Opérations en Norvège

(8 avril - 30 mai 1940)

Une carte des opérations en Norvège ( 9 avril-30 mai 1940 ).

Au moment où la campagne de Finlande s'achevait et où les préparatifs de la grande offensive vers l'ouest étaient réglés, l'état-major Allemand considérait avec intêrét la Norvège. Ce grand pays côtier et montagneux, pauvre et faiblement défendu constituait une position-clé sur l'atlantique Nord, face à la grande-Bretagne, ainsi qu'un appréciable réservoir de minerais, de pétrole, ainsi que la fameuse eau lourde nécéssaire aux recherches atomiques. Ces préoccupations étaient récentes pour les Allemands, mais déjà anciennes pour les allliés qui cherchaient à affaiblir l'économie du Reich. Pour la première fois depuis la "drôle de guerre", alliés et Allemands allaient s'affronter directement.

Un premier coup de semonce eut lieu le 16 février lorsque le ravitailleur du Graf Spee, l'Altmark, fut abordé et arraisonné comme au temps de la marine en bois par l'équipage et les commandos du destroyer Cossack dans le Jossing fjord ou il était en principe tranquille, la Norvège étant neutre. Le gouvernement Norvégien à Oslo protesta d'ailleurs aux autorités Britanniques, que Churchill qualifia en retour de "myopes". Cette affaire avait faillit tourner à une afftontement Britannico-Norvégien, car l'Altmark qui était venu trouver la protection de la neutralité Norvégienne vit s'interposer entre lui et ses poursuivants le torpilleur Kjell. L'opération reçut le feu vert de Churchill lui-même, n'hésitant pas à essuyer la réaction des Norvégiens. 300 prisonniers, marins civils capturés par le Graf Spee et transférés sur le pétrolier furent libérés par la même occasion, et l'Altmark dynamité.

Hitler considéra que les eaux de la Norvège n'étaient plus sûres et ouvrit dès lors une possibilité d'invasion. Le 19 février, le plan Weserübung était dressé dans ses grandes lignes. Il comprenait l'invasion de la Norvège et aussi du Danemark pour fermer les accés à la Baltique. La Finlande était neutralisée et Quisling, le nouvel homme fort de la Norvège faisait preuve d'une neutralité complaisante envers le Reich. Dès le mois de décembre 1939, avec la guerre Russo-Finlandaise qui commence, les alliés envisagent de faire de Narvik une base de ravitaillement au profit des Finlandais. Mais on craint à juste titre la réaction d'Oslo. Cela n'empêche pas le général Gamelin de former en janvier 1940 une brigrade Alpine formée à opérer en Scandinavie. Le 13 mars, les troupes alliées sont prêtes à partir sur l'insistance des Finlandais, qui depuis le 1er leur demandent leur aide. Mais en ce jour, la résistance du David Finlandais à trouvé ses limites et la paix est signée, l'opération alliée annulée.

Le 28 Mars, les alliés décident de miner les eaux Norvégiennes pour empêcher le trafic de fer vers l'Allemagne et d'occuper les ports principaux à partir du 5 avril, mais l'embarquement des troupes et la mise en ordre des convois est retardée jusqu'au 8. Le 7 en revanche, les bateaux de la Kriegsmarine quittent la baltique et se dirigent vers le sud de la Norvège. Cette campagne à la fois terrestre et maritime, du fait de la nature du terrain, vit quatre flottes belligérantes engagées ( Royal navy, marine française, Kriegsmarine, marine Norvégienne ), avec des faits d'armes et des pertes majeures de part et d'autres. Lorsque la Kriegsmarine se présenta dans le but de s'engager dans les étroites passes de fjords pour y débarquer des troupes, elles se heurtèrent aux faibles capacités défensives Norvégiennes, mais ce ne fut pas la marine qui constitua le péril pour les Allemands, mais bien les batteries côtières.

Ce même 8 avril, les alliés informaient Oslo que leurs destroyers avaient miné ses eaux territoriales ( en l'occurence le Vestfjord, au sud de Narvik ) pour empêcher la venue des Allemands. Dans la nuit du 7 avril, une flotte quittait Scapa Flow afin d'intercepter les convois de la Kriegsmarine. Les débarquements sur le sol Norvégien commencent le 9, en même temps que l'invasion rapidement consommée du Danemark. les effectifs terrestres ne représentent que 7 divisions d'infanterie et 2 de montagne, avec quelques blindés, l'aviation 970 appareils, mais pour le coup toute la Kriegsmarine de Raeder est engagée.

Les Forces déployées comptent 17 navires de guerre, mais se scindent en deux escadres. Celle de Trondheim parvient à fausser compagnie àl'escadre Anglaise en chageant fréquemment de cap, mais est repérée par un avion Anglais qui communique à la flotte cette position. Or il s'agissait d'une force-appât, qui attire la flotte Britannique et laisse un boulevard à l'escadre du groupe de narvik et d'Oslo. les opérations se déroulent comme suit: Le groupe qui se ditige vers Oslo doit d'abord passer le fjord défendu par de vieilles batteries mais bien placées.L'escadre comprend le Lützow ( ex-Deutschland ), 2 croiseurs, 5 destroyers et 9 dragueurs de mines, qui précèdent le convoi. A 23 heures du soir, un torpilleur Norvégien défendant le fjord est envoyé par le fond, mais il donne l'alerte et les batteries côtières se mettent à tonner. En pleine nuit, elles parviennent à encadrer le Blücher et parviennent à le couler. Les marins Allemands sautent et nagent rapidement à la rive. Il n'y aura que peu de victimes. Néammoins, le plus précieux Lützow est à son tour touché et l'escadre renons à continuer plus avant. Elles débarquent leurs troupes qui progressent alors le long des berges du Fjord afin de neutraliser les batteries. Un raid de parachutistes achêve la conquête d'Oslo même. toutefois les Norvégiens des installations militaires se battent comme des lions et résistent jusqu'au 13 avril.

La Résistance de Kristiansand sera tout aussi forte et la ville et le port ne tombent que le 9 au soir. Une opération aéroportée en simultané permet aux Allemands de se rendre maîtres de Stavanger. L'aérodrome local accueille bientôt d'importantes escadrilles de la Luftwaffe. Bergen est défendue également par des batteries côtières, mais les bâtiments Allemands parviennent à les faire taire rapidement et à continuer leur progression jusqu'au port. Là, ils débarquent et prennent la place sans difficulté. Cependant, des navires Britanniques s'engagent à leur tour dans la passe de Bergen, et c'est la Luftwaffe qui les fait renoncer. A Trondheim, l'escadre Allemande passe devant les batteries sans dommage grâce à d'épais manteaux de fumée; Les forces débarquent au port qu'elles prennent sans coup férir, mais le groupe de montagne ( Gebirgsjager ) mettra trois jours à se rendre maître des batteries à revers.

2000 autres de ces hommes d'élite de la montagne sont embarqués par 8 destroyers flambants neufs qui s'engagent dans l'Ofotenfjord, là ou le gros de ce qui reste de "marine" à la Norvège et de puissantes batteries protègent l'accés à Narvik, port stratégique s'il en est. Ce 9 avril à 4 heures du matin, les troupes d'élite Allemandes s'emparent des batteries à revers, le reste des troupes chassant la 6e division Norvégienne de la ville. Les destroyers ont eu raison rapidement des quelques unités Norvégiennes présentes. Ce 9 avril, l'axe se rendait maître de la côte Norvégienne; désormais, les Franco-Britanniques allaient tenter de les reprendre. La première action viendra de l'amiral Forbes, qui se dirige avec une flotille de destroyers sur bergen. Mais la Luftwaffe toute proche l'attaque et coule le destroyer Gurkha tout n endomageant d'autres bâtiments, obligeant Forbes à renoncer à son plan, faute de couverture.

Malgré ces revers, le conseil militaire interallié décide d'envoyer trois autres flotilles d'invasion destinées à reprendre Bergen, Trondheim et narvik, les principaux ports du pays. Walburton Lee est envoyé dans l'Ofotenfjord à la tête d'une flotille de 5 destroyers et attaque par suprise les bâtiments présents: Deux destroyers sont coulés, deux endommagés, mais les 4 autres répliquent efficacement et le forcent à se replier: Deux destroyers sont coulés au cours de ce dernier, dont celui du courageux capitaine de vaisseau, tué sur sa passerelle. Avec cet échec de plus, l'amirauté décide d'employer les grands moyens: Elle met en place une véritable task-force centrée autour du cuirassé Warspite et du PA Furious, et 9 destroyers. Appelée "force B", cette flotte pénètre ce même Ofotenfjord et détruit 5 destroyers, les trois derniers se sabordant pour éviter la capture. Bien qu'ils ne débarquent pas de troupes, les Britanniques isolent les troupes du général Dietl dans le port même, qui ne peuvent plus recevoir de ravitaillement.

La reconnaissance révèle cependant qu'il est impossible de reprendre Bergen, dont les deux aérodromes de la Luftwaffe contrôlent le secteur. On monte alors l'opération "hammer" ( marteau ) contre Trondheim. une force navale est mise en place, dont l'action directe dera assistée par deux diversions, à Namsos et Andalnes. Les combats continuent à l'intérieur des terres, les troupes Norvégiennes défendant vaillament Oslo. La 13 avril, une tête de pont à Andalnes est établie tandis qu'une brigade débarqué le 18 vient rejoindre les forces Norvégiennes commandées par le général Ruge, mais se heurtent vite dans sa progression vers Lillehammer, à des forces supérieures soutenues par la Luftwaffe. Le 22, elle quitte la ville et se replie sur le village de Dombas, important croisement stratégique. Elle maintiendra des opérations de retardement jusqu'au 30, se repliant de Dombas vers Andalnes et étant récupérées le 2 mai.

-Voir Kriegsmarine

-Voir Royal Navy

-Voir marine Norvégienne

-Voir marine Danoise

 

Informations légales - Webmestre - navistory.com - ©2005chaudron-graphique