Thor Eyerdhal - Kon Tiki


Kon Tiki, Thor Eyerdhal Thör Eyerdhal, dans les années 70. Il fut, malgré ses théories scientifiques contestées, un pionnier de l'archéologie expérimentale. A droite, le Kon Tiki au musée d'Olso.

Thör Eyerdahl, né en norvège en 1914 et décédé en 2002, fut l'un des grands pionniers d'une nouvelle forme de science qui fit florès depuis : L'archéologie expérimentale. Ethnologue de formation, il s'interressa très vite aux mouvements migratoires des populations du pacifique, étudiant les polynésiens et sud-américain. Il fut vite controversé pour sa théorie selon laquelle le pacifique sud et la polynésie fut colonisée par des sud-américain, alors que l'opinion acquise dans la communauté scientifique était d'une colonisation venant du sud-est asiatique. Aujourd'hui, on procèderait par prélèvements et analyses adn. A l'époque (1946), il n'a d'autre possibilité pour étayer sa théorie que de la mettre en pratique, en construisant un radeau en troncs de balsa, construits avec de smatérieux et une technique préhistorique mais dont le savoir-faire s'est en partie transmis dans certaines fabrications lacustres (au lac andin titicaca par exemple).

Le Kon-Tiki (en référence à Con Tiki Viracocha, le dieu soleil des incas) avait une voile, une cabane, et était tout juste assez spacieux pour un équipage de 6 hommes, des chercheurs comme lui, enthousiastes à l'idée de ce projet. Son financement est en grande partie personnel et sur des fonds de mécénat scientifique, car la communauté scientifique ne lui apport aucun concours, traitant même son projet de fumisterie et prédisant un échec. Or, après un voyage épique filmé qui durera trois mois, il échoue finalement aux touamotu, devenant du jour au landemain mondialement célèbre (son ouvrage qui décrit l'expédition y participe grandement), mais recontre toujours le scepticisme d'une majeure partie de la communauté scientifique, dont les recherches finiront bien plus tard par donner en grande partie raison.

Propulsé sur la scène internationale, Thör Eyerdahl à maintenant tous les fonds nécéssaires pour continuer ses recherches d'archéologie expérimentale. Après ses campagnes de fouilles et de recherche dans les galapagos et l'île de pâque, il se consacre à une nouvelle expédition, visant cette fois à prouver que les anciens égyptiens auraient pu franchir l'atlantique et influencer les civilisations amérindiennes préhistoriques. Le visage négroïde d'un dieu Olmèque, les pyramides à degré, plaident en effet pour une partie appréciable des historiens la théorie d'une civilisation à l'origine de toutes les autres, basées probablement dans le bassin de l'indus, puis colonisant la mésopotamie et enfin l'égypte.

Pour ce faire, il construit un nouveau bateau, de papyrus cette fois, avec mât bipode et autres caractéristiques de l'époque des anciennes dynasties (2500 av.jc)... Le Râ I part en 1969, traversant la méditerranée, puis commençant son périple dans l'atlantique, mais c'est un échec. Le papyrus s'imprègne et perd ses capacités de flottabilité. En 1970, il retente l'expérience en partant cette fois du Maroc avec le Râ II, et finit, en suivant les courants marins, par toucher terre à la barbade, prouvant sa théorie de nouveau, au moins sur le plan expérimental. On sait aujourd'hui avec les études comparatives des souches ADN, que les premières pyramides à degré sont des créations locales, sui-generis, et il en va de même pour celles d'égypte. Le mythe de la civilisation première est aujourd'hui décrédibilisé.

En 1977, alors que le célèbre chercheur (qui vole à vedette au commandant Cousteau), va à présent sur ses 63 ans, il fait construire le Tigris, grand radeau de roseaux, pour prouver les liaisons entre la mésopotamie des sumériens avec l'afrique du nord-est et l'océan indien et en particulier la vallée de l'Indus. il navigua jusqu'à la corne de l'afrique, traversant bien la mer rouge, mais fut brûlé par son équipage international à Djibouti, sous la houlette du chercheur, en protestation de la guerre sévissant sur place. Eyerdahl s'engeagea de plsu en plus auprès des organisations internationales comme limitant de la paix et écologiste. Ses dernières théories scientifiques concernant les ancêtres mythiques des anciens suédois ne reçut pas un grand crédit des spécialistes. Néammoins, son engagement et ses prouesses médiatiques lui valurent la célébrité mondiale et 11 doctorats honoraires de grandes universités américaines et européennes. Son héritage continue à faire des émules, même si la science, avec des moyens technologiques modernes, à immensément progressé depuis et infirmé bon nombre de ses théories...