Navires Allemands de la première Guerre Mondiale

La Hochseeflotte et la Kaiserliche Marine en 1914-1918
La Hochseeflotte, littéralement "flotte de haute mer", était le principal instrument du Kaiser Guillaume II, bien servi par Von Tirpitz, pour asseoir sa capacité à disposer d'un empire colonial. Afin de s'opposer aux deux grandes puissances maritime traditionnelles d'alors, la France et la Grande-Bretagne, une flotte d'un exceptionnel tonnage fut mise en chantier à partir de 1897. Les chiffres sont à ce titre particulièrement éloquents: Si le premier Reich fut fondé en 1870, la flotte Allemande d'alors se limitait à une collection hétéroclite d'unités héritées des différents Royaumes Germaniques: 5 cuirassés, 5 croiseurs lourds et 4 légers. Elle ne mit en chantier ses premiers torpilleurs qu'à partir de 1875, et encore s'agissait-il de prototypes. Son accroissement fut lent, et les unités lourdes construites avant 1895 étaient principalement des gardes-côtes cuirassés, à l'instar des flottes Scandinaves. La montée sur le Trône de Guillaume II en 1890, nettement moins enclin à suivre la voix de prudence du célèbre conseiller de son père, Otto Von Bismarck, désirait une confrontation directe aux grandes puissances sur terre aussi bien que sur mer. Le développement d'une flotte était la condition sine qua non aux nouvelles ambitions du Reich. C'est Von Tirpitz, nommé secrétaire d'état en 1897, qui fit voter la construction l'année suivante de 19 cuirassés, 8 cuirassés côtiers, 12 croiseurs cuirassés et 30 croiseurs moyens et légers, qui devaient tous entrer en service avant 1903. Mais deux ans plus tard, ce projet fut prolongé jusqu'en 1920, incluant cette fois 38 cuirassés, 14 croiseurs lourds, 34 moyens et légers, et 96 destroyers.



Ce plan de réarmement était drastique: En matière d'unités de ligne, on trouvait en programmes assez de cuirassés, de Dreadnoughts et de croiseurs de bataille pour sérieusement inquiéter la Home Fleet, au terme d'une escalade industrielle dans laquelle la Grande-Bretagne semblait pour la première fois commencer à douter de sa supériorité. La Hochseeflotte s'est ainsi hissée en à peine 10 ans au second rang mondial.

La Hochseeflotte mettait en ligne en août 1914:

I- Navires de ligne

A-Cuirassés:

8 cuirassés côtiers de la classe Siegfried ( 1890 ), 2 cuirassés classe Brandenburg ( 1891 ), 4 classe Kaiser Friedrich III ( 1896 ), 5 classe Wittelsbach (1900), 5 classe Braunschweig ( 1902 ), et 5 classe Deutschland, mais aussi des dreadnoughts, ou cuirassés monocalibre, les 4 classes Nassau ( 1908 ), les 4 classe Helgoland ( 1909 ), et enfin les 5 classe Kaiser ( 1911 ). Si les Helgoland sont des Nassau agrandis, les Kaiser ont une disposition d'artillerie en échelon qui diffère assez fortement. Il est important de noter que ces pièces principales sont de 280 mm ( 11 pouces ), contre 305 mm ( 12 pouces ) en standard dans la Royal Navy jusqu'aux Helgoland. Avec les kaiser sont les seuls à posséder des pièces de 305 mm. En face, la Royal Navy affichait des pièces de 343 à 356 mm. Mais la philosophie Allemande était de privilégier la protection au détriment de la puissance de feu.

B-Croiseurs de bataille:

En matière de croiseurs de bataille, la Hochseeflotte n'affiche pas autant de bâtiments que la Royal Navy ( 5 unités contre 9 ), mais c'est l'une des rares Nations à en posséder: La France, les Etats-unis ou l'Italie n'en ont aucun. Ils seront fréquemment au combat et prouveront leur grande efficacité. Le Blücher ( 1908 ) est une sorte de copie très allégée du Nassau, le Von Der Tann ( 1909 ) a un arrangement différent d'artillerie, les deux Moltke ( 1910 ) et le Seydlitz ( 1912 ) peuvent s'apparenter aux Kaisers.

II-Croiseurs:

Schwere Kreuzer

Les croiseurs lourds de la Hochseeflotte sont non seulement plus petits que leurs homologues Britanniques contemporains ( Les deux Scharnhorst de 1906 et leurs 12 300 tonnes contre les Warrior ou Minotaur de plus de 13 500 tonnes, disposant de 6 pièces de 234 et 4 de 190 mm contre les 8 pièces de 210 mm des premiers. ), mais aussi moins nombreux et moins protégés. Ils ne brilleront pas particulièrement au combat, les deux Scharnhorst ayant une victoire facilement acquise aux Falklands en 1914 ( la bataille de Coronel ). Il y avait en service les 5 Victoria Luise ( 1897 ), le Fürst Bismarck ( 1897 ), le Prinz Heinrich ( 1900 ), les 2 Prinz Adalbert ( 1901 ), les 2 Roon ( 1903 ) et enfin les 2 Scharnhorst ( 1906 ).

Leichte Kreuzer

Les croiseurs légers comprenaient des unités légères anciennes, telles le Gefion ( 1893 ), le Hela ( 1895 ), le Kaiserin Augusta ( 1892 ), utilisés comme patrouilleurs ou navires-écoles, mais aussi les 10 Gazelle ( 1898-1902 ), et les 7 Bremen ( 1903-1905 ), ainsi que les plus modernes croiseurs légers classe Königsberg ( 5 unités, 1905 ), Dresden ( 2, 1907 ) qui allaient se rendre célèbres, dans le pacifique, les 4 Kolberg ( 1908 ), les 4 Magdeburg ( 1911 ), les 2 Karlsruhe ( 1912 ), et les deux croiseurs mouilleurs de mines classe Albatros ( 1907 ).

III-Unités légères:

Zestörer

Sous ce terme se cachent des unités qui, jusqu'en 1915, peinent à soutenir la comparaison avec leurs homologues Britanniques. Depuis le lancement du destroyer Russe, le Novik ( le concept de contre-torpilleur est aparemment espagnol, avec de Destructor de 1989 ), qui instaurait en 1911 de nouveaux critères de jugement les destroyers devenaient des unités d'un tonnage et d'un autonomie dites "d'escadre", alors que jusqu'ici les contre-torpilleurs lancés par tous ces pays n'étaient que des torpilleurs de haute mer mieux armés, des unités presque côtières.

Les Britanniques les considéraient à juste titre et avec dédain comme des "torpilleurs de haute mer". C'était d'aileurs le terme officiel utilisé par les Allemands, littérallement 'Hochseetorpedoboote'. Ils devaient êtres suffisamment grands pour opérer avec la flotte, mais pas trop pour pouvoir n'être commandés que par un seul officier -une exigence de Tirpitz qui en disait long sur les pénuries d'effectifs de la flotte.

Les destroyers Allemands, à partir du plan de 1900, devaient êtres construits à raison d'une demi-flottille ( 6 unités ) par année fiscale, totalisant à terme 8 divisions ou flottilles. 16 demi-escadrilles étaient programmées.

Les premiers dataient de 1898: Il s'agissait de navires de 388 tonnes construits par Schichau, précédé par l'achat et l'étude d'un navire acheté à Thornycroft ( D10 ) en 1896. Schichau construisit 12 puis 6 autres navires améliorés ( de 388 à 400 tonnes ): Les S90-107. Germanierft prit le relai, avec ses 6 G108 (1900). Puis les séries Schichau continuèrent, avec trois groupes de 6 unités, S114, 120, 126. Le S125 (1903) était le plus grand de tous, un prototype annoncant les navires de 1905-06. Il fut suivi par la classe S138 (12, 1906), Germaniawerft délivrant ses G132 et le G137. (6 navires). Les Chantiers AG Vulcan reçurent commande de 10 autres navires (V150) et délivrèrent le prototype V161 en 1908. Il fut suivi des trois V162 (1909), des 11 V180 (1909), des 6 V1 (1911), et des 6 V25 (1914). Schichau construisirent les 4 S165 (1910), les 4 S176 (1910), les 12 S13 (1911) et les 6 S31 début 1914. Enfin, Germania compléta ces effectifs par ses G169, G192, G7, 19 navires entre 1908 et 1911.

Torpedoboote

Les Torpilleurs n'étaient pas récents, à défaut d'être encore nombreux en service: Ils dataient d'entre 1886 et 1898. Tous construits par Schichau (T11-T65 ex-"S" et T66-89), à part les deux G88 et 89 de Germania. Ils étaient menés par des "conducteurs d'escadrille", sorte de grands torpilleurs côtiers, les D1-9 également construits par Schichau entre 1886 et 1894. ( Seconde classe pour les T11-65, première pour les T66-89 ).Il faut noter que Schichau avait construit 4 destroyers pour la Chine en 1898, qui lui revinrent par leur capture en 1900 lors de l'opération alliée contre les forts de Taku. par conséquent, l'un d'eux resta en service portant la bannière à l'aigle prenant le même nom de Taku, dans le comptoir Allemand de Tsing Tao, et fut perdu lors des bombardements du siège Japonais en 1914.

Les sous-marins Allemands qui allaient jouer un si grand rôle durant la grande guerre dérivaient tous de l'U1 (1906), sorti en même temps que le colossal Dreadnought, comme un symbole de la condamnation à plus ou moins brêve échéance de ces géants... Mais en remontant loin dans le passé on trouve le Brandtaucher, construit par le célèbre ingénieur Bavarois Wilhelm Bauer en 1850, et qui fut perdu lors de sa première plongée. Il ne convainquit pas les autorités malgré les améliorations apportées par son géniteur, et il fallut attendre 1891 pour qu'un nouveau prototype soit essayé sans succès par Howaltswerke, comme son successeur en 1897. En 1902, l'ancien assistant-ingénieur de Laubeuf, l'Espagnol d'Ecquevilley-Montjustin, fut engagé par Friedrich Krupp aux chantiers de Germaniawerft qu'il venait de racheter à Kiel. Le Forelle, qu'il conçut était largement inspiré du Narval, et connut un grand succès, notamment à l'exportation ( les 3 "Karp" pour la Russie, les U3 et U4 Austro-Hongrois, le Kobben Norvégien ).

Cependant Von Tirpitz ne prêtait guère d'attention à ce type d'unité, et il attendit de se faire remmettre un rapport d'inspection qui démontrait les immenses possibilités de cette nouvelle arme pour lancer la construction de l'U1 à Germaniawerft. L'autre Chantier de Kiel, les arsenaux impériaux, reçurent aussi commande de l'U2 en 1908. Mais le départ de l'ingénieur espagnol rapprocha les deux chantiers qui menèrent ensemble les études de conception des deux U3 (1909, construits à Dantzig). Les chantiers de Dantzig et ceux de Germania se partagèrent les unités suivantes U5 ( 4 unités ), U9 (4), U13 (3), U16 (7), U17 (2), U19 (4), U23 (4), U27 (4), U31 (11), les derniers terminés fin 1913-courant 1914. Environ 40-47 Unterseeboote au total étaient disponibles. Les très grandes séries allaient démarrer un peu plus tard durant le conflit.

Canonnières

Les canonnières en service étaient peu nombreuses, du fait de la faiblesse des possessions Allemandes dans le monde. Néammoins, on rescensait les 3 canonnières coloniales mixtes ( gréément de corvette ) classe Wolf (1878), les 3 Habitch (1879), les Hay et Eber (1881-1887), mais aussi les canonnières à vapeur seule classe Iltis (6 navires, 1898), et la canonnière fluviale Otter (1909) basée en Chine.

Tonnage 1890:
Cuirassés: 13
Croiseurs: 23
Torpilleurs: 30
Divers: 15

Tonnage 1914: Navires de ligne: 47
Croiseurs: 57
Destroyers: ?
Torpilleurs + sous-marins: ?


-Cuirassés classe Brandenburg
-Cuirassés classe Kaiser I
-Cuirassés classe Siegfried
-Cuirassés classe Wittelsbach
-Cuirassés classe Braunschweig
-Cuirassés classe Deutschland
-Cuirassés classe Nassau
-Cuirassés classe Helgoland
-Cuirassés classe Kaiser II

-Croiseur de bataille Blücher
-Croiseur de bataille Seydlitz
-CdB classe Moltke
-CdB Von der Tann

-Croiseur cuirassé Kaiserin Augusta
-Croiseurs cuirassés cl. V. Luise
-Croiseur cuirassé Fürst Bismarck
-Croiseur cuirassé cl. Prinz Adalbert
-Croiseur cuirassé Prinz Heinrich
-Croiseurs cuirassés cl. Roon
-Croiseurs cuirassés cl. Scharnhorst
-Croiseur léger Hela
-Croiseur léger Gefion
-Croiseurs classe Gazelle
-Croiseurs classe Bremen
-Croiseurs classe Königsberg
-Croiseurs classe Dresden
-Croiseurs classe Kölberg
-Croiseurs classe Magdeburg
-Croiseurs classe Nautilus
-Croiseurs classe Karlsruhe

-Destroyers classe S90
-Destroyers classe G108
-Destroyers classe G132
-Destroyers classe G137
-Destroyers classe S138
-Destroyers classe V150
-Destroyers classe V162
-Destroyers classe S165
-Destroyers classe G169
-Destroyers classe S176
-Destroyers classe V180
-Destroyers classe V1
-Destroyers classe V25
-Destroyers classe S31
-Torpilleurs classe T11
-Torpilleurs classe T66
-Torpilleurs classe D1

-Submersible U1
-Submersible U2
-Submersibles classe
U3 -Submersibles classe U5
-Submersibles classe U9
-Submersibles classe U13
-Submersibles classe U17
-Submersibles classe U19
-Submersibles classe U23

-Canonnières classe Bussard
-Canonnières classe Itlis
-Canonnière Otter


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Constructions de guerre

Bien que les volumes soient moins importants pour les unités lourdes ( cuirassés et croiseurs de bataille ), on assiste à un effort de production considérable quoique inférieur à celui mené par la Grande-Bretagne et les USA, très présents à partir de 1917. L'arme la plus redoutable alignée sera l'Unterseeboote, instrument destiné à faire plier la Grande-Bretagne en brisant ses relations commerciales et son approvisionnement.

I- Navires de ligne

A-Cuirassés:

Il s'agit bien entendu de Dreadnoughts, et de la poursuite du plan de Tirpitz. Les premiers sont de la classe König ( 4 unités, lancées en 1914 -septembre- et janvier-fév. 1915 pour les autres, terminés en 1915-16. ). Ils possèdent cette fois un nouvel arrangement d'artillerie, en 10 pièces de 305 mm répartis dans l'axe, à l'instar des unités Britanniques des classes King Georges V, Orion et Iron Duke. Mais les anglais sont passés entre-temps au calibre 343 puis 356 mm. Avec les deux Bayern et ceux qui devaient suivre, les deux Sachsen, le retard est comblé: Le calibre passe à 380 mm comme sur les Queen Elisabeth et Resolution, en quatre tourelles doubles. Ces derniers bâtiments sont d'un design commun, et sont les meilleurs dreadnought Allemands et les derniers cuirassés construits avant les deux Bismarck de 1940-41, qui en récupèrent d'ailleurs l'essentiel. Le Bayern et le Baden sont lancés en 1915 et terminés en juin 1916 et février 1917. Ils ne participeront donc pas à la fameuse bataille du Jutland. Le Sachsen et le Würtenberg sont lancés en novembre 1916 et juin 1917 et prévus pour achêvement en 1918, mais les travaux furent retardés et finalement abandonnés. Il était prévu également une nouvelle génération de cuirassés dits "rapides" ( 26 noeuds contre 21 sur le Bayern ), L20 Alpha, un projet de navire dépassant 50 000 tonnes et armés de pièces de 420 mm. Leur construction devant démarrer au 11 septembre.


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B-Croiseurs de bataille:

Les derniers croiseurs de bataille Allemands sont les meilleurs au monde et serviront d'exemple à nombre de marines pour concevoir leurs premier cuirassés rapides à la fin des années 30. Les Britanniques ne s'y trompèrent pas d'ailleurs, et renflouèrent pour étude détaillée le Hindenburg. On dit que le Nelson et le Rodney auraient été un subtil mélange d'influences propres et de détail empruntés pour la protection, l'arrangement des machines, etc... Ces navires étaient si bien protégés comme le démontra superbement Jutand, qu'on peut les considérer comme une première tentative de concevoir un "super-dreadnought". Après le Seydlitz, dernier croiseur de bataille à pont à décrochement, on passe aux deux Derrflinger, lancés en 1913 et achevés en novembre 1914 pour le premier et mars 1916 pour le second. Ils arborent en effet une coque à pont continu, "flush deck". Ces navires à leur sortie sont les plus grands et les plus puissants en service avec 30 000 tonnes en charge. Le Hindenburg, lancé en août 1915 et achevé en octobre 1917, peut être considéré comme un sister-ship. Il est cependant légèrement plus grand, plus rapide, et mieux protégé. Le Hindenburg est aussi le prototype de la classe Mackensen, comprenant 4 bâtiments mis en chantier en 1915 et lancés pour deux d'entre eux en 1917.Ils sont nettement plus grands et passent au calibre 350 mm. En projets, on trouve des navires encore plus impressionnants, répliques aux Repulse Britanniques, la classe Yorck, devant compter trois unités dont seul le premier fut entamé en juillet 1916 et abandonné. Ils devaient atteindre 39 000 tonnes et posséder 8 pièces de 380 mm.


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II-Croiseurs:

Seuls des croiseurs légers deront construits: Il s'agit des 2 Graudenz ( 1914-15 ), 2 Pillau ( 1914-15 ), des 2 Brummer mouilleurs de mines ( 1916 ), des 2 Wiesbaden ( 1915 ), des Königsberg-II ( 4 unités, 1915-16 ), et Cöln-II ( 2, 1918 ). Ces derniers marquaient un pas avec 7500 tonnes à pleine charge de 155 mètres de long pour 8 pièces de 150 mm. Les deux dernières classes étaient nommées d'après les unités coulées au début du conflit. La classe Cöln comprenait initialement 10 navires, mais seuls 2 furent achevés sur les 7 lancés.

III-Unités légères:

La construction de destroyers s'est poursuivie, mais avec un certain souci vers la fin de la guerre d'arriver à des navires aux standards Britanniques et Russes. Dès 1915, une classe un peu atypique, B 97, est conçue à Saint-Petersburg pour la flotte Tsariste, le chantier étant sous-traité par Blohm et Voss à Hambourg, et naturellement en août 1914, ces quatre unités Russes furent saisies et achevées aux standards Allemands pour incorporation. Ils étaient presque deux fois plus lourds que les autres unités et furent les seuls à être officiellement appelés "Destroyers" ( Zestörer ). Les G 101 étaient du même acabit, mais conçus pour la marine Agentine et de même incorporés. Il faudra attendre 1918, avec la classe S 113, pour voir la construction des premiers vrais destroyers Allemands. Nombre de leurs successeurs ne furent jamais terminés.

En matière de torpilleurs, environ 80 furent construits, allant des minuscules unités côtières de la classe A 1 aux A 56, en passant par les A 26, conformes aux plus anciens destroyers en service.


comment
La force Allemande de U-Boote fut bien entendu le pivot de la Hochseeflotte dans l'atlantique mais également le reste des mers. Son succès ne doit pas seulement aux 370 unités mises en service durant le conflit -une paille par rapport aux 1400 de la seconde guerre mondiale- mais au manque d'organisation des alliés, au moins au début de la guerre, pour y faire face. On retiendra qu'ils n'ont pas permis en effet d'asphyxier la Grande-Bretagne, et ce malgré la guerre sous-marine sans restrictions lancée en février 1917, mais ils ont eu de beaux succès aux combats, avec des scores que n'atteindront jamais les capitaines de sous-marins durant les années 40. Il s'agit par exemple de Lothar Von Arnaud de la Périère, un "as" avec 194 victimes à son tableau de chasse, et 454 000 tonnes de navires coulés, dont seulement 4 à la torpille, mais également de l'U9 du commandant Weddingen, qui envoya par le fond en moins d'une heure, les croiseurs-cuirassés Britanniques Hogue, Cressy et Aboukir.

12 427 000 tonnes seront envoyées par le fond jusqu'en novembre 1918, dont 12 404 000 pour la Grande-Bretagne seule. Au plus fort de cette "première" bataille de l'atlantique, entre 60 et 90 U-Bootes opéraient de concert, et entre 178 et 199 furent coulés pour toute la guerre. Il est à noter aussi qu'une forte proportion d'unités lancées, les UB et UC étaient de petits submersibles côtiers aptes au mouillage de mines ou à la défense, mais impropres à effectuer de longues croisières dans l'Atlantique, domaine réservés des "océaniques".

Tonnage 1914-18: Cuirassés: 13
Croiseurs: 23
Destroyers: 30
Torpilleurs: 15
Submersibles: ?
Divers: ?

La Hochseeflotte en opérations:

Que dire de l'usage qui fut fait de cette arme formidable, la plus puissante jamais alignée par un pays d'Europe continentale avant la marine soviétique des années 60-90?... L'essentiel des évênements vont se dérouler en 1914: Coup sur coup, les Allemands tentent la nuit même de la déclaration de guerre, de miner les grands estuaires dans une opération assez audacieuse et fort risquée ( voir l'affaire du Königin Luise ).

En méditerrannée, le Goeben et le Breslau sont à la merci de la Royal Navy, des marines Française et Italiennes. Gibraltar contrôlant la sortie vers l'Atlantique, l'amiral Souchon, commandant le Goeben, un grand croiseur de bataille flambant neuf, ne pouvait espérer en partant de Port-Saïd ( Egypte ) forcer le passage pour rentrer en Allemagne. Car l'Egypte et le canal de Suez étaient également verrouillés à toute tentative de rallier Von Spee via un long détour dans l'océan Indien et le pacifique. Il ne restait que la solution du combat -desespéré- ou de trouver refuge dans des eaux amies -Ottomanes-, puisque les flottes Britanniques, Françaises et Italiennes l'attendaient au passage. Ce qui fut salué plus tard comme un exploit, le Goeben réussit à échapper à ses poursuivant et à pénétrer dans le Bosphore pour rallier la mer Noire et Constantinople. Là, les deux navires changèrent de pavillon, le Goeben devenant officiellement le Yavuz Sultan Selim à la fin de la guerre.

Enfin, la flotte Allemande du Pacifique présente à Tsing Tao, sous le commandement de l'amiral Von Spee, dût son salut à un départ précipité de la base, vers laquelle la menace des flottes Japonaises, Russes et Britanniques, pesait lourdement. Von Spee fera parler de lui malgré ses navires anciens, obtenant de beaux succés aux malouines contre Cradock, avant d'en subir le contrecoup. L'Emden se sépara de l'escadre pour mener une guerre de corsaire mémorable. En Afrique, c'est port de Dar-el-Salaam, base avancée de la colonisation Allemande, qui est sous l'épée de Damoclès des forces alliées. Le Königsberg va lui aussi mener une guerre de corsaire, avec moins de succès que dans le pacifique.

Navires de ligne:

Cuirassés côtiers classe Siegfried (1889)

SMS Siegfried

Symptomatiques de la philosophie de la marine Allemande avant l'arrivée sur le trône de Guillaume II et de ses ambitions, ces 8 cuirassés étaient des unités côtières n'ayant d'autre vocation que la défense des grands ports Allemands de la Baltique. Leurs dimensions n'autorisaient qu'un armement modeste, et ils étaient comparables aux cuirassés côtiers et monitors développés par les marines Scandinaves à la même époque. Leur configuration était singulière, avec trois pièces lourdes standard dont les deux avant étaient latérales. L'Odin et l'Aegir, les deux dernières unités, différaient des autres par l'armement ( 10 pièces de 88, 4 tubes lance-torpilles de 450 mm ), le blindage, les deux cheminées, les mâts militaires. La série comprenait outre ces deux navires, les Siegfried, Beowulf, Frithjof, Heimdall, Hildebrand, Hagen, mis en chantier en 1888-1893 et acceptés en 1890-96. Tous ces navires, après le Hagen dès 1898, furent reconstruits en 1900-1904. On leur ajouta deux pièces de 88 mm, ils furent allongés à 86,5 m, rééquipés de nouvelles chaudières leur donnant deux cheminées, le tonnage passant à 4158 tonnes. En 1914, ces 8 navires constituaient la VIe escadre du contre-amiral Eckermann au sein de la Hochseeflotte. En 1915, ils furent rétrogradés comme garde-côtes locaux, et ceci jusqu'en 1916, lorsqu'ils furent désarmés. On les vendit en 1919. Si quatre furent démolis dès 1919-1921 ( le Hildebrand s'échoua sur un banc de sable Hollandais pendant son transfert ), le Beowulf servit brièvement de brise-glaces, le Frithjof, l'Odin et l'Aegir furent reconvertis en cargos et survécurent jusqu'en 1929-35.

Specifications
Déplacement & Dimensions 4158 t ; 88,5 x 14,9 x 5,8 m
Propulsion 2 hélices, 2 moteurs VTE, 6 chaudières, 6000 cv. et 14,5 Noeuds max.
Blindage, Equipage Tourelles 203, ceinture 230, blockhaus 230, barbettes 203 mm; Equipage 280.
Armement 3 canons de 240, 10 de 88, 4 TLT 450 mm ( SM, 1 av, 1 ar, 2 flancs )

Cuirassés classe Brandenburg (1892)

SMS Brandenburg

Certainement les plus anciens cuirassés de la marine Allemande en 1914, ils n'étaient plus que deux en service, deux autres ayant étés vendus aux Turcs. A l'origine la classe se composait du Brandenburg, du Kurfürst Friedrich Wilhelm, du Weissenburg et du Wörth. Ils furent approuvés en 1889, mis sur cale à Vulcan, Wilhelmshaven et Gemaniawerft en 1890, lancés en 1891-92 et achevés en 1893-94. Ils étaient d'un design inhabituel, avec trois tourelles au lieu de deux, la tourelle centrale étant équipée de pièce d'un calibre inférieur (cal.35 au lieu de 40) pour pouvoir passer entre les deux roufs du milieu.Le calibre toutefois n'était que de 280 mm contre 305 sur la plupart des cuirassés de l'époque. La batterie secondaire fut renforcée rapidement de deux pièces de 105 mm supplémentaires, et les pièces de 88 étaient en barbettes.

Les mâts militaires épais à la Française étaient garnis chacun de 4 mitrailleuses lourdes Spandau d'une utilité discutable contre les torpilleurs. Ils furent aussi les premies navires Allemands équipés d'une radio. En 1910, la Turquie, sortie d'un conflit dans les Blkans et s'apprêtant à un nouvel affrontement acheta 2 cuirassés de cette classe, le Wilhelm et le Weisenburg, rebaptisés Heirredine Barbarossa et Torgud Reis. ( Voir marine Turque ). Le Brandenburg et le Wörth de leur côté servaient encore en première ligne en 1914, mais dès l'année suivante, ils furent basculés à la défense côtière. L'année suivante, ils furent ancrés et utilisés comme ravitailleurs et pontons utilitaires, et désarmés en 1919.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 10 500 t ; 115,7 x 19,5 x 7,9 m
Propulsion: 2 hélices, 2 machines VTE, 12 chaudières, 10 200 cv. et 16,5 Noeuds max.
Blindage, Equipage: Tourelles 380, ceinture 400, barbettes 305 mm; Equipage 568.
Armement: 6 canons de 280 ( 3x2 ), 8 de 105, 8 de 88 mm, 6 TLT 450 mm.

Cuirassé classe Kaiser (1896-99)

Le Kaiser Barbarossa en 1914.

Cette classe de 5 cuirassés ( les "empereurs" ) comprenait les Friedrich III, Wilhelm II, Wilhelm der Grosse, Karl der Grosse et Barbarossa. Très différents des Brandenburg en tous points, ils allaient former la base des trois autres classes de pré-dreadnoughts suivants. Le premier fut approuvé en 1894 et mis sur cale en 1895, 1896 pour le Wilhelm II, 1896, 98 pour les autres. Ils furent lancés en 1896-1900 et achevés en 1898-1902. Leur artillerie principale régréssait à deux tourelles ( toujours de 280 mm contre 305 dans la Royal Navy ), mais idposaient d'une artillerie secondaire impressionnante avec pas moins de 18 pièces de 150 mm réparties en 6 tourelles simples et le reste en barbettes. Ils étaient assez hauts et et souffraient d'un manque de stabilité, et furent de ce fait reconstruits en 1907-1910. On rabaissa leurs superstructures, leurs cheminées, on allégea leurs mâts militaires, on enleva 4 pièces de 150 mm en barbettes pour les remplacer par 4 pièces de 88 mm, qui furent toutes également replacées sur la superstructure, de même que l'on déposa le TLT de poupe. Le Wilhelm II fut jusqu'en 1906 le navire-amiral de la Hochseeflotte à Kiel, mais en 1914, ces navires étaient en seconde ligne. En 1916, sans avoir vraiment combattu, on les désarma pour les utiliser comme pontons utilitaires. Trop lents et ayant une artillerie insuffisante, ils n'étaient plus compatibles avec la flotte de ligne Allemande à cette époque, surtout après le Jutland.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 11 600 t ; 125,3 x 20,4 x 8,25 m
Propulsion: 3 hélices, 3 machines TE, 12 chaudières, 14 000 cv. et 17 noeuds max.
Blindage, Equipage: Puits munitions 254, ceinture 305, ponts 65, barbettes 305 mm; Equipage 651.
Armement: 4 canons de 280 ( 2x2 ), 18 de 150, 12 de 88 mm, 6 TLT 450 mm.

Cuirassé classe Wittelsbach (1900-01)

Le Zähringen en 1914.

Cette classe de 5 cuirassés (première série de "régions") comprenait les Wittelsbach, Wettin, Zähringen, Schwaben, et Mecklemburg. Ils avaient étés commandés dans la loi de 1898 instaurée par Von Tirpitz alors ministre de la marine. Ils étaient assez proches des Kaiser précédents, mais une partie de leur artillerie secondaire en tourelles avait étée replacée en barbettes. On avait aussi digéré les leçons de conception des Kaiser en matière de hauteur de superstructures et de stabilité. La coque était de plus à pont continu. Tout comme pour les Kaiser, la tourelle avant était posée sur un pont de batterie, en surplomb du pont avant.

Autre changement, la ceinture qui était renforcée. La vitesse était légèrement supérieure d'un demi-noeud. Ils étaient aussi plus lourds et nettement plus larges. Jusqu'en 1916 ils furent gardés en réserve au seine de la 4e escadre de ligne, qui n'effectua aucune sortie. Jugés trop vulnérables, ils ne furent pas engagés. En 1916 on les réaffecta à des rôles subsidiaires: Le Mecklemburg devint une prison flottante, les autres servaient de navire-école. En 1919, le Wittlesbach ( et le Lothringen de la classe Braunschweig ) furent convertis en transports de vedettes dragueuses de mines, emportant sur leur pont réemménagé 10 unités du du type F. L'expérience prit fin en 1921. Il fut rayé et démoli. Les autres partagèrent ce sort excepté le Zähringen qui fut converti en 1926 en cible contrôlée par radio. Il servit dans ce role jusqu'en décembre 1944: Ancré à Gdynia, il fut bombardé par la RAF et achevé par les Allemands.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 12 600 t ; 126,8 x 22,8 x 8 m
Propulsion: 3 hélices, 3 machines TE, 12 chaudières, 15 000 cv. et 17,5 noeuds max.
Blindage, Equipage: Puits munitions 254, ceinture 305, ponts 65, barbettes 305 mm; Equipage 683.
Armement: 4 canons de 280 ( 2x2 ), 18 de 150, 12 de 88 mm, 6 TLT 450 mm.

Cuirassé classe Braunschweig (1902-04).

L'Elsass (Alsace) en 1914.

Cette classe de 5 cuirassés ( seconde série de "régions" ) comprenait les Braunschweig, Elsass, Hessen, Preussen, et Lothringen. Ils furent entamés en 1901-1902 à Schichau, Germaniawerft et Vulcan. Ils dérivaient étroitement des Wittlesbach précédents, mais leur artillerie secondaire en partie en barbettes et en partie en tourelles simples, passait au calibre 170 mm, ce qui était unique à l'époque, et comprensait quelque peu la faiblesse des 280 mm à la portée et au pouvoir pénétrant plus faible que les pièces Anglaises de 12 pouces. Ils avaient un nouveau dispositif de chaudières, la puissance et la vitesse étant en nette augmentation, et ils arboraient cette fois trois cheminées. Ils atteignaient 25,6 mètres de large, et de fait restaient assez stables. Leur tourelle avant était replacée en position normale. De loin les plus lourds pré-dreadnoughts Allemands, ils restèrent relativement inactifs au début de la guerre. Ils formaient la 4e escadre basée en Baltique et destinée aux éventuelles sorties de la flotte Russe. Du fait du manque d' équipages, ils furent partiellement mis en réserve, étant officiellement rangés comme garde-côtes. En 1916, leur batterie secondaire fut enlevée et ils ne conservèrent que quelques pièces de 88 mm. En 1919, on convertit le Preussen et le Lothringen en porte-vedettes du type F. L'expérience fut interrompue en 1938, et le Preussen fut démoli, comme d'ailleurs les autres unités de la classe en 1931. Le Hessen en revanche servit de navire-cible contrôlé par radio, survécut à la seconde guerre mondiale et fut attribué en dommage de guerre à l'URSS en 1946 rebaptisé Tsel.

Specifications
Déplacement & Dimensions 14 200 t ; 127,7 x 25,6 x 8,1 m
Propulsion: 3 hélices, 3 machines TE, 16 chaudières, 17 000 cv. et 18,5 noeuds max.
Blindage, Equipage: Puits munitions 254, ceinture 305, ponts 65, barbettes 305 mm; Equipage 743.
Armement: 4 canons de 280 ( 2x2 ), 14 de 170, 12 de 88 mm, 4 ML, 6 TLT 450 mm.

Cuirassé classe Deutschland (1904-06).

Le KMS Pommern en 1916 (Poméranie).

Les cinq cuirassés pré-dreadnoughts de la classe Deutschland furent les derniers de ce type construits en Allemagne. Ils furent ordonnés en 1903-1905, alors même que le HMS Dreadnought était en construction. Ils furent achevés et acceptés en service en 1906-08, à l'époque ou les premiers Dreadnougts apparaissaient. De fait, ils étaient virtuellement surranés en 1914. Mais Tirpitz éluda ces critiques en arguant du fait que les futurs cuirassés Allemands nécéssiteraient un réamménagement du canal de Kiel, des travaux longs et particulièrement coûteux. Ils s'appuyaient très fortement sur le design des Braunschweig précédents, mais ils étaient un peu plus petits, disposaient de cheminées réarrangées, d'une puissance supérieure mais d'une vitesse inchangée, et d'une artillerie secondaire entièrement en barbettes.

De même, leur artillerie tertiaire, passait de 18 à 20 pièces de 88 mm. Le blindage du pont était en léger recul, mais celui des tourelles, barbettes et boucliers, était augmenté. Comme ils étaient presque encore neufs en 1914, on les conserva en première ligne, au sein de la 2e escadre. En mai 1916, lors de la bataille du Jutland, ils eurent l'occasion de monter en ligne. Le Pommern eut à peine le temps de tirer quelques bordées avant d'être littéralement éventré par l'explosion d'une torpille dans une soute à munition, lancée par des destroyers Britannique de la 12 escadre. Jusqu'en 1917 ils restèrent inactifs, retirés de la Hocseeflotte, puis en dehors du Deutschland ferraillé en 1920, ils constituèrent le coeur de la force navale de la Reichsmarine de Weimar. Ils furent convertis en navire-école et reconstruits.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 14 000 t ; 127,6 x 22,2 x 8,2 m
Propulsion: 3 hélices, 3 machines TE, 16 chaudières, 19 000 cv. et 18,5 noeuds max.
Blindage, Equipage: Puits munitions 230, ceinture 305, ponts 50, barbettes 305 mm; Equipage 743.
Armement: 4 canons de 280 ( 2x2 ), 14 de 170, 20 de 88 mm, 4 ML, 6 TLT 450 mm.

Cuirassé classe Nassau (1908)

Le KMS Posen en 1918
Les quatre Nassau ( Nassau, Westfalen, Rheinland, Posen ) furent les premiers cuirassés monocalibre Allemands. Ils arrivèrent après l'achêvement du Dreadnought Anglais, et avaient une configuration de 6 tourelles dont 4 centrales, toujours équipées de pièces de 280 mm. Cela lui donnait une bordée de 8 pièces de ce calibre, à comparer avec les 8 de 305 du Dreadnought. Pour l'armement secondaire ( absent sur le Dreadnought et ses successeurs côté Anglais ) était constitué de pièces de 150 mm, plus "standard" en barbettes. On retrouvait aussi la classique batterie de 88 mm, 10 pièces étant en barbettes et les autres sur les roufs, et les 6 tubes lance-torpilles sous-marins. Larges, ces navires avaient un roulis si limité qu'on s'abstint de les doter de quilles. Bons marcheurs, en forçant leurs chaudières à 26-28 000 cv, ils parvinrent à plus de 20 noeuds. Leurs essais furent longs et les deux derniers ne furent acceptés qu'en septembre 1910. Leur service actif fut sans histoires. En août 1916, le Westfalen fut torpillé par l'E23. Il fit eau de l'arrière, embarquant 800 tonnes, mais rentra bon port. Le Rheinland de son côté heurta un récif au large de Lagskär ( Norvège ), en avril 1918, embarquant 6000 tonnes d'eau de mer et ont dût lui retirer une partie de son blindage et tous ses canons sur place pour pouvoir le désengager et le tracter jusqu'à Kiel. Il ne fut jamais réparé. Contrairement aux autres cuirassés modernes de la Hochseeflotte, aucun ne fut conduit à Scapa Flow: Ils furent démolis sur place en 1920-24.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 18 750 t - 21 000 t PC; 146 x 27 x 9 m
Propulsion: 3 hélices, 3 machines TE à 3 cyl. , 12 chaudières Sculz-Thornycroft, 22 000 cv. et 19,5 noeuds max.
Blindage, Equipage: Ceinture 300, Batterie 160, coffrage interne 210, Tourelles280, Blockhaus 300, barbettes 280 mm; Equipage 1140.
Armement:12 canons de 280 ( 6x2 ), 12 de 150, 16 de 88 mm, 6 TLT 450 mm.

Cuirassés classe Helgoland (1909)

Le SMS Ostfriesland en 1917

Ces quatre cuirassés ( Helgoland, Ostfriesland, Thüringen, Oldenburg ) marquèrent une profonde avancée dans le design des navires de ligne Allemands. Bien que par la disposition d'artillerie, ils restèrent très influencés par les Nassau précédents, leur principale innovation était de passer enfin au calibre "standard" développé par les autres nations, le 305 mm. Toutefois lorsque ces navires furent achevés, en 1911 ( 1912 pour l'Oldenburg ), la Grande-bretagne était passée au calibre 343 mm. Bien plus grands que les Nassau, leurs trois cheminées groupées les distinguaient immédiatement. Luer armement secondaire était renforcé de 2 pièces au détriment de leur artillerie tertiaire, et le calibre de leurs turbes lance-torpilles passait à 500 mm. Ils étaient également plus rapides, et atteinrent 21,3 aux essais (Oldenburg).

Leur blindage était également singulièrement renforcé, fidèles au principe Allemand selon lequel la protection prime l'armement. Ces bâtiments formaient une escadre, la 1ere, commandée par le Vice-amiral Von Lanz, avec les 4 unités de la classe Nassau. Ils participèrent la bataille de Skaggerak ( Jutland pour le monde Anglo-saxon ). Le 1er juin 1916, l'Osfriesland heurta une mine, et donna rapidement de la bande. Son commandant croyait à l'attaque d'un submersible, aussi il fit effectuer à son bâtiments de larges manoeuvres en "Z" afin d'échapper à un autre éventuel torpillage. Il rentra à 10 noeuds à bon port. En novembre 1918, la Hochseeflotte fut sommée de se rendre à Scapa Flow, mais ces quatre navires, comme les Nassau, considérés par les Anglais comme des navires "de seconde frappe", furent autorisés à rester en métropole, mais furent démolis en 1921-24. L'Ostfriesland fut converti en navire-cible et coulé en exercices.

Specifications
Déplacement & Dimensions 22 440 t - 25 200 t PC; 167,2 x 28,5 x 9 m
Propulsion: 3 hélices, 3 machines VTE à 4 cyl. , 15 chaudières Sculz-Thornycroft, 28 000 cv. et 20,3 noeuds max.
Blindage, Equipage: Ceinture 300, Batterie 160, coffrage interne 210, Tourelles 300, Blockhaus 300, barbettes 300 mm; Equipage 1300.
Armement: 12 canons de 305 ( 6x2 ), 14 de 150, 14 de 88 mm, 6 TLT 500 mm.

Cuirassés classe Kaiser (1911-12)

Le SMS Friedrich der Grosse en 1916

Les 5 cuirassés ( et non 4 comme précédemment; Kaiser, Friedrich der Grosse, Kaiserin, König Albert, Prinzregent Luitpold ) qui consitituaient cette classe marquaient un nouveau jalon dans la conception des navires de ligne Allemands. Ils conservaient le calibre 305 mm ( en retrait par rapport à celui développé par la Grande-bretagne, les USA ou même la France ), mais la distribution des 5 tourelles ( au lieu de 6 ) était plus rationelle, avec deux pièces en échelon au centre, avec un large débattement qui leur permettait en principe de tirer toutes deux en bordée du même côté. La seconde avancée majeure était l'adoption pour la première fois de turbines ( déjà d'actualité dans la Royal Navy depuis 1906 ). La portée des pièces principales était améliorée grâce à de nouveaux affûts mod.1909. Après la bataille du Jutland, on supprima toutes les pièces de 88 mm sauf deux, des batteries Flak sur certains navires. ( leur armement initial comprenait déjà 4 pièces AA sur le rouf arrière ). Le blindage était renforcé au niveau de la ceinture et du blockhaus. Ils différaient au niveau des machines, ayant en principe 3 turbines Parsons ( construites sous licence ), AEG Vulcan ou encore Schichau, mais deux turbines et un diesel de croisière jamais finalement installé sur le Luitpold. Ce dernier avait 14 chaudières au lieu de 16 et filait 22 noeuds contre 21 pour les autres. Aux essais le Kaiser parvint à développer plus de 55 000 cv et filer 23,4 noeuds. En service en décembre 1912-décembre 1913, ils constituaient la IIIe escadre du vice-amiral Funke. Ils ne furent pas engagés réallement avant la bataille du Jutland en mai 1916, tirèrent quelques bordées mais sans recevoir de coups adverses. Ils n'eurent plus l'occasion de combattre ensuite et furent convoyés à Scapa Flow après l'armistice où ils se sabordèrent le 21 juin 1919.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 24 330 t - 27 400 t PC; 172,4 x 29 x 9,1 m
Propulsion: 3 hélices, 3 turbines Parsons, 16 chaudières Sculz-Thornycroft, 31 000 cv. et 21 noeuds max.
Blindage, Equipage: Ceinture 350, Batterie 170, coffrage interne 210, Tourelles 300, Blockhaus 350, barbettes 300 mm; Equipage 1300.
Armement: 12 canons de 305 ( 6x2 ), 14 de 150, 12 de 88 mm dont 4 AA, 5 TLT 500 mm.

Cuirassés classe König (1913-14)

SMS Grosser Kurfürst en 1916

Les 4 cuirassés de la classe König ( Roi ), König, Grosser Kurfurst, Markgraf, Kronprinz ) furent une évolution du design des 5 Kaiser précédents. Leur principale innovation résidait dans la disposition de leurs 5 tourelles, avec une au centre et les autres superposées, ce qui se faisait en Grande-Bretagne et en France. Toutefois, une fois encore, on critiqua la faiblesse de cette artillerie principale, encore de 305 mm alors même que la classe Queen Elisabeth, portant des 381 mm bien plus dévastateurs, était au même moment en achêvement. On comptait encore une fois sur l'excellence de la protection et de la conduite de tir pour faire la différence. Les affûts étaient du nouveau modèle 1911 qui permettait une hausse légèrement supérieure des pièces. L'artillerie secondaire restait inchangée mais l'artillerie tertiaire perdait deux pièces ( 4 en barbettes, 2 sur le pont du rouf avant ), la DCA restant privilégiée. Ces pièces furent d'ailleurs supprimées en 1918. Les machines étaient inchangées par rapport aux Kaiser, le Grosser Kurfürst ayant des turbines AEG-Vulcan, le Markgraf des Bergmann, et les autres des Parsons. Ces bâtiments furent acceptés en service entre septembre 1914 ( Grosser Kurfürst ) et février 1915 ( Kronprinz ). Le Kurfürst était la 6e unité de la IIIe escadre du contre-amiral Funke. Les autres remplacèrent les unités de la 4e escadre du vice-amiral Schmidt. Le Kurfürst et le Kronprinz furent torpillés par le J1 le 5 novembre 1916, mais s'en sortirent. Le même Kurfürst sauta sur une mine dans le Golfe de Riga le 12 octobre 1917 et le Markraf le 29, mais survécurent encore. Tous participèrent rudement à la bataille du Jutland, le König étant le plus endommagé. Après la guerre, ces bâtiments furent internés à Scapa Flow et s'y sabordèrent en juin 1919. Ils ne furent démolis qu'en 1936 ( Kurfürst ), et 1962 pour les trois autres. Les plongeurs entre-temps y avaient trouvé quelques attraits.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 25 390 t - 29 200 t PC; 175,4 x 29,5 x 9,3 m
Propulsion: 3 hélices, 3 turbines Parsons, 15 chaudières Sculz-Thornycroft, 31 000 cv. et 21 noeuds max.
Blindage, Equipage: Ceinture 350, Batterie 170, coffrage interne 210, Tourelles 300, Blockhaus 350, barbettes 300 mm; Equipage 1300.
Armement: 12 canons de 305 ( 6x2 ), 14 de 150, 10 de 88 mm dont 4 AA, 5 TLT 500 mm.

Cuirassés classe Bayern (1916)

SMS Bayern

Le cuirassé "Bayern" représente l'aboutissement des Dreadnoughts Allemands. Le Bayern et le Baden, de par leur conceptions très modernes, incarnent parfaitement l'évolution future de ce type de bâtiment. Répondant aux Queen Elisabeth Britanniques, ils disposent d'une artillerie équivalente en calibre tout en étant plus courts de 15 mètres mais plus larges de 3, ils ont en outre le même déplacement, et une vitesse légèrement inférieure. Leur système de conduite de tir, du même modèle que celui des croiseurs de bataille de la classe Hindenburg était cependant largement plus avancé et suscita le plus grand intêrét chez les autorités de la Royal Navy.

Mis sur cale début 1914 au titre du plan Tirpitz, le Bayern et le Baden furent lancés en 1915 et entrèrent en service fin 1916 et début 1917, trop tard pour participer aux grandes opérations navales, dont la bataille du Jutland. Le Baden sauta sur une mine dans le golfe de Riga, regagnant Kiel à grand-peine pour réparations, et n'en sortit qu'en 1921 pour servir de cible, et le Bayern, fut interné à la reddition de la flotte à Scapa Flow dans les Orcades, et s'y saborda comme le reste des unités mutinées le 21 juin 1919. Le Sachsen et le Wurtemberg suivants agrandis ne furent jamais achevés.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 28 070t, 31 700t PC; 180 x 30 x 8.50 m
Propulsion: 4 turbines Parsons, 14 chaudières Schultz-Thornycroft, 48 000 cv. et 21 Noeuds max.
Blindage, Equipage: Barbettes 350 mm, Batterie 170 mm, ceinture 350 mm; Equipage 1270
Armement: 8 canons de 380 mm ( 4x2 ), 16 canons de 150 mm en barbettes, 8 canons AA 88 mm Flak, 5 TLT 600 mm ( SM )

Croiseur de bataille SMS Blücher (1908)

SMS Blücher

Le croiseur-cuirassé Blücher, du nom d'un grand général Prussien, fut rapidement classé comme "croiseur de bataille" du fait que son artillerie, bien que modeste, soit présentée comme celle d'un bâtiment monocalibre. Bien qu'il dérivait des bâtiments de la classe Scharnhorst, de par sa protection très légère, il en différait largement par l'emploi d'une artillerie répartie comme sur les cuirassés des classes Nassau et Helgoland. De ce fait, et ce malgré une vitesse relativement insuffisante, il fut considéré comme le premier croiseur-cuirrassé moderne de la flotte et servit de prototype. Se battant à la bataille du Dogger Bank, il fut touché à mort par une salve du Princess Royal et sombra quelques temps après, ayant essayé de s'échouer sur des bancs de sable.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 15 600t, 17 250t PC ; 162 x 24.5 x 8.70 m
Propulsion: 3 turbines, 18 chaudières Schultz-Thornycroft, 34 000 cv. et 24.25 Noeuds max.
Blindage, Equipage: Barbettes 180 mm, Batterie 140 mm, ceinture 180 mm_Equipage 1026
Armement: 12 canons de 210 mm ( 6x2 ), 8 canons de 150 mm en barbettes, 16 canons AA 88 mm Flak, 4 TLT 450 mm ( SM )

Croiseurs de bataille classe Von der Tann (1909)

Le Von der Tann en 1917

Sans doute considéré à juste titre comme le premier véritable croiseur de bataille de la marine Allemande, le Von der Tann se démarquait du Blücher - souvent référencé comme un croiseur-cuirassé - par une artillerie conforme au genre, composée de pièces de 280 mm. En l'occurence la dotation était de 8 pièces répartis, ce qui était la mode à l'époque, en quinquonce ( ou "en échelon" )en position centrale. L'espace généreux disponible permettait à ces pièces centrales un débattement leur permettant en principe une volée complète des 8 pièces en bordée. Cet unique bâtiment était d'ailleurs vu comme supérieur aux Indefatigable et Invincible de la marine Britannique qui adoptaient la même configuration. Ballasté, quillé, il était aussi très stable. La batterie secondaire était regroupée au centre, ce qui pemettait de mieux la protéger, tout comme les puits à munitions des tourelles centrales. Les 16 pièces de 88 mm SKL/45 se répartissaient en 8 barbettes en proue et en poupe, les autres étant disposés en barbettes de roufs avant et arrière. Ils furent tous enlevés en 1917 et remplacés par deux pièces en affût AA à l'arrière. Aux essais, ce navire parvint à atteindre 27,6 noeuds en forçant ses chaudières à 79 000 cv. En dehors de quelques sorties sans faits notables, dont des bombardements de villes côtières Brritanniques en 1914, l'heure de gloire du Von der Tann vint à la bataile du Jutland en mai 1916: Dès les premières 15 minutes il envoya par le fond son alter ego Britannique HMS Indefatigable. Plus tard cependant, il encaissa 4 obus de gros calibres mettant hors service ses deux tourelles arrières, tandis que les deux avant connurent des pannes électriques qui firent que le navire fit encore face pendant un quart d'heure avec uniquement sa batterie secondaire... Il ne fit plus parler de lui jusqu'à l'armistice, étant conduit à Scapa Flow puis sabordé le 21 juin 1919, renfloué en décembre 1931 et démoli.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 19 064 t, 21 700t PC; 171.6 x 26,6 x 9 m
Propulsion: 4 hélices, 4 turbines Parsons, 18 chaudières Schultze-Thornycroft, 43 600 cv. et 24.7 Noeuds max.
Blindage, Equipage: Batterie 150, réduit central 180, tourelles 230, ceinture 250, blockhaus 250, barbettes 230 mm; Equipage 1174.
Armement: 8 canons de 280 ( 4x2 ), 10 de 150, 16 de 88, 4 TLT 450 mm ( SM, 1 av, 1 ar, 2 flancs )

Croiseurs de bataille classe Moltke (1910-11)

Le Moltke en 1918

Prenant la succession du Von der Tann, la classe Moltke ( KMS Moltke - KMS Goeben, lancés en avril 1910 et mars 1911, mis en service en mars et août 1912 ) était très nettement améliorée, avec une coque aux formes plus étudiées, plus "prismatique", une disposition toujours en échelon pour les pièces centrales mais une tourelle supplémentaire à l'arrière ( et non à l'avant pour des raisons de stabilité, du fait de la hauteur du gaillard ). Les nouveaux affûts des pièces avaient une élévation inférieure, ce qui fut corrigé par la suite. Durant la guerre, on enleva deux, voir quatre pièces de 152 mm sur le Goeben. Quand aux 12 pièces de 88 mm en barbettes, elles furent supprimée fin 1916 et rempacées par quatre pièces de 88 mm L/45 Flak. Très bon marcheurs, ces deux navires accrochèrent 28 noeuds aux essais en développant plus de 85 000 cv. Fin 1916 toujours, deux nouveaux postes de tir furent ajoutés aux mâts militaires, renforcés, tandis que des projecteurs additionnels furent placés. Le Moltke combattit au Dogger bank en août 1914 et fut torpillé le 19 par le submersible E3, sans grands dommages. Il parvint à mettre au but 6 coups sur le HMS Tiger pendant la bataille du Jutland, encaissant lui-même quatre coups de gros calibre sans difficultés. Le 24 avril 1918 toutefois, lors d'une sortie en mer, un grave accidet de turbine désintégra son arbre d'hélice et causa une voie d'eau de 2000 tonnes. Isolé en plaine mer du Nord, il était stoppé pour réparations pour 36 heures et reçut une torpillé de l'E42. Il y survécut toutefois mais fut interné à Scapa Flow, sabordé en 1919, puis démoli en 1927. De son côté le Goeben était le navire-amiral de l'escadre de la méditerranée en 1914. Surpris par la déclaration de guerre, il réussit à rejoindre les Dardanelles et la Turquie. Officiellement intégrés à cette marine, il fit sa carrière jusqu'en 1918 en combattant les Russes en mer noire. Il fut ensuite intégré plus officiellement comme le Yavuz Sultan Selim à la marine Turque et servit jusqu'en 1971...

Specifications
Déplacement & Dimensions 22 616 t, 25 300 t PC; 186,5 x 29,5 x 9 m
Propulsion: 4 hélices, 4 turbines Parsons, 24 chaudières Schultze-Thornycroft, 52 000 cv. et 25,5 Noeuds max.
Blindage, Equipage: Batterie 200, réduit 200, tourelles 230, ceinture 250, blockhaus 350, barbettes 230 mm; Equipage 1355.
Armement: 10 canons de 280 ( 5x2 ), 12 de 150, 12 de 88, 4 TLT 500 mm ( SM, 1 av, 1 ar, 2 flancs )

Croiseur de bataille Seydlitz (1912)

Le Seyditz en 1914.

Proche des grands croiseurs de bataille de la classe Moltke, le Seydlitz en différait par bien des aspects. Navire unique, il possédait une coque à trois ponts successifs, configuration singulière, mais avec le même arrangement d'artillerie, et trois mille tonnes de plus en déplacement. Il était cependant plus puissant et plus rapide. Probablement l'unité de ce type la plus moderne qu'ait possédé une Nation en 1914, le Seydlitz prouva l'excellence de ses systèmes de conduite de tir à la fameuse bataille du Jutland. Son baptême du feu se fit à la bataille du Dogger Bank en 1914 ou il se battit contre le HMS Lion, encaissant trois de ses obus qui causèrent un incendie dramatique. Réparé, il reprit du service, sauta sur une mine en 1916 et, de nouveau réparé, participa à la bataille du Jutland, encaissant cette fois deux torpilles venant des destroyers HMS Petard et Turbulent, mais surtout 22 obus dont 16 de très gros calibre ( 381 mm ). Réussissant à y survivre par miracle, il regagna la côte Allemande, avec plus de 5330 tonnes d'eau de mer passés par ses déchirures de coque. Une nouvelle fois réparé, il gagna Scapa Flow comme le reste de la Hochseeflotte après l'armistice, s'y saborda en 1919, et fut renfloué pour être démoli en 1928.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 24 600t, 28 100t PC; 200.5 x 28.5 x 9.2 m
Propulsion: 4 turbines Parsons, 27 chaudières Schultze-Thornycroft, 63 000 cv. et 26.5 Noeuds max.
Blindage, Equipage: Batterie 200, réduit central 220, tourelles 51, ceinture 300, blockhaus 350, barbettes 230 mm; Equipage 1425.
Armement: 10 canons de 280 ( 5x2 ), 12 de 152, 12 AA de 88 Flak, 4 TLT 500 mm ( SM, flanc )

Croiseurs de bataille classe Derfflinger (1913)

Le Lützow en 1916

Avant-derniers croiseurs de bataille Allemands, ils sont considérés parmi les meilleurs. Pour la première fois, une coque à pont continu fut préférée à la coque à trois ponts du Seydlitz. Leur coque affectait une forme prismatique encore accentuée, et ils avaient une bonne maniabilité. Leur protection était également excellente et ils "digéraient" les obus de gros calibre avec une résistance étonnante: Il fallut pas moins de 24 coups au but pour détruire le Lützow à la batille du Jutland. Pour la première fois ces navires optaient pour 8 pièces de 305 mm, ce qui à l'époque était "en retard" par rapport au calibre adopté par la Royal Navy. Leur batterie centrale était un peu basse et sujette aux embruns, et leur protection et leur compartimentage sous la ligne de flottaison n'était pas d'un excellent niveau. Ces navires venant de Hambourg ( Blohm & Voss ) et Dantzig ( Schichau ) furent acceptés en service en nov.1914 et mars 1916. Ce dernier entama ses essais en mars 1915 mais connut de nombreux problèmes de turbine. Bons marcheurs, ils parvinrent néammoins à atteindre 26,4 noeuds aux essais. Le Derrflinger combattit très tôt au Dogger Bank, encaissant 3 coups sans gravité, mais au Jtland ce fut une autre affaire: S'il détruisit le Queen Mary grâce à 11 coups au but, il encaissa lui-même 21 obus de gros calibre qui mirent hors service 2 tourelles arrière, et fut particulièrement pilonné par le Revenge. Il fit eau de 3300 tones, mais resta stable grâce au remplissage de ses ballasts, ne prenant que 2° de gîte. Il rentra au bercail et n'en ressortit que pour être conduit à Scapa Flow pour s'y saborder. Il fut démoli en 1934. Le Lützow de son côté eut une carrière courte, puisqu'il était opérationnel en mars 1916, et seulement deux mois plus tard engagé durement au Jutland. Il parvint à envoyer par le fond le HMS Invincible ( qui lui mit deux coups au but assez graves ) et le HMS Defence avant de succomber à ses voies d'eau consécutive à ses 24 impacts de gros calibre. C'est le destroyer G38 qui l'acheva à la torpille tant il refusait de couler..

Specifications
Déplacement & Dimensions: 26 180t, 30 700 t PC; 210,4 x 29 x 9,5 m
Propulsion: 4 hélices, 4 turbines Parsons, 18 chaudières Schultze-Thornycroft, 63 000 cv. et 26,5 Noeuds max.
Blindage, Equipage: Batterie 150, réduit central 250, tourelles 270, ceinture 300, blockhaus 350, barbettes 260 mm; Equipage 1391.
Armement: 8 canons de 305 ( 4x2 ), 12 de 150, 4 de 88 mm AA, 4 TLT 500 mm ( SM, 1 av, 1 ar, 2 flancs )

Croiseur de bataille Hindenburg (1915)

Le Hindenburg en 1918

Le KMS Hindenburg fut le dernier croiseur de bataille Allemand à entrer en service. Les suivants (classe Mackensen et Yorck) ne seront jamais terminés. Il était naturellemnt très inspiré des Derfflinger précédents mais encore amélioré sur de nombreux points. Il se distinguait par une longeur accrue pour améliorer l'hydrodynamique, un mât tripode supportant un poste de tir plus imposant, et un armement calqué sur le Lützow (TLT de 600 mm et 14 pièces de 150 au lieu de 12), mais des pièces de 305 SKL/55 dotés d'un nouvel affût Drh LC/1913. Il était nettement plus puissant et filait un noeud de plus. Le système de chargement de munitions était revu également et plus efficace. Tout comme les autres bâtiments de la marine Allemande, il marchait en chauffe mixte charbon-mazout.

Mis en chantier en juin 1913 à Wilhelmshaven, il fut lancé en août 1915 et entama ses essais en mai 1917. En novembre, il était accepté en service. Sa carrière se limita donc à un an. Il n'effectua que quelques sorties mais resta dans l'inaction jusqu'à la capitulation, et comme le reste de la flotte, il fut conduit à Scapa Flow pour s'y saborder en juin 1919. Il ne fut renfloué qu'en 1930, mais le corps royal des constructeurs navals se déplaça pour l'étudier en détail. On se rendit compte alors de l'excellence de sa protection, de ses systèmes de gestion des munitions et de sa conduite de tir ultramoderne. Le Scharnhorst et le Gneisenau du IIIe Reich s'en inspirèrent largement.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 26 500t, 31 000 t PC; 212,8 x 29 x 9,4 m
Propulsion: 4 hélices, 4 turbines Parsons, 18 chaudières Schultze-Thornycroft, 72 000 cv. et 27,5 Noeuds max.
Blindage, Equipage: Batterie 150, réduit central 250, tourelles 270, ceinture 300, blockhaus 350, barbettes 260 mm; Equipage 1182.
Armement: 8 canons de 305 ( 4x2 ), 14 de 150, 4 de 88 mm AA, 4 TLT 600 mm ( SM, 1 av, 1 ar, 2 flancs )

Croiseurs:

Croiseurs-cuirassés classe Scharnhorst (1906)

Scharnhorst HD

Le Scharnhorst et Gneisenau, nommés d'après de célèbres généraux Prussiens au temps des guerres Napoléoniennes, furent les ultimes croiseurs-cuirassés Allemands. Ils furent mis en chantier à Blohm & Voss et à Weser, en 1905, lancés en mars-juin 1906 et achevés en 1907 et 1908. Très inspirés des Roon de 1903, ils en conservaient l'apparence. Ils étaient toutefois nettement plus grands, mieux protégés, et mieux armés, grâce au choix de les équiper de 8 pièces de 210 mm en tourelles et barbettes. Ils étaient conçus pour s'opposer avec succés à leurs équivalents Britanniques, les Minotaur et Shannon. De peu d'utilité dans la Hochseeflotte face aux rapides navires de ligne Anglais, ils furent tranférés à l'escadre du pacifique sous le commandement de Von Spee, avec lequel ils allaient se forger une véritable légende. En 1909 ils étaient basés à Tsing-Tao. Avec le déclenchement de la guerre, et l'entrée en lice du japon contre les empires centraux, leur place n'y était plus sûre, et l'escadre apareilla pour livrer une guerre au commerce dans l'est du pacifique et sur la côte ouest de l'amérique du sud. La suite est connue: Le seul écueil possible dans le secteur du cap Horn était l'escadre de l'amiral Cradock, basé aux îles Malouines. Ce dernier n'eut d'autre choix que d'affronter son rival avec des forces inférieures, afin de lui interdire le passage dans l'Atlantique. La rencontre eut lieu à Coronel le 1er nov. 1914. Le Good Hope, le Monmouth, y furent coulés. Les Allemands n'eurent aucun dégât. L'escadre passa le cap Horn et se retrouva à harceler les convois venant d'argentine et du Brésil. Mais une force Britannique fut rassemblée prestement pour traquer Von Spee. Ce dernier dût livrer bataille le 8 août 1914 au large des Falklands. Face aux croiseurs de bataille Anglais, le Scharnhorst et le Gneisenau furent écrasés...

Specifications
Déplacement & Dimensions: 12 800-13 000 t ; 144,6 x 21,6 x 8,37 m
Propulsion: 3 hélices, 3 machines 3 cyl. TE, 6 chaudières, 28 800 cv. et 23,5 noeuds max.
Blindage, Equipage: Ceinture 150 mm, Pont 60 mm, Blockhaus 200 mm, tourelles 170, barbettes 150; Equipage 764.
Armement: 8 canons de 210, 6 de 150, 18 de 88 mm, 4 ML Mauser, 4 TLT 450 mm SM. http://www.fr.naval-encyclopedia.com/1ere-guerre-mondiale/hochseeflotte/hochseeflotte3.htm

Croiseurs cuirassés classe Victoria Luise (1896-98).

Le Freya en 1914

La seconde classe de "croiseurs-cuirassés" Allemands, apparut à la suite du Kaiserin Augusta, depuis devenu navire-école. Il s'agissait de navires plus ramassés, donc plus maniable, que ce dernier, mais plus lourds, et le déplacement allait varier selon les unités. La classe, entamée en 1896 à Weser, Vulcan et Dantzig, allait comprendre les Victoria Luise, Herta, Freya, Vineta et Hansa, lancés en 1897-98 et acceptés en service en 1898-99. Ils étaient plus puisseamment armés, équipés de pièces de 210 mm en tourelles simples et d'une batterie de 150 mm. Les pièces de 105 mm étaient bannies de ce type de navire. Ils arboraient pour la première fois cette caractéristique proue combinant les avantages d'une proue de clipper et un éperon. La protection n'était guère élevée, mais ils étaient rapides, et servirent de base aux développements qui allaient suivre. Arborant de massifs mâts militaires, trois cheminées, et lourds dans les hauts, ils furent reconstruits ( nouvelles chaudières, mâts simples, deux pièces de 150 mm et 10 mitrailleuses lourdes enlevées, un 88 mm ajouté ). En 1914 ils constituaient la Ve escadre d'éclairage, le Freya servant de son côté de navire-école dns l'escadre de l'est. Par la suite, en 1915, les quatre unités furent à leur tour reclassées comme navires-école, dans la même escadre, puis en 1916 désarmés ( à part le Freya ) et utilisés commes navires utilitaires. On tenta de réutiliser le Victoria Luise en 1920 comme cargo après une profonde transformation, mais il ne fut en réalité que peu réussi et démoli deux ans plus tard. Les autres bâtiments furent démolis en 1919-21.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 6400 - 6600 t 110,6 x 17,4 x 6,94-7 m
Propulsion: 3 hélices, 3 machines TE, 8 chaudières, 10 500 cv. et 18,5 noeuds max.
Blindage, Equipage: Ponts 100, barbettes 100 mm, Tourelles 100 mm; Equipage 477.
Armement: 2 canons de 210 ( 2x1 ), 6 de 150, 11 de 88 mm, 3 TLT 450 mm.

Croiseur-cuirassé SMS Fürst Bismarck (1897)

Le Fürst Bismarck après son dur service en Asie, en 1909

Dans les tables Allemandes, les navires de la classe Victoria Luise étaient classés comme "croiseurs lourds de 2e classe". Le Fürst Bismarck ( Chancelier Bismarck ) fut considéré comme un croiseur lourd de 1ere classe. En fait il s'agissait du premier vrai croiseur-cuirassé Allemand. Il servit de modèle pour les 7 bâtiments qui suivirent, du Prinz Heinrich au Gneisenau. Bien plus lourd ( 11 300 tonnes standard contre 6400 ), il était aussi mieux protégé au niveau de la ceinture, du pont, et des blindages de boucliers. L'armement principal était bien plus important, avec des tourelles doubles et des pièces de 240 mm contre des simples et 210 mm pour les Victoria Luise, mais également 12 pièces de 150 mm au lieu de 8, et trois tubes lance-torpilles de mieux. Sa carrière fut pour l'essentiel réalisée en Asie: Il apareillait en juin 1900 pour la Chine, et jettait l'ancre à Tsing Tau, le comptoir et base navale Allemande de Chine. Il fut engagé lors de la révolte des Boxers. Endommagé, il fut envoyé à raparation à Nagasaki. Les opérations sur les côtes de Chine reprirent en 1902, il y fut de nouveau touché et raparé à Nagasaki, avant de se voir attribué le rôle de navire-amiral de la flotte asiatique. Mais son état se déteriorant, le Fürst Bismarck fut rappelé en métropole pour une plus ample remise à niveau, doublée d'une reconstruction. Il revint en juin 1909 à Kiel, et fut reconstruit comme navire de tests de torpilles. En 1914, il était à l'ancre à Kiel, jugé impropre au service, même pour les gardes-côtes. A partir de 1915 il était utilisé comme navire-école des charbonniers, puis pour les officiers des dirigeables et des U-Bootes en 1917, et en 1918 comme bâtiment-base. Il fut rayé des listes en juin 1919 et démoli peu après.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 11 281 t standard; 127 x 20,4 x 8,46 m
Propulsion: 2 hélices, 2 machines TE, 6 chaudières Schulz-Thornycroft, 13 800 cv. et 18,5 noeuds max.
Blindage, Equipage: Pont 50 mm, ceinture 200, boucliers 200 - 100 mm; Equipage 621.
Armement: 4 canons de 240 ( 2x2 ), 12 canons de 150 ( 12x1 ), 10 de 88 mm, 4 ML Mauser 8 mm, 6 TLT 450 mm.

Croiseur-cuirassé SMS Prinz Heinrich (1900)

Le Prinz Heinrich en 1914 après sa reconstruction

Conçu dès le départ comme un croiseur colonial, le Prinz Heinrich ( Prince Henri ) était une version réduite à l'armement allégé ( 2 pièces de 240 mm, 2 pièces de 150 mm et 2 tubes lance-torpilles en moins ), mais plus rapide du Fürst Bismarck. Il faisait largement appel à des doublages de cuivre et de bois. Le blindage de ceinture était ramené à 100 mm, mais mieux réparti, et s'ajoutait aux blindages de boucliers, avec un armement secondaire concentré au centre du navire, une caractéristique reprise pour les autres unités de ce type. Après sa mise en service en mars 1902, il fut attaché à la 1ere escadre. Il passa ensuite navire-amiral du groupe de reconnaissance de la 1ere escadre. Il resta deux ans sans affectation, puis reprit du service en 1908 comme navire-école des canonniers, jusqu'en 1912. En 1914 il était de nouveau opérationnel, ayant été reconstruit partiellement. ( Il perdit notamment ses pièces de 88 mm en barbettes ). Il était jugé trop lent et mal protégé pour la mer du Nord, aussi fut-il affecté à la Baltique, d'abord comme garde-côtes, et patrouillant dans l'estuaire de la Jade. En 1915 il effectua des mouillages de mines, des bombardements côtiers ( comme Libau ), et sur les îles côtières de la Baltique. En 1916, son équipage fut dispersé et il resta à l'ancre comme navire-caserne, et démoli en 1920.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 9652 t standard; 126,5 x 19,6 x 8 m
Propulsion: 2 hélices, 2 machines TE, 6 chaudières Schulz-Thornycroft, 15 700 cv. et 20,5 noeuds max.
Blindage, Equipage: Pont 50 mm, ceinture 100, boucliers 200 - 100 mm; Equipage 567.
Armement: 2 canons de 240 ( 2x2 ), 10 canons de 150 ( 12x1 ), 10 de 88 mm, 4 ML Mauser 8 mm, 4 TLT 450 mm.

Croiseurs-cuirassés classe Prinz Adalbert (1901-02)

Le Prinz Adalbert en 1914

Suivant le Prinz Heinrich, deux bâtiments améliorés furent construits, un à Kiel ( le Prinz Adalbert, lancé en 1901 et accepté en 1904 ), et un à Blohm & Voss (le Friedrich Karl, lancé en 1902 et accepté en 1903 ). Ce fut la première classe de ce type de bâtiments en Allemagne. Ils revenaient à une artillerie de 4 pièces principales en tourelles doubles, mais passé à 210 mm plutôt que 240. On lur ajouta également deux pièces de 88 mm de plus que le Prinz Heinrich. La vitesse progressait légèrement grâce à une puissance plus importante, avec une réparition de chaudières leur donnant trois cheminées au lieu de deux. Le blindage restait identique, de même que leurs mensurations, mais le tonnage progressait légèrement.

Ils faisaient appel à des finitions de protection utilisant largement le bois. Ils furent critiqués à cause de leur propention à faire eau au niveau de leur batterie basse par gros temps. Dès le début de son service, le Prinz Adalbert fut affecté comme navire-école des canonniers. Il ne prit part à des exercices de la Hochseeflotte qu'à la veille de la guerre et attaché à la flotte de la baltique où il prit part à plusieurs opérations avant de périr au large de Libau, torpillé par le submersible E8 le 23 octobre 1915, sombrant rapidement avec presque tout son équipage, dont les survivants moururent gelés, sauf trois hommes. Le Friedrich Karl de son côté fut affecté à partir de 1903 à l'ecorte du paquebot SS König Albert qui fit la tournée des grandes villes méditerranéennes avec l'empereur Guillaume II. Il fut très actif et fit des visites de courtoisie et des execrcices d'escadre. En 1909 il fut utilisé comme navire-cible de tests de torpilles, puis comme brise-glaces auxiliaires, réparé en 1914 puis affecté à la Baltique. Il sauta sur une mine le 4 novembre 1914.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 9720 t standard; 126,5 x 19,6 x 7,8 m
Propulsion: 3 hélices, 3 machines TE, 9 chaudières Schulz-Thornycroft, 18 500 cv. et 20,5 noeuds max.
Blindage, Equipage: Pont 50 mm, ceinture 100, boucliers 200 - 100 mm; Equipage 586.
Armement: 4 canons de 210 ( 2x2 ), 10 canons de 150 ( 12x1 ), 12 de 88 mm, 4 ML Mauser 8 mm, 4 TLT 450 mm.

Croiseurs-cuirassés classe Roon (1903)

Le Yorck en 1916

Virtuellement identiques aux Prinz Adalbert précédents, le Roon ( lancé à Kiel en 1903 ) et le Yorck ( à Blohm & Voss en 1904 et nommé d'après un célèbre généralissime Prussien de l'époque napoléonienne ) n'en différaient principalement que par quelques aménagements de détails du blindage, et surtout la vitesse, du fait d'un appareil propulsif plus important, se traduisant par un tonnage et une largeur accrues, une longueur supérieure pour optmiser l'hydrodynamique et quatre cheminées au lieu de trois. Par leurs silhouette, on pouvait aisément les confondre avec les Scharnhorst suivants, qui leur étaient cependant bien supérieurs. Le Roon fut affecté au groupe de reconnaissance de la 1ere escadre de la Hochseeflotte. En 1914, il était affecté à la 3e escadre. En août 1914 il assista le magdurg en Baltique, sauvant une partie de son équipage. Il fut ensuite utilisé comme garde côte, patrouillant à l'entrée de la mer Baltique, puis bombarda Libau, protégea des mouillages de mines et couvrit les troupes d'invasion des îles de la Baltique. En 1916, jugé trop dégradé par ses conditions de service, il fut utilisés comme navire-école des cadets et de navire-test pour les torpilles. En 1918 on envisagea de le transformer en transport d'hydravion, mais le projet resta mort-né et il fut démoli en 1921. Le Yorck de son côté effectua des tests de TSF en Atlantique, étant affecté à l'escadre de reconnaissance. En 1910, il subit à l'ancre une explosion de chaudières, puis l'une de ses vedettes sauta sur une mine. Enfin, il heurta le torpilleur S178 qui sombra suite à la collision. Utilisé comme garde-côtes, le Yorck assista ensuite des opérations en mer du Nord. Au retour il traversa un champ de mines Allemand mal référencé et sombra après en avoir heurté 2, le 04 novembre 1914.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 10 104 t standard; 127,8 x 20,2 x 7,8 m
Propulsion: 3 hélices, 3 machines TE, 10 chaudières Schulz-Thornycroft, 20 000 cv. et 21 noeuds max.
Blindage, Equipage: Pont 50 mm, ceinture 100, boucliers 200 - 100 mm; Equipage 586.
Armement: 4 canons de 210 ( 2x2 ), 10 canons de 150 ( 12x1 ), 14 de 88 mm, 4 ML Mauser 8 mm, 4 TLT 450 mm.

Croiseur léger Gefion (1893)



The oldest German Cruiser

SMS Gefion was the oldest German cruiser in service when the war broke out in August 1914, but not really listed as active.
Note: This post is a placeholder. There will be a complete overview of the class in the next future, officially released on Facebook and other social networks

German oldest 'Cruiser' prior to 1914

In 1900, the German Navy still possessed fairly old ships in various preservation state, which not could be possibly modernized: The last four of the Bismarck class iron flush-decked corvettes (1875-78), BLücher, Stoch, Moltke Gneisenau and Stein were still active as school ship. Gnaisenau would be wrecked in 1900 and the other hulked, BU or sold in 1907-1910. Lighter ships of the Carola class (1879), Nixe (1883), Charlotte (1883), were still fully rigged ships, discarded and BU 1906-1911.

The term "Kreuzer" (Cruiser) was used for the first time however on the SMS Schwalbe class ships (1887). However they fallrather in the category of colonial sloops. They were barquentine-rigged and only 1337 tons in displacement. Sperber BU in 1912 while Schwalbe ended as an unnamed harbour ship in 1911 and survived the great war. The next light cruiser class however partially saw service in WW1: These were the Bussard class (1888-1893), composed of the Bussard, Falke, Seeadler, Condor, Cormoran and Geier. Still in the same style or rigged "gunboats" in international standards, they were larger at 1840-80 tons but served indeed as gunboats during WW1. The first two were discarded in 1913, two more were hulked in 1914, while Cormoran was scuttled in Tsingtao, and Geier was captured by the USN in 1917.

Next, the Irene II class were considered protected cruiser-corvette of second class. They were in fact, the very first true German Cruisers. Not rigged like previous ships and with a displacement of 4974 tons these 1886 ships were cruisers through and through. Both served in WW1, Irene as an U-Boat depot ship from 1914 whereas Pinzess Wilhelm was a minehulk in 1914, barely active roles.

Not long after was built the SMS Kaiserin Augusta (1890), an even larger protected cruiser, followed by a serie of "heavy cruisers" which were in fact the first German armoured cruisers, of the Victoria Luise class (1896). In parralel the lineage of German rigged avisos such as Zieten and mixed Blitz class, Geif, Wacht and Meteor classes were no longer active in WW1 (see German avisos). The first "light cruiser" of the German Navy was denominated a Cruiser-Corvette of the 3rd class: SMS Gefion. By all standards, she was the oldest active cruiser in the German Navy when the war broke out.

Development and design of HMS Gefion

Developed in parrallel to the Kaiserin Augusta and after the Irene class (1886), she was very much a transitional ship and prototype of cruiser. She was orginally planned to carry 150 mm guns but it was later too optimistic given her dimensions and light construction. She would have been unstable. Instead, she was equipped with twice lighter 105 mm guns. She did had a protective deck, ranging from 25 to 40 mm in thickness and was wood-sheated.

She was a 4208 tons standard ship, 110 m in length for 13.2 in width and 6.47 in draft, with a flush-deck hull, turtleback on front, and central lower fighting deck on which were placed her battery. Her ten 105 mm guns were placed in pairs forward and aft, and the remainder six on the broadside, two aft and close together and the third pair further forward, amidships between the first and second funnel. Her anti-torpedo boat armament comprised six 50 mm QF guns, of which two were placed the stern cutouts, a pair between the two aft broadside 105 mm guns and two abreast the second funnel. She was also given two 450 mm torpedo tubes (broadside).

Gefion was given two shaft propellers connected to Triple Expansion engines, rated for a total of 9000 hp, and top speed of 19 knots. This was not blazing fast for a scout cruiser but still average in the 1890s for a cruiser. Complement was 302 officers and sailors.

Active service

SMS Gefion was completed in June 1894, built at Schichau, as specialist of rather smaller ships. She served without notable incident until 1901 when she was taken in hands for a modernisation which lasted until 1904. When out she was placed in reserve. She participated in WW1 in partial service because of shortages of manpower under Corvette Captain Waldeyer. She was completely inactivated in 1916 when her crew was affected on other ships, she sailed to Danzig for the last time and was used as a barrack ship from then on until the end of the war.

After the war ended there were discussions to sent her to shipbreakers to respect tonnage restrictions, but instead she was sold to the civilian market and converted as a merchantman, a task she had been hardly created. This was due to the dire shortage of commercial shipping Germany faced at that time. She served for three years as Adolf Sommerfield before being broken up. More Specifications

Croiseur léger Hela (1895)

Le Hela en 1914

Le SMS Hela était à l'origine classé comme "aviso". En réalité par son tonnage et sa vitesse, il était comparable à une croiseur léger et fut dénommé comme tel par la suite. Mis en chantier à Weser ( Brême ) en 1893 sur la base de la classe Jagd ( 1887 ) agrandie, il était aussi plus puissant et rapide, blindé ( pont de 25 mm ) mais armé de façon plus légère (Les Jagd disposaient de 3 pièces de 105 mm). Il en conservait cependant l'apparence.

Dès le début de son service, il fut considéré comme très marin. Il servit outre-mer, escortant fréquemment le yacht impérial Hohenzollern. Il participa activement à la guerre des boxers en Chine en 1900, puis à des exercices ave la Hochseeflotte. Il fut affecté comme navire-école, spécialisé dans la formation des canonniers d'artillerie légère. Mais il connaissait lors des problèes réccurents de chaudières. Entre 1903 et 1906 il fut repris en main pour une reconstruction totale. En 1910, Il en émergea avec deux cheminées, de nouvelles superstructures, et deux pièces de 88 mm arrière en moins, comme ravitailleur.

Il subit une collision avec le torpilleur S121, et en 1914 était affecté au IV groupe de reconnasisance comme patrouilleur. Il fut torpillé le submersible Anglais E9 en chemin entre Wilhelmshaven et Helgoland, le 13 septembre 1914 et sombra lentement ( 25 minutes ) permettant à tout son équipage de l'évacuer.

Specifications
Déplacement & Dimensions 2082 t - 2200 t PC; 104,6 x 11 x 4,6 m
Propulsion 2 hélices, 2 mot. TE, 4 chaudières standard, 6000 cv. et 20 noeuds max.
Blindage, Equipage aucun; Equipage 195.
Armement 2 canons de 88, 6 de 50 mm, 3 TLT 450 mm.

Croiseur léger Kaiserin Augusta (1892)



Pas encore fait.

Specifications

Croiseurs classe Gazelle (1898-1902)

Le SMS Ariadne en 1914

Cette classe de croiseurs dits de "4e classe", furent en fait définis comme de bons compromis entre des canonnières ou avisos coloniaux et des éclaireurs d'escadre. Ils furent définis à partir du Hela ( 1895 ), classé comme aviso, mais leur poupe était réhaussé pour former un gaillard d'arrière, leur armement était nettement renforcé ( au lieu des quelques pièces de 88, une batterie de 10 pièces de 105 mm ), ils étaient également mieux protégés avec un blindage de pont, mais utilisaient les mêmes machines. Au final, ces bâtiments n'étaient pas "sous armés" comme précédemment et capables d'assurer leur rôle sans crainte des destroyers et torpilleurs adverses. Ils furent au nombre de 10, construits dans plusieurs chantiers, Germaniawerft, Weser, Dantzig, et un unique à Howaldswerke, toujours à Kiel.

Il s'agissait des Gazelle, Niobe, Nymphe, Thetis, Ariadne, Amazone, Medusa, Frauenlob (littéralement "louanges féminines"), Arcona, et Undine, acceptés en service en 1900-1904. Ils étaient reconnaissables également à leurs deux cheminées, et leur éperon à l'ancienne mode. Les plus anciens de ces navires étaient relégués à la défense côtière en 1914, et à partir de 1916 la plupart furent relégués à des missions de second plan et progressivement désarmés. L'Ariadne participa à la bataille d'Héligoland en août 1914 et y fut coulé. L'Undine fut torpillé en Baltique par l'E19 et le Frauenlob périt lors de la bataille du Jutland, torpillé par le croiseur Southampton. Le Gazelle fut démoli en 1920, mais les autres survécurent un temps. Les Nymphe, Niobe et Amazone furent entièrement reconstruits et servirent jusqu'en 1931-32, le premier étant vendu aux Yougoslaves, puis capturé par les Italiens en 1940. Sa carrière mouvementée continua juqu'en 1943

Specifications
Déplacement & Dimensions: 3033-3130 t; 105 x 12,2 x 5,4 m
Propulsion: 2 hélices, 2 machines TE, 4 chaudières Schulz-Thornycroft, 6000 cv. et 20 noeuds max.
Blindage, Equipage: Pont 50 mm, Coffrage interne 70 mm; Equipage 260.
Armement: 10 canons de 105 ( 10x1 ), 10 ML Mauser 8 mm, 3 TLT 450 mm.

Croiseurs classe Bremen (1903-05)

Le KMS Posen en 1918

Cette classe de croiseurs légers comprenait 7 unités portant des noms de villes, une tradition venue de la Grande-Bretagne et adoptée par la Hochseeflotte. Il s'agissait des Bremen, Hamburg, Berlin, Lübeck, München, Leipzig et Dantzig. Bien qu'étroitement dérivés des Gazelle précédents, ils étaient plus grands, lourds, et rapides, mieux protégés notament au niveau des ponts contre les tirs paraboliques, arborant en outre trois cheminées. Par ailleurs, le Lübeck fut le premier navire de cette taille à utiliser des turbines, à titre expérimental. Ces navires furent mis en chantier à Weser, Vulcan et Dantzig en 1902-1904, lancés en 1903-1905, et acceptés en service en 1904-07. Comme les Gazelle, ils arboraient un très long éperon proéminent à la mode Française. Ce furent les derniers, car à partir des Königsberg, on en vint à une proue plus raisonnable que ce style en "soc de charrue", rendant le navire prompt à s'enfoncer par l'avant dans le gros temps. Ces bâtiments servirent outremer avant la guerre. En 1914, ils étaient dispatchés entre l'escadre de la Weser et de la Jade ( Berlin ), ainsi que de l'escadre de la Baltique ( Lübeck ). Les autres étaient dans la IIIe escadre d'éclairage ( München, Dantzig ). Le Bremen fut modifié pour recevoir 2 pièces de 150 mm sur ses gaillards à la place des 4 pièces de 105 qui s'y trouvaient, avec une mâture et des cheminées modifiées. Il en sortit en 1915, et sauta sur une mine en Baltique la 17 février. Le Lübeck fut également modifié, recevant en sus des TLT de 500 mm, des rails pour 50 mines, et une nouvelle proue plus marine. Le Berlin fut modifié pour être utilisé en 1916 comme mouilleur de mines. Le Leipzig était présent dans l'escadre de Von Spee lors de la seconde bataille des Malouines, et y fut coulé. Le München et le Berlin, après quelques opérations, furent désarmés fin 1916. Les Dantzig, Lübeck et München furent accordés en dommages de guerre et démolis. Le Berlin et le Hamburg, acceptés dans la Reichsmarine, furent désarmés en 1931 et 1935 mais utilisés encore par la Kriegsmarine

Specifications
Déplacement & Dimensions: 3760 t -3800 t PC; 111 x 13,3 x 5,6 m
Propulsion: 2 hélices, 2 machines TE, 6 chaudières Schulz-Thornycroft, 11 750 cv. et 23 noeuds max.
Blindage, Equipage: Pont 80 mm, Coffrage interne 100 mm; Equipage 288.
Armement: 10 canons de 105 ( 10x1 ), 10 ML Mauser 8 mm, 2 TLT 450 mm.

Croiseurs légers classe Dresden (1908)

L'Emden dans l'escadre du pacifique, en livrée Blanche Coloniale, août 1914

Le SMS Emden, était un croiseur dit "léger" de la classe Dresden, comptant le Dresden et l'Emden, lancés en 1907-7908 et entrés en service en 1908-1909. Leur conception différait peu de celle de leurs prédécesseurs de la classe Königsberg dont ils constituaient une amélioration. Plus grands d'un mètre, plus larges de 30 cm et plus lourds de 200 tonnes, ils étaient légèrement plus rapides ( 23.5 et 24 noeuds contre 23 ), mais possédaient la même puissance de feu. Cependant leurs destins furent parmi les plus intéressants car des plus aventureux et romanesques. ( Voir la page spéciale consacrée à l'odyssée de l'Emden et à son équipage ). Le Dresden fit en effet partie de la force internationale déployée au cours de la révolution mexicaine en 1910. Lorsque la guerre éclata, il se hâta de se placer en poste dans l'est de l'océan Indien. Passant par le cap de Bonne-Espérance, il descendit sur l'atlantique sud à la recherche de proies de chasse. Ce fut l'un des "raiders" déployés par la guerre de corsaires menée par l'Allemagne au trafic marchand allié. Faisant partie de l'Escadre de l'Amiral Von Spee, il se signala au combat au cours de la première bataille des Falklands, opposé aux unités de l'amiral anglais Cradock. S'échappant dans le pacifique, il fut poursuivi par les croiseurs Kent et Glasgow et se réfugia au large de l'île Chilienne de Mas a Fuera. Refusant de se rendre, il se saborda le 14 mars 1915.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 3664t, 4268t PC_118x13.5x5.5 m
Propulsion: 2 hélices, 3 moteurs 4-cylindres, 12 chaudières standard, 13 500 cv. et 23.5 Noeuds max.
Blindage, Equipage: pont et tourelles 30-50 mm, ceinture 30 mm, casemate 100 mm_Equipage 361
Armement: 10 canons de 105 mm, 4 canons de 102 mm, 2 TLT 450 mm de flanc ( SM )

Croiseurs légers class Königsberg (1905)



Pas encore fait.

Specifications

Croiseurs légers classe Kolberg (1908)

Le Mainz en 1914

Les quatre croiseurs de la classe Kolberg sont en droite ligne dérivés des unités de la classe Dresden, mais leur déplacement fait un bond en avant, et leur armement est augmenté de deux pièces. Ils furent tous les quatre construits dans des chantiers différents, à Dantzig, Stettin, et Kiel, de façon à tester des systèmes de turbines différents. Cette classe comprenait le Kolberg ( lancé en 1908 ), le Mainz ( 1909 ), le Cöln ( 1911 ) et l'Augsburg ( 1910 ). Le Mainz et le Cöln patrouillant de concert en mer du nord furent coulées le 28 août 1914 par des croiseurs de bataille Anglais. Le Kolberg deviendra comme l'Augsburg une réparation de guerre après l'armistice, le premier devenant le Colmar sous pavillon Français et le second servant dans la marine Japonaise et les deux étant démolis après une courte carrière.

Specifications Déplacement & Dimensions 4360t, 4915t PC_130x14x5.4m
Propulsion 2 turbines standard, 4 chaudières, 6600 cv. et 20 Noeuds max.
Blindage, Equipage pont 40 mm, boucliers de canons 50 mm, casemate 100 mm; Equipage 367
Armement 12 canons de 105 mm ( simples ), 2 TLT 450 mm ( SM, flanc ), 100 mines.

Croiseurs légers classe Magdeburg (1911)

Le Strassburg en 1914

La classe Magdeburg marquait un tout nouveau jalon dans la conception des croiseurs Allemands: Nettement plus grands que les Kolberg ( 5600 tonnes PC contre 4900 ), ils concentraient en outre un panel d'améliorations considérables: Ils furent les premiers à disposer d'une ceinture en nickel courant sur 80% de la ligne de flottaison, et soudée à la coque elle-même, comme partie intégrante de sa structure. La coque étai montée un utilisant une technique de cadres longitudinaux, et l'hydrdynamique avait étée retravaillée de manière intensive, comme en témoigne la proue de clipper. L'abandon du gaillard d'arrière était d'autre part une nécéssité pour donner à ces bâtiments une capacité de mouiller de mines. Ces quatre bâtiments ( Magdeburg, Breslau, Strassburg, Stralsund ), achevés en août-décembre 1912, avaient des turbines différentes, et des vitesses admises entre 27,5 et 28,2 noeuds. En 1915-16, le Strassburg et le Stralsund furent réarmés avec 7 pièces de 150 mm, 2 de 88 AA et deux TLT supplémentaires sur le pont. Le Breslau ft réarmé avec deux pièces de 150 mm en 1916 et 8 en 1917. Le Magdeburg effectuait une sortie de minage en baltique le 26 août 1914 lorsqu'il s'échoua sur un récif de l'île Odensholm et fut ensuite bombardé par un croiseur Russe. Ce dernier fit prisonnier l'ééquipage et récupéra le livre de codes de la Hochseeflotte qui fut transmis à l'intelligence service Britannique. Le Breslau de son côté était le matelot du Goeben, l'escadre de méditerranée du contre-amiral Souchon. Réfugié à Constantinople, il fut officiellement acquis par la marine Turque et devint le Midilli. Il sombra le 20 janvier 1918 en heurtant des mines au large d'Imbros. Le Strassburg survécut à la guerre et fut tranféré aux Italiens, devenant le Taranto ( v. Navis 2GM ). Le Stralsund connut un sort similaire, et fut offert à la France, renommé Mulhouse et démoli en 1935 à Brest.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 4570 t - 5587 t PC; 138,6 x 13,4 x 5,1 m
Propulsion: 2/3/4 hélices, 2/3 turbines, 11 chaudières standard, 29 900-35 500 cv. et 27,5 - 28,2 noeuds max.
Blindage, Equipage: aucun; Equipage 354.
Armement: 12 canons de 105, 2 TLT 500 mm, 120 mines.

Croiseurs légers classe Karlsruhe (1912)

Le Rostock en 1915

Le Karlsruhe et le Rostock entamés en 1911 et opérationnels en janvier et février 1914 furent construits tous deux à Kiel ( Germaniawerft et Howaldswerke ). Très inspirés des Magdeburg dont ils reprenaient l'essentiel, ils étaient cependant plus marins grâce à l'adoption d'un pont avant plus haut à la proue. Ils étaient cependant aussi moins puissants et moins rapides. L'armement initial de pièces de 105 mm fut jugé trop faible mais ils ne reçurent pas de pièces de 150 mm: La guerre ne leur en laissa pas le temps. Le Karlsruhe venait de rallier les caraïbes et participait à l'inauguration du canal de panamà. Il devait remplacer le Dresden sur cette station. La guerre débutant, il fit alors office de corsaire dans l'Atlantique, coulant 17 navires pour 76 000 tjb. Cependant le 4 novembre, il fut l'objet d'une explosion accidentelle interne si violente qu'il eut des voies d'eau et coula rapidement, les rescapés étant repêchés par deux vapeurs Allemands. Le Rostock de son côté servait dans les forces de reconnaissance, servant de meneur pour les escadrilles de destroyers. Il participa à la bataille d'héligoland le 28 août 1914, celle du Dogger Bank le 24 janvier 1915 et à la bataille du Jutland et reçut une torpille dans sa salle des machines. Prenant de la gîte il fut évacué et sabordé par les V71 et 73 le 1er juin 1916.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 4900t - 6200 t PC; 142,2 x 13,7 x 5,5 m
Propulsion: 2 hélices, 2 turbines, 14 chaudières standard, 26 000 cv. et 27 noeuds max.
Blindage, Equipage: aucun; Equipage 373.
Armement: 12 canons de 105, 2 TLT 500 mm, 120 mines.

Croiseurs classe Nautilus (1906)

Le SMS Albatros en 1916

La marine Impériale Allemande alignait un certain nombre de mouilleurs de mines auxiliaires mais seulement deux bâtiments spécialisés, les croiseurs Nautilius et Albatros. Bien que confondus dans la même classe, ces navires étaient dissemblables en apparence, quoique l'armement, la propulsion, la vitesse, le déplacement soient proches. Le Nautilus ( Minendampfer A ) arborait le style d'un grand yacht, avec une proue de clipper terminée par un bout-dehors, une poupe élancée, et une coque assez haute. Il fut lancé à Brême en 1905 et achevé en 1907. Son déplacement était de 2345 tonnes à pleine charge. L'Albatross de son côté avait une proue combinant éperon et forme clipper, une coque plus basse, mais la même poupe élancée. Son aspect était bien plus martial. Il éait aussi plus lourd, et fut construit deux ans plus tard sous le nom de Minendampfer B, achevé en mai 1908. Leur armement ne comprenait que des pièces légères, groupés par paires. Le Nautilus fut ensuite reconstruit comme son sister ship en 1910. Ce dernier mouilla trois champs de mines dès août 1914, les Lister, Vortrappe et Hever Sperre. Il mouilla ensuite des mines devant la Humber avec le Mainz. Puis en comagnie de l'Albatross et du Kaiser, il mouilla le grand champ défensif Alpha en baltique, derrière le Skagerrak, puis le Rif Sperre en mai 1916. Il resta ensuite en Baltique, patrouillant près des Aaland. En décembre, il fut ancré et débarrassé de son équipage, rayé des listes en mars 1919 et utilisé comme coque utilitaire jusqu'en 1928 avant d'être démoli à Copenhague. L'Albatross de son côté heurta le Wartburg en 1911. Après réparations, il mouilla des mines devant la Tyne en août 1914, et en septembre avec son sister-ship devant helgoland. Il mouilla ensuite en plusieurs sorties 550 mines devant l'île de Bogskär dans le nord de la Baltique, mais échappa de peu à la destruction par une escadre de croiseurs Russes en juillet 1916. Une bataille de poursuite s'ensuit, et le croiseurs Allemand, réfugié à Gotland, se voit pilonné, évacué et containt au sabordage, le 2 juillet 1915.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 2208 t - 2506 t PC; 100,9 x 11,2 x 4,4 m
Propulsion: 2 hélices, 2 mot. VTE, 4 chaudières standard, 6600 cv. et 20 noeuds max.
Blindage, Equipage: aucun; Equipage 208.
Armement: 8 canons de 88 ( 4x1 ), 200 mines ( 288 selon d'autres sources ).

Croiseurs classe Graudenz (1914-15)

KMS Graudenz 1917

Le Graudenz et le Regensburg étaient étroitement dérivés des Karlsruhe, et toujours armés avec des pièces de 105 mm SKL/45, jugés trop faibles en opérations. Ils furent entamés à Kiel et Weser à brême en 1912 et achevés en août 1914 ( Le 10 ) et janvier 1915. Leurs machines plus puissantes leurs permettaient un noeud de mieux, et ils se distinguaient par leurs trois cheminées. En 1915-16 on les réarma avec 7 pièces de 150 mm, 2 de 88 mm AA Flak, et deux TLT supplémentaires de 500 mm sur le pont, les flancs, entre les cheminées 2 et 3. Il s'ajoutaient aux deux tubes d'origine sous-marins latéraux. Le Graudenz effectua plusieurs raids sur la côte Anglaise en 1914. Il participa à la bataille du Dogger Bank, mais sans apercevoir l'ennemi. Il opéra en Blatique, bombardant Polangen, mouilla des mines avec 3 autres croiseurs au Swarte bank, puis au Dogger bank, et à Borkum. Le 22 avril 1916 il heurtera une mine au retour d'une mission. Après réparations il servit en Baltique et au large de Hoofden. Il effectua des sorties contre le trafic marchand au large du Jutand en 1918, puis il fut transféré à l'Italie en 1920 sous le nom d'Ancona. Il fut démoli en 1938. De son côté le Regensburg conduisit une escadrille de destroyers durant la bataille du Jutland. Il affronta le croiseur léger Anglais HMS Champion qui faisait de même. En 1920 il fut transmis à la marine Française qui l'utilisa sous le nom de Strasbourg jusqu'en 1936. Il changea de nom à cette date et devint une coque utilitaire à Lorient. Capturé par les Allemands, ces derniers le sabordèrent et en firent en 1944 une sorte de protection avancée de leur base de U-Bootes contre les torpilles aériennes.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 4912t - 6382 t PC; 142,7 x 13,8 x 5,75 m
Propulsion: 2 hélices, 2 turbines, 12 chaudières standard, 28 000 cv. et 28 noeuds max.
Equipage 385. Armement: 12 canons de 105, 2 TLT 500 mm, 120 mines.

Croiseurs classe Pillau (1914-15)

Pillau

Le Pillau et l'Elbing étaient deux commandes initialement de la marine Russe aux chantiers Schichau à Dantzig, passées en 1912 pour comprenser les pertes dûes à la guerre Russo-Japonaise. Il s'agissait des Muraviev Amurski et Admiral Nevelski. Les quilles furent posées en 1913, ils furent lancés en avril et novembre 1914 et opérationnels en décembre 1914 et septembre 1915. Entre -temps la guerre avait éclaté et les deux navires avaient étés réquisitionnés et renommés. Leur armement initial se composait de 8 pièces de 130 et 4 de 63 mm des arsenaux Russes, mais il furent rééquipés à l'Allemande, et finalement avec 8 pièces de 150 mm, réparties sur les gaillard avant et arrière, et les côtés. Caractéristiques avec leurs trois cheminées et leur proue droite, ils étaient d'un tonnage inférieur aux Karlsruhe et Graudenz de la même époque, et malgrés leurs 30 000 cv, ne filaient qu'à 27,5 noeuds. L'Elbing eut une réputation de malchance: Déjà, sa mise en service fut retardée à cause d'une collision d'un torpilleur. Il servit en Baltique, mouilla des mines à Lyserort, puis en mer du Nord. Attaché à la 2e escadre de reconaissance, il effectua trois sorties importantes de couverture et d'éclairage. Présent au Jutland, au sein de la 1ere escadre, il subit le feu adverse et fut endommagé. Pendant la nuit, il fut abordé très violemment par le cuirassé Posen. Ses machines furent arrêtés, des voies d'eau s'étaient déclarées. Jugé non remorquable, il fut torpillé après son évacuation par le S53. Le Pillau eut une riche et longue carrière: En Baltique, il effectua des mouillages de mines et des bombardements. Il couvrit des mouillages de mines dans le détroit d'Irben, bombarda deux villes Russes, puis passa en mer du Nord, opérant sur le banc de Zwarte, Amrum, puis effectua un raid à Héligoland. Il patrouilla au Skaggerak, puis combattit au Jutland engageant le Chester et l'Invincible. Endommagé, il reprit du service en juin. On le vit également se battre près d'Héligoland en nov. 1917, puis fut réparé à Wilhemshaven, n'effectuant plus de sorties. Il fut accordé à l'Italie en dommages de guerre, renommé Bari, continuant sa carrière jusqu'en 1943 comme croiseur colonial.

Specifications
Déplacement & Dimensions 4385 t - 5856 t PC; 140,4 x 13,2 x 6 m
Propulsion: 2 hélices, 2 turbines, 6 chaudières Schulz-Thornycroft, 33 000 cv. et 28 noeuds max.
Blindage, Equipage: Ceinture 40 mm, Pont 15 mm, Blockhaus 100 mm; Equipage 309.
Armement: 4 canons de 152 ( 4x1 ), 2 de 88 mm AA, 2 TLT 500 mm, 400 mines.

Croiseurs classe Brummer (1915-16)

Le SMS Brummer en 1915

Dans le but de renforcer ou remplacer l'Albatross et le Nautilus, seuls croiseurs mouilleurs de mines de la flotte Allemande, l'amirauté décida de mettre en chantier en 1915 à Vulcan, Stettin, deux grands bâtiments dévolus à cette tâche, mieux armés que les frêles croiseurs légers de 1906. Le Brummer et le Bremse furent lancés en décembre 1915 et mars 1916 et acceptés en avril et juillet 1916. La décision de les construire fut aussi facilité par la présence de turbines construites pour propulser le croiseur de bataille Russe Navarin, dont la construction fut annulée du fait de la guerre. Au final, ces navires mixtes, marchant au charbon et au mazout, filaient 28 noeuds et plus en développant aux essais plus de 42 000 cv ( Brummer ) et 47 000 ( Bremse ). Leur carrière fut assez intense: Le Brummer fit partie du IIe puis du IV groupe de reconaisance de la flotte. En janvier 1917 il participa avec le Bremse à la mise en place du champ de mines entre Norderney et Helgoland. En octobre, il fut détaché avec son sister-ship dans l'attaque des convois et du 16 au 18, décima un convoi en coulant 8 cargos et un destroyer, un autres étant mis hors de combat. En novembre, il effecua un autre raid depuis Helgoland avec succés. En juin 1918, on le vit effectuer deux autres missions de mouillage de mines, mais il resta inactif jusqu'en novembre. Le Bremse effectua en décembre 1916 un raid au large du Fisher Bank, et eut l'occasion de se servir de sa DCA pour protéger le Zeppelin L44 contre des chasseurs Britanniques en septembre 1917. Il fit ensuite des sorties contre le trafic marchand, puis effectua un raid sur les côtes de Norvège en avril 1918. Comme le Brummer, il fut contraint de rejoindre Scapa Flow après la capitulation et s'y saborda en juin 1919.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 4385 t - 5856 t PC; 140,4 x 13,2 x 6 m
Propulsion: 2 hélices, 2 turbines, 6 chaudières Schulz-Thornycroft, 33 000 cv. et 28 noeuds max.
Blindage, Equipage: Ceinture 40 mm, Pont 15 mm, Blockhaus 100 mm; Equipage 309.
Armement: 4 canons de 152 ( 4x1 ), 2 de 88 mm AA, 2 TLT 500 mm, 400 mines.

Croiseurs classe Wiesbaden (1915)

Le Wiesbaden en 1916

Le Wiesbaden et le Frankfurt furent entamés en 1913 à Vulcan et à l'arsenal de Kiel, au titre du programme de 1912. Lorsque la guerre survint, ils étaient loin d'êtres terminés: Le matériel et les hommes manquaient du fait de la mobilisation. Toutefois, lorsque les chantiers se réorganisèrent, la construction reprit et ils furent lancés en janvier-mars 1915, achevés en août. Dérivés des Graudenz, ils étaient toutefois plus grands, et nettement mieux armés grâce à une batterie complète de 150 mm. Ils avaient une artillerie secondaire limitée à 2 pièces de DCA de 88 mm, et quatre tubes lance-torpiles au lieu de deux, dont deux sur le pont. Ils firent partie de la 2e escadre d'éclairage en 1915, effectuant des sorties pour couvrir des flotilles de torpilleurs, en Baltique puis en mer du Nord. Dans la nuit du 31 février au 1er mars 1916, le Wiesbaden porta secours au dirigeable L13 en perdition. On le vit opérer près de Hornsriff et Lowestoft, essayer le porter assistance au L20 ( perdu ), et participer à la bataille du Jutland. touché plusieurs fois le 31 mai par l'artillerie lourde à 17h48, il fut immobilisé et prêt à sombrer, ce qu'il fit le landemain à 2h45 de la nuit, après que son équipage l'ait évacué. Le Frankfurt de son côté opéra au Great Yarmoouth, coulant un patrouilleur Anglais, participa au Jutland, s'en sortant, puis après diverses opérations en baltique et en mer du Nord, connut un rude engagement les 16-17 novembre 1917, étant touché, puis réparé à Kiel. Il conut plusieurs sorties notamment contre des convois Anglais, et sera interné à Scapa Flow. Son sabordage échoua, et les Américains en firent l'acquisition pour en faire un navire-cible d'attaques aériennes. Il fut coulé le 18 juillet 1921 de cette façon sur les côtes de la Virginie, au cap Henry.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 6400 - 6600 t ; 110,6 x 17,4 x 6,94-7 m
Propulsion: 3 hélices, 3 machines TE, 8 chaudières, 10 500 cv. et 18,5 noeuds max.
Blindage, Equipage: Ponts 100, barbettes 100 mm, Tourelles 100 mm; Equipage 477.
Armement: 2 canons de 210 ( 2x1 ), 6 de 150, 11 de 88 mm, 3 TLT 450 mm.

Croiseurs légers classe Königsberg (1905-07)

Königsberg

La classe Königsberg comprenait 4 unités plus ou moins dérivée des Bremen. Il s'agissait des Königsberg, Nürnberg, Stuttgart, et Stettin, construits à Kiel, Dantzig et Vulcan, achevés en 1907-1908. Nettement plus grands que les Bremen, ils étaient également plus rapides, le Stettin expérimentant de son côté un jeu de turbines Parsons. Le Königsberg différait des autres par ses cheminées également espacées et reçut des modifications destinées à augmenter son rayon d'action ( qui passa à 5720 nautiques contre 4120-4170 pour les autres ). Le Stuttgart et le Stettin, en 1917, reçurent des pièces de 75 mm AA. Le plus célèbre par sa carrière est le premier. Connut en livrée coloniale blanche et gris clair, affecté à Dar-es-Salaam sur la côte Tanzanienne, il commença à s'en prendre au commerce Anglais en océan Indien. Traqué rapidement par la Royal Navy, bloqué dansl'estuaire de la Rufiji, il fut bombarder par les monitors de la classe Humber et finlement sabordé le 11 juillet 1915. Le Nürnberg de son côté faisait partie de l'escadre asiatique de Von Spee. Il fut coulé lors de la seconde bataille des Falklands le 8 décembre 1914. Le Stuttgart servit autant dans la Hochseeflotte ( IIIe escadre ) que comme navire-école des canonniers. En mai 1918 il fut converti en transport d'aviation et finalement démoli en 1921. Le Stettin servit au sein de la IIIe escadre de la Hochseeflotte puis à partir de 1917 comme bâtiment-base de l'école des sous-mariniers. Il fut accordé à la Grande-Bretane en dmmages de guerre et ferraillé en 1923.

Specifications
Déplacement & Dimensions 2082 t - 2200 t PC; 104,6 x 11 x 4,6 m
Propulsion 2 hélices, 2 mot. TE, 4 chaudières standard, 6000 cv. et 20 noeuds max.
Blindage, Equipage aucun; Equipage 195.
Armement 2 canons de 88, 6 de 50 mm, 3 TLT 450 mm.

croiseurs légers classe Kolberg (1908)

Le Mainz en 1914

Les quatre croiseurs de la classe Kolberg sont en droite ligne dérivés des unités de la classe Dresden, mais leur déplacement fait un bond en avant, et leur armement est augmenté de deux pièces. Ils furent tous les quatre construits dans des chantiers différents, à Dantzig, Stettin, et Kiel, de façon à tester des systèmes de turbines différents. Cette classe comprenait le Kolberg ( lancé en 1908 ), le Mainz ( 1909 ), le Cöln ( 1911 ) et l'Augsburg ( 1910 ). Le Mainz et le Cöln patrouillant de concert en mer du nord furent coulées le 28 août 1914 par des croiseurs de bataille Anglais. Le Kolberg deviendra comme l'Augsburg une réparation de guerre après l'armistice, le premier devenant le Colmar sous pavillon Français et le second servant dans la marine Japonaise et les deux étant démolis après une courte carrière.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 4360t, 4915t PC_130x14x5.4m
Propulsion: 2 turbines standard, 4 chaudières, 6600 cv. et 20 Noeuds max.
Blindage, Equipage: pont 40 mm, boucliers de canons 50 mm, casemate 100 mm; Equipage 367
Armement: 12 canons de 105 mm ( simples ), 2 TLT 450 mm ( SM, flanc ), 100 mines.

Croiseurs classe Cöln (1916-18)

Le SMS Cöln en 1918

La classe Cöln ( Cologne ) fut de loin la plus ambitieuse des séries de croiseurs Allemands. Elle devait comprendre pas moins de 10 unités qui devaient remplacer les pertes du début de la guerre, notamment de l'escadre de Von Spee. Avec 7500 tonnes PC, ils faisaient un pas de plus vers le statut de "croiseur lourd", bien qu leur armement restât classique. Ils s'inspiraient largement des Königsberg II ( 1915 ), mais étaient plus grands, avec une meilleure DCA et des Tubes lance-torpilles de 600 mm. Leur rayon d'action était de 5400 nautiques ( 10 000 km ) grâce à une emport très supérieur de mazout ( 1050 tonnes contre 500 ). La classe comprenait les Cöln, Wiesbaden, Dredsen, Magdeburg, Leipzig, Rostock, Frauenlob, et trois "ersatz". Les derniers devaient être lancés en décembre 1918, janvier, et février 1919. Les autres furent mis en chantier en 1915-16, mais du fait de manque de personnel, ce n'est qu'entre octobre 1916 et octobre 1918 qu'ils furent lancés, aucun des "ersatz" n'étant construits à plus de 30% au moment de la capitulation. Au final, seul le Cöln II et le Dresden II furent acceptés en service, en janvier et mars 1918. Le Cöln II fit partie du 2e groupe de reconnaissance. En juillet, il s'en prit à l'escorte du porte-avions Furious, sans succés. En aôut, il participa au raid de minage de l'île du Texel, et participa à la bataille. Endommagé, il sortit en octobre de courtes réparations. Il effectua encore un dernier raid en novembre avant de rester inactif. Le Dresden II fit aussi partie du 2e groupe de reconnaissance. En août, il couvrit l'opération de minage au large de l'île du Texel, et prit part à la bataille qui s'ensuivit. Endommagé par une torpille, il fut ensuite en réparation en août-septembre. Il resta inactif et rallia ensuite Scapa Flow pour s'y saborder.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 4385 t - 5856 t PC; 140,4 x 13,2 x 6 m
Propulsion: 2 hélices, 2 turbines, 6 chaudières Schulz-Thornycroft, 33 000 cv. et 28 noeuds max.
Blindage, Equipage: Ceinture 40 mm, Pont 15 mm, Blockhaus 100 mm; Equipage 309.
Armement: 4 canons de 152 ( 4x1 ), 2 de 88 mm AA, 2 TLT 500 mm, 400 mines.

Croiseurs classe Königsberg ii (1916)

Le SMS Cöln en 1918

Les deux croiseurs de la classe Königsberg II de 1915-16 sont les avant-dernières unités de ce type engagées par l'Allemagne avant la fin de la guerre. Aucun des quatre ( Königsberg, Karlsruhe, Emden, Nürnberg ) ne participa à de grandes opérations, mais ils furent en service actif jusqu'à la fin de la guerre et connurent des sorts similaires. Sur le plan technique, ils n'étaient guère éloignés des unités précédentes de la classe Wiesbaden ( 1915 ), sinon des mensurations et un déplacement supérieur. Tous portaient les noms d'unités de 1908-1910 perdues lors des premières et glorieuses opérations navales de 1914, dont l'Emden bis qui eut le privilège d'aborder une décoration de poupe rappelant les exploits de son antécédent. Le Königsberg-bis servit jusqu'à la fin de la guerre et fut versé à la France après l'armistice au titre des dommages de guerre. Sous le nom de Metz, il servit dans la Royale jusqu'en 1936. Le Karlsruhe-bis se saborda à Scapa Flow en 1919. L'Emden-bis, eut le même sort, mais réparé, il devint à son tour une unité Française à titre de réparation, envoyé à la casse en 1926. Enfin le Nürnberg-bis se saborda également le même jour, et renfloué, fut utilisé par la Royal Navy comme cible d'entraînement aux tirs et sombra à ce titre près de l'île de Wight en 1922.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 5440t, 7125t PC_151.4x14.3x6m
Propulsion: 2 turbines standard, 12 chaudières, 31 000 cv. et 27.5 Noeuds max.
Blindage, Equipage: pont 60 mm, tourelles 50 mm, ceinture 60 mm, casemate 100 mm; Equipage 475
Armement: 8 canons de 152 mm ( simples ), 2 canons de 88 mm AA Flak, 4 TLT 500 mm ( 2 pont, 2 SM flanc )

Destroyers:

Destroyers classe S90-125 (1898-1904)

S108

Dénommés "Torpedoboote Zestörers" ( destructeurs de torpilleurs ) ces navires correspondaient parfaitement dans leur nomenclature à leur fonction. Le terme "destroyer" fut ensuite dans toute les marines employé sans faire mention de leur gibier, les torpilleurs. Il ne s'agissait as d'une classe homogène mais d'une collection de petites séries construites généralement à Schichau, Elbing, le grand spécialiste des torpilleurs. Ce furent les premiers destroyers Allemands. On pouvait les sub-distinguer en sept sous-séries, les S90 ( 12 unités ), S102 ( 6 ), G108 ( 6, Germaniawerft ), S114 ( 6 ), S120 ( 5 ), l'unique S125 et les S126 ( 6 unités ). Ils formaient 7 escadrilles. Ils s'inspiraient du D9 et du D10, possédaient tous deux cheminées, trois tubes en partie décentrés dont un derrière le gaillard d'avant, caractéristique reprise pour tous les autres destroyers Allemands jusqu'en 1918. Ils furent réarmés pendant la guerre avec des 88 mm, et classés comme torpilleurs ( "T" ). Des pertes de la guerre, 5 furent coulés au combat, un sabordé à Tsing Tao, un sauta sur une mine , deux perdus par collision.

Specifications
Déplacement et dimensions 388-474 tonnes standard, 420-490 t PC ; 63-65 x 7 x 2,7 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mach. TE, 2 chaudières standard, 3900-6500 cv et 26,5-28 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 57-61
Armement 3 canons de 50 mm, 3 TLT 450 mm.

Destroyers classe G85 (1915-16)

S108

11 bâtiments formaient la classe G85 ( Germaniawerft, Kiel ). Leurs pièces de 88 mm cédèrent vite la place à des 105 mm KL/45 du fait de l'urgence. Ils étaient armés comme les S49, et possédaient toujours la possibilité de mouiller 24 mines. Ils se reconnaissaient à leurs deux grosses cheminées et à une passerelle assez haute, qui posa quelques problèmes de stabilité. 6 unités durant la guerre furent perdus, dont 2 dans des combats et 4 en sautant sur des mines, les autres étant soit démolis, soit envoyés à Scapa Flow en 1918, et sabordés avec la flotte en 1919.

Specifications
Déplacement et dimensions 960tonnes - 1147t PC - 83 x 8,4 x 3,4 m.
Propulsion 2 hélices, 2 turbines Germania, 3 chaudières standard, 24 000 cv - 33,5 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 85
Armement 3 canons 105 mm, 6 TLT 500 mm ( 2x2, 2x1 ), 24 mines.

Destroyers type G137 et S138 (1906)

G137

Ces 12 unités de Germaniawerft étaient modelées sur le "prototype" G137. Le design développé pour la série S138 ne différait que par quelques menus détails: Largeur accrue, tirant d'eau réduit, longueur diminuée, tonnage moins important, puissance et vitesse supérieure, mais l'armement restait rigoureusement identique. C'est la machinerie qui contituaiet la différence la plus notable: Le G137 expérimentait 6 turbines Parsons associées à 3 hélices et 4 chaudières standard, tandis que la série faisait appel à deux machines verticales à triple expansion. Ils furent lancés de septembre 1906 à octobre 1907, du S138 au S149, le G137 étant lancé le 24 janvier 1906. Le G137 avait qui plus est deux turbines basses pression et une haute pression, de croisière. Il servit de navire d'instruction en 1914, et en 1916 fut renommé T137 et resta affecté à l'instruction jusqu'en 1921. La série G138 ne perdit que deux unités au combat, le S138 ( mine en 1918 ) et le S143 ( mine en 1914 ), les autres servant dans la Reichsmarine comme torpilleurs et étant retirés du service de 1920 à 1928. Deux autres, renommés Pfeil et Blitz et utilisés comme navires-cibles contrôlés par radio, restèrent en service jusqu'en 1933 et 1945.

Specifications Déplacement & Dimensions 533t, 684t PC ; 70,7 x 7,8 x 2,75 m
Propulsion 2 hélices, 2 moteurs VTE, 4 chaudières standard, 11 000 cv. et 30,3 noeuds max.
Blindage, Equipage aucun ; Equipage 80 hommes
Armement 1 canon de 88 mm, 3 canons de 52 mm, 3 TLT 450 mmen ligne.

Destroyers type G132 (1906)

G132

Les destroyers de la classe G132 inauguraient une construction plus solide comparée aux G108 du même chantier. Germaniawerft se rapprochait ainsi des productions de Schichau avec des bâtiments plus à même d'affronter la haute mer. Au sein de cette classe de 5 bâtiments, du G132 au G136, il y avait quelques variantes d'armement, les premiers ayant 4 pièces de 52 mm et deux autres unités 1 pièce de 88 et 2 de 52 mm. Aucun ne fut perdu en mission durant la guerre et ils connurent le chalumeau des démolisseurs en 1921.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 414t, 544t PC. 65,7 x 7 x 2.6 m
Propulsion: 2 turbines VTE, 4 chaudières standard, 7000 cv. et 28 Noeuds max.
Equipage 69
Armement: 4 canons de 52 mm, 3 TLT 457 mm ( simples )

Destroyers type V150 (1907-08)

G197

Ces 10 destroyers furent construits à AG Vulcan, de Stettin, et lancés en août 1907-juillet 1908. Vulcan pour la première fois, connu jusque là pour ses torpilleurs pour le marché international, introduisit sur ces unités un canon sur leur gaillard d'avant. Pour la première fois, on décidait de s'en remettre à ces pièces plutôt qu'à des 52 mm canon court, trop faibles contre les derniers torpilleurs en service. Pourtant très actifs, ils n'essuyèrent pas de pertes en opérations, sinon le V150 à la suite d'une collision. Deux furent tranférés à la grande-Bretagne en dommages de guerre et les autres restèrent en service dans la Reichsmarine de Weimar. En 1939, certains étaient classés comme torpilleurs mais participaient aux opérations. ( Une perte, trois transférés en dommages de guerre aux USA et URSS ). Voir Navis2GM, Kriegsmarine, torpilleurs de réserve.

Specifications
Déplacement & Dimensions 558t, 691t PC ; 72,5 x 7.8 x 3 m
Propulsion 2 hélices, 2 moteurs VTE, 4 chaudières standard, 10 500 cv. et 30 Noeuds max.
Blindage, Equipage aucun ; Equipage 84
Armement 2 canons de 88 mm KL/30 ou SKL/35, 3 TLT 450 mm en ligne.

Destroyer V161 et classe V162 (1909)

V161

Cette unité de Vulkan à Stettin était la 13e unités de l'année fiscale 1907, mais annonçait aussi techniquement les V162. Le V161 disposait de deux turbines AEG et de chaudières standard, mais les dimensions et le tonnage étaient virtuellement identiques à celles des V150. Les canons de 88 mm étaient des KL/30 plutôt que des SKL/35. Le V161 survécut au conflit et fut attribué en dommages de guerre à la Grande-Bretaggne qui le fit démolir. La série V162 ne comprenait que 3 unités, lancés toutes trois en mai 1909. Elles étaient deux mètres plus longues et 10 cm plus large, et étaient dotées des mâmes turbines AEG. Le tonnage étant supérieur, la vitesse passait de 33 à 32 noeuds. En revanche, le rayon d'action était en nette augmentation, passant de 2815 à 3960 km. A partir de cette classe la marine impériale Allemande adoptait définitivement les turbines pour ses destroyers. Le V162 sauta sur une mine le 15 août 1916 et les deux autres furent démolis en 1920-21. Les S165 de Schichau suivants étaient virtuellement identiques.

Specifications
Déplacement et dimensions: 639 - 739 tonnes PC, 73,9 x 7,9 x 3 m
Propulsion: 2 hélices, 2 Turbine AEG, 3 chaudière standard, 15 100 cv et 32 noeuds.
Blindage et Equipage: Aucun et 84 hommes
Armement: 2 canons de 88 mm, 3 TLT de 450 mm axiaux.

Destroyers type V180 (1909-11)

G197

Les 11 unités composant cette classe construites chez AG Vulkan avaient une coque virtuellement identique à celle des V162 précédents, toutefois l'arrangement des tubes était différent, avec deux tubes en ligne à l'arrière et deux latéraux à l'avant, configuration sensible dans le gros temps à cause de leur franc-bord très bas. Ils étaient un peu plus lourds, avaient un tirant d'eau supérieur, l'armement étant toujours de deux pièces de 88 mm. Les derniers entrèrent en service en 1911. Trois furent coulées, cinq offertes en réparations en 1919 et les autres démolies.

Specifications
Déplacement & Dimensions 650t, 783t PC ; 74 x 7,9 x 3.1 m
Propulsion 2 hélices, 2 turbines AEG, 4 chaudières standard, 18 000 cv. et 32 noeuds max.
Blindage, Equipage aucun ; Equipage 84
Armement 2 canons de 88 mm KL/30, 4 TLT 500 mm ( 2 en ligne, 2 lat. av ).

Destroyers classe V1 (1911)

V1

A partir de cette série de Vulkan à Stettin, la Hochseeflotte s'orientait vers un nouveau genre de destroyer plus petits car on croyait encore ferement à la primauté de la manoeuvrabilité en ligne de bataille, sans écouter les plaintes concernant leur manque de fiabilité dans le gros temps ( à partir de la force 6, les canons et les tubes lance-torpilles devenaient inutilisables ). La répartition des tubes lance-torpilles restait celle adoptée avec les S176, deux tubes en ligne à l'arrière et deux tubes latéraux derrière le gaillard d'avant. Le gaillard d'arrière était relevé, mais la coque restait très basse et exigüe. La vitesse restait inchangée à 32 noeuds. Ces 6 unités lancées à partir de septembre 1911 furent suivies de deux supplémentaires lancées en 1913 suite au rempacement des V5 et 6 originaux achetés dans l'urgence par la Grêce en guerre contre la Turquie. En dehors du V4 torpillé et coulé le 1er juin 1916, les autres servirent dans la Reichsmarine jusqu'en 1928-30.

Specifications
Déplacement et dimensions 569- 697 tonnes PC, 71,1 x 7,6 x 3,1 m
Propulsion 2 hélices, 2 Turbines AEG, 4 chaudière standard, 17 000 cv et 32 noeuds.
Blindage et Equipage Aucun et 74 hommes
Armement 2 canons de 88 mm, 4 TLT de 500 mm axiaux.

Destroyers classe V25 (1914)

V25

Les 6 unités qui composaient ce groupe construit à AG Vulkan, Stettin, constituaient une véritable remise en cause des préceptes jusqu'ici en vigueur par l'mirauté dans la définition des destroyers comme de simples "torpilleurs de haute mer". A la lumière de ce qui se faisait ailleurs, on étudia un bâtiment nettement plus grand, avec plus d'autonomie, mieux armé, marchant uniquement au mazout, et de fait une meilleure tenue en mer et un équipage réduit ( jusqu'ici la salle des machines étaient encombrée de soutiers dévolus à la chauffe du charbon ). Les canons de 88 mm étaient du nouveau modèle KL/45 à longue portée, et les tubes de 500 mm dotées de nouvelles torpilles plus rapides et à tête plus puissante, dont deux bancs doubles en ligne et deux simples à l'avant. Le V25 sauta sur une mine et deux autres furent perdus au combat ( duels contre un autre destroyer et un croiseur ), et trois alloués à la Grande-Bretagne en 1918 dont un qui sauta sur une mine durant son transfert.

Specifications
Déplacement et dimensions: 812 tonnes - 975 PC - 78,5 x 8,3 x 3,3 m.
Propulsion: 2 hélices, 2 turbines AEG, 23 500 cv - 33,5 noeuds
Blindage et Equipage: Equipage 83
Armement: 2 canons 88 mm KL/45, 6 TLT 500 mm (2x2, 2x1).

Destroyers classe S165 (1910)

V187

Ces quatre unités furent construites chez Schichau et à l'origine vendus à la Turquie en compagnie de deux vieux cuirassés. Mais afin de conserver les effectifs intacts, Schichau se vit obligé de les remplacer en produisant quatre autres unités, qui devinrent les S165 à S168 remplaçants. Ils dérivaient étroitement du standard V161. Les deux premiers devinrent des réparations de guerre à destination de la Royal Navy ( qui les ferrailla immédiatement ), le S167 fut ferraillé à Kiel en 1922 et enfin le S168 servit quelques temps dans la Reichsmarine de Weimar avant d'être ferraillé en 1925.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 665t, 765t PC; 74,2 x 7.9 x 3 m
Propulsion: 2 hélices, 2 turbines Schichau, 4 chaudières standard, 17 500 cv. et 32 Noeuds max.
blindage, équipage: aucun; Equipage 84
Armement: 2 canons de 88 mm, 3 TLT 450 mm (en ligne).

Destroyers classe V105 (1914)

V105

Ces quatre petits destroyers avaient étés initialement commandés par la Hollande sous le nom de Z1 à Z4. Naturellement ils furent réquisitionnés par le gouvernement Allemand le 10 octobre 1914. Petits, ils étaient plus considérés comme des bâtiments côtiers que de haute mer, surtout en comparaison des nouveaux destroyers construits alors. Ils s'acquittèrent cependant au mieux de leurs tâches. Le V107 sauta sur une mine en 1915, le V106 fut démoli en 1920, et les deux autres accordés en 1920 à la Pologne, qui les avaient toujours à son service en 1939 sous les noms de Mazur et Kaszub.

Specifications
Déplacement et dimensions 340 tonnes - 421t PC - 62,6 x 6,2 x 2,5 m.
Propulsion 2 hélices, 2 turbines AEG, 4 chaudières Yarrow, 5500 cv - 28 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 84
Armement 2 canons 88 mm, 2 TLT 450 mm.

Destroyers classe V125 (1917)

V125

En dehors des grandes unités du type S113 et V116, ces destroyers du type de mobilisation de 1916 procédaient d'un design "standard" amené à sa maturité de destroyer léger, toujours intitulé "Hochseetorpedoboote" ( torpilleur de haute mer ). Parmi leurs spécificités, la principale était un long gaillard d'avant avec proue de clipper prolongé jusqu'à la passerelle, ce qui augmentait nettement la tenue par gros temps. Ces bâtiments étaient également mieux équilibrés et plus rapides que les G85. La série Vulkan proprement dite comprenait 11 unités, les dernières ( à partir du V140 ) étant lancées en 1918 et jamais achevées. Seuls 6 unités ( V125-130 ) furent achevées avant la fin de la guerre. Aucune ne fut perdue, mais elles furen toutes internées à Scapa Flow et sabordées en 1919. Quatre furent démolies in situ en 1922, le V126 en 1924, deux autres devinrent des réparations pour la France ( Buino, ex-V130, qui servit jusqu'en 1934 ) et le Japon ( V127, non accepté et démoli en 1922 ). les autres étaient à 50-60% achevées et furent démolis sur place en 1921..

Specifications
Déplacement et dimensions 924- 1188 tonnes PC, 82 x 8,3 x 3,5 m
Propulsion 2 hélices, 2 Turbines AEG-Vulcan, 3 chaudière standard, 23 500 cv et 34 noeuds.
Blindage et Equipage Aucun et 105 hommes
Armement 3 canons de 105 mm, 6 TLT de 500 mm.

Destroyers classe G169 (1908-10)

G169

Les 8 bâtiments de ce groupe furent construits à Germaniawerft, Kiel, lancés en décembre 1908-février 1910. A part le G173 ils avaient trois hélices, et leurs turbines avaient des arrangements différents, qui changeait la position de leurs cheminées et de leurs tubes lance-torpilles. Le G171 coula en 1912 à la suite d'une collision, et n'était plus référencé donc en 1914. Le G172 sauta sur une mine en juillet 1918, trois autres furent accordés à la Grande-Bretagne en dommages de guerre, et deux autres firent encore quelques années de service dans la Reichsmarine.

Specifications
Déplacement et dimensions 670 tonnes 777 t PC ; 74 x 7,9 x 2,8 m.
Propulsion 3 hélices, 6 turbines Parsons, 4 chaudières standard, 15 000 cv - 30 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 84
Armement 2 canons de 88 mm, 3-4 TLT 500 mm.

Destroyers type G192 (1908)

G197

Les 6 destroyers type G192 étaient du plan 1910, très proche des unités de la classe S165 et S176, descendant de la classe V161, le prototype de 1908. Le G194 fut le seul coulé en mission, étant éperonné par le HMS Cleopatra. Les autres furent attribués en dommages de guerre à l'Angleterre qui les fit démolir et le G196 survécut cmme bâtiment-test au sein de la nouvelle Kriegsmarine. Il survécut à la seconde guerre mondiale et fut attribué à la Russie qui l'utilisa quelques années sous le nom de Pronsitelnyi.

Specifications
Déplacement & Dimensions 660t, 810t PC_74x7.6x3.1m
Propulsion 2 turbines Germania, 4 chaudières standard, 18 200 cv. et 32 Noeuds max.
Blindage, Equipage Equipage 84
Armement 2 canons de 88 mm, 4 TLT 500 mm ( simples )

Destroyers type S49 et V67 (1915-16)

V67

Les 34 destroyers construit à Vulkan, Stettin ( V67 ) et Schichau, Elbing ( S49 ) différaient surtout par les dimensions et sensiblement pour la propulsion. En voici le détail: Les S49 étaient une grande série de mobilisation. Au lieu de la série de 6 unités habituelle, on augmenta ce chiffre, pour atteindre trois escadrilles de 6 bâtiments. Ils furent mis sur cale en 1914 et 1915 et lancés courant 1915 et 1916. Les derniers étaient opérationnels début 1917. La série allait du S49 au S66. Les premiers ( S49-52 ) étaient de la même taille que les V43, mais plus rapides d'un demi-noeud grâce à leurs nouelles turbines et la série S53-66 plus grands disposaient d'une turbine de croisière installée sur l'un de leurs hélices. Très endurants, ils n'en étaient pas moins des navires adaptés uniquement à la mer du Nord. A partir du S60, leur artillerie de 88 mm fut remplacée par des pièces de 105 mm KL 45, et à la mi-1916, tous les navires de la classe avaient reçu ces canons. Il y eut 6 victimes de guerres: Le S62 fut coulé à la suite d'un duel avec des destroyers Anglais et les S57, 58, 59, 64 et 66 sautèrent sur des mines. Les autres furent sabordés pour la majorité à Scapa Flow, le S60 s'échouant au lieu de couler, étant récupéré par la RN et transféré au Japon qui le refusa et il fut démoli en 1920. Le S63 par contre fut transféré à l'Italie, devint l'Ardemitoso et fut réformé seulement en 1937. Le groupe des V67 fut lancé à partir d'août 1915 et jusqu'à août 1916. Il comprenait 18 navires en trois groupes dérivés directement de la série agrandie S53-66. Ils étaient cependant plus courts de 50 cm et plus étroits de 10 cm. Ils étaient dotés de turbines Vulcan AEG et disposaient d'un meilleur rayon d'action ( 2050 nautiques à 17 noeuds contre 1605 ). Ils disposaient aussi de pièces de 105 mm du nouveau modèle, après avoir été armés avec des 88 mm jusqu'à la mi-1916. 5 destroyers furent perdus en sautant sur des mines, 4 se sabordèrent au moment du retrait Allemand de Belgique, et 6 autres furent conduits et sabordés à Scapa Flow en 1919. Le V79 fut transféré à la France et servit jusqu'en 1933 sous le nom de Pierre Durand. (Caractéristiques (V67)):

Specifications
Déplacement & Dimensions: 924t, 1188t PC. - 82 x 8,3 x 3,4 m
Propulsion: 2 hélices, turbines AEG Vulcan, 3 chaudières standard, 23 500 cv. et 34 Noeuds max.
Blindage, Equipage: Equipage 85
Armement: 3 canons de 88 mm, 6 TLT 500 mm en 2 simples avant et 2 doubles axe arrière.

Destroyers classe B97 (1915)

B97

Ces 8 grands destroyers, les plus puissants en service dans la Hochseeflotte avant les S113 et V116 à la fin de la guerre, furent entamés en 1913 à la suite d'une commande expresse du Tsar Nicolas II en partie pour donner de l'expérience aux chantier de St Petersbourg sous supervision de Blohm & Voss. Le design était Russe, et inspiré du Novik, alors le plus puissant destroyer du monde. Il s'agissait au départ des Ilin, Kononsotoff, Gavril et Mikhail. Leurs turbines étaient alors en achêvement à Blohm & Voss lorsque la guerre débuta et le chantier proposa à l'amirauté de construire quatre destroyers autour de ces turbines. Malgré l'opposition de l'amirauté qui arguait que ces navires n'étaient pas compatibles avec la flotte, 4 furent rapidement construits, et quatre autres, le dernier lancé en juin 1915, approuvés par Tirpitz. Très rapides, ils étaient classés comme "Zestörer" ( destroyers ) et non comme "Hochseetorpedoboote". Le B99 fut coulé en Baltique en affrontant des navires Russes, le B97 devint le Cesare Rossarol en service Italien, servant jusqu'en 1939, et les autres furent sabordés à Scapa Flow.

Specifications
Déplacement et dimensions: 1374 tonnes 1843 t PC ; 98 x 9,4 x 3,4 m.
Propulsion: 2 hélices, 2 turbines AEG-Vulcan, 4 chaudières standard, 40 000 cv - 36,5 noeuds
Blindage et Equipage: Equipage 114
Armement: 4 canons de 88 mm, 6 TLT 500 mm (2x2, 2x1), 24 mines.

Destroyers classe G101 (1915)

G101

Dénommés "Zestörers" ( destroyers ) ces unités marquaient une rupture par rapport aux productions habituelles pour la Hochseeflotte. A l'instar des B97, commandés par la Russie à l'origine, les G101 avaient étés commandés par l'Argentine comme Santiago, San Luis, Santa fe et Tucuman en 1913. Réquisitionnés, ils furent lancés en août, septembre et novembre 1914 et achevés courant 1915 pour la marine Allemande. Outre leur tonnage et leurs dimensions supérieurs, leur décrochement du gaillard d'avant haut d'un demi-pont, leur armement était similaire aux B97, et leur propulsion assurée par un ensemble de 2 turbines Germania et deux diesels de croisière. Ils étaient plus lents que les B97. Ils eurent une carrière très actiive jusqu'en 1918 et furent conduits à Scapa Flow où ils se sabordèrent. Renfloués, le G103 coula durant son transfert du fait du mauvais temps en 1925, le G103 fut cédé aux USA et termina sa carrière comme cible en 1920, et les deux autres furent démolis en 1926.

Specifications
Déplacement et dimensions 1136 tonnes 1734 t PC ; 95,3 x 9,5 x 3,7 m.
Propulsion 2 hélices, 2 turbines Germania, 2 chaudières standard, 28 000 cv - 33,5 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 104
Armement 4 canons de 88 mm, 6 TLT 500 mm ( 2x2, 2x1 ), 24 mines.

Destroyers classe S113 (1918)

Le S 113 en 1918

Cette classe de grands destroyers océaniques sera l'une des dernières construite avant la fin de la guerre. Comptant 12 unités prévues, avec les 3 de Blohm & Voss et les 3 de Vulcan, 2 furent effectivement terminées et entrèrent en service en 1918, dont une de la classe S113 et une de la classe V116. Sur bien des points, il s'agissait d'unités modernes et très abouties en rupture de la classe G96 dite "de mobilisation". Ces navires avec leurs dimensions importantes et leur pont avant plus conforme avec les standards Britanniques, rattrapaient un retard et amorçaient en même temps une extraction totale d'une conception générale étroitement dérivée des torpilleurs. Ils causèrent un grand émoi dans l'amirauté comme dans l'opinion dès que les services secrets Britanniques en eurent vent. On décida de construire dès 1917 une série de grands destroyers "conducteurs d'escadre" pour les contrer. Il est vrai que ces nouvelles unités Allemandes étaient dotées de pièces et de tubes lance-torpilles de gros calibre ( 150 et 600 mm ) sans équivalent dans la Royal Navy, sans parler de la vitesse. Au final, seul le S113 et le V116 furent achevés avant l'armistice. Le S113 qui effectuait ses essais les derniers jours de la guerre fut aussitôt exigé par la France en dommages de guerre, cette dernière l'utilisant sous le nom d'Amiral Sénès jusqu'en 1935. Le V116 fut offert à l'Italie et devint le Premuda, retiré du service en 1937.

Specifications
Déplacement & Dimensions 2060t, 2415t PC; 106 x 10.2 x 3.4 m
Propulsion 2 hélices, 2 turbines Schichau, 3 chaudières standard, 45 000 cv. et 36 noeuds max.
blindage, équipage aucun; Equipage 176
Armement 4 canons de 150 mm, 4 TLT 600 mm ( 2 doubles ), 40 mines

Destroyers classe H145 (1918)

Le S 113 en 1918

Ces trois unités furent construites à la toute fin de la guerre par les chantiers Howaldtswerke à Kiel, en partie pour désengorger Germaniawerft. Ils étaient d'ailleurs des copies du G96 construit en 1916. Ils furent mis en service en octobre 1918, mais n'eurent pas le temps d'effectuer des missions offensives. Le H145 fut interné à scapa Flow et s'y saborda en 1919. Les deux autres furent accordés en dommages de guerre à la marine Française qui les utilisa jusqu'en 1935 sous le nom de Rageot de la Touche et Marcel Delage. Il est à noter que ce même chantier entama en 1918 la classe H166 ( 4 bâtiments construits à 66% au moment de l'armistice et démolis en 1919 pour dégager les bassins ), et prévoyait ceux de la classe H186 ( 17 navires, annulés en octobre 1918 ).

Specifications
Déplacement et dimensions 990tonnes 1147 t PC ; 84,5 x 8,4 x 3,4 m.
Propulsion 2 hélices, 2 turbines Germania, 1 lat. de croisière, 3 chaudières standard, 24 000 cv - 34 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 105
Armement 3 canons de 105 mm, 6 TLT 500 mm ( 2x2, 2x1 ), 24 mines.

Torpilleurs:

Torpilleurs de seconde classe T11-65 (1885-92)

S7

Ces anciens torpilleurs se subdivisaient en 5 séries de 17, 9, 9 15 et 10 unités (S7-65) et 2 prototypes (S32 et S42), tous venant de chez Schichau. Ils avaient tous deux tubes axiaux et une torpille de rechange, et deux petits canons revolvers Hotchkiss. Certains furent déclassés entre 1900 et 1910 et utilisés comme ravitailleurs et autres, et les autres modernisés et reconstruits, renommés T11 à T65. Durant les hostilités, 6 furent perdus au combat et 2 par collision. Trop menus, ils supportaient mal le gros temps.

Specifications
Déplacement et dimensions 96-450 tonnes standard, 37,7-44,3 x 4,8-5 x 2,2-2,7 m.
Propulsion 1 hélices, 1 mach. TE, 2 chaudières standard, 830-1570 cv et 19-22 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 16-20
Armement 2 canons de 37 mm, 2 TLT 450 mm.

Torpilleurs côtiers classe A1 (1915)

Le A5 en 1916 - noter l'inhabituelle livrée grise

Les unités de la classe A1 furent spécifiquement définis pour servir sur la côte Flamande, à partir des ports capturés. La Manche et le mer du Nord étaient en effet des secteurs ou de petites unités peu coûteuses pouvaient frapper efficacement. Le design 1914 fut établi par l'mirauté et approfondi par le contractant principal, AG Vulcan à Brême, qui sous-traita ses coques dans d'autres chantiers. Au total, sa série allait compter 25 unités ( A1-A25 ), lancées en décembre 1914 et les premières acceptées en service à partir de janvier 1915. Leur pièce de 50 mm KL/40 était parfois remplacée à un 52 mm KL/55 de plus longue portée. La plupart furent envoyés par section à Hoboken et Antwerp par rail et achevées sur place. Ces unités se battirent en manche, multipliant les sorties et accusant 8 pertes au combat, 9 autres étant abandonnés ( et sabordés ) en 1918 lors de la retraite des Flandres.

Specifications
Déplacement et dimensions 109 - 137 tonnes PC, 41,6 x 4,6 x 1,2 m
Propulsion 1 hélice, 1 mach. 3 cyl. VTE, 1 chaudière à mazout standard, 1200 cv et 20 noeuds.
Blindage et Equipage Aucun et 29 hommes
Armement 1 canon de 50 mm, 2 TLT de 450 mm axiaux, 3 mines.

Torpilleurs côtiers classe A 56 (1917-18)

Le A61 en 1918

La troisième série dite "mobilisation-1916" ( ou A-III ), furent définis à la lumière des carences des A 26, et des six exemplaires spéciaux de la série A 50. Alors que ces derniers étaient virtuellement identiques aux A 26, les A 56 marquaient un nouveau jalon dans la conception d'un vrai torpilleur léger fiable pour les opérations sur la côte Flamande. La série commandée allant jusqu'à l'A 113, trois constructeurs furent sollicités, Vulcan à Stettin, Schichau à Elbing et Howaldtswerke à Kiel. Ces navires variaient donc en dimensions, tonnage, formes de cheminées, mais aussi et surtout appareils propulsifs, à turbines à prise directe ou embrayées, les premiers des séries Vulcan affichant 26,5 noeuds ( pour 26 spécifiés dans la cahier des charges ), à 28. Au final, 37 unités furent achevées, les A 83, 84, 85 et A 96 à A 113 étant incomplets à l'armistice et démantelés. 9 sautèrent sur des mines en opérations, le A 82 étant envoyé par sections à Pola, pour y servir de ravitailleur des unités Allemandes présentes ( l'A 80 était armé seulement de 3 pièces de 88 mm ), et en dehors de 4 unités envoyées aux Polonais ( classe Slazak ), les survivants furent démolis en 1920.

Specifications
Déplacement et dimensions 335- 392 tonnes PC, 60,2 x 6,4 x 2,3 m
Propulsion 2 hélices, 2 turbines, 2 chaudières à mazout standard, 6000 cv et 28 noeuds.
Blindage et Equipage Aucun et 55 hommes
Armement 2 canons de 88 mm, 1 TLT de 450 mm axial.

Torpilleurs classe A 26 (1915-16)

Le A 26 en 1918

Les 23 torpilleurs de la classe A26, qui succédaient au A1-A25, étaient issus d'un design de 1915 concernant un torpilleur dragueur de mines. Ils bénéficiaient de l'expérience de la guerre et avaient étés modifiés et agrandis. Les derniers de la série étaient construits en sections préfabriquées à Schichau ( dans la ville d'Elbing ) transportées par rails et assemblées à Hoboken et Antwerp, pour opérer en mer du Nord depuis les pays-bas. Mais la plupart, acceptés en service en 1916 servirent en manche, à part le A32 qui servit en Baltique. A la fin de la guerre, tous sauf 5 furent données à la Grande-Bretagne qui les opéra quelques temps et les démolit au début des années 20. 5 autres avaient étés capturés en Belgique et furent utilisés par la marine Belge jusqu'en 1927. Le A43 était encore en service en 1940: Les Allemands le capturèrent et s'en servirent jusqu'en 1943.

Specifications
Déplacement et dimensions 227 - 250 tonnes PC, 50 x 5,3 x 2,1 m
Propulsion 1 hélice, Turbine Shichau, 1 chaudière à mazout standard, 3506 cv et 25,8 noeuds.
Blindage et Equipage Aucun et 29 hommes
Armement 2 canons de 88 mm, 1 TLT de 457 mm axial.

Submersibles:

U1 (1906)

U1

Le tout premier U-Boote ( "unterseeboote - bateau sous-marin" ) Allemand - qui allait en fabriquer et en mettre en oeuvre plus que toutes les autres Nations dans l'histoire - avait été précédé par l'unique "Brandtaucher" construit à Kiel en 1850 par l'illustre ingénieur Barvarois Wilhelm Bauer pour le compte de la Prusse ( voir Navis19e ). Ce brillant précurseur, unique sur le continent, déjà construit entièrement en acier appartenait cependant aux brillants prototypes. En 1900, Guillaume II n'avait pas d'autres ambitions que de doter son empire d'une Hochseeflotte capable d'en découdre avec la Royal Navy de son cousin Edouard VII d'Angleterre. Les sous-marins en étaient à priori exclus. Si deux autres submersibles furent également expérimentés en 1891 et 1897, le premier U-Boote moderne fut défini aux chantiers Howaldswerke par l'ingénieur Espagnol d'Ecquevilley, ancien ingénieur de l'équipe de Gustave Laubeuf, son bras droit. Il est donc normal que ce premier engin porte d'évidentes similitudes avec le "Narval". Comme lui c'était un "torpilleur submersible", bon marcheur en surface. Malgré les réticences de Tirpitz, le département dédié de la Reichsmarineamt fut autorisé à poursuivre les recherches entamées avec le Forelle, porusuivies avec les trois "Karp" vendus à la Russie. L'U1 disposait de moteurs Körting à Kérosène, performants et endurants. Il avait cependant une évacuation amovible qui entraînait des manoeuvres de rabattage assez longues avant toute plongée. Néammoins, ce navire qui effectua des tests jusqu'à la fin de sa courte vie active ( 1919 ) fut un brillant précurseur. Il fut rayé des listes, mais so constructeur l'acheta, bien conscient de l'mportance historique qu'avait pris ces unités symboliques en 1919, et en fit don au musée de Munich. Il y réside toujours.

Specifications
Déplacement & Dimensions 238t/283t ( surface/plongée ). 42,4 x 3,8 x 3.2 m
Propulsion 2 hélices, 2 mot. kérosène, 2 mot. elect. 400/400 cv. et 10,8/8,7 noeuds surf./plong.
Blindage, Equipage Equipage 12
Armement 3 TLT 450 mm ( proue )

U2 (1908)

U2

L'U2 fut produit deux ans après l'U1, et contrairement au premier, à Germaniawerft, le grand chantier impérial de Kiel. Conccurent de Howaldswerke, le chantier ne s'inpirait pas moins à la fois de son précurseur et du Narval Français ( c'est d'Ecquevilley qui conduisait le bureau d'ingénieurs de la branche des submersibles ). Il intégrait également les leçons retenues par la construction des U3 et 4 Austro-Hongrois, et le Kobben Norvégien. Lancé en juin, opérationnel fin 1908, l'U2 passa des batteries d'essais avant sa mise à la retraite en 1919. Il fut aussi le premier submersible-école Allemand. Bien que plus grand, son autonomie ( 46 tonnes de mazout contre 20 ) et sa vitesse en surface était largement supérieures, comme sa capacité d'emport de 6 torpilles contre les 3 de l'U1.

Specifications
Déplacement et dimensions 341/430 tonnnes surface/plongée - 45,4 x 5,5 x 3,1 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. Kerosene Daimler, 2 mot. elect. 600/630 cv - 13,2/9 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 22
Armement 4 TLT 450 mm ( 2 av, 2 ar, 6 torpilles ).

Classe U3 (1908)

U3

L'U3 et l'U4 représentait la première "série" de submersibles Allemands. Ils furent construits à Dantzig, lancés en 1909 et opérationnels début 1910. Nettement plus grands que l'U2, L'U3 et son jumeau avaient des caractéristiques qui seraient dupliquées sur les séries suivantes. Leur vitesse en surface était légèrement en retraite, mais leur vitesse en plongée augmentait. Par ailleurs leur équipage inchangé était moins à l'étroit. L'U3 subit un accident de polngée qui coûta la vie à ses hommes. Il fut renfloué ultérieurement mais ne fut jamais engagé en 1914, servait à effectuer des batteries de tests sur de nouveaux suystèmes et comme unité-école. L'U4 eut également une carrière d'unité d'entraînement, mais effectua quelques patrouilles en Baltique en 1914-18. Il sera démoli en 1919.

Specifications
Déplacement et dimensions 421/510 tonnnes surface/plongée - 51,3 x 5,6 x 3,1 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. Kerosene Daimler, 2 mot. elect. 600/1030 cv - 11,8/9,5 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 22
Armement 4 TLT 450 mm ( 2 av, 2 ar, 6 torpilles ).

Classe U5 (1910-11)

U5

L'U5 était le premier d'une série de quatre unités, avec les U6, 7, et 8. Ils furen construits à Germaniawerft, Kiel, sur des plans directement inspirés des U3. Ils étaient encore plus grands, atteignant cette fois les 500 tonnes, et leur puissance propulsive était doublée ( 4 moteurs au lieu de 2 ). De ce fait, ils filaient 13,5 noeuds en surface, tandis que leur vitesse en plongée progressait encore. Ils avaient également un meilleur rayon d'action, emportant 54 tonnes de mazout, pour un RA de 1900 nautiques ( 3500 Km ). Ils furent également opérationnels et combattirent durant les deux premières années de la guerre, en 1914 et 1915, où ils furent détruits: L'U5 en sautant sur une mine, l'U6 torpillé par l'E16, l'U7 torpillé par erreur par l'U22, et l'U8 coulé par deux destroyers ( Maori et Gurkha, de la classe "Tribal" ).

Specifications
Déplacement et dimensions 505/636 tonnnes surface/plongée - 57,3 x 5,6 x 3,6 m.
Propulsion 2 hélices, 4 mot. Kerosene Körting, 2 mot. elect. 900/1040 cv - 13,4/10,2 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 29
Armement 4 TLT 450 mm ( 2 av, 2 ar, 6 torpilles ).

Classe U9 (1910)

U9

L'U9 était le premier d'une série de quatre submersibles construits à Dantzig et étroitement dérivés des U5. Leur longueur était inchangée, mais leur largeur était accrue de 40 cm tandis que leur tirant d'eau était plus faible de 50 cm. On avait insisté sur leur vitesse en surface qui passait de 13,4 à 14,2 noeuds, tandis que leur vitesse sous l'eau régréssait à 8 noeuds. Leur puissance moteur était plus importante, mais leur stock de mazout était diminué de deux tonnes et leur autonomie, malgré leur déplacement supérieur régréssait de 100 milles nautiques en surface. Ces quatre unités furent engagés durement, et seul l'U9 survécut à la guerre. L'U10 sauta sur une mine en mai 1916, l'U11 le 9 décembre 1914, et l'U12 fut éperonné par l'Ariel le 10 mars 1915.

Specifications
Déplacement et dimensions 493/611 tonnnes surface/plongée - 57,4 x 6 x 3,1 m.
Propulsion 2 hélices, 4 mot. Kerosene Körting, 2 mot. elect. 1050/1160 cv - 14,2/8,1 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 29
Armement 4 TLT 450 mm ( 2 av, 2 ar, 6 torpilles ).

Classe U13 (1911)

U13

L'U13 était la tête de classe de trois unités construites à Dantzig et étroitement dérivés des U9, mais aussi l'U16 construit par Germaniawerft et quasi semblable ( déplacement sensiblement inférieur, vitesse en surface supérieure d'un noeud ). Un peu plus grands que les U5-U9, ils frisaient les 58 mètres et le tirant d'eau sétablissait désormais à 3,40 mètres. La puissance des machines au Kérosene Körting était la même que celle développée par les batteries: 1200 cv. De ce fait la vitesse en surface grimpait à 14,8 noeuds tandis que celle en plongée grimpait à 10,7 noeuds, la meilleure obtenue jusqu'ici. La coque de ces unités ne différaient pas beaucoup des autres, ayant les mêmes sections et un kiosque de forme quasi intangible, le même armement et le même équipage depuis l'U2. Ils payèrent tôt un lourd tribut à la guerre, l'U13 étant coulé au canon le 9 août 1914, l'U14 éperonné par le chalutier Hawk en juin 1915 et l'U15 par le croiseur Birmingham le même jour que l'U13. L'U16 de son côté échappa à ces périls et ne survécut que pour se voir capturé puis remorqué jusqu'en Grande-Bretagne en 1919, coulant durant son transfert.

Specifications
Déplacement et dimensions 489/627 tonnnes surface/plongée - 57,8 x 6 x 3,4 m.
Propulsion 2 hélices, 4 mot. Kerosene Körting, 2 mot. elect. 1200/1200 cv - 14,8/10,7 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 29
Armement 4 TLT 450 mm ( 2 av, 2 ar, 6 torpilles ).

Classe U17 (1912)

U17

L'U17 et l'U18 étaient construits à Dantzig sur de nouveaux plans. Il s'agissait surtout de créér des unités ayant une autonomie supérieure, et elle le fut: 6700 nautiques pouvaient êtres franchis en surface à 8 noeuds ( la nouvelle vitesse de croisière ) contre 2100 à 15 noeuds sur les anciennes unités. Leur vitesse submergée était en régréssion, leur vitesse en surface ne progressait que peu. Ces moteurs Körting plus puissants furent aussi les derniers utilisés. On développait des Diesels pour la nouvelle génération d'U-bootes, formule promise au succés que l'on sait. Pour le reste l'armement ne changeait pas. L'U17 fut affecté comme submersible d'instruction à partir de 1916 et l'U18 fut aperçu et coulé par les batteries côtières de Scapa Flow, en tentant d'approcher en surface et de nuit la célèbre grande base navale Britannique du Nord. L'exploit ne sera réalisé qu'en 1939 par Günter Prien avec l'U47.

Specifications
Déplacement et dimensions 564/837 tonnnes surface/plongée - 62,4 x 6 x 3,4 m.
Propulsion 2 hélices, 4 mot. Kerosene Körting, 2 mot. elect. 1400/1120 cv - 14,9/9,5 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 29
Armement 4 TLT 450 mm ( 2 av, 2 ar, 6 torpilles ).

Classe U19 (1912)

U19

La classe U19 ( 4 unités ), fut la première classe au monde de submersibles équipés de Diesels. La formule révolutionnaire inventée par l'ingénieur Allemand né à Paris Rudolf Diesel en 1897 aux usines MAN. Son moteur fonctionnait d'ailleurs avec des huiles végétales à l'origine... Ce sont les chantiers de Dantzig qui lançèrent cette première série, suivi srapidement par Germaniawerft. MAN succédait donc à Körting, avec une des commandes et des productions sous licence les plus mirifiques de l'histoire industrielle. Ces moteurs permettaient une plongée bien plus rapide et se trouvaient plus puissants et nettement plus économes, au bénéfice de l'autonomie ( 7600 nautiques ). Mais cette classe n'était pas à une nouveauté prés: Pour la première fois des tubes de 500 mm étaient adaptés, plus à même d'inquiéter des bâtiments militaires mieux protégés, et un canon de 88 mm, qui pouvait constituer un complément appréciable lorsque les U-Bootes étaient étés censés avoir utilisés leurs 6 torpilles, ou pour se défendre au lieu d'être systématiquement contraints à plonger. Ces quatre unités survécurent toutes à la guerre.

Specifications
Déplacement et dimensions 650/837 tonnnes surface/plongée - 64,2 x 6,1 x 3,6 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. diesels MAN, 2 mot. elect. 1700/1200 cv - 15,4/9,5 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 29
Armement 4 TLT 500 mm ( 2 av, 2 ar, 6 torpilles ), 1 canon de 88 mm.

Classes U23/U27/U31 "Mittel-U" (1913-14)

U23

La classe U23 ( 4 unités ) ou "mittel-U", fut la seconde classe équipée de Diesels, et une copie des U19 par Germaniawerft, et le grand chantier impérial de Kiel, récupéra la licence MAN et conçut ses propres diesels, à six cylindres et deux temps. Ces derniers donnaient 100 cv de plus que les MAN des U19, la vitesse en surface se trouvant portée à 16,7 noeuds. La vitesse en polngée était également supérieure ainsi que l'autonomie. Ils étaient aussi plus lourds, pourvus d'une double-coque et capables de plonger à 50 mètres avec un temps de passage surface/plongée de 2 minutes et 13 secondes. Ils n'avaient qu'un canon de 88 mm, mais en 1915, un second fut ajouté, voire un 105 mm sur certaines unités. La classe U27 ( 4 unités en 1913 ) construits à Dantzig, avaient un temps de plongée amélioré de 80 secondes. Enfin la classe U31, développée en 1914, fut conçue par Germaniawerft comme une série de guerre de 11 bâtiments, dont le dernier fut lancé en novembre 1914. Ils étaient un peu plus lourds mais similaires aux U27. L'U35 fut de loin celui qui eut le meilleur tableau de chasse pour les deux guerres confondues: 225 navires! Il fut notamment commandé par l'as De la Périère. 12 unités furent perdues durant la guerre pour ces trois classes. Les caractéristiques ci-dessous sont celles des U31:

Specifications
Déplacement et dimensions 685/878 tonnnes surface/plongée - 64,7 x 6,3 x 3,5 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. diesels MAN, 2 mot. elect. 1850/1200 cv - 16,4/9,7 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 35
Armement 4 TLT 500 mm ( 2 av, 2 ar, 6 torpilles ), 1 canon de 88 mm, 1 ML 7,7 mm.

Classe U43 (1914-15)

U43

Les 8 unités de la classe U43 ( l'U42 fut commandé aux Itualiens, notamment pour avoir un aperçu des diesels FIAT, et réquisitionné et intégré à la marine Italienne en août 1914 sous le nom de Balilla ). furent conçues et construites par Dantzig au début de la guerre. Elles se signalaient par une coque et un kiosque entièrement revus à la lumière des toutes premières opérations. Ces navires se signalaient par un tirant d'eau supérieur, et un déplacement s'approchant des 1000 tonnes en plongée. Ils avaient un temps de plongée de 1 minute et 45 seconde, et étaient armés "en standard" de deux pièces de 88 mm KL/30 ( Kaliber 30 ), mais durant le conflit, une unique pièce de 88 mm ou de 105 mm fut parfois adoptée. A partir de 1916, l'U43 et l'U44 furent reconstruits et rééquipés comme mouilleurs de mines. Il y eut 5 pertes au combat et un sabordage en nov.1918. L'U46 fut accordé au Japon comme dommage de guerre, devenant l'O2, mais fut démantelé en 1922.

Specifications
Déplacement et dimensions 725/940 tonnnes surface/plongée - 65 x 6,2 x 3,7 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. diesels MAN, 2 mot. elect. 2000/1200 cv - 15,2/9,7 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 36
Armement 4 TLT 500 mm ( 2 av, 2 ar, 6 torpilles ), 2 canons de 88 mm, 1 ML 7,7 mm.

Classe U57 (1916-17)

U57

Les 12 bâtiments de la classe U57 ( U57-U62 et U99-U104 ), furent construits pour la première fois par un troisième chantier jusqu'ici peu intéressé par ce type d'unités. Mais les besoins en grands submersibles océaniques imposait de nouveaux contractants à l'amirauté. Ils provenaient donc de AG Weser à Brême, les U99 n'étant qu'une variante des U27. Leurs performances étaient pour tous en retrait. Les U57 avaient de leur côté une coque modifiée, un kiosque d'un nouveau modèle, et comme les U51, tous possédaient deux pièces de 88 mm et 7 torpilles pour 4 tubes ( permier groupe ), et de 10 à 12 pour le second groupe. Certaines unités furent armées d'une pièce de 105 mm, et trois ( U58 à U60 ) reçurent un 105 mm KL/45 en affût AA en même temps qu'un 88 KL/30. Il y eut 8 pertes au combat.

Specifications
Déplacement et dimensions 786/954 tonnnes surface/plongée - 67 x 6,3 x 3,8 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. diesels MAN, 2 mot. elect. 1800/1200 cv - 14,7/8,4 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 35
Armement 4 TLT 500 mm ( 2 av, 2 ar, 7-12 torpilles ), 2 canons de 88 mm, 1 ML 7,7 mm.

Classe U63 (1916)

U63

Ces trois grands submersibles océaniques étaient l'oeuvre de Germaniawerft. Ils étaient dérivés des U51 mais améliorés, notamment avec un temps de polngée ramené à seulement 50 secondes et de plus puissants diesels. A partir de la fin 1916, on leur greffa un 105 mm KL/45 à l'avant. L'U64 fut coulé par les chalutiers Lychais et Partridge II en juin 1918, l'U65 fut sabordé en octobre 1918 et l'U63 réformé en 1919 et démoli en 1920.

Specifications
Déplacement et dimensions 810/927 tonnnes surface/plongée - 68,4 x 6,3 x 4 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. diesels Germania, 2 mot. elect. 2200/1200 cv - 16,5/9 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 35
Armement 4 TLT 500 mm ( 2 av, 2 ar, 8 torpilles ), 2 canons de 88 mm, 1 ML 7,7 mm.

Classe U87 (1916-17)

U87

Ce furent 6 unités océaniques construites à Dantzig, et lancées en 1916-17, achevées pour le dernier, le U92, en novembre 1917. Améliorés mais très proches des classes précédentes, notamment les U81, ils étaient capables de plonger en 56 secondes. Ils portaient un armement mixte de deux pièces, un 88 KL/30 et un 105 KL/45, sur les U91 et 92, ce dernier était remplacé par un 105 mm KL/45 AA. Leur dotation normale était de 6 tubes lance-torpilles avec 12 engins en réserve. Tous sauf deux furent perdus en opérations: L'U87 fut coulé par deux escorteurs en décembre 1917, l'U88 sauta sur une mine en njuin 1916, peu de temps après son entrée en service, l'U89 fut éperonné et coulé par le Roxburgh en février 1918, et l'U92 sauta sur une mine en septembre 1918.

Specifications
Déplacement et dimensions 757/998 tonnes surface/plongée - 65,8 x 6,2 x 3,9 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. diesels MAN 6c 4t, 2 mot. elect. 2400/1200 cv - 15,6/8,6 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 36
Armement 6 TLT 500 mm ( 4 av, 2 ar, 12 torpilles ), 1 canon de 105, 1 canon de 88 mm, 1 ML 7,7 mm.

Classe U93 (1916-17)

U93

Ce fut sans doute la dernière grande classe d'océaniques, avant les expérimentations de "croiseurs submersibles". Premiers à atteindre 1000 tonnes en plongée, ils ils avaient un rayon d'action de 8300 nautiques ( 15 300 km ). Leur seule limitation apparente était leur manque de place pour d'autres torpilles, bien que ces dernières puissent arriver dans de nombreux ports neutres ou par des ravitailleurs anonymes. Au total 24 unités furent terminées sur 41 ordonnées en 1916, en deux groupes, le premier à Germaniawerft, et le second ( U160-172 et 201-212 ) à Bremer Vulkan. La plupart de ceux du second groupes ne furent jamais opérationnels à temps voire inachevés de 30 à 75% lors de l'armistice, les deux derniers jamais même entamés. Basés sur les U86 mais agrandis, ils possédaient des diesels Germaniawerft pour le premier groupe, des MAN et des moteurs électriques développant pas moins de 1230 cv pour ceux de Vegesack. Ils plongeaient en 66 secondes, et étaient armés de manière variable, la plupart ayant deux pièces de 105 mm, d'autres une seule, d'autres une pièce de 88 et un affût de 105 normal ou AA, ce qui était la configuration de la plupart des unités survivantes fin 1918. 7 unités furent perdues au combat et le U111 fut offert aux USA en dommages de guerre. Ces derniers l'étudièrent abondemment puis s'en servirent de navire-cible et le coulèrent en 1919. Les autres furent démolis en 1919-22 en accord avec le traité de Versailles.

Specifications
Déplacement et dimensions 838/1000 tonnes surface/plongée - 71,6 x 6,3 x 3,9 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. diesels Germania 6c 2t, 2 mot. elect. 2400/1200 cv - 16,8/8,6 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 36
Armement 6 TLT 500 mm ( 4 av, 2 ar, 12 torpilles ), 2 canons de 105 mm, 1 ML 7,7 mm.

Classe U139 (1917-18)

U139

Ces unités étaient appelées "UK" pour "Unterseeboote Kreuzer". Ces trois grands océaniques furent construits par Germaniawerft à Kiel. Ils furent lancés en décembre 1917-janvier 1918 et opérationnels en mai-juin 1918. Ce fut la seconde classe de ce type après les U151, mais ils étaient améliorés en tous points. Plus grands, capables de filer 15,2 noeuds au lieu de 14, mais d'un RA ramené à 17 750 nautiques contre 25 000. Ils étaient également moins bien armés, mais pourvus d'un blindage partiel par endroits de 30 à 25 mm ( kiosque, puits à munitions ). Ils embarquaient également un équipage de prise, une compagnie d'infanterie de marine de 20 hommes. Ils survécurent et furent donnés en dommages de guerre, le U139 ( KL Schwieger ) à la France ( Halbronn, qui servit jusqu'en 1935 ), l'U140 aux USA ( étudié puis coulé comme cible en 1921 ) et l'U141 ( KL Weddingen ) à la Grande-Betagne ( étudié, ferraillé en 1923 ). Ils influencèrent grandement les alliés dans leurs conceptions des submersibles océaniques.

Specifications
Déplacement et dimensions 1930/2485 tonnes surface/plongée - 92 x 9,1 x 5,3 m.
Propulsion 2 hélices, 2 diesels MAN 6c 4t, 2 mot. elect. 3300/1690 cv - 15,3/7,6 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 82
Armement 6TLT 500 mm ( 4 av, 2 ar, 19 torpilles ), 2 canons de 150 mm KL/45 , 2 de 88 mm KL/30.

Classe U142 (1918)

U142

Ces croiseurs submersibles furent de loin les derniers et les plus ambitieux de ce type construits en Allemagne. Inspirés des U139 mais encore plus grands ( près de 2800 tonnes en plongée ), avaient surtout une capacité d'emport de torpilles améliorée ( 24 contre 19 ), et un rayon d'action porté à 20 000 nautiques ( 37 000 km ). La série devait comprendre 37 unités et plus au total, construction étalée sur quatre chantiers, dont Germaniawerft ( qui lança 3 unités ), Vulcan, Bremer ( 2 lancés ) et Blohm & Voss. Une seule unité fut acceptée en service, l'U142, le 10 novembre 1918. Il n'eut pas l'occasion d'effectuer une patrouille et fut immédiatement pris en main pour une démilitarisation. Ces unités utilisait des diesels MAN 10 cylindres à 4 temps construits sous licence. Un troisime canon de 150 mm était prévu pour les unités de la fin 1918. Aucun n'étant terminé en dehors de l'U142, ils furent démolis entre 1919 et 1920

Specifications
Déplacement et dimensions 2175/2791 tonnes surface/plongée - 97,5 x 9,1 x 5,4 m.
Propulsion 2 hélices, 2 diesels MAN 10c 4t, 2 mot. elect. 6900/2600 cv - 17,5/8,5 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 86 ( en comptant 20 hommes de prise )
Armement 6TLT 500 mm ( 4 av, 2 ar, 24 torpilles ), 2 canons de 150 mm KL/45 , 2 de 88 mm KL/30.

UA (1914)

UA

L'UA fut un unique bâtiment côtier commandé par la Norvège sous le nom d'A5. En cours d'achêvement à Kiel en août, il fut réquisitionné par le Kaiser et intégré sous le nom d'UA ( Unterseeboote A? ). Il avait d'escellents performances, pouvant plonger en 75 secondes à 50 mètres. Etant unique et ne s'intégrant pas une catégorie de la Hochseeflotte, il effectua quelques sorties et fut en 1916 utilisé comme navire-école, et ce jusqu'à la fin de la guerre. Il fut démoli en 1920.

Specifications
Déplacement et dimensions: 270/342 tonnes surface/plongée - 47,6 x 4,8 x 2,9 m.
Propulsion: 2 hélices, 2 diesels Germania 6c 4t, 2 mot. elect. 700/380 cv - 14,2/7,3 noeuds
Blindage et Equipage: Equipage 21
Armement: 3 TLT 450 mm (2 av, 1 ar, 4 torpilles).

UB-I (1915)

UB1

Dès le début de la guerre l'amirauté comprit l'avantage de mettre en oeuvre des unités produites en masse à bas coût déployées depuis des bases avançées ( comme les ports de la Hollande et de la Belgique occupées ). On pouvait aussi déployer un tel rideau d'unités en guise de traquenard, en entraînant par exemple le gros de la Royal Navy attirés par quelques croiseurs de batailles dans le dtroit de Skaggerak, dans le but de compenser l'infériorité numérique de la Hochseeflotte. Ces UB furent produits en deux groupes à Germaniawerft ( Kiel ) et Weser à Brème. Le premier fut lancé en janvier 1915 et le dernier, UB17, en avril. Ces unités très simplifiées et assez lentes pouvaient plonger en 33 secondes à 50 mètres. Elles n'emportaient que 2 torpilles, logées dans leurs tubes respectifs, et 3 à 3,5 tonnes de mazout, pour un rayon d'action de 2780 km, grâce à des diesels Daimler ou Körting fort économiques. On les assemblait par sections, ce qui leur permettait d'être transporté par rail ( à Pola ou à Antwerp ). Deux unités, les UB1 et 15 furent intégrés dans la marine Austro-Hongroise. Il y eut en tout 7 pertes au combat et un sabordage sur 17 unités.

Specifications
Déplacement et dimensions 127/142 tonnes surface/plongée - 28,1 x 3,2 x 3 m.
Propulsion 1 hélice, 1 diesel 4c 4t, 1 mot. elect. 60/120 cv - 6,5/5,5 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 14
Armement 2 TLT 450 mm ( 2 av, 2 torpilles ).

UB-II (1915-16)

UB2

Cette seconde classe d'unités côtières fut définie à partir des UBI, avec comme spécificité une rayon d'action nettement amélioré ( de 15 000 à 11 900 km ) et une vitesse plus importante ( 9 noeuds au lieu de 5 ). Ce défi fut relevé grâce à deux diesels au lieu d'un. La coque restait unique, mais il y avait deux hélices. Le seuil de sécurité en plongée était toujurs de 50 mètres, mais le temps de plongée variait de 30 à 45 secondes. Trop gros en principe pour être transportés par rail, deux unités furent pourtant achetées par les Austro-Hongrois et convoyés jusqu'à Pola. Les autres opéraient depuis la côte Belge et Allemande. 30 furent construits, lancés d'août 1915 à juin 1916, par les chantiers Blohm & Voss à Hambourg et Weser à Brème. Leur armement variait, certains ayant une pièce de 88 mm au lieu de leur 50 mm habituel. Pas moins de 19 furent perdus au combat, et un sabordé en 1918.

Specifications
Déplacement et dimensions 263/292 tonnes surface/plongée - 36,1 x 4,4 x 3,7 m.
Propulsion 2 hélices, 2 diesels Körting/Daimler/Benz, 2 mot. elect. 270 ou 285/280 cv - 9/5,8 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 22
Armement 2 TLT 500 mm ( 2 av, 6 torpilles ), 1 canon 50 mm KL/40.

UB-III (1917-18)

UB3

Cette dernière classe d'unités "côtières", fut aussi de loin la plus prolifique de la guerre et la plus réussie. D'aucun diront qu'is inspirèrent largement les designs clandestins d'après guerre et notamment le mythique type VII de 1936. 130 unités étaient prévues, finalement 92 furent achevées avant la fin des hostilités ( UB-48 à UB-219 ). D'un rayon d'action allant de 13 300 à 16 700 km, ils étaient presque plus des océaniques que de véritables côtiers. Ils furent construits en quatre grands groupes chez Blohm & Voss, Weser, Vulcan et Germaniawerft, lancés de janvier 1917 à novembre 1918 - et démolis sans êtres achevés, pour les derniers. Ils avaient une double coque et étaient réputés plonger à plus de 50 mètres. Ils étaient également bien mieux armés, emportant pas moins de 10 torpilles pour 5 tubes, étaient équiés de 88 mm et souvent de 105 mm ( systématiquement à partir de l'UB88 ) et nettement plus rapides. Il y eut 37 pertes au combat, 4 sabordés en octobre 1918 et une dizaine d'unités furent ensuite livrées aux alliés en dommages de guerre. ( G.B., France, Italie, Japon ). Les 3 unités livrée à la France servirent jusqu'en 1935 et influencèrent largement la conception de ses premiers types côtiers.

Specifications
Déplacement et dimensions 516/651 tonnes surface/plongée - 55,3 x 5,8 x 3,7 m.
Propulsion 2 hélices, 2 diesels Körting/Daimler/MAN/AEG, 2 mot. elect. 1100/780 cv - 13,5/7,5 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 34
Armement 5 TLT 500 mm ( 4 av, 1 ar, 10 torpilles ), 1 canon 88 mm KL/40.

UC-I (1915)

UC1

Partant du même principe que les UB, l'amirauté étudia à la même époque un mouilleur de mines côtier pour une production en masse. Les petits UC1 avaient beaucoup de points communs avec les UB1. Ils furent construits à Vulcan et Weser en deux groupes, le premier lancé en avril 1915 et le dernier en juillet à hauteur de 15 unités. Là encore, simple coque, ballasts simplifiés, moteur Daimler et hélice unique, les mines de 100 cm UC120 standard étant stockées dans une série de 6 silos obliques au centre et à l'avant, chacun pour deux engins. Il n'y avait pas de place pour un tube lance-torpille, mais l'UC11 servit de navire expérimental, étant équipé d'un tube de 450 mm externe. Ils pouvaient plonger à 50 mètres mais leur manque d'armement les rendait quelque peu vulnérables, comme leur faible vitesse. Leur rayon d'action allait de 1440 à 1680 km. Ils furent intensivement déployés sur la côte Belge et 13 furent perdus au combat. Un autre se saborda et un dernier fut échoué et capturé.

Specifications
Déplacement et dimensions 168/183 tonnes surface/plongée - 34 x 3,2 x 3 m.
Propulsion 1 hélice, 1 diesel Daimler, 1 mot. elect. 90/175 cv - 6,2/5,2 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 14
Armement 12 mines 100 cm.

UC-II (1916-17)

UC2

La série UC-II fut conçue pour améliorer les défauts des UC-I, trop légers et trop faibles. Un série de 64 unités fut entreprise, en quatre groupes pour quatre chantiers ( Blohm & Voss, Weser, Vulcan et germaniawerft ). La série allait de l'UC16 à l'UC79. Le premier fut lancé en février 1916 et le dernier en mars 1917. Améliorés pour la tenue en mer, ils différaient par l'adoption de proue ronde ( premiers ) et ensuite de clipper ( la majorité ). Leur rayon d'action passait à 13 500-17 130 km, voire 18 500 sur les derniers, leur vitesse oscillait entre de 11,5 à 12 noeuds grâce à une puissance moteur passant de 500 à 600 cv. Enfin leur armement était largement amélioré, grâce à l'ajout de deux tubes lance-torpilles externes à l'avant et un à la poupe avec une réserve de 7 torpilles, et toujours 6 silos obliues disposés au centre et à l'avant, mais grâce à leur tirant d'eau porté à 3,7 mètres, logeant chacun 3 mines standard d'un mètre de diamètre UC120. Sur quelques unités, le 88 mm fut remplacé par un 105 mm. Ces nombreuses unités servirent intensément jusqu'à la fin de la guerre. Certaines sautèrent sur leurs propres mines, mais beaucoup furent coulées par des escorteurs ( canons, grenades et souvent éperon, et parfois par avions ). Il y eut au total 37 pertes au combat, et 5 sabordages. D'autres furent perdus au moment de leur transfert en 1919.

Specifications
Déplacement et dimensions 417/480 tonnes surface/plongée - 49,4 x 5,2 x 3,7 m.
Propulsion 2 hélices, 2 diesels MAN/Körting/Daimler, 2 mot. elect. 500/460 cv - 11,5/7 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 26
Armement 18 mines 100 cm, 3 TLT 500 mm ( 2 av ext, 1 ar, 7 torpilles ), 1 canon 88 mm KL/45.

UC-III (1918)

UC3

Dernière classe de mouilleurs de mines côtiers Allemands, les UC-III furent développés en parrallèle aux UB-III et constituèrent de loin la meilleure classe d'unités de ce type au monde. Pas moins de 115 unités étaient prévues, mais au final seules 25 parvinrent à devenir opérationnelles avant la fin de la guerre. Les premiers furent lancés aux chantiers de Blohm et Voss à Hambourg en janvier 1918 et les derniers en août. D'autres furent entamés à Weser et Dantzig mais jamais lançés, voir annulés avant même le début de leur construction. Ils étaient nettement plus grands que les UCII, leur RA passant à 18 300 km, et leur vitesse en plongée régréssait quelque peu, comme leur emport de mines ( 14 UC 200 en 6 tubes, les quatre arrière portant 2 mines, et toujours à l'avant et au centre ). Leur armement se voyait agrémenter d'un canon de 105 mm KL/45 au lieu d'un 88 KL/30, repris sur certaines unités, et leurs tubes lance-torpilles externes se voyaient relégués après le kiosque mais tiraient toujours vers l'avant. Leur mise en service étant fort tardive, seules quelques unités parvinrent à franchir les barrages de mines déployés par les alliés devant le détroit du Danemark. Il n' y eut aucune perte au combat, la plupart des unités étant capturées et démolies après l'armistice et certaines accordées en dommages de guerre.

Specifications
Déplacement et dimensions 491/571 tonnes surface/plongée - 56,5 x 5,5 x 3,8 m.
Propulsion 2 hélices, 2 diesels MAN, 2 mot. elect. 600/770 cv - 11,5/6,6 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 32
Armement 14 mines 100 cm, 3 TLT 500 mm ( 2 ext av, 1 ar, 7 torpilles ), 1 canon 105 mm KL/45.

Classe UE-I (U71-80) (1915-16)

U71

Ces 10 unités formaient la premières classe de submersibles mouilleurs de mines océaniques Allemands ( UE-1 ). Ils furent construits à Dantzig ( la première paire ), les autres aux chantiers Vulkan à Hambourg. 4 unités disposaient de diesels Benz 4-temps, les autres de diesels Körting 2-temps ( qui avait racheté également la juteuse licence MAN ). Ces bâtiments étaient courts, ventrus et larges afin d'accomoder leurs deux longs puist à mines latéraux. Chacun pouvait emporter 17 mines standard à câble d'un mètre de diamètre. Les tubes lance-torpilles externe et de surface, surtout défensifs, étaient placés babord avant et tribord arrière. Le rayon d'action des premiers, U71 et 72, n'était que de 5480 nautiques à 7 noeuds. A part l'U72 qui possédait à la fois un 105 et un 88 mm, les unités de cette classe troquèrent tous leur 88 contre un 105 mm KL/45 fin 1916, à la lumière des opérations. Il y eut 5 pertes au combat, et deux sabordages à la fin de la guerre: La paire U72-73 qui opéraient depuis Pola sur l'Adriatique. L'U71 fut accordé à la France comme dommage de guerre et servit jusqu'en 1933 sous le nom de Victor Réveille.

Specifications
Déplacement et dimensions 755/832 tonnes surface/plongée - 56,8 x 5,9 x 4,9 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. diesels, 2 mot. elect. 900/800 cv - 10,6/7,9 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 32
Armement 34 mines, 2 TLT 500 mm ( 1 av, 1 ar, 4 torpilles ), 1 canon de 88 mm, 1 ML 7,7 mm.

Classe UE-II (U117) (1917-18)



Succédant aux UE-I ( U71 ), cette seconde classe d'océaniques mouilleurs de mines apparut en 1917, avec le but avoué de miner les grands ports Américains. Ils étaient assez différents des UE-1, nettement plus grands ( 1512 tonnes en plongée contre 832 ) et par leur armement et leur autonomie ( une pièce de 152 mm et 9400 nautiques ), s'apparentaient aux "croiseurs submersibles" développés alors. Ils étaient également nettement mieux armés, avec 4 tubes lance-torpilles en proue et 12 engins en réserve, et pouvaient porter 42 mines dans leurs deux puits horizontaux arrières de 21 et encore 30 sur deux rails installés sur le pont arrière. Ils pouvaient plonger à 75 mètres et certains furent armés différemment des autres, comme l'U117 qui possédait un 88 mm à l'arrière et l'U123 deux pièces AA de 105 mm. Sur les 8 unités lancées en décembre 1917-juin 1918 et opérationnelles avant l'armistice, seules les premières firent des ravages dans le trafic allié, comme l'U117 qui coula 24 navires à partir d'avril 1918 et endommagea très gravement le cuirassé USS Minnesota. Il opérait comme ses jumeaux sur la côte US. Ils survécurent et furent ensuite donnés en dommages de guerre à la France ( 3 ), la G.B. ( 4 ), les USA ( 2 ), le japon.

Specifications
Déplacement et dimensions 1164/1512 tonnes surface/plongée - 82 x 7,4 x 4,2 m.
Propulsion 2 hélices, 2 diesels MAN 6c 4t, 2 mot. elect. 2400/1200 cv - 14,7/7 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 40
Armement 72 mines 100 cm, 4 TLT 500 mm ( 4 av, 12 torpilles ), 1 canon de 150 mm KL/45 , 1 ML 7,7 mm.

Divers:

Mouilleur de mines Königin Luise (1913)

Königin Luise

Le Königin Luise était un petit paquebot, semi-roulier, construit par Vulkan à Stettin en Baltique. Il fut lançé en mai 1913 et achevé le 3 août 1914. En cons"quence il fut immédiatement réquisitionné pour servir de mouilleur de mines auxiliaire. Son armement initial fut de deux pièces de 37 mm, et il fut envoyé de l'autre côté du Skaggerak pour effcter ses premières missions en mer du Nord. On prévoyait de le doter de canons de 88 mm, mais on en eut pas le temps, et il fut camouflé en transport Britannique. Ce fut le paquebot qui fut engagé dans l'action du 5 au 6 août 1914, la nuit suivant la déclaration de guerre de l'Allemagne à la France. Le Königin Luise était camouflé en transport Anglais et avait pour périlleuse mission de mouiller ses mines à l'embouchure de la Tamise afin de paralyser le trafic. Cette action offensive tourna court lorsqu'en pleine nuit, il fut intercepté au retour par deux flottilles de 8 destroyers menés par le croiseur léger HMS Amphion. Pris en chasse et vite rattrapé par le Lance et le Landrail, sommé de s'arrêter après les coups de semonces d'usage, il se démasqua en montant son pavillon de guerre. Un échange d'artillerie inégal s'ensuivit, le paquebot et ses deux pièces légères ayant un désavantage certain. Criblé d'impacts et brûlant de la proue à la poupe, il sombra en quelques instants après, une bonne partie de son équipage étant repêché. Cependant il fit une victime indirecte de choix, ce qui fit considérer sa sortie comme un succès: Au retour, le HMS Amphion sauta sur une mine du paquebot Allemand, et sombra en quelques minutes. Le traffic devant la Tamise, fut en effet sérieusement ralenti par la suite, obligeant la Royal Navy à ratisser tout le secteur avec ses dragueurs disponibles.

Specifications

Canonnières classe Bussard (1888-93)

Le SMS Comoran en 1914

La classe Bussard comprenait à l'origine 6 bâtiments classés à l'époque comme des croiseurs de 4e classe. Il s'agissait de navires destinés au service outremer, à voile ( gréément de barquentin ) et vapeur, bien armés pour leur taille, et qui différaient entre eux. Le Bussard et le Falke ( 1888 et 1890 ) furent radiés en 1913. Les Seeadler, Condor et Cormoran du second groupe ( 1892 ) avaient un tirant d'eau plus important. Le Condor et le Seeadler furent radiés en 1914 mais encore utilisés comme pontons utilitaires. Le Seeadler sauta sur une mine dans lla Jade en 1917. Il ne doit pas être confondu avec l'autre Seeadler, un fameux corsaire à voile Allemand qui sévissait à la même époque contre des vapeurs isolés sur les côtes Africaines. Le Cormoran par contre était à l'ancre à Tsing Tao, la colonie Allemande de Chine, mais son état général incita son commandant à le faire saborder le 28 septembre 1914 plutôt que de prendre la mer ( sa faible vitesse en aurait fait une proie facile, et il aurait probablement été capturé. ). Le dernier de la série, le Geier ( 1894 ), était un peu plus grand que les autres et plus fin de ligne. Il n'était armé que de 2 tubes lance-torpilles de 450 mm. Il était ancré à Honolulu ( Hawaii ) en août 1914, et pas inquiété par la neutralité des USA, ce qui changea en 1917: Il fut capturé, puis se saborda le 21 juin 1918.

Specifications
Déplacement & Dimensions 1834 t; 82,6 x 12,7 x 5,35m
Propulsion 2 hélices, 2 machines HTE, 4 chaudières, 2800 cv. et 15,5 noeuds max.
Blindage, Equipage aucun; Equipage 161.
Armement 8 canons de 105 mm.

Canonnière fluviale Otter (1909)

Otter

Cette unique canonnière fluviale Allemande en Chine était stationnée sur le Yang-Tsé Kiang. Elle fut lancée à Tecklemborg en 1909 et achevée en 1910. Assez rapide ( 15,2 noeuds ) elle était cependant faiblement armée, bien que ses pièces saient un excellent débattement. Elle ne pesa d'aucun poids lors de la déclaration de guerre et la Chine mit la main sur ce navire dont l'équipage fut interné sans heurts. Son équipage retourna ensuite en Allemagne par train, et le bâtiment fut repris à son compte par la marine Chinoise sous le nom de Li Tsieh. Il échappa à l'offensive Nippone puis qu'il fut démoli en 1924.

Specifications
Déplacement et dimensions 314 tonnes - 53,8 x 6,1 x 1,20 m.
Propulsion 2 hélices, 1 machine VTE, 1300 cv - 15,2 noeuds
Blindage et Equipage Equipage 61
Armement 2 canons 52 mm KL/55, 3 mitrailleuses Spandau 8 mm.