Navires Italiens de la première Guerre Mondiale

Tous les types de la Regia Marina Italiana en 1914-1918

Toute la Marine Italienne en détail

A l'instar de l'Allemagne, l'Italie est issue d'une construction politique unifiée récente. Elle devançait cependant celle de sa voisine du Nord de près de dix années, puisque le Royaume fut proclamé le 17 mars 1861. Dès lors, la marine Italienne était née, fruit du regroupement des unités disparates du Duché de Bourbon, de Sardaigne, de Toscane, Papales et Siciliennes. En 1861 donc, la flotte Italienne était constituée à partir majoritairement de la marine de Sardaigne - de loin la plus puissante avec celle de Bourbon - et de la marine Napolitaine, très bien équipée. Sous l"impulsion du Comte de Cavour, unificateur de la péninsule, appuyé par Garibaldi, la marine Sarde/Piémontaise devient la plus moderne de méditerrannée. On peut mettre à son crédit les premiers cuirassés Italiens. Mais durant les années qui suivent la guerre d'unification, c'est l'Autriche qui devient l'ennemi. La Bataille de Lissa, que les Autrichiens considèrent avoir remporté, reste un souvenir cuisant pur les Italiens, malgré l'énorme potentiel naval dont elle bénéficiait (Voir fiche, La flotte Italienne en 1866).



Après Lissa, les budgets et surtout la confiance qu'on accordait à la marine furent largement décroissants. On doit à Augusto Riboty en 1871 la volonté de redonner du sang neuf à sa flotte. Il le fit superbement notamment en ordonnant la série de cuirassés Duilio et Italia, armés de pièces d'artillerie formidables (inégalées), modernes et rapides, capables de surprendre les Britanniques eux-mêmes. On dit également plus tard, à l'ingénieur Cuniberti d'excellents navires, dont les derniers cuirassés pré-dreadnoughts, faute de n'avoir pu exprimer pleinement ses idées faute de budget. Ses quatre Regina Elena, les derniers pré-dreadnoughts Italiens, furent pourtant considérés comme les meilleurs de la catégorie, grâce à un armement secondaire redoutable. Il exposa dans un article de Jane's fightning Ships* resté célébrissime les plans du navire de ligne Idéal, une sorte de croiseur-cuirassé doté d'un armement très lourd. L'amirauté, après les enseignements de Tsushima, s'y était intérressée, et construisit ce navire: Ce fut le HMS Dreadnought, premier cuirassé monocalibre.

Croiseur cuirassé Varese, classe Giuseppe Garibaldi

En 1894-95 toutefois, les revers en Afrique se portèrent encore en défaveur de la marine, et il faudra attendre le ministère de Carlo Mirabello pour qu'un nouveau plan ambitieux soit voté. Les fonds étaient encore modestes, et la construction des unités lourdes s'en ressentit, avec des délais de 7 ans parfois, presque dix ans entre les premiers dessins et les essais, ce qui rendait désuets ces navires entrant en service. Toutefois, ils étaient distribués en classes homogènes, et de qualité certaine. Numériquement, L'Italie avait à faire face potentiellement aux Turcs, aux Grecs, aux Autrichiens, mais son tonnage était largement en mesure de faire face à ces trois menaces. Les Grecs n'avaient jamais eu de sérieuses inimitiés avec les Italiens, et de plus ces derniers ne disposaient que d'une flotte de garde-côtes. Il en était tout autrement avec les turcs, dont la marine jadis si puissante était encore une menace pour toute la méditerrannée Orientale, la mer noire. En adriatique, c'était bien entendu l'Autriche-Hongrie la grande rivale, et les Italiens cherchaient depuis Lissa à obtenir réparation de l'outrage qu'ils avaient subi de la part du contre-amiral Tegetthoff. Cette rivalité n'avait pourtant pas lieu d'être sur le plan politique puisque l'Italie faisait partie de la triple entente depuis 1885 ( Allemagne-Italie-Autriche-Hongrie).


Caio Duilio



En 1914, cette marine se situait au 7ème rang mondial, devant la Tuquie et l'Autriche-Hongrie, devant l'Espagne et la Hollande, mais derrière les flottes Françaises, Japonaises, Russes, Allemandes, Américaines et Britanniques. Elle pouvait compter sur le papier 17 cuirassés, 32 croiseurs, 33 destroyers, une cinquantaine de torpilleurs et une poignée de submersibles. Toutefois de ces forces il fallait retrancher les plus anciens croiseurs (1885), trop petits et plus vraiment adaptés à la rapidité des opérations navales modernes, les plus anciens cuirassés, utilisés comme gardes-côtes ou même batteries portuaires à quai, ou les torpilleurs, souvent hors d'âge. Ces torpilleurs de seconde classe n'étaient pas de construction nationale, mais provenaient des trois grands spécialistes de l'époque: Vosper-Thornycroft en Grande-Bretagne, Normand en France, et Schichau en Allemagne. Ses croiseurs étaient assez légers pour la plupart, et à part les San Giorgio de 1911, étaient inférieurs en tonnage et armement à leurs équivalents dans les autres marines. Ses Dreadnought par contre, commençés un peu tard par rapport aux autres Nations, excepté l'Autriche-Hongrie, étaient tout à fait modernes et intégraient des tourelles triples, à l'instar des bâtiments Américains et Russes contemporains.

Cuirassé Amiraglia di Saint Bon

*La revue d'Alfred Jane, sujet Britannique, complémentaire du Brassey's naval annual, le célèbre recueil d'articles de tactique et de stratégie navale, Jan'es figtning ships étant plutôt une sorte d'annuaire des flotte de guerres de l'époque, avec descriptions précises des derniers navires sortis, mais intégrant aussi des articles techniques, dont ceux d'ingénieurs de réputation mondiale dont des Italiens.


Roma, cuirassé classe Regina Elena

Cuirassés: -Pré-dreadnoughts: Dandolo, Classe Ruggiero di lauria (3) (défense côtière), Re Umberto (3), Amiraglio di Saint Bon (3), Regina Margherita (2), Regina Elena (4). -Dreadnoughts: Dante Alighieri, classe Cavour (3), 2 autres en achêvement classe Duilio et 4 super-dreadnoughts ( V. "constructions de guerre" )
Croiseurs: -Croiseurs cuirassés: Marco Polo, classe Vettor Pisani (2), classe Garibaldi (3), classe Pisa (2), Classe San Giorgio (2). -Croiseurs protégés: , Piemonte, classe Umbria (5), Calabria, Libia, 2 autres en construction. -Mouilleurs de mines: classe Partenope et autres (5), légers classes Agordat (2), Quarto, classe Bixio (2). Croiseur-école et GQG flottant Etna.
Destroyers: Fulmine, classe Lampo (6), classe Nembo (6) classe Soldati (10), classe Indomito (6), classe Ardito (2), classe Audace (2).
Torpilleurs: Haute mer: Classe Sirio (6), Pegaso I (4), Condore, Pelicano, Gabbiano, classe Orione (4), classe Pegaso II (16), classe PN I (36), 30 autres en construction. Torpilleurs Côtiers Type Schichau (environ 10).
Submersibles: Delfino, Glauco (6), Foca, Medusa (6), Atropo, Nautilus (2), Pullino (2), Alfa (2).
Canonnières: Guardiano, Brondolo (2), Caboto.
Divers: -Batteries flottantes, QG flottant ( Croiseur Giovanni Bausan )


Cuirassé Cavour (phto couleur par Hirootoko jr.)

Tonnage 1914: Cuirassés: 21 Croiseurs: 27 Destroyers: 32 Torpilleurs: 80 Sous-marins: 21 Divers: 8
Tonnage 1914-1918: Cuirassés: 2 Croiseurs: 6 Destroyers: 24 Torpilleurs: 26 Sous-marins: 48 Divers: 478


Cuirassé Reina Margerita

Constructions de guerre:

Sa production de guerre se caractérise surtout par un large recours aux unités légères: Des destroyers, des submersibles, des canonnières de bombardement côtier, mais surtout une véritable horde de vedettes lance-torpilles MAS ( Motoscafi Anti Somergibli ), largement utilisés comme patrouilleurs anti-submersibles, lesquels infestaient l'adriatique et s'offraient impunément de somptueux tableaux de chasse. Ces unités lance-torpilles, célèbres avec leurs moteurs puissants, leur construction légère, ajouté à l'audace individuelle, firent merveille.
Cuirassés: -classe Caio Duilio (2), 2 autres en construction, classe Caracciolo ( jamais achevés ).
Croiseurs: Il s'agit de bâtiments légers, éclaireurs de la classe Alessandro Poerio (3), Carlo Mirabello (3), Aquila (4), et à la fin de la guerre, trois autres furent entamés, classe Leone. Trop petits comme croiseurs mais bien dimensionnés comme destroyers, ils sont classés comme tels après la guerre.
Destroyers: classe Pilo (8), Audace ( ii ), classe Sirtori (4) classe La Masa (10), d'autres en début de construction en 1918, classe Palestro (4), classe Generali (6), et en projet classe Curtatone (4). ( v. NAVIS2GM )
Torpilleurs: Côtiers Type PN II et III (37).
Submersibles: Classe Provana (4), Classe Micca (6), Argonauta, Classe F (21), Classe N (6), Classe H (8), Classe X (2).
Canonnières: 10 réquisitionnés ou achetés ( voir "canonnières" ), 4 autres d'escorte en projet.
Divers: Dragueurs de mines: Classe RD ( 21 durant la guerre, 30 autres en construction )
-Monitors Alfredo Capellini, Faa'di Bruno, Montfalcone, Monte Cucco, Monte Santo (2), Vodice, Carso, Pasubio, Padus, et 4 en chantiers classe Monte Grappa.
-Vedettes lance-torpilles type MAS ( 422 en tout dont plus de 380 pendant la guerre ).
-42 Croiseurs auxiliaires ( paquebots armés ) dont 17 furent coulés
-6 Yacht armés, 9 Daous armés ( Libye ), Porte-hydravions Europa.

La Regia Marina en Operations durant la grande guerre:


Croiseur San Marco

La question mérite d'être posée: Que ce serait-il passé si l'Italie s'était définitivement engagée aux côtés des empires centraux? En effet, en août 1914, sa position était ambigüe. Elle affichait des revendications du côté de la France ( Nice, la Savoie, la Tunisie ), mais aussi du côté de son allié supposé et voisin, l'Autriche-Hongrie, pour des territoires dans les Alpes et l'Adriatique. Lorsque la flotte combinée Franco-Britannique entra en adriatique, l'amiral de Lapeyrère fit en sorte de faire croiser sa flotte près des côtes Italiennes, afin de jouer un rôle dissuadant. En matière d'équilibre des forces, l'engagement de la marine Italienne au côté de la flotte Austro-Hongroise auarit certainement été difficile à gérer pour les forces alliées présentes: Avant l'affaire des Dardanelles, la Royal Navy ne disposait sur place que d'un poignée de bâtiments ( deux croiseurs de bataille, d'ailleurs sollicités rapidement dans la traque de Von Spee dans l'atlantique, et deux croiseurs-cuirassés, mais pas un seul navire de ligne, même ancien. ) et en vertu de l'accord passé avec le gouvernement Français, la marine Française se voyait confier le commandement en chef des opérations navales en méditerranée, la Royal Navy se réservant la mer du Nord.

Cuirassé Sicilia

Le poids de la marine Italienne était numériquement inférieur à celui de la marine Française, mais en 1915, les deux flottes réunies ( Italie et Autriche-Hongrie ) auraient disposé de 9 dreadnoughts contre 7 pour les Français, et il ne fallait pas compter sur la possibilité que la Royal Navy ne se sépare dans l'immédiat d'un seul de ses précieux dreadnoughts ( ce qu'elle fera pourtant en envoyant le Queen Elisabeth aux Dardanelles en 1915 ). En matière de cuirassés "classiques", les deux flottes auraient aligné 22 unités contre 23 pour les Français. En matière de croiseurs enfin, ils en auraient aligné 35 contre 36 à la France. On le voit, les forces étaient comparables, et les premières araient eu le désavantage de devoir coordonner leurs actions. Toutefois cette question fut tranchée par un traité secret conclu à Londres entre la triple entente et l'Italie, le 26 avril 1915. Ce dernier offrait à l'Italie en échange de son engagement aux côtés des alliés des territoires en adriatique et aux Balkans, pris à l'Autriche-Hongrie et à la Turquie.


Destroyer Audace

Le président du conseil Antonio Salandra aux vues plutôt neutres comme la majorité de la population, en dépit des manifestations de nationalistes portées par le poète Gabriel d'Annunzio, ou de Mussolini qui militent pour reprendre les "terres irrédentes". Le traité secret vient à la connaissance du public en même temps qu'une dénociation de la triplice le 3 mai et Salandra voit son gouvernement renversé par le parlement. C'est le Roi Victor-Emmanuel, favorable à la guerre, qui le rappelle. Le 24 mai 1915, l'Italie s'engage définitivement en déclarant la guerre à l'Autriche-Hongrie. La marine s'impliqua alors largement durant le conflit contre un ennemi localisé sur la côte est de l'adriatique, l'Autriche-Hongrie. Cependant, il n'y eut jamais de véritable bataille rangée entre les deux flottes, sinon des sorties et quelques accrochages ponctuels, ainsi que des actions isolées mais marquantes par leurs résultats spectaculaires.

Faute d'un affrontement décisif, 'amirauté Italienne se rabattit sur les submersibles et surtout sur les unités légères du type MAS dont ils firent un usage considérable. La guerre des mines fut aussi une priorité, et les nombreux "RD" sont là pour en témoigner. De nombreuses tentatives furent faites pour forcer la rade de Pola. Les projets de dynamitage de la flotte des Habsburg, véritable manifeste de bravoure individuelle, fut un défi permanent. Passer notamment les pesants filets en mailles d'acier mouillées en travers des passes nécéssitala construction d'engins singuliers comme la vedettes chenillée Grillo, une sorte de réponse au problème des barbelés à terre pour les Fantassins. Enfin, la marine Italienne fit grand usage de "monitors", en particulier à la fin de la guerre. Certains en étaient de véritable, comme le Faà di Bruno, équipé des canons du Carracciolo alors en construction suspendue, d'autres étaient de simples pontons ou barges équipées de lourdes pièces de marine. Ils bombardèrent les installations côtières mais aussi appuyèrent les troupes Italiennes sur la ligne de front près de la côte.

Sommaire: Les Navires de la Regia Marina

Embleme Regia Marina

Navires de ligne

Cuirassés classe Re Umberto (1888-91)

Sardegna 1914
Re Umberto 1918

En 1883, les deux premiers bâtiments de cette classe, Re Umberto et Sicilia, furent autorisés dans la loi de Finance. Ils avaient étés dessinés par Benedetto Brin, alors président du comité des projets navals, et en 1885 décida de faire voter la construction du Sardegna afin de bénéficier d'un escadron complet. Ce dernier avait de sonj côté les permières machines à trip;e expansion et chaudières cylindriques. Il était plus lourd de près de 1000 tonnes et plus grand de deux mètres. En commun, ils avaient plusieurs caractéristiques uniques: Trois cheminées dont deux en tandem, des pièces en tourelles-barbettes surélevées à l'avant et à l'arrière, avec un calibre inférieur ( 343 mm contre 430 sur les Ruggero di Lauria précédents ), mais au bénéfice de la rapidité de tir, qui était double, avec en plus l'abandon de la disposition en échelon. La coque était de ce fait nettement plus longue, mais restait basse. Le Sardegna fut équipé le premier de la TSF Marconi.

En 1912, le Re Umberto était sur le point de finir sa carrière. Il fut utilisé comme ravitaileur à l'ancre à Gènes. Il avait été rayé en mai 1914, et servait de de ravitailleur à la Spezia à partir de juin 1915. Il fut réactivé en décembre 1916 et converti en batterie de défense portuaire à Brindisi puis à Valone. En 1918, ils fut une nouvelle fois converti pour un assaut final de Pola, où il devait ouvrir la voie au travers des mijes et filets tel un bulldozer, suivi par 40 MAS. Il était totalement désarmé à l'exception de 8 pièces de 76 mm sous boucliers et de nombreux Howitzer de 240 mm, mais également des tours et lames de proue. Il fut conduit à Venise pour ce raid fin octobre, mais l'opération fut annulée avec l'armistice et il fut rayé en 1920. De son côté le Sicilia fut réformé en juillet 1914 mais reprit du service comme ravitailleur à Tarante, puis navire-atelier jusque à la fin du conflit. Il fut rayé en 1923. Le Sardegna enfin était le navire-amiral de la flotte de l'adriatique nord, basé à Gènes jusqu'au 15 novembre 1917, puis envoyé à Brindisi comme batterie côtière, son armement secondaire réduit à 4 pièces de 76 mm et 3 mitrailleuses lourdes AA. Le 10 juillet 1918 il était transféré à Tarente, puis partit en 1919 pour Constantinople où il resta jusqu'en 1922. Il fut rayé des listes en 1923.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 13 600 - 15 430 T. PC. - 130,7 x 23,44 x 8,84 m.
Propulsion: 2 hélices, 2 machines TE, 18 chaudières cyl., 22 800 cv, 20,3 noeuds.
Blindage et équipage: Ceinture 102, Ponts 76, Blockhaus 300, tourelles 102, barbettes 350 mm, equ. 794
Armement: 4 pièces de 343, 8 de 152, 16 de 120, 20 de 57, 10 de 37, 5 TLT 450 mm.

Cuirassés classe Amiraglio di Saint Bon (1897)

Amiraglia St Bon 1901
Emanuele Filiberto 1918

En réaction au coût prohibitif des Re Umberto, l'amiral de Saint Bon alors ministre de la marine proposa un nouveau type de cuirassé économique. Il mourut en novembre 1892 alors qu'un cahier des charges avait été préparé et Benedetto Brin, qui prit l'intérim, puis le vice-amiral Racchia reprirent le projet et y apportèrent des modifications. Le premier, Amiraglio di Saint Bon fut nommé en hommage posthume au ministre qui les avait créé, fut entamé en juillet 1893 aux chantiers et arsenaux de Venise et le second, Emmanuele Filiberto en octobre aux chantiers de Castellamare. Ils furent lancés en avril et septembre 1897 et mise en service avant même leur achêvement en février et septembre 1901. Le Filiberto, dont les cheminées étaient plus hautes, fut finalement pleinement opérationnel en avril 1902, soit 10 ans après sa conception, ce qui le rendait obsolète au début même de sa carrière. Ce dernier avait un armement tertiaire différent, comprenant 6 pièces de 76 mm, et 8 de 47 mm.

Ces deux cuirassés se signalaient par des dimensions et un tonnage réduit ( 5000 tonnes de moins ) et surtout des pièces de 254 mm au lieu de 343 mm, avec le blindage correspondant. On les voyait un peu comme des compromis entre des croiseurs-cuirassés et des cuirassés, la vitesse en moins. De ce fait ils furent jugés de peu d'utilité. Leur coque n'était guère plus haute que les précédents Re Umberto, et restaient sujets aux lames, bien que les pièces en tourelles soient surélevées. Ces dernières étaient néammoins d'excellente facture et d'une cadence élevée. En 1911-13 ils avaient reçu 6 projecteurs de part et d'autres des cheminées et du mât central, et le Filiberto eut des cheminées raccourcies. En 1914, ils auraient étés réformés et démolis en 1915 sans la guerre. Une nouvelle carrière commença dès lors pour eux: Le St Bon servit de batterie de défense côtière puis de défense AA en avril 1916 jusqu'en novembre 1918, ancré à Venise, tandis que le Filiberto fut converti en transport de troupes fin 1917. Il furent tous les deux rayés des listes en 1920 et démolis.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 10 000/9650 - 10 500/9940 T. PC. - 111,8 x 21 x 7,70/7,20 m.
Propulsion: 2 hélices, 2 machines TE, 12 chaudières cyl., 14 300/13 500 cv, 18 noeuds.
Blindage et équipage: Ceinture 250, Ponts 68, Blockhaus 250, tourelles 250, batterie 150 mm, equ. 565
Armement: 4 pièces de 254, 8 de 152, 8 de 120, 8 de 57, 2 de 37, 4 TLT 450 mm.

Cuirassés classe Regina Margherita (1901)

Le Benedetto Brin en 1915

Les deux bâtiments de la classe Margherita, furent les premiers grands cuirassés modernes Italiens, conçus en 1898 par Benedetto Brin, amiral, ingénieur en chef et à présent ministre de la marine. Ils devaient être puissants et rapides, quitte à sacrifier quelque peu la protection. L'armement de base devait être extrêmement imposant, puisque comprenant outre les pièces de 305 mm, pas moins de 12 pièces de 203 mm. Mais le décès de Brin en cours de conception mit fin à ces développements, l'ingénieur Ruggero A. Micheli revenant à un calibre plus raisonnable. Le concept sera cependant gardé et appliqué aux futurs Regina Elena.

Ces bâtiments, bien que peu protégés, étaient effectivement plus rapides de 2 noeuds, manoeuvrables, et tenaient bien la mer grâce à leur haute coque. La symétrie qu'ils représentaient entre l'avant et l'arrière grâce à leurs deux passerelles et blockhaus étaient destinés à tromper les artilleurs et sous-mariniers sur la direction réelle du navire à basse vitesse. Sur le plan de la motorisation, le gain de vitesse se payait par une simplification des chaudières, qui toutes brûlaient du charbon, signant l'abandon du système mixte ancien. Mis en chantier en 1898-99, lancés en 1901 et achevés en 1904-1905, ils connurent une fin prématurée pendant la grande guerre: Le Margherita fut frapé par deux mines posées par l'UC14 le 11 décembre 1916 au large de Valone, et le Brin fut coulé par une charge explosive posée par les nageurs de combat Autrichiens dans le port de Brindisi le 27 septembre 1915.

Specifications
Déplacement & Dimensions 13 215 t, 14 737t PC; 138,65 x 23,84 x 9 m
Propulsion 4 turbines, 28 chaudières Niclausse/Belleville, 21 800 cv. et 20,1 Noeuds max.
Blindage, Equipage Barbettes 152, Batterie 152, ceinture 152, Tourelles 203, pont 80 mm; Equipage 812
Armement 4 canons de 305 ( 2x2 ), 4 de 203, 12 de 152, 20 de 76, 2 de 47, 2 de 37 mm, 2 ML, 4 TLT 450 mm SM.

Cuirassés classe Regina Elena (1904-1907)

Le Napoli en 1914

Les derniers cuirassés Italiens furent de loin les meilleurs, et même des précurseurs d'un nouveau type de cuirassé, le Dreadnought. Le ministre de la marine en 1899, Giovanni Bettolo demanda à l'ingénieur en chef des constructions navales, Vittorio Cuniberti, un design de croiseur-cuirassé de 8000 tonnes armé de manière uniforme de 12 pièces de 203 mm. Sa théorie d'un navire puissamment armé et rapide remontait bien avant, et le un projet de cuirassé pour la marine lui donna l'occasion d'appliquer ses principes. Ce dernier était un cuirassé rapide de 13 000 tonnes, plus rapide que ses contomporains et plus puissamment armé. Cuniberti prépara personnellement un autre design plus ambitieux d'un batiment de 17 000 tonnes armé de 12 pièces de 305 mm, refusé car trop ambitieux par le ministre. Cuniberti se rendra néammoins célèbre en publiant son fameux "bâtiment monocalibre" dans la revue Jane's en 1903, et reçut à cette occasion l'autorisation spéciale du ministère de le faire, lorsque.

La génèse des Regina Elena, qui devait aboutir à la construction de quatre bâtiments, pour constituer un puissant escadron, fut donc un compromis entre le premier croiseur-cuirassé et le dernier cahier des charges du ministère: Il s'agissait d'un bâtiment capable de filer 21-22 noeuds grâce à une puissance de 19-21 000 cv, ce qui était en effet très supérieur à ses contemporains. Par ailleurs s'il restait un pré-dreadnought par le choix de deux pièces de 305 mm seulement, son artillerie secondaire était particulièrement puissante car composée de 12 pièces de 203 mm. La grande différence entre les deux calibres permettait également de ne pas confondre les gerbes d'impacts, ce qui permettait de régler correctement le tir, contrairement aux navires Anglais qui optaient pour des pièces de 234 mm. On peut s'interroger cependant sur l'usage de tourelles uniques et non doubles, qui ne s'explique que par mesure d'économie. De manière générale, ces navires furent applaudis par les amirautés du monde entier, à l'époque ou les adversaires potentiels de l'Italie, alliée des empires centraux, était la France et la Grande-Bretagne. Cuniberti influença profondément Lord Fisher qui poussa l'amirauté à mettre en chantier le HMS Dreadnought, notament pour éviter que des marines conccurentes ne le fassent le premier...

Vitorrio Emanuele


Quatre bâtiments furent donc entamés, le Regina Elena et le Roma en mars 1901 et septembre 1903 à La Spezia, et le Vittorio Emmanuele et le Napoli en septembre 1901 et octobre 1903. Ils furent lancés en 1904-1907, mis en service entre septembre 1907 et décembre 1908. En 1912, formant la première division de ligne, ils participaient à la guerre des Balkans, pilonnant Rhodes et Tripoli et s'emparant de la première. Malgré leurs qualités, il formaient en 1914 la seconde division de ligne, et furent moins actifs que les dreadnoughts Italiens bien qu'étant aussi rapides. Peu de temps après leur mise en service, on supprima leur mât avant tandis que leurs cheminées étaient raccourcies de quelques mètres. Après une carrière sans gloire, ils furent rayés des listes en 1923 pour des deux premiers, et 1926-27 pour les derniers, le Roma étant cependant désarmé et servant de caserne et navire-école à l'ancre jusqu'en 1932.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 12 550/12 660 - 13 770/13 914 T. PC. - 144,20 x 22,40 x 8,6 m.
Propulsion: 2 hélices, 2 machines TE, 28 chaudières Belleville, 19 300/21 900 cv, 21-22 noeuds.
Blindage et équipage: Ceinture 250, Ponts 68, Blockhaus 250, tourelles 250, batterie 150 mm, equ. 565
Armement: 2 pièces de 305, 12 de 203, 16/24 de 76, 2 TLT 450 mm SM.

Cuirassé Dante Alighieri (1910)

Le Dante Alighieri en 1914.

Le Dante Alighieri, le plus célèbre poète Florentin, né en 1265, servit à baptiser le premier cuirassé Dreadnought Italien. Ce bâtiment fit autant de bruit lors de sa sortie que le précédént Regina Elena en 1907: Bien que sortant bien après le HMS Dreadnought, il innovait comme étant le premier cuirassé à tourelles triples, arborant pas moins de 12 pièces de 305 mm. Il était de fait le plus puissant du monde à sa sortie. Peu de temps arpès les Russes et les Astro-Hongrois s'en inspiraient, les premiers avec leurs Gangut et les seconds avec leurs Viribus Unitis. Il avait été étudié et ses plans tracés par l'ingénieur en chef et amiral Edoardo Masdea assisté d'Antonino Calabretta, qui en firent également le premier cuirassé Italien doté de quatre hélices. Il avait aussi l'originalité d'avoir huit de ses pièces de calibre secondaire en tourelles et les autres en barbettes.

L'attente de trois ans et la mise en hantier tardive de ce bâtiment s'expliquait d'une part pour amortir le financement des autre Regina Elena, et d'autres part pour prendre le temps d'un étude minutieuse, le Dante étant conçu en quelque sorte comme un prototype pour les classes suivantes. La disposition de ses tourelles, dont deux dans e plan de symétrie au centre, fut jugé inadéquat, de même que le "tout triple", et sera corrigé plus tard avec les Giulio Cesare. La grande majorité des pièces tertiaires étaient sur les tourelles, quatre sur le pont. Les uperstructures étaient réduites et exigues en largeur, pour pemettre le plus grand dégagement pour les pièces centrale en chasse comme en retraite. Les ponts de superstructures étaient ainsi groupés devant la cheminée avant. Il fut mis en chantier à Castellamare di Stabia en juin 1909 et lancé en août 1910 pour être achevé en janvier 1913, et était donc de ce fait le seul dreadnought opérationnel de la marine Italienne en 1914. Il était capable de filer 23 noeuds, soit un ou deux de plus que les précédents cuirassés, et était encore supérieur à ses contemporains.

Le Dante n'effectua que quatre sorties sans faits notable durant la grande guerre. Dès 1913 il avait testé un hydravion Curtiss de reconnaissance à bord, et en 1915 troqua ses anciens canons de 76 mm cal.40 pour 16 de cal. 50 dont 4 AA. En 1923 on le modifiait encore par l'adjonction d'un mât tripode, ses cheminées arrières étaient raccourcies de même que ses mâts. Il servait alors principalement de navire-école et fut rayé en juillet 1928.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 19 552 - 21 600 T. PC. - 168 x 26,6 x 8,8 m.
Propulsion: 4 hélices, 4 turbines Parsons, 23 chaudières Blechynden, 32 200 cv, 23 noeuds.
Blindage et équipage: Ceinture 254, Ponts 40, Blockhaus 305, tourelles 254, batterie 98 mm, equ. 981
Armement: 12 pièces de 305, 20 de 120, 13 de 76, 3 TLT 450 mm SM.

Cuirassés classe Giulio Cesare (1911)

Le Leonardo da Vinci en 1916

Après le Dante Alighieri, qui servit de prototype, une classe de trois premières unités fut définie par Edoardo Masdea début 1910. Le cahier des charges incluait toujours des pièces de 305 mm ( alors qu'en Grande-Bretagne on s'apprêtait à passer au 343 mm ), mais pour un tonnage autorisé de 23 000 tonnes, et une vitesse de 22 noeuds. Les leçons tirées du Dante permirent de redéfinir les plans de ces cuirassés. La première différence était l'abandon de la disposition des tourelles centrales pour les répartir en échelon avant et arrière, une seule pièce restant au centre, conformément aux designs contemporains. L'originalité du concept italien était de mélanger tourelles triples et doubles, ces dernières supérieures pour alléger les efforts de la charpente, pour un total de 13 pièces, ce qui était supérieur à tous les dreadnoughts construits jusqu'ici, exception faite du Sultan Osman I, futur HMS Agincourt, avec ses 14 pièces, à l'époque commande Turque aux chantiers Anglais. En 1910 en effet, des bruits de bottes se faisaient entendre aux Balkans, et la sublime porte était l'adversaire potentiel le plus probable.

La seconde particularité des Guilio Cesare était de revenir à la solution des barbettes pour tout l'armement secondaire ( abandon des tourelles doubles ), ramassées au centre, sur une batterie renforcée en losange plus facile à protéger à priori, et nécéssitant de grandes plages de dégagement de la coque. Ensuite, les deux paires de cheminées étaient remplacées par deux hautes cheminées encadrant la tourelle centrale, et sur lesquelles venaient se greffer les passerelles successives, appuyées également sur deux mâts tripodes, autre originalité du design. L'armement tertiaire, composé de 19 pièces de 76 mm au lieu de 13 prenait place encore sur les tourelles, et 6 sur le pont. Les blindages de batteries et de ponts étaient renforcés, celui des tourelles passant à 280 mm. L'originalité avait étée de concevoir un grand blockhaus aux paroies de 280 mm d'épaisseur, protégeant le commandement et le centre de tir par une même structure.

Le Conte di Cavour fut entamé à la Spezia en août 1910 - juin et juillet pour le et Giulio Cesare et le Leonardo da Vinci, aux chantiers d'Ansaldo ( Gènes ) et Odero ( Sestri Ponente ), lancés en août et octobre 1911, et mis en service les 14 et 17 mai 1914 pour le Cesare et le Da Vinci, 1er avril 1915 pour le Cavour. Tous trois étaient donc opérationnels lors de la déclaration de guerre de l'Italie aux empires centraux. Ces unités formaient alors la première division de ligne, le fer de lance de la flotte Italienne. Mais leurs rares sorties depuis Tarente où ils étaient tous trois basés, pour pouvoir intervenir contre une éventuelle sortie de la flotte Austro-Hongroise du détroit d'Otrante, furent sans faits notables, bien qu'ils aient participé à des raids de bombardement. Quatre pièces de 75 mm AA furent ajoutées pendant la guerre, et le Da Vinci coula à la suite d'un sabotage de plongeurs Autrichiens, qui avaient réussi à forcer la rade de Tarente, le 2 août 1916. Il fut renfloué en 1919 mais finalement démoli. Les deux autres furent refondus deux fois, et participèrent à la seconde guerre mondiale.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 23 000- 24 250 T. PC. - 176 x 28 x 9,3 m.
Propulsion: 4 hélices, 4 turbines Parsons, 20 chaudières mixtes Blechynden, 32 200 cv, 23 n.
Blindage et équipage: Ceinture 254, Ponts 111, Blockhaus 280, tourelles 254, batterie 127mm, equ. 1237.
Armement: 13 pièces de 305, 18 de 120, 19 de 76, 3 TLT 450 mm SM.

Cuirassé Duilio

Cuirassés classe Andrea Doria (1913)

Le Duilio en mai 1915

Basés sur les plans des trois Giulio Cesare, deux nouveaux dreadnoughts furent approuvés en 1911 et dessinés par l'ingénieur en chef et vice-amiral Giuseppe Valsecchi: Il s'agissait des Andrea Doria et Caio Duilio, mis en chantier à la Spezia et Castellamare en février et mars 1912, lancés en mars et avril 1913 et achevés le 10 mai 1915 pour le Duilio ( donc avant l'entrée en guerre de l'Italie ), et mars 1916 pour le Doria. Très semblables aux Cesare dont ils empruntaient l'essentiel, ils différaient cependant sur de nombreux points: Leurs pièces secondaires passaient au calibre 152 mm et étaient moins nombreuses, réparties à l'avant et à l'arrière de la coque, avec de faible plages de décrochement, pour mieux répondre aux attaques par le travers de torpilleurs et destroyers. Leurs cheminées étaient largement réhaussées, le mât tripode avant passant devant la cheminée, la tourelle centrale était rabaissée pour améliorer la stabilité, ( de même que la coque approfondie ) et leur blindage de tourelles et de batterie renforcé. Enfin ils recevaient dès le départ 6 pièces de 76 mm AA de calibre 50. Leur puissance et leur vitesse était légèrement inférieures.

Durant la guerre, les deux bâtiments furent basés à Tarente, formant la 2e division de ligne, jouant un rôle principalement dissuasif. Ils ne furent presque pas actifs de la guerre, n'effectuant que deux sorties. Après la guerre, ils reçurent des pièces AA de 76 mm calibre 40 plus rapides et 2 de 40 mm Vickers Bofors. En 1925, ils reçurent un hydravion de reconnaissance Curtiss, et une catapulte pour ce dernier en 1926. Ils furent complètement refondus et reconstruits entre avril 1937 et Octobre 1940, de manière plus radicale encore que les Giulio Cesare, et leur carrière durant la seconde guerre mondiale fut bien plus active. Ils furent tous deux rayés des listes en 1956, après quarante années de service...

Specifications
Déplacement & Dimensions: 23 000- 24 730 T. PC. - 176 x 28 x 9,4 m.
Propulsion: 4 hélices, 4 turbines Parsons, 20 chaudières mixtes Blechynden, 30 000 cv, 21 n.
Blindage et équipage: Ceinture 254, Ponts 98, Blockhaus 280, tourelles 280, batterie 130 mm, equ. 1237.
Armement: 13 pièces de 305, 16 de 152, 13 de 76, 6 de 76 mm AA, 3 TLT 450 mm SM.

Super-Cuirassés classe Carracciolo (1916 -Projet)

Le Francesco Carracciolo tel qu'il aurait dû apparaître en 1917

La dernière classe de dreadnought conçue avant la guerre était celle des Caracciolo, mis en chantier en 1914-15. Il s'agissait de bâtiments radicalement nouveaux, bien plus rapides et puissamment armés: Ils présentaient la nouvelle génération de dreadnought rapide qui verra le jour après le moratoire de Washington, mais du fait de la guerre, ne seront jamais achevés. Ce projet devient la class carracciolo.

Lorsque le traité de Washington fut ratifié en 1923, il mettait fin à une escalade industrielle et militaire qui avait débuté en 1914, vers de bâtiments plus rapides et mieux armés. L'Italie ne faisait pas exception à la règle. En 1916, son dernier dreadnought à entrer en service, le Doria, n'était pourvu que de pièces de 305 mm et limité à une vitesse de 21 noeuds. Or les Britanniques venaient de mettre en service leurs cinq Queen Elisabeth, armés de pièces de 381 mm et pouvant filer 23 noeuds. Consciente de son retard, l'amirauté fit étudier dès 1914 un nouveau projet de cuirassé destiné à damer le point à la Royal Navy ( alors adversaire potentiel, la guerre n'était pas encore déclarée à l'Autriche-Hongrie ), qui déboucha sur une étude menée par l'ingénieur en chef en contre-amiral Edgardo Ferrati. Le premier plan prévoyait un bâtiment armé de pas moins de 12 pièces de 381 mm distribuées en quatre tourelles triples et 20 de 152 mm, ce qui en auraient fait les plus puissants bâtiments du monde. Mais ce projet était visibilement trop ambitieux pour les moyens de la marine, et fut révisé. Le second projet misait sur des tourelles doubles, et aboutit à une véritable calque à la "sauce transalpine" des Queen Elisabeth. Parmi ses spécificités, l'adoption du 152 mm comme calibre secondaire, et du 102 mm plutôt que 76 mm pour les pièces montes sur les tourelles, et une artillerie de 40 mm à tir rapide et à vocation antiaérienne comme de surface, et enfin un renforcement très significatif du blindage et de l'armement en torpilles.

La quille du premier bâtiment fut posée à Castellamare di Stabia en octobre 1914 et la construction allait bon train, tandis que trois autres quilles ( Cristoforo Colombo, Marcantonio Colonna, et Francesco Morosini ) étaient posées à Ansaldo, Odero et Orlando en mars et juin 1915. Mais dès lors que la guerre était survenue, il apparut impossible de mener à bien leur achêvement, tant les ponctions sur le personnel et le matériel étaient importantes. Les priorités de l'amirauté étaient alors de mobiliser ses moyens pour la construction d'unités légères, plus économiques et plus rapides à bâtir, et l'entretien et la réparation des unités en service. La construction des quatre géants fut suspendue en mars 1916. Ces derniers, dont la mise en service était initialement prévue pour 1917-18 auraient déplacé presque 10 000 tonnes de plus que les précédents Dreadnoughts et filé 28 noeuds, soit autant que les croiseurs de bataille, constituaient les premiers exemples de "super-dreadnoughts" qui dormaient alors dans les cartons de tous les chantiers.

Lorsque l'annulation survint, 9000 tonnes de la coque du carracciolo avaient étées assemblées. A la fin de la guerre, la question de cette coque survint, et un armateur, la "Navigazione Generale Italiana", proposa une reconversion marchande, et celle-ci fut lancée en octobre 1920. Néammoins, le projet de se concrêtisa pas et la coque fut démantelée. Pour les autres, le démantèlement fut aussi prestement réalisé, d'autant plus facilement que peu de matériel avait été assemblé. L'artillerie de ces cuirassés avait par contre étée fondue et fut utilisée sur les monitors Italiens de 1917-18 dont le fameux Faa' di Bruno.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 31 400 - 34 000 T. PC. - 212 x 29,6 x 9,5 m.
Propulsion: 4 hélices, 4 turbines Parsons, 20 chaudières Yarrow, 105 000 cv, 28 noeuds.
Blindage et équipage: Ceinture 303, Ponts 40, Blockhaus 400, tourelles 400, batterie 220 mm, equ. 1400
Armement: 8 pièces de 381 (4x2), 12 de 152, 8 de 102, 12 de 40, 8 TLT 533 mm SM.

Croiseurs Italiens de la grande guerre

Croiseur-cuirassé Marco Polo (1892)

Marco Polo 1914

Le Marco Polo fut le premier croiseur-cuirassé Italien. Il fut dessiné par l'ingénieur en chef Carlo Vigna en 1889, et mis en chantier en janvier 1890 à Castellamare di Stabia. Il était basé sur les Etna, mais plus grand et théoriquement plus rapide, sans disposer toutefois des pièces de 254 mm de ces premiers. Ses pièces de 152 mm étaient simplement complétées par une importante batterie de 120 mm. Mais ce choix amenait plusieurs critiques, et le Marco Polo fut généralement considéré comme trop légèrement armé. De plus, sa vitesse prévue de 19 noeuds ne fut jamais atteinte et il restait aussi lent que les Etna.

En 1911 il fut partiellement désarmé: Il garda ses 6 pièces de 152 mm ( dans une disposition en quadrilatère classique, une pièce sur le gaillard d'avant, une autre à l'arrière, et les quatres autres sur les flancs en casemates ouvertes. ), mais sacrifia 6 pièces de 120 mm sur les 10 d'origine, 6 de pièces de 57 mm sur 9, et 4 TLT sur 5. Il participa à la grande guerre, sans faits notables, et fut pris en mains en 1917 pour une conversion en transport de troupes. Il en ressortit modifié, sous le nom de Cortellazo, en même temps que le Zenson ex-Carlo Alberto, le 4 avril 1918. En octobre 1920 il sera encore renommé Europa, mais à le retraite, réactivé en 1921 sous le nom de Volta et finalement rayé en 1922.

Specifications
Déplacement & Dimensions 4500, 4820 t. PC; 106,50 x 14,57 x 5,88 m
Propulsion 2 hélices, 2 mach. VTE, 4 chaudières cyl., 10 660 cv. et 17,8 noeuds max.
Blindage, Equipage Ceinture 150, blockhaus 150, boucliers 45, pont 30 ; Equipage 480
Armement 6 canons de 152, 4 de 120, 6 de 57, 2 de 37, 2 Howtizer, 2 ML, 4 TLT 450 mm.

Croiseurs-cuirassés classe Vettor Pisani (1895)

Carlo Alberto

Ces deux croiseurs-cuirassés succédaient à l'unique Marco Polo. Les critiques concernant ce dernier ( Armement et blindage trop léger ) amenèrent les ingénieurs sous la direction d'Edoardo Masdea à concevoir des bâtiments bien plus lourds ( 7000 tonnes à pleine charge contre 4800 afin de loger une batterie de 12 pièces de 152 mm au lieu de 6 ). Malgré tout, ils restaient démunis de pièces vraiement lourdes, contrairement à celles qui équipaient d'autres bâtiments contemporains. Entamés en 1892 à la Spezia et lancés en 1895 et 1896, ils furent achevés en 1898 et 1899. Les deux bâtiments différaient par leurs mâts, le Pisani ayant un mât unique central tandis que le Carlo Alberto avait deux mâts afin de servir aux premiers tests de TSF de Marconi en pleine mer, qui se réalisèrent en 1902 et furent courronnés de succés.

A partir de 1907, le Carlo Alberto servit de navire-école pour les torpilleurs et les canonniers, et à partir de 1910 revint dans son rôle de croiseur initial. En 1917 après un service sans faits notables, il fut pris en mains pour reconversion en transport de troupes. Le 4 avril 1918 il était renommé Zenson et reprenait du service jusqu'en 1920. Le Vettor Pisani de son côté eut une carrière également sans faits notables durant la grande guerre et fut rayé des listes dès janvier 1920.

Specifications
Déplacement & Dimensions 6400-6600t, 7000-7100 t. PC; 105,70 x 18 x 7,20 m
Propulsion 2 hélices, 2 mach. VTE, 8 chaudières cyl., 13 220-13 250 cv. et 19 noeuds max.
Blindage, Equipage Ceinture 150, blockhaus 150, boucliers 45, pont 30 ; Equipage 480
Armement 12 canons de 152, 6 de 102, 14 de 57, 6 de 37, 2 Howtizer, 2 ML, 4 TLT 450 mm

Croiseurs-cuirassés classe Garibaldi (1901)

Le Giuseppe Garibaldi en 1915

Ces croiseurs-cuirassés Italiens furent parmi les meilleurs de leur temps: Ils furent construits à plus de 10 unités, et vendus à l'Argentine, l'Espagne, le Japon. L'Italie se garda trois de ces navires: Le Varese ( lancé en 1899 ), le Garibaldi ( 1899 ) et le Francesco Ferrucio ( 1901 ). Conçu par le chef-ingénieur Edoardo Masdea en 1893, ils combinaient des éléments qui allaient faire leur succés: Rapidité, puissant armement, et protection satisfaisante eu égard à leurs proportions mesurées. En somme, ils étaient très polyvalents et à leur place au sein des flottes de ligne, conçus comme des intermédiaires parfaits entre croiseurs lourds et cuirassés. De plus, ils furent construits rapidement ( 4 ans contre de 6 à 9 pour les navires Français ) et à un coût inférieur aux autres chantiers Européens. Ce fut le premier grand succés à l'export de la construction navale militaire Italienne.

Les navires de cette classe, de même que ceux vendus à l'étranger virent tous le feu: L'unique Colombo Espagnol fut coulé lors de la bataille de la baie de Santiago de Cuba, alors à peine livré, les deux Kasuga Japonais virent le feu à Tsushima, et les quatre navires Argentins de la classe General Garibaldi ( les premiers remontant à 1895 ) une guerre civile. Quand aux trois navires Italiens, ils furent au combat durant la grande guerre, et seul le Garibaldi ( Italien ) fut coulé, torpillé par l'U4 le 18 juillet 1915. Le Varese fut utilisé comme navire-école à partir de 1920, mis à la retraite en 1922 et démoli en 1923 tandis que le Ferrucio connut le même sort à partir de 1924, et jusqu'en 1934. Il servit ensuite de caserne flottante avant d'être rayé des listes en 1930.

Specifications
Déplacement & Dimensions 7235 t, 7929t PC; 111,75 x 18,25 x 7,10 m
Propulsion 4 mach. VTE, 24 chaudières, 14 000 cv. et 20,2 Noeuds max.
Blindage, Equipage Ceinture 190, blockhaus 190, tourelles 190, pont 30, boucliers 51 mm; Equipage 510
Armement 1 canon de 254, 2 canons de 203 ( 1x2 ), 14 de 152, 10 de 76 mm, 2 mitt. Maxim, 4 TLT 450 mm.

Croiseurs cuirassés classe Pisa (1907)

L'Amalfi en 1914

Ces deux bâtiments furent conçus en août 1904 par l'ingénieur Giuseppe Orlando sur le modèle des Regina Elena, en version réduite. Ils furent entamés à Orlando, à Leghorn, et Odero à Sestri Ponente en février et juillet 1905, lancés en septembre 1907 et mai 1908 et mis en service en septembre 1909, soit six ans après leur conception. Ils restaient inférieurs aux croiseurs de bataille qui étaient apparus au même moment. La carrière de l'Amalfi fut écourtée durant le conflit puisqu'il fut coulé par l'UB14 ( U26 sous pavillon Austro-Hongrois ), le 7 juillet 1915 dans le nord de l'adriatique. C'était un submersible Allemand opérant sous pavillon Autrichien car officiellement le Kaiser n'était pas encore en guerre contre l'Italie. Le Pisa de son côté reçut un mât avant, son artillerie tertiaire étant modifiée pour 14 pièces de 76 mm et 6 de 76 mm AA. En 1921 il fut relégué à la défense côtière, puis il devint un navire-école. On lui ajouta un hydravion de reconnaisance Macchi M7 en 1925, et il servit par la suite de navire-école des mousses et des lieutenants de marine. Il fut fut retiré du service en avril 1937.

Specifications
Déplacement & Dimensions 9832t, 10 600t. PC; 140,5 x 21 x 7,1 m
Propulsion 2 hélices, 2 mach. VTE, 22 chaudières Belleville, 20 000 cv. et 23,6 noeuds.
Blindage, Equipage Ceinture 200, Pont 130, blockhaus 180, tourelles 160-130 mm; Equipage 687.
Armement 4 canons de 254 (2x2), 8 de 190 (4x2), 16 de 76, 8 de 47, 4 ML, 3 TLT 450 mm.

Croiseurs cuirassés classe San Giorgio (1908)

Le San Marco en 1914

Les Pisa n'avaient pas donné toute satisfaction ( ils furent quand même répliqués à un exemplaire pour la Grèce sous le nom de Giorgios Averoff, et ce dernier servait encore dans les années cinquante ) et l'ingénieur Edoardo Masdea se vit confier la tâche de les améliorer tout en gardant leur coque. Les plans furent ainsi définitivement établis alors que la construction avait étée déjà lancée à Castellamare di Stabia en juillet 1905, puis en janvier 1907 pour le second lorsque la cale fut libérée. Ce procédé permit de gagner du temps. Les deux navires furent lancés en décalé réduit, en juillet et décembre 1908, et acceptés en juillet 1910 et février 1911. Leur principale innovation fut de réhausser d'un pont leur gailard d'avant afin d'améliorer la tenue en mer, l'habitabilité, mais aussi de machines redistribuées, donnant ces deux groupes de cheminées, rabaissées suite aux essais. Le San Marco fut équipé d'une machinerie complètement différente, puisqu'il fut doté de 2 turbines Parsons et de 14 chaudières Babcock & Wilcox à chauffe mixte (charbon/mazout), le San Giorgio conservant les classiques machines classiques à triple expansion. Moins puissant, ce dernier était à peine moins rapide, d'un demi-noeud. Ces deux unités participèrent au conflit des Balkans, puis à la grande guerre. En 1916 on leur ajouta un mât avant tandis que leur artillerie légère passait à 10 pièces de 76 mm standard et 6 AA. Après la guerre, le San Marco servit encore jusqu'en 1931 avant d'être converti en navire-cible contrôlé par radio, et capturé à la Spezia par les Allemands en septembre 1943, puis sabordé à a fin de la guerre, renfloué et démoli en 1949. Le San Giorgio fut entièrement rebâti pour servir de navire-école avant de terminer sa carrière sabordé à Torbrouk en janvier 1941.

Specifications
Déplacement & Dimensions 10 167 t, 11 300 t. PC; 140,8 x 21 x 7,3 m
Propulsion 2 hélices, 2 mach. VTE, 14 chaudières mixtes Blechynden, 19 600 cv. et 23,2 n.
Blindage, Equipage Ceinture 200, Pont 50, blockhaus 254, tourelles 200-160 mm; Equipage 705.
Armement 4 canons de 254 (2x2), 8 de 190 (4x2), 18 de 76, 2 de 47, 4 ML, 3 TLT 450 mm SM.

Croiseur protégé Piemonte (1888)

Piemonte

Le Piemonte fut conçu à la demande du gouvernement Italien qui désirait renforcer sa flotte en cas d'une nouvelle guerre contre l'Autriche. La commande fut passée aux chantiers Armstrong-Elswick spécialiste mondialement réputé. L'ingénieur en chef Philip Watts en profita pour tester une nouvelle configuration, en dotant ce navire nettement plus grand que le Dogali ( commandé trois ans plus tôt au même chantier ), d'une artillerie entièrement à tir rapide, une première au monde. Mais l'optimisme de cet armement ( 6 pièces de 152 mm, 6 de 120, et 10 de 57 mm ) nuisait à sa stabilité et fut réduit en 1891. On conservait 2 pièces de 152 mm, 10 pièces de 120 mm, et 6 de 37 mm. En 1913, on supprima les pièce de 152 mm et l'armement léger fut encore revu ( voir fiche ).

Sa protection générale était bonne mais pas intégrale. Il lui manquait notamment une coque à double fond, et des ballasts manquaient au niveau des machines. Le Piemonte était l'un des plus vieux croiseurs en service au sein de la marine Italienne en 1914: Il avait été entamé en 1887 et achevé en 1889. Son heure de gloire vint en 1911, après une série d'engagements brefs contre la marine Turque, le 7 janvier 1912, au large de Kunfida en mer rouge, il défit une flotille Turque composée de pas moins de 8 canonnières Turques et un yacht armé. Il n'eut pas d'autres d'occasions aussi favorables durant la grande guerre où il servit surtout d'escorteur. Il fut désarmé en 1920.

Specifications
Déplacement & Dimensions 2443t, 2500t PC; 97,83 x 11,62 x 4,86 m Propulsion 2 mach. VTE, 4 chaudières, 13 000 cv. et 22,3 Noeuds max. Blindage, Equipage Blockhaus 76, tourelles 190, pont 76, boucliers 52 mm; Equipage 310 Armement 10 canons de 120, 6 de 57 mm, 2 de 37 mm, 2 TLT 305 mm SM.

Croiseurs protégés classe Umbria (1891-98)

Umbria

En 1887, l'ingénieur en chef Edoardo Masdea conçut une série de croiseurs protégés légers destinés à assurer divers rôles de manière économique. Le premier, Umbria, fut mis en chantier en 1888 à Orlando ( Chantiers Leghorn ), et les autres, Lombardia, Etruria, Liguria, Elba et Puglia de 1889 à 1893 à Castellamare, Ansaldo ( Gènes ), et Tarante pour le dernier. Ils furent lancés entre 1890 et 1898, et mis en service en 1894-1901. Le Puglia dont la construction s'était étalée sur huit ans était totalement dépassé. Ils s'avérèrent trop exigus, manquant de protection, de vitesse, d'autonomie... Au fur et à mesure ils furent partiellemement désarmés ou réarmés. Leur artillerie de base comprenait 4 pièces de 152 mm dont 2 en tandem sur les gaillards d'avant et d'arrière, 8 de 57 mm, 2 de 37, 2 mitrailleuses Maxim et 2 tubes lance-torpilles. La fiche concerne le Puglia en 1914.

Leur carrière fut assez longue en définitive, mais pas en tant que croiseurs: L'Umbria fut vendu à Haiti en 1911, renommé Ferrier et coula en mer, le Lombardia devint un ravitailleur de submersibles en 1908, de même que l'Etruria en 1916 ( qui coula à l'ancre en 1918 du fait de l'explosion accidentelle d'une barge de munitions à couple ). Le Liguria devenait en 1911 un transport de ballons d'observation, de même que l'Elba en 1913, reconverti l'année suivante en ravitailleur et transport d'hydravions. Enfin le Puglia devint un mouilleur de mines réarmé avec 7 pièces de 76 mm, 1 de 37 et 1 de 40 mm AA en juillet 1916. Tous furent rayés des listes en 1920-23.

Specifications
Déplacement & Dimensions 2250-2690 t, 2410-3110 t. PC; 88,20 x 12,10 x 5,45 m
Propulsion 2 hélices, 2 mach. VTE, 4 chaudières cyl., 7677 cv. et 19,8 noeuds max.
Blindage, Equipage Pont 76, Boucliers 114, Blockhaus 76 mm; Equipage 278
Armement 6 canons de 120, 6 de 57, 2 de 37, 1 ML, 2 TLT 450 mm.

Croiseur protégé Calabria (1894)

Calabria

Le Calabria fut dessiné en 1891 par l'ingénieur en chef Edoardo Masdea ( Qui signera plus tard les deux Vettor Pisani ). Son cahier des charges exigeait un bâtiment colonial à mi-chemin entre un croiseur et une canonnière. Reconnaissable à sa mâture classique et sa cheminée unique, ce bâtiment trapu fut lancé aux chantiers de la Spezia en 1894 et mis en service en 1897. Sa coque faisait largement appel à des plaques en zinc et à du bois ( pour combattre la rouille tropicale ). Son rayon d'action était de 4730 km à 10 noeuds de moyenne ( 2500 milles nautiques ). Son armement d'origine comprenait 4 pièces de 152 mm calibre 40, 4 de 120 mm calibre 40, 8 de 37 mm calibre 20 à tir rapide, 2 mitrailleuses Maxim, et deux tubes lance-torpilles latéraux. Il fut réarmé en 1914 ( voir fiche ). Désuet comme croiseur, il fut utilisé effectivement comme station coloniale ( Afrique du Nord ), et en 1921, réarmé une nouvelle fois et reclassé définitivement comme canonnière. Il était alors armé de une pièce de 152, 6 de 120, 8 de 57, 2 de 37, et une de 40 mm AA. Il fut rayé des listes en 1924.

Specifications
Déplacement & Dimensions 2450t, 2660 t. PC; 81 x 12,7 x 5 m
Propulsion 2 hélices, 2 mach. VTE, 4 chaudières cyl., 4260 cv. et 16,4 noeuds max.
Blindage, Equipage Pont 51, Blockhaus 51 mm; Equipage 250
Armement 6 canons de 120, 6 de 57, 2 de 37, 1 ML, 2 TLT 450 mm.

Croiseurs mouilleurs de mines Italiens (1886-91)

Partenope

Au cours des années 1885-1890, les Italiens mirent en chantier 16 croiseurs-torpilleurs, une solution à la mode contre contre les premiers torpilleurs. En 1910 les destroyers les avaient rendu obsolètes. Les Italiens choisirent de transformer leurs bâtiments encore opérationnels en mouilleurs de mines, et ils furent reconstruits avec un gaillard d'avant et de nouvelles machines, ainsi qu'un nouvel armement. Il s'agissait de l'unique Tripoli ( 1886 ), des Goito et Montebello de la classe Goito ( 1885 ), et des Partenope, Minerva et Euridice de la classe Partenope ( 1888-91 ). Le Tripoli fut dessiné par Benedetto Brin et fut le précurseur des classes suivantes. Il fut réarmé en 1904 puis reconstruit et réarmé une seconde fois en 1910, portant 2 pièces de 76, 4 de 57 mm et 64 mines. Il fut rayé des listes en 1923. Le Goito fut converti dès 1897 et emportait 60 mines. Le Montebello servit de navire-école pour les mécaniciens en 1898 et fut converti en 1903. Enfin, les trois derniers furent modifiés en 1906-1909, ayant dès lors un nouvel armement ( v. fiche ). L'Iride et le Minerva furent rayés en 1920 et 1921 mais le Partenope fut coulé par l'UC67 le 23 mars 1918.

Specifications
Déplacement & Dimensions 900t, 960t. PC; 73,1 x 8,22 x 3,5 m
Propulsion 2 hélices, 2 mach. VTE, 4 chaudières cyl., 2500/3500 cv. et 17-18 noeuds max.
Blindage, Equipage Pont, blockhaus 30 mm; Equipage 110
Armement 2 canons de 76 mm, 4 de 57, 2 de 37 mm, 60 mines.

Croiseurs protégés Classe Libia (1912)

Libia

Ce croiseur fut à l'origine commandé par la Turquie qui désirait un ssiter-ship au Hamidieh, confié en 1910 à Elswick-Ansaldo à Gènes. Mais s'il fut mis en chantier en 1907, sa construction fut suspendue et reprit au moment de la première guerre des bakans, au profit de l'Italie cette fois. Rebaptisé Libia, il fut lancé en novembre et achevé en mars 1913. Il prit part à la fin de la seconde guerre des Balkans, puis à la grande guerre, en tant que "esploratori" ( éclaireur ) bien que sa vitesse soit un handicap pour ce rôle. Il reçut durant le conflit 3 pièces de 76 mm AA. Enfin, on lui retira ses pièces de 152 mm en 1925. Il fut classé "croiseur" en 1929, et retiré du service après ses nombreuses années de station, principalement comme croiseur colonial en Afrique, en 1937.

Specifications
Déplacement & Dimensions 3760t, 4466t. PC; 111,8 x 14,5 x 5,5 m
Propulsion 2 hélices, 2 mach. TE, 16 chaudières Niclausse, 11 500 cv. et 23 noeuds max.
Blindage, Equipage Pont, blockhaus 100 mm, boucliers 76 mm; Equipage 314
Armement 2 canons de 152, 8 de 120, 8 de 47, 6 de 37 mm, 2 TLT 450 mm.

Croiseurs mouilleurs de mines Italiens (1886-91)

Partenope

Au cours des années 1885-1890, les Italiens mirent en chantier 16 croiseurs-torpilleurs, une solution à la mode contre contre les premiers torpilleurs. En 1910 les destroyers les avaient rendu obsolètes. Les Italiens choisirent de transformer leurs bâtiments encore opérationnels en mouilleurs de mines, et ils furent reconstruits avec un gaillard d'avant et de nouvelles machines, ainsi qu'un nouvel armement. Il s'agissait de l'unique Tripoli ( 1886 ), des Goito et Montebello de la classe Goito ( 1885 ), et des Partenope, Minerva et Euridice de la classe Partenope ( 1888-91 ). Le Tripoli fut dessiné par Benedetto Brin et fut le précurseur des classes suivantes. Il fut réarmé en 1904 puis reconstruit et réarmé une seconde fois en 1910, portant 2 pièces de 76, 4 de 57 mm et 64 mines. Il fut rayé des listes en 1923. Le Goito fut converti dès 1897 et emportait 60 mines. Le Montebello servit de navire-école pour les mécaniciens en 1898 et fut converti en 1903. Enfin, les trois derniers furent modifiés en 1906-1909, ayant dès lors un nouvel armement ( v. fiche ). L'Iride et le Minerva furent rayés en 1920 et 1921 mais le Partenope fut coulé par l'UC67 le 23 mars 1918.

Specifications
Déplacement & Dimensions 900t, 960t. PC; 73,1 x 8,22 x 3,5 m
Propulsion 2 hélices, 2 mach. VTE, 4 chaudières cyl., 2500/3500 cv. et 17-18 noeuds max.
Blindage, Equipage Pont, blockhaus 30 mm; Equipage 110
Armement 2 canons de 76 mm, 4 de 57, 2 de 37 mm, 60 mines.

Croiseurs protégés Classe Agordat (1899)

Agordat

L'Agordat et le Coatit furent entamé à Castellamare en 1897et conçus par Nabor Soliani comme des "éclaireurs" - ( esploratori ). Lancés en 1899 et mis en service en 1900, ils différaient par la hauteur de leurs cheminées, celles de l'Agordat étant plus hautes de deux mètres. Ils disposaient aussi de deux mâts à l'origine, mais en 1910 le mât avant fut supprimé. Les deux bâtiments servirent donc en tant que bâtiments de reconnaissance en 1914-18 ne donnant pas satisfaction du fait de leur vitesse et de leur rayon d'action assez médiocre. En 1919, le Coatit fut réarmé avec 2 pièces de 120 mm et classé comme mouilleur de mines tandis que l'Agordat était réarmé avec 2 pièces de 120, 8 de 76 mm et classé en 1921 comme canonnière. Ils furent réformés en 1920 et 1923.

Specifications
Déplacement & Dimensions 1340t, 1292t. PC; 91,6 x 9,32 x 3,6 m
Propulsion 2 hélices, 2 mach. TE, 8 chaudières Blechynden, 8300 cv. et 23 noeuds max.
Blindage, Equipage Pont 19 mm; Equipage 185
Armement 12 canons de 76 mm, 2 TLT 450 mm.

Croiseurs légers classe Nino Bixio (1912)

Marsala en 1914

Deux "Esploratori" ( éclaireurs ) furent entamés à Castellamare le 15 février 1922, le Nino Bixio et le Marsala. Ils avaient étés conçus par Guiseppe Rota et on espérait d'eux une grande vitesse, qui fut finalement décevante aux essais. Seul le second parvint à "toucher" la vitesse contractuelle, 27,5 noeuds, mais du fait d'un cahier des charges fixant la puissance à 22 500 cv. Leur déplacement bien plus important que prévu au final en fut en grande partie responsable. Ils furent lancés en décembre 1911 et mars 1912, et mis en service en mai et août 1914, trop tard pour la seconde guerre des Balkans, mais assez tôt pour la grande guerre. Ils connurent des ennuis de fiabilité de machines et ne furent pas autant actifs que par exemple les unités Austro-Hongroise de la classe Admiral Spaun. De ce fait, ils n'eurent pas d'action notable à leur actifs et furent rayés des listes en 1927 pour le Marsala et 1929 pour le Bixio.

Specifications
Déplacement & Dimensions 3575t, 4141t. PC; 140,3 x 13 x 4,1 m
Propulsion 2 hélices, 2 mach. TE, 14 chaudières Blechynden, 22 500 cv. et 26-27 noeuds.
Blindage, Equipage Pont 38, blockhaus 100 mm; Equipage 296
Armement 6 canons de 120, 6 de 76, 2 TLT 450 mm, 200 mines.

Croiseur protégé Etna (1885)

Etna

L'Etna était le seul survivant d'une classe de quatre croiseurs protégés datant de 1885-1888. Conçus par Carlo Vigna, ils étaient basés sur le Giovanni Bausan de 1883. Ils étainent armés à l'origine de deux pièces de 254 mm, 6 de 152, 5 de 57, 5 de 37, 1 Revolver, 2 mitrailleuses et de 2 à 3 tubes lance-torpilles. En 1900 ils furent réarmés avec 1 pièce de 75 mm et 4 TLT, puis en 1907-1909 ( Pas pour le Stromboli et le Fieramosca, désarmés à ces dates ), on enleva leurs pièces de 254 mm, deux de 152 mm, et on ajouta 2 pièces de 120 mm, tandis qu'il ne restait que 2 pièces de 47, 2 de 37 et 2 TLT. Le Vesuvio fut désarmé en 1911, avant la première guerre des Balkans, tandis que l'Etna était reconverti en navire-école et servit comme tel de 1907 à 1914. Au moment de la guerre, il fut affecté comme garde-côtes portuaire, après avoir servi de QG flottant, puis ravitailleur et enfin de GQG pour toute la flotte Italienne, à Tarente. Il ne sera démoli qu'en 1921.

Specifications
Déplacement & Dimensions 3390t, 3700t. PC; 91,4 x 13,22 x 5,8 m
Propulsion 2 hélices, 2 mach. DE, 4 chaudières cyl., 7200 cv. et 17 noeuds max.
Blindage, Equipage Pont 30 mm, Blockhaus 13 mm; Equipage 321
Armement 4 canons de 152, 2 de 120, 2 de 47, 2 de 37 mm, 2 TLT 450 mm.

Eclaireurs classe Poerio (1915-16)

Alessandro Poerio

En 1912, l'amirauté lança comme la Grande-Bretagne plusieurs classe de destroyers lourds meneurs et éclaireurs de flotilles. Ils avaient toutefois la classification de "croiseurs éclaireurs". Les premiers, entamés à Ansaldo de Gênes, étaient l'Alessandro Poerio, le Gugliemo Pepe, et le Cesare Rossarol, mis en chantier en juin-juillet 1913. Ils étaient lancés en août-septembre 1914 et achevés en mai-août 1915. Ils avaient un puissant armement, ave pas moins de 2 bancs quadruples de Tubes lance-torpilles, mais seulement 4 pièces de 102 mm, ce qui fut plus tard changé en deux bancs doubles et 6 pièces. Disposant de 20 000 cv, ils pouvaient filer à 31 noeuds. Peu de temps après son admission en service, le Pepe fut équipé de deux pièces de DCA de 76 mm, retirés en 1917 lorsque ces trois bâtiments furent équipés de deux pièces à tir rapide Vickers de 40 mm. Enfin en 1918 on les réarma avec des pièces de 102 mm de 45 calibres du nouveau modèle (au lieu de 35 à l'origine). La guerre venait de s'achever depuis quelques jours lorsque le Rossarol sauta sur une mine le 16 novembre 1918. En 1921, ils étaient reclassés comme destroyers, ce qui était plus conforme à leur tonnage, et tandis que le Pepe servit de navire-test pour un gyrostabilisateur Sperry, les deux navires étaient retirés des listes en juin 1938 et transféré à l'Espagne Nationaliste qui les mit en oeuvre activement. Rebaptisés Teruel et Huesca, ils ne furent démolis qu'en 1947-49.

Specifications
Déplacement & Dimensions 1030t, 1216t. PC; 85 x 8 x 3 m
Propulsion 2 hélices, 2 turbines Belluzzo, 4 chaudières Yarrow., 20 000 cv. et 32 n. max.
Blindage, Equipage néant; Equipage 129
Armement 6 canons de 102, 4 TLT 450 mm ( 2x2 ), 42 mines.

Eclaireurs classe Mirabello (1915-16)

Carlo Mirabello

Ces trois "croiseurs-éclaireurs" furent définis selo le même cahier des charges que les trois Poerio précédents, mais le plan de 1913 prévoyait des bâtiments avec une autonomie digne de croiseurs légers, un blindage et un armement plus lourd, ce qui réclamait un tonnage porté à 5000 tonnes. La société Ansaldo de Gêne, commenditaire attitré, travailla de concert avec l'ingénieur Nabor Soliani pour concevoir un compromis économique entre un croiseur de 5000 tonnes et des destroyers comme les Poerio. Ils furent entamés en nov-déc. 1914 et fvrier 1915 et mis en service en août et septembre 1916 et avril 1917. La classe comprenait les Carlo Mirabello, Carlo Alberto Racchia et Augusto Riboty, classés comme croiseurs éclaireurs.

Les Mirabello étaient nettement plus lourds et plus grands que les premiers, leur vaste coque permettant d'aménager des turbines Parsons et des chaudières Yarrow de grandes dimensions, pour une vitesse finale s'établissant à 35 noeuds et plus aux essais. Ils variaient sensiblement en armement, le Racchia et le Riboty étant équipés de 7 pièces de 102 mm et un 152 mm sur leur gaillard d'avant, armement copié en 1917 par le Mirabello, mais abandonné pour les trois en 1919, car leur coque était trop légère pour s'accomoder d'une telle pièce d'artillerie. En 1922, on leur avait ajouté deux pièces e 40 mm AA Vickers en emplacement de leurs vieux affûts de 76 mm. Le Racchia sauta sur une mine à Odessa, le 21 juillet 1920, en soutien des Russes "blancs", et les deux autres furent employés durant la seconde guerre mondiale aux côtés des trois Leone du même modèle lancés en 1924. Le Mirabello sauta sur une mine le 21 mai 1941 au large de la côte Albanaise, et le Riboty fut réarmé deux fois et finalement désarmé en 1951.

Specifications
Déplacement & Dimensions 1785t, 1970t. PC; 103,7 x 9,7 x 3,3 m
Propulsion 2 hélices, 2 turbines Parsons, 4 chaudières Yarrow, 44 000 cv. et 33-35 n. max.
Blindage, Equipage Ponts 20 mm ; Equipage 169
Armement 8 canons de 102, 2 de 76 AA, 2 ML, 2 TLT 450 mm, 100-120 mines.

Eclaireurs classe Aquila (1917-19)

Aquila

A l'origine ces quatre destroyers avaient étés commandés par le gouvernement Roumain aux chantiers Pattison de Naples. Ils souhaitaient en effet s'opposer aux destroyers Russes rapides et très bien armés de la flotte de la mer noire. Conçus par Luigi Scaglia en 1913, ils étaient à l'origine prévus pour recevoir 3 pièces de 102 mm et 5 TLT et avoir une autonomie de 10 heures à pleine vitesse. La réquisition intervint le 5 juin 1915 alors que les trois unités étaient en chantier par le gouvernement Italien, qui avait basculé du côté de la triple entente. Mais la construction était difficile à cause du manque d'hommes et de matériel, et l'Aquila fut lancé en juillet 1917, le Nibbio en mars 1917 et le Sparviero en janvier 1918, le Falco étant différé et lancé en août 1919. Finalement, ils entrèrent tous sauf le dernier en service en février 1918 ( Aquila ), juillet 1917 ( Sparviero ) et en avril 1918 ( Nibbio ). Le Falco ne fut terminé qu'en 1920. On les avaient réarmés avec 3 pièces de 152 mm pour pouvoir répliquer aux croiseurs éclaireurs Austro-Hongrois de la classe Spaun, mais le poids et la lenteur de ces pièces les fit supprimer après la guerre. En 1920, le Nibbio et le Sparviero étaient finalement transférés à leurs premiers commanditaires qui les rebaptisèrent Marasesti et Marasti. L'Aquila et le Sparviero servirent jusqu'en 1939 à la marine Italienne qui les transféra en janvier à la marine Espagnole Nationaliste. (Melilla et Ceuta, démolis en 1948)

Specifications
Déplacement & Dimensions 1600t, 1730-60t. PC; 94,7 x 9,5 x 3,6 m
Propulsion 2 hélices, 2 turbines Tosi, 5 chaudières Thornycroft., 39 500 cv. et 38 n. max.
Blindage, Equipage néant; Equipage 146
Armement 3 canons de 152, 6 de 76, 2 ML, 4 TLT 450 mm ( 2x2 ), 24-44 mines.

Destroyers Italiens

Destoyer Fulmine (1912)

Fulmine

Le Fulmine fut le premier destroyer Italien, et l'un des rares existants en 1898. Il fut conçu par l'ingénieur en chef Ernesto Martinez en 1896, mis en chantier en 1897 et en service en 1900. Expérimental, il ne donna pas pleine satisfaction. Sa coque trop basse était mise à mal dans le gros temps, sa vitesse inférieure aux prévisions ( 26,5 noeuds prévus, 24 atteints péniblement aux essais ). Son armement initial se composait de 5 pièces de 57 mm et 3 TLT de 305 mm, trop ambitieux. En 1901, ce dernier passa à 1 pièce de 76 mm, 3 de 57 mm et 2 TLT. Le fulmine ayant un court rayon d'action ( 800 nautiques à 15 noeuds ), il ne participa que de loin à la guerre des Balkans et ne vit pas beaucoup le feu durant la grande guerre. Il fut démoli en 1920.

Specifications
Déplacement et dimensions 293 t - 337 t PC; 62,17 x 6,41 x 2,30 m
Propulsion 2 hélices, 2 turbines, 4 chaudières Blechynden, 4729 cv et 24 noeuds.
Blindage et Equipage aucun; Equipage 48
Armement 1 canon de 76, 3 de 57 mm, 2 TLT 305 mm.

Destroyers classe Lampo (1911)



Pas encore fait.

Specifications

Destroyers classe Nembo (6)



Pas encore fait.

Specifications

Destroyers classe Soldati (1906-09)

Soldati

Ces bâtiments légers, du type "torpilleur de haute mer" de cette époque, dérivaient des Nembo mais designés pour filer 28 noeuds et plus. Ils furent conçus par Ansaldo de Gêne, le spécialiste des unités légères. Les 6 premiers navires de la série ( Artigliere, Bersagliere, Granatiere, Corazziere, Garibaldino,et Lanciere ), marchaient au charbon et avaient des chaudières Thornycroft. Ils avaient au départ un mât avant court qui fut réhaussé lorsqu'ils recurent la TSF. Le second groupe comprenait les AIpino, Fuciliere et Pontiere, marchant au mazout et lancés en 1909-10. Ils avaient le défaut typique des unités de cette génération, un comportement médiocre dans le gros temps et une autonomie limitée. Ils survécurent tous à la guerre sauf le Garibaldino qui sombra en juillet 1918 à la suite d'une collision nocturne avec le HMS Cygnet. Leur désarmement intervint en 1923-29, mais dès 1921 ils avaient étés reclassés comme torpilleurs.

Specifications
Déplacement et dimensions 394-424 tonnes PC, 65 x 6 x 2 m
Propulsion 2 hélices, 2 mach. VTE, 3 chaudières Thornycroft, 6000 cv, 28-29 noeuds.
Blindage et Equipage néant - 55 hommes.
Armement 4 pièces de 76 mm, 3 TLT 450 mm, 10 mines.

Destroyers classe Indomito (1912-13)

Indomito

Définis par l'amirauté comme une nouvelle génération de destroyers, dotés pour la première fois de turbines, les Indomito furent dessinés par l'ingénieur Luigi Scala de Pattison à Naples. Ce dessin fut si réussi qu'il donna lieu à une longue lignée de "tre canne" ( trois tuyaux ) jusqu'au début des années vingt, comprenant pas moins de 5 classes très semblables. Outre leurs turbines, leur donnant 35 noeuds et plus, ils étaient 350 tonnes plus lourds et bien mieux armés que les vieux Nembo et Soldati. Seul leur armement en torpilles ( deux tubes ) fut jugé insuffisant et renforcé grâce à la pose de deux bancs doubles. On adapta églement de courts rails de poupe pour l'embarquement de 10 mines. On augmenta aussi leur capacité en mazout, et l'Impetuoso fut coulé le 10 juillet 1916 par l'U17 dans le détroit d'Otrante et l'Intrepido le le 4 décembre 1914 près de Valona par l'UC14. Outre ces 6 bâtiments, l'Ardito et l'Ardente furent lancés en 1912 à Orlando, Leghorn, portant à la classe à 8 unités. En 1929 ils étaient reclassifiés comme torpilleurs. L'Insidioso participa à la seconde guerre mondiale et fut coulé en 1944, les autres étant rayés en 1937.

Specifications
Déplacement et dimensions 770-850 tonnes PC, 73 x 7,3 x 2,7 m
Propulsion 2 hélices, 2 turbines Tosi, 4 chaudières Thornycroft, 16 000 cv, 35,5 noeuds.
Blindage et Equipage néant - 79 hommes.
Armement 1 de 120, 4 pièces de 76 mm, 2 TLT 450 mm, 10 mines.

Destroyers classe Ardito (6)



Pas encore fait.

Specifications

Destroyers classe Audace (2)



Pas encore fait.

Specifications

Destroyers classe Pilo (1915)

Pilo

Suivant les Insidioso de 1912-13, les Pilo constituaient une répétition intégrale du même design, avec quelques menues différences: Ils abandonnaient leur pièce de 120 mm au profit de 6 de 76 mm dont deux AA, deux rails de mines et deux bancs doubles de TLT sur plans. Ce furent 8 bâtiments ordonnés au début de la guerre, construits à Odero, Sestri, et deux à Pattison de Naples, avec une autonomie en progrés grâce à des réservoirs de 150 tonnes de mazout, et des turbines de croisière, leur donnant une vitesse moins élevée. Ils n'essuyèrent aucune perte durant la guerre et étaient reclassés en 1929 comme torpilleurs et réarmés. Ils étaient tous en service durant le second conflit mondial. ( Voir navis2GM ).

Specifications
Déplacement et dimensions 770-850 tonnes PC, 73 x 7,3 x 2,7 m
Propulsion 2 hélices, turbines, 4 chaudières Thornycroft, 17 000 cv, 30 noeuds.
Blindage et Equipage néant - 79 hommes.
Armement 4 pièces de 76 mm, 2 de 76 mm AA, 4 TLT 450 mm, 10 mines.

Destroyer Audace ii (1916)

Audace ii

Ce bâtiment unique à la carrière longue et mouvementée était en fait une commande passée par le Japon aux chantiers Anglais de Yarrow en 1915. Il devait être un "sister-ship" pour l'Urakaze. Finalement, suite à un accord passé avec le Japon après l'entrée en guerre de l'Italie, le Kawakaze fut transféré, non encore achevé, le 5 juillet 1915, rebaptisé Intrerpido, puis lancé le 27 septembre 1916 et rebaptisé encore Audace, second du nom ( le premier avait été coulé en août ). Ses machines, initialement livrables par l'Allemagne, ne furent jamais montées, il il fut doté d'une propulsion Britannique classique. Enfin, il fut réarmé entièrement à l'Italienne, lourdement. Il servit de navire-test pour les bancs doubles lance-torpilles latéraux, et donna toute satisfaction en service. Après 1929, il servit de navire de contrôle par radio du San Marco, utilisé comme navire-cible. En 1939, il était opérationnel comme destroyer et réarmé en 1942. capturé par les Allemands en octobre 1943 et renommé TA20 il fut coulé en novembre 1944 lors d'un duel d'artillerie mémorable devant Zara ( côte Dalmate ) face aux destroyers d'escorte HMS Avon Vale et Wheatland.

Specifications
Déplacement et dimensions 922 - 1170 tonnes PC, 87,5 x 8,3 x 2,5 m
Propulsion 2 hélices, 2 turbines Brown-Boveri, 3 chaudières Yarrow, 22 000 cv, 35 noeuds.
Blindage et Equipage néant - 118 hommes.
Armement 7 de 102, 2 de 40 mm AA, 2 ML, 2 TLT 450 mm.

Destroyers classe Sirtori (1916-17)

Sirtori

Ces quatre bâtiments étaient conçus comme des Pilo améliorés, construits chez Odero et opérationnels dans le courant de l'année 1917. Leur artillerie était bien plus conséquente, et leurs bancs doiubles de tubes lance-torpilles étaient replacés sur les flancs. Ils furent actifs durant la grande guerre. En 1920 on remplaça leurs pièces de 102 mm calibre 35 par des calibre 45. En 1929 ils étaient reclassés comme torpilleurs, et ils servirent durant la seconde guerre mondiale. ( Voir navis2GM ). Il servirent de modèle pour les 8 destroyers suivant classe La Masa lancés en 1917-19, dont quatre étaient opérationnels en 1918: La Masa, Bassini, Cairoli et Carini. Le Benedetto Cairoli fut la seule perte "au combat" après une collision nocturne fatale avec le Carini en mer Ionienne le 10 mars 1918.

Specifications
Déplacement et dimensions 790-850 tonnes PC, 73,5 x 7,3 x 2,8 m
Propulsion 2 hélices, 2 turbines Tosi, 4 chaudières Thornycroft, 15 500 cv, 30 noeuds.
Blindage et Equipage néant - 85hommes.
Armement 6 de 102, 2 pièces de 40 mm AA, 2 ML, 4 TLT 450 mm, 10 mines.

Destroyers classe Palestro (1917)



Pas encore fait.

Specifications

Destroyers classe Generali (1918)



Pas encore fait.

Specifications

Destroyers classe Curtatone (1920)



Pas encore fait.

Specifications

Italian torpedo-boats

Torpilleurs classe PN (1905-1907)

PN1
PN2
PN3

La classe PN se composait de trois sous-groupes ( Série I, II et III ) élaborés entre 1911 et 1918, et formaient l'ossature de la force légère Italienne durant la guerre. Bien plus légers que les Pegaso (de 120 à 190 tonnes en standard), leur basse silhouette, leur bonne endurance et leur vitesse étaient autant d'atoutes appréciés. Les navires de la série I et II partageaient la même coque avec quelques aménagements de pont différents, et 36 bâtiments de la série I furent construits, différenciés dans leur immatriculation selon les chantiers: Pattison de Naples, à l'origine du projet ( PN ), Odero et Ansaldo, Sestri ( OS et AS ), Orlando, Leghorn ( OL ), ou CNR de Palerme ( CP ). A noter que le chantier de la Spezia construit l'unique 39 RM en 1915 avec de nouvelles chaudières expérimentales. La série II ( 1916, 36 unités ), avait un armement différent comprenant 2 pièces de 76 mm AA - parfois un 76 et un 37 mm, et un banc double de TLT. Son tonnage passait à 130-168 tonnes, sa vitesse régréssait à 27-29,8 noeuds. Enfin la série III lancée trop tardivement n'aboutit qu'à la délivrance que de deux unités avant la fin de la guerre, les 74 et 75 OLT, sur 6. Le tonnage passait à 170-194 t, les dimensions étaient de 45,7x4,6x1,78 m. Pour toutes ces unités, il y eut que 3 pertes au combat, les autres étant désarmés en 1925-32.

Specifications
Déplacement et dimensions (Série I) 120 t standard, 143 t. PC.; 42,5 x 4,6 x 1,50 m
Propulsion 2 hélices, 2 machines VTE, 2 chaudières Thornycroft, 3200 cv et 27 noeuds.
Blindage et Equipage aucun; Equipage 23-30
Armement 1 canon de 57, 2 TLT 450 mm, 7-10 mines pour série II et III.

Torpilleurs classe Sirio (6)



Pas encore fait.

Specifications

Torpilleurs classe Pegaso (1905-1907)

Pegaso

La classe Pegaso se composait de trois sous-groupes ( Perseo, Cigno et Alcione ) et de 4, 8, et 6 unités soit 18 au total. Ils avaient étés conçus sur un design de Thornycroft, et étaient assez marin, bien assez pour la méditerranée. Les quatre premiers étaient plus légers ( 210 tonnes ) que les 14 des deux groupes suivants, mais leurs autres caractéristiques étaient inchangée. Deux unités du secod groupe reçurent des chaudières à mazout et avaient plus d'endurance, et trois du troisième groupe furent ainsi convertis plus tard. Durant la guerre, leur armement fut modifié: Ils reçurent deux canons de 76 mm ( une pièce AA pour ceux du troisème groupe ), un mitrailleuse de 13,2 mm AA et deux tubes lance-torpilles au lieu de trois ( un banc doubles pour certaines unités ). Seul le Perseo fut coulé, en 1917, les autres survécurent à la guerre et furent employés jusqu'en 1923-27. La classe Orione construite en parrallèle était très proche des Pegaso. Ne comptant que quatre unités, elle avait un tonnage de 220 tonnes, mais une vitesse et un rayon d'action légèrement réduit. Ces unités eurent moins de succés et furent réformés en 1920-23

Specifications
Déplacement et dimensions 216 t standard; 50,3 x 5,3 x 1,73 m
Propulsion 2 hélices, 2 machines VTE, 2 chaudières Thornycroft, 2900 cv et 26,5 noeuds.
Blindage et Equipage aucun; Equipage 38
Armement 3 canons de 47, 3 TLT 450 mm.

Torpilleurs Condore, Pelicano, Gabbiano



Pas encore fait.

Specifications

Torpilleurs classe Orione (4)



Pas encore fait.

Specifications

Torpilleurs de 2e classe Côtiers Type Schichau (1880)



Pas encore fait.

Specifications

Submersibles Italiens de la grande guerre




Sous-marin Delfino



Pas encore fait.

Specifications

Sous-marins classe Glauco (6)



Pas encore fait.

Specifications

Sous-marin Foca



Pas encore fait.

Specifications

Sous-marins classe Medusa (6)



Pas encore fait.

Specifications

Sous-marin Atropo



Pas encore fait.

Specifications

Sous-marins classe Nautilus (2)



Pas encore fait.

Specifications

Sous-marin Foca



Pas encore fait.

Specifications

Sous-marin classe Pullino (2)



Pas encore fait.

Specifications

Sous-marin Foca



Pas encore fait.

Specifications

Sous-marin Foca



Pas encore fait.

Specifications

Sous-marin Foca



Pas encore fait.

Specifications

Sous-marin classe Alfa (2)



Pas encore fait.

Specifications

Sous-marin Classe Provana (4)



Pas encore fait.

Specifications

Sous-marin classe Classe Micca (6)



Pas encore fait.

Specifications

Sous-marin Argonauta



Pas encore fait.

Specifications

Sous-marin Classe F (21)



Pas encore fait.

Specifications

Sous-marin Classe N (6)



Pas encore fait.

Specifications

Sous-marin Classe H (8)



Pas encore fait.

Specifications

Sous-marin Classe X (2)



Pas encore fait.

Specifications

Navires divers Italiens

Canonnières classe Brondolo (1909)

Brondolo

Les Brondolo furent mis en chantier à Venise come canonnière fluviales et avaient un franc bord assez bas car elles étaient conçus pour opérer dans la lagune de Venise. Pâle reflet de sa gloire passée. En 1921 on les modifia pour les utiliser comme mouilleurs de mines et ils furent rayés en 1934.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 120 tonnes. PC. - 38 x 6,3 x 0,74 m.
Propulsion: 2 hélices, 2 mach. VTE, 500 cv, 13 n.
Blindage et équipage: néant, equ. 18.
Armement: 1 pièce de 76 mm.

Sebastiano Caboto (1911)

Sebastiano Caboto

Le Sébastiano Caboto, était une anonnière de haute mer conçue un peu comme un croiseur colonial léger. C'était un typique "porte-drapeau", un vaisseau de station, incapable de suivre une escadre. Néammoins ce dernier était vaste et bien armé. Il avait été conçu par l'ingénieur et commandant de vaisseau Ettore Berghinz et entamé ux chantiers de Palerme. Lançé en 1912, il ne participa pas à la guerre des Balkans. Peu actif durant la grande guerre, il était toujours opérationnel en 1939, ancré à Rhodes. En septembre 1943 lors de l'armistice, il fut sabordé par son équipage, puis récupéré par les Allemands qui essayèrent de le remettre en service. Mais il périt sous les bombes de la RAF vers la fin du mois.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 1050 tonnes. PC. - 63,4 x 9,7 x 3 m.
Propulsion: 2 hélices, 2 mach. VTE, 1200 cv, 13,2 n.
Blindage et équipage: néant, equ. 107.
Armement: 6 pièce de 76 mm, 4 ML 6,5 mm.

Cannonières Auxiliaires



Il y avait aussi des navires Italiens civils reconvertis comme le Scaparro, de 160 tonnes, utilisé pour la défense de la lagune de Venise avec ses deux vieilles pièces de 120 mm, les deux Ape (Ape, Vespa, 20 mètres, 50 tonnes), canonnières lagunaires blindées équipées d'une pièce d'artillerie de campagne de 76 mm et 11 mitrailleuses sous masques, lancées en juin 1918 toujours à Venise. Enfin, 6 torpilleurs du type "PN" furent reconvertis en 1918 en canonnières (classe Bafile), de 280 tonnes, armées de 2 pièces de 102, 2 ML, 2 TLT de 450 mm et 12 mines, ne furent opérationnelles qu'après la guerre, en 1921-22 et rayés des listes en 1939. D'autres canonnières furent réquistionnées ou rachetées durant la guerre à partir de vapeurs civils et remis en service sous couleurs Italiennes: Le navire marchand Français Petrel, racheté, armé de 2 pièces de 76 mm et 4 ML et rebaptisé Abisso. De même le vapeur Français Pelican, rebaptisé Generale Arimondi. Il y avait aussi le yacht Hollandais Cirenaic (ex-Leda), le vapeur Boleo ex-SS Tromp, les vapeurs ex-Espagnols Linosa, Palmaiola, et le Capitano Sauro ex-Austro-Hongrois.

QG flottant Giovanni Bausan



Pas encore fait.

Specifications

Dragueurs de mines Classe RD (1918)



Pas encore fait.

Specifications

Monitor Faa' di Bruno ()

Faa di Bruno

Le besoin d'effectuer des bombardement côtiers de la côte Autrichienne conduisit l'amirauté à mettre sur pied un programme de construction avec les moyens disponibles ( artillerie lourde en stock et barges ). Au total 12 seront mis en service jusqu'à la fin de la guerre. Le plus célèbre et le plus abouti fut sans nulle doute le Faa' di Bruno, spcialement mis en chantier à venise en 1916. Dessiné par l'ingénieur et contre-amiral Rota, il s'agissait d'un massif parrallélépipède rectangle dont le pont supérieur avait un section en "V" renversé dont les pentes arrivaient au niveau de l'eau, de manière à dévier les obus ennemis. Il était propulsé par deux machines provenant de torpilleurs déclassés. Très lent, de dimensions modestes, il était néammoins redoutable car très stable, doté des deux pièces de 381 mm destinée aux Carracciolo dont la construction avait étée suspendue et capables d'une hausse de 15° avec un arc de 60° vers l'avant, abrité par un dôme blindé en guise de tourelle. Cette coque prismatique renfermait un ballast rempli de 2 mètres de béton de chaque côté. Il fut opérationnel le 23 juillet 1917 et servait encore de batterie flottante du port de Gênes durant la seconde guerre mondiale.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 2854 tonnes. PC. - 55,5 x 27 x 2,2 m.
Propulsion: 2 hélices, 2 mach. VDE, 465 cv, 3 n.
Blindage et équipage: Pont 40 mm, barbettes 60, tourelle 110 mm tourelle, equ. -.
Armement: 2 pièces de 381 mm, 4 de 76 mm AA, 2 de 40 mm AA.

Monitor Alfredo Capellini (1917)

Alfredo Capellini

L'Alfredo Capellini fut le premier monitor Italien opérationnel. Il fut rapidement construit en réquisitionnant et en transformant une grue de draguage à Orlando. Ses pièces provenait du dreadnought annulé Morosini ( cl. Carracciolo ), et sa tourelle était une simple barbette sommairement couverte. Ces pièces avaient une hausse de 20° et un arc de 30° vers l'avant, et sa carrière fut courte: Mis en service en avril 1916, il coula le 16 novembre 1917 au large d'Ancône.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 1452 tonnes. PC. - 36 x 18 x 2,4 m.
Propulsion: 1 hélice, 1 mach. VDE, 265 cv, 6 n.
Blindage et équipage: néant, equ. -
Armement: 2 pièces de 381 mm.

Autres canonnières

CarsoMonte Santo

Ainsi ce furent le Montfalcone ( 525 tonnes, 1 pièce de 305 ), les deux Monte Santo ( 570 tonnes, 1 pièce de 381 ), les deux Monte Cucco ( 440 tonnes, 1 pièce de 305 ), le Carso ( 360 tonnes, 2 pièces de 190 ), le Pasubio ( 225 tonnes, 1 pièce de 152 ), et le Padus ( 95 tonnes, 1 pièce de 152 ). Quatre autres étaient en chantier en 1918 ( Monte Grappa, Monte Cengio, Montello, et Monte Novegno ) à Castellamare di Stabia et dotés chacun d'une pièce de 381 mm. De peu d'utilité après l'armistice, ils furent rayés des listes en 1923. Huit barges ex-Autrichiennes capturées servirent également de base à d'autres "monitors". En fait, de simple porte-canons dont le mérite était d'être larges et robustes, armées de pièces d'origine diverses.

Specifications
(Variable)

Vedettes lance-torpilles type MAS

MAS, 1ere guerre mondiale

422 en tout dont plus de 380 pendant la guerre

Specifications

Croiseurs auxiliaires (paquebots armés)



Pas encore fait.

Specifications

Porte-hydravions Europa (1916)



Pas encore fait.

Specifications

Auxiliaires coloniaux



6 Yacht armés, 9 Daous armés (Libye)

Specifications