Navires Austro-Hongrois de la première Guerre Mondiale

Tous les types de l'Autriche-Hongrie en 1914-1918
Article écrit le 13/05/2006
La Marine Austro-Hongroise peut aisément trouver son origine dans la volonté de l'empereur François-Joseph 1er, monté sur le trône en 1848, de renforcer les influences Nordiques dans sa marine, jusqu'ici influencé par la construction navale Italienne (Notamment à Trieste). Le Contre-Amiral Von Dahlerup, un Danois formé à l'école Britannique, fut nommé chef d'état-major de la marine. Il réorganisa la marine durant deux ans et demi, léguant notamment la désignation "SMS" des navires (Seiner Majestät Schiff), équivalent du HMS Britannique, mais démissionna et fut remplacé par le propre frère de l'Empereur, l'Archiduc Ferdinand Max. L'un des premiers navires de cette nouvelle marine fut la corvette Radetzky, construite en Grande Bretagne en 1856, et qui servit de modèle aux arsenaux autrichiens alors en constitution.


La Marine Austro-Hongroise - Poster de tous les bâtiments en service, du plus moderne cuirassé aux plus petites vedettes
La flotte Austro-Hongroise en 1860 était en effet largement construite à l'étranger: Elle se composait d'un navire construit en France, copie du Napoléon, un trois-ponts mixte de 91 canons, le Kaiser, comme vaisseau-amiral. Elle disposait aussi de 3 frégates mixtes, 2 à voiles, 2 corvettes mixtes, 2 avisos à voile, 4 bricks, 13 vapeurs à roues, 12 canonnières, 4 batteries flottantes, et 7 goélettes. (pour le détail, voir la fiche 1860).

On l'oublie également, mais l'inventeur de la torpille fut un Autrichien, le commandant Johann Luppis, qui développa l'idée d'une arme autonome destinée à opérer depuis la côte. Il lui manquait les compétences techniques pour concrétiser cette idée et il fit appel à Robert Whitehead, alors ingénieur à Trieste. Par la suite Ludwig Obry y apporta quelques améliorations, comme le gyroscope. C'est aussi la marine Austro-Hongroise qui démontra la pertinence de l'éperon à la bataille de Lissa en 1866, que beaucoup considéraient encore comme une curiosité romantique échappée de l'antiquité.

cuirassé Babenberg

Au coeur du jeu complexe des influences au sein de la méditerrannée que se disputaient Italiens, Austro-Hongrois, Russes, Britanniques, Français et même Allemands, une alliance forcée se conclua entre l'Italie et l'ennemi d'hier le trône des Habsburg, et l'Allemagne, en réponse à l'alliance de fait depuis 1908 entre la France, l'Angleterre et la Russie. Mais cette alliance dérangeait une frange de l'état-major Autrichien mené par son chef, le général Von Hötzendorf, qui prédisait une nouvelle guerre avec leur vieil ennemi. Le budget naval de la marine était cependant relativement faible et celle-ci devait faire avec des unités souvent désuettes mais maintenues en service faute de remplacement. Il représentait 15,7% du PIB de l'empire en 1904. Une partie des explications résidait dans l'opposition systématique de la Hongrie dans de nouvelles dépenses alors même que la plupart des marines considéraient l'importance du statut de puissance navale.

Ainsi, en 1904, le nouveau chef d'état-major de la marine, l'amiral Spaun, présenta un plan de construction navale destiné à contrer la montée en puissance de la marine Italienne. Il fut forcé par le ministre de la défense de l'empereur de réduire son budget de moitié. Il démissionna et fut remplacé par le vice-amiral Von Montecuccoli, plus conciliant. De ce fait, aucun programme ne fut lancé avant 1910. Celui de 1911 cependant intégrait de nouveaux bâtiments, dont des dreadnoughts, qui constituèrent le coeur actif de la marine Austro-Hongroise durant la grande guerre. le seconfd programme fut autorisé sous son successeur en 1914, l'amiral Haus, mais malheuresement interrompu du fait de l'irruption du conflit. Les seules constructions possibles furent celles de destroyers remplaçant les pertes.

Les principaux chantiers étaient STT ( Stabilimento Tecnico Trieste ), fondé en 1857 et suivi de l'arsenal de Pola et de Skoda-Wiktowize. Ils délivrèrent l'essentiel des unités après 1860. S'y ajouta plus tard CNT ( Cantieri Navali Triestino ) à Montfalcone. Peu de navires construits en 1860-70 furent démolis, la plupart servaient à divers titres dans la flotte en 1914. Ainsi, le Herzerzog Ferdinand Max, vétéran héroique de la bataille de Lissa, avait longtemps servi de gardes-côtes et bien que rayé des listes en 1898 était encore présent à Pola. Le Teggethoff (1878) l'avait remplacé sous le nom de Mars. Les Kronprinzessin Erzerzogin Stefanie et Konprinz Herzerzog Rudolf (1884 et 1887) servaient de pontons-école et reprirent opportunément du service comme batteries garde-côtes en 1914.

Globalement du fait des budgets trop modestes et de l'absence de plans ambitieux, la flotte vieillissait et se composait en 1914 de navires pratiquement périmés. Les plus récents dataient de 1903. Les constructions neuves étaient à mettre au crédit du plan de 1910, concernant les pré-dreadnoughts classe Radetzky, les dreadnoughts classe Tegetthoff, les croiseurs classe Admiral Spaun, les destroyers classe Tatrà, les torpilleurs type TB74/82. Les constructions de guerre furent limitées: 2 croiseurs légers, 4 destroyers, 19 torpilleurs, 19 U-Bootes. Les submersibles Autrichiens étaient de design Allemand, parfois construits sous licence, parfois pré-assemblés et livrés pour achêvement par voie ferrée. L'Autriche-Hongrie reçut également en renfort une soixantaine de U-Boote, opérant sous pavillon Autrichien mais avec un équipage Allemand. Ils obtinrent quelques succès. Enfin, les Austro-Hongrois capturèrent et réutilisèrent le submersible Français Curie, empêtré dans le filet de blocage de la rade de Pola en tentant de la violer, et réutilisé sous le nom d'U14.

Quelques projets originaux n'ont jamais eu de concrétisation, copmme par exemple, l'utilisation du petit sous-marin scientifique Loligo reconverti sur le lac de Garde, la construction de submersibles cargos, à l'instar du Deutschland dont l'exploit frappa l'état-major, et enfin celle de mini-submersibles fluviaux utilisables dans le danube afin de perturber les transports ennemis, mener des opérations de sabotage, de destruction de ponts etc...

Les projets de construction concernaient 4 nouveau Dreadnoughts du type du Tegetthoff mais de 24 000 tonnes et armés de 10 pièces de 350 mm, lesquels furent mis en chantier en 1914, 15 et 1916 pour un achêvement prévu en 1917-19; trois croiseurs légers Zenta du type Admiral Spaun améliorés, mis sur cale en 1914-15; 4 destroyers Ersatz Tatrà, mis sur quille en 1917; 4 submersibles océaniques type U48, 4 type U50, 4 type U52, 8 type U101 et 34 U107, identiques aux UD construits chez Germania. La plupart virent leur construction entamée mais abandonnée à différents stades. L'U50 était complet à 90% lorsque la guerre se termina. L'Allemagne envoya également 6 vedettes du type LM par voie ferrée, mais aucune ne parvint à Pola avant la fin de la guerre.

15 Cuirassés:
-12 Pré-dreadnoughts: Monarch (3-côtiers), Habsburg (3), Herzerzog Karl (3), Radetzky (3).
-3 Dreadnoughts: Tegetthoff (3). -Le quatrième, Szent Istvan, fut terminé en 1915. Croiseurs:
-3 Croiseurs cuirassés: Kaiserin und Königin Maria Theresia, Kaiser Karl IV, Sankt Georg.
-10 Croiseurs: Panther (2), Tiger, Kaiser Franz Joseph (2), Zenta (3), Admiral Spaun ( 2, deux autres terminés fin aôut 1914 et en 1915 ).

27 Destroyers:
Classes Huszàr (14), Tàtra (6). Seconde classe: Meteor, Blitz (2), Planet, Trabant, Satellit, Magnet.

79 Torpilleurs:
Haute mer: Classe Kaiman (24), TB74 (8), Natter, Viper, Kaiman, Python (4). Côtiers Classe TbI (6), TbVII (6). 1ere classe Bussard (20), Sperber (2), et 2e classe type C XXVII (6).

7 Submersibles:
U1 (2), U3 (2), U5 (3).

Divers:
-Batteries flottantes garde-côtes : Erzerzog Albrecht, Custoza, Kaiser max, Prinz Eugen, Mars.
-Croiseurs-torpilleurs classe Zara (4 déclassés, utilisés comme navire-écoles).
-Mouilleur de mines Chamaeleon (1913)
-Navire-dépôt armé Gäa (1890).
-Monitors fluviaux classes Maros (2), Körös (2), Temes (2).

Constructions de guerre: Le cuirassé Dreadnought Szent Istvan ( classe Tegetthof ), terminé en 1915. 4 autres prévus, jamais entamés. 2 croiseurs légers classe Saida. 4 destroyers classe Tatrà améliorés, 19 torpilleurs de haute mer: Classe TB82 (16), TB98 (3). Enfin 20 submersibles: Les U7 ( envoyé en Allemagne ), U10 (5 type UB Allemands), U20 (4), U27 (8), U43 (2). Ce furent aussi 21 navires divers: Monitors Fluviaux classe Enns (2), Sava (2); Patrouilleurs fuviaux classe Fogas (2), Barsch ( ex-Wels, 4 navires ), Stör (2), C (2); Hovercraft expérimental Versuchsgleitboot (1915), torpilleurs blindés Mb107 (3), VLT Gleitboot N°1, vedettes d'assault amphibies Mb164 (2).

Tonnage 1914:
Typologie Disponible Août 1914 Construits jusqu'en 1918
Cuirassés 15 1
Croiseurs 13 2
Destroyers 27 4
Torpilleurs 79 20
Submersibles 7 20
Divers 17 21

Opérations (1914-18):

Le moins que l'on puisse dire, c'est que la marine Austro-Hongroise brille surtout par son attentisme. Au moment ou le chef d'état-major l'amiral Haus, obtient le vote d'un nouveau plan naval plus ambitieux, l'archiduc François-Ferdinand est assassiné à Sarajevo. Dispersée en 1914 entre la méditerrannée et les côtes Allemandes, la flotte se rassemble à Pola pour escorter la force navale Allemand en méditerrannée ( notamment le Goeben et le Breslau sous les ordres du contre-amiral Souchon, mais ce dernier choisit le pavillon Ottoman. ). Dès lors, l'Etat-major rejeta l'idée de sorties offensives contre les forces alliées aux Dardanelles pour aider les Turcs, afin de ne pas dégarnir les côtes impériales en cas de débarquement sur son propre sol, et l'entrée en guerre de l'Italie le 23 mai 1915 n'arrangea rien. Toutefois, cet épisode conduisit la flotte entière à une unique sortie de bombardement côtier massif. Durant le reste du conflit, la marine demeura en rade de Pola pour surveiller toute intrusion en adriatique ou elle avait la prééminence. La seule sortie fut à mettre au crédit du nouveau chef d'Etat-major l'amiral Horthy, après que l'on ait constaté le blocage des bases de sous-marins ( dont les nombreux UB et UC envoyés par l'Allemagne ), à cause du barrage de mines du canal d'Otrante. On décida une sortie incluant le gros de la flotte. Au début de celle-ci le dreadnought Szent Istvàn, flambant neuf, fut envoyé par le fond par les torpilles d'un sous-marin Italien, et toute l'opération fut annulée.

Les seules sorties offensives furent celles des U-Bootes, des destroyers et torpilleurs. Mais c'est surtout l'aviation navale Austro-Hongroise qui se signala par son effet offensif. Elle fut développée en 1910n, tirant avantage des bonnes conditions météo de l'adriatique. 570 appareils furent cobnstruits durant le conflit, comprenant bombardiers, chasseurs et appreils de reconnaissance, menant de fréquentes sorties et mobilisant les forces aériennes adverses. Les monitors et patrouilleurs fluviaux furent également fréquemment sollicités sur le Danube contre la Serbie.

Il faut aussi signaler que comme l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie à connu des mutineries pro-communistes au sein de la flotte. L'une des difficultés de celle-ci était de donner des ordres à des équipages contenant toutes les "minorités" de l'empire: Croates, Slovènes, Italiens, Hongrois, Autrichiens, Tchèques, Slovaques, Polonais, Ruthéniens, et Roumains. En 1917, le 5 octobre, l'équipage du TB11 fit prisonnier ses officiers et déserta en Italie. Le TB80 faillit connaître le même sort. Deux aviateurs d'origine Italienne firent de même en 1918. Plus grave, en janvier 1918 une grève générale à l'arsenal de Pola dégénéra en insurrection rouge au sein d'unités mouillées dans la baie de Cattaro: Le Sankt Georg, le Gäa, le Kronprinz Rudolf, et quelques destroyers failirent arborer le pavillon rouge. Leurs officiers réussirent à maintenir leur loyauté. Les 800 mutins furent débarqués sous la menace des batteries côtières, et toute l'affaire se soldat par la cour martiale et l'éxécution des meneurs. Avec l'armistice signé le 3 novembre 1918, la flotte fut dispersée en dommages de guerre et pour la majorité, envoyée aux démolisseurs. Seule une poignée de navires de patrouille fluviaux seront conservés jusqu'en 1932 par l'Autriche au bénéfice du traité de St Germain-en-Laye. Trois monitors seront alloués à la Hongrie en 1927. Parmi eux, le Stör servit durant la dernière guerre à freiner l'avance des troupes soviétiques durant le siège de Vienne en 1945 et survécut jusqu'en 1966 comme navire civil.

Liens: http://www.kuk-kriegsmarine.at
- http://people.freenet.de/kriegsmarine
- http://www.doppeladler.com/kuk/index.htm

Cuirassés Austro-Hongrois de la grande guerre

Cuirassés côtiers classe Monarch (1894-95)

Wien 1914

a marine Austro-Hongroise entama un véritable renouveau avec l'arrivée du nouvel ingénieur en chef et directeur des constructions navales, Siegfried Popper. Ce dernier avec un budget limité, conçut un nouveau type de cuirassé destiné à renforcé la flotte qui ne comprenait jusque là que 9 cuirassés côtiers hors d'âge. Les derniers étaient des cuirassés à vapeur seule et à tourelles-barbettes remontant à 1887. Les Monarch s'inspiraient des Siegfried construits pour la marine Allemande peu avant, mais étaient mieux armés et bien plus lourds. Leur artillerie était inférieure à celle d'un cuirassé, puisque se limitant à 4 pièces de 240 mm, calibre secondaire pour bien des croiseurs-cuirassés de l'époque. C'était aussi un recul par rapport aux cuirassés précédents. Le blindage en revanche était épais et soigné, et leur condition côtière convenait à une utilisation limitée à l'adriatique.

Le Monarch fut mis en chantier en juillet 1893 à Pola et le Wien et le Budapest à STT ( Trieste ) en février 1893. Ils furent lancés en 1894 ( Monarch, Wien ), et 1895 ( Budapest ) et achevés en avril 1898. Ils ne furent que succintement modifiés avant la grande guerre, étant équipés à l'origine de 2 canons de 70 mm L/15 Uchatius pour appuyer des opérations de débarquement, et en 1917, le Wien et le Budapest reçurent un canon de 70 mm sur affût AA.

En 1914 ces navires formaient la 5e division, mais restaient en réserve. Ils ne virent pratiquement pas le feu jusqu'en 1917 où l'on envisagea de les utilisé pour effectuer des bombardements côtiers de soutien à l'offensive terrestre. Le Wien fut le premier à être préparé en ce sens et fut conduit à Muggia dans la baie de Trieste avant de prendre la mer, lorsque la nuit du 9-10 décembre 1917, il fut assailli par la vedette lance-torpilles Italienne MAS 9 commandée par Luigi Rizzo (qui coula aussi le dreadnought Szent Istvan), et coulé. Après cet autre exploit, Rizzo fut définitivement consacré héros de la nation.

Le Budapest était retiré du service début 1918 et servait de caserne flottante pour la base des submersibes de Pola, lorsqu'on le reprit en main en mai-juin pour une transformation afin d'effectuer des bombardements côtiers: On démonta sa tourelle pour y installer un Howitzer Krupp de 380 mm, mais lorsqu'il fut prêt à apareiller pour sa première mission, l'armistice était signée. En 1920, il fut attribué à la Grande-Bretagne qui en fit session à l'Italie, laquelle le ferrailla. Enfin le Monarch était ancré à Cattaro lorsqu'en février 1918 une mutinerie prit place à son bord. Il fut mis en réserve puis utilisé comme navire-caserne, avant d'être transféré à la Grande-Bretagne en 1920 en dommages de guerres, laquelle le céda à son tour à l'Italie pour démolition.

Déplacement & Dimensions

5547t standard: 99,22 x 17 x 6,40 m
Propulsion: 3 hélices, 3 machines VTE, 12 chaudières, 8500 cv. et 17,5 n. max.
Blindage: Ceinture 240, tourelles 250, casemates 80, ponts 45 mm-; Équipage 426
Armement: 4 canons de 240, 6 de 150, 10 canons de 47 Skoda et 4 Hotchkiss, 2 de 70, 1 ML, 2 TLT flancs SM 450 mm.

Cuirassés classe Habsburg (1900-1902)

Harpad 1914

Après les trois Monarch, en 1898, le directeur des constructions navales Siegfried Popper étudia la conception de cuirassés de haute mer, les premiers depuis le Tegetthof de 1878. Malheureusement, les faibles crédits alloués pour sa construction engendrèrent un navire inférieur aux autres cuirassés de l'époque: Sur le plan du tonnage, d'abord, il ne revendiquait que 8200 tonnes à standard, alors qu'à la même époque, les Wittelsbach Allemands en revendiquaient 12 700, les Borodino Russes 13 500, les République Français 14 600, et les Duncan Britanniques 13 700. Ce faible tonnage engendrait des limites de résistance de la coque à une artillerie puissante, tel le standard "normal" de cette époque, le 305 mm. On dût y renoncer pour ne pas compromettre la solidité de la coque et opté, après avoir un court moment étudié l'acquisition de 280 mm Krupp, des pièces de 240 mm déjà mises à l'épreuve avec les Monarch, mais disposées en une tourelle simple et une double, au lieu des deux doubles attendues.

Avec une artillerie de ce calibre, le blindage fut également établi en conséquence et se trouvait être sensiblement plus faible que sur bien des cuirassés contemporains. Enfin, la faible taille de la coque sous-entendait une limitation d'espace disponible pour les chaudières, mais ceci n'eut pas de conséquences en termes de vitesse. Avec 19,6 à 19,8 noeuds, ces cuirassés se trouvaient par contre avantagés. Le Habsbug, le Harpàd et le Babenberg furent entamés à STT à partir de 1899, lancés entre 1900 et 1902 et mis en service en 1902-1904. Entre autres particularités, ils arboraient leur artillerie secondaire en barbettes à deux étages les rendant très reconnaissables. Cette configuration fut délaissée par la suite. L'artillerie principale comprenait trois pièces Krupp de 40 calibres C97, les 150 mm étaient également des Krupp de 40 calibres C96, les 70 mm étaient des Skoda de 45 calibres et les 47 mm des Skoda de 44 et 33 calibres à tir rapide.

Le choix de placer la tourelle double en chasse répondait également à l'absence de blindage à l'arrière. Le ceinture était haute de 2,44 m, au niveau de la ligne de flottaison, se prolongeant sur l'éperon à une épaisseur de 100 mm. L réduit était renforcé par deux traverses de 220 mm, et le pont du réduit cenral était de 63 mm. Les doubles casemates étaient protégées par 125 mm de blindage. Les casemates centrales avaient un encorbellement plus prononcé qui, ajouté à la forme de la coque à cet endroit, permettait un tir à angle de 180°. L'appareil moteur se composait de deux machines à quatre cylindres et à triple expansion, le faible poids du navire permettant ces vitesses élevées, dépassant allègrement les 20 noeuds aux essais. Sur deux bâtiments on avait d'ailleurs éliminé du poids supplémentaire un supprimant un pont en 1911. L'autonomie se limitait à 3200 milles marins, du fait notamment d'un emport de 800 tonnes de charbon seulement, mais découlant logiquement d'une utilisation en Adriatique.

En 1914, ces trois unités formaient la IVe division de ligne au sein de l'escadre d'active. Le nom ne reflétait pas leur activité justement, car en dehors du Habsburg qui effectua une sortie de bombardement d'Ancône, après les premières opérations de bombardement de la côte Monténégrine des trois cuirassés, ils restèrent ancrés à Pola jusqu'en 1918. En 1917, on les déclassa comme bâtiments de défense côtière. En 1919, le traité de paix les fit attribuer à la Grande-Bretagne qui les fit démolir en Italie en 1921.

Déplacement & Dimensions
8230 t standard 8800 t PC; 114,5 x 19,8 x 7,46 m
Propulsion: 2 hélices, 2 machines VTE, 16 chaudières Belleville, 15 000 cv. et 19,5 n. max.
Blindage: Ceinture 220, tourelles 280, casemates 210, ponts 40, blockhaus 200 mm-; Équipage 638
Armement: 3 canons de 240, 12 de 150, 10 canons de 70, 8 de 47 mm, 2 TLT flancs SM 450 mm.

Cuirassés classe Erzherzog Karl (1903-1905)

L'Herzerzog Ferdinand Max en 1914

Misant sur des budgets plus conséquents, le directeur des constructions navales de l'amirauté, Friedrich Popper, put développer une série de trois bâtiments nettement plus importants que les Habsburg. Malheureusement, il restait limité dans ses choix du fait de l'étroitesse des bassins de construction de STT, le seul chantier d'importance de la côte, et les budgets ne prévoyaient pas de les agrandir. De ce fait, ces trois unités, plus lourdes de 2000 tonnes, plus grandes, restaient très compactes, et de ce fait étaient bien protégées, mais leur artillerie restait limitée à des pièces Krupp de 40 calibres de 240 mm, considérées comme des pièces secondaires. Les trois Herzerzog étaient donc encore une fois, même avec le bénéfice d'une pièce supplémentaire, - ce qui était le moindre vu leur augmentation de tonnage - inférieurs à leurs homologues d'autres nations.

Leur blindage était plus faible au niveau central de la ceinture, sur les tourelles, les casemates, mais il était supérieur au niveau des ponts et de la tour de comandement. Par contre, l'espace disponible sous la ligne de flottaison ( 7,51 m de tirant d'eau ) autorisaient la pose de machines compactes et puissantes, leur permettant d'atteindre 20,5 noeuds, ce qui était supérieur à la plupart des cuirassés de l'époque. Leur armement secondaire par contre était nettement plus puissant ue sur les habsburg puisque l'on passait de 12 pièces de 150 mm à 12 de 190 mm, qui complétaient assez bien celles de 240 mm. Leur calibre tait suffisamment différent encore pour pouvoir distinguer aux télémmètres leurs gerbes respectives et de régler le tir en conséquence. Encore une fois leur armement tertiaire était emblématique des pré-dreadnoughts, avec des pièces de 70 mm, des Vickers de 47 mm en calibre 33 et 44, des 37 mm revolver Vickers et des mitrailleuses de 8 mm Skoda. Tout cet arsenal était dévolu à la lutte contre les destroyers et torpilleurs. En 1916, on leur ajouta à tous trois une pièce Skoda de 70 mm de 45 calibre antiaérienne.

Les trois cuirassés, formant la 3e division de ligne, effectuèrent quelques sorties de bombardement côtier après la déclaration de guerre, mais la survenance de la flotte alliée en Adriatique les contraignit à se replier à Pola. Au moment de la déclaration de guerre de l'Italie, le 23 mai 1915, les trois Herzerzog sortirent en même temps que le reste de la flotte pour effectuer un bombardement massif de la côte Italienne. On avait renoncé à les envoyer aux Dardanelles soutenir les Turcs, sachant qu'il s'agirait probablement d'un sacrifice. De ce fait, ils restèrent inactifs à Pola jusqu'à la capitulation, dans un état assez médiocre du fait paradoxalement, que même inactifs, on les garda toujours prêts, sans prendre le temps des les envoyer en cale sèche. Capturés par les Yougoslaves, ils devinrent à la suite du traité de paix des compensations en dommages de guerre, à l'Angleterre qui les revendit immédiatement et les fit démolir par l'Italie en 1920.

Déplacement & Dimensions
10 472 t standard; 126,2 x 21,8 x 7,5 m
Propulsion 2 hélices, 2 machines 4 cyl. VTE, 20 chaudières Belleville, 18 000 cv. et 20,5 n. max.
Blindage, Equipage Ceinture 210, tourelles 240, casemates 150, ponts 55, blockhaus 220 mm-; Équipage 700.
Armement 4 canons de 240, 12 de 190, 12 de 70, 6 de 47, 4 de 37, 4 ML 8 mm, 2 TLT flancs SM 450 mm

Cuirassés classe Radetzky (1908-1910)




En février 1906, le Dreadnought sortait des chantiers de Portsmouth. A la même date, les trois Herzerzog étaient en achêvement. Ces dernier portaient 4 pièces de 240 mm et déplacaient 10 000 tonnes contre 10 de 305 mm et 20 000 tonnes pour le premier. Cette simple comparaison illustrait le fossé existant entre les constructions Austro-Hongroises de l'époque, sévèrement amputées par des coupes budgétaires, et qui aggravait déjà la rupture entre dreadnoughts et pré-dreadnoughts. L'amirauté, à présent dirigée par l'amiral Montecuccoli, était consciente de devoir étudier une nouvelle génération de cuirassé.

Dès le lancement du Herzerzog Friedrich, on lança l'étude d'un nouveau type de cuirassé, devant s'intégrer dans un plan massif de réarmment comprenant 12 cuirassé modernes, 4 croiseurs-cuirassés et 8 croiseurs légers. Entre le 25 et le 29 septembre, une réunion fut décidée pour se prononcer sur les plans du futur cuirassé. 5 plans furent étudiés, Monteccucoli et l'état-major penchant pour un design de cuirassé ayant 4 pièces de 305 mm et 8 de 190, tandis que Popper, directeur de la construction navale, avait opté pour une configuration de 6 pièces de 305 mm réparties en deux doubles avant/arrière et deux simples latérales. Finalement, on trancha pour le premier projet, sachant que les cales de STT à Trieste ne pouvaient recevoir un navire de plus de 16 000 tonnes. Quelques modifications furent apportées au plan, notamment le remplacement des pièces de 190 mm par des pièces de 240 mm en deux tourelles doubles, à l'instar des King Edward VII Britanniques.

On évacua définitivement les projets intermédiaires armés de pièces Krupp de 280 mm Allemandes, en effectuant des essais prouvant que les 305 mm avaient des avantages décisifs en matière de choc d'impact et de portée. On avait pas par contre pris en compte le fait, qui fut également vraie pour les cuirassés pré-dreadnoughts d'autres pays ayant cette configuration intermédiaire, que les gerbes des 254 et des 305 mm étaient trop proches et entraînaient une certaine confusion dans le réglage du tir. L'armement secondaire fut établi définitivement à 100 mm, et l'armement tertiaire comprenait deux pièces de 66 mm, bien plus rapides que les 70 mm, pour appuyer des débarquements.

On retrouvait 5 pièces de 47 mm distribués en 4 de calibre 44 et 1 de calibre 33, et pas de mitrailleuses. Cette simplification relative avait des avantages en termes de formation des équipages et de standardisation. En matière de taille de coque, les dimensions généreuses autorisaient, tout en restant dans la limite des 15 000 tonnes, des machines plus puissantes, mais toujours pas de turbines. Un bon compromis fut trouvé, notamment en sacrifiant partiellement la protection, et les trois cuirassés pouvaient soutenir 20,5 noeuds. Ceci restait inférieur aux Regina Elena Italiens (21,5 voire 22 noeuds) mais supérieur aux Danton Français (19,5 noeuds) et aux cuirassés Anglais en général. Au final, l'Erzherzog Ferdinand Max fut mis en chantier en septembre 1907, le Radetzky en novembre, et le Zrinyi en janvier 1909. Ils furent achevés respectivement en juin 1910, janvier et septembre 1911. A la même époque, on mettait en chantier en Grande-Bretagne des dradnoughts armés de 10 pièces de 343 mm. Les Radetzky, malgré leurs qualités, étaient en retard d'une génération.

Leur protection modeste et leur armement imposant les rendit quelque peu instables, sujets au roulis, et leur protection sous-marine, destinée à amenuiser les effets de l'explosion d'une mine, étaient basés sur des calculsmathématiques de F. Popper, sans tests préalables, et généra une double coque relativement ténue, conçue pour étaler le choc d'une mine standard de 100 kgs. Comme les autres, ces cuirassés furent dotés de filets antitorpilles déployés au mouillage, mais qui aggravaient leur relative instabilité. Fer de lance de la flotte avant l'arrivée des dreadnoughts de la classe Viribus Unitis, les Radetzky formaient la 2e division de ligne en 1914. En dehors de bombardement côtiers en août 1914 ( côte Monténégrine ) et en mai 1915 sur la côte Italienne, ils restèrent à Pola jusqu'à la capitulation. Le Radetzky et le Zrinyi furent un temps interné à Split sous bonne garde de l'US Navy, et après le traité de St Germain attribués à l'Italie qui les fit démolir en 1921, le Herzerzog F. Ferdinand en 1926.

Déplacement & Dimensions
14 500 t standard, 15 850 t PC; 138,8 x 24,6 x 8 m
Propulsion 2 hélices, 2 machines 4 cyl. VTE, 12 chaudières Yarrow, 19 800 cv. et 20,5 n. max.
Blindage, Equipage Ceinture 230, tourelles 250-200, casemates 120, ponts 60, blockhaus 250 mm-; Équipage 890.
Armement 4 canons de 305, 8 de 254, 20 de 100, 2 de 66, 5 de 47, 3 TLT flancs et poupe SM 450 mm.

Cuirassés dreadnoughts classe Tegetthof (1911-14)

Derniers cuirassés Austro-Hongrois, ils furent aussi de loin les plus impressionants et les plus célèbres. En 1908, l'amirauté était consciente de son retard sur les marines étrangères, qui toutes avaient suivi la Grande-bretagne dans cette course au gigantisme. Alors que les Radetzky, excellents bâtiments, étaient entamés, elle se résolut à opter également pour un dreadnought comme nouveau standard de cuirassés: Le 20 février 1908, déjà, Monteccucoli affirmait la nécéssité de développer de nouveaux cuirassés de plus de 18 000 tonnes. L'élément déterminant dans ce choix fut le lancement par les Italiens du Dante Alighieri et de la mise en chantier de 4 autres unités. En octobre 1908, le bureau naval de l'amirauté offrit un prix aux architectes et ingénieurs de l'empire, se réservant 6 mois pour étudier soigneusement les plans ainsi récoltés. En mars 1909, STT délivra une sélection de 5 plans, prévoyant toutes des tourelles doubles. Mais à ce moment, les Italiens firent connaître leurs propres plans concernant le Dante Alighieri, et optaient clairement pour des tourelles triples.

En conséquence l'amirauté ordonna une nouvelle étude. Dans le même temps, les alliés Allemands, par permission spéciale de l'empereur, dévoilaient à l'amirauté Austro-Hongroise les plans de leurs Kaiser alors en prévision. Mais on choisit finalement d'étudier un design propre, influencé largement par les Italiens, voisins et rivaux. En juin 1909, la construction du premier dreadnought Italien fut entamée, alors que les fonds alloués à la construction des dreadnougts Austro-Hongrois nétaient même pas encore discutés (l'approbation devait être votée en novembre). Les cales de STT venaient d'être libérées avec le lancement des deux premiers Radetzky, aussi à la fois pour éviter un chômage technique des ouvriers et pour gagner du temps, l'amiral Montecucoli convia le chantier à entamer la construction des deux premières unités sans attendre le vote du budget. de fait, la construction du Viribus Unitis et du Tegetthof commença en juillet en septembre 1910, alors même que les fonds, contre toute attente, avaient étés refusés pour des motifs politiques. Monteccucoli s'engagea alors activement dans une campagne de propagande au bénéfice de ses navires dont la construction avait lieu à crédit. 32 millions de couronnes furent ainsi alloués sans garantie dans la construction des deux premiers dreadnoughts.

Ce n'est qu'en mars 1911 qu'il fut décidé une nouvelle réunion de la commission du parlement destiné à voter les fonds dans le courant de l'année. Dans le même temps, l'achèvement du Dante Alighieri, la confirmation de quatre autres bâtiments Italiens, et la mise en chantier des Courbet Français, basés en méditerranée, apporta du crédit à la démarche de Monteccucoli. Finalement les fonds furent approvés au budget de 1911, et reconduits en 1912 pour deux autres bâtiments, qui seront le Prinz Eugen ( mis en chantier à STT en janvier 1912 ), et le Szent Istvan ( mis sur cale le même jour aux chantiers Danubius de Trieste, flambants neufs, et conçus pour des dreadnoughts de la génération suivante, de 25 000 tonnes. Techniquement, ces navires étaient les premiers en service au monde à disposer de tourelles triples ( Le Dante Alighieri n'était pas encore opérationnel quand le Viribus Unitis fut accepté en service, en décembre 1912 ), qui plus est, en réussissant à monter pas moins de 12 pièces sur une coque de faible dimensions et d'un tonnage limité à 20 000 tonnes en standard.

Les plans définitifs portaient la marque de F. Popper, retiré de la direction des constructions navales à l'amirauté et qui opérait come consultant depuis 1907 pour STT. Il effectua la synthèse des différents projets et arriva à concevoir un navire encore une fois assez compact et puissamment armé. Cependant la protection était encore quelque peu sacrifiée à la vitesse, notamment la protection sous-marine assez rudimentaire. Ils avaient un pont continu, qui donnait aux pièces principales et secondaires une haute situation, favorable à leur efficacité dans le gros temps, mais le point métacentrique restait haut et la stabilité criticable. Ceci fut démontré superbement avec le chavirage express du Szent istvan après son torpillage. Leur artillerie secondaire s'établissait au standard adopté par d'autres marines, 150 mm, et leur artilleie tertiare était standardisés avec des pièes de 66 mm. Leurs tubes lance-torpilles passaient au nouveau standard de 533 mm, et avec cette fois un tube en proue. Ils faisaient appel pour la première fois à des Turbines, sous licence Britannique Parsons, et couplées naturellement à des chaudières Yarrow (le Szent Istvan fit appel à des turbine AEG-Curtiss et à des chaudières Babcok & Wilcox). Avec 20,3 à 20,5 noeuds, ils se situaient dans la norme. Ils n'embarquaient que 2000 tonnes de charbon, ce qui n'était pas un problème en adriatique.

Ces cuirassés furent achevés chaque année, le Viribus Unitis en décembre 1912, le Tegetthof en juillet 1913, le Prinz Eugen en juillet 1914 ( opérationnel en août ), et le Szent Istvan en décembre 1915 seulement. (Ce dernier subit le contrecoup de la guerre, l'envoi au front d'une partie des ouvriers, le manque de matériaux stratégiques, la survenance de nouvelles priorités ). Naturellement, ces quatre navires ancrés à Pola formaient le fer de lance de la marine Austro-Hongroise, au sein de la 1ere division de ligne. Modernes et redoutables, ils furent les plus actifs cuirassés de la marine: En aôut, les trois premiers bombardèrent et mirent en pièces les fortifications et batteries côtières de Cattaro (actuellement Kotor au Monténégro ) et d'autres objectifs de la côte. Il se réfugièrent à Pola puis effectuèrent une autre sortie lors de la déclaration de guerre de l'italie en mai 1915, bombardant des objectifs de la côte Italienne.

En juin 1918, on les fit sortir de l'inaction pour tenter un raid contre le barrage d'Otrante, dans lequel ils formaient l'ossature de la force navale déployée, mais le Szent Istvan fut torpillé et coulé le 10 près le l'île de Premuda par la vedette lance-torpille Italienne MAS15 et toute l'opération fut annulée. Le 1er novembre 1918, alors que les navires passaient officiellement sous contrôle Yougoslave, des hommes-grenouilles Italiens, aprés avoir pénétré dans la rade de Pola, posaient une mine portative sur la coque du Viribus Unitis, provoquant la destruction de celui-ci. Il chavira et coula rapidement. Le Tegetthof fut attribué à l'Italie en dommages de guerre et cellec-i le fit démolir en 1922. Le Prinz Eugen fut alloué à la France qui s'en servit de navire-test désarmé, puis de cible pour ses cuirassés: Il fut ainsi envoyé par le fond le 28 juin 1922 à Toulon. Certains de ses canons auraient dit-on étés conservés et utilisés par les Allemands pour garnir des blockhaus du mur de l'atlantique en 1943-44. Les dreadnoughts de cette classe n'étaient que les premiers d'un vaste plan s'étalant sur dix ans, et devaient êtres suivis par les 4 "Tegetthof améliorés", remplaçant officiels des vieux Monarch. Leurs coques numérotées VIII à XI devaient êtres posées à STT et Danubius entre juillet 1914 et juin 1916 mais ils furent annulés.
Un excellent lien à signaler: http://www.viribusunitis.ca/model.htm

Caractéristiques:
Déplacement & Dimensions: 20 000 t, 21 600 T PC, 152,5 x 27,3 x 8,9 m
Propulsion: 2 hélices, 2 turbines Parsons, 12 chaudières Yarrow, 27 000 cv. et 20,3 n. max.
Blindage: Ceinture 280, casemates 180, réduit 50, tourelles 280, blockhaus 280, ponts 48 mm.
Armement: 12 canons de 305 mm (4x3), 12 de 150 mm, 20 de 66 mm, 4 TLT de 533 mm (SM).
Equipage: 1087

Croiseurs Austro-Hongrois de la grande guerre

Croiseur-cuirassé Kaiserin und Königin Maria Theresia (1893).

KUK Maria Teresa

Le KuK Maria Theresia (en abrégé) fut le premier croiseur-cuirassé Austro-Hongrois. Avant lui, la seule expérience de la flotte en matière de croiseurs était les deux croiseurs protégés de la classe Kaiser Franz Joseph I. Il va sans dire que les ingénieurs s'en inspirèrent largement. Pour autant, ce croiseur fit appel dans sa conception à des influences Britanniques: Plusieurs chantiers dont Camell Laird, Fairfield, Napier, et l'incontournable Vickers-Armstrong furent contactés. Mais pour gagner du temps le croiseur non encore nommé, fut mis en chantier le 6 octobre 1891 chez STT de Trieste. Il fut réarmé trois fois: Lors de sa conception originale, il devait comprendre 6 pièces de 150 mm et 14 de 47 mm, mais on jugea trop modest cette dotation, d'autant qu'on comptait lui faire assurer le rôle tenu par un cuirassé. Son lancement se fit le 28 avril 1893 et il fut accepté en service en novembre 1894 avec un armement de 2 pièces de 240 mm Krupp de 35 calibres, 8 pièces Krupp de 150 mm de 35 calibres à tir rapide, 12 Skoda de 47 mm 44 calibres et 6 autres Hotchkiss de 33 calibres, 2 pièces Skoda de 66 mm pour appuyer les débarquements, de type Howitzer (15 calibres), et quatre tubes lance-torpilles formant une défense en losange (flancs, proue et poupe).

Il fut entièrement reconstruit en 1906 et 1910, perdnant ses épais mâts militaires, et réarmé à l'occasion de manière plus modeste (voir fiche ci-dessous), toutes ses pièces de 150 mm étant remises sur le pont principal. Son blindage n'était pas excessivement important, ne dépassant pas 100 mm alors que le calibre de ses pièce était bien supérieur, et magré tout ce gain de poids lui permettait que de tenir 19,35 noeuds, des performances identiques à celles des cuirassés auxquels il était sensé échapper faute e les combattre. Enfin, il fut critiqué pour son exiguité. Il était stationné à Sebenico ( actuellement Sibenik en Croatie ) en 1914 et participa aux bombardements contre le Monténégro, puis retourna au port jusqu'en 1916 comme garde-côte. En janvier 1917 il fut démobilisé et conduit à Pola où il servit de ponton utilitaire, ses pièces étaet débarquées et transférées à l'armée de terre qui les utilisèrent sur le front.

Déplacement & Dimensions
5400 t standard - 6000 t PC. - 113,7 x 16,25 x 6,8 m
Propulsion: 2 hélices, 2 machines TE 3 cylindres, 12 chaudières, 9775 cv. et 19,3 noeuds max.
Blindage: Tourelles 100, casemate 80, ceinture 100, blockhaus 50, ponts 57 mm ; Equipage 475
Armement: 2 pièces de 190, 8 de 150, 14 de 47, 2 de 77 Howitzer, 4 de 37, 4 TLT 445 mm SM (flancs, av-ar).

Croiseurs légers classe Panther et SMS Tiger (1885-87)

Panther

Ces trois croiseurs sont regroupés dans la même fiche car procédant de la même philosophie: En 1884, l'amirauté décida de commander deux croseurs béliers-torpilleurs à la Grande-Bretagne pour étudier la construction étrangère, en l'occurence Britannique, alors réputée mondialement. Elle passa donc commande aux chantiers Arsmtrong Elswick qui répondirent avec un design habituel de petit croiseur protégé d'export. Le Panther fut mis en chantier en octobre 1884 et le Leopard en janvier 1885. Ils furent lancés respectivement en juin et septembre 1885 et acceptés en décembre 1885 et mars 1886. Avec leur déplacement de 1557 tonnes, leur armement limité à deux pièces de 120 mm en barbettes, et quelques pièces de 47 mm de 44 calibres dont 6 revolver, leurs 4 tubes lance-torpilles de faible calibre (350 mm), leur valeur militaire était égale à celle de simples canonnières. Néammoins, les ingénieurs impériaux tirèrent quelques enseignements qu'ils appliquèrent à la construction d'un navire à STT, le SMS Tiger.

Ce dernier fut entamé en octobre 1886, lancé en juin 1887 et accepté en mars 1888. Il était plus grand et plus lourd (1657 tonnes), et était inspiré par le croiseur léger HMS panther. Il possédait deux canons de 120 mm en barbettes, et 10 de 47 mm dont 6 revolver, ainsi que les habituels 4 TLT de 350 mm. Il n'était pas plus rapide. Ces trois navires étaient déjà désuets en 1909: On s'appliqua à moderniser les deux Panther en 1909-1910, en supprimant leurs tubes lance-torpilles et leurs canons de 120 mm. Par la suite, le Panther fut utilisé comme garde-côte à Cattaro et en 1917 il fut converti en navire-école des cadets sous-mariniers. Le Leopard fut réduit à une équipage de canonniers, et utilisé à partir de mars 1914 comme garde-côtes à Pola. Enfin, le Tiger fut converti en yacht de l'amirauté en 1905 sous le nom de SMS Lacroma. Son armement fut réduit à 6 pièces de 47 mm. En 1915 il fut complètement désarmé, et en 1918, capturé par les Yougoslaves. Comme les deux autres, il fut ensuite démoli en Italie. Les caractéristiques qui suivent sont celles du Panther en 1914:

Déplacement & Dimensions
1560 t standard: 73,2 x 10,4 x 4,3 m
Propulsion: 2 hélices, 2 machines VEC 2 cylindres, 16 chaudières, 5950-6400 cv. et 18,5 noeuds max.
Blindage: Ponts 12 mm ; Equipage 92
Armement: 10 canons de 47 mm.

Croiseurs protégés classe Kaiser franz Joseph I (1889-90)



Les seuls croiseurs modernes jusqu'alors construits pour la marine Austro-Hongroise étaient les deux Panther de 1885 venant des chantiers Anglais Armstrong-Elswick et typiques de ce genre d'unité économique d'export. Ils furent répliqués par STT avec le Tiger en 1887, mais l'amirauté désirait un nouveau type de bâtiment de construction locale. Désignés comme "croiseurs béliers-torpilleurs" ils étaient prévus pour embarquer les pièces lourdes standard de la flotte ( des canons Krupp de 240 mm ), recevoir un blindage plus conséquent et être plus rapides. Concernant le blindage, ce dernier n'était pas plus épais que 90 mm aux endroits les plus sensibles, et de ce fait, la coque se montra trop peu protégée et trop légère pour encaisser les salves des pièces de 240 mm. Le Kaiser Franz Joseph I fut entamé à STT en janvier 1888 et le jumeau le Kaiserin Elisabeth à Pola en juillet 1888. Ils furent lancés respectivement en mai 1889 et septembre 1890 et mis en service en juillet 1890 et janvier 1892.

Le temps de construction excessif du Kaiserin Elisabeth conduisit l'amirauté à ne plus confier de constructions importantes aux chantiers de Pola, qui se vit cependant gratifier de la construction des trois croiseurs légers classe Zenta peu aprés. Leur stabilité et leur fragilité de structure posant problème, les deux unités furent reconstruites en 1905-1906: On supprima leus pièces de 240 mm (origine: 2 pièces de 240 (1x2), 6 de 150, 2 de 70, 9 de 47, 3 de 37 mm, 4 TLT 400 mm SM (av, ar, flancs)), remplacées par des pièces de 150 mm en tourelles simples. Leur artillerie secondaire fut également diminuée. Le Kaiser franz Joseph I fut jugé désuet en 1914 et utilisé comme garde-côtes, ancré à Cattaro. En 1917 il fut totalement désarmé et devint un bâtiment-base. Attribué à la France en dommages de guerre, il coula en octobre 1919 au large de Kumbor dans la baie de Cattaro. Le Kaiserin Elisabeth était de son côté ancré à Tsing Tao en Chine en 1914. Sa batterie fut démontée au profit de la batterie côtière "Elisabeth", défendant un secteur de la colonie contre les Japonais. Il fut sabordé deux jours aprés la reddition du port, le 2 novembre 1914.

Déplacement & Dimensions
3970 t standard - 4500 t PC. - 103,70 x 14,75 x 5,70 m
Propulsion: 2 hélices, 2 machines HE 3 cylindres, 12 chaudières, 8450 cv. et 19 noeuds max.
Blindage: Tourelles 90, réduit 30, ceinture 57, blockhaus 50, ponts 38 mm ; Equipage 367
Armement: 2 pièces 150 C40 barbettes, 6 de 150, 14 de 47, 2 de 70 Howitzer, 4 TLT 400 mm.

Croiseur-cuirassé SMS Kaiser Karl IV (1898).

Kaiser Karl IV

Partant du principe que le KuK Maria Theresia avait été un semi-échec, le nouveau directeur de la construction navale, Friedrich Popper décida de créér un nouveau croiseur-cuirassé inspiré cette fois des concepts utilisés pour le Habsburg. Il en résultat un navire bien plus grand, plus stable et bien mieux protégé, tout en étant plus rapide. Le Sankt Georg qui suivit lui est souvent assimilé quoique qu'il soit nettement plus grand, et ces deux navires marquaient un air de famille évident avec les trois cuirassés de la classe Herzerzog Karl. Ils gardèrent leur armement bien proportionné jusqu'à leur mise à la retraite, notamment leurs deux pièces de 240 mm, ce alors même que le KuK Maria Theresia troquait en 1906 celles-ci pour des 190 mm plus raisonnables.

Le SMS Kaiser Karl IV fut entamé à STT en juin 1896, lancé en octobre 1898 et achevé en avril 1900. Comme de coutue, il possédait deux Howitzer de 70 mm 15 calibres, e deux pièces de 47 mm Hotchkiss revolver de 33 calibres. Il possédait aussi deux mitrailleuses lourdes Skoda de 8 mm. A bien des égards, il s'agissait d'un excellent navire, quoique faiblement armé aux critères internationaux. Ils participa au bombardement du Monténégro en août 1914, puis aux bombardements de la côte Italienne en mai 1915. Il effectua d'autres sorties depuis Pola jusqu'en 1918. Il fut cédé en réparations à la Grande-bretagne qui le rétrocéda à son tour à l'Italie qui le fit démolir en 1920.

Déplacement & Dimensions
6170 t standard - 6865 t PC. - 119 x 17,27 x 6,8 m
Propulsion: 2 hélices, 2 machines VTE 4 cylindres, 16 chaudières, 12 000 cv. et 20,8 noeuds max.
Blindage: Tourelles 200, casemate 80, ceinture 220, blockhaus 200, ponts 60 mm ; Equipage 535
Armement: 2 pièces de 240, 8 de 150, 18 de 47, 2 de 77 Howitzer, 2 ML 8 mm, 2 TLT 450 mm SM (flancs).

Croiseur-cuirassé SMS Sankt Georg (1903)

SMS Sankt Georg

Après la sortie du Kaiser Karl IV, l'amirauté impressionnée par le nouveau bâtiment commanda immédiatement une réplique améliorée au chantier STT de Trieste. Le Sankt Georg (Saint Georges) était donc étroiement dérvé du premier dont il retirait une apparence similaire, mais les différences étaient nombreuses: Il était plus long de 5 mètres, plus large de 2 mètres, plus puissant - et par conséquent plus rapide, frisant les 23,8 noeuds aux essais, tandis que son blindage fut légèrement diminué par endroits, augmenté pour d'autres (comme le réduit central, les tourelles), et mieux réparti. Mais surtout son artillerie principale était groupé en une tourelle double à l'avant tandis que l'artillerie secondaire était renforcée par 5 pièces de 190 mm, aux côtés de 4 de 150 mm. Ces premières étaient groupées à raison de 4 en barbettes centrales, deux tirant en chasse et deux en retraite, avec un débattement de plus de 90° permettant un tir latéral, et la cinquième en une tourelle unique à l'arrière, tirant en retraite. Cette suprématie du tir en chasse était une vieille habitude commune également à l'Italie et à d'autre pays.

Les pièces de 150 mm Skoda de 40 calibres étaient réparties en quatre barbettes à l'avant et à l'arrière du pont de batterie, l'armement léger réparti entre le pont supérieur, les superstructures es passerelles et les mâts militaires. Contrairement au KuK maria Theresia, ces derniers ne posèrent pas de problèmes de stabilité et furent conservés sur le Sankt Georg comme sur le kaiser Karl IV. Le Sankt Georg fut finalement lancé le 8 décembre 1903 et mis en service le 21 juillet 1905. Comme le Kaiser Karl IV il fut très actif, participant à toutes les opérations de la marine Austro-hongroise. On lui ajouta un canon de 77 mm AA Skoda de 50 calibres en 1916. Il fut offert en réparations à la Grande-bretagne qui le fit démolir en Italie en 1920.

Déplacement & Dimensions
7300 t standard - 8070 t PC. - 124,30 x 19 x 6,8 m
Propulsion: 2 hélices, 2 machines VTE 4 cylindres, 16 chaudières, 15 000 cv. et 22 noeuds max.
Blindage: Tourelles 210, réduit 190, ceinture 165, blockhaus 200, ponts 50 mm ; Equipage 630
Armement: 2 pièces de 240 ( 1x2 ), 5 de 190, 4 de 150, 8 de 47, 2 de 77, 2 de 37, 2 ML 8 mm, 2 TLT 450 mm SM (flancs). http://www.fr.naval-encyclopedia.com/1ere-guerre-mondiale/autriche_hongrie/marine_austr_hong1914_3.htm

Croiseurs légers classe Admiral Spaun (1909-13)

SMS Admiral Spaun

Le croiseur léger Admiral Spaun fut mis en chantier à Pola en mai 1908 dans l'optique du nouveau plan d'armement, qui spécifiait outre les cuirrassés, 8 croiseurs éclaireurs. Huit ans s'étaient écoulés depuis l'achêvement du dernier des Zenta. Aussi, les leçons des prédécents échecs avaient étés retenus. De plus la commission navale chargée d'étudier la commande d'un navire de 3500 tonnes insista sur le rôle essentiel de ce bâtiment, dont la principale qualité mise en avant était la vitesse. On eut recours fort logiquement aux turbines et la coque devait permettre d'aménager le nombre de chaudières nécéssaire pour obtenir une puissance et une vitesse supérieure aux croiseurs de l'époque, quitte à sacrifier protection et armement. L'empire n'ayant pas d'expérience des turbines, on commanda directement à la Grande-Bretagne, un lot de six turbines Parsons, dont deux de croisière, naturellement couplées avec 16 chaudières Yarrow à tubes d'eau, pour quatre hélices. La longue coque garantissait une excellente hydrodynamique. Mais ce bâtiment lancé en 1909 et achevé en 1910 fut considéré comme un prototype de série. Le début de sa carrière fut donc incertain car le navire fut souvent immobilisé pour des réglages et des problèmes de structure et de propulsion. On ne retint pas sa configuration de propulseurs.

En 1911, la première des trois autres unités de série, SMS Saida, fut entamée à CNT de Montfalcone. Quand aux Helgoland et Novara, ils furent lancés en 1912 et 1913 aux chantiers Danubius, de Fiume, seul le Saida étant accepté en service avant la guerre (1er août 1914). Le Helgoland entra en fonction le 29 et le Novara en janvier 1915. Ils étaient renforcés, dispposaient de turbines Allemandes AEG ou locales Mems-Pfenniger, et recevaient deux canons de 100 mm supplémentaires. En 1916, il reçurent un canon de DCA de 66 mm, et trois bancs doubles de TLT de 533 mm dont un en poupe. Tous furent très actifs, participant à nombre d'opérations où leur rapidité fut un avantage. L'Admiral Spaun fut attribué en 1918 à la Grande-Bretagne et démoli en Italie. Les Saida et Helgoland furent attribués aux Italiens, servant jusqu'en 1937 ( Venezia et Brindisi ), et le Novara devint le Français Thionville, désamé en 1932.

Déplacement & Dimensions
3500 t standard, 4010 t PC; 130,6 x 12,8 x 5,3 m
Propulsion: 2 hélices, 2 turbines, 16 chaudières Yarrow, 30 178 cv. et 27 noeuds max.
Blindage: Ponts 20 mm, ceinture 60 mm, boucliers 40 mm, blockhaus 50 mm; Equipage 340
Armement: 9 canons de 100 mm, 1 de 47 mm.

Destroyers et Torpilleurs Austro-Hongrois

Destroyers de 2e classe (1887-96)

TB 2e classe
Le SMS Planet (1889) Cliquez pour voir le Trabant au 1/200e et les autres destroyers.

Entre 1887 et 1905, pas moins de 8 destroyers furent commandés à différents chantiers pour tester le design idéal afin d'entreprendre une série homogène de bâtiments. Le Meteor, les Blitz et Comet, sister-ships, furent commandés aux chantiers Allemands Schichau à Elbing. Ils déplaçaient 425 et 435 tonnes, filaient 17 noeuds pour le premier, 21 pour les deux autres, et étaient armés de 8-9 pièces de 47 mm et 2 TLT simples de 450 mm dont un en proue. Le Planet fut le premier d'une "classe" de 4 prototypes très proches en dimensions et en apparence quoique venant tous de chantiers différents. Il s'agissait du Planet (Palmer à Newcastle), Trabant (STT), Satellit (Schichau), et Magnet (Schichau), lancés en 1889, 1890, 1892, 1896. Ils déplaçaient de 525 à 616 tonnes, filaient de 19 à 24 noeuds, et étaient armés invariablement de 2 TLT de 450 mm, 6-8 pièces revolver de 47 mm et 1-2 de 70 mm. Quand au Huszàr, lancé en 1905 chez Yarrow à Londres, il est décrit dans la fiche correspondant à la série.

Tous ces destroyers étaient actifs en 1914, quoique ayant une valeur militaire bien plus faible que les Tàtra. Ils furent surtout utilisés pour la défense côtière ou comme dragueurs de mines (Planet, Trabant en 1915) et connurent des destin différents: Les trois premiers ainsi que trois autres furent attribués à l'Italie en 1920, un à la France, et prestement démolis, le Magnet étant endommagé gravement par un torpillage de submersible, perdant sa poupe. Il survécut et elle fut reconstruite. Deux autres furent rééquipés en chaudières modernes. Les caractéristiques suivantes sont celles du Planet (1889):

Déplacement & Dimensions
525t standard, 590 t PC; 64 x 7 x 2,8 m
Propulsion 2 hélices, 2 machines VTE, 6 chaudières Yarrow, 3000 cv. et 19 noeuds max.
Blindage, Equipage aucun; Equipage 84
Armement 8 canons de 47 mm, 2 de 70 mm, 2 TLT 400 mm.

Torpilleurs classe Huszàr (1905)

TB 2e classe

Les Destroyers de la classe Huszàr étaient parmi les plus répandus de la flotte en 1914. Le prototype de cette série de 13 unités, Huszàr premier du nom, fut perdu sur un écueil en 1908 et par conséquent remplacé par un second du même nom en 1910. Tous furent lancés entre 1905 et 1910 et leurs équipage avaient encore une courte expérience au moment de l'ouverture du conflit. Il s'agissait en fait de simples torpilleurs de haute mer à rayon d'action et tonnage supérieur, et ce choix reflétait la difficulté de la double Monarchie à sortir du schéma traditionnel d'une marine de défense côtière. En 1913 leurs canons de 47 mm furent remplacés par 5 pièces de 66 mm.

A part le Streiter, perdu lors d'une collision en mars 1918, et le Wildfang qui sauta sur une mine en 1917, tous survécurent au conflit et furent transmis au titre des réparations à l'Italie, à la France et à la Grêce, qui s'empressèrent de les démolir en 1920.

Caractéristiques:
Déplacement & Dimensions: 390 tonnes, 68.4 x 6,3 x 1,90m
Propulsion: 4 chaudières Yarrow à tubes d'eau, 2 hélices, 3000 cv. et 28.5 Noeuds max.
Equipage: 70
Armement: 1 canon de 66, 7 canons de 47mm, 2 TLT de 450mm.

Destroyers classe Tàtra (1912-17)

Tatra

En mai 1910, l'amirauté commanda un design de nouveau destroyer de 800 tonnes équipé de turbines at capables de dépasser 32 noeuds, aux chantiers Danubius, CNT, STT et même Vulcan à Stettin. Finalement, Danubius, en Hongrie, fut choisi pour favoriser le vote des Hongrois en faveur du budget de 1911 pour la construction des nouveaux dreadnoughts. Porto Ré (aujourd'hui Kraljevica), une division des chantiers, se vit ainsi confier la construction de 6 bâtiments d'un nouveau genre. Les Huszàr avec leur pont continu et bas n'étaient guère autre chose que des torpilleurs de haute mer adaptés à l'Adriatique. Les Tàtra changeaient la donne avec pour la première fois un gaillard d'avant surélevé d'un pont, améliorant notablement la tenue en mer. Ces navires étaient susceptibles de pouvoir intervenir par tous les temps et d'avoir un rayon d'action bien supérieur. Ils étaient aux essais capables d'atteindre et même de dépasser la vitesse spécifiée au contrat, soit 32,5 noeuds, et avaient un combustible mixte charbon/mazout pour gagner de la place. Ils revendisquaient 20 600 cv contre les 6000 seuelement des Huszàr. On mesure ainsi la progression accomplie.

Ces navires (Tàtra, Balaton, Csepel, Luia, Triglav et Orjen) furent lancés en 1912-13, et furent très actifs. Le Liua et le Triglav sautèrent sur des mines au large de Durazzo, tandis que les quatre autres furent attribués à l'Italie et continuèrent à servir en tant que Fasana, Zenson, (démolis en 1923), Muggia ( perdu dans une tempête en 1929) et Pola (renommé Zenson et désactivé en 1937). Le succés des Tàtra fit beaucoup pour une nouvelle commande aux même chantiers en 1914 de 6 unités, mais la guerre interrompit ce prpcess et la commande fut ramenée en 1916 à quatre unités (Triglav, Lika, Dukla et Uzsok) notamment pour remplacer les pertes; Ces derniers avaient un gaillard d'avant allongé de deux mètres, et deux affûts de 66 mm en configuration AA. Ils furent acheévs tard et peu actifs, puis attribués à l'Italie en 1920 (Grado, Cortellazo, Montfalcone, rayés en 1937-39) et à la France (Matelot Leblanc, rayé en 1936). Quatre autres unités armées de pièces de 120 mm furent commandées en décembre 1917, mais jamais entamées.

Déplacement & Dimensions: 850 t standard, 1000 t PC; 83,5 x 7,8 x 3 m
Propulsion: 2 hélices, 2 turbines AEG-Curtiss, 6 chaudières ( 2 mixtes ), 20 600 cv. et 32,6 noeuds max.
Equipage 114
Armement: 2 canons de 100 mm, 6 de 66 mm, 1 ML Skoda 8 mm, 4 ( 2x2 ) TLT 450 mm..

Torpilleurs

classe Natter (1896-99)

Natter

En 1914, une escadrille de 6 torpilleurs de haute mer anciens était également en service. Il s'agissait d'une série de 4 unités construites à Yarrow en 1898-99, du Natter (Schichau, 1896), et du Viper (Yarrow, 1896). En 1914 ils étaient surrannés, le Natter servant de torpilleur de défense côtière à Pola, et les bâtiments Yarrow attachés à une escadrille côtière également à Pola. Ils devinrent des dommages de guerre pour la France et la Grande-Bretagne, mais furent promptement démolis.

Déplacement & Dimensions: 132 tonnes, 46,50 x 4,70 x 2,30 m
Propulsion: 2 hélices, 2 mach. VTE, 2 chaudières, 2000 cv. et 24,5 n. max.
Equipage: 21
Armement: 2 canons de 47 mm revolver, 3 TLT de 450 mm (1 en proue).

Torpilleurs côtiers de 1ere classe ( Bussard et prototypes, 1886-89 )

SperberRabe
La plus importante série de torpileurs déployés en 1914 était celle des Bussard, construits à raison de 20 unités dans trois chantiers, Pola ( la majorité ), Schichau, et STT ( 5 et 6 ). Le Weihe fut le seul rayé des listes en 1911, mais en 1914 ils étaient obsolètes. Ils avaient étés précédés par les deux Adler de Yarrow ( 1884 ), rayés des listes en 1911, et les deux Sperber ( 1884, convertis au mazout en 1905 ) qui servirent de prototypes. Ces petites unités dépendantes de la météo furent réparties en escadrilles de défense des ports, Pola, Cattaro, Fiume, Trieste. En 1920 ils furent distribués à l'Italie en dommages de guerre, laquelle les fit démolir en 1920, et 4 à la Yougoslavie, qui servirent encore quelques temps. Déplacement & Dimensions: 88 tonnes, 39,90 x 4,80 x 1,90 m
Propulsion: 2 hélices, 2 mach. VTE, 2 chaudières, 1000 cv. et 19 n. max. Equipage 16
Armement: 2 canons de 37 mm revolver, 2 TLT de 450 mm (1 en proue).

Torpilleurs de haute mer classe Kaiman (1905-09)

Kaiman

En 1914, le gros des torpilleurs de haute mer de qualité était constitué de bâtiments de la classe Kaiman, qui succédaient aux errements des Natter ( Schichau ) et les quatre Cobra construits chez Yarrow en 1896-99. L'amirauté passa commande une nouvelle fois d''un prototype chez Yarrow. Le Kaiman fut lancé et délivré en 1904 et était plus grand et nettement plus marin que les torpilleurs précédents. Une série fut alors lancée chez STT et Danubius ( Fiume ) afin de répartir également la production entre Hongrois et Autrichiens. 23 unités sortirent des chantiers, les derniers acceptés en service en février 1910, mais en novembre 1913 ils reçurent les nouvelles dénominations chiffrées ( série TB 51T pour les navires de Trieste, et TB 64F pour ceux de Fiume ). En mai 1917 on simplifia l'appelation, et la série devint connue comme TB 50. Jugés excellents, ils firent grand service jusqu'en 1918. Quatre furent transférés à la Yougoslavie après la guerre, utiisés jusqu'en 1928, et les autres attribus à la Grane-Bretagne qui les fit démolir.

Caracteristiques
Déplacement & Dimensions: 210 tonnes, 56,90 x 5,40 x 1,40 m
Propulsion: 2 hélices, 2 mach. VTE 4 cyl., 2 chaudières, 3000 cv. et 26,5 n. max.
Equipage: 38
Armement: 4 canons de 47 mm revolver, 3 TLT de 457 mm, 1 ML 8 mm Skoda en 1915.

Torpilleurs de haute mer classe TB 74T (1913-14)

TB74T

Les torpilleurs de haute mer les plus modernes de la flotte étaient les huit unités de la classe TB 74 T ( nouvelle appelation en 1913 ). Ils furent étudiés dès 1910 par l'amirauté, sur un déplacement de 275 tonnes et sur des bases très spécifiques comme la possibilité de pouvoir joindre le détroit d'Otrante depuis Cattaro en 10 heures à plein régime ( 30 noeuds ), dans le cadre du scénario envisagé concernant le blocus du détroit par l'ennemi. STT remporta le contrat, mais les navires concernés étaient les premiers de cette taille équipés de turbines, qui leurs causèrent au début des pannes à répétition. Marins, ils mettaient à profit la surélévation du gaillard d'avant à la manière des Hochseetorpedoboote Allemands. Lorsque leurs problèmes de propulseurs furent réglés ( 4 étaient opérationnels en août 1914 ), ils furent très activement employés pour l'escorte, la chasse aux submersibles, le draguage de mines et survécurent à la guerre. Quatre furent attribués à la Roumanie ( rayés en 1927 ), et quatre à la Yougoslavie ( rayés en 1939, mais deux furent capturés par les Italiens. Un fut coulé en 1945 et l'autres retourna dans la marine Yougoslave, servant jusqu'en 1959... ).

Déplacement & Dimensions 262 tonnes, 57,80 x 5,80 x 1,50 m
Propulsion 2 hélices, 2 turbines Parsons, 2 chaudières TE Yarrow , 5000 cv. et 28 n. max.
Equipage 41
Armement 2 canons de 66 mm, 2 TLT de 450 mm, 1 ML 8 mm Skoda.

Torpilleurs de haute mer classe TB 82F (1914-16)

TB74T

Les bons résultats des TB 74T conduisirent l'amirauté à poursuivre la série en commandant 16 autres unités aux chantiers Danubius à Fiume ( d'ou le "F" de l'appelation, abandonnée en mai 1917 ). La série allait du TB 82 au TB 97 ). Extérieurement, leur principale différence résidait dans leur deux cheminées, reflétant le choix de turbines AEG-Curtiss, mais ils étaient aussi plus longs d'un mètre, et la plupart furent équipés en 1917 de nouveaux affûts AA pour leurs pièces de 66 mm de 30 calibres. Ils furent acceptés en service entre juillet 1915 et décembre 1916 et furent très actifs. Ils n'enregistrèrent aucune perte au combat, et après la guerre, furent attribués à la Roumanie ( 3, dont un perdu durant la seconde GM ), à la Yougoslavie ( 4, capturés par les Italiens en 1941 ), et d'autres vendusdont 6 au Portugal, encore actifs en 1938-40, et 3 à la Grèce, qui en perdit 2 en 1941. Le Cer Yougoslave servit jusqu'en 1963, un indicateur de la bonne qualité de leur construction...

Déplacement & Dimensions 244 tonnes - 267 PC, 58,80 x 5,80 x 1,50 m
Propulsion 2 hélices, 2 turbines Parsons, 2 chaudières TE Yarrow , 5000 cv. et 28 n. max.
Equipage 41
Armement 2 canons de 66 mm, 2 TLT de 450 mm, 1 ML 8 mm Skoda.

Torpilleurs de haute mer classe TB 98F (1914)

TB98F

Ce nouveau type de torpilleurs de haute mer fut développé après le lancement de la seconde série Tb 82 F. Le M était en rapport avec le chantier dont ces trois navires sont issus, CNT de Montfalconen et ils procédaient de la même philosophie que les précédents. CNT avait cependant modifié le design, puicque ces bâtiments étaient plus gtands et sensiblement plus lourds, ainsi que plus rapides grâce à de nouvelles turbines de construction locale Melms-Pfenniger. Leur armement restait inchangé en revanche leur apparence différait notablement, avec un gaillard d'avant plus long et rabaissé. Tous trois, mis en service en 1915 et début 1916, virent une activité importante, comme tous les autres bâtiments légers de la flotte. En 1920, ils furent vendus à la Grèce et renommés Kyzikos, Kios et Kidonaï. Ils furent tous trois coulés en 1941 lors des offensives de la Luftwaffe durant la campagne des Balkans.

Déplacement & Dimensions 250 tonnes - 265 PC, 60,40 x 5,60 x 1,50 m
Propulsion 2 hélices, 2 turbines MP, 2 chaudières TE Yarrow , 5000 cv. et 29,5 n. max.
Equipage 41
Armement 2 canons de 66 mm, 2 TLT de 450 mm, 1 ML 8 mm Skoda.

Torpilleurs côtiers classes TBI et TBVII (1909-10)

TBXI

Les Torpilleurs côtiers vieillissants de la flotte ( 1880 pour certains ), devaient trouver un remplacement d'urgence. L'amirauté avait envisagé trois projets avant de retenir des moteurs avec chaudières à tubes Yarrow. Deux séries furent construites, 6 unités chez STT (1909-10) et 6 chez Danubius, à Fiume (1910-11). Ils étaient de bons marcheurs et particulièrement stables et fiables en mer formée. De ce fait, ils donnèrent toute satisfaction durant le conflit, opérant de nombreuses mission d'escorte, de chasse aux mines et aux submersibles. Le TB XI ( ci-dessus ) fut l'objet d'une mutinerie de son équipage le 5 octobre 1917. Les officiers furent faits prisonniers, et le navire rallia l'Italie, où il fut incorporé et servit sous ce drapeau jusqu'en 1925, au sein des douanes Italiennes. Les autres survécurent au conflit et furent attribués en dommage de guerre et tous sauf un, démolis début 1920.

Déplacement & Dimensions 116 tonnes, 44.2 x 4,3 x 1,20m
Propulsion: 2 chaudières Yarrow TE, 2 machines 3-cylindres, 1 hélice, 2500 cv. et 28 n. max.
Equipage: 20
Armement: 2 canons de 47mm, 2 TLT de 450mm.

Submersibles Austro-Hongrois

U-1 ( 1909 )

U1

Premier submersible de la marine Austro-Hongroise, l'U1 et son jumeau U2, étaient issus des plans de l'ingénieur Américain Thomas Lake. Leurs machines à essence d'origine étaient sous-puissantes et furent rapidement remplacées. Les procédures d'immersion étaient particulièrement laborieuses, au point qu'il leur fallait 8 minutes pour plonger. De ce fait, ils ne virent jamais le feu, étant versés dans l'entraînement des équipages à Pola jusqu'en janvier 1918, date de leur mise au rebus. Ils furent cédés à l'Italie en 1920, qui s'empressa de les faire démolir.

Déplacement & Dimensions 220-277 tonnes, 30.8 x 4,8 x 3,90m
Propulsion 2 moteurs électriques, et deux diesels, 2 hélices, 200/720 cv. et 6/10.3 n. max.
Equipage 17
Armement 1 canon démontable de 37mm, 3 TLT de 450mm ( deux proue, un poupe ).

Classe U-3 ( 1909 )

U3

Alors que les premiers submersibles Austro-Hongrois étaient d'origine Américaine, de brevet Lake, les deux suivants furent commandés en Allemagne à Germaniawerft et permirent de tester l'avance technologique de ce pays. L'U3 et l'U4, délivrés en 1908 étaient à double coque et ballasts internes. Aux essais, leurs dérives posèrent des problèmes de conception et durent êtres refaits. Globalement ils furent toutefois satisfaisants, contrairement aux submersibles précédents et largement mis en oeuvre durant la guerre: L'U3 fut coulé par le destroyer Bisson après un attaque ratée du Città di Catania, et après avoir été éperonné et contraint à faire surface en août 1915. L'U4 coula le croiseur-cuirassé Giuseppe Garibaldi le 18 juillet 1915 et de nombreux autres navires. Il fut cédé la France en 1919 et démoli en 1920.

Déplacement & Dimensions 240-300 tonnes, 42.3 x 4,5 x 3,8 m
Propulsion: 2 hélices, 2 mot. élect., et deux mot. ess., 2 hélices, 600/320 cv. et 12/8.5 n. max.
Equipage: 21
Armement: 2 TLT de 450mm ( proue, 3 torpilles ).

Classe U-5 ( 1909 )

U5

Après avoir essayé Lake et Germaniawerft, l'amirauté Austro-Hongroise se tourna vers Holland. Elle commanda deux unités, et une troisième en option, aux chantiers Whitehead installée à Fium qui produisait des design Holland sous licence. Le montage industriel faisait que les modules de base étaient asemblés aux USA et achevés à Fiume, ce qui posa des problèmes de structure. L'U5 et l'U6 furent lancés en 1909, et l'U7 ( rebaptisé U12 ) finalement lancé en 1911. Ce dernier fut offert à la vente aux Autrichiens qui le refusèrent après leurs déboires avec les U5 et U6, et l'achetèrent alors qu'il était encore invendu en août 1914. Les tubes lance-torpilles étaient mobiles et avaient des trappes d'ouverture en feuille de trèfle. L'U5 sauta sur une mine en 1917 mais il fut récupéré et réparé. On lui ajouta une nouvelle passerelle de type Allemand et un canon de 75 mm. L'U6 tenta de pénétrer dans le barrage d'Otrante et fut pris dans un filet. Son équipage l'évacua après l'avoir sabordé. L'U12 sauta sur une mine en tentant de forcer l'entrée de Venise en août 1916.

Déplacement & Dimensions 240-273 tonnes, 32,1 x 4,2 x 3,9 m
Propulsion 2 hélices, 2 mot. élect., et deux mot. ess., 2 hélices, 500/230 cv. et 10,7/6 n. max.
Equipage 19
Armement 2 TLT de 450mm ( proue, 4 torpilles ).

Classe U-10 ( 1915 )

U10

Les U-7 - U11 ayant étés trop grands pour être construits par tronçons acheminés à Pola par rail, ils ne gagnèrent jamais l'adriatique ( on était en novembre 1914 ). Ils furent revendus à l'Allemagne et rejoignirent la Hochseeflotte. Par contre, les chantiers AG Weser proposèrent de construire des UB1 en sections démontables, qui du fait de leur tonnage réduit pouvaient êtres acheminés par rail jusqu'à Pola et assemblés sur place. Cinq unités furent ainsi commandées en avril 1915, et ce furent d'abord les U10 et U11 qui entrèrent en service en juin-juillet 1915 avec un équipage Allemand et un officier Autrichien, puis les U15, 16 et 17 en décembre 1915 cette fois avec un équipage entièrement Austro-Hongrois. Ils reçurent tous un canon de 37 mm, puis de 47 mm en novembre 1917, l'U11 recevant un 66 mm. L'U16 torpilla en octobre 1916 le destroyer Nembo, mais fut éperonné par le cargo Borminda et sabordé. L'U10 sauta sur une mine en juillet 1918, fut récupéré et conduit à Trieste, mais jamais réparé. Les autres, accordés à l'Italie, furent démolis à Pola en 1920.

Déplacement & Dimensions 125 -140 tonnes surf./plongée, 27, 9x 5,2 x 2,7 m
Propulsion 1 hélice, 1 diesel, 1 mot. élect., 260/120 cv. et 6,5/5,5 n. max.
Equipage 17
Armement 2 TLT de 450mm ( proue, 4 torpilles ).

SMS U-14 ( 1912 )

U14

L'un des meilleurs submersibles Austro-Hongrois fut l'U14, dont la "double vie" est une histoire intéressante: Il s'agissait en effet à l'origine du submersible Français Curie ( classe Brumaire, type Laubeuf, 1912 ). Le Curie fut envoyé en Adriatique dès 1914 pour surveiller les sorties de la flotte et du trafic marchand, mais tenta également de pénétrer dans Pola pour torpiller les plus belles unités de la flotte. Le 20 décembre 1914, il y était presque parvenu mais se fourra dans un filet et ne put s'en dégager. Il fut ensuite découvert et canonné jusqu'à sa destruction. Il fut renfoué dès janvier 1915, envoyé au chantier de Pola pour être réparé et modifié. Entre autres, on lui ajouta un nouveau kiosque de type Germanique, un canon de 88 mm, et deux Diesels Allemands. Il fut accepté en service ennovembre 1916 après essais et sous le commandement de Georg Ritter Von Trapp ( rendu plus tard célèbre par le cinéma ), eut un beau tableau de chasse. Il fut attribué à la France après la guerre et servit jusqu'en 1928 sous son ancien nom...

Déplacement & Dimensions 263 - 300 tonnes surf./plongée, 36,1 x 4,4 x 3,7 m
Propulsion 2 hélices, 2 diesels, 2 mot. élect., 284/280 cv. et 9,2/5,8 n. max.
Equipage 22
Armement 2 TLT de 500 mm ( proue, 4 torpilles ), 1 canon de 88 mm, 1 ML 8 mm.

Classe U-20 ( 1916 )

U20

Quatre submersibles furent produits à Whitehead de Fiume en 1915, sur des plans conçus au départ pour une commande Danoise, celle des Havmanden en 1912. Leur design était donc inspiré de la licence Holland, mais leur délai de construction fut considérable, du fait de l'attribution de leur construction à de nombreux sous-contractants Autrichiens et Hongrois. Les U20 et 21 à Pola, les U22 et 23 à UBAG. Ils étaient opérationnels en octobre-novembre 1917 et leur campagne active fut courte et sans succés. L'U23 fut coulé en dirgigeant une attque dans le passage d'Otrante contre un convoi Italien en février 1918, l'U20 fut torpillé par le submersible Italien F12 devant l'estuaire du Tagliamento en juillet 1918, et les deux autres cédés à l'Italie et à la France et promptement démolis.

Déplacement & Dimensions 173 - 210 tonnes surf./plongée, 38,8 x 4 x 2,8 m
Propulsion 1 hélice, 1 diesel, 1 mot. élect., 450/160 cv. et 12/9 n. max.
Equipage 18
Armement 2 TLT de 450 mm ( proue, 4 torpilles ), 1 canon de 66 mm, 1 ML 8 mm.

Classe U-27 ( 1916-17 )

U27

La série la plus "prolifique" et de loin la meilleure de la marine Austro-Hongroise fut celle des U27, conçus sur la base de licence Allemande du type UBII. L'ordre fut donné à Pola le 12 octobre 1915 et pas moins de 8 unités furent entamées, dont deux aux chantiers Danubius à Fiume. Ils furent lancés en 1916-17 et opérationnels en 1917, l'U41 étant agrandi de 77 cm pour loger les diesels de l'U6, endommagé au combat mais récupéré. Ils se constituèrent en peu de temps un excellent tableau de chasse, l'U27 coulant un destroyer et 33 cargos, l'U28, sous les ordres du Cdt. Zdenko Houdecek, un destroyer et 11 cargos. L'U30 fut coulé dans le détroit d'Otrante en 1917, les autres alloués après guerre à l'Italie et démolis à Fiume et Venise.

Déplacement & Dimensions 264 - 300 tonnes surf./plongée, 36,9 x 4,4 x 3,7 m
Propulsion 2 hélices, 2 diesels, 2 mot. élect., 270/280 cv. et 9/7,5 n. max.
Equipage 23
Armement 2 TLT de 450 mm ( proue, 4 torpilles ), 1 canon de 75 mm, 1 ML 8 mm.

Classe U-43 ( 1917 )

U43

Les deux derniers submersibles Austro-Hongrois à entrer en service furent l'U43 et l'U47, du type UBII, construits à Weser en 1916 et convoyés par rail Pola, assemblés sur place, et entrant en service sous pavillon et équipage Allemands. Ils furent vendus le 21 juin 1917 à la marine Austro-Hongroise, mais ne furent pas longtemps actifs. Après l'armistice, ils furent offerts en dommages de guerre à la France et démolis in situ en 1920.

Déplacement & Dimensions 263 - 300 tonnes surf./plongée, 36,1 x 4,4 x 3,7 m
Propulsion 2 hélices, 2 diesels, 2 mot. élect., 284/280 cv. et 9,2/5,8 n. max.
Equipage 22
Armement 2 TLT de 500 mm ( proue, 4 torpilles ), 1 canon de 88 mm, 1 ML 8 mm.

Autres Navires Austro-Hongrois

Avisos-torpilleurs classe Zara ( 1879-83 )

Zara

Ces quatre élégants avisos, au gréément de barquentin, étaient au sein de la marine Austro-Hongroise classés comme navires porte-torpilles, à une époque ou le torpilleur proprement dit était encore au stade expérimental. Cependant, dès leur achêvement, ils furent jugés plus utiles comme yachts d'agrément que comme navires de guerre. Trop lents pour leur premier rôle et trop exigus. Les deux premiers, Zara et Spalato, étaient issus de Pola et de STT. Le Sebenico issu de Pola en 1882 était plus grand ( 882 tonnes ), et n'avait qu'un mât, et le Lussin ( STT en 1883 ) était encore plus grand ( 995 tonnes, 80 mètres de long ). Ils furent tous réarmés avant 1914, et occupèrent des rôles d'instruction pour la flotte, sauf le Lussin, désarmé en 1910 et utilisé comme yacht de l'amirauté, rééquipé avec deux Diesels MAN. En 1916 il formait des sous-mariniers à Pola. Tous les quatre furent cédés à l'Italie qui les fit démolir.

Caractéristiques Zara, ( instruction des cadets de la flotte à Pola ) 1917:
Déplacement & Dimensions 838 tonnes, 62,7 x 8,20 x 3,70 m
Propulsion 1 hélice, 1 mach. HTE 2 cyl., 2 chaudières, 2600 cv. et 14,3 n. max.
Equipage 32+50
Armement 2 canons de 66 mm, 4 de 47 mm, 2 TLT 350 mm.

Mouilleur de mines SMS Chamaleon (1913)

Chamaleon

Ce bâtiment spécifiquement conçu dans ce rôle fut entamé aux chantiers de Pola et lancé en 1913. Son artillerie était composée de pièces Skoda de 90 mm en affûts standards, placés sur les flancs, et dux pièces sur affûts AA, également de 45 calibres, sur les deux gaillards. Il était opérationnel au moment de la guerre et servit amplement. Il était bien plus efficace que les autres mouilleurs de mines, bâtiments civils trasformés ou torpilleurs déclassés. En 1920 il fut démobilisé, transféré en dommages de guerre à la Grande-Bretagne qui le fit démolir en Italie.

Déplacement & Dimensions 1100 tonnes - 1165 PC, 87 x 9,20 x 2,70 m
Propulsion 2 hélices, 2 mach. VTE 4 cyl., 2 chaudières Yarrow , 5500 cv. et 20,8 n. max.
Equipage 154
Armement 4 canons de 90 mm dont 2 AA, 300 mines C12.

Cuirassés côtiers



Pas encore fait.

Patrouilleurs fluviaux



Pas encore fait.

Monitors fluviaux



Pas encore fait.

Vedettes Classe Gleitboot & Mb 164



Pas encore fait.

Versuchtleitsboote



Pas encore fait.