Navires Allemands de la seconde Guerre Mondiale

Tous les types de la Kriegsmarine en 1939-1945

Kriegsmarine.

SOMMAIRE : Introduction - La Reichsmarine en 1929 - La Kriegsmarine en 1939 - Constructions de guerre - La marine Allemande en opérations - Plan Z et projets

Navires de la Kriegsmarine

Navires de ligne: Deutschland - Scharnhorst - Bismarck
Croiseurs : Emden - Königsberg - Leipzig - Hipper
Destroyers : Classe 1934/1934A - Classe 1936/1936A - Classe 1936A/B Mob
Torpilleurs : Classe 1923 - Classe 1935 - Classe 1937 - Classe 1939
U-Bootes : Type IA - Type II - Type VIIA - VIIB - VIIC - VIIC/41 - VIID - VIIF - Type IX - Type X - Type XXI - Type XXIII - Type XIV - Kleinkampfmittel (mini-submersibles) - Torpilles pilotées
Divers : S-Bootes - R-Bootes - Dragueurs de mines - Escorteurs - Ravitailleurs S Bootes - Rav. U bootes - Brummer - Bremse - Flakbatterie
Auxiliaires : Atlantis
Reserve : Cuirassés - Croiseurs - Torpilleurs

INTRODUCTION :

La Kriegsmarine (marine de guerre Allemande) héritait de la Hochseeflotte ("flotte de haute mer") de 1914. Cette appelation était destiné à marquer la différence avec la "vieille marine" héritée de l'ère Bismarck en 1871, un ensemble disparate constitué des navires des anciens Royaumes (Prusse, Schlewig-Holstein, la confédération des états d'Allemagne du nord, puis la Bavière et autres états du sud). En 1885, la marine impérale Allemande était encore une "marine du pauvre" loin derrière les flottes Française et Britanniques. Mais en 1895 elle avait considérablement augmenté et la vraie rupture arriva en 1905 avec le plan massif d'armement naval initié et supporté avec ferveur par le nouvel empereur Guillaume II, et cette fois capable d'aller combattre dans le monde entier, pour la constitution d'un empire colonial Allemand.



La Hochseeflotte se bat bien, les escadres isolées comme celle de Von Spee se battent efficacement, d'autres excellent comme corsaires, mais la Hochseeflotte, confinée qu'elle est en baltique, ne combat que lors d'escarmouches et l'affrontement général tardera à venir, malgré l'excellent moral des équipages, l'entraînement constant et la qualité des navires. La Royal Navy "bloquait la route" de l'atlantique. En mai 1916, enfin, la grande bataille navale de la guerre arriva à la suite d'un plan hardi : Ce fut Jutland. Jugée après coup comme un demi-succés par les deux parties, en réalité, ce fut une victoire Allemande quand aux pertes infligées à l'adversaire. Puis de nouveau, la marine se retrouve dans l'inaction, alors même que l'Allemagne est soumise à un blocus. Pendant ce temps, les sous-marins Allemands font l'essentiel pour isoler la grande bretagne. Mais la "guerre sous-marine totale" une fois décrétée, rien ne peut arrêter le torpillage du Lusitania et l'entrée en guerre des USA. Le poids de leur marine dans l'atlantique sera suffisant, avec les efforts démesurés des Britanniques pour contrer cette campagne Allemande contre le commerce des alliés. Puis c'est l'armistice, et le transfert d'une flotte peu entamée, renforcée de superbes bâtiments, qui se voit contrainte de suivre la Royal Navy dans son enceinte du grand Nord, Scapa Flow. Là, les équipages, minés par le communisme et l'inaction sont forcés par leurs officiers à saborder les navires devant la menace de saisie par la Royal Navy qui voyait d'un très mauvais oeil des pavillons rouges monter aux mâts, le 21 juin 1919.



Le traité de Versaille avait entraîné le désarmement drastique de l'Allemagne. Après le sabordage de la Hochseeflotte en 1919 et le renversement du Reich, puis l'instauration de la république de Weimar, la marine Allemande était privée de l'essentiel de sa force. Le désordre et l'endettement, puis la corruption minèrent les efforts de reconstruction. Les alliés avaient interdit toute construction future de submersible, mais la Reichsmarine fut autorisée à conserver et construire quelques 12 torpilleurs et 12 destroyers pour sa défense côtière.

La "Vorläufige Reichsmarine" (marine d'interim) était une force navale disparate composée de bâtiments hors-d'âge commandée par le vice-amiral Von Trotha, en attendant les nouvelles constructions. Les équipages rentrés d'Ecosse comme ceux resté en Allemagne étaient souvent acquis à la cause communiste et constituaient des milices paramilitaires révolutionnaires, ce qui n'aidait en rien la discipline. Ainsi, la brigade Erhardt entre autres, composée de marins et même de quelques officiers subalternes, participa dans ces temps troublés à de nombreux accrochages et émeutes en vue de faire tomber le gouvernement, exigèreant et obtinant finalement le remplacement de Von Trotha par le contre-amiral Paul Benhke.


Credits: U805, photo couleur - www2in color.com

Sous les ordres de Paul Benkhe, en apparence d'abord favorable aux "rouges" et mieux accepté, va en fait former une nouvelle génération d'officiers et prendre en main de nouveaux équipages "apolitiques" sur les nouveaux bâtiments dont la construction était prévue vers la fin des années vingt. Défense côtière, surveillance et protection des routes commerciales et zones de pêche, océanographie et même études hydrographiques donnaient à la marine l'aspect peu offensif qui convenait aux circonstances et aux alliés. En 1921, la "marine d'interim" fut remplacée par la Reichsmarine, dans la mouvance de la refondation de la Reichwehr (le ministère de la guerre). Bientôt le nouveau gouvernement socialiste d'opposera à toute sortie hors des limites étroites du traité de Versailles. En cas de guerre avec la France on ne pouvait compter que sur une "guerre de corsaire".

Ci-contre : La fin tragique de la Hochseeflotte : Devant la menace communiste à bord des navires et celle, à peine déguisée de la Royal Navy de les saisir ou de les détruire, la seconde force navale en Europe se saborde. Certains bâtiments comme le cuirassé Bayern était vieux de trois ans à peine, et préfigurait déjà le futur Bismarck de 1939... D'autres comme le croiseur de bataille Hindenburg étaient si bien conçus sur le plan technique qu'ils sucitèrent de la curiosité des années plus tard, comme le bâtiment cité plus haut, datant de 1918, examiné par une commission officielle des ingénieurs de la couronne en 1927, de même que le cuirassé Baden...

La Reichsmarine en 1929

Navires de ligne:

Ils reposaient sur des navires normalement en réseerve : 8 cuirassés de type "pré-dreadnought" toujours en service en 1919: 5 bâtiments de la classe Braunschweig et 3 de la classe Deustchland, datant de 1903 à 1906. Du fait de la restriction des effectifs à 15 000 hommes, six bâtiments étaient en service actif. Le Preussen et le Lothringen furent placés en réserve, puis rayés des listes en 1929-1931 servant ensuite de cible ou ferraillés. Le Braunschweig et l'Elsass furent rayés des listes à leur tour en 1931. Ce dernier fut utilisé comme cible contrôlée par radio de 1936 à 1946. En 1935 restaient les Hannover, Schliesen et Schleswig-Holstein. Le premier fut rayé des listes peu après et resta inactif à quai jusqu'en 1944. Le Schleswig-Holstein devint un navire d'entraînement dès 1932. et le Schliesen servait de cruirassé de défense côtière. Les deux furent modernisé en 1936 et le premier tira les premiers obus de la seconde guerre mondiale en bombardant les arsenaux polonais de la Westerplatte.

Croiseurs:

Les vieux croiseurs de la classe Gazelle et Bremen (1900-1903) étaient les seuls encore en service. Le Niobe fut vendu à la marine Yougoslave en 1925, e tne restaient après coup que sept bâtiments sur les listes, servant tous pour l'entraînement des futures recrues. Ils furent modernisés et réarmés, mais n'étaient pas à la hauteur des bâtiments équivalents des autres marines. Seule construction récente, l'Emden, fut lancé en 1925. Il dérivait simplement de la dernière classe de croiseurs de la guerre (1917-18) et constitua dès lors le fleuron de la marine d'armistice en attendant des jours meilleurs...

Destroyers et torpilleurs:

La reichsmarine pouvait conserver 12 torpilleurs et 12 destroyers du fait du traité. De ce fait, les bâtiments en surnombre étaient stockés pour être cannibalisés et constituer des réserves de pièces. Les destroyers "actifs" étaient anciens (1911 à 1913), avec des capacité de haute mer douteuses, ce qui entraîna leur d'ailleurs une reclassification comme torpilleurs. Les "torpilleurs" proprement dits étaient encore plus anciens restaient en réserve. Les torpilleurs de la tranche 1910-1911 étaient en service actif, limités seulement par le manque d'équipages et de moyens. La Reichsmarine reçut par la suite deux escadrilles de 12 destroyers flambants neufs (classe Möwe et Wolf 1926 à 1929) qui remplaçèrent les "destroyers" actifs reclassés à juste titre ensuite comme torpilleurs. Les "Möwe" et "Wolf", à leur tour, furent reclassés comme torpilleurs lorsque les premiers bâtiments de la tranche 1936 entrèrent en service. La Reichsmarine comptait aussi 37 dragueurs de mines (M-klasse) datant de la fin de la guerre (1917-19), les autres étant ferraillés ou revendus. Il n'y avait pas de limitation à ce niveau, les dragueurs de mines étant considérés comme des bâtiments "passifs", non offensifs. Quand aux submersibles, interdits, ils obligèrent leurs partisans à la recherche clandestine. A partir de 1926, c'est en secret et à l'étranger que les ingénieurs Allemands mirent au point des bâtiments destinés à l'export : Pour la suède, la Norvège, l'URSS, l'Espagne, la Finlande, la Turquie. Une expérience précieuse qui sera mise à profit à partir de 1937 pour un plan d'envergure...

Le réarmement (1930-43)

A la fin des années 30, la Reichsmarine était mise à mal par l'"affaire Phoebus" (détournements de fonds et de comptes fictifs) du nom du contractant qui fournissait les artsenaux. Paul Benkhe, discrédité, fut remplacé par un jeune officier dynamique et autoritaire, Erich Raeder. Ancien second de Von Trotha était l'auteur d'un livre sur les opérations des corsaires de surface allemands durant la dernière guerre et dont il souhaitait tirer les leçons pour la nouvelle Reichsmarine. Un programme ambitieux de renouvellement de la flotte dans les limites du traité fur lançé. Le premier concept issu de ses idées fut le "panzerschiff", (les "cuirassés de Poche" de la classe Deustchland). Le reichstag ne les approuva qu'en 1932 et 1933. En fait ces bâtiments étaient d'un tonnage inférieur à 10 000 tonnes (la limite supérieur de tonnage imposée par les traités) tout en disposant d'une puissance de feu digne d'un cuirassé (6 pièces de 280 mm). Son plan de réarmement pour les tranches 1930 à 1936, et un autre plus secret en 1936-43 (bien plus ambitueux), furent établis, des recherches spécifiques étant confiées à des ingénieurs expatriés à l'étranger, comme en Suède, avec un budget imposant et la couverture de sociétés écran sur le sol Suédois.

Le traité de désarmement de Genève (1932) aquel participa l'Allemagne fut son dernier geste de bonne volonté, car l'année suivante le NSDAP d'Adolf Hitler gagnait les élections. Il n'avait jamais fait mystère de sa volonté de s'affranchir du traité honni de Versailles, soutenu dans cette cause par la quasi totalité des officiers de l'armée régulière, mais le plan progressif non agressif Raeder fut maintenu pour ne pas provoquer de réaction de la part des alliés. En 1935, l'accord naval Anglo-Allemand autorise le troisième Reich à posséder un confortable équivalent de 35% du tonnage de la Royal Navy. Un geste d'apaisement, car on considérait en Grande-Bretagne, la marge suffisante. L'accord sera répudié en 1939 pour faire place nette au plan de construction naval (secret) de Rader, portant sur les tranches 1940-1946. La composition et le réalisme imposé par les délais devaient faire de cette future kriegsmarine l'outil idéal pour une massive guerre de corsaire. En effet, les Scharnhorst étaient déjà plus proches de croiseurs de bataille que de cuirassés, quand au Bismarck et ses sister-ships, ils devaient suclasser n'importe quel bâtiment de la Royal Navy. Son tonnage réel fut soigneusement caché aux alliés...

La Kriegsmarine en 1939

Bismarck, photo colorisée par Hirootoko jr.

Navires de ligne:

Les deux vieux pré-dreadnoughts étant relégués à des rôles inférieurs, le plan de construction de navires de ligne de Raeder incluait des navires destinés à mener une guerre de corsaire, la tranche 1944-46 devant porter sur suffisamment de nouveaux cuirassés pour jouer à égalité avec la Royal Navy. En 1929 ce sont les trois "panzerschiff" (cuirassés de poche) de la classe Deustchland qui forment le fer de lance de la Reichsmarine. Le Deutschland ("Allemagne") est mis en service en 1933, et ses jumeaux, Admiral Scheer et Graf Spee, en 1934 et 1936. Ce sont des bâtiments rapides (autant que des croiseurs et plus que les cuirassés de l'époque) avec une puissante artillerie : Le principe est le même que pour les croiseurs de bataille : terrasser les croiseurs et échapper aux cuirassés. En conséquence de quoi ils ne sont protégés que contre l'artillerie des croiseurs (obus de 152 et 203 mm). Ils deviaient être engagés comme corsaires durant la guerre. La seconde génération de navires de ligne (après l'arrivée d'Hitler au pouvoir) sont classés comme croiseurs de bataille aux critères de l'époque. Ce sont donc des unités rapides et très bien armées mais faiblement protégées (mieux toutefois que les trois "panzerschiff"). Le Scharnhorst et du Gneisenau datent de l'accord naval anglo-allemand de 1935 (tonnage supérieur à 10 000 tonnes) et entreront en service en 1938 et 1939. Le Bismarck et sister-ships les dépasseront de loin sur tous les plans...

Cette troisième et dernière génération de navires de ligne de la Kriegsmarine passe outre le traité de washington, de versailles et même l'accord naval anglo-Allemand de 1935: La classe Bismarck était conçue pour surclasser n'importe quel navire de guerre à flot. Leur tonnage "officiel" restait dans la limite du traité de Washington (35 000 tonnes) mais leur tonnage officieux réel (plus de 50 000) était en effet supérieur à tous. Bien qe conçus initialement pour être mis en oeuvre dans une guerre de corsaire étendu, ils devaient faire face à tous leurs adversaires et représentaient l'avant-garde de bâtiments plus nombreux et encore plus massifs, la "nouvelle flotte" chère à Hitler, équivalente à la Royal Navy. Leur artillerie principale (8 pièces de 380 mm) bien que plus faible que le calibre maximal utilisé (406 mm) masquait en fait une portée et précision de tir redoutables, dont la démonstration fut évidente avec "l'affaire du Bismarck" en 1941. Le Bismarck sera mis en service en 1940 et son sister-ship le Tirpitz en 1941.

Le "plan Z": Etabli par Raeder et approuvé par Hitler (qui ne s'y connaissait guère en navires), devait faire de la Kriegsmarine en 1946, l'équivalente de la Royal Navy, avec pas moins de 13 cuirassés (dont les deux "Bismarck"), 4 porte-avions (le premier fut le "Graf Zeppelin"), 15 "panzerschiff" pour la guerre de course, 23 croiseurs lourds, et 23 croiseurs légers du type "Spähkreuzer" (en fait des "super-destroyers"). Avec les destroyers, submersibles, muilleurs et drageurs de mines, ravitailleurs et navires d'entraînement et de servitude, cela faisait un total de 800 bâtiments qui auraient mobilisé 200 000 hommes avec un budget pharaonique de 33 milliards de Reichsmarks.

Le plan Z, pour sa tranche finale de 1941 à 1946 incluait les six cuirassés de la classe H (62 000 tonnes à pleine charge contre) avec cette fois 8 pièces de 406 mm. (Tranche prévue pour une mise en service en 43), les premiers étant entamés en juillet-août 1939. Pour épauler et succéder aux Scharnhorst, plus légers, on prévoyait aussi de bâtir les trois "croiseurs de bataille" de la classe P, et armés de 6 pièces de 380 mm (100 mm d'augmentation du calibre). Aucun de ces bâtiments ne fut achevé, les hostilités détournant toujours plus de matériaux et de main-doeuvre sur d'autres priorités. Mais ces projets n'étaient qu'un avant-goût du plan des tranches 1946-50 qui était "wagnérien" dans l'idée d'Hitler : Des cuirassés géants de 80 000 tonnes armés de pièces de 457 mm (ce calibre fut utilisé naguère par les croiseurs de bataille de la classe Furious).

Königsberg

Croiseurs:

Outre le croiseur léger Emden, la Kriegsmarine en 1933 était une force navale réduite à une poignée de bâtiments trop légers et obsolètes pour entrer dans cette catégorie. Affectés à des rôles subalternes, notamment l'entraînement, le mouillage de mines, servir de dépôt ou même de réserve de pièces pour maintenir les autres en service, ces bâtiments désuets ne pouvaient rester sans remplaçants. Le plan de Raeder incluait des dessins radicalement nouveaux, et ainsi furent lancés les trois Köln en 1927-28, puis le Leipzig en 1929 et enfin le Nürnberg en 1934. Tous avaient en commun une artillerie répartie en trois tourelles triples dont une seule était à l'avant. Une classe supplémentaire de 6 autres croiseurs légers (la classe M) était programmée pour 1941-42, pour le plan Z, dont aucun ne fut jamais lancé. Les croiseurs lourds Allemands par contre, de type "traité" (de Washington) 10 000 tonnes et 8 pièces de 203 mm, étaient d'un tonnage supérieur à la moyenne : La première classe Hipper (Hipper et Blücher) déplacaient 18 200 tonnes à pleine charge (14 000 à vide) ce qui était déjà bien au-delà de la norme, et la classe Seydlitz, 19 000 tonnes. Seul le Prinz Eugen futterminé, le Lützow et le Seydlitz restèrent inachevés. Ces trois croiseurs n'eurent pratiquement jamais l'occasion de se confronter à leurs homologues. En terme de protection et de puissance de feu, il les auraient probablement surclassés. Leurs grandes dimensions avaient également été envisagées pour la guerre de course lointaine, ils avaient une grande autonomie.

Destroyers at Narvik

Destroyers et torpilleurs:

La reichsmarine partaient avec 12 torpilleurs et 12 destroyers de modèles anciens, qui avec le développement du plan de Raeder furent reclassés vers le rang inférieur (les destroyers devenant des torpilleurs) tandis que les anciens "torpilleurs", maintenant impropres au service, étaient rayés des listes. Ainsi, la Kriegsmarine, succédant à la Reichsmarine, se rééquipa avec les torpilleurs de la tranche 1935 (lancés en 1938-1939) de 12 unités, avec une coque "flush-deck" (continue) économique, mais bien plus marins. Les séries suivantes en en furent dérivées, la construction de torpilleurs prenant fin au début de la guerre. Le nouveau plan de réarmement naval de Raeder incluait surtout de "véritables" destroyers, avec un gaillard d'avant haut et large, à l'instar des grands D106 de 1918. La première série de 1934, fut suivie par 5 autres. leur construction prenant fin vers 1944. Tous étaient nommés par un "Z" chiffré pour "Zestorer" (destroyer), suivi d'un nom d'une personnalité politique le plus souvent. Le Z1 Leberecht Maas, lançé en 1935, fut suivi de 3 sister-ships qui servirent de prototypes pour tous les autres. La tranche 1934A comprenait 12 unités, la tranche 1936, 6 unités, et la tranche 1936A 8 unités, d'autres suivant. Tous avaient un puissant armement, une excellente vitesse et des capacités de robustesse bien adaptées à la mer du nord.

HD U Boat cutaway

Submersibles:

Les premiers vrais "sous-marins" Allemands n'entreront en service qu'en 1944, il s'agissait des types XXI et XXIII. Les U-Boote furent un de atouts de la Kriegsmarine en 1936 : Sous couverts de firmes et de commandes étrangères, les tests et les recherches sur les submersibles n'avaient pas attendus d'éventuels assouplissements des alliés. Dès l'accord Anglo-Allemand de 1935, il était clair que des submersibles côtiers comme ceux de la série II étaient à présent tolérés. Mais d'autres bâtiments océaniques furent très vite produits et des séries déjà bien au point mises sur plied. Les submersibles Allemands dérivaient en droite ligne de ceux de 1918-19. La technique restait la même : il s'agissait de bâtiments de surface marchant au diesel, pouvant plonger et ensuite naviguer quelques temps à basse vitesse sur moteuirs électriques. L'amiral Raeder avait envisagé des les utiliser en masse pour une guerre de corsaire assez semblable à celle utilisée en 1917, et qui avait donné de bons résultats. Un ancien officier de submersible, Karl Dönitz, avait de son côté des vues sur des tactiques nouvelles pour l'usage de ces submersibles. Devant l'échec de la flotte de surface, son destin sera de succéder à Raeder, et même de devenir l'ultime chef du IIIe Reich...

U-37, type IXA

Le Japon fur le premier pays à bénéficier de l'expertise des ingénieurs Allemands travaillant sous couvert de sociétés étrangères. Un 1922, un bureau d'ingénieurs était monté à la Hague (Hollande), sous les ordres des officiers Blum et Techel, avec pour mission de dessiner de nouveaux modèles, développement des types UBIII et UCIII côtiers pour l'exportation. En 1926 la Turquie, puis la Finlande en 1930, et enfin l'Espagne monarchiste commandaient ces bâtiments officiellement "Hollandais". La Finlande commanda par la suite deux modèles améliorés, précurseurs du type IIA. En 1933n le traité de Versailles fut battu en brêche, mais sans pour autant lancer un programme officiel de submersibles, pour ne pas entraîner de provocation vis à vis de la France et de l'Angleterre. Les forces Allemandes étaient encore trop faibles pour se le permettre. Outre les deux unités océaniques type IA annoncés comme des prototypes, et la série des submersibles côtiers du type IIA et IIB, le type VIIA qui sortit peu après 1936 (au moment de l'assouplissement accordé par le traité naval Anglo-Allemand) annonçait une formidable série de nouveaux submersibles cocéaniques moyens arrivés à maturité. Cette série à l'entrée en guerre du IIIe Reich, ajouté aux autres modèles se montaient à 72 unités : Les U25 et U26 (série IA), 6 côtièrs de la série IIA (1935), 19 série IIB (1936), 7 du type IIC (1938) et 15 type IID (1940), 11 océaniques type VIIA, et quelques unités de la série VIIB, ainsi que 7 grands océaniques de la classe IXA (1938): Un total de 47 submersibles côtiers et 25 océaniques, dont certains en période d'essais. Les classiques submersibles océaniques moyens du types VII qui deviendront légendaires étaient adaptés aux croisières de 30 jours dans l'atlantique, tandis que les immenses types IX avaient un rayon d'action très supérieur, bien adapté à une guerre de course sur les sept mers (comme les anciens croiseurs submersibles de 1918).

Divers:

La Kriegsmarine était bien organisée sur le plan logistique, avait ajouté de nouvelles unités à ses nombreuses existantes, héritées de la flotte de Weimar. Les dix escorteurs F1 à 10 (1935) destiné à des actions de police, protection des zones de pêche, patrouille et escorte, 47 dragueurs de mines datant de 1919-22 et de nouvelles unités de la classe 1935. Il s'agissait aussi du bâtiment d'entraînement des canonniers Bremse (1931), Brummer, (navire école mouilleur de mines - 1935), les ravitailleurs de U-Boote de la classe Saar (1935), les ravitailleurs de S-Boote Tsingtau, Tanga, et enfin du Yacht de l'amirauté Grille (1934), une tradition régalienne, et qui servait aux jubilees, revues navales, et voyages officiels du gouvernement. La Kriegsmarine désirant opposer une guerre du faible au fort (la Royal Navy), crut aux vedettes lance-torpilles, les fameus S-Boote (tout le monde se souvenait du torpillage du cuirassé Autrichien Viribus Unitis par une MAS Italienne en 1918...). Les S-Boote étaient produites par Lürssen, à Vegesack, dont la tradition allait se perpétuer après la guerre. Le traité de Versailles étant littéralement muet au sujet des vedettes lance-torpille, la Kriegsmarine put lancer son programme au grand jour: Outre les unités datant de la grande guerre, celles achetées à Vosper Thornycroft (Grande-Bretagne) seront étudiées soigneusement et donneront les prototypes Lür et Narwhal, dérivées de la commande privée d'un client Américain. Les S1, S2 à S5, S6, S10, S14, et S18 seront transférées à l'Espagne nationaliste en 1938. Par la suite de très grandes séries de S-Boote furent lancés et engagés durant la guerre sur de nombreux fronts en tant que torpilleurs. Enfin, Les R-Boote (dragueurs de mines rapides) faiblement armés, apparurent en 1929, environ 40 étaient en service en 1939 et leur production de masse était entamée.

La Kriegsmarine comprenait enfin une dizaine de navires civils officieusement dénommés "croiseurs auxiliaires", les fameux "cargos corsaires", partie prenante de la stratégie de guerre de course de l'amiral Raeder. Transformés (panneaux amovibles, équipements de visée masqués), équipés de canons datant de la grande guerre (150 mm) et de DCA, de mines, torpilles et même parfois avions de reconnaissance, ou même des micro-vedettes armées de torpilles d'aviation (LS1 et 2). Ils étaient prêts juste avant le déclenchement des hostilités, et affecté des postes stratégiques. L'Orion, L'Atlantis, Widder, Thor, Pinguin, Stier, Komet, Michel, Kormoran, et Coronel allaient devenir des hantises pour l'amirauté Britannique. Rois du déguisement, ils pouvaient changer d'apparence, de nom et de nationalité.

  • Navires de ligne: 7 (avec le vieux Schelswig-Holstein)
  • Croiseurs: 8
  • Destroyers: 22
  • Torpilleurs: 24 (sans compter les S-Boote, classés en "divers")
  • Submersibles: 72
  • Divers: 142
Les effectifs de la Kriegsmarine en 1939 : Une force encore loin d'égaler la Royal Navy, qui ne devait dans un premier temps qu'assurer une guerre de course. Le plan Z était entamé, mais ne devait prendre sa pleine mesure qu'en 1942-43. Or le personnel et les matériaux nécéssaires furent détournés vers d'autres priorités et ce plan ne vit jamais le jour. Sur le plan opérationnel, l'échec de la flotte de surface Allemande allaient focaliser les efforts de production pour la marine vers sur les submersibles.
Sources : Conways fightning ships 1921-1947.

Constructions navales durant la guerre (1939-1945)

A droite : Le porte-avions Graf Zeppelin. Premier du plan Z, inclus très tôt au programme des arsenaux (1938), il fut lancé au début du conflit, mais jamais achevé, victime du recentrage des priorités industrielle de l'effort de guerre Allemand. S'il avait été construit, il aurait disposé de plus de 70 appareils, versions navalisées du bombardier Ju87 Stuka et du chasseur Me 109. Dans un scénario "what if..." il aurait sans doute constitué le centre d'une task force bien redoutable pour la Royal Navy dans la guerre au commerce comme pour un affronrtement naval de grande ampleur.

Avec la mobilisation le plan Z de l'amiral Raeder fut tout simplement suspendu en attendant une victoire hypothétique sur tous les fronts. La construction du porte-avions Graf Zeppelin, par exemple, fut suspendue à plusieurs reprises avant d'être annulée tout comme les croiseurs lourds Seydlitz et Lützow. La priorité absolue fut donnée aux submersibles, en particulier après la défaite de la France et l'obtention d'une niouvelle façade océanique sur l'Atlantique et la mer du nord, ainsi qu'aux S-Boote et R-Boote. Les deux cuirassés de la classe Bismarck furent en fait les seuls navires de ligne du plan Z achevés... La production d'unités légères, plus facile à maintenir, produisit encore plusieurs classes de destroyers.

Destroyers

Ainsi virent le jour les navires du type 1936A, 1936A Mob (Mobilisation), et ceux de la classe 1936B, entrés en service en 1942-44 (la moitié des 8 unités prévues au programme). Les bâtiments qui étaient en cours de construction furent démolis après l'armistice, comme les destroyers du type 1936C, les Z51, Z52 à 56 de classes 1942 et 1944. Les super-destroyers éclaireurs du type 1940 (Spährkreuzer) ne furent jamais lancés ni achevés. Durant cette période de mobilisation et durant la guerre (au moins jusqu'en 1943), des torpilleurs seront achevés, dont 9 unités type 1937, et 15 type 1939 plus importants. Les 15 suivants du type 1941 ne furent jamais achevés. Les 12 torpilleurs du type 1940 avaient un gabarit et une puissance de feu de destroyers, mais aucun ne fut achevé, mais certains furent lancés en Hollande et l'un d'eux, le T61, coulé par faits de guerre en 1944.

Le porte-avion Graf Zeppelin, prévu au plan Z. C'était la tête de série de quatre autres bâtiments. Il devait employer trois types d'appareils : 30 Messerschmitt 109 T pour la chasse, 12 Ju 87T pour le bombardement en piqué et 12 Fieseler 167 de torpillage.

Submersibles

A partir de 1943, les échecs répétés de la flotte de surface conduisirent Hitler à accorder son plein crédit à l'amiral Dönitz. Les efforts se portèrent donc sur les U-Boote pour la bataille de l'Atlantique au vu des résultats qu'ils obtenaient, loin devant les mailleurs bâtiments de surface de la flotte : La classe océanique moyenne VIIB de 20 unités fut un précurseur de la célébrissime classe VIIC, dont 593 unités (un record absolu de production pour ce type de bâtiment, jamais égalé à ce jour) furent lancées et opérées. Bien entendu cette série comprit nombre de variantes. Par la suite, se succédèrent les types VIIC/41 (70 unités entamées) et les types VIIC/42 (170 entamées, aucune terminées). Les VIID fut une variante de 5 unités mouilleuse de mines (1941), et les trois de la classe 3 VIIF, des ravitailleurs de torpilles. Les grands "croiseurs" océaniques du type IX comprirent les types IXB (13 unités), IXC (8 unités), IXC/40 (96 unités), IXD-1 (2 unités), IXD-2 et IXD/42 (28 unités), et XB (8 unités). Les type XIV (10 unités) étaient des variantes dédiée au ravitaillement des diesels (fuel et pîèces, vivres frais parfois).


Le submersibles U-234, capturé à la fin de la guerre. Pour sa première et dernière mission, ce bâtiment entrée en service en mars 1944 fit route pour rejoindre l'Empire Japonais, sur ordre de Hitler, avec les "secrets" du IIIe Reich : De l'uranium et les rapports concernant la production d'une bombre A et des dossiers ultra-secrets portant sur de nombreux prototypes. Il se rendit à l'USS Sutton (photo) le 14 mai 1945 en apprenant la capitulation Allemande. Un reportage fut tiré de cette histoire en 2001 ("Hitler's Last U-Boat").
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Mais le concept de submersible classique (lent et trop vulnérable en plongée) fut battu en brêche par la supériorité numérique des alliés à partir de 1943, et d'autres concepts devaient être développés. La nouveauté vint des types XVIIB (3 prototypes de présérie) utilisant le révolutionnaire moteur Walter, le premier Snorchel vraiment opérationnel. Ils succédaient à plusieurs prototypes, et donner un successeur au prolifique type VIIC. Hitler les mettait au même rang que ses missiles V1 et V2, la bombe nucléaire ou les bombardiers et chasseurs à réaction, cette "arme secrète" (Vergeltungswaffe - "arme de représailles") devait renverser le cours de la guerre. Le type XXI était destiné aux très grande série, produits dans Bunkers sur chaîne de montage et à partir de modules préfabriqués (Les chantiers Allemands étaient pilonnées par l'aviation alliée). Au final, 121 de ces "sous-marins", précuseurs des Sous-marins d'attaque classiques des années 50-60, furent donc lancés et achevés juste assez tôt pour entrer en service. Trop peu, trop tard. Des centaines d'autres furent capturés inachevés. Les types XXIII étaient une variante côtière disposant du même type de moteur avec des techniques de production similaires mais leur série se limita à 63 unités terminées sur les centaines entamées.

Par ailleurs, la Kriegsmarine fit appel à une cohorte de mini-submersibles légers et côtiers peu avant la fin de la guerre, destiné à remplacer les pertes par des moyens économiques. Le principe était de pouvoir transporter et envoyer une torpille rapidement sur une distance courte, avec le moins de matériel et d'équipage possible : Cela donna les prototypes Seteufel et Schwertwal, les présérie Delphin et les séries opérationelles Hecht (53 unités), Seehund (138 unités), Biber (324 unités) et Molch (393 unités), et mêmes des "kamikazes" comme les torpilles humaines Neger (100 exemplaires), Marder (500) et Hai (unique prototype d'un Marder agrandi de 36 mètres).


Divers :

En matière de bâtiments de servitude, la Kriegsmarine vit l'entrée en service des ravitailleurs de la classe Bauer (3 unités, 1940), les Lüderitz et Hela, de même que des unités capturées, ainsi que 5 cargos reconvertis. La flotte reçut également un nouveau type d'unité révolutionnaire, un navire de direction aérienne. Le cargo corsaire Coronel entièrement rebâti, connut ainsi une seconde carrière sous le nom de Togo, comme plate-forme de radars et de coordination des appareils de la Luftwaffe dans l'atlantique. Après la guerre, il fut reconverti de nouveau en cargo, sous pavillon Norvégien, et navigua encore de très nombreuses années...

205 dragueurs de mines des types 1939 (Minensuchboote) furent acceptés en service durant le conflit entre 1940 et 1943. Les S-Boote (Schnellboote) qui étaient autant de torpilleurs difficiles à détruire en raison de leur vitesse et de leur taille furent prisés notamment sur la côte Française, Norvégienne et en mer noire, et avec les deux séries de masse S38 et S100 ce furent plus de 250 unités qui furent engagées. Les R-Boote (Räumboote - dragueurs de mines légers rapides) furent également déclinés en séries R41 (88 unités), R130 (20 unités), R151 (68 unités), et R218 (63 unités), et R301, pour un grand total de plus de 250 bâtiments. L'une des hantises de la flotte était les champs de mines alliés sur les points de passe de la baltique vers l'atlantique, ou au large de la côte Norvégienne. En renfort, la flotte fit appel à des chasseurs de mines (36 "Kustenminenleger"). La Kriegsmarine mit aussi en oeuvre sept KS, vedettes légères de patrouille fluviale, principalement en Russie ainsi que de frêles embarcations très rapides destinées à servir au départ des croiseurs auxiliaires, les micro-vedettes lance-torpilles (Leichte Schnellboote) du type LS1 à LS13. Ces dernières, construites en aluminium chez Dornier embarquaient deux torpilles d'aviation et disposaient d'un moteur Daimler Benz leur donnant plus de 40 noeuds. Les séries LS14 à 34 ne furent jamais achevées. Certaines servirent effectivement sur les croiseurs auxiliaires Komet, Kormoran et Michel.

La kregsmarine pour donner un successeur aux concept des S-bootes expérimenta des hydroptères, à la fin de la guerre. Les Hydra, Kobra, Schlitten, Wal, et les séries VS et TS furent des protoypes de pré-séries servant de banc d'essais. Aucun ne déboucha sur une production opérationelle mais ils furent capturés et étudiés par les alliés après la guerre. Les Hydroptères Russes de série notamment dérivaient notamment de certains de ces prototypes. Il y eut également des concepts de hovercrafts, et des hydroptères à réaction capable d'atteindre 250 Km/h. Ce concept était si novateur qu'il peut être rangé au même niveau que les prototypes d'avions à réaction à flêche inversée ou incidence variable de 1945.

Unités capturées:

Bien que la plus belle prise d'Hitler aurait pu être la flotte de Toulon ou celles de Mers el Kébir, intactes, elle n'opéra que des bâtiments légers, destroyers et submersibles ex-hollandais, ex-Italiens, ex-Yougoslaves et ex-Roumains ou de vieux croiseurs Hollandais ou Norvégiens reconvertis en batteries flottantes. Il s'agissaient des ZH1 (ex-Callenburgh), ZF2 (ex-L'Opiniâtre, la classe Le hardi), ZG3, ex-Giorgios. Le dernier ne fut jamais totalement opérationnel. 7 destroyers ex-Italiens et Yougoslaves (TA14, 15, 31, 32, 33, 43, et 44.) fuent également opérés après 1943 en méditerrannée, de même qu'une vingtaine de torpilleurs ex-Français et Italiens, dont la DCA ne put pas grand chose contre la RAF renforcée de l'US Navy et de l'US Air Force. La Kriegsmarine utilisa également des submersibles capturés comme le UB, ex-HMS Seal, les UD1 à UD5 Hollandais, UF1 à UF3 Français, un unique UA Turc, les UC1 et UC2 Norvégiens, et très brièvement les nombreux submersibles de poche Italiens UIT-1 à UIT-25. Cela ne comprend pas l'immense cohorte de bâtiments civils armés (de simples chalutiers à des cargos) qui servirent principalement d'escorteurs et à la chasse ASM ou comme ravitailleurs.

Unités supplémentaires: (entrées en service entre septembre 1939 et septembre 1945):
  • Cuirassés: 2
  • Croiseurs: 1
  • Porte-avions: 0
  • Destroyers: 20
  • Submersibles: 1043
  • Torpilleurs et vedettes: 574
  • Divers: 220

La Marine Allemande en opérations

En 1939 les faibles moyens de la Kriegsmarine de lui permettait qu'une guerre de course. Hitler avait un temps caressé l'idée de l'emparer de la marine Français, à présent défaite, bien que cette dernière avait été laissée comme monnaie d'échange dans les pourparler d'armistice. Après Mers-el Kébir, puis Toulon, et l'immobilisation dans des ports neutres du reste de ces bâtiments, cet espoir s'envola. La tactique de Raeder, ne donna de relatifs succés que jusqu'en 1941 et ses faibles effectifs et la surveillance aérienne des alliés allaient régulièrmement la mettre en défaut. En effet à partir de 1942 Dönitz obtient la priorité et tous les moyens industriels et humains réservés de la Kriegsmarine lui sont accordés en priorité. La guerre sous-marine totale devient vite une bataille de statistiques. La tactique de meute donne tout son potentiel et les sous-mariniers connaissent jusqu'en 1943 une période "heureuse". Cependant dans le même temps à chaque perte pour les alliés une nouvelle quille mise en chantier sur la côte est Américaine. Pas seulement des cargos pour remplacer les pertes (Liberty Ships, Empire Ships et Victory Ships, près de 3000 navires neufs), mais aussi des escorteurs toujours mieux armés et équipés, des porte-avions d'escorte, et une aviation à long rayon d'action qui finit par donner sa pleine mesure en 1944. Les submersibles sont à ce moment contraints de "garder la tête sous l'eau" en permanence, et même ceux qui sont paisiblement amarrés au port périssent sous les bombes de la RAF et de l'USAF...


Les Docks-Bunkers de Saint Nazaire. Contruits entre 1942 et 1943 par Todt avec des milliers de travailleurs obligatoires fournirent aux U-Bootes une excellente couverture contre la RAF, sous quelques mètres de béton armé.

http://www.fr.naval-encyclopedia.com/archives.html

La Kriegsmarine en détail

Navires de ligne

Les "cuirassés de poche" (Panzerschiff) de la classe DEUTSCHLAND (1931-1934):


Lützow 1944 Le Lützow en 1944

Les trois unités de la classe Deustchland (Deustchland, Admiral Scheer, Admiral Graf Spee), appelés improprement "panzerschiff" d'où méprise des alliés sur leur protection n'étaient pas des cuirassés mais plutôt des croiseurs de bataille de taille réduite : Ce furent des compromis face aux limitations du traité de Versailles bridant son tonnage mawximum à 10 000 tonnes (celui d'un croiseur lourd). Afin de rester dans cette limite tout en pouvant avoir une valeur militaire quelconque, ils furent le premier produit des conceptions tactiques d'Erich Raeder, chantre de la guerre de course. Ainsi ces bâtiments devaient s'en prendre au commerce et faire face aux escorts de deux manières : Combattre les croiseurs, avec une puissance de feu très supérieure et une bonne protection, et fuir les cuirassés grâce à sa vitesse (il s'agissait des cuirassés dreadnought "classiques" des années 1910-1920 qui composaient aloers l'essentiel des effectifs de navires de ligne dans le monde). Ces navires en effet ne prenaient pas en compte la nouvelle génération de cuirassés rapides qu apparut peu après, les rendant plus vulnérables. Ces limitations furent parfaitement démontrées lors des événements sruvenus pour le Graf Spee et la bataille du Rio de la Plata...
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Conçus pour livrer une guerre de corsaire au trafic marchand ces navires disposaient de vastes cales destinées à recevoir les équipages capturés, et devaient recevoir l'assistance d'un ravitailleur. Pour le Graf Spee, ce fut le célèbre Altmark. Le commandant du Graf Spee, Hans Langsdorff, joua dès le début de la guerre au chat et à la souris avec les flottes alliées Françaises et Britanniques, s'en prenant avec succés au commerce (il coula 50 000 tonnes de navires) dans tout l'hémisphère sud (voir l'histoire le concernant). Le Deustchland de son côté coula 7000 tonnes et le Scheer 137 223 tonnes. Après la mésaventure du Graf Spee, Hitler ordonna que l'on renomme le Deustchland en Lützow, pour une question évidente de prestige National en cas de sort similaire... L'Admiral Scheer et le Lützow participèrent à l'attaque des convois de l'atlantique Nord depuis leurs fjords Norvégiens. Ils seront finalement anéantis par les bombes "Tall Boy" des lancaster de la RAF en 1945, sort également du Tirpitz.

Caractéristiques techniques: Déplacement & dimensions (Hors-tout) 11 700 T à vide - 16 200 T à pleine charge. Dimensions 186 x 21.60 x 7.40 m
Propulsion & performances 3 hélice, 8 diesels 9-cylindres 2-temps MAN. 54 000 cv. et 28 noeuds max.
Blindage & Equipage ceinture 76, pont 38, caissons antitorpilles 25, tourelles 140, blockhaus 152 mm; Equipage 1150
Armement 2 x 3 canons de 280, 8 de 150, 3 x 2 de 105, 8 x 2 de 37 et 6 de 20 mm AA, 8 ( 2 x 4 ) TLT 533 mm, 2 avions.

Les "croiseurs de bataille" (Schlachtschiff) de la classe SCHARNHORST (1936):

KMS Gneiseneau en novembre 1943
Le KMS Gneiseneau en novembre 1943, dans sa livrée "Norvégienne".



Commandés en février 1934 à Kiel, et nommés d'après les fameux généraux Allemands qui tinrent tête aux armées napoléoniennes, repris des fameux croiseurs-cuirassés de l'amiral Von Spee qui défirent l'escadre de l'amiral Cradock à Coronel en 1914 (non loin des îles Malouines), ces deux "jumeaux" qui opérèrent pratiquement tout le temps ensemble, se présentaient come des dérivés améliorés des Deutschland précédents. Ils devaient également répondre aux deux "Dunkerque" Français récemment mis en chantier. Portant une artillerie plus rapide, mieux garnie (en particulier la DCA) et surtout portée maintenant trois tourelles, ils étaient tout autant destinés à mener une guerre de course. Cette artillerie de 280 mm était supérieure à celle de l'immense majorité des croiseurs lourds, mais insuffisante face aux calibres 380 et 406 mm déployés par les cuirassés modernes, sans parler de leur protection, totalement inefficace contre des projectiles lourds. Tout comme les anciens crooiseurs de bataille, leur vitesse restait une excellente protection, à présent mise en péril par la sortie des premiers "super-dreadnoughts" en 1939-1940.

On avait prévu pour eux une variante équipée de pièces de 380 mm, mais ce calibre était encore expérimental et fut réservé à la classe Bismarck. Ce scanons, bien que de calibre inférieur au standard de l'époque pour les cuirassés (406 mm ou 16 pouces) avait une portée largement supérieure aux 406 mm de l'amirauté Britannique. Quand aux 280 mm Allemands, ils étaient rapides et surclassaient en portée et vélocité les 203 mm des croiseurs. Certains pays comme les USA avec leurs "Alaska", renouèrent brièvement avec ce genre de bâtiment. Mais la perte du Hood et la désaffection pour les combats calssiques de surface au préfit de la menace aéronautique allaient les condamner.

En 1938-39, leur proue droite fut couvertie en proue de clipper de type "atlantique", mieux adaptés à l'atlantique nord, et leur longueur passait à 235 mètres hors-tout. La catapulte de la tourelle arrière sur leScharnhorts fut démontée, et son mât déplacé et fut rebâti en tripode. Ces deux navires recurent de l'artillerie AA de 20 mm supplémentaire, le Scharnhorst deux bancs triples de tubes lance-torpilles de 533 mm (venant du Nurnberg) pour répondre à la menace des destroyers. En octobre 1939, les jumeaux ("zwillig") s'en prennent aux convois dans l'atlantique nord. Le croiseur auxiliaire Britannique HMS Rawalpindi, défendant courageusement le convoi, fait face aux deux navires, et avec son artillerie de 150 mm, tente de les garder à distance le temps que le convoi s'éloigne, et il est coulé. En 1940, en Norvège, le Gneisenau combat seul le HMS Renown, un autre croiseur de bataille (1917) dont l'artillerie était supérieure, subissant de graves dommages. En mais 1940 il devra repasser à Kiel en raison des graves dommandes subis en touchant une mine magnétique. Le 8 juin 1940, au large de l'atlantique nord, les "jumeaux" surprennent une escadre ramenant les troupes Britanniques, et parviennent à couler le porte-avions Glorious, deux destroyers et deux escorteurs et endommager d'autres bâtiments. Le Gneisenau sera torpillé à la fin du mois et de ce fait, de nouveau immobilisé. De janvier à Mars 1942, ils partent en chasse contre les convois (Opération Berlin), et coulent 22 navires. Basés à Brest, il y subissent des attaques répétées de la RAF.

A Brest, les deux bâtiments étaient sous la menace constante de la RAF, contrairement aux submersibles, bien protégés sous des bunkers de béton épais. Le Führer, qui ne croyait plus à leur utilisation dans la lutte contre les convois de l'atlantique, ordonna qu'ils soient tranférés en Norvège pour lutter contre le ravitaillement par mer de la Russie (les convois du grand nord), ancrés dans des fjords bien protégés par leur configuration géographique. Ce fut l'opération Cerberus. Montée en peu de temps, c'était la tentative hardi de franchir la manche pour regagner la mer du Nord. Cela signifiait passer à quelques encâblures de la côte Anglaise, sous une couverture radar sans faille, la RAF, le Coastal Command et bien sûr la Royal Navy toujours aux aguets. En dépit de toute prévision, le 12 février 1942, les deux jumeaux escortés de croiseur lourd Prinz Eugen et d'une escadrille de chasseur Me 109 franchissent le pas de calais, en plein jour, au nez et à la barbe des Britanniques qui il est vrai, essuyèrent une série de malchances. Leur seule tentative désespérée fut l'envoi de biplans torpilleurs swordfish qui furent tous abattus... Ce succés de la Kriegsmarine fut cependant de courte durée : Des destroyers tentèrent de torpiller les bâtiments, et le gros temps les en empêcha, le HMS Worcester étant même gravement endommagé par un tir nourri des deux navires en fuite. Le Gneisenau en vue du détroit du Skagerrak sauta plus tard sur une mine magnétique. Il dût même s'arrêter complètement trente minutes pour réparation, et repartit vers Heligoland pour des réparations sommaires avant de regagner Kiel. La glace l'en empêcha et il se dérouta sur Brünbuttel. En manoeuvrant dans la passe, il heurta un récif occasionnant des voies d'eau.

Enfin à Kiel pour de plus amples réparations, La RAF retrouva la trace du Gneisenau. Une attaque de bombardiers lourds menée dans la nuit du 26 février l'endommagea très gravement : Une bombe pénétra notamment dans la soute à munition arrière, provoquant une énorme explosion, manquant de détruire complètement le bâtiment et faisant plus de 112 victimes. Les réparations furent reportées, on envisagea de remplacer ses trois tourelles triples par des doubles de 380 mm du même modèle que le Bismarck, ce qui aurait grandement augmenté ses chances de survie lors d'un duel en mer (ce qui était prévu initialement). On avait aussi prévu de remplacer sa proue, détruite par l'explosion, par une nouvelle plus longue, destinée à compenser le poids de la nouvelle tourelle arrière. Les tourelles initiales furent plus tard acheminées en Norvège ou elles servirent à défendre l'accés au mouillage du Tirpitz et du Scharnhorst, revenu en Norvège entre-temps. En février 1943, après la perte de ce dernier à la bataille de la mer de Barentz, Hitler décida de stopper les travaux sur son sister-ship. Le Gneisenau resta à Gotenhafen pour le reste de la guerre, privé de son artillerie, et il fut sabordé en mars 1945 dans l'entrée du port.

En mer du nord, le Scharnhorst connaît une existence recluse, faites de trop rares sorties contre les convois, bien protégés par la Royal Navy, et même parfois l'US Navy. L'heure de gloire du Scharnhorst arrivera avec la bataille du cap nord (mer de Barentz). Le 22 décembre 1943, on signale un convoi important (JW55) avec des défense siganlées comme faibles par la luftwaffe et les submersibles. Le Scharnhorst, sans le Tirpitz en réparation, escorté par cinq destroyers et commandé par le contre-amiral Erich Bey prends la mer. Il se retrouvera face, seul, aux trois croiseurs de la 10e escadre de l'amiral Burnett (Belfast, Sheffield et Norfolk). Seul le dernier bénéficie de pièces "lourdes" (203 mm), les deux autres n'ont qu'une portée réduite avec leurs 152 mm. Néammoins, le Scharnhorst, comptant sur sa vitesse, se retire du combat après une brêve passe d'armes. Son objectif premier restant le convoi, il reprend la route plein nord. Le temps est gros et la visibilité exécrable, et le bâtiment perd du temps à essayer de localiser le convoi. Pendant ce temps, la 10e escadre maintenant rejointe par les destroyers de la 36e division, guidés par le puissant radar du Norfolk, retrouve le bâtiment et engagent le combat.

Cette fois la passe d'armes est plus acharnée, mais Bey décide une fois de plus, sans protection et faute de trouver le convoi, de se retirer plus au sud, ce qui l'envoie sur la route du HMS Duke of York, rejoint par le King Georges V. Ce sont cette fois 20 pièces de 356 mm opposées aux 6 de 280 mm du Scharnhorst (les britanniques "barrent le T") manoeuvre tactique classique qui leur donne toute une bordée à opposer aux seules pièces avant du navire Allemand. Quand bien même ce dernier manoeuvre pour présenter son flanc, la portée et la précision des tirs Britanniques assomment en partie sa direction de tir et détruisent des deux tourelles avant. Grâce à sa vitesse supérieure, une fois de plus Bey rompt le combat, mais trop tard : Une des bordées du Duke of York pénètre dans le compartiment moteur, détruit la cheminée et des chaudières. Sa vitesse ne lui permettant plus de fuir, Bey envoie un dernier message annonçant à Hitler son intention de "combattre jusqu'au dernier obus". Le duel d'artillerie qui s'ensuit est une véritable éxécution, les britanniques pilonnant le bâtiment, qui recevra près de 2000 projectiles et sera achevé par les torpilles des destroyers, une fois réduit au silence. 36 survivants seront repêchés.

Specifications techniques
Déplacement & dimensions (Hors-tout) 34 840t / 38 900t P.C. et 229,80 x 30 x 9.90 m
Propulsion & performances 3 hélice, 3 turbines Brown-Boveri, 12 Chaudières Wagner.165 000 cv. et 32 noeuds max.
Blindage & Equipage ceinture 350, pont 76, caissons antitorpilles 44, tourelles 355, blockhaus 350 mm; Equipage 1840
Armement 3 x 3 canons de 280 mm, 12 de 150 ( 4x2, 4x1 ), 7 x 2 de 105, 8 x 2 de 37 et 8 de 20 mm AA, 12 ( 4 x 3 ), 3 avions.

Les cuirassés (Schlachtschiff) de la classe BISMARCK (1939):

schlachtschiff tirpitz
Le KMS Tirpitz en juin 1944, dans sa livrée "Norvégienne"

Commandés en 1935-37, mis en quille puis lançés en 1939 et 1941, le Bismarck et son Jumeau le Tirpitz furent les derniers cuirassés de l'histoire Allemande. Ils furent aussi les premiers entrepris depuis le Baden de 1917 et en conservaient la configuration à savoir quatre tourelles doubles de pièces de 380 mm. Toutefois, les deux navires étaient d'une toute autre génération, celle des "cuirassés rapides", une révolution consistant à marier la vitesse d'un croiseur de bataille avec la protection d'un cuirassé. Il en résultait une quadrature du cercle entraînant la conception de navires gigantesques, arrivant à des tonnages hors-normes. En effet, avec ces deux têtes de série du plan Z (6 autres cuirassés modifiés devaient suivre) étaient officiellement affichés à 35 000 tonnes pour rester dans les limites du traité de Washington. En réalité, ils en atteignaient presque 50 000. Lorsque le Bismarck fut admis en service actif le 24 août 1940, après quatre ans de conception, il était de facto le navire de guerre le plus puissant de la planète. Une combinaison de protection parfaite, vitesse supérieure aux navires Britanniques contemporains, pièces d'artillerie de calibre inférieur (les calibres des cuirassés anglais oscillaient entre 356 et 406 mm), mais de portée supérieure, et une conduite de tir assistée électroniquement et en tous points remarquables. Le Bismarck allait en faire la cinglante démonstration avec son époque duel contre le Hood.

Le Bismarck étant le premier admis en service, il s'écoula quelques mois d'entaînement en baltique avant de se préparer à sa première grande sortie en mer du nord, en mai 1940. Commandé par l'amiral Lütjens dans le cadre de l'opération Rheinübung, assisté du croiseur lourd Prinz Eugen, le Bismarck sortit du Skagerrak et prit plein nord pour venir jeter l'ancre dans le fjord de Bergen, face à l'Ecosse. Déjà informée par ses contacts en suède, l'amirauté Britannique eut la confirmation de sa présence en Norvège par un spitfire de reconnaissance. Dès lors un plan de bataille fut élaboré pour lui barrer la route de l'atlantique. La suite est bien connue : Voir l'affaire du Birsmarck. Le cuirassé Birmarck est entré par la suite dans la légende. Il fut redécouvert en 1989 par le prof. Robert D. Ballard (qui avait auparavant localisé et exploré l'épave du Titanic) dans le golfe de gascogne, à grande profondeur. En 2002 le réalisateur Canadien James Cameron lui dédia un documentaire, montrant que sa fin fut provoquée par un sabordage et non par des torpilles contrairement à la version "officielle" retenue par l'histoire depuis 60 ans...




De son côté le Tirpitz (hommage au créateur de la marine impériale Allemande en 1890), lancé le 1er avril 1939 à Whilemshaven et baptisé par Hitler et la fille de Von Tirpitz, fut admis en service actif en février 1944 avec une DCA additionnelle conséquente (40 pièces rapides de 20 mm). Il fut envoyé immédiatement en Norvège, à Faettenfjord (Trondheim) pour y prendre position, avec tant de hâte que sa finition n'était pas achevée... On s'empressa d'y procéder au mouillage. Sa carrière fut dès lors assez calme. Sa présence suffisant pour effrayer les Britanniques, mobiliser une bonne partie de la Home Fleet dans ce secteur. Il ne fit que de rares sorties, notamment dûes à une pénurie croissante de mazout, se soldant souvent par des échecs (convoi non trouvé) et voltes-faces du fait de la menace des plus grands escorteurs, en particulier les porte-avions, bêtes noires depuis la perte du Birmarck. De ce fait il ne se risqua jamais dans l'Atlantique.

Ni Karl Topp (son commandant), ni le grand-amiral Raeder ni Hitler ne le souhaitaient. Bien protégé par des filets anti sous-marins, des mines, des patrouilles dans le fjord comme à terre, une DCA conséquente sur les hauteurs, le Tirpitz paraissait intouchable. Mais sa présence insupportable justifia de nombreuses opérations pour le détruire : Bombardement de la RAF le 27 avril 1942, hommes grenouilles devant miner sa coque (opération Tile), raid de micro-submersibles (X1 à 8), tous infructueux, sauf le dernier raid qui permit de l'endommager assez sérieusement. Du fait de la pénurie de mazout, on décida de le reculer vers les hauts-fonds du fjord, sur une sorte de "plate-forme" draguée et aplanie. En cas de voie d'eau, il aurait sombré dans peu d'eau et son artillerie serait restée active. Mais ce plan ne prenait pas en compte l'argument décisif emplyé par le Bomber Command en novembre 1944. Des bombardiers Lancaster armés de la monstrueuse bombe perforante conçue par Barnes Wallis ("Grand Slam" de 9 tonnes) pour briser les barrages eurent raison du cuirassé. Une soute à munitions fut touchée, le bâtiment sauta puis chavira, entraînant 971 marins dans son naufrage. L'épave du Tirpitz fur démantelée après la guerre par les Norvégiens qui mirent ainsi la main sur un stock de métal très appréciable...

Specifications techniques
Déplacement & dimensions (Hors-tout) 42 300t / 52 600t P.C. et 248 x 36 x 10.60 m
Propulsion & performances 3 hélice, 3 turbines Brown-Boveri, 12 Chaudières Wagner.138 000 cv. et 29 noeuds max.
Blindage ceinture 317, pont 50, caissons antitorpilles 44, tourelles 362, blockhaus 356 mm
Equipage 2600
Armement 4 x 2 canons de 380, 12 de 150 ( 6x2 ), 8 x 2 de 105, 8 x 2 de 37 et 12 de 20 mm AA, 4-6 avions.

Croiseurs Allemands:

Emden (1925):

Emden
L'Emden en 1939


Premier croiseur d'après guerre en Allemagne, autorisé en 1921 dans un contexte économique défavorable et de suspicion des alliés, l'Emden fut directement calqué sur la dernière classe de croiseurs du premier conflit mondail, les "Königsberg II". La configuration de l'armement en pièces de 152 mm sous masques n'était plus déjà au standard qui commençait à être développé, mais on avait interdit à la Reichsmarine d'étudier des tourelles plus modernes. Il fut ainsi dès la mise en service du successeur (la classe Köln), reclassé comme navire-école des cadets. Sous le commandement de Karl Dönitz, il participa à plusieurs visites internationales de temps de paix. Avec la guerre, il participa néammoins activement aux opérations en Norvège (Weserübung), mais le reste de sa carrière se déroula uniquement en baltique, formant les cadets de la marine. En 1945 il participa à des évacuation de Prusse Orientale, ramena les troupes de Norvège. Il transporta également la dépouille du Maréchal Hindenburg. Gravement endommagé en avril 1945 par la RAF, il fut échoué, puis sabordé à Heikendorfer Bucht. On le démantela après la guerre.

Specifications techniques
-Déplacement & Dimensions: 5600t, 6990t PC - 155.10 x 14.30 x 6.60 m
-Propulsion: 2 hélices, 2 turbines Brown Boveri, 4 chaudières charbon et 6 mazout, 45 900 cv. et 29,4 noeuds max.
-Blindage: néant;
-Equipage 650
-Armement: 8 canons de 150 mm, 3 canons de 88 mm, 4 canons AA 20 mm, 4 TLT 533 mm (2x2)

Croiseurs classe Königsberg (1927-28):

köln
Le Köln en 1941

Après le lancement de l'Emden (1925), les croiseurs légers de la classe 'K' furent imédiatement entamés sur la base de leur armement modernisé, réparti en trois tourelles triples dont les deux dernières étaient décalées par rapport à l'axe du pont. Cette configuration étrange, jamais reprise, fut destinée à améliorer leur portée à faible incidence de l'arrière, du fait que la tourelle n°2 était à peine plus haute pour gagner du poids et pour la stabilité. En outre, leur rayon de tir s'en trouvait très amélioré. Les machines furent légèrement décalées également pour compenser. Par ailleurs ils innovaient en adoptant une poupe carrée, ce qui était à l'époque excessivement rare pour de grands bâtiments et précurseur, dicté là encore par le poids. Le Köln, le Königsberg et le Karlsruhe sont mis en chantier à Whilselmshaven en 1925-1926 pour le compte de la Reichsmarine (pour 36 millions de Reichsmarks chacun), lancés en 1927-28 et achevés pour essais en 1929-30. Leur construction avait nécéssité la soudure en lieu et place du rivetage, uniquement pour gagner le poids requis : Du fait de la limite des 6000 tonnes imposée par le traité de Versailles pour les croiseurs, c'était la seule méthode de construction permettant de sauver plusieurs tonnes. De plus la potection était faible et la structure allégée était jugée "trop souple" en mer, la soudure à la longue supportant mal ces torsions. Conçus pour de longues distances, on les avait équipés de turbines et de diesels, les dernières entrant en action par raison d'économie.

koln class drawing Ils participèrent à la croisière de la flotte Allemande en 1931, embarquant d'ailleurs de nombreux cadets. Le Karlsruhe y montra, plus encorte que les autres, des faiblesses de structure telles qu'il dût se rendre en 1936 à San Diego, la coque étant renforcée et élargie, son déplacement passa à 8350 tonnes (8100 tonnes PC à l'origine). Ils disposaient d'une catapulte entre la seconde cheminée et le poste de tir arrière pour deux hydravions d'observation Arado 196. Le Köln s'en sépara en 1942, ainsi que ses tubes lance-torpilles. Quand à leur mât tripode, jugé trop fragile par gros temps, il fut remplacé par un "mât blockhaus" d'observation blindé. Leur carrière opérationelle fut active, mais courte : Le Köln fut le seul à survivre à la campagne de Norvège, et il fut confiné en baltique pour le reste du conflit.

karlsruhe En 1939, le Königsberg servait de mouilleur de mines en mer du nord, puis fut envoyé en Norvège pour appuyer le débarquement (opération Weserübung), et finalement gravement endommagé dans un fjörd par des batteries côtières. Il fut ensuite stationné à Bergen, tandis le reste de la flotte rentrant eà Kiel. Attaqué en avril 1940 par des Blackburn Skua de la Royal navy, il fut si gravement endommagé qu'il chavira en eaux peu profondes et y resta jusqu'en 1943. On le raya ensuite des listes. Il ne fut jamais renfloué ou réparé mais démonté in situ après la guerre.

Le Karlsruhe eut une carrière encore plus brêve : Après avoir mouillé des mines, puis embarqua des troupes en Norvège (opération Weserübung), et fut torpillé à Kristiansand en avril 1940 par le HMS Truant, sabordé pour ne pas être capturé par l'ennemi, achevé par le torpillleur Greif.

Le Köln servit également de mouilleur de mines en mer du nord entre septembre et octobre 1939, et participa à la Norvège, sans dégâts majeurs. Il participa ensuite à diverses opérations en baltique jusqu'en 1942, recevant une modernisation, de la DCA, des renforts de coque. Puis on l'envoya de nouveau en Norvège, il resta à l'ancre dans un fjord en attente d'actions vers les convois pour la Russie, en compagnie du Hipper. Lors d'une sortie en février 1943, il fut endommagé, et dût retourner pour réparations en Allemagne. Resté en baltique, il fut converti en navire-école des cadets, servant également d'escorteur notamment contre la menace des submersibles et destroyers Russes. Il fut bombardé le 12 décembre 1944 par la RAF et rejoint Whilsmehaven pour réparations. En mars 1945, il était à quai à Wilhemshaven pour cette refonte, lorsque les Lancaster du Bomber Command, après plusieurs raids de nuit, détruisrent les installations du port, la ville et les navires à quai. Le Köln coula en eaux peu profondes, de sorte que son artillerie émergeait toujours. De fait, il continua à tirer sur les troupes US avançant vers la ville. Il fut démoli en 1946.

Specifications techniques
-Déplacement & Dimensions: 6200 t, 5830 t PC - 174 x 15.30 x 6.30 m
-Propulsion: 2 hélices, 2 turbines à vapeur Brown Boveri, 2 diesels MAN, 69 800 cv. et 32 noeuds max, RA 7300 Milles nautiques
-Blindage, équipage: 30 mm parties vitales;
-Equipage 850
-Armement: 9 pièces de 152 mm SK C/25 (3x3), 6 x 88 mm AA, 8 x 37 mm AA SK C/30, 8 x 20 mm AA (plus tard 18), 12 x 533 mm TT (4x3), 120 mines, 2 hydravions de reconnaissance Arado 196.

Classe Leipzig (1929-1934):

Leipzig
Le Leipzig en 1939

Leichte kreuzer Nurnberg
Le Nürnberg en 1940

Entamé en 1927 pour le compte de la Reichsmarine à Whilelmshaven, le Leipzig était une version améliorée de la classe "K" précédente, tout en gardant l'essentiel, mais aussi les défauts. On persista à souder l'essentiel de sa structure, notamment la coque, et il en résulta des faiblesses de structures et une stabilité toujours "limite" du ait de leur largeur très faible. Les cheminées furent regroupées en une structure unique, et la superstrucure du gaillard d'avant prolongée, les tourelles triples réarrangées dans l'axe, et la proue de nouveau "classique", pour une longueur supérieure et une largeur augmentée. Le Nüremberg de son côté fut entamé pour la Kriegsmarine, et on s'affranchit des limites du traité de Versailles. Il en résultat une augmentation de taille, de protection, et de poids... De plus sa superstructure de passerelle était revue, plus massive et mieux protégée. Ses diesels étaient d'une nouveau modèle plus économe. Au final de Nürnberg fut le seul croiseur vraiment réussi de cette série de "Leichte Kreuzer".

Avant le conflit, les deux bâtiments participèrent au blocus naval des armes à destination de l'espagne (1936-39). Au moment de l'entrée en guerre, le Leipzig participait aux opérations de mouillage de mines au large de l'angleterre lorsqu'il fut torpillé par le submersible Britannique HMS Salmon, en même temps que son "jumeau", le Nurnberg. Le Leipzig rentra en Allemagne et fut converti en navire-école, on remplaça notamment deux chaudières pour faire des chambres et sa vitesse était tombée à 27 noeuds. Il reprit du service à l'occasion de l'opération Barberousse (juin 1941), bombardant des bases avancées Russes en baltique. Il resta ensuite en baltique pour l'entraînement, et entra lors d'une sortie par temps de brouillard en collision avec le Prinz Eugen. Réparé, mais souffrant de problèmes, il fut de moins en moins actif. En 1945, il servait de navire-dépôt à quai et de support de DCA à Whilelmshaven. Puis il opéra au large de Gdynia pour tenter de freiner l'avance Russe. Il finit par se rendre aux Britanniques. Il sera sabordé en mer du nord en 1946.

Le Nuremberg de son côté, également torpillé par le Salmon lorsqu'il mouillait ses mines, rata donc les opérations en Norvège. Il y gagna pourtant un fjord pour des opérations lancées contre les convois du grand nord, et alterna ces missions avec celles en Baltique. Il se rendit finalement aux alliés à Copenhague en 1945 et fut attribué à l'URSS comme prise de guerre, rebaptisé Admiral Makharov. Il se sera retiré du service qu'en 1959, seul et unique croiseur allemand ayant survécu au conflit...

Specifications techniques
-Déplacement & Dimensions: 6200 t, 8380 t PC - 177 x 16.30 x 5.65 m (Nürnberg 9040 T PC, 181,30 x 16,3 x 5,74 m)
-Propulsion: 2 hélices, 2 turbines à vapeur Brown Boveri (66 000 cv), 2 diesels MAN (12 400 cv) et 32 noeuds/19 noeuds RA 5700 Milles nautiques (10 600 km)
-Blindage, équipage: 30 mm parties vitales; Equipage 890
-Armement: 9 pièces de 152 mm SK C/25 (3x3), 6 x 88 mm AA, 8 x 37 mm AA SK C/30, 8 x 20 mm AA (plus tard 18), 12 x 533 mm TT (4x3), 120 mines, 2 hydravions de reconnaissance Arado 196.

Classe Admiral Hipper (1937-1938):

Le Hipper en 1945
Le Hipper en 1945

Le Prinz Eugen en mai 1941
Le Prinz Eugen en mai 1941, accompagnant le Bismarck.

Les premiers croiseurs lourds de la Kriegsmarine furent séparés de leurs ancêtres de près de 40 ans... En effet, les deux derniers bâtiment cuirassés Scharnhorst et Gneisenau de 1906 qui servirent bien l'amiral Von Spee furent succédés unqiuement par des "leichtes kreuzer", armés de pièces de 150 mm. Toute étude sur ce sujet était comprimoise et impossible sous la reichsmarine, le traité de veraillles interdisant autre chose que huit croiseurs légers de moins de 6 000 tonnes. Le traité angloè-Allemand de 1935 reconnut de facto la caducité du traité sur le plna naval et on lui accorda donc la capacité de produire des bâtiments "Washington" (10 000 tonnes 8 pièces de 203 mm), mais pas avant 1943, de même que autre croiseurs armés de pièces de 150 mm et ne dépassant pas non plus les 10 000 tonnes. Mais alors que le dessin était à peine ébauché, la Russie anonça son intention de produire des croiseurs lourds armés de pièces de 180 mm. De plus les Hipper devaient répondre aux croiseurs lourds de dernière génération comme l'Algérie Français, les Zara Italiens. Il s'agissait en fait des 5 premiers "Schwerer kreuzer" du plan Z. Les deux autres sister-ships de la "sous-classe" suivante (séparés souvent selon les sources), comprenait le Prinz Eugen (en hommage à la défunte flotte Austro-Hongroise), le Seydlitz, et le Lützow. Démarrés en 1936-37, ils étaient sensiblement plus grands et plus lourds. A pleine charge, le Prinz Eugen atteignait plus de 19 000 tonnes (soit près du double de la limite du traité de Washington !)...

Le projet fut donc révisé sur l'ordre exprès de Hitler, et les navires mis sur cale selon les nouveau plans étaient bien plus ambitieux. Il devaient à terme dépasser allègrement les limites autorisée, bien que leur largeur avait été soigneusement contenue. Contrairement à la génération précédente, la plus grosse partie du navire, dont la coque, fut rivetée, et renforcée. La construction s'échelonna de 1935 à 1937 pour le Hipper, (en service courant 1939), et de 1936 à 1939 pour le Blücher. Tous deux disposaient de systèmes de conduite de tir très perfectionnés, radars, d'une puissante puissante DCA, mais un rayon d'action insuffisant pour mener une guerre de course, du fait de l'absence de diesels. De plus leurs tubines à haute pression très sophistiquées et capricieuses leur occasionna des ennuis mécaniques constants durant leur service. En fait, leur silhouette rappelaient des Scharnhorst en réduction, il s'agissait des plus puissants croiseurs du monde. Le Hipper vit son étrave droite, reconstruite en 1942 en proue de clipper de type "atlantique".

Le Hipper fit deux rapides raids au commerce en 1939, totalisant 60 000 tonnes de navires de commerce coulés. Il participa à la campagne de Norvège (Weserübung), et devant Trondheim, affronta le destroyer HMS Glowworm. Ce dernier, très endommagé, parvient à manoeuvrer juste avant de couler pour éperonner le Hipper, ce qui lui laissa un enfoncement de coque et des dégâts internes importants... Ses troupes toutefois, dressèrent le drapeau nazi sur Kristiansand et prirent, tous les organes essentiels de la ville (télécommunication, énergie, etc) sans même que les habitants ne s'en rendent compte... Il opéra ensuite le long des côtes de Norvège avec les "Jumeaux" Scharnhorst et Gneisenau), puis revint à Kiel pour réparation mineures. Deux sorties pour l'atlantique durent annuléees à cause de pannes de turbines. A partir de décembre, il repasse en Atlantique (sans être détecté ou attaqué) et depuis Brest, fait quelques sorties contre le commerce Britannique, contre les convois WS-5A (déc. 1940) et SLS64 (fév. 1941). Après passage à Kiel pour améliorations mineures et l'ajout de citernes de mazout supplémentaires, il repassa en Norvège et y resta pour opérer contre les convois de l'arctique jusqu'en 1945 ou il fut gravement endommagé lors d'une attaque contre un de ces convois en décembre 1942. Une fois revenu à Whilelmshaven pour réparation, il y resta, mis en réserve sur l'ordre de Hitler, complètement désolusionné à propos des navires de surface. En janvier 1945, ses réparations partiellement effectuées, il servit à évacuer des civils et des troupes des ports de Prusse Orientales de la furie des troupes Russes (Opération Hannibal). Il se saborda à Kiel en mai.

Le Blücher avait un appareil moteur légèrement différent de son jumeau, mais avait une vitesse inchangée. Il participa à l'attaque de la Norvège (Weserübung), navire amiral du groupe naval 5 (comprenant aussi le Lützow, l'emden, trois torpilleurs et 8 dragueurs de mines sous les ordres d'Oskar Kummetz) il devait débarquer de nuit près d'Oslo des troupes et des hommes de la Gestapo destinés à prendre les organes de communication et de pouvoir. En avançant de nuit dans le fjord, ses armes restés parfaitement alignées dans un geste de dédain face aux fortifications Norvégiennes, il fut néammoins surpris par le patrouilleur Pol III juste avant miniut. Ce dernier doonna l'alerte aux batteries d'Oscarborg et les canonniers, inexpérimetés et n'ayant que des pièces Krupp de 1890 (280 mm), firent feu à 1600-1800 mètres, parvenant à endommanger gravement le Hipper qui ne put répliquer. Enflammé, il fut pris à partie par pratiquement toutes les pièces d'artillerie de la côte, même mineures. Il fut coulé presque à bout portant en pleine nuit dans le fjord de Dröbak par les batteries Norvégiennes de 280 mm d'Oscarborg et celles de Kopas de 150 mm et achevé par les torpilles du fort de Kaholm (de vieilles Whitehead Austro-Hongroises datant de 1895..). Il y eut relativement peu de victimes, malgré l'eau glacée, les berges étant proches. Le Lützow de son côté fut également gravement endommagé et dût se replier. Oslo fut sauvée, permettant à la famille Royale de quitter le pays. Le Blücher gît toujours actuellement à 90 mètres au milieu du fjord, une attraction pour les plongeurs. En 1994 une opération fut menée pour extraire le mazout s'échappant de ses cuves. On en profita pour remonter une ancre, exposée à Aker Brygge, et un hydravion Arado, maintenant au musée de Stavanger.

Le Prinz Eugen, nommé d'après le Prince Eugène de Savoie (et en honneur à l'anciennmarine Autrichienne) fut surnommé le "chanceux". Lançé en 1938 sa construction avait coûté quelques 104 millions de Reichsmarks. Il devait participer aux opération en Norvège mais n'était pas encore prêt pour le service. Le 2 juillet 1940 il fut attaqué et endommagé par la RAF. Le 23 avril 1941, après des réparation conséquentes, il fut de nouveau mis hors de combat par une mine magnétique. Le 24 mai, il était prêt pour l'opération Rheinübung en compagnie du bismarck. Ce fut sa plus fameuse sortie. Il ouvrit le feu avec le Bismarck contre le Hood, à angle maximal. Il est très possible que ce sont ses tirs qui mirent le feu au pont d'ambarcations à l'arrière. Puis il reçu l'ordre de faire feu sur le Princes of Wales (que les Allemands avaient pris pour le king Georges V), inscrivant quatre coups au but. Lorsqu'endommagé, le Bismarck dut se dérouter vers la France, le Prinz Eugen continua sa mission contre le commerce. Il devait y retrouver le ravitailleur Spichern, mais dût rebrousser chemin à son tour le 29 mai à cause de pannes de turbines. Ancré à Brest, il fut la cible d'attaques constantes de la RAF. Dans la nuit du 1er juillet, il fut gravement endommagé par une bombe placée dans le centre de commande de l'artillerie arrière, faisant 60 victimes. Le 11-12 février, après réparation, il escorta les Scharnhorst et Gneisenau vers la baltique (opération Cerberus) avec succés. En février il alla se placer dans le fjord de Trondheim. Torpillé par le HMS Trident, il y perdit sa poupe et resta presqu'un an en réparation à Kiel, remis en service atcif en janvier 1943. Mais du fait de ses turbines capricieuses, il ne put même pas rejoindre la norvège et passa le reste de la guerre en baltique, comme escorteur et navire-école...

A partir d'octobre 1944 il servit à assister les troupes résistantes aux Russes en Prusse orientale par son artillerie, et plus tard à évacuer des troupes puis des civils au siège de Dantzig en 1945. Le 15 octobre néammoins, par temps de brouillard, une grave collision avec le leipzig l'envoya de nouveau en réparation à Gdynia (Gotenhafen). Après une dernière évacuation, il gagna Copenhague le 20 avril. Il y resta faute de carburant. Capturé par les Britanniques le 8 mai, affecté après guerre à l'US Navy, comme USS prinz Eugen (IX300), il fut examiné par des ingénieurs (son sonar fut démonté et testé sur un submersible US) très interressés notamment par ses amplificateurs magnétiques de conduite de tir, et finalement conduit dans le pacifique, passant le canal de Panama. Stationné après ce long périple dans l'attol de Bikini pour l'opération Crossroads, il y fut irradié par deux exposions nucléaires (tests Abel et Baker). En septembre 1946, il fut remorqué et coulé dans l'atoll de Kwajalein ou il réside toujours. Sa cloche est actuellement au musée de Washington DC tandi qu'un propulseur en fut extrait en 1978, actuellement à Laboe en Allemagne.

Specifications techniques
-Déplacement & Dimensions: 14 000/18 200t P.C (17 000/19 000t Prinz Eugen). et 205,90 x 21.30 x 7.90 m (207,70 m x 21,50 m x 7,20 m Prinz Eugen) -Propulsion: 3 hélice, 3 turbines Blohm & Voss, 12 Chaudières La Mont 132 000 cv. et 32,5 noeuds max. -Blindage, équipage: ceinture 85, pont 38, caissons antitorpilles 25, tourelles 160, blockhaus 152 mm; Equipage 1600 -Armement: 4 x 2 canons de 203 mm, 6 x 2 de 105 mm, 6 x 2 de 37 et 8 de 20 mm AA, 12 (4 x 3) TLT 533 mm, 2 hydravions Arado 196.

DESTROYERS (ZESTÖRERS)

Classe 1934 & 1934A - Leberecht Maas (1935-1937):

Le Z5 en mai 1941.
Le Z5 en mai 1941.

Les destroyers Allemands furent conçus en partant des grands destroyers d'escadre de 1918 (comme le S113) avec des turbines au goût du jour. Ils se caractérisaient par de grandes dimensions, une proue large et très marine, et une poupe carrée. Leur tonnage et leur taille légèrement supérieure aux standards, mais leur armement restait standard au regard des traités et autres marines. Ils étaient très puissants et rapides (près de 40 noeuds aux essais pour certains). La série Z1 à Z4 (classe 1934 ou Leberecht Maas) conçue en 1933-34 et lancés en 1935 avaient une proue droite, convertie en 1943 pour le survivant Z4 (Richard Beitzen) en proue "atlantique" (de clipper). Ils servirent en quelques sorte de "prototypes" de présérie. La série suivante, 1934A comprenait les Z5 à Z16. Lancés en 1936-37 et terminés en 1937-39, ils étaient plus longs d'1,70 mètres. Tous avaient également une proue droite, mais en 1943, le Z5 et le Z6 recurent une proue de clipper, passant à 125 mètres de long, et un mât principal tripode. Le Z5 (ci-dessus), verra son armement AA renforcé par 4 bofors de 40 mm, 12 canons de 20 et 4 de 37mm en affûts doubles. Ils survécurent à la guerre et devinrent les Français Kléber et Desaix, restant en service jusqu'en 1951 et 1957. Les Z9, 11, 12 et 13 seront coulé lors des opérations en Norvège de 1940, le Z7 coulé par le HMS Edinburgh en 1942 durant l'attaque d'un convoi et le Z16 par le Sheffield lors de circonstances similaires en décembre 1942. Le Z8 sauta sur une mine en janvier 1942 près de Calais. Le Z1 et Z3 furent coulés en février 1940 par des mines et le Z2 à Narvik en avril. Le Z4 survécut à la guerre et donné à la Grande Bretagne en réparations.

Specifications techniques
-Déplacement & Dimensions: 1625/3165 P.C. et 121 x 11.30 x 3.90 m (119,70 m Z1-Z4)
-Propulsion: 2 hélices, 2 turbines Wagner/Blohm & Voss, 6 Chaudières Wagner/Benson 70 000 cv. et 38,4 noeuds max.
-Blindage, équipage: 15-20 mm
-Equipage 315
-Armement: 5 x 127 mm, 4 x 37 mm AA, 4 x 20 mm AA, 8 TLT 533 mm (2x4).

Classe 1936 & 1936A - (1938-1940):

Le Z30 en mai 1943.
Le Z30 en mai 1943.

Le Z20 en 1940.
Le Z20 en 1940.

Navires modernes dérivés de la classe 1934a mais plus grands. Z17, 18, 19, 20, 21, 22. Ils furent terminés en 1938-39. Les trois premiers avaint une proue droite et les trois autres une proue de clipper, passant de 123 à 125 mètres. Ils étaient également plus larges de 50cm, avec un déplacement supérieur de 300 tonnes. Ils étaient aussi plus puissants et plus rapides ( 40 noeuds contre 38,2 ). Ils avaient en outre une DCA supérieure. Tous sauf le Z20, qui survécut à la guerre et fut remis aux soviétiques, seront coulé à Narvik, les Z21 et 22 le 10 avril et les Z17, 18 et 19 le 14 avril 1940 par le cuirassé HMS Warspite.

Les 8 bâtiments de la classe suivante 1936A (Z23-Z30) étaient flambants neufs en 1940. Ils furent lancés de décembre 1939 à décembre 1940 et terminés fin 1940 pour les premiers et 1941 pour les autres. On les nomme parfois classe "Narvik" car en effet ils furent pour la plupart affectés à la 8 escadrille de destroyers basée à Narvik de 1941 à 1944. Parmi les principaux changements, ils avaient tous une proue de clipper, étaient légèrement plus longs, plus larges, leur déplacement augmentant et leur vitesse revenant logiquement à 38,5 noeuds. En revanche, ils étaient loudement armés pour des destroyers, avec 4 pièces de 150 mm, d'ordinaire réservées aux croiseurs légers... En 1941, le Z28 recut une superstructure arrière de commandement, et le Z30 un pont d'envol au-dessus de ses tubes lance-torpilles arrière destiné à opérer un hélicoptère de reconnaissance Flettner. Les Z25 et 29 reçurent une configuration AA "Barbara", comprenant 12 canons de 37 mm en affûts simples et 18 de 20 mm en doubles et quadruples. Le Z26 sera coulé durant l'attaque d'un convoi en 1942, et le Z27 en 1943 durant un combat homérique contre les croiseurs HMS Gasgow et Enterprise, en "ouvrant le chemin" au cargo forceur de blocus Alsterufer. le Z24 fut coulé par la RAF en 1944.

Specifications techniques
-Déplacement & Dimensions: 1811/3415 T (1910/3600 T 1936 A) P.C. et 125 x 11.80 x 4 m (127 x 12 x4,30 m 1936A)
-Propulsion: 2 hélices, 2 turbines Wagner, 6 Chaudières Wagner 70 000 cv. et 40 noeuds max (38,5 n 1936A)
-Blindage, équipage: 15-20 mm
-Equipage 313-321
-Armement: 5 x 127 mm (4 x 150 mm 1936A), 4 x 37 mm AA, 6-11 x 20 mm AA, 8 TLT 533 mm (2x4).

Classe 1936A Mob & 1936B Mob - (1940-1942):

Le Z32 en avril 1942.
Le Z32 en avril 1942.
Le Z35 en 1942.
Le Z35 en 1942.

Dérivés de la classe 1936A, ces 7 unités (Z31-Z34 et Z37-Z39, le Z35 et 36 étant reportés au type 1936b), faisaient partie du programme de la mobilisation ("Mob"). Ils furent lancés en 1941 et terminés courant 1942. Ils étaient virtuellement identiques aux précédents sauf en ce qui concerne leur armement, avec une tourelle double avant de 150 mm. Ces navires étaient largement supérieurs à leurs équivalents alliés. Leurs pièces de 20 mm AA étaient réparties en deux des nouveaux redoutables affûts quadruples et deux simples. Seule perte au combat de la guerre, le Z32 fut gravement endommagé par les destroyers Canadiens HMCS Haida et Huron en juin 1944 au large de l'île de bas et vint s'y échouer. Les Z34 et 37 se sabordèrent en 1944-45 et les autres allèrent après guerre à la France (Marceau), à la Grande-Bretagne, aux USA et à l'URSS.

Les 1936 B Mob étaient pourvus d'un armement révisé (revenant à des pièces de 127 mm) pour emporter plus d'armement AA. Ils étaient notamment un peu plus légers que les précédents. La classe comprenait les Z35 et 36, les Z43, 44 et 45. Ce furent les derniers destroyers Allemands de la guerre. Cependant, leur construction fut ralentie et les Z44 et 45 ne furent jamais terminés, bombardés dans leur cale de lancement en 1944 et 1945. Le Z35 et 36, terminés en 1943, furent coulés en traversant un barrage de mines Allemandes. Le Z43 se saborda peu après son achêvement en 1945 dans la baie de Geltinger. Ils portaient leurs 37 mm en affûts doubles et leurs 20 mm en trois affûts quadruples et deux doubles.

Specifications techniques
-Déplacement & Dimensions: 2600/3590 T (2527/3507 T 1936 B Mob) P.C. et 127 x 12 x 4 m (127 x 12 x 3,80 m 1936 B Mob)
-Propulsion: 2 hélices, 2 turbines Wagner, 6 Chaudières Wagner 70 000 cv. et 38,5 noeuds max (38 n 1936 B Mob).
-Blindage, équipage: 15-20 mm;
-Equipage 321-313
-Armement: 5 x 150 mm , 2 x 37 mm AA, 10 x 20 mm AA, 8 TLT 533 mm (2x4) (5 x 127 mm, 8 AA 37 mm, 16 AA 20 mm 1936 B Mob).

TORPILLEURS - Topedoboote

Classes 1923 & 1924 - (1926-1928):

t1923
Le Möwe en avril 1944
T1924
Le Jaguär en 1942.

Le traité de Versailles autorisait la Reichsmarine à posséder 12 torpilleurs et 12 destroyers. Ceux placés en réserve furent démolis. Une première classe de 6 nouveaux "destroyers", les "Robvogel" (oiseaux de proie) fut donc entreprise en 1923, inspirés des plans des derniers destroyers de haute mer de 1915-16 (classes S 113 et B 114). Très légers et bas aux standards contemporains, avec un armement assez faible, ils étaient peu inquiétants... A partir de 1934, il furent reclassifiés comme le premier groupe des 12 torpilleurs autorisés par le traité. Ce groupe comprenait les Möwe, Greif, Seeadler, Albatros, Kondor et Falke. En 1941 on leur ajouta un radar et des canons de DCA, en un affût quadruple et trois simples de 20 mm. Ils seront tous coulés en opérations.

Le second groupe de destroyers de la Reichsmarine en 1928 (classe 1924 ou "Robtier"), furent intégralement reclassés comme torpilleurs en 1934. Il s'agissait des Wolf, Iltis, Jaguar, Leopard, Luchs, et Tiger. Ils étaient plus grands, larges, et sensiblement plus rapides. Le Leopard et le Luchs virent leurs 105 mm remplacés à titre d'essai par les 127 mm des destroyers de série, et tous reçurent des tubes de 533 mm en remplacement des 500 mm. Ils étaient basés sur les ports Français de l'Atlantique, notamment Le Havre et Cherbourg, et tous seront coulés, principalement par des avions alliés, et ceci malgrès un armement augmenté de 8 pièces de 20 mm AA.

Specifications techniques
-Déplacement & Dimensions: 924/1290 T (933/1320 T 1924) P.C. et 87,80 x 8,43 x 3,60 m (92,60 x 8,65 x 3,60 m 1924)
-Propulsion: 2 hélices, 2 turbines Vulkan, 3 Chaudières Standard, 25 000 cv. et 33,6 noeuds max (25 150 cv et 34,5 n 1924)
-Blindage: Néant
-Equipage 75
-Armement: 3 x 105 mm , 2 x 20 mm AA, 3 TLT 500 mm (2x3) (5 x 127 mm, 8 AA 37 mm, 16 AA 20 mm 1924).

Classe 1935 - (1938-1939):

T1935 Le T5 en 1942
T1935 Le T5 en 1942

Ces nouveaux torpilleurs, avec leur coque "flush-deck" et leur superstructure ramassée et robuste étaient très efficaces dans les conditions de la mer du nord malgrès leur autonomie limitée et l'absence d'artillerie avant. Ils en revenaient à leur rôle de torpilleurs (avec cette fois des torpilles conventionnelles de 533 mm), avec une nette augmentation de leur capacité AA. La classe comprenait les T1 à T 12, terminés en 1939-40. Tous recurent un mât avant tripode et une proue de type "clipper", les allongeant à 87 mètres. Ils furent presque tous coulés sauf 4, le T11 devenant le Bir Hakeim en service Français après guerre, servant jusqu'en 1951. Le Danemark, la Grande-Bretagne et l'URSS reçurent les autres. Certains recurent des affûts quadruples de 20 mm AA à la place de leur banc arrière de tubes lance-torpilles.

Specifications techniques
-Déplacement & Dimensions: 844/1088 T P.C. et 84,30 x 8,62 x 2,95 m
-Propulsion: 2 hélices, 2 turbines Wagner, 2 Chaudières Wagner, 31 000 cv. et 35,5 noeuds max
-Equipage 119
-Armement: 1 x 105 mm , 1 x 37 mm, 8 x 20 mm AA, 6 TLT 533 mm (2x3)

Classe 1937 - (1939-1940):

T1937 -Le T13 en 1941
Le T13 en 1941

La classe 1937 issue des chantiers de Schichau à Elbing comprenait 9 unités (T13 - T21, pratiquement identiques aux type 1935, mais sensiblement plus grands. Ils dépassaient largement le tonnage "standard" du traité de Washington, fixé à 800 tonnes lège. Leur chaudières étaient à plus basse pression, et leur construction appelant la soudure fut pauvrement réalisée... Le T20 devint le Baccarat et le T13 le Dompaire dans la marine Française après-guerre.

Specifications techniques
-Déplacement & Dimensions: 853/1098 T P.C. et 85,20 x 8,87 x 3,15 m
-Propulsion: 2 hélices, 2 turbines Wagner, 2 Chaudières Wagner, 32 000 cv. et 35,5 noeuds max
-Equipage 119
-Armement: 1 x 105 mm , 1 x 37 mm, 8 x 20 mm AA, 6 TLT 533 mm (2x3)

Classe 1939 - (1941-1944):

T1939
Le T26 en 1944

La classe 1939 aussi connue comme "classe Elbing" comprenait 15 unités, du T22 au T36. Ils constituaient une nouvelle étape d'amélioration des Flottentorpedoboote, avec un armement et des dimensions de destroyers légers. Ils servirent d'ailleurs le plus souvent de destroyers d'escorte, avec un franc succès. Ils conservaient cependant les machines des précédentes unités, avec une chaudière de plus mais une puissance plus base au profit de l'autonomie largement supérieure. Leurs 37 mm étaient en affûts doubles, leurs 20 mm en quuadruples. La plupart furent perdus au combat, dont trois dans un champ de mines Allemand suite à une erreur de navigation. Deux devirent après guerre l'Alsacien et le Lorrain durant leur service Français.

Specifications techniques
-Déplacement & Dimensions: 1294/1754 T P.C. et 102 x 10 x 3,22 m
-Propulsion: 2 hélices, 2 turbines Wagner, 4 Chaudières Wagner, 29 000 cv. et 32,5 noeuds max
-Equipage 206
-Armement: 3 x 105 mm , 4 x 37 mm, 12 x 20 mm AA, 6 TLT 533 mm (2x3)

U-BOOTES :

U-Bootes Classe IA (1939) :

Class IA
Class IA

La classe IA (ci-dessus le U-1 en 1939, 1/350e), était en droite ligne inspirée du bâtiment espagnol E1 et des diverses autres commandes internationales (Turquie, Finlande, Hollande..). Ils étaient océaniques et violaient ouvertement les clauses du traité de Versailles. Par leur configuration générale, ils annonçaient la fameuse classe VI, avec leur panoplie "standard" : Kiosque avec baignoire ouverte renforcée et plate-forme pour canon AA de 20 mm, pièce de 88 mm, 6 tubes lance-torpilles, Diesels MAN... Mais ils ne furent guère que des prototypes avec deux unités seulement construites : Le U25 et le U26, présentant des caractéristiques décevantes (diesels MAN posant des problèmes, mauvaise tenue en mer, et manoeuvrabilité déficiente). Il servirent à l'entraînement et à la propagande. Le premier coula 6 cargos puis sombra sur un champ de mines (peut-être les siennes) en mouillant des mines au large de la côte de Norvège en août 1940. Le U26 coula quatre cargos avant de se voir coulé par un escorteur en juillet 1940. Les U1 à U24 étaient en fait ceux de la classe IIA, submersibles côtiers qui ne furent pas poursuivis.

Specifications techniques
Déplacement & Dimensions : 848t surface/970t plongée et 72,40 x 6.20 x 4.30m
Propulsion : 2 hélices, 2 chaudières MAN, 2 moteurs électriques, 1540/500 cv. et 17,8 surface/8,3 Noeuds plongée
Blindage, équipage : néant; Equipage 43
Armement : 1 canon de 105 mm, 1 canon de 20 mm AA, 6 TLT 533 mm (4 av, 2 ar, 14 torpilles)

U-Bootes Classe II (1935) :

U-Boat Class II
U-Boat Class II
U-Boote classe IIA
U-Boote classe IIA (1/350e)
Uboat class IIc
U-Boote classe IIC (1/350e)

La classe II (A, B, C et D), fut la première classe de submersibles "officielle" en Allemagne, dont la conception, démarrée en 1934, violait ouvertement le traité de Versailles. En réalité ils dérivaient des unités produites à l'étranger (notamment le Vesikko et Saukko Finlandais - projet "lilliput"). Modestes, ils étaient classés comme "côtiers", biens que conçus comme océaniques, une ultime prudence destinée à les rendre moins "agressifs", quoique les alliés n'en eurent vent qu'en 1935, avec la signature du traité naval Anglo-Allemand. Mais ils étaient bien de facto trop petits pour le service océanique standard et de fait ils furent condamnés à de courtes sorties pour toute la guerre: Ils n'embarquaient de provisions que pour deux ou trois semaines, mais ne les épuisaient que rarement, rentrant faute de torpilles restantes. Mieux réussis à tout point de vue que les types I, leur maniabilité et leur solidité était nettement supérieurs. Effectueusement surnommés "pirogues" par leurs équipages du fait qu'ils étaient malmenés par gros temps, ils furent construits à hauteur de 50 bâtiments jusque durant la guerre. Conçus pour l'entraînement, ils virent en fait du service actif rapidement, faute de submersibles disponibles...

La première série IA (U1-U6) disposaient de ballasts interne, d'un kiosque de taille réduite et d'une scie de proue anti-filets, héritages de la première guerre mondiale. Le type IIB suivant étaient allongés, leurs aménagements intérieurs révisés, et leur rayons d'action supérieur, de même que leur vitesse en plongée et leur vitesse de submersion. Les classe IIC et IID étaient encore supérieurs à tous points de vue. Plus grands, nettement plus lourds, ils avaient une radio améliorée, des ballasts plus grands, et des réservoirs également plus grands, leur RA passant à 1900 nautiques. Le type D avait un kiosque agrandi, standard, une pièce de 88 mm et une pièce AA de 20 mm sur la plate-forme arrière du kiosque. Leur rayon d'action était encore meilleur, les autorisaient à rôder du côté des îles Britanniques. La série C comprenaient les U56-U63 et la séries D qui entra en service durant la guerre, courant 1940, comprenait les U137 à U152. Ce furent les derniers submersibles légers avant les unités côtières d'urgence datant de 1944-45. La plupart furent perdus en opérations.

Specifications techniques
Déplacement & Dimensions : 254t surface/301t plongée et 40,9 x 4.10 x 3.80 m (D : 314/364T, 44 x 5 x3,9 m)
Propulsion : 2 hélices, 2 diesels MWM, 2 moteurs électriques, 350/180 cv. et 13 surface/6,9 Noeuds plongée (D : 205 cv s. electrique 12,7/7,4 noeuds).
Divers : Blindage : néant; Equipage 43; RA : 1050 nautiques à 12 noeuds (D 3200 nautiques) Prof. ecrasement 100 m; vit. plong. 35 sec. (C-D 25 sec).
Armement : Type C-D : 1 canon de 88 mm, 1 canon de 20 mm AA, Tous : 3 TLT 533 mm (3 av, 6 torpilles)

U-Bootes Classe VIIA (1936-37) :

Uboat classe VIIA
Uboat classe VIIA (blueprint)
Un U-Boote classe VIIA en 1942 (1/350e)
Un U-Boote classe VIIA en 1942 (1/350e)

Avec le type VII, la Kriegsmarine touche son modèle "phare", et la légende naît... Le Type VII sera la série de submersibles la plus prolifique de l'histoire, un record jamais dépassé, avec près de 709 unités construites, dont de nombreuses supplémentaires ne furent jamais achevées, et un nombre de variantes considérable. Le type VII suffira à lui seul à mettre les Britanniques à genoux, ou du moins il faillit y parvenir à plusieure reprises durant la bataille de l'atlantique et les convois de Mourmansk. Très équilibré, le type VII dérivait du médiocre Type I, en tant qu'océanique "standard", capable d'un aller retour et de stations dans l'atlantique pendant plus de deux mois. Il n'était pourtant pas une pleine réussite sur tous les plans, mais était relativement simple à construire, fiable, et extrêmement robuste. La profondeur d'écrasement, en théorie de 230 mètres, fut en réalité souvent repoussée en pratique à 250 mètres, voire d'avantage. On calcula qu'il fallait descendre à environ 290 mètres (variable selon les unités dont la qualité de fabrication évolua vers le médiocre en 1944) pour provoquer la perte du bâtiment. Ce résultat était très honorable du fait de leur conception en simple coque (tous les submersibles modernes ont une double coque), la coque de pession étant garnie de renforts latéraux.

type VIIC section Les dessins préliminaires remontaient à 1934, dès le départ on avait envisagé une version plus modeste, économique, des Type I, et ceux-là même s'appuyaient sur le E1 Espagnol et le Vetehinen Finlandais. Leur construction faisait appel à la soudure, ils disposaient de ballasts imposants, une vitesse d'immersion efficace, une double coque et des réserves de mazout leur donnant une grande autonomie, bien que l'on employa au besoin des cargos ancrés dans des ports neutres et même des submersibles "vache à lait" pour les opérations lointaines (comme la campagne sur les côtes Américaine début 1942). Ces bâtiments passaient tout leur temps en surface, sauf par cas exceptionnel de très gros temps, ou bien sûr d'attaque, leur performances en plongée restant médiocres : environ 150 km à 4 noeuds. La fiabilité de leurs diesels MAN fit beaucoup pour leur renommée. Ces derniers étaient des six-cylindres quatre soupapes 40/46 donnant de 2100 à 2300 cv et tournant à 470/485 tours/minutes. Ces performances valables pour le type A, évoluèrent par la suite. 10 (U27-U36) Type VIIA furent produits en 1936, admis en service actif en 1936-37. Ils furent la pierre angulaire de la force de U-Bootes avant l'entrée en guerre. Ils furent tous perdus au combat.

Les constructeurs des types VII furent : -Neptun Werft, Rostock
-Deschimag, Bremen
-Germaniawerft, Kiel
-Flender Werke, Lübeck
-Danziger Werft, Danzig
-Blohm + Voss, Hamburg
-Kriegsmarinewerft, Wilhelmshaven
-Nordseewerke, Emden Dès 1942, on avait commençé à repenser la construction en termes modulaires pour améliorer la cadence de production. Mais ce n'est qu'avec le type XXI et le type XXIII qu'on arriva à une véritable "production de masse" avec une très forte modularisation.

Specifications techniques
Déplacement & Dimensions : 626t surface/745t plongée et 64,5 x 5.80 x 4.40 m
Propulsion : 2 hélices, 2 diesels MAN, 2 moteurs électriques, 2100/750 cv. et 16/7 Noeuds surface/plongée
Divers : Equipage 44; RA : 4300 nautiques à 12 noeuds, Prof. ecrasement 200 m; vit. plong. 22 sec.
Armement : 1 canon de 88 mm, 1 canon de 20 mm AA, 5 TLT 533 mm (4 av, 1 ar, 11 torpilles), 22 mines TMA/33 TMB

U-Bootes Classe VIIB (1939-40) :

Un U-Boote classe VIIB en 1941 (1/350e)
Un U-Boote classe VIIB en 1941 (1/350e)

Les U-Boote type VIIB avaient une coque lègerement allongée, des ballasts plus importants et des réservoirs avec plus de capacité. Leur rayon d'action était donc porté à 4300 nautiques à bonne vitesse et à 6500 en croisière. Un système d'hyperalimentation des diesels permettaient de gagner un noeud dans les situations d'urgence. Enfin la capacité en torpilles était portée à 14, stockées dans la parrtie supérieure de la coque de pression, un net avantage qui augmentait largement leur durée d'opération. Enfin on ajouta des gouvernes de propulseur, améliorant la maniabilité et libérant la place pour le tube lance-torpille arrière qui pouvait maintenant être accessible depuis la coque interne (et donc rechargée). 24 unités de ces excellents bâtiments, produits et améliorés par les premières expériences en opérations, ils furent acceptés en service en 1939-1940. Ils formèrent la base de la célébrissime variante C...

Specifications techniques
Déplacement & Dimensions : 753t surface/857t plongée et 66,5 x 6.20 x 4.40 m
Propulsion : 2 hélices, 2 diesels MAN, 2 moteurs électriques, 2100/750 cv. et 17,2/8 Noeuds surface/plongée
Divers : Equipage 44; RA : 6500 nautiques à 12 noeuds, Prof. ecrasement 200 m; vit. plong. 22 sec.
Armement : 1 canon de 88 mm, 1 canon de 20 mm AA, 5 TLT 533 mm (4 av, 1 ar, 14 torpilles), 26 mines TMA/39 TMB

U-Bootes Classe VIIC (1941-45) :

Un U-Boote classe VIIC/Flak-U en 1944 (1/350e)
Un U-Boote classe VIIC/Flak-U en 1944 (1/350e)

Les U-Boote type VIIC qui suivaient portèrent à son pinacle la formule du submersibles océanique moyen. Dérivés étroitements des types B, ils avaient une espace supplémentaire centrale agrandi de 60 cm pour loger un sonar d'un nouveau type. Le filtre à huile, le compresseur d'air, et le système de distribution électrique étaient plus modernes et améliorés. Mais leur construction restait étroitement proche des types B ce qui facilita leur production. Au total, 577 (568 ou 593 selon d'autres sources) unités furent acpetées en service, ce qui reste un record absolu pour ce type de bâtiment (juste derrière se situent les 236 "Whiskey" Russes, puis les "Gato" Américains). Ils furent produits jusqu'en 1945, 150 étant en chantiers au jour de la reddition, et formèrent le cheval de trait des opérations dans l'atlantique.

De nombreuses variantes en furent dérivées, citons notamment les variantes ravitailleurs (dotés de seulement deux TLT à l'avant) et la célèbre variante "U-flak", U pour "unterseeboote". Ces derniers (image) furent quatre unités équipées d'un canon de 37 mm et de deux affûts quadruples de 20 mm Flakvierling. Ils assuraient la couverture aérienne de la meute en surface. Sortis en 1943 leur succès fut de courte durée lorsque la RAF fit opérer ses avions de concert avec des escorteurs rapides... Ils dérivaient du précédent U256, converti en 1942. On essaya avec ce dernier une batterie de roquettes AA de 86 mm, mais le concept ne fut pas suivi. Ces "Flak U" n'abattirent que 6 appareils et revinrent bientôt à leur rôle classique. La suprématie aérienne de la RAF et du Coastal Command dans le golfe de Gascogne rendirent ces tentatives desespérées. Dönitz en fut réduit à demander à ses sous-mariniers de traverser cette zone à pleine vitesse pour se rendre au centre de l'atlantique (ou la couverture aérienne s'arrêtait), quitte à réduire leur autonomie.

De nombreux type C survécurent au conflit, la plupart furent donnés en dédommagement aux alliés, certains étant exposés, d'autres naviguant pour le cinéma comme l'U96 qui servit au fameux film de Petersen, "Das Boot". Ils furent suivis par les variantes C/41 et C/42.

Specifications techniques
Déplacement & Dimensions : 761t surface/865t plongée et 67,2 x 6.20 x 4.80 m
Propulsion : 2 hélices, 2 diesels Germaniawerft 40avec compresseur, 2 moteurs électriques, 2100/750 cv. et 17,2/7,6 Noeuds surface/plongée
Divers : Equipage 44; RA : 6500 nautiques à 12 noeuds, Prof. ecrasement 200 m; vit. plong. 22 sec.
Armement : 1 canon de 88 mm, 1 canon de 20 mm AA, 5 TLT 533 mm (4 av, 1 ar, 14 torpilles), 26 mines TMA/39 TMB

U-Bootes Classe VIID (1942) :

uboote type VIID
Un U-Boote classe VIID en 1943 (1/350e)

Les U-Boote type VIID furent une version agrandie du types VIIC, avec une longueur passée 76,90 mètres et une largeur à 6,40 m, pour accomoder 5 grands tubes verticaux placés derrière le kiosque, et destinés à recevoir 15 mines lourdes SMA supplémentaires (trois par tube). On les avait conçu dans le dessin exprès de mouiller des mines devant les grands ports de la côte Américaine. La DCA était renforcée également, comptant un canon de 37 mm AA cal 83 C30 et ne pière rapide de 20 mm c30. 6 unités furent lancées à Krupp, Germaniawerft et opérationnelles en 1942, l'une d'elles allant effectivement miner l'entrée du port de New York. Tous sauf un, l'U218 (se rendit à la marine US en 1945) furent coulés en mission. Le type VIIE fut un modèle expérimental portant un nouveau modèle de diesel V12 plus léger et plus puissant, autorisant une coque plus épaisse pour des plongées plus profondes. Mais le moteur posa trop de problèmes et le programme se termina dans une impasse.

Specifications techniques
Déplacement & Dimensions : 965t surface/1080t plongée et 76,9 x 6.38 x 5.00 m
Propulsion : 2 hélices, 2 diesels Germaniawerft 40 avec compresseur, 2 moteurs électriques, 3200/750 cv. et 16,7/7,3 Noeuds surface/plongée
Divers : Equipage 46-52; RA : 11 200 nautiques à 12 noeuds, Prof. ecrasement 200 m; vit. plong. 22 sec.
Armement : 1 canon de 37 mm, 1 canon de 20 mm AA, 5 TLT 533 mm (4 av, 1 ar, 12 torpilles), 41 mines TMA/39 TMB

U-Bootes Classe VIIF (1943) :

Un U-Boote classe VIIF en 1943 (1/750e)
Un U-Boote classe VIIF en 1943 (1/750e)

Les U-Boote type VIIF furent une version modifiée du type VIID, avec vocation de ravitailleurs en mer. En 1942, la plupart des cargos ravitailleurs Allemands pour l'atlantique avaient été perdus et on osait plus risquer les derniers face notamment à la RAF et bientôt à l'US navy. De ce fait on conçut des "cargos submersibles" avec une section supplémentaire de près de dix mètres derrière le kiosque pour loger des torpilles, plus que des munitions, carburant et vivres. La capacité de ces bâtiments était néammoins réduite à deux ravitaillements, après quoi leur propre croisère offensive pouvait prendre place. Leur canon de 88 mm fut cédé par la suite à un affût double de 20 mm sur une prolongation arrière du kiosque. Il s'agissait des U-1059, 1060, 1061 et 1062, tous perdus en mer sauf le U1061, capturé à quai par des troupes alliées en 1945. En pratique le ravaillement en torpilles en mer s'avéra lent et laborieux, dangereux tant que l'opérarion n'était pas terminée et demandant une météo clémente, rare dans l'atlantique. A partir de 1944, ils ne servirent que de cargos, allant d'un port à une autre, comme au Japon pour livrer de nouveaux modèles de torpilles...

Specifications techniques
Déplacement & Dimensions : 1067t surface/1162t plongée et 77,60 x 7.30 x 4.90 m
Propulsion : 2 hélices, 2 diesels MAN, 2 moteurs électriques, 2400/750 cv. et 16,9/7,9 Noeuds surface/plongée
Divers : Equipage 46; RA : 9200 nautiques à 12 noeuds, Prof. ecrasement 200 m; vit. plong. 22 sec.
Armement : 1 canon de 88 mm, 1 canon de 20 mm AA, 5 TLT 533 mm (4 av, 1 ar, 14 torpilles), 26 mines TMA/39 TMB

U-Bootes Classe VIIC/41 et VIIC/42 VIIC/43 (1942-45) :

uboote type VIIC/41
Un U-Boote classe VIIC/41 en 1944 (1/750e)

Les U-Boote type VIIC/41 à 43 furent des variantes de la classe de submersibles la plus prolifique de l'histoire, une synthèse de modifications et d'améliorations inspirées par l'expérience des opérations de guerre depuis 1939. Pour le type VIIC/42, l'urgence fut de permettre au bâtiment de plonger plus profondément. Avec une coque renforcée par une cloison de 18 à 21 mm par endroits, cela devenait possible, mais au prix du sacrifice de tout ce qui n'était as nécéssaire, une cure de poids qui en fit des bâtiments plus légers qu'à l'origine, et pouvant plonger à 250 mètres (voir bien plus en pratique). 88 unités de ce type furent construites. Durant la guerre, on remplaca leur affût simple de 20 mm Flak par un double, et l'on déposa leur pièce de 88 mm, devenue inutile tant la supériorité navale en surface des alliées était écrasante.

Par la suite, le type 42 (modification approuvée à cette date), combinaient cette cure de poids avec un nouveau diesel compressé permettant une autonomie record de 10 000 nautiques à 12 noeuds, la viesse de surface passant à 18,6 noeuds et surtout la coque élargie et usinée avec de l'acier armé normalement utilisé pour des plaques de blindage, ayant par endroits 28 mm. Ces modifications auraient permis une profondeur d'immersion théorique de 500 mètres... Aucune des 165 unités autorisées ne fut jamais terminée. La plupart furent capturées par les alliés en construction en avril-mai 1945. Le type VIIC/43 ne dépassa jamais le stade de la planche à dessins. Il s'agissait du type 42 avec un espace de stockage de torpilles supplémentaire et pas moins de 10 tubes lance-torpilles, 6 avant et 4 arrière.

Specifications techniques
Les caractéristiques suivantes concernent le type 41 :
Déplacement & Dimensions : 759t surface/860t plongée et 67,20 x 6.20 x 4.80 m
Propulsion : 2 hélices, 2 diesels MAN, 2 moteurs électriques, 2400/750 cv. et 17/7,6 Noeuds surface/plongée
Divers : Equipage 44; RA : 6500 nautiques à 12 noeuds, Prof. ecrasement 250 m; vit. plong. 18 sec.
Armement : 1 canon de 88 mm, 1 canon de 20 mm AA, 5 TLT 533 mm (4 av, 1 ar, 14 torpilles), 26 mines TMA/39 TMB

U-Bootes Classe IX (1938) :

uboote type IX Auboote type IX Cuboote type IX D/42
Les U-Bootes classe IX A, IX C et IX D/42 (1/750e)

Les U-Boote type IX A furent les premiers de la prolifique classe IX projetée dès 1934. Il s'agissait de "croiseurs submersibles" comme il en exista durant le premier conflit mondial. L'emphase fut portée sur leur autonomie, ce qui incluait des dimensions supérieures pour stocker le mazout. On envisagea également de les utiliser comme leaders d'escadres dans le cadre opérationnel de la "meute de loups", ayant notamment de sfacilités de transmissions et de l'espace supplémentaire pour servir de PC flottant et coordonner les attaques. La chute de la France et la mise en place d'un important PC opérations sur la côte atlantique à Lorient rendit ce rôle inutile. Le type IX, développé avec soin, se montra plus efficace que le type VII, pouvant croiser littéralement partout, avec une durée de mission largement supérieures du fait de leur stocks de torpilles. Ils furent cependant plus longs à plonger, moins maneouvrants, et plus visibles une fois submergés du fait de leur taille. On améliora ces points par la suite. Ils disposaient également d'un diesel plus puissant à 9 cylindres et compresseur, et une véritable double coque, autorisant des immersions plus profondes. Par ailleurs, leur large pont autorisait le logement de pas moins de 10 torpilles supplémentaires stockées dans des compartiments étanches, accessibles pour rechargement en surface. Plus de 200 U-Bootes de ce type, nettement plus chers, furent lancés jusqu'en 1944, avec pas moins de 7 variantes...

Le type B avait une autonomie supérieure grâce à une augmentation de son espace de stockage, le type C porta la capacité de stockage à 208 tonnes, autorisant une autonomie de 11 000 milles nautiques, et le IXC/41 à 214, pour 400 milles nautiques de mieux. 54 et 87 bâtiments respectivement furent construits, constituant l'épine dorsale de la première partie de la bataille de l'atlantique avec les VIIC.

Le type IXD-1 (U180 et U195) furent une expérimentation, dotés de deux diesels Daimler Benz MB501 leur donnant une confortable vitesse de 20 noeuds en surface. Mais la fumée et la chaleur excessive les rendaient visibles de loin et on revint à leurs MAN classiques. L'U-195 fut ensuite transformé en cargo, pouvant loger 252 tonnes. Tous deux mettaient en oeuvre un autogire planeur Focke-Archelis FA330 Bachstelze de reconnaissance. Ce genre de machine, proche d'un hélicoptère, était dépouvu de moteur, le lancement des pales se faisant à la main, et l'engin restant guidé. Le type IXD-2 (28 unités) mettait l'accent sur l'autonomie renforcée, avec une capacité supérieure et surtout deux diesels supplémentaires spécialement conçus pour la croisère économique, ainsi que des économies de poids. Ces unités eurent le meilleur rayon d'action des U-Bootes Allemands, avec pas moins de 23 700 milles nautiques franchissables. Le D-2/42 en 1943 expérimentait quelques améliorations de détail, mais un seul, l'U882, fut construit. Tous embarquaient un autogire FA330. Le programme IX fut stoppé au profit d'unités plus faciles et rapides à produire en masse, et modèles révolutionnaires (comme les Type XXi et XXIII).

Specifications techniques
Les caractéristiques concernent le type IXC/40 (1941)
Déplacement & Dimensions : 1144t surface/1257t plongée et 76,80 x 6.90 x 4.70 m
Propulsion : 2 hélices, 2 diesels MAN, 2 moteurs électriques, 3200/470 cv. et 18,3/7,3 Noeuds surface/plongée
Divers : Equipage 48; RA : 11 400 nautiques à 12 noeuds, Prof. ecrasement 200 m; vit. plong. 22 sec.
Armement : 1 canon de 105 mm, 1 de 37 mm, 1 de 20 mm AA, 6 TLT 533 mm (4 av, 2 ar, 22 torpilles).

U-Bootes Classe X (1942) :

U Boote Type XB
U Boote Type XB (1/750e)

Le type X était directement dérivé de l'unique IXD-2/42. Ils étaient conçus pour mouiller des mines sur les côtes Américaines. Leur tirant d'eau était notamment inférieur pour pouvoir s'approcher plus aisément des côtes et on les avait débarrassé de leurs tubes lance torpilles avant et recharges. Avec près de 1800 tonnes en plongée, ils furent les plus grands submeribles Allemands de la guerre (mais pas les plus lourds, voir ci-après). Deux sections furent ajoutées (avant et arrière) pour des tubes de mines SMA, portant la totalité à 66. 8 unités furent lancées jusqu'en 1942, opérant notamment au large de new York et San Francisco. malheureseuement pour eux, "l'âge d'or" des opérations sur les côtes US étaient passé, et les Américains étaient bien mieux organisés et équipés. Un seul, l'U219, se trouvait dans le pacifique à la capitulation, passa du côté Japonais et fut intégré comme I-505, continuant à servir jusqu'en août 1945...

Specifications techniques
Déplacement & Dimensions : 1590t surface/1775t plongée et 89,80 x 9.20 x 4.70 m
Propulsion : 2 hélices, 2 diesels MAN, 2 moteurs électriques, 2100/550 cv. et 16,4/7,3 Noeuds surface/plongée
Divers : Equipage 52; RA : 12 000 nautiques à 12 noeuds, Prof. ecrasement 200 m; vit. plong. 22 sec.
Armement : 1 canon de 105 mm, 1 de 37 mm, 1 de 20 mm AA, 2 TLT 533 mm (ar, sans recharge), 66 mines SMA.

U-Bootes Classe XIV (1941):

Serie XIV MILCHKÜHE
Serie XIV MILCHKÜHE

U-Boote du type XIV en 1942 (illustration provisoire) Le ravitaillement des submersibles par d'autres submersibles en mer, une des clés de la tactique de meute dévelppée par Dönitz, fut projeté dès 1934. Malheureusement, le type IV qui naquit de cette idée ne fut jamais concrétisé du fait de la limitation de tonnage alloué aux submersibles Allemands par le traité Anglo-Allemand de 1935, alors respecté. De ce fait, Dönitz dut attendre jusqu'en 1939 pour que toutes les limitations soient levées et qu'on envisage un submersible de près de 2000 tonnes. Le type XIV sortit des planches à dessin en 1940, étant pour l'essentiel un type VII très modifié. Débarassé de pratiquement tout son armement, qui se limitait à de la DCA, le type XIV mettait l'accent sur l'emport de charge, avec des proportions de "barrique", en largeur et tirant d'eau, permettant d'aménager de vastes cales. On avait également prévu à bord une boulangerie, produisant du pain frais et une salle d'opération avec un docteur. La présence d'un de ces u-bootes au sein d'un groupe d'opération, d'une "meute", allongait sa durée opérationelle et fut une des clés de leur succés prévu. Néammoins, le petit nombre d'unités et leur capacité limitée atténua leur efficacité sur la campagne de l'atlantique, sans compter la difficulté des opérations de ravitaillement en mer elles-mêmes.

Surnommés Milchkuh ("vaches à lait"), ces unités furent construites à hauteur de 10 unités, pour un total de 24 prévus. Les alliés en prirent connaissance et les mirent en tête de leur tableau de chasse. De ce fait, des bâtiments opérationnels entre novembre 1941 et mars 1943, tous furent coulés dont trois à leur première mission. Ils rendirent de grands services durant leur courte carrière opérationnelle. On envisagea de transformer des types IX en renfort de la même manière, mais ce projet tourna court.

Specifications techniques
Déplacement & Dimensions : 1668t surface/1932t plongée et 67,10 x 9.40 x 6.50 m
Propulsion : 2 hélices, 2 diesels MAN, 2 moteurs électriques, 2100/550 cv. et 14,4/6,2 Noeuds surface/plongée
Divers : Equipage 53; RA : 9300 nautiques à 12 noeuds, Prof. ecrasement 240 m; vit. plong. 22 sec.
Armement : 2 canons Flak de 37 mm, 1 de 20 mm AA.

U-Bootes Classe XXI "Elektroboote" (1944) :

U bootes Type XXI
U-Boote du type XXI en 1944 (1/750, nouvelle illustration prévue)

Les types XXI auraient pu changer le cours de la bataille de l'Atlantique. En 1942, les pertes des VIIC, dont la conception datait de 1936, se faisaient de plus en plus lourdes devant les moyens impressionants mis en oeuvre par les alliés. En 1943, la supériorité alliée était écrasante, et chaque sortie d'une U-Boote dans l'atlantique se faisait à très haut risque, avec des équipage souvent jeunes et inexpérimentés. Une parade existait toutefois : Un modèle alors expérimental que le professeur Helmuth Walter préconisait depuis 1931.

La technologie des submersibles n'avait que peu changé depuis la fin de la grande guerre, ces derniers passant le plus clair de leur temps en surface, plongeant seulement en cas d'urgence, et devenant lents, aveugles, à la merci des sonars et grenadages. Renouveler l'air ou chasser les surplus des gaz acides générés par l'usage des batteries provoquaient des "bouillons" détectées à des kilomètres à la ronde en surface par des avions en patrouille, tandis que le moindre bruit à bord trahissait leur présence à des son,ars de plus en plus perfectionnés, sans parler de leur signature radar en surface.

Le Professeur Walter avait breveté un circuit d'alimentation moteur fonctionnant au peroxyde d'azote, un produit très instable mais qui avait l'avantage de permettre à ces moteurs de rester totalement autonomes, avec peu ou pas de vibrations, et surtout de rester en plongée presque indéfiniment, à grande vitesse. Ce procédé révolutionnaire intéressa très vite les Nazis, qui commandèrent un premier projet en 1933. Cependant les priorités du réarmement étaient autres, et on remit ce projet à plus tard. Il fallut attendre 1939 pour que le premier submersible à "propulsion Walter" ne soit construit. Le V80, pesant 75 tonnes et long de 22 mètres, grâce à sa coque très finement dessinée, atteignait facilement les 28 noeuds en plongée, un record absolu à l'époque. Le V300 sui suivit inaugurait en 1942 une turbine à haute pression. Il déboucha sur le premier submersible opérationnel en 1943, l'U-791, donnant naissance aux U-792 et 793, 794 et 795, armés de lance-torpilles avant, amplement expérimentés.

Mais ces recherches avançaient très lentement, et priorité fut donnée à un modèle de série plus simple: Ce fut le type XXI, mariant la nouvelle coque hydrodynamique issue des recherches poussées dans ce domaine (avec maquettes en bassin d'essai), avec un moteur diesel plus conventionnel, mais intégrant un espace largement supérieur pour les batteries, qui passaient une telle puissance que la vitesse finale submergée attaignait 17 noeuds, soit celle de surface, et une autonomie de 220 milles submergés à vitesse économique... Ils recurent également un système anti-vibration qui les rendaient totalement silencieux à faible vitesse en plongée, premier du genre, des brouilleurs magnétiques contre les Deep-Charges, et surtout un schnorkel pemettant de renouveler l'air sans faire surface, mais aussi des leurres d'huile pour faire croire à un grenadage réussi, un système de lancement de torpilles automatisé à haute vitesse, des torpilles à tête magnétique, et des canons antiaériens en tourelles électriques couplées à de nouveaux systèmes d'écoute et de détection.

Plan type XXI plan type XXI(wikimedia)

Les types XXI étaient tellement en avance sur leur temps que la synthèse de leur concept ne fut assimilée et appliquée que dans les années 60 par les grandes puissances d'alors. Speer organisa la production en masse de façon à ce que les premières séries soient opérationnelles en novembre 1944. On fit appel à des section préfabriquées pouvant êtres construites à terre dans des tunnels, blockhaus, hangars sous-terrains, puis acheminés par bateaux dans des immenses chantiers-blockhaus construits par Todt, pour assemblage, capables d'en produire à terme des centaines en un mois au bord des grands fleuves. Authentique "arme secrète" au même titre que les V2, les Me 262, et les nouveau chars Tigre Royal, on fondait des espours démesurés sur leur réussite. Mais arrivés trop peu, trop tard, les XXI ne changèrent pas le cours de la guerre. De 1600 prévus pour la fin 1945, 121 seront terminés, une partie infime gagna les bases opérationelles en Norvège, mais seulement deux, les U-2511 et U-3008 firent une sortie opérationnelle, les autres restant à quai, attendant des ordres qui ne vinrent jamais.

L'état-major même se trouva pris au dépourvu avec ces unités, car il manquait des mois d'entraînement et de réflexion pour la définition d'une tactique radicalement nouvelle. Ces types XXI furent présents en de larges stocks à la libération, dans laquelle les alliés se servirent généreusement. Les Français et les Russes notamment sont connus pour les avoir "plagiés" le plus ouvertement, et ils constitueront la base des nouveaux modèles de Sous-marins d'attaque conventionnels des années 60. Les unités actuellement en service en dérivent en droite ligne.

Specifications techniques
Déplacement & Dimensions : 1621t surface/2100t plongée et 76,70 x 6.30 x 6.30 m
Propulsion : 2 hélices, 2 diesels MAN, 2 moteurs électriques, 4000/4400 cv. et 15,6/17,5 Noeuds surface/plongée
Divers : Equipage 57; RA : 15 500 nautiques à 10 noeuds, Prof. ecrasement 280 m; vit. plong. 15 sec
Armement : 4 (2x2) Flak 20 mm AA, 6 TLT 533 mm (6 av, 24 torpilles).

U-Bootes Classe XXII (1943):

Serie XXII
Serie XXII
Sous-marin côtier, deux prototypes U-1153 & U-1154. U-1153 entamé le 30 Septembre 1943, contrat annulé le 06 Novembre 1943 Dimensions 27,1 x 3 x 4,2 mètres.
Deplacement en Surface 155 tonnes à 7 nœuds
Vitesse en Plongée 20,1 nœuds
Propulsion 1 x Diesel 12 cylindres Deutz R12 V26/340 1 x turbine Walter de 1850 cv Electrique : 1 x 77
Capacité de Gas-Oil 12 tonnes + 30 tonnes de H2O2
Armement 2 tubes lance-torpilles AV, 1 tube lance-torpilles ARR 3 torpilles en réserve
Autonomie 1150 nautiques en Surface à 6,5 nœuds, 96 nautiques en Plongée à 20 nœuds
Equipage 12

U-Bootes Classe XXIII "Elektroboote" (1944):

U bootes Type XXIII
U-Boote du type XXIII en 1945 (1/350)

Conçus sur la même requête de base que le Type XXI, les types XXIII en étaient une version côtière simplifiée. Ils devaient êtres mis en service en 1944-45 par milliers, produits par sections préfabriquées et lancées depuis les mêmes usines gigantesques sur les grands fleuves Allemands. Ils ne disposaient notamment que d'un seul appareil moteur semblable à celui du type XXI, mais avec des dimensions et un tonnage leur donnant d'excellentes performances. Leur zone d'opérations incluait les îles Britanniques. Leurs dimensions internes étaient si réduites qu'ils n'embarquaient que deux torpilles en plus de celles déjà logées dans leurs tubes, ce qui limitait la durée de leur mission. Au final 61 bâtiments furent mis en service (sur plus de 300 prévus, découverts plus tard en achêvements ou sous forme de tronçons), dont 6 furent en mesure d'opérer autour des côtes d'Angleterre en janvier-mars 1945. Les autres se sabordèrent peu avant la capitulation. Aucun ne fut coulé. Contrairement au Type XXI, leur concept, extrême, n'influença pas les futurs développements des sous-marins d'attaque conventionnels. Ils constituaient un complément "viable" aux innombrables micro-submersibles construits en masse à la fin de la guerre, dont le sort était écrit d'avance (voir la suite)...

Specifications techniques
Déplacement & Dimensions : 234t surface/275t plongée et 34,60 x 3.40 x 4.30 m
Propulsion : 1 hélice, 1 diesel MAN, 1 moteur électrique, 1 schnorkel, 580/615 cv. et 15/22 Noeuds surface/plongée
Divers : Equipage 14; RA : 6000 nautiques à 10 noeuds, Prof. ecrasement 180 m; vit. plong. 15 sec.
Armement : 2 TLT 533 mm (av, 2 torpilles)

Mini-submersibles ("Kleinkampfmittel", 1944-45):

Ne faisant pas partie de la série des fameuses " armes V ", ces armes-miracles ultramodernes censées renverser le cours des opérations, ces unités très légères de la Kriegsmarine sont apparues néanmoins tardivement, comme un dernier rempart naval aux énormes moyens déployés par les alliés. Avec l'intensification massive de la lutte anti-sous-marine dans l'Atlantique, l'efficacité des U-Bootes classiques - ceux du type VII notamment -, s'amenuisait tout en voyant les pertes augmenter, arrivant à un point de rupture. Quatre type de "Kleine Unterseeboote" (KU) virent successivement le jour. Ils se caractérisaient par un équipage d'un ou deux hommes, une coque classique ou torpedoïde, une propulsion électrique ou mixte essence, deux torpilles, construits par sections préfabriquées. Leur maniement état en principe aisé et leur coque était pressurisée. Il ne s'agissait pas " d'armes jetables " mais bien de submersibles réutilisables. Relativement légers, ils pouvaient êtres transportés par rail voir par avion, et donc opérer depuis de nombreuses zones de défense y compris les grands fleuves. En opérations, ils se montrèrent cependant assez décevants. Seehund à Brest
Seehund à Brest

MOLCH (1944)

 Molch class mini-sub
Molch, le premier mini-submersible Allemand (1/350)

Les "Salamandres" furent les premier submersibles de poche Allemands en service. Ils s'inspiraient de la technologie des torpilles et possédaient une coque cylindrique, hébergeant une énorme batterie Nickel-Cadmium. Cette dernière leur donnait une grande autonomie submergée, mais un rayon d'action de seulement 40 milles marins à 5 nœuds. Le pilote était assis derrière la batterie, entre les deux réservoirs de ballasts, complexes à mettre en œuvre. D'utilisation côtière, submergée et silencieuse, ils furent dédiés aux opérations spéciales contre les débarquements alliés. Le premier exemplaire ne fut opérationnel qu'en juin 1944 et fut produit par AG Weser à Brême. Amenées dans le sud de la France, 12 unités entrèrent en opération lors de la tentative désespérée de la flottille K-Werband 411 de s'opposer au débarquement en Provence (opération Anvil-Dragoon). L'échec fut total, avec la perte de 10 unités sur les 12, les deux autres étant plus tard détruits par un bombardement de San Remo. Déployés en Hollande, notamment à Anvers, d'autres Molch tentèrent sans succès de menacer les transports alliés. Il s effectuèrent au total 107 sorties jusqu'en mars 1945, sans enregistrer de succès notable et la plupart des 393 Molch construits allèrent à l'entraînement, un aspect jusque là négligé par les cadres de la Kriegsmarine pour ce type d'unités et qui allait générer de si faibles résultats.

Specifications techniques
Déplacement & Dimensions : 11 tonnes et 10,80 x 1.80 x 1.80 m
Propulsion : 1 hélice, 1 moteur électrique de 13 cv, et 4,3/5 Noeuds surface/plongée
Divers : Equipage 1; RA : 200 milles nautiques à 4 noeuds
Armement : 2 torpilles d'aviation G7e de 533 mm.

BIBER (1944) :

Biber
Biber

Les "Castors" furent créés à partir d'un submersible capturé en Norvège le 22 nov. 1943, le Welman W46, qui tentait alors de faire sauter les portes des cales à sec de Bergen. Ce type de submersible Britannique monoplace, de deux tonnes, fut produit à plus de 100 unités et ne disposait pas de périscope, ni de torpilles. Il devait simplement s'approcher de sa cible et délivrer sa tête explosive de 540 kg. Répliqué de manière satisfaisant à partir de 1944, le Biber fut le second submersible de poche Allemand en service. Contrairement au modèle Anglais assez médiocre, le Biber disposait de deux torpilles standard de 533 mm et d'un périscope, était capable de filer 6 nœuds en surface et de parcourir 130 milles marins. Ce furent les chantiers Flenderwerke à Lübeck qui furent chargés de sa production de série, démarrant en mai 1944, après un prototype en mars, et 24 de présérie en avril. Au total 324 unités furent produites, les derniers en décembre 1944. Les raids massifs sur Lübeck et les environs désorganisèrent la production, car le Biber était pré assemblé en trois sections simplement soudées entre elles. La carrière opérationnelle des Biber ne devait pas être significative : En dehors du cargo Alan A. Dale, envoyé par le fond en 1944, le tonnage coulé ne fut que de 4910 tonnes. Les Biber n'inquiétèrent jamais les lignes de communication alliées notamment au niveau des têtes de pont du débarquement. Quand aux Biber II et III futures biplaces, ils ne dépassèrent jamais le stade de la planche à dessin.

Specifications techniques
Dimensions : 10,4 x 1,6 m
Déplacement : 6,3 tonnes
Motorisation : 1 mot. Opel Blitz 32 cv, Elect. 13 cv, 6,5/5,3 nœuds surface/plongée
Armement : 2 torpilles G7e 533 mm.
Equipage : 1

HECHT :

Hecht
Hecht

Les "Brochets" étaient au départ conçus pour déposer une charge explosive à retardement sur le flanc d'un navire à l'ancre, rôle confié chez les Britanniques à leurs unités du type Welman et X, et remontant aux expérimentations de Fulton et de même de Bushnell au XVIIIe siècle. Ce genre de " mission-suicide " reste éminemment aléatoire. Et de fait, ces unités triplaces à la coque cylindrique, dont la partie avant ( mine-ventouse de 1000 kgs.) se détachait, ne furent pratiquement jamais utilisés dans ce rôle, pas plus que ceux emportant des mines magnétiques. On leur greffa donc deux torpilles, mais de manière générale ces unités étaient considérées comme médiocres. Leur rayon d'action se limitait à 78 milles et leur vitesse à 3 nœuds, ou 6 submergé, avec 40 milles en plongée. Construits à Germaniawerft à Kiel à partir de mai 1944, 53 unités virent le jour ( numérotées comme U-2111, 2112 et 2113, et U2251-2300 ). Finalement on les utilisa pour l'écolage des équipages de Seehund et Biber.

Specifications techniques
Dimensions: 10,5 x 1,7 m
Déplacement: 12,5 tonnes
Motorisation: 1 mot. Elect. 13 cv, 5,6/6 nœuds surface/plongée
Armement: 2 torpilles G7e 533 mm, ou 1 mine.
Equipage: 2

SEEHUND (Type XXVII - 1944)

Seehund
Seehund

Les "phoques" (ou littéralement "chiens de mer"), furent les derniers, les plus grands et les meilleurs submersibles de poche Allemands. Si 138 unités finalement furent prises en compte par la Kriegsmarine, on prévoyait une série initiale de 1000 unités toutes en service pour janvier 1945. Cette production commença en septembre 1944 pour s'achever en avril 1945. Avec une solide coque soudée par tronçons et des équipements simplifiés et automatisés à l'extrême, on envisagea même d'en confier aux jeunesse Hitlérienne. Il n'en était rien car leur maniement requérait des semaines de pratique pour tout marin. Ils emportaient deux torpilles standard type G7a de 533 mm, pouvaient plonger à 38 mètres, naviguer en surface à 7 nœuds même par une mer formée de force 4 sur l'échelle de Beaufort, mais le simple dégagement puissant de leurs torpilles requérait une position stationnaire lors du tir. Biplaces et conçus comme de véritables submersibles à propulsion mixte, ils devaient en principe épauler avec succès les Type XXI et XXIII, quoique limités aux opérations depuis la côte. Quelques 50 unités obtinrent en 1945 une rallonge substantielle de leur cuve à mazout, leur autonomie passant à 300 milles nautiques (550 km).
Seehund
Au final, ces unités coulèrent 8 navires alliés pour un total de 17 300 tonnes et en endommagèrent 3 autres. Ce fut le meilleur " tableau de chasse " des mini-submersibles Allemands, pour 142 sorties et 32 pertes. Elles opérèrent pour la première fois à partir des bancs de Hollande le 31 décembre 1944 et tout le mois de janvier. La sortie de Kwinte contre un convoi allié se solda par la perte de 16 unités sur les 17 envoyées, la plupart s'échouèrent sur des bancs de sable, d'autres coulés par la RN, d'autres perdus dans le gros temps. Les autres sorties ne furent guère plus heureuses. En février (et à partir de la fin Janvier), les unités tentèrent d'entraver le trafic maritime sur la côte sud-est de l'Angleterre, notamment dabs la zone de Ramsgate. Les opérations continuèrent avec un peu plus de succès en mars (3 navires coulés), tandis que les unités basés à Ijmuiden en Norvège ne tentèrent pratiquement aucune sortie à cause du gros temps. Les derniers opéraient dans le détroit du Danemark en avril 1945. Le 28, toutes les sorties étaient annulées. La plupart des pertes furent imputables aux mauvaises conditions météo et à la trop faible expérience de leurs opérateurs. Beaucoup de Seehund ont étés capturés ou renfloués, et constituent actuellement de belles pièces de musées.

Specifications techniques
Dimensions: 10,9 x 1,7 m
Déplacement: 14,9 tonnes
Motorisation: 1 mot. Diesel Büssing 60 cv, 1 mot. Elect. 25 cv, 6,5/5,3 nœuds surface/plongée
Armement: 2 torpilles G7e 533 mm.
Equipage: 2

LES TORPILLES PILOTEES :

Trois types d'engins furent testés durant la guerre, et deux séries furent opérationnelles. Globalement le concept de " porteur de torpille " était réduit à sa plus simple expression puisque la torpille était lancée depuis une autre torpille sommairement aménagée pour permettre un pilotage basique. Il ne s'agissait pas cependant de véritables " torpilles suicides " comme celles utilisées par les Japonais et dans lequel l'opérateur dirigeait la torpille offensive elle-même. Néanmoins ce type d'engins, bien que très économique à produire en masse, se révélait pratiquement inapte en service du fait d'un rayon d'action bien trop réduit. Le " poste de pilotage " était submergé pour permettre un équilibrage de pression, et le pilote était donc casqué, équipé d'un masque, d'un attirail respiratoire venant de la Luftwaffe et de la combinaison d'un homme-grenouille. Il lançait sa torpille après avoir consulté des graduations sommaires sur le capot mais manquait totalement de repères de navigation.

1-Neger :

Neger
Neger

Le "nègre" était une extrapolation du nom de son inventeur, Richard Mohr ("Maure" en Allemand, qui dirigeait le bureau d'ingénieurs Kleinkampfverbände). De plus ces torpilles étant invariablement noires, pour des opérations de surface et nocturnes. Ce fut le premier type de torpille porteuse pilotée Allemande. La première était opérationnelle en mars 1944 et 200 allaient suivre. Dotée d'un moteur électrique, elle pouvait naviguer à 3,7 à 4 nœuds sur 48 milles marins (88 km). Au pire, vu le caractère rudimentaire et économique de l'engin, son pilote pouvait l'amener à portée puis l'évacuer une fois les batteries vides. (Revenir à la nage était donc une éventualité). Le pilote avait une (relative) bonne vision entre deux lames, grâce à une bulle en plexiglas. Néanmoins, le masque respirateur provoqua en mission plusieurs morts par asphyxie. L'autre gros point noir était l'incapacité de ces unités à plonger. Leur bulle de cockpit, bien que petite, était encore très visible même de nuit, et par gros temps ce genre d'engin n'était tout simplement pas manoeuvrable. En dépit de ces limitations, on recruta des volontaires pour des missions destinées à porter des coups sévères aux flottes de débarquement.

Les premières interventions eurent lieu devant Anzio, le 20 avril 1944, 30 unités devant attaquer le nord de la tête de pont depuis Torre Vaianica. Ce fut un échec total, seulement 17 furent lancés, perdant leur chemin en route, le commandant de l'escadrille périssant dès le début de l'opération d'une intoxication au CO2. 3 unités furent perdues, toutes les autres s'échouèrent et furent capturés. La seconde mise en œuvre commença en juin 1944, dans la nuit du 5 au 6, depuis Villers-sur-mer en baie de Seine et au Nord de Honfleur. Cette fois les 26 unités arrivèrent en vue de leurs objectifs malgré la météo détestable, et coulèrent trois dragueurs de mines (HMS Cato, Magic et Pylades) et plusieurs petits transports, et du 7 au 8 juin, le plus beau succès fut d'endommager gravement le croiseur Polonais Dragon, qui fut jugé inapte au service et fut plus tard immergé comme brise-lame du port artificiel, ce qui valut des médailles à deux de ces pilotes. D'autres renoncèrent sans avoir vu l'objectif. Par la suite, peu de sorties furent effectuées, et aucune avec autant de succès.

Specifications techniques
Dimensions: 8 x 0,53 m
Déplacement: 2,7 tonnes
Motorisation: 1 mot. Elect. 12 cv, 4,2/3,2 nœuds surface/plongée
Armement: 1 torpille G7e 533 mm.
Equipage: 1

2-MARDER :

Marder
Marder

Le Marder était simplement une extrapolation du Neger. Contrairement au premier, limité à la surface, le Marder pouvait plonger à 40 mètres. Ceci lui permettait d'échapper à un " prédateur " éventuel ou tout simplement au gros temps. 500 unités furent produites, jusqu'en mai 1945. Là encore, les commandes étaient réduites au maximum, seules quelques graduations sur le cockpit et une tige à l'avant du nez permettaient de viser le navire ennemi en vue. Le stress à bord était considérable et beaucoup de pertes furent dues à des causes étrangères au combat : Epuisement physique, désespérance et renoncement, empoisonnement au dioxyde de carbone ou simplement un temps exécrable (la plupart des volontaires n'étaient même pas des marins). Leur première sortie fut tentée la nuit du 2-3 août 1944 depuis Houlgate et les 58 Marder coulèrent le destroyer d'escorte HMS Quail, un dragueur de mines, un LST, un liberty-Ship et un autre transport de 7000 tonnes et endommagèrent un croiseur. Cependant la contre-attaque alliée fut vigoureuse et seulement 17 unités rentrèrent à bon port. Ce taux de pertes - qui n'allait pas s'améliorer par la suite - allaient vite faire de ces unités, qui devaient en principe rentrer à leur base après l'action, de véritables " cercueils ", et les volontaires se firent moins nombreux. Une autre action fut tentée les 16-17 août par une attaque de 42 Marder qui s'en prirent au vieux cuirassé Français échoué Courbet (encaissant deux torpilles, sans grandes conséquences), et coulant le petit vapeur guide-ballon HMS Fratton et un transport. 26 Marder furent perdus durant cette attaque. Enfin en septembre 1944 une autre " K-Verbänd " de 30 unités s'en prit à la flotte alliée de débarquement. Aucune victoire ne fut enregistrée et en même temps 17 unités furent perdues en mer, les autres qui avaient survécu à la mission et hissées à sec, étant détruites par un bombardement côtier à Vertimiglia.

Specifications techniques
Dimensions: 8,30 x 0,53 m
Déplacement: 3 tonnes
Motorisation: 1 mot. Elect. 12 cv, 4,2/3,2 nœuds surface/plongée
Armement: 1 torpille G7e 533 mm.
Equipage: 1

3-HAI :

Hai
Hai

Le "requin" était un modèle très amélioré du Marder, parfois appelé " super-Marder ". Il s'agissait d'un Marder agrandi doté de batteries plus importantes, pour une vitesse de 20 nœuds en phase finale d'attaque. Plus long de 2,40 m, il offrait aussi un rayon d'action de 78 km à 3 nœuds. Cependant son développement fort long du fait de nombreux problèmes techniques aboutit à l'annulation du programme en avril 1945, qui se termina avec trois prototypes.

Autres types de projets de submersibles de poche :

1-Delphin:


Trois prototypes du Dauphin furent produits. Il s'agissait d'un dérivé du Marder, mais avec une coque spécialement étudiée et une batterie plus grosse. Il devait pouvoir filer à 17 nœuds au moment de passer à l'attaque. Les trois prototypes furent perdus après le début des essais en janvier 1945.

2-Seeteufel:


Le "diable des mers" était un intéressant concept de " tank submersible " inspiré entre autres des versions spéciales de MAS Italiennes à chenilles en 1917-18. Basiquement il s'agissait d'une unité amphibie capable de rouler au fond de l'eau jusqu'à son objectif avant de lancer ses deux torpilles. Biplace, pesant 35 tonnes, long de 14,2 mètres, c'était l'un des plus fantaisistes projets de submersibles Allemands. L'unique prototype fut volontairement détruit dans son terrain d'essai près de Lübeck au moment de la capitulation Allemande.

3-Schwertval:


"L'Orque" ou SW1 fut un prototype de mini-submersible rapide équipé d'une turbine Walter. Il devait filer 30 nœuds pas seulement lors de sa phase d'approche mais de manière permanente tout en étant submergé. Le prototype ne fit que de rares essais (on connaît les problèmes de ces turbines révolutionnaires) dans le lac marin de Plöner avant d'être sabordé en mai 1945. Des ingénieurs Britanniques le recherchèrent et le renflouèrent pour une étude détaillée après la guerre.

S-Bootes (1933-45)



L'histoire des VLT (vedettes-lance-torpilles) Allemandes commence en 1922, lors de l'achêvement des unités mises en chantier pour la flotte en 1917 et restés sur cale. Ce furent les LM20, 21, 22, 22, 23, 26, 27 et 28, qui servirent de bancs d'essais, réformés dans les années 30. Le traité de Versailles n'était pas clair concernant ce type de navire, utilisé plutôt pour la défense. mais par précaution les premières recherches furent menées secrêtement par S. Lohmann en 1923, aboutissant à la fabrication par Abeking & Rasmussen du "K", prototype filant à 40 noeuds, et basé sur un modèle Anglais de type Thornycroft acheté peu avant, le Lûr, construit par Lürssen, Vegesack, capable de 33,5 noeuds, et le Narwhal de Caspar Werft, filant 34,8 noeuds. Toutes ces unités furent reclasséees comme chasseur de sous-marins (U-Boote zestorer) ou UZ11 à 18 en 1929.

S2-S37



En 1930 le département d'étude de la Kriegsmarine reprit le design du yacht rapide Oheka II construit pour un client Américain, et du Lür, afin de dessiner la nouvelle génération de VLT. Ce fut, en 1930, le S1, construit par Lürssen, comme tous ceux qui suivirent jusqu'en 1945. Il fut suivi par les S2 à 5, tous envoyés en 1938 à l'Espagne Nationaliste. Ces premières unités longues de 27 mètres pour 40 à 46 tonnes filaient 34 à 33,8 noeuds mais tous possédaient seulement deux tubes lance-torpilles pour deux en réserve. Ceux du groupe 701 de 1944 en auront quatre prêts à tirer, en tubes de proue et fixés obliquement sur le pont arrière. Les premières séries de 4 unités S6 à 9, S10 à 13, S14 à 17, et les huit du groupe des S18 étaient en service en 1939. Ils passaient de 32,40 à 34,62 mètres et de 80 à 92 tonnes à vide. Ils filaient 35 à 37 noeuds.

Caractéristiques: (S18)
Déplacement & Dimensions: 92t, 115t PC; 34,62 x 5.10 x 1.44m
Propulsion: 3 diesels Daimler-Benz, 6000 cv. et 39,5 Noeuds max.
Blindage, équipage: néant_Equipage 21
Armement: 2 TLT 533 mm (2 torpilles en réserve), 1 canon de 20 mm.

Les quatre du groupe S26 datant de 1940 préfiguraient la grande série. Ce furent les premières dont les tubes lance-torpilles étaient moulés dans la coque. Il y en eut également 16 de type "export", proche en caractéristiques des types S10. (S30 à 37, 54 à 61). Tous terminés en 1940-41. Ils filaient 36 noeuds, mesuraient 32,76 mètres par 4,90 mètres.

S38

S38
S38

Les S bootes La classe S38 dérivait directement des S26. Il s'agit du "standard" valable jusqu'à la fin de la guerre, avec des ajouts d'armements pour les évolutions ultérieures. Ce groupe S38 comprendra 90 unités, les dernières entrant en service en 1943. Certains furent construits à Schlichting, Travemünde, et à partir du S 67 ils recevront un pont blindé, leur passerelle étant reformée dans le style "tourelle de tank". Ils recevront un arsenal antiaérien allant de 3 canons de 20 mm et un de 40 bofors ou de 37, ou encore de 20 mm.

Caractéristiques: (S38)
Déplacement & Dimensions: 92,5t, 115t PC; 34,94 x 5,10 x 1.52 m
Propulsion: 3 diesels Mercedes-Benz, 6000 cv. et 39,5 noeuds max.
Blindage, équipage: néant, Equipage 21
Armement: 2 TLT de 533 mm, (2 torpilles en réserve), 2 canons de 20 mm.

S100

S100
S100

Le groupe S100 de 1943 comprendra 86 unités, équipés de nouveaux diesels Mercedes très puissants, beaucoup plus rapides. Pour les premiers de la série, ces moteurs donnaient 7500 cv pour 42 noeuds et pour les autres 9000 cv pour 45 noeuds. Ils gagnèrent un canon Bofors de 40 mm AA à la place d'un affût de 20 mm. La série s'arrêtait au S 500 mais en réalité sur 347 unités, 261 ne seront jamais achevées ou même jamais entamées, ce qui fait que seules 86 unités furent effectivement mises en service.

Caractéristiques: (S100)
Déplacement & Dimensions: 100t, 117t PC; 34,94 x 5,10 x 1.52 m
Propulsion: 3 diesels Mercedes-Benz, 7500 cv. et 42 noeuds max.
Blindage, équipage: néant, Equipage 21
Armement: 2 TLT de 533 mm, (2 torpilles en réserve), 1 canon de 20 mm et 1 de 40 mm AA.

S701

701
S701 - weapons and warfare

Le groupe S701 de 1944 était destiné à une production de grande série, envisagée à l'époque pour contrer un éventuel débarquement allié. Les arsenaux étant la proie des bombardiers de la RAF, leur construction était déléguée à de multiples unités, en troncons, dans des tunnels, des souterrains, d'anciennes carrières aménagées, acheminé par train, le tout dirigé par la Danziger Waggonfabrik. Sur les 100 unités prévues (S701 à S 800), seules 8 furent terminés à temps début 1945. C'étaient les premières à disposer de quatre tubes lance-torpilles, lesquels étaient fixés sur la plage arrière, derrière les canevas de toile rabattables. leur armement redoutable comprenait à l'origine des affûts doubles du nouveau 30 mm, mais ils furent finalement équipés de canons de 20 et 40 mm standard.

Caractéristiques: (S701)
Déplacement & Dimensions: 107t, 114t PC; 34,94 x 5,10 x 1.52 m
Propulsion: 3 diesels Mercedes-Benz, 7500 cv. et 42 noeuds max.
Blindage, équipage: néant, Equipage 23
Armement: 4 TLT de 533 mm, 1 canon de 20 mm et 1 de 40 mm AA.

R-Bootes (Minenräumboot 1929-45):

R17


R38 camouflé

Les dragueurs de mines légers Allemands étaient vitaux en cas de blocus naval des marines alliées. Ils devaient ouvrir la voie, et constituaient également de possibles mouilleurs de mines rapides et relativement furtifs. Ils étaient plus grands et beaucoup plus lents que les S-Boote et furent consiédarablement renforcés en canons AA. Le premier groupe R1 à 16 datait de 1929. Il s'agissait de petits bâtiments de 26 mètres, 60 tonnes, filant 17 noeuds. A partir de 1934, le groupe R17 (8 unités) passait à 115 tonnes pour 37 mètres et 21 noeuds. Ils étaient construits par Abeking & Rasmussen, et Schlichting, et possédaient une coque "flush deck", sans décrochement.

Caractéristiques: (R17)
Déplacement & Dimensions: 115t; 37 x 5.50 x 1.30 m
Propulsion: 2 diesels MAN, 1800 cv. et 21 Noeuds max.
Blindage, équipage: néant, Equipage 34
Armement: 2 canons de 20 mm.

R41

R-Boote
R-Boote sur les côtes Françaises

Précédés de la série R25 (1938-39, 16 unités, 110 tonnes et 35,50 mètres), la série de mobilisation R41 était plus lourde et plus spacieuse. Les derniers furent mis en service en 1943, ils recurent en renfort deux affûts doubles de 20 mm AA. 88 unités seront construites.

Caractéristiques: (R41)
Déplacement & Dimensions: 125t ; 37,80 x 5,80 x 1.40 m
Propulsion: 2 diesels MAN, 1800 cv. et 20 noeuds max.
Blindage, équipage: néant,Equipage 34
Armement: 1 canon de 37 mm AA.
http://www.parow-info.de/f/fb/R218.html

R151

Rumboote Algol
Rumboote Algol par Abeking & Rasmussen

La série R151 de 1940-43 se composait de 68 navires plus petits mais plus rapides que ceux de la série R41. Ils recurent en 1944-45 6 canons de 20 mm AA en renfort.

Caractéristiques: (R151)
Déplacement & Dimensions: 125t ; 35,40 x 5,60 x 1.40 m
Propulsion: 2 diesels MAN, 1800 cv. et 21 noeuds max.
Blindage, équipage: néant; Equipage 34
Armement: 1 canon de 37 mm AA.

R130

R boote german-navy.de
(Crédits German-navy.de), illustration en préparation.

Les 20 unités du type R130, construits fin 1943, étaient un peu plus spacieux et plus lents. Ils recurent également 3 affûts doubles de 20 mm AA.

Caractéristiques: (R130)
Déplacement & Dimensions: 150t ; 41,10 x 5,80 x 1.60 m
Propulsion: 2 diesels MAN, 1800 cv. et 19 noeuds max.
Blindage, équipage: néant_Equipage 38
Armement: 1 canon de 37 mm AA, 6 de 20 mm AA.

R301

R Bootes 301


Les 12 unités du type R301 étaient plus grands et conçus comme escorteurs des premiers, avec deux tubes lance-torpilles.

Caractéristiques: (R301)
Déplacement & Dimensions: 125t ; 37,80 x 5,80 x 1.40 m
Propulsion: 2 diesels MAN, 1800 cv. et 20 noeuds max
Blindage, équipage: néant, Equipage 34
Armement: 1 canon de 37 mm AA.

R218

R Bootes 2018
R218 plan - parow-info.de

Cette dernière série de la guerre (63 unités terminées sur 83 prévues), construits de fin 1943 à la capitulation, étaient assez spacieux, rapides, et recurent 3 affûts doubles de 20 mm AA peu après leur achêvement. La série S401 de 1944 devait comprendre 23 unités, jamais terminées.

Caractéristiques: (R218)
Déplacement & Dimensions: 140t ; 39,20 x 5,70 x 1.50 m
Propulsion: 2 diesels MAN, 2500 cv. et 21 noeuds max
Blindage, équipage: néant, Equipage 38
Armement: 1 canon de 37 mm AA et 6 de 20 mm AA

DRAGUEURS DE MINES (Minensuchboote 1935-1944):

Dragueurs de mines type 1935 (Mob-1937-41):




Minensuchboote 1935 Ces dragueurs de mines, les premiers construits depuis les années 1918-19, étaient à la fois très bien conçus pour leur rôle et capable d'assurer toutes sortes de missions d'escorte, de chasse aux submersibles, etc...

Caractéristiques
Déplacement & Dimensions: 682t, 880t PC; 66,60 x 8.50 x 2.65 m
Propulsion: 2 hélices, 2 turbines Lenz, 2 chaudières wagner, 3200 cv. et 18,3 Noeuds max
Blindage, équipage: néant; Equipage 113
Armement: 2 canons de 105 mm, 2 canons de 37mm, 2 canons AA 20 mm

Dragueurs de mines type 1940 (1941-44)

MBootes 1940
MBootes 1940

Dragueurs de mines construits durant le conflit, furent classe la plus prolifique avec 127 unités. Ils constituaient des versions simplifiées du type 1935 de mobilisation, et marchaient au charbon. Leurs pièces de 20 mm étaient réparties en un affût quadruple et trois simples. Vers la fin de la guerre la plupart reçurent des pièces de 40 mm Bofors AA supplémentaires.

Caractéristiques
Déplacement & Dimensions: 543t, 775t PC; 62,30 x 8.50 x 2.80 m Propulsion: 2 hélices, 2 turbines Bauer-Wach, 2 chaudières standard, 2400 cv. et 16,8 Noeuds max. blindage, équipage: néant; Equipage 80 Armement: 1 canon de 105 mm, 1 canon de 37mm, 7 canons AA 20 mm.

Escorteurs classe F (Flotenbegleiter 1935)

Escorteurs class F
Escorteurs class F

Ces navires légers devaient surtout servir de bancs d'essais des nouveaux propulseurs utilisant des turbines à hautes pression expérimentales destinées aux futurs destroyers de la Kriegsmarine. De ce fait, ils furent sujets à de nombreuses pannes et désagréments qui nuirent à leur carrière d'active. Ils tenaient en outre mal la mer, et cinq unités furent allongées d' 1,80 mètres et réhaussée au niveau du gaillard d'avant. Les Trois autres servirent de ravitailleurs, leur coque reconstruite dans une configuration "flush deck", et ils furent renommés. presque tous survécurent à la guerre. Leurs 37 mm AA étaient en affûts doubles.

Geleitboote 1941
Projet Geleitboote 1941 : Ces escorteurs devaient êtres produits en masse, mais l'ordre ne vint jamais... (crédit german-navy.de)



Caractéristiques
Déplacement & Dimensions: 712t, 1028t PC; 76 x 8,80 x 3,24 m Propulsion: 2 turbines Brown Boveri, 2 chaudières La Mont, 14 000 cv. et 28 noeuds max. Blindage, équipage: néant; Equipage 121 Armement: 2 canons de 105 mm, 4 canons de 37 mm, 4 canons AA 20 mm.

AUXILIAIRES (Begleitschiff)

Ravitailleurs de S-Bootes (Schnellbootbegleitshiff 1940)




L'Adolf Lüderitz en 1941. L'Adolf Lüderitz et le Carl Peters étaient issus des ravitailleurs du type Saar (1935) mais destinés aux vedettes lance-torpilles de la Kriegsmarine. Ils recurent des affûts doubles de 105 mm à la place de leurs canons simples sous masque en 1942, ainsi que 8 canons de 20 mm en affûts doubles et un 40 mm Bofor AA.

Caractéristiques 1940
Déplacement & Dimensions: 2900t, 3600t PC; 114 x 14.50 x 4.30m
Propulsion: 4 diesels MAN, 12 400 cv. et 23 Noeuds max.
Blindage, équipage: néant; Equipage 225
Armement: 2 canons de 105 mm, 6 canons de 37mm.

Ravitailleurs de U-Boote (Unterseebootebegleitschiff 1938-39)

wilhelm bauer
Le Wilhelm Bauer, premier de la série.

Les ravitailleurs de U-Bootes avaient bien entendu un rôle stratégique majeur dans la stratégie de guerre au commerce de Raeder. Ils devaient pouvoir assister les meutes de submersibles de Dönitz jusque dans l'atlantique sud, voir même l'océan indien. dérivant du Saar de 1934, c'étaient de grands bâtiments, à longue autonomie, capables de se défendre seuls, et à grande capacité de fuel, de torpilles et de vivres. Il y en eut trois, le Wilhelm Bauer, le Waldemar Kophamel et l'Otto Wünsche. Ce dernier, plus grand (139 mètres et 5900 T PC), fut lancé en 1943, les deux premiers en 1940. Ils suvécurent tous les trois au conflit.

Caractéristiques
Déplacement & Dimensions: 4700t, 5600t PC; 133 x 16 x 4.80m
Propulsion: 2 hélices, 4 diesels MAN, 12 000 cv. et 20 Noeuds max
Blindage, équipage: néant; Equipage 310
Armement: 4 canons de 105 mm (2x2), 2 canons de 37 mm, 12 de 20 mm AA

NAVIRES D'ENTRAÎNEMENT (Schulschiff)

KMS Bremse (Artillerieschullschiff 1931)
KMS Bremse (Artillerieschullschiff 1931)

Navire-école des canonniers, utilisé et conçu spécifiquement dans ce but. Conception générale proche des croiseurs de la grande guerre, utilisé aussi comme mouilleur de mines, on l'équipa du moteur qui devait propulser les cuirassés de poche de la classe Destchland. Il fut coulé le 6 septembre 1941.

Caractéristiques
Déplacement & Dimensions: 1435t, 1870t PC; 104 x 9,50 x 2,80 m
Propulsion: 4 diesels MAN, 26 000 cv. et 27 Noeuds max
Blindage, équipage: néant; Equipage 192
Armement: 4 canons de 127 mm, 4 canons de 20 mm AA, 350 mines

KMS Brummer (Artillerieschulschiff 1935)

Brummer
Brummer

Navire d'entraînement des canonniers et mouilleur de mines. Conception proche des ravitailleurs ultérieurs. Il fut coulé en mars 1940.

Caractéristiques
Déplacement & Dimensions: 2410t, 3010t PC; 113 x 13.50 x 4.20m Propulsion: 2 turbines Wagner, 2 chaudières Wagner, 10 000 cv. et 20 Noeuds max Blindage, équipage: néant_Equipage 182 et 300 cadets Armement: 4 canons de 105 mm (2x2), 2 canons de 88 mm, 4 canons AA 37 mm (2x2), 450 mines

Batteries Flottantes (Schwimmende Flakbatterien 1942-44)

Flakbatterie
Flakbatterie

Batterie flottante Niobe. Ex-croiseur Frison Gelderland (1899). Capturé en mai 1940, reconstruit et réarmé en 1943-44 en batterie flottante de la Flak, utilisée pour défendre les bases de S-Boote et R-Boote. Equipée de radars et systèmes de conduite de tir sophistiqués, et d'une Flak imposante, elle opéra sur les côtes de Filande, où elle fut envoyée par le fond par un raid massif d'appareils Russes (plus de 160). C'était la seule de ses battaerie à avoir conservé intact ses capacités motrices. Les autres étaient remorquées. Il y avait également les Arcona, Ariadne, Medusa, anciens croiseurs Allemands de 1900 déclassés, l'Undine Hollandais, et les Nymphe et Thetis, ex Norvégiens (Tordenskjöld et Harald Haarfarge, ex-cuirassés côtiers.). Ils furent pratiquement tous coulés par des raids de bombardiers lourds, opérant à une altitude les mettant hors de portée. Néammoins, ces batteries étaient mortelles pour les raids à basse altitude.

Caractéristiques
Déplacement & Dimensions: 1800t, 2200t PC_100 x 15.20 x 5.30m
Propulsion: 4 turbines Parsons, 4 chaudières Yarrow, 54 000 cv. et 26 Noeuds max
Blindage, équipage: néant; Equipage 300
Armement: 14 canons de 105 mm (7x2), 8 canons de 37 mm, 16 canons AA 20 mm (4x4)

BÂTIMENTS DE RESERVE (Reservenschiffe):

Cuirassés de réserve

Le Schelswig-Holstein en septembre 1939.
Le Schelswig-Holstein en septembre 1939.

Les vieux cuirassés de réserve Allemands présents sur les listes en septembre 1939 étaient le Schliesen et le Schleswig-Holstein. Tous deux étaient les survivants des 8 bâtiments autorisés par le traité de Versailles et progressivement réformés. Ils furent modernisés en 1922-24 et 1934-35, et ne restaient en service "actif" en 1939 que les deux bâtiments précités. Semblables, appartenant à la classe Deustchland, ils étaient accompagnés du Hannover, mais ce dernier fut réformé en 1935, devant devenir un navire-cible contrôé par radio, conversion qui ne fut jamais réalisée. Il resta à quai, désarmé jusqu'en 1944 et fut démoli. Le Schliesen, modernisé comme le Schleswig-Holstein, servait de cuirassé de réserve, et sera réarmé de batteries AA en 1944, puis sauta sur une mine près de l'île d'Usedom, restant à flot, il se saborda peu après et fut renfloué et démoli en 1957. Le Schleswig-Holstein devint à partir de 1936 et de sa refonte (chaudières arrières éliminées, tour et superstructures revues, armement AA ajouté), devint navire-école. Il eut l'honneur de bombarder les installations de la Westerplatte en Pologne le premier our de la guerre. En 1944, il fut bombardé à quai à Gothenhafen et retiré du service du fait de ses dégâts irrémédiables.

Caractéristiques
Déplacement & Dimensions: 12 900t, 15 000t PC; 125 x 16 x 4.80m
Propulsion: 2 hélices, 8 chaudières standard, 15 000 cv. et 15 Noeuds max
Blindage, équipage: ceinture 250 mm, pont 80, blockhaus 320; Equipage 440 et 320 cadets
Armement: 4 canons de 280 mm (2x2), 4 de 88, 2 canons de 37 mm, 4 de 20 mm AA

Croiseurs de réserve (Reservenkreuzer 1900-1903)

Reservenkreuzer
Reservenkreuzer

Les croiseurs de réserve de la Kriegsmarine (comme le Niobe ci-dessus, avant son transfert aux Yougoslaves) étaient les seuls croiseurs de la marine de weimar. les effectifs comprenaient les Niobe, Nymphe, Thetis, Amazone, Arcona, Medusa, le premier d'entre aux étant acheté en 1925 par les Yougoslaves qui en firent le Dalmacija. Les autres, gardés pour l'entraînement, furent gardés en réserve à partir de 1934, les medusa et Arcona étant converties en batteries flottantes en 1942-43. le Hamburg et le Berlin (1903) servaient de navires-dépôt à partir de 1935. En 1928, il avaient étés modernisés, recevant une nouvelle proue, des machines au mazout et un armement AA composé d'affûts doubles de 105 mm standard.

Caractéristiques
Déplacement & Dimensions: 1150t, 1840t PC; 103 x 11.30 x 4.80m
Propulsion: 4 turbines Wagner, 6 chaudières wagner, 14 000 cv. et 26 Noeuds max
Blindage, équipage: néant
Equipage 200
Armement: 10 canons de 105 mm (5x2), 2 TLT 533 mm (flancs, SM)

Torpilleurs de réserve (Reserventorpedoboote 1911)

reserventorpedoboote
Un torpilleur de réserve, le T111 ex-G11.

Le traité de Versailles autorisait la république de weimar à posséder 12 torpilleurs et 12 destroyers. Tous les récents ayants étés attribués en dommages de guerre, démolis par ordre ou sabordés, ce sont de vieilles unités de de 10 à 18 ans qui étaient en service en 1920. En 1939, les survivants étaient en réserve. Les 12 destroyers de 1911-13 furent reclassés comme torpilleurs en 1921. Les 4 de la classe G (construits à Germaniawerft) seront agrandis, leur déplacement grimpant à 15%, réarmés avec des pièces de 105 mm cal 45, et recurent de nouvelles machines. Le T110 se saborda en 1945, le T111 fut coulé en 1945, les T107, 108, 123 survécurent à la guerre, et les autres furent rayés en 128 ou 1931. Quand aux torpilleurs proprement dits, la plupart dataient de 1906-1908. 12 restèrent en service, mais certains furent cannibalisées pour maintenir les autres en service. Ces torpilleurs seront modernisés en 1922, avec de nouvelles chaudières, un armement revu. Ils se maintinrent en service dans les ports comme navires d'écolage ou auxiliaires, sans sorties opérationelles. Leurs qualités nautiques ne correspondait plus au standard même des torpilleurs.

Caractéristiques T111 (1939)
Déplacement & Dimensions: 760t, 800t PC; 65 x 6,50 x 2 m
Propulsion: 2 turbines Wagner, 6 chaudières Wagner, 8 000 cv. et 36 Noeuds max.
Blindage, équipage: néant
Equipage 75
Armement: 2 canons de 105 mm, 2 canons de 37 mm, 4 canons AA 20 mm, 4 TLT 533 mm (2x2)

CROISEURS AUXILIAIRES (Hilfskreuzer):

Tout comme durant le premier conflit mondial, la marine Allemande réquisitionna et transforma à fins de les utiliser comme croiseurs auxiliaires dans la guerre de course, un certain nombre de cargos récents. Les transformations, réalisées dans des chantiers civils avec des ingénieurs et des équipements militaires, étaient parfois profonds, et les navires en question, mis à part la vitesse, avaient des capacités offensives réelles, menaçantes même pour des croiseurs. Le but de leur conception était de se faire passe à volonté pour des bâtiments neutres, approcher d'autres cargos ou pétroliers puis dévoiler leur identité. Leur mode opératoire n'incluait pas la capture mais l'anéantissement du bâtiment adverse, après avoir permis à l'équipage de pouvoir l'évacuer, par un arsenal imposant de pièces de 150 mm d'anciens croiseurs réformés, de tubes lance-torpilles, mines, DCA, le tout servi par des systèmes de conduite de tir modernes et embarquant parfois hydravions de reconnaissance ou vedettes lance-torpilles spécialement conçues.

Les résultats qu'ils obtinrent en opération furent impressionant. Pas moins de 9 bâtiments (HK1 à HK9) furent mis en service, gardant leur nom civil : Orion, Atlantis, Widder, Thör, Pinguin, Stier, Komet, Kormoran et Michel. Leur période la plus active et efficace fut en 1939-1941 : Ils coulèrent 140 batiments pour quelques 700 000 tonnes. Un score bien supérieur aux bâtiments militaires de la Kriegsmarine, et également supérieur à bien des U-Bootes. Pour en savoir plus. Voici en détail leurs fiches techniques.

Atlantis (1939)

Atlantis
Atlantis

Probablement le plus célèbre des cargos corsaires Allemands, et de la seconde guerre mondiale. Anciennement le vraquier Steiermark, il fut reconstruit à Kiel en 1938-39 ,et terminé en 1940 sous le nom de Schiff 41 et un profil ressemblant au Viacheslev Molotov ou aux cargos Japonais Satiko et Kinka Maru (ci-dessus). Il pouvait d'ailleurs vite être transformé de la sorte. Les services secrets Britanniques en parlaient comme du "Raider-G". Comme tout corsaire, il portait un lourd armement, composé de pièces de 150 mm cachée sous des boucliers en tôle, des panneaux rabattables immédiatement, des affûts avec des pièces AA démontées remontables très rapidement. Ses deux bancs de tubes lance-torpilles étaient latéraux, et les deux autres également, mais sous-marins. Il emportait outre deux hydravions Arado 196 de reconnaissance, une vedette lance-torpille LS3 capables de lancer deux torpilles d'aviation, pus petites que les torpilles standard.Durant sa croisière dans le pacifique de 350 jours, il coula ou captura 11 navires alliés et fut finalement traqué et coulé par le croiseur Australien Sydney au cours d'un terrible échange à bout portant durant lequel le Sydney coula également.

Caractéristiques
Déplacement & Dimensions: 19 900t PC, port en lourd 8736t ; 164 x 20,20 x 8,50m
Propulsion: 2 hélices, 4 diesels Kupp-Germaniawerft, 2 moteurs électriques Siemens Schuckert, 16 000 cv. et 18 Noeuds max
Equipage 400
Armement: 6 canons de 150, 1 canon de 75, 4 canons AA 37, 5 de 20 mm, 6 TLT 533 mm (2x2 et 2 SM), 360 mines, 1 VLT, 2 avions.