Navires Hollandais de la seconde Guerre Mondiale

Koninklijkemarine - La marine Batave en 1939-1945


Willem Van de Velde Aug. 10/1653

La Marine Batave fut jadis, au 17ème siècle, la plus puissante du monde. Des amiraux comme Tromp et De Ruyter affrontèrent des escadres Britanniques ou Françaises au grés des alliances, dans des batailles qui n'avaient rien à envier à celle de Trafalgar en fureur, en panache et en amplitude. A cette date, la constitution de sa marine était une nécessité pour assurer la cohérence et la défense d'un empire dépendant de routes commerciales qui faisaient la fortune de ses marchands. Cette tradition d'une marine forte pour la défense des possesions d'extrême-orient se pérpétua bien que la Grande-Bretagne l'ait dépassée largement en la matière au cours du XIXe siècle. Des difficultés économiques contraignirent progressivement les Pays-Bas à réduire le tonnage de leur flotte, et en 1914, elle avait été rétrogradée au 7ème niveau mondial, à égalité avec l'Espagne. En 1939, elle se situait derrière la marine Soviétique, devant la marine Suédoise, ce qui était une position encore enviable en Europe.

La qualité de la construction navale Hollandaise ne séétait jamais démentie, et la Hollande était l'une des rares marines de cette importance à ne dépendre d'aucun chantier étranger. Tout au plus elle prit quelques conseils et une supervision de conception d'origine Britannique ( évidente pour ses destroyers ), et Germanique pour ce qui était de ses navires de ligne avortés ( voir plus loin ) ou du croiseur De Ruyter. De faibles effectifs mais une qualité exceptionelle, une sophistication et un souci du détail qui impressionnait les experts et observateurs étrangers. Ses système de contrôle de tir et de stabilisation par exemple étaient les plus avancés au monde. Les affûts doubles Hazemeyer de 40 mm, sont largement à l'origine des fameux bofors "pom-pom" Britanniques que l'on retrouve sur tous ses navires à partir de 1936. par ailleurs, les submersibles océaniques Hollandais étaient de très bonne facture ( mais bien trop chers pour une exportation ), et avaient adopté le Snorchel très tôt. cette innovation fut reprise par les Allemands, qui la généralisèrent à tous leurs U-Bootes. Les influences étaient réciproques, donc.



Les colonies Hollandaises imposaient une présence permanente, en face notamment des convoitises et de l'expansionnisme Nippon. Elle ne pouvait guère s'opposer à elle, mais aligner des unités capables d'assurer une défense efficace en attendant les renforts Australiens, Britanniques et Américains. Les Indes Néerlandaises produisaient un septième du tonnage mondial de pétrole brut, dix fois plus que le Japon sur son propre sol, ce qui n'était pas sans suciter des convoitises... La marine Hollandaise était assez complexe, avec une flotte "métropolitaine", et trois forces formant de manière plus générale l'Oostindies Koniginsmarine: L'escadre des Indes Néerlandaise, comprenant les plus gros bâtiments, l'Oostindiesmarine, comprenant les navires de défense côtière et de guerre des mines, et la Gouvernementsmarine, forces locales gérées par les gouverneurs des îles et comprenant des patrouilleurs et navires de police de toutes sortes.



La stratégie navale Hollandaise s'appuyait sur des submersibles océaniques d'une part, et sur de nombreux mouilleurs de mines d'autre part, qui suppléaient le manque de navires de rang. La part de la flotte coloniale représentait l'essentiel de son tonnage global, puisque la métropole ne disposait que d"une poignée de torpilleurs côtiers et de navires anciens de moindre importance pour assurer sa défense: En Europe, le péril à craindre était plutôt à terre qu'en mer.

Après la grande guerre, la population, bien que neutre, et ayant étée durement marqué par ce qui se passait à ses frontières, développa comme la France et d'autres pays un fort courant pacifiste. Le parlement Batave, s'opposa ainsi aux programmes ambitieux, sauf en 1925 avec le vote de la construction étalée de 8 destroyers, et ce n'est qu'en 1930 que le plan de renforcement de la flotte des Indes fut adopté. Il consistait en 3 croiseurs, 12 destroyers et 18 submersibles. Mais sur ce plan, un seul croiseur fut autorisé, le De Ruyter, suivi des submersibles de la classe K XIV. En 1936, devant la menace grandissante du Japon, un nouveau plan d'envergure fut voté comprenant trois croiseurs, dont le premier fut voté en 1936 ( Tromp ) et à partir de 1938, 3 nouveaux croiseurs, 4 destroyers, 9 submersibles, et surtout la mise en chantier de trois croiseurs de bataille afin de suppléer au manque de navires capables de s'opposer efficacement à la flotte de ligne Nippone.



la principale base de la EIRNN (East Indies Royal Nederland Navy), ou Konigins Oostniederlandsmarine, était bien entendu Soerabaya. c'était d'ailleurs la mieux équipée de l'asie du Sud-est avec Penang et surtout Singapour. Nombre de ses navires furent construits dans l'arsenal, et le gros de la flotte y était basé. La base de Tandgong Priok, ou de Batavia, était très ancienne mais mal équipée pour les navires militaires. Par la suite, après la catastrophe de décembre 1941, les forces opérèrent à partir de plusieurs bases destinées entre autres à ravitailler Singapour, de petites îles sommairement aménagées: Ce fut le cas de Tjilatjap, et de Curaçao, cette dernière devenant une importante base de vedettes lance-torpilles.



La marine Hollandaise en septembre 1939:

Navires de ligne:

Il n'y avait ni Dreadnought ni même cuirassé plus ancien en service, mais de petits et anciens navires cuirassés, plus proches de garde-côtes que de bâtiments de ligne. Il seront vus dans une autre rubrique. Entre 1920 et 1938, la marine Hollandaise fut privée de ce type de bâtiment faute de crédits. Ce n'est qu'en 1938, bien tardivement, que le nouveau plan vit la proposition de construire trois croiseurs de bataille ( en fait plutôt cuirassés rapides ), retenue par le parlement conscient de la montée en puissance de la flotte Nippone et surtout de ses récentes démonstrations belliqueuses. Malgrés leur coût faramineux, ces bâtiments furent étudiés en très peu de temps, inspirés par les Scharnhorst Allemands et d'ailleurs prévus pour êtres équipés du même armement, commandé au IIIe Reich, des tourelles triples de pièces de 280 mm, qui auraient surclassé n'importe quel croiseur Nippon. Il n'était même pas question de s'opposer aux cuirassés Japonais.



Après que les plans définitifs eussent étés déposés, ils furent approuvés en février 1940. En mai toutefois, leur construction n'avait pas encore démarrée. Ils n'avaient pas de nom officiel, et la reconstitution ci-dessous (d'après les plans d'architecte) les montrent tels qu'ils devaient êtres après leur achèvement en 1944:

Classe Holland, lancés en 1943, achevés en 1944, également le Gelderland et le Noordbrabant.
Longueur/largeur: 237x30 mètres, Déplacement 28 000 tonnes standard, 34 000 P.C., 4 hélices, et turbines, 8 chaudières Werkspoor, 180 000 cv pour 33 noeuds en opération, blindage maximal 225-250 mm, armement 9x280, 12x120, 14x40, 8x20 mm AA. Equipage 1050.

Croiseurs:

Deux vieux croiseurs de la classe Holland restaient en service (1899), le Gelderland comme navire-école des canonniers, et le Noordbranbant comme navire-dépôt. A leur côté on trouvait également les deux bâtiments nettement plus récents de la classe Java (1920-21), le Java et le Sumatra. Avant l'arrivée du De Ruyter, ils formaient l'épine dorsale de la flotte des indes Néerlandaise. Mais le pas décisif va être franchi avec la mise en chantier à Wilton-Fijenord, le grand arsenal de la flotte, le croiseur De Ruyter. Lancé en 1935, Il reprenait la place du Celebes de la classe Java annulé en 1919. C'était un croiseur léger de par son tonnage, et son armement (7 pièces de 150 mm, réparti toutefois en tourelles doubles et un simple). En 1937, dans la continuation de ce plan, le Tromp fut lancé, en 1939, un sister-ship, le Jacob Van Heemskerck. Au moment de l'invasion Allemande, il était en mesure de prendre la mer et gagna Portsmouth pour y être achevé. Trop petits pour servir aux Indes, ils combattront avec la Royal Navy, mais sous pavillon Batave et avec un équipage des provinces-unies. Quand aux deux derniers croiseurs, des bâtiments nettement plus lourds que le De Ruyter, ce furent ceux de la classe De Zeven Provincien. Ils étaient en pleine construction lorsque les Allemands arrivèrent. Le Eendracht, sister-ship du Provincien, fut épargné lors du bombardement de Rotterdam, et la construction de ces deux navires ne s'acheva qu'après le conflit sous une forme très modifiée.



Destroyers:

Les bâtiments de l'ancienne génération ayant étés retirés du service dans les années 20, ce furent ceux de la classe Van Ghent (4 navires, 1926), puis Van Galen (4 navires, 1928-30) qui les remplacèrent, envoyés en extrême-Orient.Quand aux quatre derniers, les Tjerk Hiddes, ils étaient en achêvement lors de l'invasion, et seul l'Isaac Swers parvint à fuir en Grande-Bretagne par ses propres moyens. Il y fut achevé aux standards de la Royal Navy, les trois autres étant sabordés.

Torpilleurs:

La marine batave métropolitaine pouvait compter encore sur 6 navires de ce type (1912-19) pour assurer sa défense, les 5 autres étant basés à Soerabaya.

Submersibles:

Parmi les plus anciens, il y avait le O8 ( ex-Britannique de 1916 ), le X VII de la classe X V, et les trois de la classe X VIII. Ils eurent trois premiers successeurs, les K XI (1924), puis les cinq K XIV; Les trois O9 (1925) et les quatre O12 (1930) et le O16 (1936), plus petits. Les deux O19 lancés en 1938-39 étaient des mouilleurs de mines. la dernière série entreprise, les O21 construits à Rotterdam et Fijenoord furent victimes de l'invasion. Les quatre premiers, suffisamment avancés s'échappèrent en Grande-bretagne et les trois autres furent capturés et intégrés à la Kriegsmarine en 1941-42.



Canonnières:

Une part importante des Indes néerlandaises était gardée par de puissantes canonnières. Les plus anciennes étaient les trois Friso blindées (1912), reléguées à la métropole, tandis que les Colonies s'appuyaient sur les deux Flores (1925), le Johan Maurits Van Nassau (1932), et le Van Kingsbergan (1939), qui fut utilisée en métropole après sa fuite en Grande-Bretagne. trois autres étaient en construction, mais furent achevées par les Allemands en 1942.

Mouilleurs de mines:

Autre part très importante du dispositif de défense Batave en extrême-Orient, les mouilleurs de mines étaient assez nombreux. Il y avait les navires de la classe Hydra (1911), Douwes Aukes (1920), le Pro patria (1922), le Krakatau (1924), le Nautilus, (1929), le Rigel (1931), les deux Van Oranje (1931), le Jan Van Brakel (1936), le Willem Van de Zaan (1938) et les deux Ram (1941) construits localement, dont le premier fur sabordé et le second servit dans la marine Japonaise. Il y avait également les 8 Jan Van Amstel (1936-37), un neuvième inachevé étant récupéré et réutilisé par les Allemands.

Il y avait également 40 dragueurs de mines côtiers, de très petits bâtiments armés le plus souvent de deux mitrailleuses, de types différents ( Voir fiche ). Enfin, la palme de la longévité peut être décernée aux 10 navires de la classe Woden, d'anciennes canonnières datant des années 1870 !...



Divers:

On trouvait également aux côtés des canonnières, des patrouilleurs d'origine civile armés de pièces de campagne de modèle plus ou moins anciens, capables d'opérer une compagnie d'infanterie mais lents et faiblement armés, bien que capables de naviguer sur des fleuves des Indes néerlandaises. Il s'agissait du Folmalhout et du Merel, des navires des classes Sirius, Arend et Fazant, datant d'avant 1930. A leurs côtés opéraient 4 vedettes lance-torpilles construites par Thornycroft et une à Surabaya. Il y avait également en service 4 dragueurs de mines de 1916 (M1), et trois navires de défense côtière, le garde-côte Vlieereede ex-Hertog Hendrik (1902), le Ijmaiden ex-Van Heermserck et le Soerebaya ex-de Zeven provincien.

Tonnage 1939:

Navires de ligne 0 -Croiseurs 4 -Destroyers 8 -Torpilleurs 11 -Sous-marins 22 -Divers 107

Transferts et achèvements: La poursuite de la lutte (1941-45)

Comme nous l'avons vu les unités qui ne se sabordèrent pas ou qui ne furent pas capturées eurent le temps de se réfugier en Grande-Bretagne, y compris celles qui n'étaient pas achevées: Ainsi, le croiseur Van Heemskerck, le destroyer Isaac Swers, les submersibles O21 à 24 continuèrent la lutte aux mains des marins Bataves. En extrême-Orient, d'autres navires furent achevés ou presque en l'état de l'être et sabordés ou capturés dans le courant de l'année 1942. Les Japonais en achevèrent pour leur service. Ainsi, sur les nombreux mouilleurs de mines côtiers, seuls les type A, Merbaboe, Alor, Ardjoeno et MvI (25 navires) étaient en service, les Merapi et Djember (12 navires) faisant le bonheur de la marine Nippone.

Des vedettes lance-torpilles étaient également en service en 1942, les Tm4 à 21, dont les Tm16 à 21 étaient inachevés: Tous se saborderont ou seront plastiqués en mars 1942 à Soerabaya. Les Tm51 à 61 étaient construits à Gusto, en Hollande, tous sauf deux furent capturés et remis en service sous pavillon Allemand.

Par ailleurs, la Hollande reçut comme la Russie, la Pologne ou la France des unités en lend-lease: Tout d'abord deux destroyers Britanniques de la classe N, achetés par la Hollande et rebaptisés Van Galen et Tjerk Hiddes, une corvette de la classe Flower, le Friso ex-Carnation et la frégates type River Van Nassau ex-Ribble, le chasseur de submersibles Queen Whilemina ex-PC468. Des dragueurs de mines côtiers Britanniques type Amirauté MMS seront transférés également, 18 navires, 6 vedettes lance-torpilles du type Vosper américaines ( Tm22-37, mais 11 en fait ), et d'autres britanniques type White et Vosper louées à partir de 1942 ( 11 ). Mais avant tout, la Hollande opéra à partir de 1943 deux pétroliers porte-avions d'escorte, les Gadila et Macoma. (Voir fiche Grande-Bretagne, PA marchands).

Unités supplémentaires (entrées en service ou transférées entre 1940 et septembre 1945):

Cuirassés 0, Croiseurs 1, Destroyers 3, Submersibles 2, Torpilleurs 0, Vedettes 22, Divers 24

HNLMS O19

La Marine Hollandaise en opérations:

On peut simplifier le propos en distinguant deux périodes: La première, dite "de neutralité" commence à la déclaration de guerre en septembre 1939 et s'achêve au moment de la Blitzkrieg le 10 mai 1940. La Hollande se trouve plongée d'un coup dans la guerre et sa flotte, qui comptait 2 croiseurs, 1 destroyers, 9 submersibles, 2 canonnières, 1 aviso, et 6 torpilleurs ainsi que tous les bâtiments en état d'appareiller, fuient pour éviter la capture on sont sabotés. ). Reste tout de même le gros de l'escadre des Indes Néerlandaise, toujours l'arme au pied. Elle comprend 4 croiseurs, 7 destroyers, 15 submersibles et de nombreux dragueurs et mouilleurs de mines, des vedettes lance-torpilles et des canonnières. On craint une attaque Japonaise, mais les alliés sont là, notamment les forces du Commonwealth toutes proches ( Singapour, l'Australie et la Nouvelle-Zélande ) et surtout le potentiel considérable de la flotte Américaine du pacifique, basé à Pearl harbor.

En décembre 1941, on sait ce qu'il en advient. Très vite, la force ABDA est constituée avec en noyau central l'escadre Néerlandaise (Oostindiesmarine), assistée de croiseurs Britanniques et Australiens, d'unités Néo-Zélandaise et Américaines (ABDA: American, British, Dutch, Australian). La bataille de la mer de Java sous le commandement de l'amiral Frison Karel Doorman signera la fin de cette force disparate mal organisée et coordonnée. A la suite de cet affrontement majeur, divers engagements mineurs vont avoir raison des derniers effectifs disponibles. Du massacre ne réchappent que le croiseur Sumatra, la canonnière Soemba et 7 submersibles qui se réfugient en Australie. Sur les îles de Java et Sumatra ou des Célebes, au grande arsenal de Sorebaya, les unités réfugiées, endommagées ou en cours de constructions sont sabordées ou plastiquées, ou bien encore capturées.



Désormais l'action de la marine Hollandaise se poursuit en Europe avec les unités réfugiées en Grande-Bretagne ou transférées des alliés, et servirent jusqu'à la fin de la guerre au sein d la Royal Navy, mais avec équipages et commandement Hollandais. Ces forces modestes seront noyées dans la masse des opérations dans l'Atlantique ou vers Mourmansk, prés du cercle polaire, comme les Polonais ou les FNFL, mais assumeront leur rôle jusqu'à la capitulation Nippone, en particulier dans l'escorte des convois, y compris dans des secteurs ou l'on ne l'attendait pas comme en méditerrannée: Le destroyers Isaac Swers sera coulé devant Algers en novembre 1942. Ce dernier prit part d'ailleurs à des combats de destroyers féroces.

Après la guerre, la Marine Hollandaise se reconstituera rapidement, terminant deux grands croiseurs classiques, parmi les derniers à êtres lancés en Europe.

La Marine Hollandaise en détail


Croiseur De Ruyter (1935)

Le De Ruyter peu avant son combat contre Haguro en février 1942
Le De Ruyter fut ordonné en 1930 pour suppléer à la radiation de la troisième unité de la classe Java en 1919. L'escadre des Indes Néerlandaises devait avoir au moins deux croiseurs en opérations permanentes. Du fait de sévères restrictions budgétaires, sa conception fut réalisée avec seulement 6 pièces de 150 mm, au lieu de 8 de 150 ou 6 de 203 mm, et un eprotection très légère. Avec 6000 tonnes standard il était en effet rangé d'office parmi les croiseurs légers. La seconde version conçue était d'ailleurs plus grande, avec un espace supplémentaire permettant d'amménager un affût simple de 150 mm, et de l'espace pour la citerne à mazout et l'appareil propulsif. Ses affûts doubles Hazemeyer de 40 mmm étaient tous placés sur le château arrière, et les affûts de mitrailleuses doubles étaient répartis sur les flancs en 4 postes.

En apparence, il était très inspiré des "cuirassés" de poche Allemands Deutschland. Lancé en 1935, terminé en 1936 et déployé en Indonésie avec deux Fokker CX 1W de reconnaissance, il participa à la défsne de son secteur contre l'invasion Nippone, et avec l'escadre ABDA, dont il était le navire-amiral, Karel Doorman y hissa ses couleurs, il participa à la bataille de la mer de Java le 28 février 1942 et combattit la ligne Japonaise de croiseurs lourds, encaissant une bordée d'obus de 203 mm et une torpille du Haguro, qui lui fut fatale. Il coulera deux heures plus tard avec une bonne partie de son équipage restant.

Specifications
Déplacement & Dimensions 6000t, 7550t PC_170,80 x 15,70 x 5.1 m
Propulsion 2 hélices, 2 turbines Parsons, 6 chaudières Yarrow, 66 000 cv. et 32 Noeuds max.
Blindage: 30mm tourelles 30 mm, ceinture 50 mm, casemate 30 mm
Equipage 435
Armement: 7 canons de 150 mm, 10 canons de 40 mm, 8 mitt. 12,7 mm AA, 2 avions.

Croiseurs classe Java (1921)

Java 1921

Les trois croiseurs de la classe Java furent entamés en 1916-17 afin de remplacer les plus vieilles unités présentes dans l'escadre des indes Néerlandaises. La classe comptait les Java, Sumatra et Célèbes, mais la construction pris du retard et finalement le Celebes fut abandonné en 1919, la construction se focalisant sur les deux autres, qui furent terminés en 1923, entrant en service à partir de 1924. Ils étaient déjà d'une conception surrannée avec leur arrangemant d'artillerie en 10 pièces de 150 mm en postes simples, et furent équipés d'hydravions Fairey IIID. En 1934-35 ils furent tous deux refondus en mlétropole, y gagnant un poste de tir moderne au sommet d'une tour blindée sur le modèle Allemand. 8 et 6 pièces de 40 mm A remplaçèrent avantageusement leurs vieux "13 pounders".

Durant la guerre, le Java fit face aux Japonais après la perte du De Ruyter et de l'escadre ABDA, étant coulé le 28 février 1942 par le Haguro et le Nachi. Le Sumatra, lors en métropole se réfugia en Grande-Bretagne et sera sabordé pour constituer un brise-lames le 9 juin 1944 pendant les opérations de débarquement de Normandie.

Specifications
Déplacement & Dimensions 4000t, 5850t PC_156 x 14,20 x 4.9 m
Propulsion 2 hélices, 2 turbines Parsons, 6 chaudières Yarrow, 46 000 cv. et 30 Noeuds max.
Blindage: Pont 30 mm tourelles 30 mm, ceinture 50 mm, casemate 30 mm
Equipage 435
Armement: 10 canons de 150 mm, 8 canons de 40 mm, 8 mitt. 12,7 mm AA, 1 avion.

Croiseurs classe Tromp (1937)

Le Martin Hapertszoon Tromp en 1940

Ces deux croiseurs éclaireurs furent au départ conçus pour mener des groupes de destroyers. Ils possédaient des canons de 150 mm en trois tourelles doubles protégées par des boucliers presque intégraux, un hydravion sans catapulte et 4 batteries de canons de 40 mm AA Hazemeyer. Lors de l'invasion du 10 mai 1940, le second navire, le Jacob Van Heemskerck, était en voie d'achêvement, il lui manquait les télémètres et son armement principal. Les deux apareillèrent vers la Grande-Bretagne, et le second fut achevé sur le standard des croiseurs légers Britanniques. En 1942, il en émergea avec un mât tripode, de nouveaux télémètres, des radars, cinq tourelles doubles de 102 mm, un affût quadruple de 40 mm Bofors ( puis ultérieurement ses 4 batteries Hazemeyer), et 6 canons de 20 mm AA Oerlikon. Le Tromp reçut en même temps également des radars et une DCA renforcée de 6 canons de 20 mm et 4 de 76 mm AA à tir rapide.

Les deux navires furent abondamment employés au sein la Royal navy jusqu'en 1945. Ils ne furent retirés du service qu'en 1958, devenant alors des navires-dépôts.

Specifications
Déplacement & Dimensions 3787t, 4800t PC_132 x 12,40 x 4,2 m
Propulsion 2 hélices, 2 turbines Parsons, 4 chaudières Yarrow, 56 000 cv. et 33,5 Noeuds max.
Blindage pont 25 mm, tourelles 15 mm, ceinture 15 mm, casemate 30 mm
Equipage 309
Armement: 6 canons de 150 mm, 8 canons de 40 mm, 4 mitt. 12,7 mm AA, 6 TLT 533 mm, 1 avion.

Destroyers classe Van Ghent/Van Galen (1926)

Van Ghent

Afin d'assister les croiseurs de l'escadre d'extrême-Orient, deux escadrilles de 8 destroyers furent votées par le parlement et construits entre 1925 et 1930 dans les chantiers de Burgehouts, Fijenoord et De Schelde. Ils étaient très inspirés ar le HMS Ambuscade Britannique, le nouveau standard en la matière. Les Van Galen étaient identiques au Van Ghent, si ce n'est que les premiers avaient une batterie de mitrailleuses et des rails pour l'emport de 40 mines, et les seconds des affûts Hazemeyer de 40 mm AA et pas de mines, mais des équipements de draguage. Les deux derniers Van Ghent, les Piet Hein et Van Ghent avaient en outre un hydravion posé sur leur affûts de torpilles arrière et pas de boucliers sur leurs pièces supérieures.

Le Van Galen était le seul présent en métropole en mai 1940. Il fut coulé par la Luftwaffe à Rotterdam, et plus tard renfoulé par les Allemands pour démolition. Les sept autres stationnaient à Java lorsque les Japonais attaquèrent début 1942. Le Van Ghent fut endommagé dans le détroit de Bangka, il s'échoua en feu et fut abandonné par son équipage. Le Piet Hein fut coulé au canon dans un duel avec les destroyers Asashio et Oshio, le Kortenaer torpillé et coulé durant la bataille de Java même et l'Evertsen, pilonné par les croiseurs et littéralement rasé, s'échoua et fut abandonné sur une plage, au cours des furieux combats de février 1942. Le Van Nes subit le même sort dans le détroit de Bangka, le Witte de With et le Banckert furent endommagés par un raid aérien Nipon dans la base de Sorebaya, le premier étant sabordé et définitivement perdu, le second renfloué par les Japonais et réparé, sous le nom de patrouilleur N°106, mais il ne fut jamais opérationnel et se rendit en 1945. Il fut le seul à survivre au conflit, les Hollandais le détruisirent comme cible en 1949.

Specifications
Déplacement & Dimensions 1316t, 1650t PC_98,15 x 9,53 x 2,97 m
Propulsion 2 hélices, 2 turbines Parsons, 3 chaudières Yarrow, 31 000 cv. et 36 Noeuds max.
Equipage 120
Armement 4 canons de 120 mm, 1 canon de 75 mm, 4 canons de 40 mm, 4 mitt. 12,7 mm AA, 6 TLT 533 mm.

Destroyers classe Tjerk Hiddes (1939)

L'Isaac Swers peu de temps avant de recevoir son camouflage, en mai 1941.

Le plan d'armement lancé en 1938 prévoyait la construction de quatre nouveaux destroyers, dix ans après les Van Galen. Encore une fois, il s'agissait d'un design Britanniques, mais cette fois adapté aux destroyers Japonais. De sorte que ces uniés étaient plus grandes, rapides et avec un armement renforcé, comprenant deux tourelles doubles ( une avant, une arrière ) de 120 mm et un simple à l'arrière. Les bancs de tubes lance-torpilles étaient quadruples, et la DCA comprenait 4 canons de 40 mm Bofors Hazemeyer. Ils embarquaient également un hydravion, stocké entre les deux cheminées, sans catapulte.

Cependant, Ces quatre navires furent entrepris trop tard, et en novembre 1939, les deux premiers furent lancés, mais n'étaient pas achevés lors de l'invasion de mai 1940. Le troisième, Isaac Swers, fut lancé en mars 1940, mais était donc loin d'être achevé en mai. Pour éviter la capture, et malgrès le péril, il fut remorqué en catastrophe, désarmé et sans postes de direction de tir, jusqu'en Angleterre. Le dernier, Philips van Halmonde, ne fut pas lancé mais démoli dans son bassin pour le dégager. Les deux premiers, Callenburgh et Hiddes, se sabordèrent en rade, furent renfloués, mais un seul fut réparé complètement, le Callenburgh, qui reprit du service dans la Kriegsmarine sous le nom de ZH1. Il sera coulé au canon le 9 juin 1944 par deux destroyers britanniques en tentant de s'opposer au débarquement. Quand à l'Isaac Swers, il fut complété avec des équipements Britanniques ( 6 canons de 102 mm en tourelles doubles, 4 canons de 40 mm et deux affûts quadruples de 12,7 mm ) et fut accepté pour le service sous pavillon Hollandais en mai 1941. Il servit en méditerrannée, coulant un destroyer Italien avec l'aide d'autres unités. Il fut torpillé durant l'opération Torch par l'U431 en novembre 1942 alors qu'il appuyait les troupes des son artillerie devant Algers.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 1604t, 2230t PC_107 x 10,60 x 2,80 m
Propulsion: 2 hélices, 2 turbines Parsons, 3 chaudières Yarrow, 45 000 cv. et 37,5 Noeuds max.
Equipage: 158
Armement: 7 canons de 120 mm, 4 canon de 40 mm, 4 mitt. 12,7 mm AA, 8 TLT 533 mm, 24 mines.

Submersibles classe K XI (1924)

Le KXII en février 1942
Ces unités dérivaient directement des KVIII de 1922. Ils étaient plus grands et mieux armés, capable, grâce au renforcement de leur coque, de plonger plus profond ( 60 mètres ). Comme tous les "K", ils étaient destinés à servir aux indes. A cet effet, leurs tubes disposaient d'une torpille de recharge chacune, soit 12 au total, leurs tubes de 450 mm étant répartis en deux avant et un arrière, les 533 étant à l'avant, et leur autonomie de 3500 nautiques en croisière était importante. Comme toujours, il s'agissait d'une classe de trois unités. Le KXII fut coulé par des avions Japonais en rade de Soerabaya en février 1942, et les deux autres réussirent à se réfugier en Australie, n'effectuant que peu de missions juqu'en 1944, ou ils furent désarmés.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 670t. surface, 815t Plongée_67 x 6,15 x 3,70 m
Propulsion: 2 hélices, 2 diesels-électriques MAN, 2400/725 cv. et 15/8 Noeuds surf./plong..
Equipage 31
Armement: 2 TLT 533 mm, 3 TLT 450 mm, 1 canon de 88 mm, 1 mitt. de 12,7 mm AA.

Submersibles classe K XIV (1932)

Le K XVII en février 1942.

Conçus pour succéder aux K XI de 1924 dans les Indes orientales, cette nouvelle série comprenait cette fois 5 unités. Ils étaient plus grands, rapides et intégraient un banc de tubes supplémentaires orientable sur le modèle Français. Leurs huit tubes étaient quatre en proue, deux en poupe et deux à l'avant du kiosque en affût orientable, avec 16 torpilles embarquées. Sur le plan technique, ils s'appuyaient plutôt sur les unités côtières de la classe O12. Ils pouvaient plonger à 80 mètres et avaient la même autonomie de 3500 nautiques à 8 noeuds en surface.

Lorsque le Japon attaqua, ces unités enchaînèrent les missions, le K XVI parvenant à torpiller et couler le destroyer Asagiri le 24 décembre 1941. Mais le landemain il succomba sous les torpilles du I-66. La veille, le 24, le KXVII et le K XVIII seront coulés, le premier par des tirs de canons de destroyers et le second par des Deep-charges. Mais il parvint néammoins à se traîner à Soerabaya, et s'y saborda. les Japonais le renflouèrent pour s'en servir ultérieurement de piquet radar et il fut torpillé une nouvelle fois par un SM Britannique en 1945, le Taciturn. Le K XIV et le K XV parvinrent à fuir en Australie, d'où ils continuèrent leurs sorties offensives contre le traffic Nippon jusqu'à la fin de la guerre. Ils seront désarmés en 1946.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 771t surface, 1008t Plongée_74 x 7,60 x 3,90 m
Propulsion: 2 hélices, 2 diesels-électriques MAN, 3200/1000 cv. et 17/9 Noeuds surf./plong..
Equipage: 38
Armement: 8 TLT 533 mm, 1 canon de 88 mm, 2 canons de 40 mm AA.

Submersibles classe O9 (1925)

O9

Les "O" sont côtiers et conçus pour défendre la métropole. Ils possèdent 2 tubes de 530 mm en proue, 2 autres de 450 mm, et un en poupe, avec 10 torpilles embarquées. Au moment de l'invasion Allemande, le O11 se saborda tandis que les deux premiers joignirent l'Angleterre pour y continuer à servir avec la RN en traquant les U-Bootes. Ils seront démolis en 1945.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 515t. surface, 647t Plongée_54,70 x 5,70 x 2,50 m
Propulsion: 2 hélices, 2 diesels-électriques MAN, 900/610 cv. et 12/8 Noeuds surf./plong..
Equipage: 29
Armement: 2 TLT 530 mm, 3 de 450 mm, 1 canon de 88 mm, 1 mitt. de 12,7 mm AA.

Submersibles classe O12 (1930)

Le O 13 en juin 1940

Ces 4 unités côtières lancées en 1930-31, à peine plus grandes, passaient à un plus puissant standard de tubes lance-torpilles avec un armement intégral de 533 mm, et une puissante DCA. Ils avaient 4 tubes à la proue et un en retraite à la poupe. Ils étaient basés en métropole et furent engagés au combat contre la kriegsmarine. Seule perte en opération, le O13 eut l'infortune de périr par erreur sous les tropuilles du submersibles Polonais Wilk, le 20 juin 1940, alors qu'il opérait également depuis l'Angleterre. Les O14 et 15 avaient également fui de même et servirent jusqu'en 1943 ( O14 ) et 1945 ( O15 ). Le O12, capturé en rade, fut remis en service sous le nom de UD2 par les Allemands, et après une carrière active, se saborda à Kiel en 1945.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 568t. surface, 715t Plongée_60,50 x 5,60 x 3,60 m Propulsion: 2 hélices, 2 diesels-électriques MAN, 1800/620 cv. et 15/8 Noeuds surf./plong.. Equipage: 31 Armement: 5 TLT 533 mm, 1 canon de 88 mm, 2 canons de 40 mm AA.

Submersibles classe O12 (1930)

O12

Ces 4 unités côtières lancées en 1930-31, à peine plus grandes, passaient à un plus puissant standard de tubes lance-torpilles avec un armement intégral de 533 mm, et une puissante DCA. Ils avaient 4 tubes à la proue et un en retraite à la poupe. Ils étaient basés en métropole et furent engagés au combat contre la kriegsmarine. Seule perte en opération, le O13 eut l'infortune de périr par erreur sous les tropuilles du submersibles Polonais Wilk, le 20 juin 1940, alors qu'il opérait également depuis l'Angleterre. Les O14 et 15 avaient également fui de même et servirent jusqu'en 1943 ( O14 ) et 1945 ( O15 ). Le O12, capturé en rade, fut remis en service sous le nom de UD2 par les Allemands, et après une carrière active, se saborda à Kiel en 1945.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 568t. surface, 715t Plongée_60,50 x 5,60 x 3,60 m
Propulsion: 2 hélices, 2 diesels-électriques MAN, 1800/620 cv. et 15/8 Noeuds surf./plong..
Equipage: 31
Armement: 5 TLT 533 mm, 1 canon de 88 mm, 2 canons de 40 mm AA.

Submersibles classe O19 (1938)

Le O 19 en décembre 1941

Ces deux grands sous-marins, tout comme le O16 de 1936, n'étaient pas des côtiers malgré leur dénomination mais des océaniques, qui plus est affectés dans les indes. Deplus, il s'agissait des premiers submersibles mouilleurs de mines Hollandais. Ils ressemblaient beaucoup aux Orzel et Zep Polonais construits par les mêmes chantiers, utilisant le système breveté Français Normand-Fenaux à tubes verticaux (20). Ils inauguraient notamment un nouveau système destiné à chasser des gaz d'échappement en plongée périscopique, que les Allemands récupérèrent et perfectionnèrent sous le nom de Snorchel. Ces grands submersibles très rapides utilisaient en outre un banc mobile double de tubes lance-torpilles, quatre autres étant à la proue et deux à la poupe. Ils furent tous deux envoyés en extrême-Orient, le O20 y étant coulé par le destroyer Uranami le 20 décembre 1941, et le O19 s'échoua en août 1945 en mer de chine après une carrière bien remplie.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 9981t. surface, 1536t Plongée_81 x 7,50 x 4 m
Propulsion: 2 hélices, 2 diesels-électriques MAN, 5200/1000 cv. et 19,25/9 Noeuds surf./plong..
Equipage: 55
Armement: 8 TLT 530 mm, 1 canon de 88 mm, 2 canons de 40 mm AA, 40 mines.

Submersibles classe O21 (1939-41)

O21 en Novembre 1940

Littéralement calqués sur les très réussis O19, les O21 furent les derniers submersibles Hollandais avant la guerre froide. Ils ne possédaient pas les tubes verticaux de mines, mais le reste était identique, si ce n'est leurs dimensions légèrement inférieures. Ils plongeaient à 100 mètres et avaient un rayon d'action de 7500 nautiques à 10 noeuds. La classe comprenait 7 unités du fait de la mobilisation, mais seulement 4 furent achevés à temps, et fuirent vers la Grande-Bretagne pour éviter la capture. Les O25, 26 et 27 seront intégrés à la Kriegsmarine comme UD3, 4 et 5 en 1941. Ils se sabordèrent en 1944-45. Ils furent réarmés au standard de la Kriegsmarine, avec 2 canons de 20 mm et des kiosques de U-Bootes du Type IX. De leur côté, les trois premiers rvirent avec la RN jusqu'en 1945, sauf le O22, coulé par le dragueur de mines Allemands M144 assisté d'un patrouilleur au large de Lindense (Norvège).

Specifications
Déplacement & Dimensions 934t. surface, 1350t Plongée 78 x 6,50 x 3,80 m
Propulsion 2 hélices, 2 diesels-électriques MAN, 5200/1000 cv. et 19,5/9 Noeuds surf./plong..
Equipage 55
Armement 8 TLT 533 mm, 1 canon de 88 mm, 2 canons de 40 mm AA, 1 mitt. 12,7 mm AA.

Canonnières classe Flores (1925)

Le Soemba, en juin 1941

Ces deux unités étaient conçues pour assurer une défense portuaire et de piquet de reconnaissance, embarquant un hydravion sans catapulte. Le Flores, lancé en 1925 fut envoyé en métropole et parvient à rejoindre la Grande-Bretagne en mai 1940. Il servit plus tard en méditerranée, recevant en renfort 2 canons de 40 et 2 de 20 mm AA. Le Soemba, également lancé en 1925, était en service à Soerabaya. En 1942, pour éviter un sacrifice inutile, il revint sur ordre en métropole, gagnant la Grande-Bretagne. Il y reçut 6 canons de 20 mm AA et servit dans l'Atlantique comme escorteur. Les deux seront retirés du service en 1970 après avoir longtemps servi de barge portuaire.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 1457t, 1860t PC_75 x 11,50 x 3,58 m
Propulsion: 2 hélices, 2 MTE, 4 chaudières Yarrow, 2 000 cv. et 15 Noeuds max.
Equipage: 132
Armement: 3 canons de 150 mm, 1 de 75 mm, 4 mitt. de 12,7 mm AA.

Canonnière Van Kingsbergan (1939)

Van Kingsbergan en mai 1940.

Sans doute la plus puissante canonnière de son temps, le Van Kingsbergan était autant un "garde-côtes" qu'un navire-école. Par conséquent, il disposait de facilités et de systèmes de tirs perfectionnés. Fraîchement entré en service, il réussit à fuir en Angletere en mai 1940, et servit principalement pour l'escort et des missions de patrouille. En 1942, il reçut, radar, asdic, et 6 canons de 20 mm AA en renfort. En 1951 il devint une frégate, et en 1955 un navire-dépôt, avant d'être retiré du service en 1959.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 1760t, 2350t PC_103,20 x 11,58 x 3,12 m
Propulsion: 2 hélices, 2 turbines Werkspoor, 2 chaudières Yarrow, 16 000 cv. et 25,5 Noeuds max.
Equipage: 190
Armement: 4 canons de 120 mm, 4 canons de 40 mm AA.

Canonnière Johann Maurits Van Nassau (1932)

Van Nassau

Le Van Nassau fut défini en 1930 comme un navire du type Flores agrandi pour y aménager une meilleure DCA. En avril 1940, il était affecté en métropole lorsqu'il fut coulé par un raid aérien Allemand à Callanstoog. Il portait comme les Flores un blindage partiel de 25 mm.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 1520t, 1795t PC 79 x 11,50 x 3,73 m
Propulsion: 2 hélices, 2 MTE, 4 chaudières Yarrow, 2 100 cv. et 15 Noeuds max.
Equipage: 124
Armement: 3 canons de 150 mm, 2 de 40 mm AA, 4 mitt. de 12,7 mm AA.

Mouilleur de mines Rigel (1931)

Le Rigel, en avril 1941.

Faisant partie des mouilleurs de mines majeurs de la flotte des Indes orientales, le Rigel était en outre le Yacht du gouverneur en temps de paix. Très lent, et modestement armé de canons de campagne de la grande guerre, il fut sabordé trois ans après sa mobilisation afin de bloquer l'entrée de la base de Tadjong Priok. Les Japonais le refouèrent en mars 1944 mais ne le réparèrent pas et il revint aux Hollandais en 1945. Il devint 5 ans plus tard le Dewakambar sous pavillon Indonésien, l'un des tous premiers navires de ces anciennes colonies Bataves devenues indépendantes.

Specifications
Déplacement & Dimensions 1631t, 1952t PC_74 x 11 x 3 m
Propulsion 2 hélices, 1 MTE, 1400 cv. et 12,5 Noeuds max.
Equipage 63
Armement 2 canons de 76 mm, 2 mitt. de 12,7 mm AA, 150 mines.

Mouilleur de mines classe Van Oranje (1931)

Le Gouden Leeuw, en janvier 1942.

Ces deux mouilleurs de mines, le Prinz van Oranje et le Gouden Leeuw, furent construits pour le service des indes orientales. Ils étaient spécifiquement conçus comme mouilleurs de mines, avec une capacité de charge très importante. Le premier fut coulé au cours d'un combat inégal contre des destroyers Nippons le 12 janvier 1942 et le second se saborda en rade de Soerabaya le 7 mars 1942.

Specifications
Déplacement & Dimensions 1291t, 1450t PC_70 x 11 x 3,3 m
Propulsion 2 hélices, 1 MTE, 1750 cv. et 15 Noeuds max.
Equipage 121
Armement 2 canons de 76 mm, 2 de 40 mm, 2 mitt. de 12,7 mm AA, 150 mines.

Mouilleur de mines classe Willem Van de Zaan (1938)

Le Van de Zaan, en juillet 1940.

Ce bâtiment moderne et puissant fut conçu pour la métropole, et y servait lorsque l'invasion Allemande de mai 1940 le contraint à fuir vers la Grande-Brtagne. Il passa le reste de la guerre du côté de la Royal Navy, opérant dans l'atlantique et en mer du Nord. Il reçut un complément de DCA en 1942 et servit jusque dans les années 60.

Specifications
Déplacement & Dimensions: 1267t, 1450t PC 75,20 x 11,20 x 3,3 m
Propulsion: 2 hélices, 1 MTE, 2 cghaudières Yarrow, 2300 cv. et 15,5 Noeuds max.
Equipage: 120
Armement: 2 canons de 120 mm, 4 de 40 mm, 4 mitt. de 12,7 mm AA, 92 mines.

Dragueurs de mines classe Jan Van Amstel (1936-37)

Jan Van Amstel

Ces navires légers furent 8 en chantier en 1935. Sur cet ensemble, le Willem van Ejwick sauta sur une mine le 8 septembre 1939 à Terschelling et une seconde unité identique fut immédiatement mise en chantier, lancé en octobre 1940 mais achevé après capture par les Allemands (M553), et sauta sur une mine en 1944. L'Abraham van der Hulst et le Pieter Florisz se sabordèrent ensemble en mai 1940, mais furent renfloués, réparés et remis en service sous le nom de M552 et 551 par les Allemands. Les autres étaient présents dans les Indes néerlandaises, où le Van Amstel fut coulé par des destroyers Japonais le 8 mars 1942, le Pieter de Bitter se saborda à Soerabaya le 6 mars 1942, le Abraham Crijnsen Eland Dubois à Gili Genteng. Le Jan Van Gelder survécut à la guerre.

Specifications
Déplacement & Dimensions 450t, 585t PC 56,70 x 7,80 x 2 m
Propulsion 2 hélices, 2 MTE, 2 cghaudières Yarrow, 1690 cv. et 15 Noeuds max.
Equipage 46
Armement 1 canon de 75 mm, 4 mitt. de 12,7 mm AA.