Navires Turcs de la seconde Guerre Mondiale

Türk Donanmasi - Marine Turque de 1939-1945

Une marine de sedond ordre déclinante



A l'issue du traité de Sèvres conclu par les puissances victorieuses avec la Grèce et la Turquie, les grands rivaux des Balkans, à la fin de la première guerre mondiale, la marine Turque, alliée des Allemands devait être réduite à une force côtière, un statut loin de ses ambitions et de sa gloire passée. Par-dessus tout, les alliés exigeaient la restitution du croiseur de bataille Yavuz Sultan Selim, l'ex-Goeben Allemand réfugié en Turquie dés août 1914 et qui demeurait le dernier des grands navires de ligne allemand après le sabordage de la Hochseeflotte en 1919, et une menace pour la paix et l'équilibre naval de la région.
Yavuz 1945
Avec la tentative de prise de pouvoir de Mustapha Kemal, le nationalisme Turc revivifié provoqua des troubles intérieurs et un refroidissement des relations avec la Grèce, allant jusqu'à l'expulsion et la déportation de Grecs vivant en Asie mineure, et ceci peu de temps après le génocide Arménien. La guerre civile contre la dynastie régnante se poursuivit jusqu'en 1922, la flotte Turque étant sous le contrôle des Américains, Britanniques et Français. Puis en juillet 1922, la paix fut signée après le départ du Sultan autorisant les alliés à négocier un traité de paix avec le nouveau gouvernement de Mustapha Kemal. Kemal entendait bien conserver la flotte, et sa nouvelle position fit qu'il négocia la destruction des unités les plus anciennes mais se vit autoriser la constitution d'une petite force navale moderne.

Par dessus tout, le Yavuz était conservé, devenant le pilier de cette nouvelle flotte. Toutefois le budget alloué était des plus mince, et le programme ne commença vraiment qu'en 1926. Il incluait notamment la modernisation des unités les plus anciennes, et la construction de deux premiers submersibles. Il s'agissait du N°1 et du N°2, construits à Fijenoord en Hollande mais conçus par un bureau d'étude bien connu pour ses ingénieurs Allemands... Le nouveau pouvoir Turc renouvelait toute sa confiance à son vieil allié du Nord. Ce ne seront pas les premiers: L'Allemagne en délivrera 5 autres, construits en Espagne ou en Turquie, ou directement en Allemagne.

Très classiquement, les Turcs furent aussi clients (comme les Grecs) des Italiens, qui leurs délivreront 4 destroyers et 2 submersibles, ainsi que vedettes lance-torpilles MAS; ainsi que les Britanniques, qui leur fourniront durant la guerre deux destroyers (après en avoir intégré deux à leur flotte, réquisitionnés), et quatre submersibles. Les Britanniques transféreront d'ailleurs en 1942-45 une trentaine d'unités légères, en vue d'un engagement Turc du côté des Alliés, qui se fit fort tard (en février 1945), alors que tout était joué (déclaration de guerre à l'Allemagne). Mais ces transferts avaient eu lieu sur l'insistance personnelle de Churchill, visant toujours le "ventre mou du Reich", et les relations diplomatiques s'étaient tendues dès août 1944 avec Berlin. La confrontation avec les Grecs n'arriva jamais.

La Flotte Turque en 1939:


La Marine Turque en 1939-45
1 Unité de ligne:
Le pilier de la flotte Turque était bien évidemment le redoutable Yavuz, modernisé en France dans les années trente, et qui conservait malgré ses canons d'un calibre limité, une grande puissance de feu, une grande vitesse et une bonne protection. Le très vénérable cuirassé Torgud Reis, ex-Wissembourg, un antique pré-dreadnought Allemand de 1891, servait de cuirassé côtier, mais il avait atteint la limite ultime de sa durée de vie et avait été classé comme simple ponton dès 1924. Il venait d'être démoli en 1938.
Hamidieh
2 Croiseurs:
Le Hamidieh et le Medjidieh, datant de 1903, auraient étés mis au rebut par d'autres flottes, mais étaient conservés comme navire-école. Ils étaient parfaitement opérationnels comme mouilleurs de mines en cas de conflit.

4 Destroyers:
Peu d'homogénéité mais une succession de classes de navires récents d'origine Italienne (Les deux Kocatepe et les deux Tinaztepe). Il n'y en avait aucun autre en service, les plus anciens ayant étés démolis dans les années trente. Par contre une commande de quatre destroyers fut passée à la Grande-Bretagne en 1939, copies de la classe "H". Ils furent réquisitionnés avant achêvement au début de la guerre, et seuls deux seront rétrocédés à la Turquie en 1942, les deux autres servant au sein de la RN. Il s'agissait des deux Sultanishar, suivis en 1945 par le Muavenet, le Gayret (Ithuriel) étant gravement endommagé à Bône en 1942.
Kocatepe
8 Submersibles:
En 1939, la Flotte Turque pouvait compter sur une force de 9 submersibles, unités d'origine Allemande, mais officiellement Hollandaise (les deux Birindci), Espagnole (Le Gür), officiellement Allemande pour les trois Atilay, le Batiray, (finalement réquisitionné) avant de passer commande en Grande-Bretagne de quatre autre submersibles en 1939 (des côtiers de la classe "S", Burac Reis), mais ils furent aussi réquisitionnés et seuls deux seront finalement rétrocédés, mais opérant avec un équipage Britannique, en 1942. L'un deux sera coulé au combat en 1943. Un troisième fut rétrocédé en 1945.

Gür 1936
15 Divers:
La marine Turque opérait enfin un panel d'unités légères, dont deux MAS lance-torpilles (Dogan), et deux autres (Kavak) d'origine Britannique et mouilleurs de mines. Elle commanda et reçut en 1942 dix autres vedettes lance-torpilles plus modernes d'origine Britannique, et reçut en complément de la Royal Navy 7 patrouilleurs type HDML et 8 Fairmile du type ML en 1944-1945. Elle disposait de trois mouilleurs de mines récents (Atak et les deux Shivrishar), et 8 plus anciens, les deux Berkistavet, modernisés, les 4 Aidan Reis, le Nusrat et le très vieux Intibah (1886).

Bilan: Navire de ligne: 1 - Croiseurs: 2 - Destroyers: 4 - Submersibles: 8 - Divers: 15

Yavuz in 1931

Les opérations de guerre: en opérations:

L'entrée en guerre tardive de la Turquie dans le camp allié (23 février 1945) n'aura pas permis à la flotte Turque de se tester sérieusement. La menace Italienne avait disparue et la menace Allemande en mer noire ou en méditerranée n'était plus d'actualité, bien qu'en mer mer Noire les Turcs pouvaient opérer contre les quelques unités Roumaines sous contrôle Allemand menaçant encore la Russie. Les Turcs n'enregistreront aucun perte.

Navires de la marine Turque, en détail

Croiseur de bataille Yavuz (1912)

Le Yavuz en 1945

Certainement de loin le plus impressionnant navire de la marine Turque, le Yavuz, de son ancien nom Yavuz Sultan Selim était anciennement le Goeben de la Hochseeflotte, détaché en 1914 dans l'escadre de la méditerranée basée à Port-Saïd en Egypte. Dans la nuit du 14 août 1914, le télégraphiste reçut d'Allemagne la mise en garde pour un conflit imminent. L'amiral Souchon, réveillé, n'attendit pas que lui tombent dessus les navires alliés dans le port même ou à quelques miles à Alexandrie, et fit appareiller ses deux navires, le Goeben accompagné du croiseur léger Breslau. Souchon n'avait que trois alternatives, il choisit la voie échappatoire la plus courte. Semant ses poursuivants, il réussit à gagner Constantinople et de faire don de ses deux navires aux autorités Turques qui les acceptèrent avec un empressement d'autant plus grand qu'ils étaient singulièrement mal armés pour soutenir un conflit naval coincé entre l'Italie, la Grèce et la Russie. Les liens étroits que cultiva l'empire Allemand avec l'empire Ottoman aida grandement cette action, qui provoqua la consternation des alliés. La sublime porte, en tant que belligérant, laissa Souchon coiffer de fez et continuer à diriger son équipage Allemand jusqu'à la fin de la guerre. Le Goeben, désormais, Yavuz Sultan Selim, ainsi que le Breslau, menèrent ainsi plusieurs actions en mer noire. La puissance de feu et les qualités du Yavuz en faisaient un adversaire redoutable et un atout maître dans cette zone pour la triple entente.

Le Breslau fut détruit au combat, le Yavuz fut immobilisé à la fin de la guerre à Constantinople et attendit son sort. Pour les alliés qui n'étaient dupes ni de son pavillon ni de son nom, le Yavuz devait être interné comme le reste de la Hochseeflotte, une fois son équipage retourné en Allemagne. Les négociations allèrent bon train, les Turcs ayant tout fait pour conserver ce bâtiment. Officieusement sans doute contre des compensations territoriales, et également sans doute parce que les alliés pensaient que la Turquie serait incapable de l'entretenir correctement, la sublime porte fut autorisée à conserver son navire-amiral. De facto, après le sabordage de la flotte à Scapa Flow en 1919, et l'envoi à la ferraille des épaves au cours des années vingt, le Yavuz devint effectivement le seul croiseur de bataille de la grande marine de Guillaume II encore à flot. Il fut d'ailleurs le seul dans le monde à faire partie de ce club très fermé comprenant également le Hood et le Repulse, ainsi que le Renown Britanniques. En 1927, il fut envoyé à Izmid avec du matériel de conduite de tir moderne de la Seyne-Penhoët pour refonte. Les machines furent modernisées, passant au mazout, et le Yavuz fut crédité de 27 noeuds aux essais.

En 1936, son apparence peu changée, sinon dans des détails, le Yavuz Sultan Selim devint simplement le Yavuz. En 1938, une nouvelle modernisation très partielle prit forme, cosmétique, et en 1941 intervinrent les plus grands changements: Son mât arrière fut enlevé pour des raisons de stabilité car en même temps sa batteries antiaérienne fut amenée à 12 pièces de 40 mm et 4 de 20 mm. Il fut camouflé, mais la Turquie restait encore neutre et le Yavuz fut assez inactif. En 1945 lorsque la Turquie entre enfin officiellement en guerre aux côtés des alliés, le Yavuz fit quelques sorties opérationnelles, ayant pour lui sa vitesse et sa batteries de pièces de 280 mm dont la portée restait bien faible. Il resta en service encore durant la guerre froide, jusqu'en... 1971. (C'était un navire-école et la fierté de la marine Turque depuis trente ans). A cette date, on décida de le ferrailler, une décision qui rétrospectivement fut malheureuse: Préservé, le Yavuz aurait été le dernier témoin de la grande marine du kaiser.
Specifications
Déplacement & Dimensions 15 900t, 17 600t PC_ 186 x 12,30 x 6,28 m
Propulsion 2 hélices, 2 turbines Parsons, 35 000 cv. et 27 Noeuds max.
Blindage: hhhhh
Équipage 670
Armement: 12 canons de 280 mm, 12 canons de 120, 12 canons de 40 mm Bofors AA, 4 de 20 mm AA, 4 TLT 533 mm SM.

Croiseurs classe Medjidieh (1906)

Medjidieh

Le Medjidieh et le Hamidieh, bien que classés comme des navires différents, étaient pourtant très proches. Conçus sur des plans Anglais et construits d'ailleurs en grande-Bretagne, ils étaient de parfaits exemples de croiseurs d'exportation portant la patte des chantiers Armstrong-Eltswick. A cette époque, ils étaient encore la fierté d'une marine jadis puissante et qui ne comptait surtout dans ses rangs que d'antiques cuirassés du XIXe siècles reconvertis en batteries flottantes. Peints en vert kaki, la livrée des navires Turcs en 1914, ils participèrent à diverses opérations en mer noire, mais n'intervinrent pas contre la flotte alliée aux Dardanelles.
Specifications
Déplacement & Dimensions 1206t, 1610t PC - 96 x 9,30 x 3,28 m
Propulsion 2 hélices, 2 turbines Parsons, 35 000 cv. et 36 Noeuds max.
Blindage: Équipage 149
Armement 4 canons de 120 mm, 2 canons de 40 mm Bofors AA, 2 de 20 mm AA, 6 TLT 533 mm.

Destroyers classe Kocatepe (1931)

Kocatepe

Construites à Gènes (Ansaldo), ces deux unités (Adatepe et Kocatepe) étaient globalement inspirées des destroyers standards Italiens, mais disposant de quatre tourelles simples au lieu de doubles, nécéssitant des roufs dédiés et allongeant la longueur de ces navires, et de deux cheminées au lieu d'une. Pour le reste, il s'agissait de navires marins, rapides, sans défauts. Ils participèrent à quelques patrouilles en 1945 puis continuèrent leur service jusqu'en 1955 environ.
Specifications
Déplacement & Dimensions 1250t, 1650t PC - 100,20 x 9,37 x 2,90 m
Propulsion 2 hélices, 2 turbines Thornycroft, 40 000 cv. et 16 Noeuds max.
Équipage 149
Armement 4 canons de 120 mm, 2 canons de 40 mm Bofors AA, 2 de 20 mm AA, 6 TLT 533 mm.

Destroyers classe Tinaztepe (1931)

Tinaztepe

Le Tinaztepe et le Zafer furent construits au chantiers Riva à Trigoso en complément des Kocatepe. Ils s'inpiraient directement des plans du Freccia, mais leurs conduits de cheminées émergeaient séparément. Ils pouvaient également mouiller des mines et eurent une carrière peu active, en dehors de quelques sorties en 1945 dans une méditerranée sillonnée par des navires alliés. On les envoya à la ferraille en 1957.
Specifications
Déplacement & Dimensions 1206t, 1610t PC - 96 x 9,30 x 3,28 m
Propulsion 2 hélices, 2 turbines Parsons, 35 000 cv. et 36 Noeuds max.
Équipage 149
Armement 4 canons de 120 mm, 2 canons de 40 mm Bofors AA, 2 de 20 mm AA, 6 TLT 533 mm.
Submersibles Turcs (1927-40)
La grande dispersion d'unités oblige à présenter ces bâtiments en une seule page. il y avait au total 8 submersibles en service en 1940 (cinq réquisitionnés), et deux de plus en 1945.

Classe Birindci Inönü (1926)



Traduits comme "Numéro 1 et 2", le Birindci et Ikindci étaient des submersibles étudiés par les Allemands au bureau de la Hague (et construits à Fijenoord). Il s'agissait de bâtiments inspirés des UB de 1917, très améliorés. Dessinés en 1925, ils furent délivrés en 1927. Océaniques, performants, ils plongeaient jusqu'à 150 mètres et filaient 8,5 noeuds sous l'eau. Ils seront démolis en 1955-56.
Specifications
Déplacement & Dimensions 505t, 620t surf./plong. 58,68 x 5,80 x 3,50 m
Propulsion 2 hélices, 2 diesels MAN, 1100/700 cv. surf./plong.et 13,5/8,5 Noeuds.
Équipage 29
Armement 1 canon de 75 mm, 1 de 20 mm AA, 6 TLT 450 mm (4 proue, 2 poupe).

Sakarya (1931)

Sakarya

Autre SM construit en Italie mais inspiré cette fois de l'Argonauta. Il s'agissait d'un côtier, doté également de diesels Allemands. Il était remarquablement rapide en plongée (10 noeuds aux essais).
Specifications
Déplacement & Dimensions 710t, 940t surf./plong. 59,74 x 6,80 x 3,96 m
Propulsion 2 hélices, 2 diesels MAN, 1600/1100 cv. surf./plong. et 16,9/9,5 Noeuds.
Équipage 41
Armement 1 canon de 100 mm, 1 de 20 mm AA, 6 TLT 450 mm (4 proue, 2 poupe).

Gür ()

Gür

Le Gür était un submersible étudié par les Allemands pour les Espagnols. Il fut construit à Echovarietta Y Larringa au pays Basque, mais les Espagnols le revendirent en 1934 à la Turquie. il s'agissait du brillant brouillon des U-Bootes type IA. Océaniques, ces unités embarquaient 14 torpilles et filaient 20 noeuds en surface, et tablait sur 6400 nautiques, ce qui en faisait un parfait raider. Il sera désarmé en 1957.
Specifications
Déplacement & Dimensions 750t, 960t surf./plong. 72,42 x 6,20 x 4,11 m
Propulsion 2 hélices, 2 diesels MAN, 3800/1000 cv. surf./plong.et 20/9 Noeuds.
Équipage 42
Armement 1 canon de 100 mm, 1 de 20 mm AA, 6 TLT 533 mm (4 proue, 2 poupe).

Submersibls classe Altilay (1938)

Altilay
Batiray
Le Gür ayant impressionnés les Turcs, ils passèrent directement commande de trois autres unités aux chantiers Allemands de Germaniawerft à Kiel, ce qui à l'époque n'émeuvait plus personne: L'accord naval Anglo-Allemand avait définitivement enterré les interdictions résultant du traité de Versailles. Le Yildilay fut cependant construit à Istambul. Les deux autres, Atilay et Saldilay, furent délivrés en 1939. Ils étaient dérivés des U-Bootes type IXA, mais possédaient leur canon sous bouclier. Ils plongeaient à plus de 100 m opérationnellement, mais leur solidité leur permettaient de descendre à plus de 200 mètres et de résister à la pression. L'Atilay fut perdu en 1942, non au combat mais en exercices: Il coula avec tout son équipage. Les deux autres furent ferraillés en 1957.

Le Batiray était un grand mouilleur de mines commandé à Germaniawerft, Kiel. Il ne fut jamais délivré aux Turcs, les Allemands le réquisitionnèrent en septembre 1939 juste après son achèvement. Il fut rebaptisé UA et opéra en Baltique et en Norvège jusqu'en 1945. Il se saborda pour évité d'être capturé le 3 mai 1945.
Specifications
Déplacement & Dimensions 934t, 1210t surf./plong. 80 x 6,40 x 4,26 m
Propulsion 2 hélices, 2 diesels B&W, 3500/1000 cv. surf./plong. et 20/9 Noeuds.
Équipage 44
Armement 1 canon de 100 mm, 1 de 20 mm AA, 6 TLT 533 mm (4 proue, 2 poupe).

Classe Oruc Reis (1939)

Oruc Reis

Les Turcs commandèrent (afin sans doute de donner le change après avoir commandé largement à l'Italie et à l'Allemagne, et de prouver sa neutralité de bonne foi), quatre destroyers et quatre submersibles aux Britanniques. Les submersibles étaient du type "S". Les uns comme des autres furent réquisitionnés en 1939. Les Turcs attendront 1942 pour voir revenir le premier de cette commande initiale, l'Oruc Rais, ex-P 612. En 1945, ce fut le Burac Reis. Ils seront désarmés en 1957.

Specifications
Déplacement & Dimensions 624t, 861t surf./plong. 61,78 x 6,78 x 3,20 m
Propulsion 2 hélices, 2 diesels Vickers, 1550/1300 cv. surf./plong. et 13,75/10 Noeuds.
Équipage 40
Armement 1 canon de 76 mm, 1 de 20 mm AA, 5 TLT 533 mm (4 proue, 1 poupe).

Dragueurs de mines classe Isa Reis (1912)

Isa Reis

Trois unités construites en 1911-12 servaient de canonnières en 1914-18, puis furent reconvertis en 1938 en dragueurs de mines (Hizar Reis, Isa Reis et Kemal Reis). Ils opérèrent jusqu'en 1947-48. D'autres canonnières comparables avaient été ferraillées en 1925-26, les Burak, Sakiz et Prevezah. Leur sister-ship de 1912, l'Aiden Reis avait été transformé en garde-pêche.
Specifications
Déplacement & Dimensions 364t, 1610t PC 96 x 9,30 x 3,28 m
Propulsion 2 hélices, 2 turbines Parsons, 35 000 cv. et 36 Noeuds max.
Équipage 149
Armement 4 canons de 120 mm, 2 canons de 40 mm Bofors AA, 2 de 20 mm AA, 6 TLT 533 mm.

Dragueur/Mouilleur de mines Nusret (1912)

Nusret

Le Nusret (1912) et l'Intibah (1886), étaient des remorqueurs de haute mer reconvertis en mouilleurs de mines. Ils firent les deux guerres mondiales et seront ferraillés en 1957. L'Intibah fit une carrière fort longue puisqu'il fut reconstruit pour le mouillage des mines (il était aussi beaucoup plus gros que le Nusret (616 tonnes)), renommé Uyanik en 1942 et finalement démoli en 1957. Le Kiresund enfin était un ancien navire civil (1877) reconverti de 3056 tjb, qui servit durant la grande guerre et fut ferraillé en 1927.
Specifications
Déplacement & Dimensions 364t, 1610t PC - 96 x 9,30 x 3,28 m
Propulsion 2 hélices, 2 turbines Parsons, 35 000 cv. et 36 Noeuds max.
Équipage 149
Armement 4 canons de 120 mm, 2 canons de 40 mm Bofors AA, 2 de 20 mm AA, 6 TLT 533 mm.

Vedettes Turques (1931-42)

MTB-8, Marti, Kavak.

Les vedettes en service dans la marine Turque furent les trois Dogan, des MAS achetés aux italiens en 1931 et construits à SVAN. A l'ancienne mode, ils possédaient une proue légèrement réhaussée et deux torpilles se lançant par l'arrière, torpilles d'aviation de 450 mm. Ils avaient également un canon de 75 mm sous bouclier, et 8 grenades ASM. Ces navires de 32 tonnes pouvaient filer 34 noeuds, grâce à leurs puissants moteurs Isotta Fraschini délivrant 1500 cv. La classe se composait des Dogan, Marti et Denizkuzu. Ils furent rayés des listes en 1947-48.

Il y avait aussi les deux Kavak (Kavak, Canak), du type HDML (patrouilleurs diesel) commandés chez Thornycroft et délivrées en 1939. Ces navires filaient 15 noeuds et n'étaient équipés d'aucun armement.

Il y avait enfin 10 vedettes plus modernes du type MTB (dénommées d'ailleurs MTB1 à 9), construites en Turquie sur des plans de Thornycroft, en 1942. Ces dernières méritaient à peine de terme de "vedettes", ne pouvant franchir les 10 noeuds. Il s'agissait de navires de 70 tonnes revendiquant 2000 cv, et armés de tubes lance-torpilles de 533 mm.
Specifications