Navires Japonais de la seconde Guerre Mondiale

NIHHON KAIGUN - La marine Imperiale Japonaise en 1939-1945



Nihhon Kaigun 1941

AU SERVICE DE L'EMPEREUR :

La marine Japonaise (Nihhon Kaigun) est encore une création relativement récente en 1941, elle n'a que 60 ans. En effet, la date capitale dans l'histoire du Japon est le moment où le commodore Perry débarqua en 1853 à Edo pour soumettre avec succès un traité de commerce entre les USA et l'empire, bénéficiant par extension aux autres puissances du moment (notamment la France et la Grande-Bretagne). Il n'était pas le premier, mais fut le seul a définitivement ouvrir le Japon (par la pression de sa flotte il est vrai). Depuis lors, le Japon connut une éqoque troublée de guerre civile entre pro- et anti-ouverture, tous déclarés au service de l'empereur.



La Marine Nippone jusqu'ici était en fait la marine privée des clans qui se livraient la guerre, et était constituée principalement de jonques et même de galères, pourvues de pièces d'artillerie en bronze d'un modèle remontant au XVIe siècle ou même de canons en bois. Le fossé technologique était tel qu'il fallut une période de transition vers l'industrialisation de près de trente ans. L'Ere Meiji avec la fin de la guerre civile, consacrait la constitution d'une véritable flotte homogène au service du Shogun, avec dès 1855, l'assistance des Hollandais. Ainsi naissent les premiers vapeurs de haute mer Nippons. La marine est officiellement fondée en 1869. Allemands, Français, Américains et Britanniques, proposent et obtiennent des contrats divers. Par la suite, les Français et notamment la "jeune école" sous l'égide d'Emile Bertin allaient être de plus en plus présents dans ce domaine et fournir au Japon nombre de navires jusqu'en 1895. Mais après quelques insuccès (notamment à la bataille de Yalu en 1894) et la perte d'un croiseur dû à une mauvaise conception, les Japonais se tournèrent définitivement vers la Grande-bretagne pour la fourniture de leurs navires, canons, techniciens et ensuite pour leur académie navale et leurs tactiques.

Hatsusuki
Destroyer Hastusuki

Ainsi la flotte qui affronta les Russes à Tsushima en 1905 fut, en grande partie, modelée sur le modèle Britannique. Tous les cuirassés étaient d'origine Anglaise, et la plupart des croiseurs (Deux étaient Français et Allemands), d'autres étaient, comme les destroyers, produits localement sur des plans étrangers adaptés. Le Japon continua ainsi se doter d'une flotte sans cesse croissante, confortée par ce succès, durant la grande guerre où elle pourchassa sans répit les unités Allemandes. Ne se contentant pas de copier, elle innova, comme avec le Satsuma, premier "cuirassé monocalibre" précédent le Dreadnought d'un an, mais finalement achevé de manière classique faute de matériel) jusqu'au Hosho, premier porte-avions au monde là encore conçu sur plans. Sortie de la grande guerre avec des plans grandioses, elle subit le traité de washington, qui la reléguait derrière les marines Américains et Britanniques, comme un camouflet.


Super-cuirassé Yamato en achevement à Kure


Croiseur Takao


Croiseur Haguro et hydravion de la marine Nakajima E8N Type 95 "Dave"


Ravitailleur d'hydravions Ashuzuri


Destroyers Japonais en formation

Avec l'arrivée d'une junte militaire nationaliste au pouvoir, puis la conquête de la Chine du nord à partir de 1931, les tensions internationales s'étaient exacerbées, notamment avec les Etats-unis, seule flotte véritablement rivale de la marine Japonaise alors. Depuis 1914, les Japonais ne dépendaient plus de la construction britannique. Leurs derniers bâtiments portant encore la marque des arsenaux grands-britons étaient les deux premiers croiseurs de bataille de la classe Kongo. Par la suite, tous ses bâtiments du plus grand au plus petit étaient construits localement. De même, en se constituant une puissante tradition aéronavale, elle développa des tactiques agressives et efficaces qui influèrent largement sur la conception de ses navires.

1931-1941 : La marine Japonaise en mer de Chine

Marine Japonaise

Pour assurer sa domination rapide la Chine, le Japon s'appuya largement sur ses moyens aéronavals, pour ensuite sécuriser l'accès de ses moyens terrestres. La Marine impériale chinoise, après des années de négligence et de corruption n'était alors qu'un ramassis de bâtiments antédiluviens, survivants de Yalu, avec peu de constructions neuves, et le gros constitué de canonnières. En aucun cas elle n'était capable de tenir tête à la flotte Japonaise, qui la détruisit en quelques semaines en 1937. A ce titre, l'attaque de l'USS Panay et le massacre de Nankin allaient mettre le Japon au banc de la SDN et lui aliéner l'opinion Américaine. En matière d'affrontement naval "classique", ce conflit ne fut d'aucune utilité, en revanche, la compétition entre armée de terre et marine pour la conquête du Japon lui permet d'affiner ses tactiques. La guerre de 1937 joua à cet égard le même rôle que la guerre civile espagnole (1937-39) pour les dictatures Européennes. Un vaste exercice militaire "sans risques" grandeur nature, pour vérifier l'application des dernières théories nées de la stratégie interarmes. Lorsqu'en 1941, la guerre éclata avec les USA, la plupart des pilotes Japonais étaient des vétérans qui avaient en effet derrière eux plus de 5 ans de combats. La conception de leurs appareils avaient suivi ainsi leurs recommandations et leur entraînement tactique était au pinnacle de ce qui était possible dans cette partie du monde. Les pilotes Américains combattant pour la Chine nationaliste de Chang Kai Tchek sous le commandant de Claire Chennault allaient d'ailleurs très vite s'en rendre compte.


Destroyer Hatusharu

Une force aéronavale considérable :

Air raid ZuikakuL'aéronavale Nippone, développée très tôt, devint en 1939, une force considérable, alors supérieure en tonnage à la force aéronavale Américaine, et à peine inférieure à celle de la Royal Navy. L'artisan infatigable de son éveloppement fut l'amiral Isoroku Yamamoto, qui avait compris dès les actions du Furious en 1918, ce que l'on pouvait attendre, malgrès d'humbles débuts, de l'aéronavale naissante. Lorsqu'en 1940 la Royal Navy, avec une poignée d'appareils obsolètes, mis hors d'était de nuire le gros de la marine Italienne au port, Yamamoto vit une opportunité d'opération qui mettrait hors de danger ses opérations dans le pacifique, en neutralisant la seule force menacante pour ses intêréts... Après le Hosho, suivit la reconversion des Akagi et Kaga, puis la construction des hiryu, Soryu, Zuhio et Shoho, Shokaku et Zuikaku. Ces derniers, achevés peu de temps de Pearl Habour, étaient alors les plus puissants du monde, en tonnage, en taille, en emport d'avions et en armement.

LRaid du Zuikaku

Tous les pilotes, largement entraînés au-dessus de la chine, maîtrisaient parfaitement les tactiques combinant chasseurs, torpilleurs et bombardiers en piqué. De plus l'aéronavale était une arme qui disposait de ses propres troupes, chars, artillerie et avions lourds. L'aviation Nippone avait ainsi de particulier une nomenclature et spécifications différentes pour la marine et l'armée. L'excellent chasseur Mitsubishi A6M Zéro avait ainsi son pendant dans l'armée, le moins connu mais tout aussi agile Nakajima Ki-43 "Oscar". En 1941, elle disposait de pas moins de 4 modèle de bombardiers lourds et moyens spécifiquement basés à terre, ainsi que d'une dizaine de modèles d'hydravions de tous tonnages. Elle fut également l'unique utilisatrice d'hydravions de chasse, en fait un "Zero" montés sur flotteurs, le Nakajima A6M2-N "Rufe", et plus tard l'excellent N1K1 "Rex". Le concept des nomenclatures appliquées aux avions Japonais (qui continua durant la guerre froide à l'égard du bloc soviétique) est né de cette période commençant en 1937, avec la sortie de la SDN et le repli (relatif) du Japon. En 1940, Yamamoto partit de l'attaque de Tarente par la Marine Britannique et s'en inspira, avec l'aide d'officiers-pilotes, à mettre au point l'opération Z. La cible : Pearl Harbour.

7 Décembre 1941 : Le monde est en guerre

Le St Lo explose Et c'est la flotte Japonaise qui ouvrit les hostilité avec une attaque perpétrée avec une grande hardiesse, mais sans état d'âmes. Les discussions diplomatiques allaient encore bon train la nuit même ou cette force décolla des porte-avions, plus d'une centaine de kilomètres avant Hawaii. Ce formidable "coup de poker" mené par Yamamoto -devant l'opposition d'autres amiraux plus traditionnalistes dont Ozawa devait "assomer" l'opinion publique Américaine, la décourager. Ce fut exactement - comme Yamamoto le pressentait peu après l'annonce de son succès - le contraire qui se produisit. Après le choc, l'outrage, et une président d'appeler le "jour de l'infamie" ce tranquille dimanche au paradis, où plus de 4000 marins et personnels de la base furent brutalement tirés de leur sommeil, pour mourir peu après. Certains brûlés, d'autres noyés, d'autres enfin mitraillés au sol. Sans revenir sur les détails de l'opération (voir l'attaque sur Pearl Harbour), l'attaque, menée en deux vagues (et non trois, la dernière étant annulée par Ozawa, trop heureux du succès et pressé de s'en retourner) fut en apparence un succès certain - pour les traditionnalistes : Tout le "battleship row", fer de lance de la flotte du pacifique, fut mis hors de combat pour au moins un an ou plus, le temps pour le Japon de consolider son empire dans le pacifique. Mais ce qui n'avait pas échappé aux historiens et aux spécialistes, en particulier à la lumière des évènements qui suivirent, fut que Pearl Harbour avait été un échec partiel : D'une part, aucun des porte-avions de la flotte ne fut coulé (étant, par chance, absents), mais de plus les réservoirs de mazout de la flotte restèrent intacts, donnant à ces même porte-avions le moyen d'opérer sans délai. Cet erreur fut chèrement payée. Pendant un an, ces quelques porte-avions, avec une poignée de croiseurs, allaient tenir bon devant l'armada Nippone, et même lui infliger une sérieuse défaite à Midway, le temps que l'industrie américaine, ne terrasse par son poids la Marine Nippone.Le St Lo explose

Blitzrieg dans le pacifique

L'Empire du Japon démontra qu'en matière de tactiques combinées, elle n'avait rien à apprendre de son allié Nazi : En quelques semaines, suivant Pearl Harbour, elle allait capturer toutes les îles importantes pour la maîtrise stratégique du Pacifique. A l'ouest, elle allait porter la guerre en Indonésie et écraser la faible marine Hollandaise assistée de navires Britanniques et du Commonwealth (la force ABDA), puis mettre définitivement hors d'état de nuire la Royal Navy dans le secteur en détruisant d'un coup le fleuron de la flotte de Singapour, à peine arrivée. Un croiseur de bataille et un cuirassé ultra moderne, récemment illustré contre le Bismarck, puis plus tard, l'unique porte-avions dépêché sur les lieux (Hermès). Singapour elle-même ne tarda pas à tomber, de même que les Philippines, l'indonésie et Java. Puis ce fut la nouvelle guinée, et enfin les îles Salomon, dernière muraille protégeant l'Australie. Si les marines s'illustrèrent par leur tenacité malgré la situation désespérée de leur position à Guadalcanal, la Marine Nippone montra par ses succès incontestables qu'elle avait une maîtrise tactique indéniable (notamment la bataille du "fond de ferraille", ou de nuit et par surprise, elle décima trois croiseurs Américains).

Equipage s'entrapinant sur le pont du Mutsu
Equipage s'entraînant sur le pont du Mutsu. La photo en contre-plongée donne une idée de ce qui restera le plus grand bâtiment de guerre "classique" de tous les temps. Pour idée le Yamato déplaçait 73,000 tonnes à pleine charge, le USS Enterprise de 1960 84,626 tonnes, et le USS Gerald Ford de 2017 100,000 tonnes, mais ces derniers n'appartiennent pas à la même classe.
A Santa Cruz, elle s'attribua une victoire qui fut en réalité "Pyrrhique". A Midway, le déroulement rapide et incertain de la guerre aéronavale - nouveau pour tout le monde, associé à des décisions malchanceuses, et au courage indéniable des pilotes, de même que la chance du côté Américain, retourna la situation désespérée en véritable miracle. Le japon y perdait non seulement de nombreux pilotes vétérans, mais aussi quatre précieux porte-avions. C'était le moment clé de la guerre du pacifique. L'initiative retournait aux Américains, qui pensaient dès lors à la reconquête. Elle prit une tournure de guerre d'attrition. Le Japon se battait pour défendre ses acquis, notamment les précieuses matières premières vitales pour son industrie, pétrole, caoutchouc... Tandis que la reconquête du pacifique était vue côté Américain comme la condition sine qua non d'une victoire totale sur son adversaire. D'ou l'acharnement cruel des combats jusqu'au dénouement d'Hiroshima.

Une gigantesque guerre d'attrition

Submersible I-400 On connaît la guerre du pacifique par la multitude des nations engagées, la variété des théâtres d'opérations, et à côté des affrontements de fantassins en Birmanie, Malaisie, Nouvelle Guinée, ce fut l'affrontement de deux marines, ses fantassins (les US Marines et les troupes de marine Japonaises), ses porte-avions, aviateurs, et leur escorte de navires de ligne, croiseurs et destroyers. Mais un autre côté de cette guerre est moins connu : Celui que menèrent les submersibles Américains contre les routes "commerciales" Nippones, depuis ses centres d'extraction du pacifique sud jusqu'à la métropole. C'était en effet l'exact miroir inversé de la guerre sans merci que livraient les U-Bootes Allemands contre les convois Britanniques. Et de la même façon, les unités Américaines opéraient en meute et obtenaient de prodigieux succès au long de la guerre. Outre les porte-avions, cuirassés, croiseurs et innombrables destroyers qu'ils coulèrent, ces sous-mariniers décimèrent la flotte commerciale Japonaise, envoyant par le fond des dizaines de pétroliers et centaines de cargos chargés de ces précieuses ressources dont l'industrie Nippone avait grand besoin.

La marine Japonaise de son côté, mit au point à partir de 1943, un plan massif de construction d'escorteurs, destroyers simplifiés, corvettes et chasseurs de submersibles, mais aussi une arme unique au monde, en avance sur son temps : Le porte-hélicoptère de lutte ASM. En effet, elle convertit nombre de navires civils en porte-avions d'escorte et parmi eux, l'Akitsu Maru et son jumeau, le Ninjitsu Maru, paquebots convertis qui furent les premiers transports d'assaut, puis avec la tournure des événements, furent testés avec le seul exemple d'autogyre équipé avec une depht-charge de 60 kgs, le Ki1. Mais leur action fut dérisoire en regard des submersibles engagés : La classe "Gato" avec les sous-classes Balao et tench compta en tout 77 unités, à comparer avec les centaines d'U Bootes engagés (plus de 1100 construits durant le conflit). Moins spectaculaire, cet aspect de la guerre du pacifique fut pourtant tout aussi déterminant que les opérations amphibies.

Leyte, la dernière chance

On a dit que l'attaque de la flotte Japonaise lors des opérations des Mariannes et des Philippines en 1944 pouvait se comparer à une "contre-offensive des ardennes" ou même un "kursk naval", ce fut en effet le dernier coup de poker, mené cette fois par des amiraux de la "vieille école", l'amiral Isoroku Yamamoto étant décédé après que son avion ait été abbattu en avril 1943. La campagne des Mariannes et des Palau, deux avants-poste protégeant le flanc est des philippines, dernier grand bastion des forces Japonaise du pacifique, fut un épisode funeste pour l'aéronavale, qui y jeta littéralement ses dernières forces, de rares vétérans et les jeunes pilotes qui leur avaient succédé. Au moment de la bataille de Leyte, le Japon avait rassemblé le restant de ses forces disponible dans une gigantesque opération tactique en tenaille, reposant sur trois flottes, un fer de lance, le "marteau" composé d'unités lourdes (la force centrale de Kurita, arrivant au nord de Palawan), l'"enclume" représenté par les forces combinées de Shima et Nishimura attaquant par le sud, au nord de Mindanao, et enfin la "force-appât" commandée par Ozawa arrivant par le nord et composée principalement de porte-avions (dépourvus d'appareils), destinée à détourner l'attention de la formidable force escortant la flotte de débarquement, la 3e flotte commandée par "Bull" Halsey.

Le St Lo explose L'opération faillit bien réussir. Comme prévu, Halsey tomba "dans le panneau", et fonça au nord à la poursuite d'Ozawa, tandis que le formidable "marteau" de Kurita, manoeuvrant très habilement entre les îles, tomba sans crier garde sur la petite Taffy 3 qui protégeait le débarquement Américain : Une poignée de porte-avions d'escorte et leurs chiens de garde, destroyers et destroyers d'escorte. Mais ce que la Japonais ne s'attendaient pas à voir, ignorant la force du dispositif de faction, était la résistance opiniâtre menée par les destroyers, qui furent détruits ou endommagés mais tinrent en respect suffisamment kurita pour que ce dernier se retire, ayant perdu deux unités majeures et d'autres hors de combat. Un "david contre Goliath" qui valut des citations présidentielles à leurs équipages. La situation qui avait prévalu à Guadalcanal aurait pu se reproduire. Les troupes Japonaises des Philippines étaient supérieures en nombre aux Américains. Mais par miracle, la tête de pont, soutenue par les survivants de la Taffy 3, tint bon. Aucune nouvelle action de cette envergure ne se reproduisit côté Japonais, qui avaient définitivement perdu l'intitative. Le manque de pilotes et de carburants joua un rôle essentiel dans cet état de fait. Commença alors la phase la plus désespérée de la guerre : Le recours au kamikazes.

Kamikazes et armes secrêtes

A partir de la fin 1944 commençèrent les plus durs, les plus acharnés et sanglants engagements de la guerre du pacifique, en se rapprochant du Japon même. Tarawa, Saipan, puis Iwo Jima et enfin Okinawa. L'aviation Japonaise, privée de carburants et de pilotes expérimentés ne fut bientôt plus en mesure d'intervenir autrement que sous la forme de raids-suicide, les fameux kamikazes ("vent divin"). Ces raids qui terrifièrent les Américains et effectivement coulèrent ou endommagèrent très gravement nombre de navires, et pas des moindres : Les porte-avions constituaient en effet une cible privilégiée du fait de leur taille comme de leur importance. Les pilotes, venant de tous horizons et pas inexpérimentés comme on l'a souvent dit, prenaient le saké en honneur de l'empereur avant de décoller, cérémonie rituelle, puis parfois chargés de bombes pour maximiser l'effet de leur impact, tentaient de se crasher sur le pont ou la coque des bâtiments Américains. Le porte-avions d'escorte USS St Lo fut ainsi coulé, les USS Enterprise et Bunker Hill, très gravement touchés, furent mis hors de combat jusqu'à la fin de la guerre.

Kamikazes cérémonie wikipedia Le premier raid, conduit par le lieutenant Seki fut mené à Leyte en octobre 1944 et courronné de succès. Le plus grand de ces raids survint à Okinawa lors de l'opération Kikusui, avec près de 400 appareils. Si de nombreux avions furent abattus, les Américains perdirent 7 navires tandis que 200 étaient touchés plus ou moins gravement. Les attaques kamikazes étaient souvent bien plus efficaces que les attaques conventionnelles. Lors de cette même opération furent mis en oeuvre les Ohka ("baka"), premiers avions-suicides spécialisés, dotés d'un moteur fusée allumé lorsque l'appareil était déployé sur zone depuis un bombardier-mère Mitsubishi G4M "Betty". Les avions n'étaient pas les seuls armes-suicides déployés : Les Japonais mirent en service à partir de la mi-44 plusieurs modèles de torpilles pilotées "Kaiten", déployés depuis des submersibles et des destroyers réformés. Le seul succès tangible fut celui de la destruction du pétrolier USS Mississinewa en novembre 1944. De très nombreux Kaiten furent cependant produits et déployés en 1945 sur les côtes du Japon. Des vedettes-suicide Shinyo furent également déployées de même, peu de temps avant que la bombe atomique ne soit larguée, des bataillons de "nageurs suicide", chargés d'explosifs.

La fin de l'empire levant

Ci-contre : Le porte-avions Amagi (1944) photographié à Kure en 1946. Il avait été envoyé par le fond lors du raid de juillet 1945. Le déploiement du Yamato dans sa dernière sortie "sans retour" destiné à venir d'échouer à Okinawa (opération Ten-go) pour utiliser son artillerie contre la force de débarquement Américaine fut tuée dans l'oeuf par l'aéronavale en mars 1945. Ce fut l'une des dernières tentatives sérieuse de contrer les opérations Américaines. Le gros de la marine Japonaise était désormais ancré en permanence à Kure, le grand arsenal militaire du sud du Japon, qui commença à subir les raids aériens massifs de l'US Navy à partir de janvier 1945, culminant en juillet 1945, en préparatifs à l'opération Olympic. Durant 4 jours, des raids ininterrompus venant des task-forces US et Britanniques pulvérisèrent les installations et coulèrent tout ce qui restait à flot, dont des porte-avions, cuirassés, croiseurs, destroyers et d'innombrables autres bâtiments. Ce fut un "pearl harbour à revers".

Bien que les Américains auraient pu choisir comme les alliés à la sortie de la grande guerre, de priver le Japon de toute chance de reconstruire une armée, le pays, alors sous tutelle, fut utilisé comme base avancée de l'US Navy dans le pacifique, et son réarmement naval effectué sous la bannière d'une "force d'autodéfense". Sa position stratégique en faisait un allié essentiel durant la guerre froide. La marine Nippone à depuis pris de l'importance tant par le tonnage de ses bâtiments que leur nature. Symboliquement aucune porte-avions ne fut construit, et ce n'est que récemment, en mars 2009 que fut lancée la classe Hyuga, officiellement des "destroyers-porte-hélicoptères" mais leur grande taille et leurs équipements les rendent aptent à mettre en oeuvre des AV8 Harrier 2..

Les navires de la marine impériale Japonais en détail

Navires de ligne Japonais

Cuirassés rapides classe KONGO (1912)

Kirishima

Ce furent les derniers bâtiments Japonais construits par la grande-bretagne. Une habitude qui avait démarré en 1890 et s'était ensuite poursuivie après le succès de Tsushima. Il s'agissait de croiseurs de bataille, un type de bâtiment alors en vogue en 1912. Mais ces derniers, quatre navires commandés par l'amirauté nippone en 1911, différaient notablement de unités Britanniques, ayant cependant une ressemblance certaine avec les trois "Princess Royal" de la même époque. Les trois cheminées de taille inégale, la proue carrée et la poupe pointue et effilée, les tourelles C et D décalées, étaient autant de points communs. La protection également...



Fort Heureusement les Japonais entreprirent dès 1925 de renforcer cette protection. Les deux premiers navires, Kongo et Haruna furent effectivement délivrés par deux chantiers Britanniques, lancés en 1912 et achevés en 1914, avec des pièces Armstrong. Mais le Hiei et le Kirishima furent construits et achevés à kure, alors nouvellement agrandi et dotés d'une forme de carène capable d'héberger de tels bâtiments. En 1914, lorsque les deux derniers furent achevés, ils constituaient le lot le plus impressionant du pacifique. Les Américains n'avaient alors aucun navire pouvant rivaliser. Leur vitesse était de 32 noeuds et ils pouvaient faire feu de chaque bord avec huit pièces de 356 mm portant à près de 20 000 mètres. L'armement se complétait par une batterie de pièces moyenne en barbettes (18) et de multiples pièces rapides antitorpilleurs.

Hei
A partir de 1928 et jusqu'en 1931, ils passèrent tous les quatre en refonte. Cette dernière fut totale et concerna pratiquement tout, de la propulsion à l'armement, des superstructures au blindage. La première priorité fut d'augmenter le blindage tout en profitant de la modernisation de leur appareil propulsif, passant au mazout. Une coque allongée devait permettre de conserver de la vitesse. Et de fait, même après un renforcement considérable de leur protection, et près de 10 000 tonnes de plus sur la balance, ils filaient encore 26 noeuds, ce qui les fit classer dans la catégorie des "cuirassés rapides", puis 30,5 après une seconde modernisation de leur machinerie. L'un de leurs signes caractéristiques après refonte était leur imposante "pagode" un assemblage de passerelles autour du mât tripode avant, qui restait relativement raisonnable en hauteur (principalement pour des raisons de stabilité et de hauteur de hune). Leur DCA fut constamment renforcée jusqu'en 1944. Leur largeur fut accrue par l'ajour de Bulges de protection ASM massifs.


Specifications (1944)
Déplacement: 36 600 t. standard -37 187 t. Pleine Charge
Dimensions: 220 m long, 30,8 m large, 9,7 m de tirant d'eau (pleine charge)
Propulsion: 4 hélices, 4 turbines Parsons, 11 chaudières, 136 600 cv, Vitesse maximale 30,5 noeuds -RA 15 000 Km/26 noeuds
Blindage: Maximum (ceinture) 279 mm, tourelles 227 mm, magasins à munition 101 mm, citadelle 254 mm.
Armement: 8 pièces de 356 mm (4x2), 16 pièces de 152 mm barbettes, 8 de 127 mm AA, 118x25 mm Type 96 AA, 8 TLT 533 mm, 3 hydravions Nakajima.
Equipage: 1437

Cuirassés classe FUSO (1915)

Fuso


Ces puissants dreadnoughts étaient en fait des lointains dérivés du HMS Dreadnought en 1906. Leurs plans avaient étés conçus au Japon pour la première fois, mais ils n'étaient pas le fruit de l'éxpérience acquise précédemment, notamment celle de la bataille de Jutland à l'ouest. Les ingénieurs avaient cependant planché sur un navire se repprochant la vitesse d'un croiseur de bataille, tout en ayant le blindage classique d'un dreadnought. Pour loger son énorme machinerie, capable, sur plans, de délivrer plus de 25 noeuds, la coque était massive. Le Fuso et le Yamashiro, mis en chantier en 1912 furent lancés en 1915 à Kure et Yokosuka et mis en service en 1917. Ils étaient alors les plus puissants navires de guerre du monde, surclassant tout ce qui flottait aussi bien au sein de la Royal que de l'US Navy, un véritable symbole des ambitions impériales en Asie. Sur le plan de l'armement, ces deux unités disposaient de manière classique de leur artillerie, dérivée des modèles Armstrong, en six tourelles doubles dans l'axe. Cela donnait une bordée puissante mais un tir en chasse et en retraite plus limité du fait de l'arc des pièces centrales... Pour autant ces deux navires conservèrent longtemps leurs pièces secondaires en barbettes, et leur DCA installée de prime abord fut très limitée.

Fuso
Le Fuso en 1942, avec son impressionnante "pagode", la plus haute superstructure de passerelle au monde... Le Yamashiro de son côté, participa à quelques actions de protection mais sans réellement combattre, et rencontra son destin à Leyte, à la bataille de Surigao, où il fut non seulement frappé par quatre torpilles de destroyers, mais aussi de nombreux obus lourds des cuirassés Américains, coulant en ne laissant que 10 survivants...

Les choses sérieuses vont démarrer en effet vers 1925. A cette date, les super-dreadnoughts qui devaient les remplacer avaient été annulés par le traité de Washington et étaient en cours de reconversion comme porte-avions. La reconstruction et refonte du Fuso démarra en 1930 et s'acheva en 1933, pour reprendre ensuite en 1935 et s'achever en 1937, tandis que son jumeau le Yamashiro, la fit d'une traite, de 1930 à 1935. Ces années servirent à reconstruire leur machinerie, chaudières, résultant dans une sihouette nouvelle, la reconstruction de leur passerelle et blockhaus arrière, la pose d'une catapulte et de rail de service pour les trois hydravions embarqués, de nouveaux télémètres, salles de contrôle, moyens de reconnaissance et optiques à la pointe, ainsi qu'une puissante DCA. La coque fut également sérieusement élargie (bulges), avec une protection sous-marine et anti-aérienne largement améliorées, leur tonnage passant à 39 150 tonnes et leur vitesse à 25 noeuds.

Le Fuso en 1944. Son artillerie antiaérienne avait atteint alors son maximum, et le navire était équipé de nouveaux système électronque de télémétrie plus avancés et radar (wikipedia).

En 1939, malgré leur modernisation récente, les deux navires faisaient figure d'ancêtres. Néammoins rapides et redoutables, ils formaient une part non négligeable des forces navales de l'empire du Japon, alors constitué des trois paires Fuso, Ise et Nagato, ainsi que des quatre Kongo. Le Yamato et son jumeau étaient alors en constrution dans le plus grand secret. Entre 1937 et décembre 1941, les équipage de ces deux navires eurent tout le temps de s'entraîner mais la vie active de leurs bâtiments ne fut pas aussi brillante qu'attendue, notamment du fait de leur âge. Le Fuso tenta d'intercepter au retour la force de Doolittle, en avril 1942, participa, comme force écran, à la bataille de Midway, et fut présent à Truk et Biak en 1943 et 1944. Son sort fut scellé à la plus grande bataille aéronavale de tous les temps. A Leyte, ou plus exactement lors de la bataille du détroit de Surigao le 25 octobre 1944, il était sous les ordres de Shōji Nishimura lorsqu'il fut frappé, pendant l'attaque, par deux torpilles du très hardi destroyer USS Melvin. Il semble que le navire coula longtemps après s'être retiré, sans survivants...

Fuso - ONI - Une illustration officielle de reconnaissance des silhouettes pour les commandants de l'US Navy servant à identifier par télémètre les navires rencontrés, et montrant la passerelle des Fuso encore plus démesurée...
Une illustration officielle de reconnaissance des silhouettes pour les commandants de l'US Navy servant à identifier par télémètre les navires rencontrés, et montrant la passerelle des Fuso encore plus démesurée...

Specifications
Déplacement: 37 500 t. standard -39 700 t. Pleine Charge
Dimensions: 213 m long, 33,1 m large, 9,7 m de tirant d'eau (pleine charge)
Propulsion: 4 hélices, 4 turbines Brown Curtis, 8 chaudières, 75 000 cv, Vitesse maximale 25 noeuds -RA 15 000 Km/23 noeuds
Blindage: Maximum (ceinture) 305 mm, tourelles 305 mm, barbettes 204 mm, citadelle 351 mm.
Armement: 12 pièces de 356 mm (6x2), 14 pièces de 152 mm barbettes, 8 de 127 mm AA, 95x25 mm Type 96 AA, 3 hydravions Nakajima.
Equipage: 1550

Cuirassés classe Ise (1916)

Ise 1941


Hyuga après conversion 1944


L'Ise et le Hyuga étaient deux dreadnoughts rapides issus de l'expérience acquise avec les deux Fuso, premiers cuirassés construits et dessinés au Japon, bien qu'avec une forte influence de l'ingénierie Britannique. Ils furent lancés en 1916 et 1917 et achevés à la fin de la première guerre mondiale. Pour disposer de la plus grande puissance de feu lors de la fameuse manoeuvre consistant à "barrer le T" de l'adversaire, l'amirauté décida de concentrer une puissance de feu formidable, sous la forme de 12 pièces de 356 mm, faisant le choix de tourelles doubles. A l'instar de l'HMS Agincourt Britannique, au départ commandé par la Turquie, puis racheté par le Brésil avant d'être réquisitionné, l'Ise affichait une série de tourelles doubles, dont deux superposées derrière les cheminées, et les deux dernières, derrière le blockhaus arrière. Un configuration qui, avec les nombreuses ouvertures pratiquées su le pont, fragilisait la solidité structurelle en torsion, mais offrait une dispersion des cibles pour l'artillerie ennemie. En soit, le choix de tourelles triples ou même quadruples comme sur les bâtiments Américains et Français faisaient du sens. Leur artillerie secondaire en barbettes latérales de 140 mm était classique et se composait de 16 pièces. L'artillerie légère était composée de pièces de 75mm à tir rapide. Il y avait également des tubes lance-torpilles submergés. Leur haute passerelle perchée sur un solide mât tripode se garnira bientôt de passerelles secondaires en 1919-22.


Le Hyuga en 1944, après sa conversion.

En 1926-28, ces deux navires firent l'objet de nombreuses modifications, notamment une passerelle remaniée, l'ajout de pièces AA de 127mm et de catapultes pour hydravions sur les tourelles avant et arrière. En 1934-37, les deux bâtiments passèrent en cale sèche pour de nouveaux travaux de modernisation, cette fois radicaux. Cette refonte fut complète, incluant une coque élargie et pourvue de bulges anti-torpilles, une protection interne mieux compartimentée et une protection du pont renforcée contre la menace aérienne. L'armement AA fut également revue à la hausse, avec l'adoption notamment de canons de 25mm multiples. On sacrifia les tubes lance-torpilles sous-marins et certaines pièces en barbettes, notamment à l'arrière. Leurs pièces principales furent également remaniées, leur affûts étant modifiés pour un plus grand battement vertical, augmentant leur portée. L'appareil moteur fut modernisé, ils perdirent notamment leurs chaudières à charbon, le tout se traduisant dans leur apparence par une cheminée unique, garnie, comme la passerelle de nombreuses passerelles de pièces AA et de projecteurs. Ils gagnèrent en vitesse, puissance et autonomie. Leur grande superstructure en tour, toujours supportée par un tripode, était également nouvelle. Ils furent quipés de télémètres plus modernes et d'instruments électro-optiques performants. On installa une catapulte sur la tourelle centrale haute (C), avec trois hydravions en réserve.

Lorsque la seconde guerre mondiale survint, l'Ise et le hyuga participaient à des manoeuvres de combat, en compangie du reste du groupe navale. Leur première affectation fut la couverture de l'attaque de Pearl Harbor. Mais du fait de leur vitesse de 25 noeuds, ils furent comme les Fuso, vite reléguées au second rang. Après la bataille de Midway, il devint important de disposer de nouvelles plate-formes aériennes, et ces deux navires, qui étaient un peu plus rapide que les Fuso, furent donc choisis pour une reconversion. Ils en émèrgèrent fin 1943 avec un pont d'envol à l'arrière (leurs deux tourelles extrême étant supprimées ou remises en service dans des ouvrages de défense côtière), dispiosant d'un hangar central avec ascenceur, de catapultes et d'un complément aérien de 14 bombardier-torpilleurs Yokosuka D4Y et 8 Aichi E16A d'observation. Ils testèrent également divers appareils comme les chasseurs A6M2-N (version hydravion). Leur artillerie légère AA fut encore renforcée. Ils participèrent à de nombreux exercices au sein de la seconde division de cuirassés, et à une seule opération de grande ampleur, la bataille de Leyte, au sein de la "flotte appât" de l'amiral Ozawa, destiné à attirer au nord la flotte de protection TF38 de l'amiral "bull" Halsey. Après pas moins de 5 attaques de l'aviation Américaines, durant plusieurs jours, les deux cuirassés furent pratiquement les seuls survivants de l'a flotte d'Ozawa, se retranchant à Kure jusqu'à la fin de la guerre. Sabordés, ils furent renfloués en démolis en 1947.

Specifications (1941)
Déplacement: 35 800 t. standard -40 169 t. Pleine Charge
Dimensions: 215,8 m long, 31,75 m large, 9,15 m de tirant d'eau (pleine charge)
Propulsion: 4 hélices, 4 turbines Parsons, 8 chaudières Kampon, 80 000 cv, Vitesse maximale 25,3 noeuds
Blindage: Maximum (ceinture) 300 mm, tourelles 300 mm, magasins à munition 200 mm, citadelle 350 mm.
Armement: 12 pièces de 356 mm (6x2), 16 pièces de 140 mm barbettes, 8 de 127 mm AA, 20x25 mm Type 96 AA, 3 hydravions Nakajima.
Equipage: 1370

Cuirassés classe Nagato (1919)

Mutsu 1941

Le Nagato et le Mutsu furent les premiers cuirassé cent pour japonais, et parmi les plus puisssants "super-dreadnoughts" au monde à leur entrée en service. Mariant une excellente protection, une vitesse remarquable pour l'époque et la plus puissante artillerie du moment, des pièces de 406mm ou 16 pouces. Il s'agissaient d'une réplique Nippone aux Queen Elisabeth Britanniques. Leur construction fur approuvée en 1917, les plans furent dressés par Yuzuru Hiraga. Leur coque était basée sur celle des Ise, mais ils disposaient d'une bordée supérieure en calibre et portée, à défaut du volume de feu. Cette artillerie était répartie de manière très classique en deux groupes de tourelles doubles à l'avant et à l'arrière, dans l'axe. Les pièces, affichant en réalité un calibre de 410mm devait former la base des navires de ligne postérieurs du plan de 1918, tous plus tard condamnés par le traité de Washington.

Nagato 1944
Nagato en 1944.

Cette artillerie se complétait d'un armement secondaire en barbettes, de vingt pièces de 140mm, et huit tubes lance-torpilles sous-marins, de 533mm, ainsi que quatre pièces de 76mm pour la défense aérienne. La protection étai du type "tout ou rien", protégeant les parties vitales du navire. La passerelle se caractérisait par un mât heptapode (sept pieds), jugé nettement supérieur aux classiques tripodes utilisés dans la plupart des marines. Ils étaient nécéssaires pour accueillir toutes les passerelles et hunes, sur un plan ressemblant à une pagode. Avec les temps, ces passerelles s'agrandirent et noyèrent complètement les mâts porteurs, devenant une seule massive superstructure.

Lors de leur grande refonte de 1934-36, les Nagato et Mutsu (lancés en 1919 et achevés en 1920-21) reçurent un nouvel appareil moteur à turbines plus puissant (10 chaudières au mazout au lieu de 21 mixtes), une supertructure modifiée, de larges bulges anti-torpilles avec une triple coque, et un armement antiaérien comprenant quatre tourelles doubles de 76mm, et 10 affûts doubles de 25mm, au prix du sacrifice de deux barbettes.

Par la suite les deux navires furent fréquemment navire-amiraux des escadres, participant activement aux opérations en Chine en 1937 et à des manoeuvres et des exercices d'escadre au sein de la première division de bataille. En décembre 1941, le Nagato était le navire-amiral de l'amiral Isoroku Yamamoto, placé à la tête de l'escadre d'assault vers Pearl Harbor. Il fut ensuite présent à la bataille de Midway, puis gagna Truk et opéra du côté de Lingga. Le Nagato prit part à l'opération A Go contre l'archipel des Mariannes, et prit part à la bataille de la mer des Philippines. Puis en octobre, il participa à la bataille de Leyte, plus précisément à l'engagement de la mer de Sibuyan. Il fut attaqué par des Douglas Dauntless de la Navy qui lui infligèrent des dégâts sérieux, puis fut engagé à Samar, canonnant la Task Force américaine (Taffy 3), mais mis en fuite par les destroyers peu après leur succès contre le Haruna.

La reconstitution du Nagato pour le tournage Japonais de Tora, Tora, Tora

Ce fut son dernier engagement majeur. Le Nagato était au Japon en 1946, mais ne fut pas coulé. Il fut capturé par les forces Américaines (dernier cuirassé Nippon encore à flot), et termina sa carrière durant les tests de l'atoll de Bikini en 1946 (Operation Crossroads). Sa coque git toujours sur le lieu de l'explosion. Une réplique grandeur nature de la passerelle et d'une partir du pont furent construites pour le tournage du film Tora Tora Tora (1968). Le Mutsu de son côté, fit partie de l'escadre attaquant Pearl Harbor, puis fut engagé à Midway, avant d'entamer une longue période au mouillage, notamment à Truk. Il fut détruit à la suite d'une explosion accidentelle en juin 1943.

Specifications
Déplacement: 37 800 t. standard - 42 300 t. Pleine Charge
Dimensions: 221 m long, 34,59 m large, 9,50 m de tirant d'eau (pleine charge)
Propulsion: 4 hélices, 4 turbines Parsons, 10 chaudières Kampon, 80 000 cv, Vitesse maximale 27 noeuds
Blindage: Maximum (ceinture) 305 mm, tourelles 508-356 mm, magasins à munition 130 mm, citadelle 350 mm.
Armement: 8 pièces de 406 mm (4x2), 18 pièces de 140 mm barbettes, 8 de 127 mm AA, 20x25 mm Type 96 AA (96 1944), 3 hydravions Nakajima.
Equipage: 1370 Le mutsu camouflé en tons de vert à Kure en 1945 - Hirootoko jr: http://blog.livedoor.jp/irootoko_jr/

Cuirassés classe Yamato (1941)

Yamato 1945

Le Yamato à fait à l'instar du Bismarck, l'objet d'un mythe après-guerre. Mystérieux car classé hautement top secret, il n'était connu que de nom par les services secrets Américains en 1941 lors de son entrée en service. Il fascine encore et à fait l'objet d'une expédition sous-marine Franco-Japonaise relativement récente, ainsi que d'une quantité de livres ainsi que d'un film en 2005 au Japon, "Les hommes du Yamato". Il est définitivement devenu également une icône dans la culture Japonaise actuelle.

Dans les faits, le Yamato était le navire de tête d'une série de quatre cuirassés rapides de "nouvelle génération", partie d'un plan de réarmement naval massif commençé en 1937. Le Yamato (l'ancien nom du Japon) était littéralement conçu autour de son artillerie principale, extrêmement massive, car comprenant pour la première fois des pièces de 18 pouces (457mm), alors que le calibre moyen des pièces de cuirassés de l'époque s'échelonnait entre 330 et 406mm. Ce calibre avait été interdit par le traité de Washington en 1922, soucieux d'éviter l'escalade, mais dormait depuis lors dans les cartons des amirautés. Le seul bâtiment en service -pour peu de temps- avec une telle artillerie, avait été le croiseur de bataille Furious, en 1917. Au départ pourvu de deux tourelles simples, vite ramené à une seule tandis que le pont arrière était converti pour l'aviation. Le Yamaot quand à lui, alignait neuf bouches à feu, réparties en trois tourelles triples, configuration qui économisait l'espace et permettait d'optimiser la protection. Cette artillerie sans équivalent dans le monde (chaque tourelle pesait le poids d'un destroyer), portait à 40 kilomètres, alors largement hors de portée des cuirassés en service. Pour gguider le tir, le cuirassé disposait d'une escadrille de 7 hydravions, hébergés et lancés depuis l'arrière. Mais cette impunité théorique se doublait néammoins d'une protection également sans équivalent.


Le Yamato en achèvement à Kure en septembre 1941.

Pour augmenter cette protection, la coque fut élargie, passant à près de 40m, le poids du blindage total s'établissant à plus 20 000 tonnes. De fait, malgré une longueur inférieure aux Iowa de 1943 (270 mètres), les navires de la classe Yamato établissait un record de tonnage pour un navire militaire inégalé à l'époque, et qui le restera jusqu'en 1960 avec le lancement du porte-avions nucléaire USS Enterprise (80 000 tonnes). Ce blindage, à la fois externe et doublé d'un coffrage interne était suffisant pour résister à plusieurs impacts de 406mm, l'artillerie standard des cuirassés Américains.

Le Yamato fut entamé à Kure dans un bassin spécialement conçu pour ses dimensions, en novembre 1937. Durant toute sa construction, un immense filet de camouflage recouvrait la forme. Les ingénieurs travaillant au projet n'en avaient qu'une vue partielle et ne savaient pas participer à unprojet d'une telle envergure. Chaque soir les plans étaient mis sous scellés dans un coffre. En août 1940, enfin, le batiment fut lancé, sans aucune cérémonie pour conserver le secret. Les services secrets Américains en connaissaient alors l'existence mais pensaient avoir à faire à un navire équivalent aux leurs au mieux.

La classe se composait de quatre bâtiments. Le Yamato, mise en service peut après Pearl Harbor, fut suivi du Musashi (En service en août 1942). Les deux autres devaient suivre durant la guerre, mais faut de main d'oeuvre et de matériels, seul le premier put être terminé. Portant le nom de Shinano, il sera en service actif en novembre 1944, reconstruit en porte-avions blindé. Malgré leurs extraordinaire potentiels, les deux cuirassés de la classe Yamato furent relativement sous-employés :

Le Yamato devint le navire-amiral de Yamamoto Isoroko à partir de février 1942, puis sera remplaçé dans ce rôle par le Musashi. Il mènera des exercices d'escadre mais sera tenu hors des combat, restant à l'ancre à Truk jusqu'à la fin de 1943, puis gagna Kure pour un entretien en cale sèche. Durant cette période, son artillerie anti-aérienne sera singulièrement renforcée. En 1944, il disposait en effet de près de 80 pièces de 25mm. Durant son voyage de retour à Truk il sera torpillé par l'USS Skate. Les dommages seront suffisant pour nécéssiter des réparations qui l'immobiliseront jusqu'en avril 1944. Durant cette période, on sacrifia deux tourelles de 155mm pour ajouter des affûts antiaériens supplémentaires. En juin, il participera à la bataille de la mer des philippines, et en octobre, à la bataille de Leyte, ou il coula le USS Gambier Bay, tout en étant tenu à distance par l'action des destroyers d'escorte Américains. Un Helldiver du USS Franklin parvint à placer une bombe sur son pont, avant, et le Yamato se retira pour réparations.

Reconstitution pour le film Otoko Nachi to yamato de 2005

De novembre 1944 à mars 1945 il fut de retour à Kure, sombrant dans l'inaction tandis que son artillerie AA était encore renforcée. C'est durant cette période d'inaction que les marins le surnommèrent, avec frustration, "l'hôtel Yamato". Toutefois le 19 mars, il sera attaqué, sans dommages graves par la TF58. Puis en avril 1945, avec la situation qui dégénérait à Okinawa il fut mandaté pour l'opération "Ten-Go". Il s'agissait d'une mission-suicide (attaque de la flotte de débarquement, puis échouage pour servir de batterie côtière improvisée), car il n'y avait pas assez de mazout pour le retour. Le 7 avril, il fut repéré et intercepté par la TF58, qui lança pas moins de 582 appareils. Durant un combat apocalyptique et inégal, il reçut des roquettes et des bombes des helldivers (8 firent mouche) et 13 torpilles des Avenger. Il fut coupé en deux par une immense explosion à 14h20 et sombra peu après, emportant le gros de son équipage dans la mort. Il n'y eut que 269 survivants.

Le Musashi fut plus long à terminer : On modifia en cours de route les plans suite aux demandes de la marine. Le blindage latéral des tourelles fut renforcé, et le systèmede communication modernisé. A partir d'août 1942, il rejoignit Truk, ou il porta la marque de l'amiral Yamamoto. Il revint au Japon dans un voyage officiel avec ses cendres pour la cérémonie qui devait suivre après sa mort en avril 1943. Revenu à Truk, il opéra une sortie le 29 mars pendant laquelle il fut torpillé par le USS Tunny. Il dût rentrer à Kure pour réparations. Deux tourelles triples de 155mm furent débarquées et remplacées pendant ces travaux en cale sèche par de nouveaux affûts de 25mm. De retour en action, il portait la marque du vice-amiral Kurita durant la bataille du Golfe de Leyte. Vers la fin de l'engagement, il fut pris à partie par des centaines d'appareils de la 3e flotte. Encaissant 18 bombes et 20 torpilles, il finira par se retourner et couler. Il y eut cependant plus de survivants (environ 1900) que pour l'infortuné Yamato..

Specifications (1942)
Déplacement: 62 300 t. standard - 72 800 t. (réestimation récente) Pleine Charge
Dimensions: 263 m long, 37 m large, 10,40 m de tirant d'eau (pleine charge)
Propulsion: 4 hélices, 4 turbines à vapeur, 12 chaudières Kampon, 150 000 cv, Vitesse maximale 27 noeuds
Blindage: Maximum (ceinture) 409 mm, tourelles 650 mm, magasins à munition 350 mm, 200mm pont, citadelle 600 mm.
Armement: 9 x 457 mm (3x3), 12 x 155 mm (4x3), 12 x 127 mm AA (6x2), 24x25 mm Type 96 AA (115 1945), 8x13mm AA, 6 hydravions (divers).
Equipage: 2750


Cuirassé Hyuga

Porte-avions Japonais




Porte-avions tardif Unryu

Porte-Avions Akagi (1927)


Akagi 1928


Akagi 1941

L'Amagi et l'Akagi étaient deux croiseurs de bataille de la classe du même nom, ordonnés en 1917 et dont la construction était bien achevée lorsque le traité de washington intervint en 1921. Tous deux avaient étés lancés et les travaux d'achêvement allaient bon train. L'amirauté décida de les transformer en porte-avions afin d'éviter de les démolir. En 1923 cependant, au début de ces études de reconversion, un tramblement de terre ruina le bassin de construction où se trouvait l'Amagi, et du même coup sa coque, bonne cette fois pour la démolition. On décida alors de se rabattre sur le Kaga, lui aussi à partit d'un navire de ligne inachevé. L'Akagi fut donc pris en main pour reconstruction entre 1923 et 1927. Il fut lancé en 1925. A cette époque, il était presque aussi grand que les Lexington Américains, mais avec une vitesse inférieure de deux noeuds. Il était à son lancement de toute façon bien plus grand et de valeur militaire plus valable que le Hosho.

La première version de l'Akagi, en 1927, était assez singulière car le bâtiments arborait deux pistes de décollage à l'avant, et une piste d'appontage à l'arrière, sans îlot ni passerelle apparente, et avec deux tourelles doubles de pièces de 203 mm, le reste étant en barbettes. Cet armement digne d'un croiseur lourd date d'une époque ou le concept de porte-avions n'était pas encore pleinement cerné et où on envisageait que ces navires puisss être relativement polyvalent et capables de se défendre seuls. La spécialisation véritable viendra lorsque l'efficacité des appareils suffira seule à rendre toute cette artillerie de surface caduque.

En 1935-38, il fut conduit au bassin pour une refonte, sur le modèle de celle du Kaga, et par laquelle il reçut une piste unique intégrale, une passerelle de commandement, une nouvelle cheminée tronquée sur le côté, d'imposants ballasts latéraux, et un hangar agrandi et réaménagé. On lui ajouta un hangar, mais on supprima ses tourelles, ne conservant que les pièces de 203 mm en barbettes à l'arrière. Il reçut par la même occasion de nouvelles machines plus puissantes, sa vitesse gagnant deux dixièmes de noeud. ( Son tonnage aux essais était passé de 33 820 à 40 650 tonnes ). Son hangar était bien plus vaste, son tirant d'eau et sa largeur plus importantes mais sa longueur inchangée. Son effectif embarqué se montait à 91 appareils. En opérations cependant, 72 avions étaient réellement opérationnels. Bien que plus rapide que le Kaga, il avait cependant un blindage largement inférieur. Pas encore fait.

Specifications (1941)
Déplacement: 46 500 t. standard - 42 750 t. Pleine Charge
Dimensions: 260,7 m long, 31,5 m large, 8,7 m de tirant d'eau (pleine charge)
Propulsion: 4 hélices, 4 turbines à vapeur, 19 chaudières Kampon, 133 000 cv, Vitesse maximale 31,2 noeuds
Blindage: Maximum (ceinture) 250 mm, ponts 50 mm, magasins à munition 100 mm.
Armement: 6 x 203 mm (6x1), 12 x 100 mm (12x1), 28 x 25 mm AA (14x2), 91 avions (divers)
Equipage: 2050 (NEW)

Porte-avions Hosho (1919)

Le Hosho en juillet 1941.

Le Hosho fut le premier porte-avions Japonais. Il s’agissait au départ du grand pétrolier d’escadre Hiryu, dont la construction avait démarrée en 1919, mais le haut commandement Japonais, observant la réussite des Britanniques dans le domaine des porte-aéronefs, en particulier avec le Furious et l’Argus, réquisitionna ce navire en 1920 pour le convertir. On demanda l’aide Britannique, comme toujours, et ces derniers envoyèrent la mission technique Semphill, qui présida à ces travaux de conception. En 1921, il fut lancé dans cette nouvelle configuration, et mis en service en 1922. À cette date, l’aéronavale Japonaise, embryonnaire depuis que quelques essais avaient étés menés, devint un corps indépendant de l’armée. Les premiers chasseurs de l’aéronavale apparurent, dont le fameux Mitsubishi 1MF1, premier d’un longue série d’appareils aboutissant au brillant Zero en 1940.

Le Hosho était assez rapide, puisque devant dans son ancienne configuration, suivre l’escadre, et ses dimensions modestes restaient exploitables par les petits appareils de l’époque. Il possédait une petite tour de commandement et un mât tripode, mais ces dernier furent enlevés dès 1923 pour aboutir à l’allure « flush-deck » qu’il à gardé depuis. Il avait six petites cheminées dépassant à bâbord et à tribord, qui avaient la particularité d’être relevées ou abaissées selon l’utilisation de la piste. Il n’avait pas de catapulte, et le pont étroit servait de piste pour quelques avions seulement, la petite vingtaine étant stockée dans le bas hangar.

En 1944, son pont d’envol fut allongé, jusqu’à arriver à la longueur de la coque. Mais à cette date, il ne faisait plus partie de l’escadre, étant relégué à des tâches secondaires, notamment de navire-école depuis 1941. Son armement était initial était passé de 2 canons de 76 mm AA, et deux mitrailleuses à 8 canons de 25 mm en 1941, et il céda l’année suivante ses 4 vieux canons de 140 mm pour 8 autre de 25 mm, avec 11 avions à bord. Resté loin des zones de guerre, il y survécut et servit de navire de rapatriement des prisonniers et des garnisons japonaises isolées du pacifique en 1946-47, avant d’être livré aux démolisseurs.

Specifications
Déplacement 2 500 t. standard -10 100 t. Pleine Charge
Dimensions 176 m long, 18 m large, 6,2 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines, 12 chaudières, 30 000 cv.
Vitesse maximale 25 nœuds
Armement 4 canons de 140 mm, 8 canons de 25 mm AA, 2 mitt. 7,7 mmn, 21 avions
Équipage 550

Porte-avions Kaga (1928)

Le Kaga en 1928.

Le Kaga en 1941


Le Kaga fut le troisième porte-avions japonais. Issu comme l’Akagi de la reconstruction d’un projet de navire de ligne annulé du fait du moratoire du traité de Washington. Dans le cas du Kaga, il s’agissait des cuirassés de la classe Tosa. De ce fait, il s’agissait d’un bâtiment plus court et lent que l’Akagi, mais avec cependant une meilleure protection des ponts internes. Il n’avait pas été prévu de le transformer au départ, car c’est le jumeau de l’Akagi, de la classe Amagi, bien plus avancé dans sa construction (lancé, en achèvement), qui était préféré afin de simplifier les études de conversion et pour l’homogénéité de la flotte, à l’instar de la classe Saratoga Américaine à la même époque. mais un violent tremblement de terre provoqua la destruction du bassin dans le quel se trouvait ce jumeau de l’Akagi, dont la coque fut disloquée.

Le Kaga fut converti à partir de 1923, le navire avait été entamé à Kure en 1920 et lancé en 1921. Ces travaux assez longs se terminèrent en mars 1928. À cette date, le navire se présentait sous un aspect fort différent de celui qu’on lui connaîtra en 1941 : il possédait un pont d’atterrissage uniquement à l’arrière, l’avant étant réservé à deux pistes superposées de décollage. Sa cheminée était tribord, et le conduit énorme s’étalait sur toute la longueur de la piste jusqu’à l’arrière, une configuration qui ne sera pas retenue par la suite. Il possédait également deux tourelles doubles de 203 mm à l’avant, ainsi que 6 pièces en barbettes. Il n’avait pas de passerelle, mais une sorte de cabine télescopique en bout de piste, ainsi qu’une autre passerelle située à l’avant sous le pont d’atterrissage. Dans cette configuration, il comptait également 12 pièces de 120 mm en tourelles doubles et 22 mitrailleuses lourdes. Il embarquait 60 appareils, et mesurait 238 mètres de long et 29,60 de large avec 7,9 mètres de tirant d’eau et 33 160 tonnes aux essais. Ses machines développaient 91 000 cv, lui donnant une vitesse de 27,5 nœuds.

En 1934-35, il fut conduit au bassin pour une nouvelle refonte, par laquelle il reçut une piste unique intégrale, une passerelle de commandement, une nouvelle cheminée tronquée sur le côté, d’imposants ballasts latéraux, et un hangar agrandi et réaménagé. On lui ajouta un hangar, mais on lui supprima ses tourelles et les pièces de 203 mm furent réaménagées en barbettes à l’arrière. Il reçut par la même occasion de nouvelles machines plus puissantes, sa vitesse gagnant un nœud. Ses dimensions augmentèrent considérablement (voir fiche), ce qui permit de faire grimper son effectif embarqué à 90 appareils. En opérations cependant, 81 avions étaient réellement utilisables, et à la veille de Midway, 66.

Le Kaga formait avec l’Akagi l’épine dorsale de la force de porte-avions de la marine Japonaise et faisait partie de la flotte qui attaqua Pearl Harbor le 7 décembre 1941. Ses appareils firent deux assauts avant que l’amiral Yamamoto décide d’annuler le troisième, estimant que l’effet de surprise ne jouait plus en leur faveur. Il était également présent à la bataille de Midway, mais les erreurs tactiques et la malchance firent que le succès ne fut pas au rendez-vous malgré des chances objectives de l’emporter. Lorsque la troisième vague d’appareils japonais fut prête à décoller, chargés d’essence, de bombes et de torpilles, aussi bien sur le pont bondé que dans les hangars, les Douglas SBD Dauntless et Vought Vindicator des USS Yorktown, Hornet et Enterprise (131 appareils en tout) fondent sur les quatre porte-avions Japonais et tentent en vain de les couler. Habilement manœuvrés et couverts par la chasse, comptant sur leur propre DCA, ils repoussent l’assaut. Leurs appareils iront couler le Yorktown. Mais une heure plus tard, à 10 h 20, les appareils américains restants reviennent en force et leurs bombes y font un carnage. Le Kaga, frappé par 4 projectiles, est immédiatement ravagé par des incendies, qui d’explosion en explosion se propagent jusqu’aux réservoirs de carburant, provoquant la destruction complète du navire. Il chavire et coule le lendemain, son équipage ayant retardé l’inévitable pendant plus de 33 heures.

Specifications
Déplacement 38 200 t. standard -43 650 t. Pleine Charge
Dimensions 247,65 m long, 32,5 m large, 9,5 m de tirant d’eau
Machines 4 hélices, 4 turbines, 8 chaudières, 127 000 cv.
Vitesse maximale 28,3 nœuds
Blindage Ponts 265, ceinture 250
Armement 10 canons de 203, 16 de 100, 30 canons de 25 mm AA, 90 avions
Équipage 2 016

Porte-avions Ryujo (1931)

Le Ryujo en 1942.

Ce PA léger faisait partie des effectifs de la marine Japonaise en 1941. Il émanait d’une demande du programme de 1927 qui demandait un nouveau modèle plus économique. Construit à partir d’une coque « de croiseur », longue et relativement étroite, mais pour maximiser la capacité d’accueil en avions, il reçut un double hangar et un armement considérable pour son gabarit. Le résultat ne se fit pas attendre : lancé en avril 1931 et terminé en mai 1933, il se montra dangereusement instable, prenant un roulis incontrôlable tant il était chargé dans les hauts, et dans une mer un peu formée, rendait tout appontage impossible. Par ailleurs sa proue trop basse faisait « soc de charrue » et sa passerelle devenait un brise-lame.

Devant cet échec, le bâtiment fut repris en main pour une transformation radicale menée en 1934-36. On renforça la structure de la coque, on rajouta des ballasts latéraux, et on réduisit l’armement, passant de 12 pièces de 127 mm à 8. La proue fut rehaussée d’un pont en 1940. Sa DCA allait être augmentée en 1936 avec 4 pièces de 25 mm AA, puis 22 en 1942, et 24 mitrailleuses lourdes de 13,2 mm. Il fut très actif, bien que ne participant pas à l’armada de Pearl Harbor, et fut envoyé dans les îles Salomon Orientales ou il fut attaqué durement par l’aéronavale US, encaissant 4 bombes et une torpille qui le mirent hors de combat. Il coula le 24 août 1942.

Specifications
Déplacement 10 600 t. standard -13 450 t. Pleine Charge
Dimensions 179,90 m long, 20,80 m large, 7,08 m de tirant d’eau
Machines 2 turbines à vapeur, 6 chaudières, 65 000 cv.
Vitesse maximale 29 nœuds
Armement 8 x 127 AA, 4 x 25 mm AA, 48 avions
Équipage 924

Porte-avions Soryu (1935)

Soryu en 1941

Le Soryu était le premier porte-avions conçu comme tel dès l’origine depuis le Hosho de 1921, ordonné au titre du plan de 1931-32. Construit à Kure, il fut mis sur cale en novembre 1934, lancé en décembre 1935 et achevé en décembre 1937. Bien plus grand que ce dernier, en suivant l’évolution des avions modernes, il possédait deux ponts, servis par trois ascenseurs. Il était très rapide, bien assez pour échapper à des navires de lignes, légèrement construit et armé suffisamment pour résister aux attaques de bâtiments légers, sans compter le rempart que constituait son important groupe aérien, 71 appareils, bien plus que le Hosho. Il servit de modèle pour les porte-avions suivants.

Le Soryu participa à la campagne menée en chine à son entrée en service, puis enchaîna les exercices d’escadres jusqu’en décembre 1941 ou son groupe aérien fut envoyé contre Pearl Harbor. Il participa ensuite en juin 1942 à la bataille de Midway. Ses chasseurs firent un carnage parmi les bombardiers-torpilleurs Américains, et tandis que son groupe aérien se préparait à la riposte, les avions chargés de bombes et de carburants encombrant son pont et ses hangars, les bombardiers en piqué Douglas Dauntless fondirent sur lui et les Kaga et Akagi qui l’accompagnaient.

Trois bombes le touchèrent de plein fouet tandis que sa coque était ébranlée par plusieurs impacts très proches. Les réservoirs de carburants se disloquèrent, les avions massés explosèrent en chaîne, et l’incendie se généralisa aux deux hangars, provoquant une série de nouvelles déflagrations. Quelques minutes après cette attaque, le Soryu n’était plus qu’un immense brasier. Il coulera en fin de journée, ses survivants l’ayant évacué.

Specifications
Déplacement 15 900 t. standard -18 500 t. Pleine Charge
Dimensions 222,00 m long, 21,30 m large, 7,62 m de tirant d’eau
Machines 4 turbines à vapeur, 8 chaudières, 152 000 cv.
Vitesse maximale 34.5 nœuds
Armement 12 x 127 AA, 28 x 25 mm AA, 71 avions
Équipage 1100

Porte-avions Hiryu (1937)

Le Hiryu 1941

Issu du programme de 1931-32 qui incluait le Soryu, le Hiryu fut mis sur cale deux ans après et s’en inspirait étroitement. Il était de la même taille et du même tonnage, reprenait la plupart de ses caractéristiques, mais était élargi d’un mètres pour emporter du carburant et du mazout supplémentaires. Par ailleurs, les protections internes étaient renforcées et la proue relevée d’un pont pour garantir une meilleure tenue en mer. Son îlot de passerelle était par contre reporté au centre du navire, et à tribord. Enfin sa DCA fut augmentée de 3 pièces de 25 mm AA et il embarquait 2 avions de plus.

Le Hiryu fut lancé en novembre 1937 et achevé en juillet 1939. Il était opérationnel au déclenchement de la guerre. Sa vie opérationnelle fut relativement courte : il fut de l’armada qui se dirigea sur Pearl Harbor en Décembre 1941, et prit part aux débarquements Nippons et à la grande offensive du Pacifique, et faisait partie de l’escadre de Yamamoto lors de l’opération « Mi » consistant à s’emparer de l’île de Midway, un atoll ayant une position stratégique évidente dans le pacifique, jalon entre la côte américaine et Japonaise, base aérienne américaine et base de transit pour la Pan American. Dans cette opération d’envergure capitale, le Hiryu occuppe la flotte de Nagumo composée également du Kaga, de l’Akagi et du Soryu. A 10h24, après avoir grâce aux chasseurs Zéro, repoussé plusieurs attaques Américaines, et au moment ou décolle le premier appareil de la contre-offensive, une escadrille de bombardiers en piqué fond sur les quatre bâtiments. Le Hiryu, comme les autres, à son pont et ses hangars encore chargé de bombes, les pleins ont étés faits et l’essence d’aviation imprègne encore les entreponts, mais il à la chance d’être assez loin des trois autres à ce moment là. L’attaque américaine anéantit les trois porte-avions, mais le Hiryu parvient à faire décoller ses appareils sans dommages.

Ces derniers sauvent l’honneur de la flotte combinée en allant couler le USS Yorktown, seule perte Américaine majeure de la bataille. La première attaque à lieu à 10h40, la seconde est lancée à 12h45. Le contre-amiral Yamaguchi, qui est à bord du navire, pense que deux grands porte-avions Américains ont étés détruits. Mais le Yorktown ne sombrera que 5 jours plus tard, après avoir été évacué, et torpillé par un sous-marine qui suivait sa trace. Le Hiryu paiera cette attaque bien avant : vers 17 heures, une vague d’appareils de la Navy, venant du Hornet et de l’Entreprise, que Yamaguchi croyait hors de combat, frappent le Hiryu très gravement. Ce dernier ne coule pas, mais ce sont des destroyers américains qui lui porteront le coup de grâce le lendemain avec leurs torpilles. Avec la perte du Hiryu et des trois autres bâtiments, de pilotes chevronnés et d’équipages entraînés, le Japon se retrouvait privé de toute possibilité d’anéantir ce qui restait de la flotte du pacifique dans un court délai.

Specifications
Déplacement 17 300 t. standard -21 900 t. Pleine Charge
Dimensions 227,40 m long, 22,32 m large, 7,84 m de tirant d’eau
Machines 4 turbines à vapeur, 8 chaudières, 153 000 cv.
Vitesse maximale 34,3 nœuds
Blindage ceinture 90, ponts magasins 56-150, Pont machines 25 mm
Armement 12 x 127 AA, 31 x 25 mm AA, 73 avions
Équipage 1 101

Porte-avions classe Shokaku (1939)

Le Zuikaku en février 1944.

Ces deux porte-avions lourds célèbres furent approuvés en 1937 dans le but de constituer une amélioration considérable du Hiryu et du Soryu, jugés désormais dépassés. On s’attacha non seulement à les agrandir pour en augmenter les capacités d’emport, d’avions comme de carburant et de mazout, mais aussi de les protéger pus efficacement. Ils adoptaient un double hangar encore relativement peu protégé, seuls les magasins à munitions bénéficiant de protections allant de 100 à 165 mm.

Peu après Midway, on profita de leur immobilisation pour couler du béton dans les espaces existants entre les cloisons des citernes. De ce fait, le Shokaku qui fut lancé en 1939 et achevé en août 1941, son jumeau le Zuikaku en septembre, étaient opérationnels tous deux au moment de l’opération « Tora » contre Pearl Harbor. Ils embarquaient 84 avions, dont 72 étaient opérationnels à tout instant, les autres gardés en réserve, ce qui constituait un record pour le Japon. Une troisième unité fut attribuée à cette classe, suite à une erreur des services de renseignements Américains, le Ryukaku. Il fut en fait confondu avec le Shoho durant la bataille de la mer de Corail.

Leur DCA durant leur vie opérationnelle fut augmentée considérablement, passant à 70 puis 96 pièces de 25 mm AA, s’y ajoutant 6 lance-roquettes à 28 tubes. Leur carrière opérationnelle fut assez riche, puisque après Pearl Harbor, ces deux unités furent engagées lors de la bataille de la mer de Corail, le Shokaku étant atteint gravement en mai 1942, puis encore en octobre lors de la bataille des îles Santa Cruz, et en fin de compte torpillé et coulé par le USS Cavalla lors de la bataille des Philippines le 19 juin 1944. Son jumeau de Zuikaku participa à ces mêmes batailles sans dommages trop importants mais pas à la bataille du cap Engano, lors de la grande opération de Leyte en octobre 1944 où il fut touché par pas moins de 6 torpilles et 7 bombes avant de rendre l’âme. A cette date son parc aérien n’était que peu efficace, ayant perdu beaucoup d’appareils et constitué de pilotes novices pour la plupart.

Specifications
Déplacement 25 675 t. standard -32 100 t. Pleine Charge
Dimensions 257,50 m long, 26 m large, 8,87 m de tirant d’eau
Machines 4 turbines à vapeur, 8 chaudières, 160 000 cv.
Vitesse maximale 34,2 nœuds
Blindage Ceinture 70, magasins 130-165, pont machines 100 mm
Armement 16 x 127 AA, 42 x 25 mm AA, 84 avions
Équipage 1 660

Porte-avions classe Zuiho (1940)

Le Zuiho en 1944.

Ces deux porte-avions étaient adaptés sur des coques de pétroliers ravitailleurs de submersibles, les Takasagi et Tsurugisaki. C’est sous cette forme que ce dernier était rentré en service en 1939. Il fut rapidement (en 1941) converti, sur le modèle de la conversion du Takasagi, terminé en 1940 alors que le navire était en voie d’achèvement lorsque la décision de conversion fut prise. Le Shoho, ex-Tsurugisaki, fut donc accepté en service en janvier 1942.

Leurs machines, des diesels économiques et adaptés à leur ancienne fonction furent remplacées par des turbines de destroyers. Ils n’avaient qu’un seul hangar et pas de passerelle. Leur piste était moins longue que la coque. Le Shoho participa comme son sister-ship à la bataille de la mer de Corail en mai 1942 et fut le premier porte-avion Nippon à être coulé, ayant encaissé pas moins de 11 bombes et 7 torpilles. Le Zuiho vit son armement antiaérien augmenter considérablement, passant à 48 pièces de 25 mm en 1943, puis 68 en 1944, avec 8 lance-roquettes à 28 tubes. Il était présent à la bataille de Leyte, coulé le 25 au cap Engano par l’aviation américaine.

Specifications
Déplacement 11 262 t. standard -14 200 t. Pleine Charge
Dimensions 204,8 m long, 18,2 m large, 6,6 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines, 4 chaudières, 52 000 cv.
Vitesse maximale 28 nœuds
Armement 8 canons de 127, 8 canons de 25 mm AA, 30 avions
Équipage 785

Porte-avions Ryuho (1933) - Converti 1942

Ryuho

Ce bâtiment était au départ le ravitailleur d’hydravions Taigei, en service depuis 1935. En 1941, le besoin de porte-avions fit qu’il fut mis en bassin pour des travaux de conversion en porte-avions. On remplaça ses diesels initiaux par des turbines de destroyers. À son achèvement et à ses essais en novembre 1942, il se montra lent, sujet au roulis, sujet à des vibration gênant la précision de la DCA. Il fut versé comme navire-école. Présent de ce fait à Kure en mars 1945, ayant échappé à toutes les batailles, il fut bombardé et sévèrement touché mais resta à flots. On le saborda en 1946.

Specifications
Déplacement 13 360 t. standard -16 700 t. Pleine Charge
Dimensions 215,6 m long, 19,6 m large, 6,6 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines, 4 chaudières, 52 000 cv.
Vitesse maximale 26 nœuds
Blindage Max : 9 mm
Armement 8 canons de 127 mm, 38 canons de 25 mm AA, 31 avions
Équipage 989

Porte-avions Classe Junyo (1941)

porte-avions Junyo en 1945

Le besoin urgent de porte-avions fit que l’amirauté, de navires militaires, se rabattit sur des civils. Dans ce cas, les paquebots, grands et rapides, avaient la préférence. Et ce furent les Kashiwara et Izumo Maru qui furent réquisitionnés en 1940, alors qu’ils étaient en train d’être reconvertis en transports armés. Les travaux s’achevèrent en 1942 et les navires furent remis en service à deux mois d’intervalle. On testa sur eux une nouvelle configuration de cheminées, en reportant le bloc-passerelle, et inclinant la cheminée sur le côté, une configuration plus proche de ce qui se faisait chez les Alliés.

Ces deux bâtiments étaient assez vastes, pouvant embarquer 53 avions, mais leur faible vitesse finale (25,5 nœuds) les rendaient inaptes à suivre les escadres de combat. De plus ils avaient deux hangars et deux ascenseurs, mais leur protection était insuffisante, notamment sous-marine. La place était également comptée, leurs hangars étant assez bas. Ils participèrent à plusieurs opérations, mais souvent en retrait, et le Hiyo sera finalement coulé en juin 1944 pendant la bataille de la mer des Philippines. La torpille d’un Grumman TBM Avenger lui fut fatale. Le Junyo, comme son jumeau, avait 40 canons de 25 mm AA en 1943, et en juin 1944, 76. Il fut gravement endommagé deux fois au cours de la guerre et en 1945 il était à Kure. Réparé, il était en mesure, l’armistice signé, de rapatrier des prisonnier Japonais, et ne fut démoli qu’en 1947.

Specifications
Déplacement 24 140 t. standard -28 300 t. Pleine Charge
Dimensions 219,3 m long, 26,7 m large, 8,15 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 6 chaudières, 56 250 cv.
Vitesse maximale 25,5 nœuds
Blindage 10 mm réservoirs mazout
Armement 12 canons de 127, 40 canons de 25 mm AA, 53 avions
Équipage 1 224

Porte-avions Taiho (1943)

Le Taiho en juin 1944.

Le plan de 1939 avait approuvé la construction d’un nouveau porte-avions lourd du type Shokaku amélioré. Les plans furent maintes fois remaniés, et la pose de la quille du Taiho, se déroula à Kawasaki le 10 juillet 1941. Les plans intégraient plusieurs aspects novateurs, comme le pont entièrement blindé, une caractéristique voulue à la lumière des évènements survenus en Méditerranée, notamment l’incroyable survie du HMS Illustrious face au « blitz » Italo-Allemand. Le Taiho était également dépourvu d’un pont, au détriment de la capacité d’emport mais profitant à la stabilité, jugée insuffisante pour le Shokaku et son jumeau. Par contre la coque était sensiblement plus longue et plus large, et au final, le bâtiment se révéla capable de contenir un parc aérien de 84 appareils (dont 53 réellement opérationnels), le même effectif que pour le Shokaku.

Sa DCA avait été revue à la hausse, avec dès le départ 51 canons de 25 mm AA. L’autre nouveauté consistait en une passerelle de plus grande dimension et une cheminée à angle intégrée à celle-ci, en écho à ce qui se faisait chez les alliés. Ses canons de 100 mm à double emploi étaient ceux du nouveau modèle posé sur des super-destroyers Akizuki. Le Taiho était également rapide, quoique un peu moins que ses prédécesseurs, mais avait une autonomie supérieure. Il inaugurait une nouvelle série ambitieuse de bâtiments, deux autres prévus au plan de 1942 (N°801 et 802), et encore cinq au plan de 1942 additif. Aucun ne fut mis en chantier.

Le Taiho fut lancé en avril 1943, achevé en mars 1944, mais eut une carrière opérationnelle très courte puisque sa première opération d’importance fut la bataille de la mer des Philippines durant laquelle il mit en œuvre sans succès son groupe aérien et fut torpillé par le USS Archerfish le 19 juin 1944. L’explosion initiale rompit des conduites de carburant d’aviation, conduisant à ce que des vapeurs extrêmement inflammable envahissent tout le hangar, le tout dégénérant en une série d’explosions dévastatrices. Le bâtiment coula, littéralement mis en pièces, et il n’y eut pratiquement aucun survivant.

Specifications
Déplacement 29 300 t. standard -37 720 t. Pleine Charge
Dimensions 260 m long, 27,70 m large, 9,59 m de tirant d’eau
Machines 4 turbines à vapeur, 8 chaudières, 160 000 cv.
Vitesse maximale 33 nœuds
Blindage Ceinture 56, pont envol 80, cloisons internes 130, magasins 151 mm
Armement 12 x 100 AA, 51 x 25 mm AA, 84 avions
Équipage 1 751

Porte-hydravions classe Chitose (Convertis 1943)

Mizuho, jamais converti

Chitose 1941, avant conversion

Chitose 1944

En 1941, la marine Impériale Japonaise alignait également 6 grands transports d’aviation, armés au rang de croiseurs. La classe Chitose en 1936 était de celles-là. Il s’agissait des derniers et des plus grands navires de ce type. Ces transports d’hydravions étaient des unités opérationnelles capables d’opérer des escadrilles d’appareils d’observation et de combat afin de couvrir ou d’éclairer les escadres. Le Chitose fut lancé en 1936, le Chiyoda en 1937, et le Mizuho, un peu différent, en 1938.

Il s’agissait de grands bâtiments pouvant opérer 24 appareils, et de filer 29 nœuds pour les deux premiers et 22 pour le Mizuho. Ce dernier différait par ses machines, moins puissantes. Le Chitose et le Chiyoda furent convertis en 1941 pour le transport de submersibles d’attaque, leur poupe étant abaissée et nantie d’une rampe. Ils ne transportaient plus que 12 avions, mais également 12 submersibles type A.

Ils différaient également par l’armement, le Mizuho étant doté de trois tourelles doubles de 127 mm, tandis que les deux premiers avaient deux tourelles. Le Chitose et le Chiyoda furent réquisitionnés après les pertes de Midway pour êtres convertis en porte-avions. Après cela; le Mizuho devint le seul de sa classe encore en service dans ce rôle. Sa faible vitesse fit qu’il ne fut pas converti. Il avait été en outre conçu pour transporter 12 mini submersibles d’attaque du type A. Le Mizuho fut coulé par un submersible américain le 2 mars 1942.

Specifications
Déplacement 10 929 t. standard -11 960 t. Pleine Charge
Dimensions 183,6 m long, 18,8 m large, 7 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 diesels, 15 200 cv.
Vitesse maximale 22 nœuds
Armement 6 canons de 127 mm (2×3), 12 canons de 25 mm AA, 24 hydravions
Équipage 800

Porte-avions Shinano (1944)

Le Shinano en novembre 1944.

La reconversion du plus puissant navire de guerre de tous les temps en porte-avions allait donner le plus grand porte-avions de la Seconde Guerre mondiale. Le Shinano, avec ses 72 000 tonnes à pleine charge dépassait même le USS Midway, lancé en 1945, pourtant plus long de 24 mètres. Ce dernier ne déplaçait « que » 59 000 tonnes. Troisième unité de la classe Yamato, sa construction avait été suspendue en décembre 1941.

En juin 1942, les pertes de Midway incitèrent le commandement à le faire transformer en porte-aéronefs. Les travaux commencèrent à ce moment et le Shinano fut lancé en octobre 1944 et achevé un mois plus tard, un véritable tour de force. Son hangar principal unique était servi par deux ascenseurs, et était blindé. Le pont du hangar était celui de la coque initiale du cuirassé, qui conservait intégralement son blindage initial. Sa capacité d’emport totale était de 100 appareils, mais 70 étaient utilisables, les autres gardés en réserve, et seulement 47 réellement opérationnels pour son propre groupe aérien: Il devait remplacer les pertes des autres porte-avions.

Sa DCA avait atteint des sommets, avec 145 canons de 25 mm et 12 lance-roquettes. Le mur de feu était en principe infranchissable, mais 10 jours exactement après sa mise en service, son équipage encore en phase de tests du matériel, il fut torpillé lors de sa première et dernière sortie sur la côte japonaise par le submersible USS Archerfish (une pleine salve). Sa bonne protection sous-marine l’empêcha de se retourner, laissant 7 heures à son équipage pour tenter de le sauver, et ensuite, de l’évacuer lorsqu’il sombra ce 29 novembre 1944.

Specifications
Déplacement 62 000 t. standard -71 890 t. Pleine Charge
Dimensions 266 m long, 36,3 m large, 10,3 m de tirant d’eau
Machines 4 hélices, 4 turbines, 12 chaudières, 150 000 cv.
Vitesse maximale 27 nœuds
Blindage Ceinture 208, pont d’envol 80, pont du hangar 180
Armement 16 canons de 127, 145 canons de 25 mm AA, 12 LR (28 R), 47 avions
Équipage 2 400

Porte-avions classe Unryu (1944)

Unryu décembre 1944

Ces grands porte-avions avaient étés ordonnés en 1941 au titre de la construction de mobilisation. Pour gagner du temps, ils étaient basés sur le design des Hiryu, et différaient par quelques détails mineurs de leur modèle, comme la passerelle ou les deux ascenseurs. Six bâtiments furent mis en chantier, à Yokosuka, Mitsubishi, Kawasaki et Kure. La classe devait se composer des Unryu, Amagi, Katsuragi, Kasagi, Aso et Ikoma. Les trois premiers furent mis en chantier en 1942, lancés en 1943 et achevés en 1944, l’Unryu et l’Amagi en août, et le Katsuragi en octobre. Un septième fut ordonné, mais jamais mis en chantier, et 10 autres prévus au plan de 1943. Ils différaient un peu en tonnage et l’Amagi et le Katsuragi avaient reçu 89 canons de 25 mm au lieu de 51 sur l’Unryu.

Seuls ces trois bâtiments eurent donc une vie opérationnelle. Mais aucun ne participera à la bataille de Leyte, ni à un engagement majeur. Leurs principale utilité sera de servir de plate-forme des Kamikazes qui tenteront de retarder l »inévitable à Iwo Jima et Okinawa. Aucun, de toute manière, ne bénéficiait de pilotes suffisamment expérimentés, et les réserves de carburant étaient comptées. L’Unryu sera envoyé par le fond après son torpillage par le submersible USS Redfish en mer de Chine, l’Amagi fut bombardé et coulé à Kure par la IIIe flotte américaine, tout comme le Katsuragi et les trois autres en cours d’achèvement. Le Katuragi fut plus tard renfloué et servit de transport afin de rapatrier les prisonniers Japonais et les petites garnisons isolées dans l’immensité du pacifique (dont certaines n’apprirent la reddition du Japon qu’en 1946). Le Katsuragi fut ferraillé en 1947.

Specifications
Déplacement 17 200 t. standard -22 400 t. Pleine Charge
Dimensions 227,4 m long, 22 m large, 7,8 m de tirant d’eau
Machines 4 hélices, 4 turbines, 8 chaudières, 152 000 cv.
Vitesse maximale 34 nœuds
Blindage Max : 150 mm (magasins)
Armement 12 canons de 127, 51 canons de 25 mm AA, 65 avions
Équipage 1 595

Porte-avions classe Taiyo (Convertis 1944)

Taiyo en 1944

Les pertes assez extraordinaires subies par le Japon du fait des submersibles américains obligèrent l’amirauté à appliquer les recettes de leurs ennemis pour faire face au même péril en Atlantique contre les loups gris de Dönitz, et qui faisaient leurs preuves. Parmi les solutions préconisées figuraient l’utilisation d’escorteurs, de chasseurs de submersibles et de porte-avions d’escorte. Aussi, dès 1941, l’amirauté réquisitionna le paquebot Kasuga Maru alors en achèvement à Mitsubishi, et il fut transféré à Sasebo.

Il fut rapidement doté d’un hangar, de DCA et d’équipements spécifiques et remis en service sous le nom de Taiyo avec ses machines d’origine. Les Nitta Maru et Yawata Maru étant du même type, il fut décidé de les réquisitionner à leur tour, et de les transformer sur les mêmes plans. Ils furent mis en service en mai 1942 (Unyo) et en novembre 1942 (Chuyo). Mais les Japonais n’avaient pas l’habitude d’une telle utilisation de ce type de porte-aéronefs, et ils furent utilisés comme des transports d’avions capables de se défendre avec leurs propres appareils, et pour l’entraînement des pilotes.

Leur armement antiaérien varia pendant leur service, entre 6 et 8 canons de 127 et 6 de 120 pour le Taiyo, avec au départ 8 canons de 25 mm, puis 24 sur le Taiyo et l’Unyo, et 22 de 25 mm et 5 mitrailleuses lourdes de 13 mm pour le Chuyo en 1943, et en 1944, les deux survivants (Taiyo et Unyo) cédèrent deux de leurs tourelles de 127 mm contre des batteries de 265 mm, pour un total de 68, ainsi que 10 mitrailleuses de 13 mm. Mais le péril ne vient pas du ciel. Un cruel hasard fit que tous trois furent coulés par ce contre lesquels ils étaient censés initialement lutter, les submersibles américains. C’est ainsi que le Taiyo fut torpillé par l’USS Rasher en août 1944, l’Unyo par l’USS Barb en septembre 1944, et le Chuyo par l’USS Sailfish en novembre 1943.

Specifications
Déplacement 17 830 t. standard -19 700 t. Pleine Charge
Dimensions 180,2 m long, 22,5 m large, 7,8 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines, 4 chaudières, 25 200 cv.
Vitesse maximale 21 nœuds
Blindage Max : 150 mm (magasins)
Armement 4 canons de 127, 68 canons de 25 et 10 mitt. de 13.2 mm AA, 27 avions
Équipage 1 595

Porte-avions Kaiyo (1944)

Kaiyo 1944

Ce porte-avions d’escorte fut construit à partir du paquebot Argentina Maru lancé en 1938. Il servait de transport de troupes jusqu’en décembre 1942 et devait comme son jumeau, coulé en 1942, le Brazil maru, être converti en porte-avions. Les travaux prirent fin en novembre 1943, date de l’achèvement du Kaiyo. Il troquait dans sa nouvelle configuration ses diesels contre des turbines de destroyers, et servit à la fois de transport d’avions et de navire-école pour les aviateurs. En 1944, sa DCA passa à 44 pièces de 25 mm AA, et 6 lance-roquettes à 28 tubes, avec également 8 grenades ASM fixés à des berceaux latéraux. Le Kaiyo resta dans les eaux nationales en 1945 et en août fut frappé gravement par un avion de l’US Navy. Il fut démoli en 1947.

Specifications
Déplacement 13 600 t. standard -16 496 t. Pleine Charge
Dimensions 166,55 m long, 21,90 m large, 8,04 m de tirant d’eau
Machines 2 turbines à vapeur, 4 chaudières, 52 000 cv.
Vitesse maximale 23 nœuds
Armement 8 x 127 AA, 24 x 25 mm AA, 24 avions
Équipage 829

Porte-avions Shinyo (1944)

Shinyo Fevrier 1944

Le Shinyo fut construit à partir du paquebot Allemand Scharnhorst de 1934, coincé au Japon et qui fut converti avec l’assentiment de Berlin. En février 1942 les travaux commencèrent à Kure, et le navire fut terminé en décembre 1943. Plus grand, il embarquait bien plus d’avions que les autres PA d’escorte Japonais. C’était aussi le plus lourd. Sa construction fit appel à de l’acier réservé à la construction de N°111, troisième unité de la classe Yamato inachevée, faute de réserves suffisantes. Il effectua diverses missions en 1944 avant de recevoir en juin 50 pièces de 25 mm AA. Finalement, il fut coulé le 17 novembre 1944 par le submersible américain USS Spadefish.

Specifications
Déplacement 17 500 t. standard -20 586 t. Pleine Charge
Dimensions 189,36 m long, 25,60 m large, 8,18 m de tirant d’eau
Machines 2 turbines à vapeur, 4 chaudières, 26 000 cv.
Vitesse maximale 22 nœuds
Armement 8 x 127 AA, 30 x 25 mm AA, 33 avions
Équipage 942

Porte-avions Ibuki (Projet)

Ibuki à Sasebo avant d'être démoli en Octobre 1946

Ce porte-avions jamais achevé était basé sur une coque de croiseur d'une classe mogami modifiée, converti après son lancement en mai 1943. Sa conversion démarré à Sasebo en Novembre et il devait avoir deux ascenceur desservant un seul hangar. La conversion ne fut jamais terminée, l'Ibuki étant à 80% achevé en Mars 1945 lorsque les travaux cessèrent. Outre une artillerie AA importante, l'Ibuki innovait avec six lance-roquettes antiaériens (168 en tout) qui aurait dû dresser un mur d'acier infranchissable à l'aviation US. Son parc aérien était limité, ce qui n'avait plus guère d'importance à la fin de 1944, faute de carburant et de pilotes.

Blueprint de l'Ibuki

Specifications
Déplacement 12 500 t. standard -14 570 t. Pleine Charge
Dimensions 198,35 m long, 21,20 m large, 6,31 m de tirant d’eau
Machines 2 turbines à vapeur, 4 chaudières, 72 000 cv.
Vitesse maximale 29 nœuds
Armement 4 x 127 AA, 48 x 25 mm AA,6 x 28 lance roquettes, 30 grenades ASM, 27 avions
Équipage 942

Croiseurs Japonais




Croiseur Agano en Décembre 1942
http://defenceforumindia.com/forum/threads/imperial-japanese-navy-in-colorized-photos.42804/

Croiseurs classe Tenryu (1919)

Le Tatsuta en 1944.

Si les grands croiseurs de la classe Kuma, Nagara et Sendai sont mieux connus, ils constituent une évolution de ces précurseurs, construits durant la grande guerre. En effet, le Tenryu et le Tatsuta furent définis par l’amirauté en 1916 qui voulait une sorte de « super-destroyer » s’appuyant sur le design britannique des Arethusa et « C ». Sous le nom de projet 33, ils furent mis sur cale en 1917 à deux mois d’intervalle aux chantiers de Yokosuka et Sasebo. Ils avaient étés définis comme conducteurs d’escadres capables de 33 nœuds. Ils reçurent également les nouveaux canons de 140 mm qui équipaient les deux cuirassés de la classe Ise. Ils étaient aussi les premiers à bénéficier de triples bancs de tubes lance-torpilles.

Durant leur longue carrière d’active (ils furent lancés en 1918 et achevés en 1919), ils reçurent un mât avant tripode plus robuste. A l’origine, leur DCA était assurée par un unique affût de 78 mm, remplacé en 1941, après avoir été épaulé de deux mitrailleuses de 13,2 mm en 1939, par 5 affûts doubles de 25 mm. Le Tatsuta conserva cependant son 78 mm sur la plage arrière. Durant la guerre, ils accomplirent surtout des escortes. Le Tenryu fut envoyé par le fond le 18 décembre 1942 par un submersible Américain, le USS Albacore. Le Tatsuta ne lui survécut que jusque en avril 1944, pour être torpillé et coulé à son tour par un autre submersible, le USS Sandlance.

Specifications
Déplacement 3 948 t. standard -4 350 t. Pleine Charge
Dimensions 142,9 m long, 12,3 m large, 4 m de tirant d’eau
Machines 3 hélices, 3 turbines, 10 chaudières mixtes, 51 000 cv.
Vitesse maximale 33 nœuds
Blindage De 51 (ceinture) à 25 mm (Pont)
Armement 4 canons de 140 mm (4×1), 1 canon de 78 mm, 8 de 25 mm AA, 2 mitt. 13.2 mm AA, 6 TLT 610 mm (2×3)
Équipage 340

Croiseurs Classe Kuma (1921)

Le Kitakami, provisoirement réarmé en « super-torpilleur » en décembre 1941.

Les 6 croiseurs de la classe Kuma, du grand plan d’armement de 1916, entrèrent en service trop tard pour participer au conflit, les derniers en 1921. Il s’agissait de versions agrandies des deux Tenryu, avec un armement renforcé de 3 pièces de 140 mm, ils étaient plus puissants et plus rapides, mais accusant un déplacement de 1500 tonnes supérieur. Ils étaient un compromis entre des croiseurs légers et des bâtiments éclaireurs.

La classe comprenait les Kuma, Tama, Kitakami, Oi et Kiso. Le Kuma et le Tama reçurent des hydravions et une catapulte en 1934-35, leur mât arrière devint tripode, la coque fut renforcée, le Kitakami voyant sa cheminée avant rehaussée tandis que les autres se voyaient greffer des têtes de cheminée différents. Leurs superstructures de mâts avant furent agrandies. La DCA de ces navires reçut 4 affûts de 25 mm en 1938-39, et leurs Tubes lance-torpilles passèrent à 610 mm au lieu des 533 initiaux. Le déplacement grimpa ainsi de 200 tonnes, leur vitesse, initialement de 36 nœuds tomba à 33.

Suivant la tactique navale très agressive en vogue à l’époque, l’Oi et le Kitakami furet convertis en croiseurs torpilleurs, un vieux concept tombé dans l’oubli et rafraîchi avec ces versions équipées de 10 bancs quadruples de tubes lance-torpilles (40 au total), montés sur des extensions latérales de coque de 60 mètres de long et perdant leur artillerie principale. Ils rentrèrent en service en décembre 1941. Le Kitakami gagna deux affûts doubles de 25 mm supplémentaires, ainsi que deux tourelles doubles de 127 mm AA, et en 1943, il perdit quatre bancs de torpilles. Gravement endommagé par le sous-marin Anglais HMS Templar en 1944, ils sera reconstruit en transport de kaiten, perdant une partie de ses machines, remplacées par une soute, on lui adapta une grue et un atelier pour ces torpille pilotées, dont il pouvait emporter 8 unités. Il survécut à la guerre et fut démoli en 1947, tandis que l’Oi fut coulé en juillet 1944, le Kiso en novembre 1944, le Tama en octobre 1944, le Kuma en janvier 1944.

Specifications
Déplacement 5 650 t. standard -6 200 t. Pleine Charge
Dimensions 158,6 m long, 14,2 m large, 4,8 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 4 turbines Gihon, 12 chaudières Kampon, 90 000 cv.
Vitesse maximale 32 nœuds
Blindage De 32 à 62 mm
Armement 7 canons de 140 mm, 4 canons de 25 mm AA, 8 TLT 610 mm (4×2)
Équipage 450

https://www.secondeguerre.net/articles/navires/index.html#Japon http://www.fr.naval-encyclopedia.com/archives.html

Croiseurs classe Sendai (1923)

Le Jintsu en 1941

es quatre croiseurs de la classe Sendai étaient très proche dans leur conception des Nagara précédents, mais avec des dimensions supérieures, de nouvelles machines augmentant la vitesse et ajoutant une cheminée haute à leur profil. Le quatrième croiseur de la classe, le Kako, fut rayé du fait du respect du tonnage imposé par le traité de Washington. Les trois unités reçurent en 1929 une catapulte pour un hydravion de reconnaissance, et en 1943, ils reçurent une puissante DCA, leurs canons de 76 mm AA étant remplacés par des pièces de 127 mm et renforcé de 44 affûts de canons de 25 mm et 6 mitrailleuses lourdes de 13.2 mm. Ils furent tous coulé par faits de guerre, le Naka en février 1944 dans la base de Truk, dans les Carolines, par des escadrilles de B25 « Gunship », le Sendai, gravement endommagé pendant la bataille de la baie de l’impératrice Augusta, sera achevé par des Avengers américains; et enfin le Jintsu, participa à la bataille de Kolombangara, et fut détruit par des tirs de croiseurs légers américains de la classe Omaha, ainsi que par ceux de destroyers.

Specifications
Déplacement 5 200 t. standard -7 100 t. Pleine Charge
Dimensions 163 m long, 14,17 m large, 5 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 4 turbines, 12 chaudières, 90 000 cv.
Vitesse maximale 35,2 nœuds
Blindage De 28 à 65 mm
Armement 7 canons de 140 (7×1), 2 canons de 76, 2 mitt. de 13.2 mm AA, 8 TLT 610 mm (4×2), 1 avion, 80 mines
Équipage 450

Croiseur léger Yubari (1923)

Le Yubari en 1923.

Le Yubari en 1941.

Ce croiseur n’en était pas tout à fait un. Sa genèse remontait à 1917 lorsque l’amirauté travaillait sur un petit croiseur léger d’un nouveau genre nommé Ayase. Le Capitaine Hiraga reprit le projet en 1920, tentant d’un faire le navire le mieux armé possible avec le plus faible déplacement envisageable. Il réussissait à être 30% plus petit en effet que les Kuma/Nagara, tout en conservant le même armement. Il aurait donc dû être le prototype d’une série de nouveaux croiseurs légers. Mais ce navire, qui inaugurait un nouvel arrangement longitudinal de blindage repris par la suite, était comparable à un « super-destroyer » tels qui furent développés en 1937-42 (les Mogador Français, Capitani Italiens, Atlanta Américains ou Taschkent Russes), dont les ingénieurs ne cachaient pas s’être inspiré du Yubari, ce navire resta unique de sa classe. Les prochains croiseurs légers, les Mogami de 1938 n’en étaient pas vraiment, et les Agano de 1942 étaient d’une autre génération.

Bien que donné sur le papier à 2890 tonnes à vide, aux essais, puis en opérations, il était plus proche des 3560 tonnes, et 4400 en ordre de marche. Le manque de place rejaillissait sur le manque de puissance, et les 35,8 nœuds des essais tombèrent à 34 en 1941, et 32 en 1943. En 1924, sa cheminée fut rehaussée, et en 1927 on protégea les tubes lance-torpilles par des boucliers intégraux, un détail qui fait que les navires Japonais se reconnaissent facilement à ces tubes « en tourelles ».

En 1942, son armement AA fut considérablement amélioré, de deux vieux canons de 76 et deux mitrailleuses, il passa à 8 canons de 25 mm, puis en 1943, ses deux canons simples avant et arrière furent enlevés au profit d’autres affûts de 25 mm, portant le total à 12, en complément de 4 affûts doubles de mitrailleuses. Il fut coulé le 27 avril 1944 par le sous-marin USS Buegill.

Specifications
Déplacement 3 380 t. standard -4 400 t. Pleine Charge
Dimensions 139 m long, 12 m large, 3,6 m de tirant d’eau
Machines 3 hélices, 3 turbines et 8 chaudières, 57 500 cv.
Vitesse maximale 34 nœuds
Blindage Max : 58 mm
Armement 6 canons de 150 mm (2×2, 2×1), 8 canons de 25 mm AA, 4 TLT 610 mm (2×2), 2 mitrailleuses, 34 mines.
Équipage 350

Croiseurs lourds Classe Furutaka (1925)

Kako en 1925

Furutaka en 1941

Le Furutaka, tel qu’il se présentait après la première bataille de Guadalcanal.

Les deux croiseurs lourds de la classe Furutaka furent les premiers construits par la marine Japonaise après le traité de Washington. Leur principale particularité était la présence d’un pont continu à deux décrochements successifs, une mesure destinée à sauvegarder du poids afin d’optimiser la vitesse, mais aussi le choix d’une artillerie en six tourelles simples (Voir illustration Kako ci-dessous). Cette configuration singulière ne se montra pas avantageuse à l’usage et les deux navires furent remis en chantier en 1936-39. Parmi les modifications profondes à retenir, citons, le choix plus rationnel de tourelles doubles, les superstructures et la passerelle reconstruites, les tubes lance-torpilles latéraux (12 en 6 groupes de deux de chaque côté de la coque), remplacés par deux bancs quadruples, le remplacement de la plate-forme de lancement par une catapulte, la pose de ballasts latéraux anti-torpilles, le renforcement du blindage et de la DCA, le tonnage passant de 7100-8450 tonnes à 8700-10 340 tonnes. A l’origine, cette artillerie AA ne se composait que de quatre pièces de 100 mm et deux mitrailleuses. On remplaça en 1932 ces affûts par des canons de 120 mm plus rapides, tandis que l’on rajoutait des canons de 25 mm et des mitrailleuses à cette panoplie.

Par le nouveau standard qu’ils imposaient, les Furutaka conduisirent aux Aoba, à peine plus grands, mais améliorés. Ils participèrent très activement aux opérations Japonaises, particulièrement dans les îles Salomon, et furent tous deux coulés, le Furutaka au large de l’île de Savo, à Guadalcanal, lors de la bataille du Cap Espérance la nuit du 11 au 12 octobre 1942, en faisant partie du « Tokyo Night Express », par les croiseurs Américains de l’amiral Scott. Le Kako fut torpillé et coulé près de Kiaveng (Nouvelle-Bretagne) par le vieux submersible Américain S44, le 10 août 1942. Il avait participé peu avant à la grande victoire de Savo.

Specifications
Déplacement 8 700 t. standard -10 340 t. Pleine Charge
Dimensions 183,53 m long, 19,93 m large, 5,61 m de tirant d’eau
Machines 4 hélices, 4 turbines, 12 chaudières, 102 000 cv.

Vitesse maximale 33 nœuds
Blindage 25 à 76 mm
Armement 6 canons de 152 (3×2), 4 canons de 120, 8 de 25 AA, 4mitt. 13.2 mm AA, 8 TLT 610 mm (2×4), 2 avions
Équipage 730

Croiseurs classe Aoba (1926)

L'Aoba en 1933.

L'Aoba, tel qu'il se présentait en juin 1944.

Les deux croiseurs lourds de la classe Aoba suivaient les Furutaka avec une année d’écart, ce qui fait que leur développement ne prenait pas en compte les défauts des deux navires précédents. Ils possédaient dès le départ trois tourelles doubles et des pièces AA de 120 mm. Par contre leurs tubes étaient toujours en six groupes de deux aux flancs. Une première modification intervient en 1932: Ils reçurent 8 mitrailleuses de 13.2 mm en renfort. En 1938-40, on remplaça leurs tubes fixes par deux bancs quadruples rotatifs sur le pont, tandis qu’ils étaient équipés de ballasts latéraux. Leur DCA fut renforcée de canons de 25 mm et encore quatre mitrailleuses lourdes, portant le total à 12.

En opérations, les deux navires étaient de tous les combats. Particulièrement actifs dans les Salomon, ils participèrent notamment au « massacre » de l’île de Savo, la nuit du 8 août 1942. Le Kinugasa fut coulé par un avion embarqué le 14 novembre 1942 lors de la seconde bataille de Guadalcanal, tandis que l’Aoba survécut assez longtemps pour voir son armement passer à 15 pièces AA de 25 mm, puis 42 deux mois après, en mai-juin 1944. On lui ajouta également un radar, tandis qu’il perdait un de ses deux bancs de tubes lance-torpilles. Il était à la bataille de la mer de Corail, à la première bataille de Guadalcanal, à la seconde, et fut finalement anéanti par les raids de la IIIe flotte aérienne US dans la base navale de Kure le 25 juillet 1945.

Specifications
Déplacement 7100 t. standard -8760 t. Pleine Charge
Dimensions 183,58 m long, 15,83 m large, 5,71 m de tirant d’eau
Machines 4 hélices, 4 turbines, 12 chaudières, 102 000 cv.

Vitesse maximale 34,5 nœuds
Blindage 25 à 76 mm
Armement 6 canons de 203 (3×2), 4 canons de 120, 8 de 25 AA, 4 mitt. 13.2 mm AA, 12 TLT 610 mm (6×2), 1 avion
Équipage 625

Croiseurs lourds Classe Nachi (1927)

Le Myoko en 1942.

Les croiseurs lourds de la classe Nachi se situaient cette fois aux des limites même du traité de Washington, tout en parvenant à posséder un armement jusqu’ici encore jamais vu sur un navire de ce type, imposant un nouveau standard qui ne fut suivi par aucune autre Nation, si ce n’est l’Allemagne. Ce tour de force consista à pouvoir monter 5 tourelles doubles de 203 mm et 12 tubes lance-torpilles sur un croiseur de plus de 200 mètres de long, mais qui au final ne jaugeait que 10 000 tonnes en standard. Ils pouvaient filer à 35,5 nœuds. Le secret résidait en partie dans leur largeur, presque inchangée par rapport aux Aoba, et leur donnant un rapport longueur/largeur de 12 pour un. Leur protection fut largement améliorée, avec un blindage interne contre avion plus épais, une triple coque et des sections transversales de réduit central en arc renforcé. En réalité le tonnage de ces navires en 1941 était de 11 000 tonnes en standard.

En 1934-36, leurs affûts simples de 120 mm cédèrent la place à des tourelles doubles de 127 mm, leurs tubes lance-torpilles fixes à deux bancs quadruples rotatifs, avec 4 mitrailleuses de 13.2 mm supplémentaires et deux catapultes installées sur les flancs. En 1940-41 eut lieu une seconde refonte concernant les mâts et superstructures, l’ajout de 8 canons de 25 mm AA et surtout de deux nouveaux bancs quadruples de tubes lance-torpilles sur les flancs, pour un total de 16, un record pour un croiseur, et une tendance typique de l’agressivité audacieuse des tactiques Nippones en vogue à l’époque. Ceci obligea à les doter de ballasts latéraux imposants afin de sauvegarder leur stabilité.

En opérations, ces quatre bâtiments, mis sur quille entre 1924 et 1925 et achevés en 1928-29, le Nachi, le Myoko, l’Ashigara et l’Haguro, se révélèrent de redoutables combattants, très activement employés, et qui défirent tous leurs adversaires Américains, Britanniques et Hollandais jusqu’en 1943. Le Myoko est semble-t-il (les photos sont rares et de qualité médiocre), le seul à avoir été camouflé. Ils participèrent notamment à la bataille de Leyte, où le Nachi, dans la confusion et la furie des attaques, entra en collision et endommagea gravement le Mogami. Peu avant cette bataille, leur armement AA avait atteint 52 canons de 25 mm, au prix de l’enlèvement de deux bancs de tubes lance-torpilles. Ils survécurent à la bataille de Samar (Leyte), le Nachi étant coulé en novembre 1944 au large de Manille par des avions de l’US Navy, le Myoko, déjà très endommagé à Leyte, succomba à un torpillage de l’USS Bergall en décembre 1944. Il coula en eaux peu profondes dans le détroit de Malacca, et son épave fut dynamitée en 1946. Le Haguro et l’Ashigara furent coulés respectivement en mai et juin 1945, l’un par les torpilles des destroyers Britanniques au large de Penang lors de la reconquête de la Malaisie, et le second par le sous-marin Britannique HMS Trenchant dans le détroit de Bangka.

Specifications
Déplacement 13 000 t. standard -14 740 t. Pleine Charge
Dimensions 203,76 m long, 20,60 m large, 5,66 m de tirant d’eau
Machines 4 hélices, 4 turbines, 12 chaudières, 130 000 cv.
Vitesse maximale 34 nœuds
Blindage De 100 à 25 mm
Armement 10 canons de 152 (5×2), 8 canons de 12, 8 de 25 AA, 12 mitt. 13.2 mm AA, 16 TLT 610 mm (4×4), 3 avions
Équipage 773

Croiseurs classe Takao (1930)

Le Takao en 1941

La classe de croiseurs lourds Takao, mise en chantier en 1927-28, lancée en 1930 et achevée en 1932, comprenant les Takao, Atago, Maya et Chokai furent parmi les meilleurs et les plus actifs croiseurs Japonais de la seconde guerre mondiale. Ils dérivaient des Nachi, auxquels ils reprenaient l’essentiel, avec cependant une meilleure protection, dont leurs ponts blindés, une hausse des pièces principales et des bancs de tubes lance-torpilles quadruples rotatifs dès l’origine. De plus, leur déplacement standard était encore plus bas que les Nachi, avec 9850 tonnes au lieu de 10 000, ce qui comparé aux croiseurs Américains comparables était exceptionnel. Ils mirent leurs excellentes dispositions à l’épreuve du feu et résistèrent très bien aux impacts des bâtiments Américains lors des durs engagements de 1942-44. Leur passerelle était notamment très différente des Nachi, affectant des formes beaucoup plus pleines et solides, très caractéristiques avec leurs trois passerelles superposées.

En 1939-40, Le Takao et l’Atago reçurent deux bancs quadruples de tubes lance-torpilles supplémentaires, portant le total à 16, reçurent des ballasts latéraux, et le doublement de leur artillerie secondaire, dont l’ajout de 8 canons de 25 mm AA. Leurs mensurations d’origines étaient 201,67 mètres de long par 18 de large et 6,11 de tirant d’eau pour 12 780 tonnes à pleine charge. À comparer avec leur fiche de 1941. Le Chokai et le Maya en revanche ne reçurent ni les bancs de tubes lance-torpilles supplémentaires ni les canons de 25 mm. Par contre tous virent leur artillerie AA augmenter considérablement. A la veille de la titanesque bataille de Leyte, ils disposaient de 60 à 66 canons de 25 mm AA.

En opérations, ces quatre bâtiments furent le fer de lance de la marine Japonaise, participant à la plupart des engagements importants. Tous les quatre étaient engagés au sein de l’escadre de choc de l’amiral Kurita aux ordres de Toyoda durant la bataille de Leyte en octobre 1944. L’escadre fut repérée le 21 octobre par des submersibles Américains, et attaquée le 23 au soir par les USS Darter et Dace, confirmant leur présence. Ils torpillèrent et envoyèrent par le fond l’Atago et le Maya. Le Darter s’en prit ensuite au Takao, qui survécut à trois coups au but et regagna à grand peine Brunei, avant de rejoindre Singapour pour de plus amples réparations. Enfin, le Chokai, le même jour, est pris à partie par l’aéronavale Américaine, touché par plusieurs bombes des Curtiss Helldivers, il est finalement désemparé et attaqué par les destroyers Américains qui ouvrent le feu à bout portant et l’achèvent. Le Takao échappa donc à la bataille de Samar et fut réparé mais condamné à l’inaction dans la rade de Singapour. Il fut coulé sur place par les commandos de Marine Britanniques à l’aide du submersible de poche XE3, qui placèrent des charges contre sa coque, le 31 juillet 1945. Une opération qui à fait l’objet d’un film. En octobre 1946 il fut renfloué, remorqué et plastiqué dans le détroit de Malacca.

Specifications
Déplacement 13 400 t. standard -14 600 t. Pleine Charge
Dimensions 203,76 m long, 20,73 m large, 6,11 m de tirant d’eau
Machines 4 hélices, 4 turbines, 12 chaudières, 130 000 cv.
Vitesse maximale 34,2 nœuds
Blindage De 130 (magasins) à 25 mm
Armement 10 canons de 203 mm (5×2), 8 canons de 127mm (4×2), 8 de 25 mm AA, 6 mitt. 13.2 mm AA, 8/16 TLT 610 mm (2/4×4), 3 avions
Équipage 773

Croiseurs Classe Mogami (1934)

Le Mogami en octobre 1944, à la bataille de Samar.

Le Mikuma en 1938, avec ses tourelles triples de 155 mm.

Les croiseurs de la classe Mogami (Mogami, Mikuma, Suzuya, Kumano), lancés en 1934 (1936 pour le Kumano) et achevés par paires respectivement en 1935 et 1937 aux chantiers de Kure, Mitsubishi (Nagasaki), Yokosuka et Kawasaki (Kobe), délai résultant des essais menés avec les deux premiers, qui étaient victimes de vibrations du fait de la faiblesse structurelle de la coque que les tourelles étaient inutilisables. Les deux derniers furent donc révisés et renforcés, recevant des ballasts pour leur stabilité, tandis que les deux premiers repassaient en cale sèche en 1936-38 pour les même modifications. Ils étaient classés comme croiseurs légers du fait d’un déplacement standard initial de 8500 tonnes, 15 canons de 155 mm en cinq tourelles triples à l’instar des Brooklyn Américains contemporains, et capables de filer 37 nœuds. Cependant, par leurs dimensions, ils s’apparentaient d’avantage à des croiseurs lourds.

En 1939, ils déplaçaient 11 200 tonnes en standard, soit 3700 tonnes de renforts divers. Lors d’une seconde série de modifications à Kure en 1939-40, ils devinrent de véritables croiseurs lourds, leurs pièces de 155 étant abandonnées au profit d’un armement de 5 tourelles doubles de 203 mm. Leur largeur augmentait et leur protection était encore améliorée. Leur artillerie AA, au départ composée de 8 tourelles doubles de 127 mm et 4 pièces de 40 mm passa à 20, puis 30 canons de 25 mm AA, et enfin 50 pour les survivants à la veille de la bataille de Leyte. Toujours dans le but de sauvegarder la stabilité, leur affûts de tubes lance-torpilles étaient triples et non quadruples, mais il y en avait toujours 4. Leur passerelle et leurs superstructures très réduites offraient moins de vulnérabilité aux tirs adverses et inspirèrent celles des croiseurs à venir.

Le Mogami et le Mikuma furent engagés à la bataille de Midway en juin 1942 sous les ordres de l’amiral Yamamoto. Mais cette fois la chance avait changé de camp, et les deux navires furent gravement endommagés, d’abord dans la confusion de la nuit, par une grave collision le 6 juin 1942, à 2h15 du matin, puis vers 5 heures, alors que l’amiral avait ordonné le repli de la flotte, par les bombardiers en piqué SBD Dauntless de l’US Navy. Le Mikuma n’y survécut pas et coula, tandis que le Mogami était attaqué à son tour plus tard dans la journée. Il y survécut et se traîna à Kure pour de longues remises en état d’un an. On en profita pour le reconstruire en porte-aéronefs hybride, capable d’emporter 11 hydravions, dont des appareils de torpillage, et des chasseurs A6M2N Rufe, afin d’offrir une couverture aux escadres. En 1943, il reprenait du service avec une DCA composée de 30 canons de 25 mm en quinze affûts doubles.

Cette reconstruction avait inspiré l’amirauté qui décida d’ordonner la construction de deux bâtiments du même type, la classe Ibuki, mais dont un seul fut achevé, et en tant que porte-avions rapide. Le Mogami fut engagé à la bataille du détroit de Surigao peu après, et y fut à cette occasion malmené par les tirs des croiseurs Américains. Tous les trois (Mogami, Suzuya et Kumano) étaient d’ailleurs présents lors de la bataille de Samar près de Leyte dans les Philippines en octobre 1944. Le Mogami coula le 25 octobre, achevé par des bombardiers-torpilleurs Grumman TBM Avenger. Le Suzuya fut également condamné à la même fin, tandis que le Kumano y survécut. Il tenta de fuir des patrouilles pendant un mois et fut finalement repéré et bombardé par d’autres appareils le 25 novembre, exactement un mois après la disparition de ses jumeaux.

Specifications
Déplacement 12 400 t. standard -13 670 t. Pleine Charge
Dimensions 201 m long, 20,50 m large, 5,9 m de tirant d’eau
Machines 4 hélices, 4 turbines, 12 chaudières, 152 000 cv.
Vitesse maximale 35 nœuds
Blindage De 130 (magasins) à 250 mm
Armement 10 canons de 203 mm (5×2), 8 canons de 127mm (4×2), 2 canons de 40 et 20 de 25 mm AA, 6 mitt. 13.2 mm AA, 12 TLT 610 mm (4×3), 3 avions
Équipage 850

Croiseurs classe Tone (1937)

Le Chikuma en octobre 1944, à la bataille de Samar.

Les croiseurs de la classe Tone (Tone et Chikuma) faisaient partie du plan supplémentaire de 1932 incluant des croiseurs légers aux termes du traité de Washington, mais en 1938-39, avec l’approche des hostilité on décida de les terminer en tant que croiseurs lourds. Leurs tourelles triples de 155 mm ne furent pas retenues et on les renforça considérablement. Cependant leur grande originalité se situait dans leur nature hybride, avec toutes leurs pièces concentrées en chasse (à l’avant), laissant leur pont arrière libre de tous emménagements destinés à opérer des escadrilles d’hydravions de reconnaissance.

Après modifications, en passant à quatre tourelles doubles de 203 mm, ils restaient malgré tout aussi puissants que les croiseurs lourds standards en service dans le monde. Ils devaient être utilisés comme des croiseurs éclaireurs et inspirèrent la reconstruction du Mogami en 1942. Cependant ils ne possédaient pas de vrai vaste hangar et ne pouvaient donc opérer que 5 à 6 hydravions. Leur artillerie antiaérienne comprenait au départ 12 canons de 25 mm en six affûts doubles, puis elle passa rapidement à 30 au début du conflit. Le Tone termina la guerre avec 57 canons de 25 mm, ce qui ne l’empêcha pas d’être coulé.

Le Tone était à Midway en juin 1942, puis participa comme son jumeau à la bataille des Salomon Orientales en août 1942, des îles Santa Cruz, à la seconde bataille de Guadalcanal en novembre 1942. Le Tone et le Chikuma furent enfin engagés à la bataille de Leyte en octobre 1944, sous les ordres de l’amiral Kurita. Le Chikuma subit les attaques des appareils de l’US Navy et sombra ce 25 octobre. Le Tone y survécut, mais ce ne fut que pour périr sous les bombes d’autres avions dans la rade de Kure lors des grands raids de la IIIe Air Force le 24 juillet 1945. Il fut plastiqué et ses restes dessoudés in situ en 1948.

Specifications
Déplacement 12 400 t. standard -15 200 t. Pleine Charge
Dimensions 201,5 m long, 18,50 m large, 5,9 m de tirant d’eau
Machines 4 hélices, 4 turbines, 12 chaudières, 152 000 cv.
Vitesse maximale 35 nœuds
Blindage De 130 (magasins) à 25 mm
Armement 8 canons de 203 mm (4×2), 8 canons de 127mm (4×2), 30 canons de 25 mm AA, 12 TLT 610 mm (4×3), 5 avions
Équipage 850

Croiseurs Classe Katori (1939)

Le Katori en 1941.

Le Kashima en 1944.

Les Trois unités cette classe, Katori, Kashima et Kashii, avaient étés conçues comme croiseurs d’entraînement, et bâtiments-bases de flottilles de destroyers et de sous-marins. Courts, larges, lents, et sous armés, ils étaient d’une valeur militaire faible mais furent néanmoins engagés au combat avec un armement revu à la hausse, dont trois tourelles doubles de 76 mm AA, et 25 canons de 25 mm, les tubes lance-torpilles étant débarqués. Il fut encore augmenté de 5 pièces de 25 mm AA et diverses mitrailleuses lourdes, la catapulte étant à son tour débarquée. Le Katori, endommagé près de la base aéronavale de Truk, fut achevé par des unités de l’US Navy en avril 1944, le Kashii torpillé et coulé par un Avenger en mer de Chine en janvier 1945, et le Kashima survécut à la guerre, et sera démoli en 1947.

Specifications
Déplacement 5 890 t. standard -6 500 t. Pleine Charge
Dimensions 129,77 m long, 15,96 m large, 5,75 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines, moteurs diesel, 3 chaudières, 80 000 cv.
Vitesse maximale 18 nœuds
Blindage Pont 50 mm
Armement 4 canons de 140 (2×2), 1×2 canons de 76, 4 de 25 mm AA, 4 TLT 533 mm (2×2), 1 avion
Équipage 160+200 élèves

Classe Agano (1941)

L’Agano, tel qu’il se présentait à son entrée en service.

Les Agano furent les derniers croiseurs japonais de série, et le quatrième de la classe, le Sakawa, terminé en décembre 1944, fut même le dernier croiseur Japonais tout court. (après guerre, les chantiers ne délivrèrent que des destroyers). La classe comptait l’Agano, lancé en 1941 et achevé en 1942, le Noshiro et le Yahagi, lancés en 1942 et terminés en 1943 et enfin le Sakawa, lancé en 1944, en raison de divers retards. Classés comme croiseurs légers, ils faisaient partie d’un vaste programme de remplacement de croiseurs de ce type, anciens, des classes Kuma, Nagara et Sendai, vieux de vingt ans. L'Agano, tel qu'il se présentait à son entrée en service.

Ils étaient également conçus comme des conducteurs d’escadres de destroyers. Il s’agissait donc de bâtiments légers, mais rapides (35 nœuds), avec une capacité de reconnaissance (deux appareils), et néanmoins un armement en mesure de faire face aux destroyers adverses. On leur ajouta une importante DCA composée d’affûts simples de 25 mm, jusqu’à 61 canons sur le Sakawa en 1945.

Ils furent tous coulé par faits de guerre, l’Agano en Février 1944, le Noshiro en octobre 1943, le Yahagi, réarmé avec 52 affûts de DCA, en avril 1945. Le Sakawa en revanche, survécut au conflit, mais fut rapidement intégré dans la petite flotte rassemblée dans l’atoll de Bikini pour être coulé durant l’essai nucléaire du 2 juillet 1946.

Specifications
Déplacement 6 550 t. standard -8 530 t. Pleine Charge
Dimensions 174 m long, 15,20 m large, 5,63 m de tirant d’eau
Machines 4 hélices, 4 turbines, 6 chaudières, 100 000 cv.
Vitesse maximale 35 nœuds
Blindage De 50 à 85 mm
Armement 6 canons de 152 (2×3), 4 canons de 100 (2×2), 32 de 25 AA, 16 LC, 8 TLT 610 mm (2×4), 2 avions
Équipage 730

Croiseur Oyodo (1942)

L'Oyodo en 1943, à son entrée en service.

Ce fut l’un des tous derniers croiseurs de l’empire du soleil Levant. Il avait été établi au départ comme un croiseur éclaireur sur le même principe que les Tone, mais plus légers et faciles à construire, et spécifiquement conçus pour opérer six hydravions à long rayon d’action Kawanishi E15K, avec une catapulte de 45 mètres de long, au profit de flottilles de submersibles océaniques. On le dota des tourelles de 155 mm débarquées du croiseur Mogami, de sorte qu’il en alignait 6. Cependant, à son achèvement en février 1943, les opérations prévues pour les submersibles Japonais étaient fort compromises et les hydravions prévus n’étaient toujours pas opérationnels, ce qui fait que l’on préféra l’équiper d’une catapulte standard et d’hydravions également standards. Son grand hangar ne servit plus en fin de compte à rien, le croiseur ne pouvant opérer que deux appareils.

Du fait de sa valeur militaire réduite, l’Oyodo vit peu de combats. On avait prévu 12 navires du même type au plans de 1939 et 1942, mais aucun ne fut construit. L’Oyodo reçut une DCA en augmentation constante et en 1945, il disposait de 52 canons de 25 mm AA. Il n’arrêta cependant pas les bombes des appareils Américains qui le détruiront dans la rade de Kure le 28 juillet 1945, en même temps que les derniers survivants de la marine impériale. La configuration particulière de l’Oyodo inspira les destroyers lance-missiles porte-hélicoptères contemporains japonais

Specifications
Déplacement 8 164 t. standard -10 252 t. Pleine Charge
Dimensions 192,10 m long, 16,60 m large, 5,9 m de tirant d’eau
Machines 4 hélices, 4 turbines, 6 chaudières, 110 000 cv.
Vitesse maximale 35 nœuds
Blindage De 50 à 25 mm
Armement 6 canons de 155 mm (2×3), 8 canons de 100 mm (4×2), 12 canons de 25 mm AA, 2 avions
Équipage 600

Destroyers Japonais




Destroyers Japonais en formation

Destroyers de première classe Classe Minekaze (1919)

Le Yukaze en 1944.

Le Namikaze en 1945, transport de Kaiten.

Ces 15 destroyers de première classe lancés en 1919-22 et achevés en 1920-23, étaient tous en service d’active dans la flotte en 1941. Ils portaient à l’origine un armement de 3 pièces de 120 mm, et deux bancs doubles de tubes lance-torpilles de 533 mm. Deux furent convertis en 1939 en patrouilleurs (Natakaze et Shimakaze), portant 2 canons de 120, 10 de 25 mm AA et un seul banc de tubes lance-torpilles. Leur appareil moteur fut réduit d’une chaudière et ils servirent ensuite de transports de troupes en 1941, sans leur pièce de 120 mm arrière.

Le Yakaze devint un navire-cible en 1937, partiellement désarmé. La coque des autres bâtiments fut renforcée, pourvue de ballasts, et en 1944, ils reçurent une DCA de 18 à 22 canons de 25 mm, servant avec un canon de 120 mm en moins de navires de sauvetage des pilotes ou de transports de Kaiten. Ils furent coulés en opération, sauf 5, dont le Namikaze qui continua sa carrière sous pavillon Chinois.

Specifications
Déplacement 1 552 t. standard -1 692 t. Pleine Charge
Dimensions 100 m long, 9,1 m large, 3,1 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines, 2 chaudières, 19 000 cv.
Vitesse maximale 35,5 nœuds
Armement 3 canons de 120 mm, 8 canons de 25 mm AA, 16 DC, 2 LC, 4 TLT 533 mm (2×2)
Équipage 180

Destroyers de seconde classe Classe Momi (1919)

Le Hasu en 1945.

Le Tsuta en 1943, ex-patrouilleur devenu transport de troupes. Noter la barge Daihatsu à l'arrière.

Les 21 destroyers de seconde classe de la classe Momi (1919-1922), n’étaient pas tous en service en 1941: Le Momi avait été endommagé au cours d’un typhon et son épave abandonnée en 1932, et le Warabi disparut avec son équipage en 1927. Le Kaya fut mis hors service et vendu aux ferrailleurs en 1939, tout comme le Nashi. Les 17 autres furent pour partie reconvertis en patrouilleurs en 1940 (pour 9 d’entre eux) ou en ravitailleurs rapides à la même date (5 autres), avec une seule chaudière, vitesse de 18 nœuds; et les trois derniers furent conservés dans leur premier rôle. Leur coque fut renforcée, et ils y gagnèrent une DCA de 6 canons de 25 mm AA et 60 grenades ASM.

En 1941, Les patrouilleurs et ravitailleurs furent tous transformés pour embarquer une péniche de débarquement et 150 hommes de troupe, perdant un canon de 120 mm arrière, et en 1944-45, de transporteurs de Kaiten, avec parfois encore une pièce de 120 mm en moins et environ 20 canons de 25 mm AA. Les ravitailleurs avaient deux chaudières en moins, une vitesse réduite à 16 nœuds, 1 ou 2 canons de 120 mm, un seul banc de TLT, et furent renommés et utilisés comme navires-école. Il y eut quelques survivants parmi ceux qui ne furent pas torpillés par des submersibles: Le Tomaruira N°1 ex-Nire, le Take, l’Osu ex-Kaki, le Fuji, le Tomaruira N°2, ex-Ashi, l’Asu et le Mitaka ex-Sumire.

Specifications
Déplacement 800 t. standard -1 162 t. Pleine Charge
Dimensions 92 m long, 8,8 m large, 3 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines, 2 chaudières, 10 000 cv.
Vitesse maximale 18 nœuds
Armement 2 canons de 120 mm, 6 canons de 25 mm AA, 60 DC, 4 LC, 4 TLT 533 mm (2×2)
Équipage 180

Destroyers Classe Kamikaze (1922)

Le Harukaze en 1944.

Les 9 destroyers de la classe Kamikaze furent les derniers conçus avant le traité de Washington. Ils furent lancés en 1922-24 et achevés en 1923-25. A l’origine, leur déplacement était de 1400 tonnes, mais leur coque fut renforcée. Leur valeur militaire en 1941 n’était pas comparable à celle des destroyers du « type spécial », post-Fubuki, mais ils furent néanmoins utilisés aussi intensément que les Mutsuki qui les suivaient.

Ils étaient à l’origine simplement numérotés et reçurent des noms en 1928. En 1941-42, ils repassèrent en chantier pour modifications, gagnant 10 canons de 25 mm AA. En 1944, les derniers avaient entre de 13 à 20 canons de ce calibre et quatre mitrailleuses. Leur vitesse était plus réduite qu’à l’origine, de 34 nœuds contre 36-37. Il n’y eut que deux survivants du conflit, les autres étant coulés par des submersibles américains, des avions, le Hayate étant coulé en décembre 1941 devant Wake.

Specifications
Déplacement 1 530 t. standard -1 650 t. Pleine Charge
Dimensions 100 m long, 9,1 m large, 3,1 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines, 2 chaudières, 19 000 cv.
Vitesse maximale 35 nœuds
Armement 3 canons de 120 mm, 20 canons de 25 mm AA, 16 DC, 2 LC, 4 TLT 533 mm (2×2)
Équipage 180

Destroyers Classe Mutsuki (1925)

Le Mutsuki en 1944.

Les Mutsuki étaient la cinquième et dernière classe de destroyers issus des Minekaze de 1919, le nouveau standard de destroyers de première classe de la flotte impériale. Ils suivaient les Kamikaze de 1922-23, différaient par leurs dimensions plus importantes, et surtout leur armement de tubes lance-torpilles de 610 mm au lieu de 533, leur donnant une puissance de feu largement supérieure aux navires des flottes alliées. Ils étaient en outre assez polyvalents, capables d’effectuer des missions de dragage et de mouillage de mines grâce à des rails et des équipements dédiés. 12 navires numérotés de 19 à 34 furent construits. Leurs caractéristiques d’origines étaient de 1445 tonne à pleine charge pour 37,2 nœuds, 4 pièces de 120, 6 TLT en deux bancs, deux mitrailleuses AA et 150 DC.

Déjà dépassés en 1928, avec la sortie des Fubuki, ils furent reconvertis en 1941 en transports de troupes rapides, s’alourdissant d’équipements, perdant deux de leurs canons, et gagnant 10 canons de 25 mm AA, avec 36 DC en casier et quatre mortiers. En 1943-44, les pertes en destroyers se firent si importantes, que beaucoup furent réarmés de leurs deux pièces de 120 mm. Certains furent camouflés, comme le Mutsuki ci-dessus. En juin 1944, ils avaient 25 canons de 20 mm et 5 mitrailleuses de 13,2 mm. En opération, ils furent engagés à plein dans les furieux combats des Salomon, ou la plupart furent coulés. Le Kisaragi fut même coulé 3 jours après Pearl Harbor. Les autres survécurent jusqu’en 1944, et furent victimes de l’écrasante domination aérienne américaine. Aucun ne passa l’année 1944.

Specifications
Déplacement 1 590 t. standard -1 880 t. Pleine Charge
Dimensions 100,2 m long, 9,16 m large, 2,96 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines, 4 chaudières, 38 000 cv.
Vitesse maximale 34 nœuds
Armement 4 canons de 120, 10 canons de 25 AA, 36 DC, 4 LC, 6 TLT 610 mm (2×3)
Équipage 150

Destroyers Classe Fubuki (1927)

Le Fubuki en 1929.

Les Fubuki représentèrent une véritable révolution dans l’histoire navale, comme le furent les Novik Russes en leur temps, en représentant le nouveau standard en matière de destroyers. Et c’est le Japon qui -ce n’était pas un hasard-, lança ce nouveau standard. Soucieuse de contester sa troisième place dans le concerts des grandes puissances maritime avec l’ambition avouée de dominer à terme toute la sphère orientale, le Japon conçut une type de navire radicalement différent des destroyers de première classe Précédents, notamment les Mutsuki. Les différences étaient innombrables, et le Fubuki inaugurait le « type spécial » qui deviendrait la référence pour les classes à venir, jusqu’en 1945.

Ils étaient mondialement supérieurs, non en termes de tonnage, avec 2060 tonnes à pleine charge, mais avant tout par leur armement, avec leurs trois bancs de tubes de 610 mm, leurs trois tourelles doubles avec des pièces de 127 mm dont la portée était accrue par une hausse qui pouvait aller jusqu’à 75°, par leur vitesse enfin, de 38 nœuds, et de 40-41 aux essais. Cette vitesse alliée à une construction assez légère malgré la qualité exceptionnelle de l’acier de l’archipel, largement responsable du mythe développé autour des meilleures armes blanches jamais créées, les redoutables Katanas, avait des conséquences funestes sur leur stabilité, qui dût être améliorée en 1935-37 par un renforcement de la coque, ce qui fit passer leur tonnage à pleine charge à 2390 tonnes, et par conséquent leur vitesse à 34 nœuds. 20 bâtiments furent lancés en trois lois-programmes, les derniers entant en service en 1932, numérotés de 35 à 54.

En opérations, les Fubuki furent évidemment engagés dans tous les affrontements, et leurs excellentes qualités prouvées au combat. En 1941, 19 étaient en service, le Miyuki ayant coulé à l’issue d’une dramatique collision avec l’Inazuma en 1934. 18 furent coulés au combat, presque tous portaient une artillerie AA renforcée de 14 canons de 25 mm et 4 mitrailleuses de 13,2 mm AA, (deux mitrailleuses de 13.2 mm en 1941) puis en 1944 de 22 de 25 et 10 de 13.2 mm en 1944. On leur avait supprimé la tourelle arrière N°2 pour faire place à des batteries. Aucun ne passa l’année 1944, sauf le Ushio, qui survécut jusqu’en 1948.

Specifications
Déplacement 2 080 t. standard -2 400 t. Pleine Charge
Dimensions 118,4 m long, 10,36 m large, 3,2 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines, 4 chaudières, 38 000 cv.
Vitesse maximale 34 nœuds
Armement 6 canons de 120, 14 canons de 25 AA, 4 mitt. 13.2 mm AA, 36 DC, 4 LC, 9 TLT 610 mm (3×3)
Équipage 221

Destroyers classe Akatsuki (1932)

L' Akatsuki en 1941.

L'Ikazuchi en 1934. Notez la passerelle à trois niveaux.

Les Akatsuki étaient quatre unités assez proche des Fubuki, un peu plus courts avec une coque légèrement plus profonde, et de nouvelles chaudières d’un modèle plus moderne. Ils avaient aussi une grande vitesse et une coque jugée trop légère, et furent donc renforcés en 1935-37; passant de 1950 à 2265 tonnes PC, filant 34 nœuds au lieu de 38. En 1941-42, on supprima leur tourelle arrière N°2 pour faire place à des batteries AA. De 2 mitrailleuses, celui ci passa à 14 canons de 25 mm, 4 mitrailleuses, puis en 1944, 22 canons de 25 mm en onze affûts doubles et 10 mitrailleuses de 13 mm en cinq affûts doubles, 28 de 25 mm pour le Hibiki en 1945, le seul survivant de sa classe. Il fut offert à l’URSS en 1947 en dommages de guerre et renommé Pritky, et il semble qu’il ait été gardé en service jusque dans les années soixante.

Specifications
Déplacement 1 980 t. standard -2 265 t. Pleine Charge
Dimensions 113,3 m long, 10,36 m large, 3,3 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines, 4 chaudières, 38 000 cv.
Vitesse maximale 34 nœuds
Armement 4 canons de 120, 14 canons de 25 AA, 4 mitt. 13.2 mm AA, 36 DC, 4 LC, 9 TLT 610 mm (3×3)
Équipage 221

Destroyers classe Hatusharu (1932)



Pas encore fait.

Specifications

Destroyers classe Shiratsuyu (1935)



Pas encore fait.

Specifications

Destroyers classe Asashio (1936)

L'Asashio en 1941. Il sera coulé en mars 1943 par des avions américain

En 1935, les restrictions du traité de Londres prirent fin. L’amirauté fut donc autorisée à revenir au « special type » qui avait donné naissance au Fubuki. Mais cette fois on avait incorporé les avancées apportées par les deux classes allégées précédentes, de sorte que les Asashio, nettement plus grands, conservaient leurs deux bancs de tubes quadruples et recevaient de nouveau une tourelle double, pour trois en tout. 10 bâtiments furent construit, le dernier entrant en service en 1938. Ils inauguraient de nouvelles turbines, mais ces dernières eurent un certain nombre de défauts de jeunesse qui prolongèrent leurs essais, et des problèmes de direction. On opéra les régales et modifications nécessaires, et ils étaient pleinement opérationnels en décembre 1941.

Pendant la guerre, on ajouta à leurs pièces de 25 mm, 8 autres, dont deux affûts à la place de leur tourelle arrière, supprimée en 1943. En 1944, ils avaient en moyenne 28 canons de 25 mm et quatre mitrailleuses, leur déplacement à pleine charge faisant un bond à 2635 tonnes. Ils furent tous coulés au combat, dont trois, à la bataille de Leyte (détroit de Surigao), les autres par des avions ou des sous-marins.

Specifications
Déplacement 1 685 t. standard -1 950 t. Pleine Charge
Dimensions 118,2 m long, 10,3 m large, 3,7 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines, 3 chaudières, 50 000 cv.
Vitesse maximale 35 nœuds
Armement 6 canons de 127 (3×2), 4 canons de 25 mm AA, 16 DC, 8 TLT 610 mm (2×4)
Équipage 200

Destroyers Classe Kagero (1938)

Le Yukikaze en 1945.

Ces 18 bâtiments furent de l’avis général, les plus réussis des destroyers Japonais. Héritiers des Fubuki, mais avec une excellente protection, ils s’appuyaient sur les Asashio précédents en matière de design général, sauf concernant son système de transmission au gouvernail et ses turbines. Le Hamakaze fut le premier, en 1943, à recevoir un radar. Leur artillerie AA augmenta considérablement: En 1943, la tourelle N°3 sauta, remplacée par des batteries. Ils avaient 14 canons de 25 mm, la dotation standard à l’époque, et en juin 1944, 18 à 24, plus 4 mitrailleuses de 13 mm. Le gros des effectifs fut coulé pour partie par des unités de surface et pour partie par des avions, et le seul survivant, le Yukikaze, fut transféré aux chinois en dommages de guerre. Il devint sous ce pavillon le Tan Yang en 1947, et il servit jusque dans les années 70.

Specifications
Déplacement 2 033 t. standard -2 450 t. Pleine Charge
Dimensions 116,2 m long, 10,8 m large, 3,7 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines, 3 chaudières, 52 000 cv.
Vitesse maximale 35 nœuds
Armement 6 canons de 120, 4 canons de 25 AA, 16 DC, 4 LC, 8 TLT 610 mm (2×4)
Équipage 240

Destroyers Classe Yugumo (1941)



Pas encore fait.

Specifications

Destroyer Shimakaze (1942)

Le Shimakaze en 1943. Il sera coulé en novembre 1944, par des avions américains aux Philippines, au large de l'île de Cebu.

Le Shimakaze fut conçu en 1940 comme le prototype d’un nouveau « type special », qui serait une fois de plus un nouveau standard indépassable en matière de vitesse et de puissance de feu, un « super-Fubuki » devant être suivi par une classe de 16 unités. Individuellement parlant, ces navires devaient êtres très supérieurs à leurs antagonistes américains, qui à l’époque étaient représentés par les Benson, de frêles navires de 1800 tonnes armés de 5 pièces de 127 mm et de huit tubes lance-torpilles, et filant 35 nœuds.

La comparaison était effectivement très avantageuse : le Shimakaze, fort de ses 3200 tonnes à pleine charge, revendiquait 6 pièces de 127 mm, et surtout 15 tubes lance-torpilles en trois bancs quintuples, du jamais vu encore, le tout servi par une puissance phénoménale pour un destroyer, de 75 000 cv. De ce fait, le Shimakaze dépassait allègrement les 41 nœuds aux essais. Le Shimakaze fut lancé en juillet 1942 et mis en service en mai 1943. Sa DCA sera considérablement améliorée en 1944 par la suppression de sa tourelle N°2, son artillerie de pièces de 25 mm passant de 6 à 16, puis 28 en 1944, avec 4 mitrailleuses de 13 mm.

Specifications
Déplacement 2 567 t. standard -3 000 t. Pleine Charge
Dimensions 125 m long, 11,2 m large, 4,14 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines, 3 chaudières, 75 000 cv.
Vitesse maximale 39 nœuds
Armement 6 canons de 127 (3×2), 6 canons de 25 mm AA, 18 DC, 15 TLT 610 mm (3×5)
Équipage 300

Destroyers classe Akitsuki (1941)

Le Fuyutsuki en 1944. Il sera l’un des rares survivants de la guerre.

La classe Akitsuki obéissait à une directive de 1939 demandant des escorteurs rapides antiaériens pour les groupes de porte-avions. Mais comme ils devaient éventuellement avoir à répondre à une attaque de surface, un banc quadruples de tubes lance-torpilles fut aménagé au centre. Le Fuyutsuki en 1944. Il sera l'un des rares survivants de la guerre. Cette artillerie d’un genre particulier était concentrée en 4 tourelles doubles de pièces de 100 mm à longue portée et à tir rapide. Les tourelles semi-automatisées étaient lourdes et réparties vers le centre du navire, comme pour un croiseur. D’ailleurs, avec leurs 3700 tonnes à pleine charge, le double des Fletcher, ils étaient typiquement analysés par les experts comme des « super-destroyers », catégorie en vogue fin 1937, et à la lisière du croiseur léger (5000 tonnes).

Bien que ces navires affichent déjà une forte batterie ASM, et une DCA de 4 pièces de 25 mm, cette défense « auxiliaire » fut largement augmentée, avec la pose de 15, puis 29 affûts de canons de 25 mm, et pour les survivants en 1945, de 40 à 51 canons de ce calibre, ce qui en faisaient les mieux armés des destroyers jamais construits. Les Akitsuki n’avaient pas de blindage particulier, mais leur solidité fut démontrée à maintes reprises, comme pour de nombreux croiseurs Japonais d’apparence svelte et faussement légère. La moitié des Akitsuki combattirent finalement assez peu, étant mis en service trop tard. D’ailleurs seules douze unités du programme prévu furent finalement mises en service, les autres démolies in situ en 1948. 6 unités seulement furent coulées durant le conflit, dont une par un sous-marin, 2 par des avions, et finalement 3 par d’autres navires de surface, dont un par des PT-Boats (ce qui traduisait un certain courage…) en décembre 1942 à Guadalcanal, peu de temps après sa mise en service.

Le premier, l’Akitsuki fut lancé en juillet 1941: Il fut achevé bien plus tard et n’était pas opérationnel lors de Pearl Harbor. 4 autres avaient étés lancés en 1942 et achevés en 1943, 1 en 1943 terminé en 1944 et les 5 derniers en 1944 et achevés en 1945. Ces derniers virent d’ailleurs peu de combats, restant presque tout leur court service en métropole, et survécurent logiquement à la guerre, échappant aux grands raids de bombardiers de juillet 1945. Ils furent démolis en 1948, et deux d’entre eux transférés, l’un aux Chinois qui s’en servirent jusqu’en 1963 sous le nom de Fen Yang, et l’autre à l’URSS qui le ferrailla beaucoup plus tôt.

Specifications
Déplacement 2 701 t. standard -3 700 t. Pleine Charge
Dimensions 134,2 m long, 11,6 m large, 4,15 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines, 3 chaudières, 52 000 cv.
Vitesse maximale 33 nœuds
Armement 8 canons de 100 mm AA/AN (4×2), 4 canons de 25 mm AA, 72 DC, 4 TLT 610 mm (1×4)
Équipage 300

Destroyers d’escorte Classe Matsu (1944)

Le Matsu en 1944. Il sera coulé en août, 5 mois après son entrée en service.

Fin 1942, les pertes effroyables que subirent la flotte Nippone du fait des sous-marins Américains inspira de la part de l’amirauté impériale la même réponse que les alliés pour répondre aux U-Bootes dans l’atlantique: Des dizaines de destroyers d’escorte, plus petits et moins chers que les « vrais » destroyers. Cependant, là encore, les Japonais voulaient dominer leurs équivalents, et ces bâtiments étaient bien mieux armées que les navires alliés de ce type.

Par exemple, le design initial prévoyait un banc de tubes lance-torpilles sextuple (…), qui ne fut pas retenu par la suite. La protection était soignée, comme en témoigne l’idée de placer leurs turbines dans deux compartiments séparés afin d’éviter qu’un coup au but n’immobilise le navire… En revanche, leur construction était simplifiée au possible et très rapide: Le Matsu, la tête de classe, sera mis sur cale en septembre 1943, lancé en février 1944 et achevé en avril. 17 autres navires seront construits en moins de 6 mois au titre de cette première série. Leur DCA passa à 29 canons de 25 mm AA en 1945.

La seconde série, Tachibana, était virtuellement une copie de la première, avec 33 unités prévues, mais dont seules 14 seront terminées. Elles ne différaient des Matsu que par des formes de coques simplifiées à l’extrême, et quelques légères modifications de superstructure. Leur DCA initiale était de 24 canons de 25 mm également, passée rapidement à 29, et leur arsenal ASM porté de 36 à 60 grenades Deep-Charges avec mortiers. 7 Matus furent coulés au combat, et 3 Tachibanas. Une partie des survivants furent démolis en 1947-48, mais le Nashi, qui faisait partie des victimes du conflit fut renfloué et réparé en 1955 pour reprendre du service comme piquet radar expérimental au sein de la nouvelle MAJ (Marine d’autodéfense Japonaise). Quelques unités allèrent aux alliés Britanniques et Américains en dommages de guerre, et ces dernier les démolirent promptement ou s’en servirent de cible, tandis que ceux qui furent livrés aux Russes virent un peu plus de service, et ceux des Chinois (4 en tout), furent conservés jusqu’en 1965. Il était prévu une troisième classe, de 80 unités, pour 1945, mais à ce moment les côtes de l’archipel étaient déjà sous les bombes.

Specifications
Déplacement 1 262 t. standard -1 500 t. Pleine Charge
Dimensions 100 m long, 9,3 m large, 3,3 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines, 2 chaudières, 19 000 cv.
Vitesse maximale 27,8 nœuds
Armement 3 canons de 127 mm (1×2+1), 24 canons de 25 mm AA, 36 DC, 4 LC, 4 TLT 610 mm (1×4)
Équipage 120

Destroyers d’escorte Classe Tachibana (1944)

Tachibana

Pas encore fait.

Specifications

Submersibles Japonais



Submersibles classe J1 (1924)

Le J1, premier croiseur sous-marin japonais, en 1939.

La classe J1 correspondait aux croiseurs submersibles, bâtiments tout adaptés à une guerre de course grâce à leur grande autonomie, leurs réserves de torpilles, leur habitabilité, leur puissante artillerie. Le modèle en était le U-142, dont des unités furent étudiées de près par l’ancien ennemi des Allemand. De ce fait, les unités de la classe J1 en étaient pratiquement la copie conforme.

Cependant, si leur autonomie en surface, à 10 nœuds restait excellente, leur permettant de couvrir 24 400 milles nautiques, leur vitesse en plongée était exécrable (3 nœuds à 60 milles nautiques), ce qui en faisaient des cibles faciles. Il e fut construit 4 exemplaires, du I-1 au I-4, tous coulés par faits de guerre: Le I-1 et le I-2 avaient étés reconvertis en transports d’assaut, embarquant des péniches standard Daihastu, le I-3 et le I-4 ravitaillant des garnisons isolées dans les Carolines. Ils furent coulés en 1942, en décembre pour les I-4 et 3, en janvier 1943 pour le I-1 et en avril 1944 pour le I-2.

Specifications
Déplacement 1 970 t. standard -2 130/2 790 t. Plongée
Dimensions 97,50 m long, 9,22 m large, 5 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines diesel MAN et moteurs électriques, 6000 / 2600 cv.
Vitesse maximale 18 nœuds surface / 8 nœuds plongée
Armement 2 canons de 140 mm, 6 TLT 533 mm
Équipage 92

Submersibles classe KD

Le I-76 peu après son entrée en service, en novembre 1942.

Les submersibles de la classe KD étaient de grands sous-marins d’attaque de première classe. Les 35 unités produites au total sont entrées en service graduellement au sein des classes KD1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 et leurs variantes. Le premier date de 1922 et est très inspiré des grands U-Boote océaniques Allemands de 1918. les autres n’en sont que des adaptations.

La classe KD7 est la dernière à entrer en service, pendant la guerre. C’est aussi la classe la plus nombreuse, avec 10 unités, lancées en 1941, 42 et 1943. Ils dérivaient étroitement des KD6 de 1934-36. Ils furent renommés peu après leur lancement, le I-76 devenant le I-176, et ainsi de suite pour la série allant jusqu’au I-85. Certains furent reconvertis en transports. Tous furent coulés par faits de guerre, mais le I-179, perdu en exercice près des côtes Nippones sera renfloué en 1957 et utilisé par la force d’autodéfense japonaise pour des tests.

Specifications
Déplacement 3 530 t. standard -5 223/6 560 t. Plongée
Dimensions 122 m long, 12 m large, 7 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines diesel et moteurs électriques, 7700 / 2400 cv.
Vitesse maximale 18,7 nœuds surface / 6,5 nœuds plongée
Armement 1 canon de 120, 2 canons de 25 mm AA, 6 TLT 533 mm
Équipage 144

Submersibles classe KRS (1926)

Le I-23, en 1939.

Les submersibles du type KRS (Kirai Sensuikan) étaient les premiers et les seuls unités de ce type capables de mouiller des mines. Ils constituaient en une véritable copie du UT25, ex-U-Boote de ce type très particulier, intégré à la marine Japonaise en 1928. En 1940, leur grand âge les fit reconvertir en ravitailleurs d’hydravions, équipés d’une citerne sur leur pont. L’I23 fut coulé à Guadalcanal et l’I24 au large de la Birmanie, les autres servirent ensuite de navires d’entraînement.

Specifications
Déplacement 1 140 t. standard -1 380/1 770 t. Plongée
Dimensions 82,5 m long, 7,50 m large, 4,42 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines diesel et moteurs électriques, 2400 / 1100 cv.
Vitesse maximale 14,5 nœuds surface / 7 nœuds plongée
Armement 4 TLT 533 mm, 1 canon de 140, 42 mines
Équipage 70

Submersibles de première classe A (1939)



Pas encore fait.

Specifications

Submersibles de première classe de commandement classe AM

Le I-13, peu après son lancement en décembre 1944.

La classe AM était celle de submersibles de première classe de commandement. Leurs dimensions exceptionnelles avaient pour but de leur permettre de grandes facilités d’aménagements, puisqu’il servaient de QG flottants. En emportant 2 appareils de reconnaissance, installés dans le hangar sous le kiosque, ils avaient une capacité de projection, bien servie par des capacités de transmission très supérieure aux standards habituels. Sur les quatre unités mises en chantier, deux seront terminées, le I-13 et le I-14, le second entrant en service en mars 1945. Les deux autres ne furent jamais achevés et démolis sur cale en 1945 et 1947. Le I-13 fut coulé par des forces Américaines près de la côte Japonaise en juillet 1945 et le second fut démoli après la guerre en 1946..

Specifications
Déplacement 2 620 t. standard -3 600/4 760 t. Plongée
Dimensions 113,70 m long, 11,70 m large, 5,89 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines diesel MAN et moteurs électriques, 4400 / 600 cv.
Vitesse maximale 16,5 nœuds surface / 5,5 nœuds plongée
Armement 1 canon de 140 mm, 6 TLT 533 mm, 7 canons AA de 25 mm, 2 hydravions.
Équipage 114

Submersibles classe B (1939)



Pas encore fait.

Specifications

Submersibles classe C (1938)

Le I-16, juste après l'attaque de Pearl Harbour en décembre 1941.

Les submersibles de la classe C était les premiers des sous-marins d’attaque de première classe, dont l’essentiel des unités se regroupaient en trois classe, C1, C2 et C3 regroupant respectivement 5, 3 et 3 unités. Ces bâtiments disposaient de deux tubes lance-torpilles supplémentaires, mais pour le reste différaient peu des types KD et B. Leur originalité consistait en leur emport de sous-marins de poche du type A, arrimé sur le pont arrière et mis à l’eau arrivé à portée des installations portuaires adverses.

C’est ainsi que ces unités opérèrent en secret au sein de l’opération contre Pearl Harbour, leurs submersibles emportés se révélant très efficaces dans le « Battleship Row ». par la suite, le I-16 fut reconverti à partir de 1943 en transports de troupes, emportant matériels et barge de débarquement. Il fut coulé en mai 1944 par le destroyer d’escorte américain USS England. Les autres unités de la classe C1 périrent également au combat, en 1942 ou 1943.

Les autres unités des classes C2 et C3 n’avaient pas de fixations pour l’emport de submersibles de poche, mais ceux de la classe C3 disposaient d’un canon de 140 mm supplémentaire. Cependant ces derniers avaient cependant des machines des classe B, plus petites, libérant de l’espace pour l’emport de carburant. De ce fait leur autonomie était meilleure. Ces six unités furent lancés en 1943, et en 1944 furent reconverties en transports de Kaiten, les « torpilles kamikazes ».

Specifications
Déplacement 2 180 t. standard -2 550/3 560 t. Plongée
Dimensions 107 m long, 9 m large, 5,3 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines diesel et moteurs électriques, 12 400 / 200 cv.
Vitesse maximale 23,6 nœuds surface / 8 nœuds plongée
Armement 1 canon de 140 mm, 8 TLT 533 mm, 2 canons AA de 25 mm
Équipage 101

Submersibles classe D1 (1943)

Le I-370, en 1945.

Les submersibles du type D1 étaient des ravitailleurs spécialement conçus pour pouvoir amener du matériel aux garnisons isolées des îles du pacifique sud-est, et aux Philippines, à un moment où la maîtrise des mers commençait à basculer au profit des alliés. Pour cette raison, ils étaient ventrus et ne possédaient aucun tube lance-torpille.

Ils pouvaient embarquer 82 tonnes de matériel et 110 hommes, ce qui en faisaient des transports de troupes efficaces. 12 unités furent lancées au titre du premier plan, mais aucune des 91 du second ne fut mise en chantier. Ils pouvaient embarquer jusqu’à quatre barges de débarquement Daihatsu, et emportaient toujours deux grands canots gonflables. Vers 1945, certains furent réarmés avec 5 Kaiten sur leur pont. La plupart furent coulés par faits de guerre..

Specifications
Déplacement 1 440 t. standard -1 780/2 215 t. Plongée
Dimensions 73,50 m long, 8,90 m large, 4,7 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines diesel et moteurs électriques, 1850 cv. et 1200 en plongée
Vitesse maximale 13 nœuds surface / 6,5 nœuds plongée
Armement 1 canon de 140, 2 canons de 25 mm AA
Équipage 60

Submersibles classe KS (1942)

Le Ro 106 en novembre 1943.

Ces submersibles côtiers avaient étés conçus pour la défense côtière des grandes îles du sud de Kyushu et de l’archipel en général. Simplifiés dans leur conception, ils avaient une autonomie réduite mais suffisante, et 4 tubes lance-torpilles avec des réserves. Mis en service entre août 1942 et janvier 1944, ils servirent sur plusieurs théâtres d’opérations et furent tous coulés, dont cinq par le même navire, le destroyer d’escorte américain USS England….

Specifications
Déplacement 525 t. standard -600/780 t. Plongée
Dimensions 61 m long, 6 m large, 3,5 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines diesel et moteurs électriques, 1100 / 760 cv.
Vitesse maximale 14,2 nœuds surface / 8 nœuds plongée
Armement 1 canon de 76 mm AA ou 2 canons de 25 mm AA, 4 TLT 533 mm
Équipage 38

Submersibles classe L4 (1922)

Le Ro 68 en décembre 1941.

Submersibles de seconde classe, les L4 étaient les derniers des dérivés de la série « L » Britannique, de type Vickers, construits pour le Japon et plus tard localement pendant et après la grande guerre. Ils étaient plus vastes et plus rapides que les L3 de 1922, et possédaient deux tubes lance-torpilles de plus. 9 unités prendront le large et connurent des fortunes diverses pendant la guerre. La plupart furent reconvertis dès 1942 en navires d’entraînement. De ce fait peu exposés, quatre survécurent au conflit et furent sabordés en 1946..

Specifications
Déplacement 988 t. standard -996/1 320 t. Plongée
Dimensions 76,20 m long, 7,38 m large, 3,77 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines diesel et moteurs électriques, 2400 / 1600 cv.
Vitesse maximale 16,5 nœuds surface / 9 nœuds plongée
Armement 1 canon de 76 mm AA, 1 mitrailleuse 7.7 mm AA, 4 TLT 533 mm
Équipage 60

Submersibles classe K6 (1942)

Le Ro 45 en 1944

Ces submersibles de seconde classe furent des versions améliorées des deux K5 de 1935. Ils avaient un plus fort déplacement et une meilleure vitesse en surface. 18 unités seront construites et engagées en opérations, les dernières en décembre 1944. Ils furent coulés par faits de guerre en 1944-45, sauf un, le Ro-50, sabordé en 1946.

Specifications
Déplacement 960 t. standard -1 115/1 447 t. Plongée
Dimensions 80,5 m long, 7,05 m large, 4,07 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines diesel et moteurs électriques, 4200 / 1200 cv.
Vitesse maximale 19,7 nœuds surface / 8 nœuds plongée
Armement 1 canon de 76 mm AA et 2 canons de 25 mm AA, 4 TLT 533 mm
Équipage 54

Submersibles classe STO (1944)

Le I-400, en juillet 1945. Le plus grand submersible du monde.

Les submersibles du type STo étaient des bâtiments de commandement, avec tout l’espace nécessaire pour une salle des cartes aussi vaste que dans un cuirassé, entre autres aménagements, et trois hydravions logés dans un hangar légèrement déporté à gauche, avec la « baignoire » du kiosque au centre mais placé sur le bord de ce hangar.

La classe STo provenait d’une idée de l’amiral Yamamoto qui pensait possible de bombarder le canal de Panama grâce à des unités spécialement construites. Or, les hydravions de bombardement avaient des dimensions incompatibles avec leur emport dans un submersible standard: Il fallait donc créer une unité à très grande capacité. Ainsi, par la nécessité de ces aménagements, un monstre à été conçu, le I-400 et ses jumeaux étant les plus grands sous-marins jamais construits, record qu’ils tinrent jusque dans les années 60, avec les premiers sous-marins nucléaires lanceurs d’engins balistiques.

Les six unités de la première classe furent construits, terminés entre décembre 1944 et juillet 1945. Le I-400 et le I-401 entrèrent en service, emportant finalement trois appareils de reconnaissance, mais ne firent que quelques missions, tandis que le I-402 fut reconverti en pétrolier submersible, mais eut à peine le temps d’être opérationnel. Le I-403 ne sera même pas mis sur cale, et les I-404 et I-405 ne seront jamais terminés. 12 unités supplémentaires étaient prévues. Les trois unités en service lors de la capitulation se sabordèrent en 1946..

Specifications

Submersibles classe STS (1945)

Le Ha-212, resté inachevé à l'armistice.

Ces submersibles côtiers provenaient de l’étude faite avec le N°71 en 1938, un modèle équipé de turbines diesel-électriques Allemandes du dernier modèle, capables de lui donner une vitesse de 25 nœuds en plongée. Cette propulsion révolutionnaire, utilisée sur les Type XXI et XXIII, allaient faire le bonheur des ingénieurs sur les sous-marins modernes de la guerre froide.

Cependant, les essais menés avec le N°71 ne donnèrent pas toute satisfaction, ce bâtiment ne dépassant pas 21.3 nœuds en plongée. Les ingénieurs Nippons tentèrent alors de copier ce propulseur, travail qui reporta la mise en service d’une série de submersibles à 1944, puis 1945. de ce fait, sur un programme initial de plus de 80 unités, conçus pour défendre les côtes des îles au sud du Japon, notamment Okinawa et Iwo Jima.

Les 23 premières unités, Ha 201 à 230, construites de façon simplifiée, n’eurent pas le temps d’être utilisées en opérations. Seulement dix furent terminées, toutes les autres étant démolis dans leur cale en 1946.

Specifications
Déplacement 320 t. standard -320/440 t. Plongée
Dimensions 122 m long, 12 m large, 7 m de tirant d’eau
Machines 1 hélice, 1 turbine DE et Snorschel , 1250 cv.
Vitesse maximale 10,5 nœuds surface / 13 nœuds plongée
Armement 1 mitrailleuse de 7.7 mm AA, 2 TLT 533 mm
Équipage 22

Submersibles classe SS (1944)



Pas encore fait.

Specifications

Submersibles de transport Type Yu1



Ce type d’unités non offensives avaient pour unique but de ravitailler les garnisons des chapelets d’îles du pacifique sud et d’échapper aux torpilles des submersibles ou de l’aviation américaine. Ils emportaient 40 tonnes de chargement. La classe Yu1 fut la première, avec 12 unités, opérationnelles en 1944. La plupart furent perdus au combat ou coulées en rade lors de raids de bombardiers. Une poignée avait survécu en 1945, démolie en 1947.

Specifications
Déplacement 276 t. standard -370 t. Plongée
Dimensions 41 m long, 4 m large, 3 m de tirant d’eau
Machines 1 hélice, 1 diesel et 2 mot. elect., 400/75 cv.
Vitesse maximale 10 nœuds surface / 5 nœuds plongée
Armement 1 canon de 37 mm AA

Submersibles de transport Type Yu1001



Ces submersibles cargos de taille plus importante dérivaient directement des Yu1. 14 unités furent construites et opérationnelles, les dernières début 1945. 4 survécurent au conflit. La classe Yu2001 devait les épauler, mais les exemplaires entamés ne seront jamais terminés.

Specifications
Déplacement 329 t. standard -400 t. Plongée
Dimensions 49 m long, 5 m large, 2,6 m de tirant d’eau
Machines 1 hélice, 1 diesel et 2 mot. elect., 700/100 cv.
Vitesse maximale 12 nœuds surface / 6 nœuds plongée
Armement 1 canon de 37 mm AA
Équipage 16

Submersibles classe ST

Réplique aux XXI allemands, les « ST » sont les premiers « vrais » sous-marins japonais.

Les premiers U-Boote type XXI qui entrent en service au début de 1944 constituent une révolution majeure : il s’agit d’une des « armes secrètes » vantées par Hitler. techniquement, ce sont des unités capables, grâce à leur système de Snorchel, de pouvoir utiliser leurs machines diesel en plongée, ce qui leur donnaient une autonomie et surtout la capacité de survie en mer bien plus élevées. En effet, le submersible classique doit faire ses trajets en surface et ne plonger qu’en cas de présence de l’ennemi. Ses moteurs électriques couplés avec leurs turbines diesel fournissant la (faible) puissance nécessaire. En plongée le submersible se trouvait beaucoup plus vulnérable, lent et presque aveugle, et surtout contraint, lors d’une traque, à faire surface pour renouveler l’air et recharger ses batteries, ce qui le rendait très vulnérable également.

Ces inconvénients sont gommés sur les types XXI qui inaugurent une classe de sous-marins capables de filer sous l’eau à vive allure grâce à la puissance de leur propulseur, et même d pouvoir rester indéfiniment sous l’eau en renouvelant l’air par leur Snorchel. Ces études Germaniques, du fait de la triple entente de l’axe, fut confiée aux ingénieurs Nippon, qui s’empressèrent de définir un type d’unité utilisant ce système. Ce n’est qu’à la fin de 1944 que les premiers seront construits, en tronçons préfabriqués comme les navires Allemands afin de gagner du temps.

De plus leur coque avait des formes révolutionnaires, très hydrodynamiques et garantes d’une excellente vitesse sous l’eau, de l’ordre de 19 nœuds. Ils n’avaient, comme les bâtiment Allemands, aucune pièce d’artillerie classique, puisque leur vocation restait d’attaquer sous l’eau. La première classe de 6 unités fut délivrée trop tard, et seuls trois unités, les I-201, 202 et 203, construits à Kure, entrèrent brièvement en service en juillet 1945. Le I-202 se saborda en 1946 et les deux autres furent attribués aux USA qui les firent démolir après les avoir examinés. 91 unités supplémentaires du plan de 1944 ne furent jamais mis sur cale, et la construction de I-204 à I-206 fut interrompue en 1945 faute de pièces et de personnel.

Specifications
Déplacement 1 070 t. standard -1 300/1 450 t. Plongée
Dimensions 79 m long, 5,80 m large, 5,46 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines diesel, Snorchel et moteurs électriques, 2750 / 5000 cv.
Vitesse maximale 15,8 nœuds surface / 19 nœuds plongée
Armement 4 TLT 533 mm, 2 canons AA de 25 mm
Équipage 31

Divers Navires de la marine Impériale Japonaise

Des grands ravitailleurs d'hydravions, premier porte-hélicoptères ASM, aux canonnières fluviales, mouilleurs et dragueurs de mines, torpilleurs, destroyers d'escorte, frégates, chasseurs de sous-marins, péniches de débarquement, submersibles-kamikaze et armes secrète, croiseurs auxiliaires et vedettes lance-torpilles, c'est un tableau qui représente des dizaines de navires et des dizaines de milliers de tonnes.


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Torpilleurs classe Tomozuru/Otori (1933)

Le Tomozuru en 1941.

Les visées expansionnistes du Japon Impérial des années vingt et trente cadraient peu avec la vocation défensive des torpilleurs. Néanmoins, il s’agissait d’unités moins onéreuses que les destroyers, que nombre de Nations produisaient, et cela pouvait être ponctuellement utile. Le programme de 1931 visait donc à la mise en service d’une première classe de 4 navires, suivie éventuellement d’une autre. Les Tomozurus sont ainsi entrés en service en 1933-34.

Conçus comme de petits destroyers, ils portaient un armement trop puissant pour la stabilité de leur coque, et le Tomozuru faillit sombrer dans le gros temps aux essais, chavirant mais état récupérée et remorquée, et toutes les unités furent immédiatement modifiées en conséquence. On alourdit leur coque de près de 60 tonnes, avec d’autres aménagements, et leur armement fut modifié (voir fiche). A l’origine il était en effet de 3 pièces de 127 mm, 2 doubles bancs de tubes lance-torpilles de 533 mm, et un canon de 40 AA, pour 535 tonnes à vide et 737 à P.C., pour une vitesse maximale de 30 nœuds. Dans leur nouvelle configuration, ils reçurent une mitrailleuse de 7,7 mm à la place de leur canon de 40, mais cet armement fut rapidement renforcé de pièces de 25 mm. En 1942, il était passé à 10 canons de 25 mm et 48 grenades ASM. Trois furent coulés au combat en 1944-45, et le Hatsuraki démoli en 1946.

La classe Otori, autorisée en 1934, pallièrent aux défauts de conception des Tomozuru pendant leur construction, et les 8 navires construits, terminés en 1936-37, étaient sensiblement plus grands et lourds que les précédents. Leur armement était quasi identique aux Tomozurus modifiés (à part un banc triple de TLT), mais ils reçurent rapidement des canons de 25 mm en complément en 1941. En 1944, leur canons arrières fut supprimé, et ils reçurent 11 pièces de 25 mm et 48 grenades ASM. Largement engagés au feu, ils furent tous coulés au combat, la plupart par des avions et des submersibles. Le Kiji fut le seul survivant. Il fut alloué à l’URSS en réparations de dommages de guerre. Ce type de navire ne montra aucun avantage particulier au combat et ils ne furent pas suivis.

Specifications
Déplacement 600 t. standard -815 t. Pleine Charge
Dimensions 82 m long, 7,4 m large, 2,5 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines, 2 chaudières, 11 000 cv.
Vitesse maximale 28 nœuds
Armement 3 canons de 120 mm, 2 de 25 mm, 1 mitt. 12,7 mm, 2 TLT 533 mm (1×2)
Équipage 113

Escorteurs class Shimushu/Type A (1939)

Le Ishigaki en 1944.

Ces premier escorteurs Japonais, les Shimushu, furent conçus en 1937, et devaient servir à l’escorte marchande contre toute menace, marine, aérienne ou sous-marine. L’armement était un compromis qui se montra bien inutile pendant la guerre : le commandement Japonais avait totalement sous-estimé la menace sous-marine américaine. 4 navires de ce type furent construits, opérationnel en 1941, et suivi de près par les Erotofu, 14 bâtiments construits en 1942-43 sur le même modèle.

Ces derniers mettaient cependant l’accent sur la défense ASM, avec 36 grenades au lieu de 12. On se rendit compte de ce faible armement et on renforça les Shimushu en 1942 de 24 grenades, puis 60, avec un mortier, en 1943, avec en complément 15 canons de 25 mm AA. Un seul coulé, le Ishigaki, les autres allant à l’URSS (Shimushu), le Kunashiri étant perdu en 1946 et le Hachijo démoli en 1948. De leur côté les 14 Erotofu se virent renforcés de 60 grenades et un mortier ASM, ainsi que 15 canons de 25 mm. Le Kanju fut l’un des rares navires Japonais coulés par un avion Russe, en août 1945. La majorité furent coulés en opération, deux envoyés à la chine, un aux USA, et les autres démolis en 1947.

Specifications
Déplacement 860 t. standard -1 000 t. Pleine charge
Dimensions 77,7 m long, 9,1 m large, 3 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 diesels, 4200 cv.
Vitesse maximale 19,7 nœuds
Armement 3 canons de 120 mm, 4 canons de 25 mm AA, 12 DC
Équipage 150

Escorteurs class Erotofu/Type A (1942)



Pas encore fait.

Specifications

Escorteurs class Mikura/Type B (1943)

Le Tsurumi en 1945. Noter le camouflage en bandes de gris inversées par rapport aux navires alliés.

Ces escorteurs du type B, devaient améliorer les insuffisances des Type A (classes Erotofu et Shimushu), avec une spécialisation due à l’expérience de la guerre pour la lutte ASM. Ces « tueurs de Gato » (en référence à la fameuse classe de masse de submersibles Américains qui brisèrent le trafic Nippon), disposaient ainsi de 120 deep-charges, des grenades de profondeurs, lancés en casier rechargeable aussi bien qu’en mortiers, douze en tout, tous rechargeables.

Les réserves étaient dans le pont en dessous. Les pièces de 120 mm étaient réparties en un affût double à l’avant et un simple à l’arrière, destiné à surprendre ces unités en surface. Ils adoptaient également des méthodes de construction rapides et économiques, le premier de la classe étant construit en 12 mois et le dernier en 6. Ils reçurent 10 canons de 25 mm supplémentaires début 1945 et 18 à la fin de la guerre. Tous furent coulés au combat, la plupart précisément par ceux qu’ils étaient censés chasser.

Specifications
Déplacement 940 t. standard -1 000 t. Pleine charge
Dimensions 77,5 m long, 9 m large, 3 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 diesels, 4200 cv.
Vitesse maximale 19,5 nœuds
Armement 3 canons de 120, 4 canons de 25 AA, 120 DC, 12 LC
Équipage150

Escorteurs class Ukuru/Type B (1944)



Pas encore fait.

Specifications

Escorteurs Type C (1944)



Pas encore fait.

Specifications

Escorteurs Type D (1944)

Le N°22 en décembre 1944.

Les escorteurs (Kaibokan) du type D furent les derniers à entrer en service dans la marine Nippone. Il s’agissait, comme les Type C, de navires destinés à une production de masse, très simplifiés, et spécialisés dans la lutte ASM. Le péril à cette époque venait en effet des innombrables unités Américaines qui sillonnaient le Pacifique et se constituaient de beaux tableaux de chasse, anéantissant aussi bien les renforts, que le ravitaillement de ses troupes et les matières premières nécessaires à l’industrie Japonaise. Toute priorité leur était en effet accordée. L’effort entrepris par le japon arrivait cependant trop tard et la masse de ces navires était loin d’égaler la formidable flotte de destroyers d’escorte déployée dans l’atlantique, brisant les reins des U-Bootes.

Le premier fut mis en chantier en octobre 1943 et terminé en Mars 1944, la série se poursuivant jusqu’à la capitulation. Ils étaient plus grands, larges, lourds que les Type C, plus rapide également, et 68 unités furent construites et achevées, sur un total prévu de 130. Faute de Diesels, on les équipa de turbines à vapeur plus simples, qui leurs donnaient une vitesse supérieure mais une autonomie réduite. Le temps de construction était variable mais avait été abaissé à 4 mois, ce qui constituait un record. L’immense majorité fut coulée, les derniers sans même effectuer de sortie faute de mazout, et une dizaine accordée à la Chine en dommages de guerre. Leur DCA fut augmentée jusqu’à 16 affûts de 25 mm, et ils gagnèrent un mortier lance-grenade ASM..

Specifications
Déplacement 740 t. standard -925 t. Pleine charge
Dimensions 69,50 m long, 8,60 m large, 3,05 m de tirant d’eau
Machines 1 turbine à vapeur, 2 chaudières, 2500 cv.
Vitesse maximale 17,5 nœuds
Armement 2 x 120 AA, 6 x 25 mm AA, 120 grenades ASM
Équipage 160

Mouilleurs de mines Japonais

Avec la Hollande, le Japon est le pays qui faisait le plus appel à des mouilleurs de mines spécialisés. En la matière, le virage pris en 1920 était considérable puisque jusque là, son seul bâtiment dédié était le Katsuriki, lancé en 1916. Elle convertit en 1920 les deux vieux croiseurs Russes capturés en 1905, au lieu de les ferrailler, mais pour un temps réduit. Par contre, elle construisit 13 petits vapeurs de 420 tonnes pour ce rôle de 1911 à 1920. Ils étaient toujours en service pendant la seconde guerre mondiale).

La prise de conscience de l’utilité de la pose de champs de mines est venue des pertes subies par les Japonais devant Port Arthur et durant sa campagne contre les Russes en 1905. Jusqu’ici, ses officiers et l’état-major impérial de la marine, formés aux idées Britanniques, considéraient cette arme avec dédain, la jugeant « déloyale ». De plus la pose de champs de mines était une pratique de défense, or le japon avait des visées expansionnistes. Cependant en 1923, à la suite du traité de Washington, l’empire ne reçut pas la parité tant attendue de la part de la Grande-Bretagne et des USA et, faute de posséder le nombre de bâtiments suffisants, frapper l’adversaire et réduire son potentiel par ces armes peu onéreuses devenait une solution pour rétablir ce déséquilibre en cas de conflit. C’est à peu de chose près ce que pensa l’état-major Hollandais en Extrême-Orient, soucieux de sa manifeste infériorité en face de la marine Japonaise.

Aussi le japon commença à produire des bâtiments dédiés, mais équipés également, justement pour répondre aux champs de mines Britanniques et Hollandais, pour draguer ces dernières. Les plus anciens étaient ceux de la classe Natsushima (1911), mais elle alignait également un vieux croiseur cuirassé, le Tokiwa (1898), de 9200 tonnes, armé au départ avec 2 pièces de 203 mm, 8 de 152 mm, et 3 pièces de 76 mm et réarmé en 1940 avec 4 pièces de 152 mm, 1 de 76 mm, 2 de 40 et 32 de 25 mm AA, ainsi que des rails pour embarquer jusqu’à 300 mines, et 80 Deep-charges. Trop lent pour servir avec la flotte, il effectua surtout des mouillages de mines aux abords du Japon en 1944-45, en prévision d’un futur débarquement, et fut envoyé par le fond par des appareils de l’US Navy le 8 août 1945 à Ominato.

La marine Nippone disposait en 1941 de 25 mouilleurs de mines, et environ 12 entrèrent en service jusqu’en 1945. En fait leur rôle fut négligeable (les grandes bases navales comme Truk et Rabaul furent attaquées par des avions) et on cessa de les produire en 1944, tout en terminant les navires déjà entamés, tous étant reconvertis en escorteurs pour assurer la défense des convois Nippons dans le pacifique.

Shirataka (1929)



Il fut construit à Ishikawajima à Tokyo, achevé en 1930 . Il servait à la fois de mouilleur de mines et de filets anti-torpilles. Ces derniers pouvaient êtres déployés sur des passes naturelles devant des rades en opérations pour éviter les intrusions de sous-marines ennemis. En 1943, ce même péril des submersibles US paraissait bien plus important, et il fut converti en escorteur, ses rails rééquipés pour lancer 36 grenades. Il fut d’ailleurs coulé par un submersible Américain en août 1945.

Specifications

Itsukushima (1929)

Itsukushima

Construit à Uraga, un autre chantier de Tokyo, ce bâtiment était très différent du Shirataka, pour la raison qu’il avait été très inspiré par le croiseur mouilleurs de mines Britannique HMS Adventure. Son originalité résidait dans ses moteurs diesels lui assurant une autonomie bien plus importante. Il était aussi équipé pour mouiller des filets. En 1944, on se décida à modifier son artillerie désuète, avec 3 pièces de 140 mm, 2 de 25 mm AA, et 6 mitrailleuses lourdes de 13,2 mm AA. Il était également alourdi, passant à 2330 tonnes en standard, et fut torpillé en octobre 1944 par un submersible Hollandais.

Specifications

Kamome (1929)



Le Kamome et le Tusbame étaient deux mouilleurs de mines et filets légers et plus économiques. Ils étaient prévus pour un usage côtier. En 1943, on les transforma en escorteurs en les dotant de grenades ASM (36). Le Kamome fut coulé en avril 1944 et le Tsubame en mars 1945.

Specifications

Yaeyama (1931)



Ressemblant superficiellement au Shirataka, mais sensiblement plus petit, ce bâtiment fut le premier navire Japonais entièrement soudé pendant sa construction. Il fut construit à Kure près de Yokohama, et avait également le rôle mixte de mouilleurs de mines et filets. En 1943, il reçut 36 grenades ASM et devint escorteur. Ce sont des appareils de l’aéronavale US qui le coulèrent en septembre 1944.

Specifications

Nasami (1933)

Nasama

Construits entre 1932 et 1934, mis en service de 1934 à 1935, ces unités étaient en droite ligne dérivés des Kamome de 1929. Ils étaient mieux armés, recevant deux au lieu d’un seul canon de 76 mm, et marchaient au diesel. Le premier fut coulé en mars 1944 et le second, Natsushima, en février. Le Sarushima, très proche des deux autres, était cependant plus lourd, et fut modifié en escorteur en 1943, mais son sort est inconnu.

Specifications

Okinoshima (1935)

Okinoshima

L’Okinoshima et le Tsugaru étaient deux petits croiseurs mouilleurs de mines. Mais leur armement était trop faible pour qu’ils soient classés comme croiseurs légers. Le premier, fut construit à Harima et délivré en 1936. Il était conçu dès le départ pour servir d’escorteur à grande autonomie. Le second fut achevé en 1941, quelques mois avant l’offensive sur Pearl Harbor. Le Tsugaru possédait également un hydravion, mais était plus léger et possédait un armement différent et emportait 100 mines de plus. Tous deux furent coulés par des submersibles US, en mai 1942 et juin 1944..

Specifications

Sokuten (1938)



ette grande classe de mouilleurs de mines et de filets, fut aussi conçu dès le départ pour servir d’escorteurs. Elle comprendra 16 bâtiments, en trois sous-classe, Sokuten, Harashima et Ajiro. Ces derniers entrèrent en service pendant la guerre, le dernier étant opérationnel en 1944. Légers, ils se présentaient comme des versions agrandies des Nasami. En 1943, ils passèrent tous en cale sèche pour se voir adjoindre des ballasts renfermant du mazout et leurs rails furent modifiés pour accueillir 36 grenades ASM. Ils recevaient également en standard 6 canons de 25 mm AA au lieu de leurs mitrailleuses. Une vingtaine d’autres navires du même type étaient prévus mais ne furent même pas entamés. Tous ces bâtiments furent coulés au combat, sauf le Kyosai, le Hishikazi, le Saishu, le Niizaki et le Nuwashima. Ils furent démolis ou donnés en dommages de guerre aux USA ou à la Chine.

Specifications

Hatsutaka (1939)

Hatsutaka

Ces bâtiments à l’armement léger (seulement 4 canons AA de 40 mm, copies des Bofors Anglais), étaient assez grands et proches des Shirataka, Yaeyama. La classe comprenait le Hatsutaka, l’Aotaka et le Wakatake. Le dernier fut achevé au moment de Pearl Harbor, et verra encore du service jusqu’en 1956 au sein de la Royal Navy puis de la marine Malaise. Ils furent équipés en 1943 de 36 grenades ASM et convertis en escorteurs. Les deux autres furent coulés.

Specifications

Kamishima (1945)

Kamishima

Ces navires mixtes furent définis au programme de 1943 comme une classe de 9 bâtiments, inspirés des Sokuten mais très simplifiés pour une production de masse. En fait, l’état de l’industrie Nippone, puis les priorités accordées aux submersibles-suicides Koryu et Kaiten fit annuler la série et seuls deux furent achevés courant 1945, le Kamishima et l’Awashima. Faute de mazout, ils ne firent pratiquement aucune sortie opérationnelle et survécurent au conflit: L’un fut donné en dommages de guerre à l’URSS et l’autre ferraillé en 1947.

Specifications

Mouilleurs de mines Japonais

Le japon possédait en 1941 d’une flotte importante de mouilleur de mines et de filets spécialisés, mais elle disposait aussi de bâtiments susceptibles de lui ouvrir un chemin dans les eaux des Indes Néerlandaises et d’Asie Britannique, ces derniers après Pearl Harbor ayant déployé un grand réseau défensif afin de compenser leur infériorité numérique. Des champs de mies américains furent également posés ponctuellement en divers secteurs du front comme dans les Salomons. En 1941, elle déployait 18 bâtiments récents et de faible tonnage, d’ailleurs désignés comme pouvant servir d’escorteurs. Le code s’appliquant à ces bâtiments étant « W ». ils ne portaient en effet pas de noms. Une dernière classe de dragueurs de mines fut lancée en 1940, comptant 17 unités mises en service entre 1942 et 1945 et utilisées comme escorteurs faute de missions plus appropriées.

La flotte Japonaise comptait aussi deux dragueurs de mines Britanniques capturés à Hong-Kong sur leur cale de chantier (ex-portland et Seaford), renommés W101 et 102, partiellement reconstruits, réarmés à la Japonaise, le premier étant coulé par un avion de l’US Navy au cap Paradan, et le second retourné à ses anciens propriétaires qui le ferraillèrent.

Classe W1 (1923)



Ces bâtiments légers (691 tonnes en standard), étaient armés de 2 pièces de 120 mm, et une de 76 mm AA. Ils filaient à 20 nœuds. La classe comprenait les W1 à W4 et ils furent réarmés en escorteurs en 1944, perdant une pièce de 120 mm, et étant équipés de 5 canons de 25 mm AA et 36 charges ASM. Trois furent coulé, le dernier sabordé en 1946.

Specifications

Classe W5 (1928)



Virtuellement similaires aux premiers, les W5 et 6 étaient un peu plus grands (706 tonnes PC), et possédaient une mitrailleuses ; En 1944 le W5 survivant fut réarmé en escorteur comme les précédents, et coulé en 1944, le W6 le 12 décembre 1941, une des premières pertes navales Nippones de la guerre.

Specifications

Classe W13 (1933)



Encore plus légers et économiques que les précédents, les W13 à 16 souffraient de gros problèmes de stabilité et sitôt les premiers essais effectués, retournèrent en cale sèche pour d’importants travaux. Leur cheminée et leurs superstructures furent réduites en taille, des ballasts ajoutés, et le poids en charge passa de 551 à 780 tonnes. Leur vieux canon de 76 mm avait cédé la place à deux mitrailleuses lourdes AA. Ils furent coulés en 1942-43, le W15 survivant devenant un escorteur en 1944 avant de disparaître en 1945.

Specifications

Classe W17 (1935)



Le W17 et 18 reprenaient le design des précédents, mais intégraient leurs modifications de stabilité. Ils étaient plus petits et légers (696 tonnes PC). Ils devinrent également es escorteurs, le W18 étant coulé en 1944, et le W17 survivant démoli en 1947.

Specifications

Classe W7 (1938)



Cette classe comptait 6 bâtiments, W7 à 12, opérationnels au moment du début des hostilités. Ils étaient plus grands et plus lourd, intégraient trois pièces de 120 mm au lieu de deux, et deux canons AA de 25 mm. Comme escorteurs, convertis en 1943, ils possédaient 9 pièces de 25 mm AA. Ils furent tous coulés, le W10 le 10 décembre 1941, le W9 en février 1942 et les autres en 1944-45.

Specifications

Classe W19 (1941)

W19

Cette série destinée une production de masse fut définie avec des critères de simplification de la construction. Au total, 17 bâtiments furent terminés et rendus opérationnels, 63 autres jamais commencés, priorité étant donné aux escorteurs proprement dits. Leur armement était similaire aux W7 et ils furent réarmés de la même façon. Leur coque était identique mais simplifiée et légèrement plus lourde. 13 furent coulés en 1944-45, un, le W19 le 10 décembre 1941, un autre démoli en 1947, un donné aux Soviétiques et un aux américains en dommages de guerre.

Specifications

Canonnières Japonaises

Ces unités existant au sein des flottes de toutes Nations depuis le XIXe siècle, avaient pour rôle essentiel d’assurer une présence dissuasive au sein des colonies. Elles étaient donc relativement lentes, mais restaient bien armées et suffisamment spacieuse pour opérer un régiment d’infanterie de Marine. Certaines servaient sur de grands fleuves, et en particulier en Chine, sur le Yang-Tsé Kiang, où cette présence militaire pouvait sécuriser les comptoirs locaux avec des facilités de déplacement bien plus importantes que les troupes à pied.

Le Japon, comme d’autres Nations Occidentales, possédait au début de siècle des comptoirs en Chine du sud, assurant également la défense de la Corée par ce moyen, puis avec la conquête lancée en 1937, s’appuya sur des canonnières pour tenter de sécuriser l’intérieur de la Chine méridionale. La plupart qui étaient en service en 1942-43 étaient d’origine très diverses, dont pratiquement la moitié capturée à la faveur des vicissitudes de la guerre. Elles ne jouèrent pas un rôle important dans les opérations, et étaient tenues en si peu d’estime qu’en 1945 elles furent volontiers désarmées au profit de l’armée, jugeant leur armement plus à l’abri dans des casemates.

Le Japon renonça à construire ce type de bateaux au profit de petits patrouilleurs, qui avaient la même utilité à moindres frais. La seconde guerre mondiale ne fut pas cependant le chant du cygne de la canonnière. Dans son acception classique, elle disparut effectivement, mais sous la forme de petits patrouilleurs fluviaux très bien armés, on la retrouve jusque dans les années 75 dans la jungle Nord-Vietnamienne…

Classe Hashidate (1939)



Les canonnières de haute mer Nippones avaient surtout vocation à assurer leur rôle sur les côtes Chinoises, Coréennes, et les possessions récentes de l’empire. Les deux Hashidate furent construites en 1939-40 pour y répondre. Leurs pièces de 120 mm étaient en affût double à l’avant, simple à l’arrière. Leur armement fut révisé à 9 canons de 25 mm en 1942-43. La première de ces canonnières fut coulée en 1944, la seconde survécut, et comme les autres, cédées à la Chine en réparations de guerre, devenant le Chang Chi.

Specifications
Déplacement 1 000 t. standard -1 100 t. Pleine Charge
Dimensions 78,5 m long, 9,7 m large, 2,4 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines et 2 chaudières, 4600 cv.
Vitesse maximale 19,5 nœuds
Armement 3 canons de 120 mm, 4 canons de 25 mm AA, 12 hydravions, 16 DC
Équipage 170

Saga (1932)



La canonnière Saga avait été construite comme unité de première classe. Son armement était désuet en 1941, et de ce fait, en 1932, elle reçut un nouveau 120 mm, 3 canons de 76 mm AA et 6 mitrailleuses. Elle fut coulée à Hong Kong par un avion de l’US Navy en 1945.

Specifications
Déplacement 790 t. standard -900 t. Pleine Charge
Dimensions 63 m long, 9 m large, 2,3 m de tirant d’eau
Machines 1 hélice, 1 MTE et 2 chaudières, 1600 cv.
Vitesse maximale 14 nœuds
Armement 1 canon de 120 mm, 3 canons de 76 mm AA, 6mit. 7.7 mm AA
Équipage 100

Ataka (1922)

Ataka

Canonnière de première classe construite en 1922, elle fut réarmée en 1937 de 1 pièce de 120, 2 de 76 AA, et 2 mitrailleuses, avec des ballasts latéraux pour augmenter sa stabilité. Elle survécut à la guerre et fut cédée à la Chine en réparation en 1945, devenant An Tung.

Specifications
Déplacement 1 094 t. standard -1 190 t. Pleine Charge
Dimensions 67 m long, 9 m large, 2,3 m de tirant d’eau
Machines 1 hélice, 1 mot. Triple exp., 2 chaudières, 1700 cv.
Vitesse maximale 14 nœuds
Armement 1 canon de 120, 3 canons de 76 mm, 2 mitt. de 7,7 mm AA
Équipage 120

Classe Atami (1928)



Ces deux canonnières construites en 1928-30 avaient des machines à triple expansion plus économiques. En 1940, leurs six mitrailleuses furent remplacées par 5 canons de 25 mm. Ils survécurent à la guerre et furent transférés à la Chine après-guerre.

Specifications
Déplacement 933 t. standard
Dimensions 63 m long, 9,6 m large, 2,8 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 1 diesel, 1100 cv .
Vitesse maximale 13,5 nœuds
Armement 1 canon de 76 mm, 4 de 20 mm, 4 mitt. de 7,7 mm AA, 1 mortier
Équipage 40

Classe Fushimi (1939)



Ces deux unités furent mises en service en 1940. Elles possédaient des turbines, et les nouveaux affûts de 25 mm AA dès leur conception. Cependant, on renforça cette DCA de 6 autres pièces, mais en 1945, ces canons furent débarqués pour servir dans la ligne de défense côtière. Ils furent réarmés et transmis à la Chine après la guerre.

Specifications
Déplacement 933 t. standard
Dimensions 63 m long, 9,6 m large, 2,8 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 1 diesel, 1100 cv .
Vitesse maximale 13,5 nœuds
Armement 1 canon de 76 mm, 4 de 20 mm, 4 mitt. de 7,7 mm AA, 1 mortier
Équipage 40

Kotaka (1940)



Ce minuscule navire fut construit en 1930 afin de patrouiller sur le Yang-Tsé. Il n’était armé que de 3 mitrailleuses et sera coulé par un avion Chinois en 1944.

Specifications
Déplacement 50 t. standard
Dimensions 30 m long, 5 m large, 0,6 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 1 diesel, 540 cv.
Vitesse maximale 15,5 nœuds
Armement 3 mitt. de 7,7 mm AA, (7 origine)
Équipage 10

Toba (1911)



Le Toba fut construit en 1911 pour servir à la défense des possessions Nippones en Chine. Il opérait sur le Yang-Tsé, et son armement d’origine était de 2 pièces de 79 mm cal 28 et deux mitrailleuses. Il fut réarmé en 1935 avec deux pièces e 76 mm calibre 40 AA et en 1940, on remplaça ses vieilles mitrailleuses par une nouvelle de 13.2 mm et surtout trois canons de 25 mm. Le Toba fut épargné par la guerre, et se rendit aux troupes Chinoises à Shangaï à la capitulation. Il servit ensuite à la marine Chinoise quelques temps.

Specifications
Déplacement 250 t. standard
Dimensions 56 m long, 8,3 m large, 0,8 m de tirant d’eau
Machines 3 hélices, 1 mach. 3 cyl. triple exp., 2 chaudières, 1400 cv .
Vitesse maximale 14 nœuds
Blindage Aucun
Armement 2 canons de 76 mm AA, 3 de 25 mm et 1 mitt. de 13,2 mm AA
Équipage 59.

Classe Seta ()

Seta

Ces quatre canonnières se basaient sur le Toba précédent, conçues pour opérer en Chine. Elles avaient fait l’objet d’une méthode de construction novatrice, en étant envoyées sous forme de sections pré-assemblées à Shangaï et Hankéou pour l’achèvement des travaux. En 1941, ils avaient deux canons de 76 et 6 de 25 mm AA, et plus tard 5 mitrailleuses pour le Seta et le Katata. En 1945, ces deux unités furent désarmées et leur artillerie servit aux défenseurs à terre. Les deux autres, Hira et Hozu, furent coulés en 1944 par des avions Chinois. Après la capitulation, le Seta fut repris par la Chine pendant une courte période.

Specifications
Déplacement 340 t. standard
Dimensions 55 m long, 8,2 m large, 1 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 1 mach. 2 Cyl. Compound, 2 cahudières Kampon, 2100 cv .
Vitesse maximale 16 nœuds
Armement 2 canon de 76 mm, 6 de 25 mm
Équipage 62

Canonnières type SS (1942)



Ces navires étaient en fait des rouliers civils construits en série et réaménagés à des fins militaires en 1942-44. Il y en aura 22, qui débarquaient leurs véhicules et matériel par un porte de proue avec rampe. Les machines et la passerelle se trouvaient à l’arrière. Ils disposaient de mitrailleuses standard à l’avant et d’un mortier pour couvrir le débarquement. Leurs canons de DCA de 20 mm furent jugés insuffisants et remplacés par des 25 mm. Tous sauf 6 retournèrent à une utilisation civile après-guerre, les autres étant coulés au combat.

Specifications
Déplacement 933 t. standard
Dimensions 63 m long, 9,6 m large, 2,8 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 1 diesel, 1100 cv .
Vitesse maximale 13,5 nœuds
Armement 1 canon de 76 mm, 4 de 20 mm, 4 mitt. de 7,7 mm AA, 1 mortier
Équipage 40

Canonnières capturées

Tatara

Karatsu

En 1937 déjà, le Japon avait intégré dans sa flotte plusieurs unités Chinoises capturées. Avec les opérations du pacifique sud-ouest, et la déroute occidentale, des navires ex-Britanniques, Hollandais, Américains, Italiens et même Portugais furent également récupérés, réarmés et remis aux standards Nippons.

Nanyo
Ce petit bâtiment était un dragueur de mines Britannique de la classe Bangor, le HMS Lyeman, capturé en décembre 1941 à Hong Kong sur le lieu même de sa construction, puisqu’elle n’était pas encore achevée. Il fut réarmé de 2 pièces de 120 mm et coulé en 1943 par des avions US dans le détroit de Formose.

Nankai
Le Nankai était l’ancien mouilleur de mines colonial Hollandais Regulus, qui fut capturé avec son sister-ship le Ram, ce dernier jamais terminé, sur leurs chantiers. Il fut complété en tant que canonnière de haute mer. Il était armé de 3 canons de 76, et 4 de 25 mm AA et fut coulé en mer de Java par un submersible en 1945.

Okitsu
Ce navire était l’ancien mouilleur de mines Italien Lepanto, de la classe Ostia, présent à Shangaï en 1943, sabordé lors de la capitulation, récupéré et réarmé sous le nom d’Okitsu, avec 1 canons de 76 et 2 de 25 mm, et également 36 grenades ASM. Il commença son service en mars 1944 et sera récupéré par les Chinois en septembre 1945.

Tatara
La canonnière fluviale américaine Guam fut également capturée à Shangaï en décembre 1945. Elle fut remise aux standards Japonais, avec 2 pièces de 76 et 13 canons de 25 mm en affûts simples sous masques. En 1945, le Tatara fut désarmé au profit de la défense côtière, et capturé par la Chine peu après la capitulation, intégrée à sa marine. Le Karatsu, ex-Luzon, fut coulé devant Corregidor par les batteries de campagne Japonaise en 1942, reprenant du service après réparation, au même standard que le Tatara, et sabordé en 1945 avant l’occupation de manille par les troupes US.



Suma
Cette ancienne canonnière Britannique, HMS Moth, de la classe Insect (1916) étaient à l’origine de puissantes unités destinées à opérer en appui-feu sur sur le Danube. Capturée à Hong Kong après son sabordage en 1941, elle fut renflouée, réparée et modifiée pour le service Japonais, avec son armement d’origine, 2 pièces de152 mm et 2 de 76 mm. Le Suma sauta sur une mine en mars 1945 sur le Yang-Tsé Kiang.

Maiko
La canonnière fluviale Portugaise Macau fut capturée dans le port de Macao en 1943, lorsque le Portugal s’afficha officiellement au côté des alliés. En service sous le même nom (Maiko signifie Macao), servit sur place jusqu’en 1945, puis fut intégré à la marine Chinoise.

Barumi
Tout comme l’Okitsu, ex-Lepanto, le Narumi était la canonnière Italienne Ermanno Carlotto, capturée à la capitulation Italienne et intégrée en octobre 1943 à la marine Nippone. Le Narumi servit peu de temps, ses canons étant débarqués en 1945 pour assurer la défense côtière. Il fut également intégré à la marine Chinoise en 1946.

La Marine Amphibie Japonaise

Bien entendu, les opérations de conquête du Japon dans tout le pacifique et jusqu’aux portes de l’inde, en passant par l’Indonésie, ne pouvaient se faire qu’avec des bâtiments spécialisés, l’accès aux ports dépendant aussi parfois de leur prise à terre. Comme les alliés, la marine impériale à utilisé quantité de navires de débarquement de modèles assez novateurs.

Le Kumano Maru était un cargo de type M (construction de masse) reconverti et remis en service en 1944. Il disposait également d’un pont d’envol et d’un radier. Il pouvait opérer des appareils de divers types, et dans ce cas son emport variant de 8 à 37 avions. A la fin de la guerre il était encore sur les listes et fut reconverti à son ancien rôle de cargo et fit une belle carrière après-guerre.

Le Shinshu Maru embarquait 20 péniches, et pouvait opérer le déchargement de son matériel par des portes latérales. Il fut coulé par accident au cours du débarquement de Java, le premier mars 1942, puis réparé et coulé cette fois définitivement par un avion de l’aéronavale Américaine près de Formose le 5 janvier 1945.

Porte-avions d’assaut Kumano Maru (1944)



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Specifications

Porte-avions d’assaut Shinshu Maru (1935)



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Specifications

Porte-avions d’assaut classe Akitsu Maru

Akitsu Maru

Il s’agissait d’abord des révolutionnaires Akitsu Maru, préfigurant les porte-avions d’assaut modernes et qui inspira aussi bien les Anglais que les Américains. Ce navire de 1941 fut suivi du Kumano Maru. Il s’agissait des premiers porte-avions à radier opérationnel. Le Shinshu Maru, lancé en 1935 et construit à Harima pour la flotte Japonaise, était leur ancêtre, doté qui plus est d’un pont d’envol et d’un hangar pour 20 appareils. L’Akitsu Maru avait un sister-ship, le Nigitsu Maru. Ils s’agissait de la reconversion de deux paquebots. Ils pouvaient embarquer 20 appareils, et de les opérer à partir d’une piste avec ascenseur. Ils transportaient 20 péniches standard, lancés par les portes arrière. Leur artillerie était surtout d’appui-feu. Tous deux furent coulés par des submersibles Américains.

Specifications
Déplacement 10 800 t. standard -14 270 t. Pleine Charge
Dimensions 160,5 m long, 20 m large, 9,1 m de tirant d’eau
Machines 1 hélice, 1 turbine et 2 chaudières, 8600 cv.
Vitesse maximale 18 nœuds
Armement 2 canons de 120 mm, 52 canons de 25 mm AA, 12 hydravions, 16 DC
Équipage 221

Les navires de débarquement de série

Type T1



Les navires de débarquement du type T1, 21 unités construites de 1944 à 1945, les derniers au moment de la capitulation, étaient des unités spécialisées reconnaissable à leur poupe spécialement conçue pour mettre à l’eau sur des rails toutes sortes de véhicules marins, des péniches (5), ou simplement des charges à débarquer rapidement. Rapides, ces unités étaient conçues pour ravitailler les garnisons des îles isolées du pacifique. Mais en 1945, lorsque les opérations de ce type devinrent impossibles, priorité fut donnée à l’emport de submersibles de défenses des côtes Japonaise, d’Okinawa et Iwo Jima, et ils furent utilisés pour opérer 2 submersibles du type Koryu ou 6 torpilles kamikazes de type kaiten. A cette époque leur DCA avait été renforcée de 11 canons de 25 mm et mitrailleuses de 13,2 mm, avec un armement ASM composé de 4 mortiers lance-grenades, et une réserve de 42 grenades ASM. Ils furent tous sauf 2 coulés en opération ou en rade de Kure ou d’un autre arsenal.

Specifications
Déplacement 1 500 t. standard -1 770 t. Pleine Charge
Dimensions 96 m long, 10,2 m large, 3,6 m de tirant d’eau
Machines 1 hélice, 1 turbine et 2 chaudières, 9500 cv.
Vitesse maximale 22 nœuds
Armement 2 canons de 127 mm, 15 canons de 25 mm AA
Équipage 95

Type T101/103

T101

Ces bâtiments ressemblaient plus nettement à des LST, avec une grande porte avant, et une coque conçue pour l’échouage. Ils embarquaient jusqu’à 10 chars et camions et quatre sections avec leur matériel. A cause du manque de diesels, ils étaient dotés de turbines, à partir de la troisième unité; On clase en fait ces bâtiments selon les Diesels T101 (6 unités) et les Turbines T103 (64 unités). En 1945, ils étaient armés de 8 canons de 25 mm AA, ou 21, et d’un casier de poupe à 12 grenades ASM.

Specifications
Déplacement 870-950 t. standard -994-1 004 t. Pleine Charge
Dimensions 80,47 m long, 9,1 m large, 2,9 m de tirant d’eau
Machines 1 hélice, 1 turbine/diesel, 2 chaudières, 1200/2500 cv.
Vitesse maximale 13,5 / 16 nœuds
Armement 1 canons de 76 mm, 6 canons de 25 mm AA
Équipage 90

Péniches Type SS



Ces navires étaient en fait des rouliers civils construits en série et réaménagés à des fins militaires en 1942-44. Il y en aura 22, qui débarquaient leurs véhicules et matériel par un porte de proue avec rampe. Les machines et la passerelle se trouvaient à l’arrière. Ils disposaient de mitrailleuses standard à l’avant et d’un mortier pour couvrir le débarquement. Leurs canons de DCA de 20 mm furent jugés insuffisants et remplacés par des 25 mm. Tous sauf 6 retournèrent à une utilisation civile après-guerre, les autres étant coulés au combat.

Specifications
Déplacement 933 t. standard
Dimensions 63 m long, 9,6 m large, 2,8 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 1 diesel, 1100 cv .
Vitesse maximale 13,5 nœuds
Armement 1 canon de 76 mm, 4 de 20 mm, 4 mitt. de 7,7 mm AA, 1 mortier
Équipage 40

Péniches de débarquement Type Daihatsu



C’est la firme Daihatsu qui construisit les chalands de débarquement utilisés par l’armée impériale Japonaise depuis les campagnes en chine (1937) jusqu’à la capitulation. Les premières de ces péniches furent effectivement expérimentées en 1934. La production totale du modèle standard LB-D s’établira à 3229. Ils mesuraient 14,60 mètres et pesaient 20 tonnes à vide, et étaient capables, avec leur diesel de 60 à 150 cv de filer 7,5 à 8,5 nœuds. Ils étaient reconnaissables à leur petit kiosque de commande cylindrique au milieu, à l’arrière, et deux mitrailleurs s’installaient de part et d’autre d’elle avec des armes de 7,7 mm. Avec l’expérience de la guerre, on leur greffa deux voire trois canons antiaériens de 25 mm. Ils pouvaient embarquer une section avec son matériel ou 10 tonnes. Les SB-D Daihatsu servirent de « bonnes à tout faire », dont la patrouille et la chasse aux submersibles, avec un armement de 2 canons de 25 mm, 4 grenades ASM et d’autres avaient deux torpilles de 533 mm.

On en développa plusieurs versions, dont une réduite (Shohatsu, ou SB-C, 20 exemplaires), Chuhatsu (4 ou 5 exemplaires), mais surtout les deux versions agrandies des LB-D, les « 15 mètres » ou Moku Daihatsu, avec 1140 construits et les Toku Daihatsu, ou N-L-BD de 17 ou 18 mètres avec 163 exemplaires. Ces derniers étaient conçus pour débarquer un char standard Chi-Ha ou Chi-He.

Il est à noter également que 7 cargos en construction furent réquisitionnés pour servir de navires de débarquement avec des aménagements spéciaux, comme le Settsu Maru. Pour ceux qui furent utilisés comme transports d’assaut, voir « transport armés ».

Specifications

Transports d'hydravions Japonais

Transport d'hydravions Notoro (1920)



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Specifications

Transport d'hydravions Kamoi (1922)



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Specifications

Transport d'hydravions clase Chitose (1936)



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Specifications

Transport d'hydravions Mizuho (1938)



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Specifications

Transport d'hydravions Nisshin (1939)



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Specifications

Ravitailleur d'hydravions Akitsushima (1941)



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Specifications

Transport d'avions classe Shimane Maru (1944)



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Specifications

Transport d'avions classe Yamashiro Maru (1935)



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Specifications

(1935)



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Specifications

Chasseurs de submersibles

Avec les pertes massives observées du fait des submersibles Américains (qui coulèrent la moitié du tonnage Japonais durant le conflit), le Japon se mit accélérer la construction de bâtiments spécialisés moins coûteux que les PA d’escorte et les escorteurs. Ce furent les Chasseurs, une catégorie datant de la première guerre mondiale et plutôt Franco-Américaine d’origine.

C’était la première fois que le Japon en concevait. Pragmatiquement, les modèles étrangers furent observés à la loupe. En 1930, il s’agissait des Ford Eagle-Boats, des SC « 110 feets » de l’oncle Sam et des Ch1 Français, parmi les plus avancés à l’époque, dans les années 33-36. Mais fondamentalement, ce genre de mission était dévolue aux destroyers. Les premiers de ces chasseurs, et jusqu’en 1944, n’avaient même pas de grenades ASM, comptant uniquement sur leur armement de surface.

Les premières classes, CH1, CH3, CH53 firent place en 1941 à la classe CH13-28. Mais le chiffre total produit reste dérisoire en comparaison des centaines d’unités produites par les USA, surtout employés contre les U-Bootes: 63. C’était des navires longilignes, à coque « flush deck », relativement lents et comptant surtout sur leurs charges ASM et leurs mortiers.

Classe CH1 (1935)

Ch2, 1943

Ces premières unités, longilignes, à coque à faible tirant d’eau afin d’échapper aux torpilles, étaient aussi dérisoirement armées, rapides (24 nœuds) avec une coque très légère. Cette dernière fit l’objet, après le chavirage du Tomozuru aux essais, singulièrement renforcée, passant de 276 à 400 tonnes à pleine charge. On ne rajouta un armement décent à ces deux navires qu’en 1944, avec 3 canons de 25 mm AA et surtout 36 grenades ASM avec deux mortiers. Le CH1 survécut à la guerre et se saborda en 1946.

Specifications
Déplacement 376 t. standard -400 t. Pleine Charge
Dimensions 64 m long, 6 m large, 1,43 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines et 2 chaudières, 3400 cv.
Vitesse maximale 21 nœuds
Armement 2 canons de 40 mm, 2 cmitt. de 7,7 mm AA
Équipage 50

Classe Ch3 (1936)



Cette classe fut conçue après la mise en service du prototype Ch3, en 1936. Les Ch4 à Ch12 suivront entre 1937 et 1939. Ils constituaient des versions allégées des Ch1. Le Ch3 était singulièrement léger, et sa coque renforcée, ce qui ne fut pas le cas des Ch4, modifiés dès leurs conception avec 120 tonnes de plus. Ils furent coulés en opération, sauf 5, dont un qui alla aux Chinois après-guerre. Ils reçurent 3 canons AA de 25 mm en 1944.

Specifications
Déplacement 291 t. standard -304 t. Pleine Charge
Dimensions 55,5 m long, 5,6 m large, 2,15 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines et 2 chaudières, 2600 cv.
Vitesse maximale 20 nœuds
Armement 2 canons de 40 mm AA, 36 DCs, 2 mortiers ASM
Équipage 50

Classe CH51 (1936)



Les Ch51 étaient les prototypes d’une nouvelle série. Ils étaient plus petits et légers encore que les Ch3, et dotés de grenades ASM dès 1937, à l’entrée en service du premier. Ils n’avaient pas les mêmes défauts que précédemment, à savoir une coque trop légère et une tenue de cap instable. Le suivant, CH53, n’ était pas plus lourd et comme les deux autres, reçut 30 grenades ASM en complément. Ils furent reclassés comme chasseurs de SM auxiliaires en 1942, puis remorqueurs armés en 1944.

Specifications
Déplacement 170 t. standard -180 t. Pleine Charge
Dimensions 44,5 m long, 4,8 m large, 1,7 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines, 2 chaudières, 3000 cv.
Vitesse maximale 23 nœuds
Armement 1 canon de 40, 36 DC et 2 LC ASM
Équipage 65

Classe CH13 (1940)

Ch13 1944

Les navires de cette classe furent les derniers et les plus efficaces des chasseurs de SM Nippons. Ils n’étaient guère rapides, mais la faiblesse de leur appareil propulsif était aussi une garantie de plus faibles vibrations, et donc de meilleure écoute asdic (sonar). Leur coque et leurs superstructures étaient plus ramassées, larges, hautes, l’habitabilité meilleure. Si la série allait sur les listes jusqu’au Ch89, en réalité 27 ne furent pas construits et 48 ont vu du service, les derniers à partir de fin 1944. Il y aura deux séries très légèrement différentes, la série CH13 (14 unités) et la série CH28 (34 unités). Les CH28 étaient un peu plus légers, mais les deux séries avaient les mêmes performances et le même armement principal, inaugurant une pièce de 76 mm, un peu plus conséquente que le calibre 40 mm.

Durant la guerre, ils reçurent trois canons de 25 mm AA, comme tous les autres chasseurs de SM Japonais, en 1944. 13 navires ont survécu. Un a été perdu plus tard dans un typhon, et deux autres ont étés transférés en réparation de guerre, à la Chine et à l’URSS.

Specifications
Déplacement 420 t. standard -435 t. Pleine Charge
Dimensions 49 m long, 6,7 m large, 2,6 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines, 2 chaudières, 1700 cv
Vitesse maximale 16 nœuds
Armement 1 canon de 76 mm, 2 mitt. 13,2 mm AA, 36 DC et 2 LC ASM
Équipage 65

Vedettes lance-torpilles Japonaises

(A venir)

Classe 19 metre (1940)



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Specifications

Classe T1 (1941)



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Specifications

Classe T23 (1943)



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Specifications

Classe T23 (1943)



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Specifications

Classe T14 (1944)



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Specifications

Classe T15 (1944)



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Specifications

Classe T51 (1942)



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Specifications

Vedettes Canonnières Classe H (1942)



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Specifications

Vedettes Type 19/15m (1936)



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Specifications

Vedettes Type 25t (1940)



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Bateaux suicide Japonais

Vedettes Shinyo (1944)



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Specifications

mini Submersibles Type A (1934)



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Specifications

Mini Submersibles Type B/C (1943)



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Specifications

Mini Submersibles Type D Koryu (1944)



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Mini Submersibles classe Kairyu (1945)



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Specifications

Torpille humaine Kaiten (1944)



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Specifications

Aéronavale Japonaise

En décembre 1941, les forces Japonaises disposaient d’une force aérienne indépendante des forces armées de terre, d’une modernité et d’équipements parmi les meilleurs au monde. L’aéronavale était de composition déjà ancienne, avec la mise en service du porte-avions Hosho en 1921, et s’agrandit avec la mise en service à partir de 1928, de l’Akagi, du Kaga, du Hiryu, du Soryu, du Ryujo, du Zuiho, du Shoho, du Zuikaku et enfin du Shokaku, dont la capacité d’emport était sans commune mesure. L’aviation de l’armée avait opéré aux côté de l’aéronavale depuis 1937 en Chine, et cette dernière, dont l’importance et le nombre de modèles créés spécifiquement ne cessa de croître, avait un excellent entraînement, probablement le meilleur de l’époque en 1941.

Les bombardiers de l’aéronavale étaient bien trop lourds pour opérer des porte-avions, mais de pistes aménagées sur les nombreuses îles du Pacifique, comme par exemple à Henderson Field (Lunga Point), lieu de tant de combats acharnés à Guadalcanal. Rabaul et Truk étaient deux autres places-fortes disposant d’aérodromes et l’amirauté envisagea pour nombre de ses opérations navale l’appui d’avions basés à terre. L’un des exemples de l’utilisation de ces bombardiers terrestres de l’aéronavale fut la destruction en décembre 1941 du Prince of Wales et du Repulse. Les avions de l’armée étaient reconnaissables à leur identification commençant par « Ki », tandis que les avions de l’aéronavale avaient un code de trois caractères.

Les ingénieurs de Mitsubishi et de Nakajima travaillèrent à créer des chasseurs très maniables, progressivement développés en confrontation avec des avions occidentaux et Russes opérés par les Chinois. De sorte que l’amirauté connaissait techniquement fort bien ces avions, alors même que les occidentaux en ignoraient tout et ne s’attendaient pas au choc avec des appareils d’une qualité telle que le Zero. Ce dernier n’était connu en 1941 que d’une poignée de pilotes de chasse Américains isolés dans des bases de la Malaisie, les fameux « tigres volants » du général Claire Chennault opérant en Chine du sud, principalement équipés de Curtiss P-40 Warhawk.

Les services de renseignement les nommaient par des codes d »identification qui furent réutilisés de manière plus rationnelle pendant la guerre froide à l’égard des soviétiques. L’US Navy ne commença à reprendre la maîtrise du ciel qu’à partir de 1943, à l’aide d’appareils bien meilleurs tels que les Grumman Hellcat et Vought Corsair.

Mais l’élite de l’aéronavale Japonaise fut anéantie, d’abord par la perte à Midway des quatre grands porte-avions de première ligne, puis progressivement par les batailles d’usure des îles Carolines ou furent jetés le reste de ces pilotes vétérans hautement entraînés. En 1944, la campagne des Marianne acheva d’éliminer les pilotes, qui pour la plupart n’étaient que de jeunes recrues à peine formée: Ce fut le terrible « tir aux dindons » des Mariannes. Les chasseurs alignés alors, dont l’excellent A6M5, était presque surclassé à présent par les Hellcat et Corsair. Le principal défaut des Zeros, la fragilité de leur structure, n’avait jamais été résolu. Enfin, en fin 1944 à Leyte, dans les Philippines, les pilotes formés se faisaient aussi rares que l’essence d’aviation et peu d’entre eux décollèrent des unités Nippones.




Mitsubishi A6M Zero, « Zeke », Reisen. (1939)

Le Mitsubishi « Zero », de loin le plus célèbre des avions Japonais de cette époque, puisque l’homme de la rue peut encore le citer, était connu au Japon sous ne nom de Reisen. Conçu par Mitsubishi pour remplacer le déjà excellent A5M, il était nettement plus moderne, avec des trains rentrants, un habitacle fermé, un revêtement travaillant en duralumin, et deux canons au lieu de mitrailleuses. Il avait, caractéristique des avions Japonais, un moteur en étoile, jugé plus facile à produire, mais limité en puissance, ce qui obligeait les ingénieurs à lui donner une structure très légère, en compensation, à la fois sa grande force et son talon d’Achille: Il était d’une maniabilité sans égale, certainement la meilleure des avions de l’époque (1940), et une vitesse supérieure à celle des avions déployés par les occidentaux jusqu’en 1943, Curtiss P36 et P40, Brewster Buffalos, Hawker Hurricanes, Gloster Gladiator, Grumann Wildcat. Il leur donna même un complexe d’infériorité démoralisant.

Le prototype vola en avril 1939, et la production démarra en juillet 1939. Les premiers combattirent donc en Chine, surclassant les appareils d’origine Russe (Polikarpov) , Américaine et Anglaise déployés par les Chinois, puis ceux des occidentaux, et ce jusqu’en 1943. Mais le point faible de cet appareil jugé d’abord invincible était précisément sa construction légère. Un simple tir de mitrailleuses bien placé au niveau des ailes les déchiquetaient immédiatement. Lorsque les alliés apprirent ce fait, ils s’appliquèrent à perfectionner leur pilotage. leur tâche fut d’autant plus aisée qu’à partir de 1943 toujours, leurs appareils étaient bien meilleurs, et les pilotes Nippons expérimentés très rares: Presque tous avaient étés tués lors des grands engagements, précédents notamment à Midway et à Guadalcanal.

Néanmoins les ingénieurs s’appliquèrent à perfectionner leur appareil, construit au grand total à 10 450 exemplaires jusqu’à la fin de la guerre (le plus produit des avions Japonais): Le A6M2, version de série, avait un moteur sakae de 950 cv, deux canons de 20 mm de capot et deux mitrailleuses de 7,7 mm, le A6M3, mieux protégé avait un Sakae de 1130 cv; l’A6M4 (prototype), un moteur compressé, l’A6M5, la version la plus produite, l’A6M6 à injection eau/méthanol, l’A6M7 de bombardement en piqué, et l’A6M8, avec un Kinsei de 1560 cv. Le Zero, « Zeke » (code officiel), était en tout cas largement supérieur au chasseur standard de l’armée, le Nakajima Ki43 Hyabusa « Oscar ».


Misubishi 1MF-1 (1919) Ce Chasseur Mitsubishi de 1919 fut conçu pour être déployé à bord du Hosho en 1921. Très maniable, Il sera retiré du service en 1928. Mitsubishi 1MF1, premier appareil de l'aéronavale Nippone. Mitsubishi 1MF1, premier appareil de l’aéronavale Nippone. Mitsubishi A5M « Claude » (1936) Cet appareil fut le premier chasseur de l’aéronavale monoplan, avec une configuration d’aile basse cantilever. Il avait cependant un habitacle ouvert et des trains fixes. Connu sous le nom de code « Claude », il fut massivement engagé en Chine en 1937-39, avant d’être progressivement replacé par le « Zero ». 1094 exemplaires seront construits jusqu’en 1941 en trois versions de série, l’A5M2n ayant un habitacle fermé et l’A5M4 étant surtout utilisé pour l’écolage et en seconde ligne. L’A5M4 avait un moteur de 785 cv et l’A5M1, de 585 cv, et seulement deux mitrailleuses de 7,7 mm. A5M-1 déployé sur les porte-avions Japonais en 1937 A5M-1 déployé sur les porte-avions Japonais en 1937 A5M-2 employé en Chine en 1938 A5M-2 employé en Chine en 1938 A5M-4 d'entraînement du porte-avions Hosho en 1942 A5M-4 d’entraînement du porte-avions Hosho en 1942 Mitsubishi B2M (1932) Bombardier-torpilleur standard de l’aéronavale Nippone, le B2M fut engagé en chine et retiré du service en 1938. B2M. B2M. Mitsubishi J2M raiden « Jack » (1942) Conçu pour remplacer le « Zero » en 1943, le J2M ne parvint jamais à le détrôner du fait de constants problèmes de structure et de moteur qui rendirent interminables ses essais. Le prototype vola en mars 1942. Le J2M2 fut l’appareil de série, mais seulement 480 exemplaires seront construits. Le J2M3 avait quatre canons de 20 mm dans les ailes, et le J2M5 un moteur de 1820 cv et une verrière en goutte d’eau, et le J2M7, un moteur de 1900 cv. II était optimisé pour la vitesse ascensionnelle, car en 1945, ces appareils étaient basés à terre et déployés contre les escadres de B-29. Mitsubishi J2M raiden. Mitsubishi J2M raiden. Aichi D3A « Val » (1940) Le bombardier en piqué Aichi D3A était le principal avion de ce type en service dans l’aéronavale Nippone. Conçu après étude minutieuse d’appareils d’origine Allemande en 1938, il était le premier à revêtement entièrement en métal, et dont le prototype de 1938 équipé d’un moteur de 710 cv se montra trop lent car trop lourd. Il sera re-motorisé avec une Kinsei de 1070 cv, aboutissant en 1940 à la version de série D3A-1 (433 exemplaires), qui équipait les unités des porte-avions et fit des ravages à Pearl Harbor. Le D3A2, apparu en 1942, était plus rapide grâce à un Kinsei de 1300 cv. Il fut produit à 815 exemplaires jusqu’en 1944, et utilisé sur les PA de ligne ou dans des unités basées à terre les derniers mois de la guerre. D3A1. D3A1. D3A2. D3A2. Aichi E13 A « Jake » (1938) Cet hydravion fut le principal appareil embarqué sur les navires de la marine, cuirassés et croiseurs, jusqu’en 1945. Équivalent en production et utilisation du Kingfisher Américain, c’était un appareil multi-rôles, adapté à l’observation, à la liaison, au sauvetage, comme à la lutte ASM et même anti-navire grâce à son emport de bombes. L’E13A-1 fut la seule variante de série, avec toutefois les sous-variantes E13A1a à E13A1k. Aichi E13 A "Jake". Aichi E13 A « Jake ». Aichi B7A Ryusei « Grace » (1942) Ce bombardier-torpilleur à ailes de mouette inversées, qui vola pour la première fois en 1942, devait remplacer le B6N Tenzan, lui-même successeur du célèbre B5N « kate ». Son moteur Homare très puissant était capricieux et les mises au point s’éternisèrent jusqu’en 1943, date à la quelle la version de série B7A 1, vite remplacé par le B7A2 plus puissant. Ce dernier fut produit de 1944 à 1945 en 114 exemplaires, tous déployés à terre. Aichi B7A Ryusei "Grace". Aichi B7A Ryusei « Grace ». Kawanishi H6K « Mavis »(1936) Principal hydravion à long rayon d’action de l’aéronavale, ce quadrimoteur était inspiré par les prestigieux « pacific cruiser » des lignes aériennes américaines, en particulier les Sikorski. Réussi à tous points de vue, ce grand appareil était opérationnel en 1938 sous sa version de série H6K2. Il pouvait être utilisé de bombardier, emportant 1600 Kgs de charge utile, ou de torpilleur, avec deux torpilles de marine de 533 mm. mais son activité principale fut la liaison, le transport et l’observation à partir de 1941. Sa version principale H6K5 fut produite jusqu’en 1943, avec au total 217 exemplaires. Kawanishi H6K "Mavis". Kawanishi H6K « Mavis ». Kawanishi N1K1 Shiden « Georges » (1942) Il est rare qu’un chasseur soit dérivé d’un hydravion. Ce fut pourtant le cas de l’excellent hydravion de chasse Kawanishi N1K1 Kyofu. Ce dernier était supérieur à tous points de vue du chasseur adapté dérivé du Zero, le « Rufe ». En 1942, il fut décidé d’en concevoir une version à trains classiques, basée à terre, ce fut le N1K1-J. Cet appareil se montra très maniable, et meilleur que tous les chasseurs Japonais, probablement l’un des meilleurs de la seconde guerre mondiale, en particulier en 1943 lorsque la version N1K2-J Shiden-Kai sortit d’usine, avec cette fois un allègement drastique de la structure (226 Kgs) et une aile basse mieux adaptée. Armé de 4 canons de 20 mm et capable, avec son moteur de 1990 cv d’atteindre 600 Km/h, il domina en 1944-45 les Hellcat et Corsairs de l’US navy. 428 exemplaires furent construits. Kawanishi N1K1 Shiden "Georges". Kawanishi N1K1 Shiden « Georges ». Kawanishi H8K « Emily » (1941) Remplaçant le « Mavis » vieillissant, le Kawanishi H8K avait de meilleures performances à tous points de vue. Certains experts le considèrent même comme le meilleur hydravion lourd de la seconde guerre mondiale. Le prototype vola en janvier 1941 et sa fiabilité fit qu’il fut aussitôt accepté en service et construit à 167 exemplaires jusqu’en 1945. Il connut les versions H8K1 et H8K2, qui étaient utilisés d’avantage comme bombardiers lourds que comme avions d’observation ou de transport. En effet, une escadrille de ces appareils mena en 1942 un bombardement de l’île d’Oahu, le « second Pearl Harbor ». D’autres appareils, déployés par l’Akitsushima, devaient même bombarder les côtes Californiennes en vue d’un débarquement en 1942. Ils portaient à cette fin 1600 Kgs de bombes, et étaient défendus par 5 canons et 5 mitrailleuses, volaient à 465 Km/h avec un rayon d’action de 7100 Km. Kawanishi H8K "Emily". Kawanishi H8K « Emily ». Mitsubishi G4M Hamaki « Betty » (1939) Principal bombardier lourd de l’aéronavale Nippone, mais aussi de l’aviation japonaise, le Hamaki fut développé à partir de 1937 comme bombardier d’assaut rapide. Efficace par son emport (800 Kgs. de bombes) et surtout sa vitesse (de 430 à 490 Km/h), il fut produit à hauteur de 2446 exemplaires jusqu’en 1945 en 4 versions. G4M1, Rabaul, 1943. G4M1, Rabaul, 1943. G4M3 porteur d'un missile piloté "Baka", Kyushu, 1945. G4M3 porteur d’un missile piloté « Baka », Kyushu, 1945. Mitsubishi J8M Shusui (1945) En 1944, l’Allemagne Nazie était écrasée sous les bombes alliées. Les ingénieurs de chez Messerschmitt, en particulier Lippisch, spécialisé dans les planeurs sans queue, travaillaient sur un chasseur-fusée à très grande vitesse ascensionnelle, qui devait ensuite plonger sur les formations de B-17 et B-24 en planant, lourdement équipé de canons de 30 mm. Mais cet appareil expérimental ne fut jamais véritablement opérationnel. Le Japon en 1945 commençant à connaître la même situation, un Me 163 « Comet » fut livré aux Japonais avant la capitulation Allemande. Mais seule la première livraison, contenant le moteur fusée Walter et les instructions de montage, arriva à bon port dans un U-Boote, le second contenant l’avion lui-même étant coulé. A partir des maigres informations restantes, ces derniers en exécutèrent une copie, le Mitsubishi Shusui, appelé aussi Ki-200 pour l’armée. Il devait être déployé sur la côte sud Japonaise afin d’intercepter les B-29, et commencèrent leurs vols d’essai en juillet 1945. En août, aucun des sept exemplaires testé n’avait donné une base de série opérationnelle, et le programme fut interrompu à la capitulation. Mitsubishi J8M Shusui. Mitsubishi J8M Shusui. Mitsubishi K3M (1929) Cet appareil fut le principal avion de liaison et d’écolage japonais de la marine jusqu’en 1943. Mitsubishi K3M. Mitsubishi K3M. Nakajima B5N « Kate » (1936) Le Nakajima B5N fut conçu en 1936 pour succéder aux vieux biplans B3N en tant que bombardiers-torpilleurs. Sa construction très moderne, avec des volets de freins, un revêtement travaillant en duralumin, un fuselage entièrement en aluminium se basait sur des avions Américains. Ils avaient en outre des trains rentrant. Le prototype vola en 1937 avec un moteur de Hikari 800cv et la version de série B5N1 suivit avec un 840 cv. La série B5N2 de 1939 avait plus de charge utile, grâce à son moteur de 1000 cv. Ces appareils avaient une carrière bien remplie lorsqu’ils attaquèrent la rade de Pearl Harbor en décembre 1941. En 1943, la chaîne de production s’arrêta au profit de son successeur, et les derniers s’acquittèrent de missions de second ordre jusqu’en 1945. 1150 exemplaires avaient vu le jour. B5N-2 "Kate" basé sur l'Akagi en décembre 1941, pour Pearl harbor. B5N-2 « Kate » basé sur l’Akagi en décembre 1941, pour Pearl harbor. Nakajima B6N Tenzan « Jill » (1941) Le Nakajima B6N fut conçu en 1939 pour succéder au B5N qui commençait à dater dans sa conception. Le principal défaut de ce brillant prédécesseur, d’ailleurs encore en production, était sa lenteur. Les puissances motrices et le renforcement de la structure de ces appareils devaient y remédier. Le premier exemplaire vola en 1941, suivi de la série B6N1 (133 exemplaires), qui reprenait la cellule du B5N, connut de nombreux délais de réglage du fait de problèmes de moteur: Celui-ci, le Mamoru, construit par Nakajima, revendiquait 1870 cv. Fin 1942, la production commença réellement avec un nouveau moteur Mitsubishi, moins puissant mais fiable: Ce fut la série B6N2, dont 1133 exemplaires furent dérivés. Les derniers sortis en 1945 terminèrent leur carrière comme Kamikazes. B6N-2 basé sur le Shokaku en 1944. B6N-2 basé sur le Shokaku en 1944. Nakajima J1N Gekko « Irving » (1941) Le Nakajima J1N était à l’origine défini comme un chasseur lourd d’escorte, un concept en vogue à la fin des années trente, et qui prouva son inefficacité. Le prototype vola en 1941, suivis d’autres prototypes de pré-série J1N1b et enfin les exemplaires de la série C, conçus finalement pour la reconnaissance rapide. En 1944, ils furent reconvertis pour la chasse de nuit, équipés de radars. Le J1N1-R avait une tourelle arrière, le S avait des canons titan obliquement vers le haut montés à l’arrière de l’habitacle dans le fuselage. 480 exemplaires furent construits au total. Ces appareils possédaient 4 canons de 20 mm et deux moteurs de 1130 cv, ils volaient à 505 Km/h. J1N-2 basé aux Philippines en 1944. J1N-2 basé aux Philippines en 1944. Nakajima MXY7 Ohka « Baka » (1945) Le Nakajima Ohka faisait partie de ce plan destiné à opérer des « armes spéciales » basées sur le sacrifice Kamikaze. Il s’agissait d’une bombe volante pilotée, dotée d’une fusée afin d’avoir la vitesse suffisante pour espérer échapper au mur d’acier dressé par la DCA des navires Américains. Ils étaient en général opérés par des bombardiers « Betty », qui les emportaient en soute. Plusieurs centaines ont étés produits jusqu’à la capitulation, mais aucun succès majeur ne leur est dû: Leurs bombardiers porteurs étaient souvent abattus avant de les mettre en œuvre tant la supériorité Aérienne Américaine était omniprésente. Nakajima MXY7 Ohka "Baka". Nakajima MXY7 Ohka « Baka ». Nakajima G8N Renzan « Rita » (1944) Le Nakajima G8N fut conçu en 1943 pour succéder au G4N « Betty » avec une meilleure vitesse, une meilleure défense et un doublement de la charge offensive. Afin d’y parvenir, les ingénieurs créèrent un quadrimoteur. Les essais se succédèrent avec les 4 prototypes de pré-série à partir d’octobre 1943, mais en mai 1945, d’autres priorités avaient été définies et le programme fut annulé. G8N1 de pré-série, Honshu, 1944. G8N1 de pré-série, Honshu, 1944. Nakajima Kikka (1945) Familier à ceux qui connaissent le Messerschmitt Me-262, le Kikka était en fait la version japonaise de cet intercepteur à réaction révolutionnaire. Des plans et des instructions lui furent fournis alors que le Reich était à l’agonie, permettant à Nakajima de mettre au point une sorte de copie locale, réduite et pourvue d’ailes repliables afin de pouvoir servir dans l’aéronavale. Le premier prototype effectua quelques essais et un premier vol le 7 août 1945, mais le second vol fut retardé du fait de problèmes concernant ses réacteurs Ne20 dérivés des Jumo Allemands. 15 autres appareils étaient néanmoins déjà en construction lorsque la capitulation fut signée. Nakajima Kikka. Nakajima Kikka. Yokosuka D4Y Suisei « Judy » (1940) Le Yokosuka D4Y répondait à la demande de remplacement du D3A « Val » qui commençait à dater. La conception de son successeur s’appuyait sur le chasseur Heinkel 112, dont quelques exemplaires allemands avaient étés envoyés aux Japon. Le moteur en ligne Aichi Atsuta 21, version sous licence du DB601 allemand, fut adopté par les versions embarquées, tandis que les versions à moteur en étoile Atsuta 32 qui remédiaient aux défauts du moteur en ligne étaient basées à terre. Cet appareil fut opérationnel en 1941 dans sa version D4Y1 (ligne), suivi du D4Y2 (ligne), D4Y3 (étoile) et D4Y4 (étoile). Les derniers terminèrent leur carrière comme Kamikazes. 2 040 exemplaires virent le jour. D4Y4 monoplace employé pour des missions suicides en 1944. D4Y4 monoplace employé pour des missions suicides en 1944. Yokosuka P1Y Ginga « Frances » (1943) Le Ginga avait été conçu en observant le Beaufighter et le Mosquito Britanniques, comme un bimoteur multirôles aussi rapide et maniable qu’un chasseur. Les études commencèrent en 1940 et le premier prototype vola en 1943. Nakajima se chargea des 996 exemplaires de la série P1Y1, dont les versions spéciales de chasse de nuit P1Y1s Byakko. 96 autres seront construits par kawanishi en 1944-45, sous la version P1Y2. Cet appareil doté de deux moteurs en étoile de 1825 cv volait à 545 Km/h.

Les livrées de camouflage de la arine Japonaise

Avis aux maquettistes : voici le premier des nouveaux chapitres consacrés à la livrée des navires de guerre. En attendant un chapitre plus général qui en fera l’exégèse depuis l’antiquité, voici le premier d’entre eux, consacré à la marine impériale Japonaise durant la seconde guerre mondiale.

On pourrait penser, en voyant les illustrations des fiches de navires de cette flotte, qu’il y avait un standard unique : gris-bleu foncé pour les parties verticales, marron-ocre, ou beige, pour les parties horizontales en bois et gris métal pour les autres, avec les toiles de rambardes en blanc. C’est effectivement le respect le plus strict des directives de la marine, inflexibles depuis en fait le début du siècle, peu avant Tsushima. Une homogénéité que l’on retrouve systématiquement sur toutes les catégories de navires et qui reflète la discipline, l’unité et l’organisation très rigide de cette marine.

Cependant, durant la seconde guerre mondiale, en opérations, le commandement se laissa aller en 1943-44 vers de nouvelles solutions pour tromper les observateurs des télémètres ennemis, mais également ceux des avions. C’est ainsi que l’on eut recours à différents types de livrées spécifiques, dont des exemples sont visibles dans les fiches. Les solutions retenues sont assez éclectiques, empruntant à diverses influences, Américaines, Italiennes, Germaniques, et même Britanniques, et d’autres sont spécifiques à la marine Nippone.


Le Harukaze en 1944 (classe Kamikaze, 1922). La peinture d’origine est toujours là, un gris-bleu violacé assez sombre, en partie délavé et rongé par la rouille. Ces navires manquaient d’entretien et étaient au feu constamment.

On observe ainsi que le camouflage ne se généralise que pour certaines unités (les porte-avions) et qu’ à partir de 1944. Pour les autres unités de surface, on en restait pour l’immense majorité aux livrées traditionnelles grises. Ce conservatisme avait aussi cours au niveau des submersibles, qui restaient noirs pour les hauts, rouge de minium en bas, y compris le col à mazout (la ligne de flottaison) avec pour tous les océaniques anciens le pont couleur bois clair ou beige, et parfois marron-ocre foncé.

Aucun navire de ligne Japonais ne fut camouflé. Les cuirassés et croiseurs de bataille avaient leur pont en bois de couleur beige, puisqu’il était en pin le plus souvent. Le pont des croiseurs et des destroyers, pour toutes les parties en bois, était en marron-ocre, avec les lattes épaisses et transversales, une spécificité Japonaise, puisque celles-ci sont invariablement longitudinales dans les autres flottes, une tradition héritée de la marine en bois. On ne connaît jusqu’ici qu’un seul navire de rang important qui ait été camouflé, le croiseur lourd Myoko, en 1944. Il faisait appel en effet à un ensemble de taches grises sombre sur gris moyen, selon un schéma ressemblant à celui des navires Américains en 1942, ou des Italiens à la même époque. Il semble qu’il soit resté unique dans cette livrée.


La seule photo connue du Myoko camouflé est malheureusement une vue de proue, la coque cachée qui plus est par des allèges, ce qui explique que je n'ai pas représenté le camouflage arrière, afin de ne pas induire en erreur ceux qui voudraient se lancer dans une telle livrée.

La seule photo connue du Myoko camouflé est malheureusement une vue de proue, la coque cachée qui plus est par des allèges, ce qui explique que je n’ai pas représenté le camouflage arrière, afin de ne pas induire en erreur ceux qui voudraient se lancer dans une telle livrée.

Les destroyers Japonais, en revanche, furent plus fréquemment camouflés à partir de 1944. Le Schémas retenu le plus souvent était composé de motifs géométriques gris-bleu foncés sur gris moyen, un grand classique expérimenté par toutes les flottes, y compris Française. On utilisa également le schéma adopté par les navires alliés en 1944-46, avec une bande grise foncée sur la partie basse de la coque, et gris clair au-dessus. Mais dans le cas des Japonais, ce système fut inversé, le gris foncé (presque noir) passant au-dessus tandis que le gris moyen était au dessous. La plupart des escorteurs de 1944-45 furent peints de la sorte, voire tous puisque les photos qui attestent le contraire sont introuvables.

Le Mutsuki en 1944.

Enfin, le grand classique des unités les plus impressionnantes, à un bout de la chaîne, les porte-avions, et à l’autre bout les vedettes et autres navires très légers, utilisant différents tons de vert, en particulier le « vert armée », subtil mélange de vert foncé, de Kaki et de gris.

Livrées des porte-avions (1944-45)

Ce n’est qu’à cette époque que tous reçoivent une livrée systématique pour les parties verticales vert armée/vert foncé selon un schéma destiné, comme toujours, à casser la silhouette, avec des motifs géométriques souvent rectangulaires. Le principe de la fausse silhouette est conservée et la caractéristique de ce camouflage est de représenter en vert sombre un profil factice La peinture des parties horizontales étaient par contre différente, bien que partant sur cette base vert armée. Le pont pouvait être intégralement de cette couleur, mais certains navires, comme le Zuiho et le Shoho, avaient un pont camouflé de zébrures et motifs complexes de 4 ou 5 couleurs différentes qui se rajoutaient aux lignes blanches de la piste et à la partie arrière du pont, composé d’une large bande rouge ponctuée de lignes blanches. A l’avant, systématiquement, la ligne centrale se terminait en un « éventail » que l’on retrouve sur tous les PA Japonais depuis 1928.



Le Zuiho en 1944. Notez la fausse silhouette sombre évoquant un navire de type pétrolier. Les tons de verts correspondaient à leur utilisation au milieu des archipels, recouverts de hauts "mornes" recouverts d'une épaisse jungle. Le Zuiho en 1944. Notez la fausse silhouette sombre évoquant un navire de type pétrolier. Les tons de verts correspondaient à leur utilisation au milieu des archipels, recouverts de hauts « mornes » recouverts d’une épaisse jungle.



Livrée des bâtiments légers. On ne possède guère de photos des mouilleurs ou dragueurs de mines Japonais au-delà de 1944. Cependant on sait avec certitude vu l’abondance iconographique que la centaine d’escorteurs sortis des chantiers en 1944-45 recevront systématiquement une peinture deux-tons de gris inversée par rapport au standard Américain à la même époque: Le gris foncé était appliqué aux superstructures et à la partie haute du gaillard d’avant.