Navires Allemands de la seconde Guerre Mondiale

Tous les types de la Kriegsmarine en 1939-1945

Kriegsmarine.

SOMMAIRE : Introduction - La Reichsmarine en 1929 - La Kriegsmarine en 1939 - Constructions de guerre - La marine Allemande en opérations - Plan Z et projets

Navires de la Kriegsmarine

Navires de ligne: Deutschland - Scharnhorst - Bismarck
Croiseurs : Emden - Königsberg - Leipzig - Hipper
Destroyers : Classe 1934/1934A - Classe 1936/1936A - Classe 1936A/B Mob
Torpilleurs : Classe 1923 - Classe 1935 - Classe 1937 - Classe 1939
U-Bootes : Type IA - Type II - Type VIIA - VIIB - VIIC - VIIC/41 - VIID - VIIF - Type IX - Type X - Type XXI - Type XXIII - Type XIV - Kleinkampfmittel (mini-submersibles) - Torpilles pilotées
Divers : S-Bootes - R-Bootes - Dragueurs de mines - Escorteurs - Ravitailleurs S Bootes - Rav. U bootes - Brummer - Bremse - Flakbatterie
Auxiliaires : Atlantis
Reserve : Cuirassés - Croiseurs - Torpilleurs

INTRODUCTION :

La Kriegsmarine (marine de guerre Allemande) héritait de la Hochseeflotte ("flotte de haute mer") de 1914. Cette appelation était destiné à marquer la différence avec la "vieille marine" héritée de l'ère Bismarck en 1871, un ensemble disparate constitué des navires des anciens Royaumes (Prusse, Schlewig-Holstein, la confédération des états d'Allemagne du nord, puis la Bavière et autres états du sud). En 1885, la marine impérale Allemande était encore une "marine du pauvre" loin derrière les flottes Française et Britanniques. Mais en 1895 elle avait considérablement augmenté et la vraie rupture arriva en 1905 avec le plan massif d'armement naval initié et supporté avec ferveur par le nouvel empereur Guillaume II, et cette fois capable d'aller combattre dans le monde entier, pour la constitution d'un empire colonial Allemand.

La Hochseeflotte se bat bien, les escadres isolées comme celle de Von Spee se battent efficacement, d'autres excellent comme corsaires, mais la Hochseeflotte, confinée qu'elle est en baltique, ne combat que lors d'escarmouches et l'affrontement général tardera à venir, malgré l'excellent moral des équipages, l'entraînement constant et la qualité des navires. La Royal Navy "bloquait la route" de l'atlantique. En mai 1916, enfin, la grande bataille navale de la guerre arriva à la suite d'un plan hardi : Ce fut Jutland. Jugée après coup comme un demi-succés par les deux parties, en réalité, ce fut une victoire Allemande quand aux pertes infligées à l'adversaire. Puis de nouveau, la marine se retrouve dans l'inaction, alors même que l'Allemagne est soumise à un blocus. Pendant ce temps, les sous-marins Allemands font l'essentiel pour isoler la grande bretagne. Mais la "guerre sous-marine totale" une fois décrétée, rien ne peut arrêter le torpillage du Lusitania et l'entrée en guerre des USA. Le poids de leur marine dans l'atlantique sera suffisant, avec les efforts démesurés des Britanniques pour contrer cette campagne Allemande contre le commerce des alliés. Puis c'est l'armistice, et le transfert d'une flotte peu entamée, renforcée de superbes bâtiments, qui se voit contrainte de suivre la Royal Navy dans son enceinte du grand Nord, Scapa Flow. Là, les équipages, minés par le communisme et l'inaction sont forcés par leurs officiers à saborder les navires devant la menace de saisie par la Royal Navy qui voyait d'un très mauvais oeil des pavillons rouges monter aux mâts, le 21 juin 1919.

Le traité de Versaille avait entraîné le désarmement drastique de l'Allemagne. Après le sabordage de la Hochseeflotte en 1919 et le renversement du Reich, puis l'instauration de la république de Weimar, la marine Allemande était privée de l'essentiel de sa force. Le désordre et l'endettement, puis la corruption minèrent les efforts de reconstruction. Les alliés avaient interdit toute construction future de submersible, mais la Reichsmarine fut autorisée à conserver et construire quelques 12 torpilleurs et 12 destroyers pour sa défense côtière.

La "Vorläufige Reichsmarine" (marine d'interim) était une force navale disparate composée de bâtiments hors-d'âge commandée par le vice-amiral Von Trotha, en attendant les nouvelles constructions. Les équipages rentrés d'Ecosse comme ceux resté en Allemagne étaient souvent acquis à la cause communiste et constituaient des milices paramilitaires révolutionnaires, ce qui n'aidait en rien la discipline. Ainsi, la brigade Erhardt entre autres, composée de marins et même de quelques officiers subalternes, participa dans ces temps troublés à de nombreux accrochages et émeutes en vue de faire tomber le gouvernement, exigèreant et obtinant finalement le remplacement de Von Trotha par le contre-amiral Paul Benhke.

Sous les ordres de Paul Benkhe, en apparence d'abord favorable aux "rouges" et mieux accepté, va en fait former une nouvelle génération d'officiers et prendre en main de nouveaux équipages "apolitiques" sur les nouveaux bâtiments dont la construction était prévue vers la fin des années vingt. Défense côtière, surveillance et protection des routes commerciales et zones de pêche, océanographie et même études hydrographiques donnaient à la marine l'aspect peu offensif qui convenait aux circonstances et aux alliés. En 1921, la "marine d'interim" fut remplacée par la Reichsmarine, dans la mouvance de la refondation de la Reichwehr (le ministère de la guerre). Bientôt le nouveau gouvernement socialiste d'opposera à toute sortie hors des limites étroites du traité de Versailles. En cas de guerre avec la France on ne pouvait compter que sur une "guerre de corsaire".

Ci-contre : La fin tragique de la Hochseeflotte : Devant la menace communiste à bord des navires et celle, à peine déguisée de la Royal Navy de les saisir ou de les détruire, la seconde force navale en Europe se saborde. Certains bâtiments comme le cuirassé Bayern était vieux de trois ans à peine, et préfigurait déjà le futur Bismarck de 1939... D'autres comme le croiseur de bataille Hindenburg étaient si bien conçus sur le plan technique qu'ils sucitèrent de la curiosité des années plus tard, comme le bâtiment cité plus haut, datant de 1918, examiné par une commission officielle des ingénieurs de la couronne en 1927, de même que le cuirassé Baden...

La Reichsmarine en 1929

Navires de ligne:

Ils reposaient sur des navires normalement en réseerve : 8 cuirassés de type "pré-dreadnought" toujours en service en 1919: 5 bâtiments de la classe Braunschweig et 3 de la classe Deustchland, datant de 1903 à 1906. Du fait de la restriction des effectifs à 15 000 hommes, six bâtiments étaient en service actif. Le Preussen et le Lothringen furent placés en réserve, puis rayés des listes en 1929-1931 servant ensuite de cible ou ferraillés. Le Braunschweig et l'Elsass furent rayés des listes à leur tour en 1931. Ce dernier fut utilisé comme cible contrôlée par radio de 1936 à 1946. En 1935 restaient les Hannover, Schliesen et Schleswig-Holstein. Le premier fut rayé des listes peu après et resta inactif à quai jusqu'en 1944. Le Schleswig-Holstein devint un navire d'entraînement dès 1932. et le Schliesen servait de cruirassé de défense côtière. Les deux furent modernisé en 1936 et le premier tira les premiers obus de la seconde guerre mondiale en bombardant les arsenaux polonais de la Westerplatte.

Croiseurs:

Les vieux croiseurs de la classe Gazelle et Bremen (1900-1903) étaient les seuls encore en service. Le Niobe fut vendu à la marine Yougoslave en 1925, e tne restaient après coup que sept bâtiments sur les listes, servant tous pour l'entraînement des futures recrues. Ils furent modernisés et réarmés, mais n'étaient pas à la hauteur des bâtiments équivalents des autres marines. Seule construction récente, l'Emden, fut lancé en 1925. Il dérivait simplement de la dernière classe de croiseurs de la guerre (1917-18) et constitua dès lors le fleuron de la marine d'armistice en attendant des jours meilleurs...

Destroyers et torpilleurs:

La reichsmarine pouvait conserver 12 torpilleurs et 12 destroyers du fait du traité. De ce fait, les bâtiments en surnombre étaient stockés pour être cannibalisés et constituer des réserves de pièces. Les destroyers "actifs" étaient anciens (1911 à 1913), avec des capacité de haute mer douteuses, ce qui entraîna leur d'ailleurs une reclassification comme torpilleurs. Les "torpilleurs" proprement dits étaient encore plus anciens restaient en réserve. Les torpilleurs de la tranche 1910-1911 étaient en service actif, limités seulement par le manque d'équipages et de moyens. La Reichsmarine reçut par la suite deux escadrilles de 12 destroyers flambants neufs (classe Möwe et Wolf 1926 à 1929) qui remplaçèrent les "destroyers" actifs reclassés à juste titre ensuite comme torpilleurs. Les "Möwe" et "Wolf", à leur tour, furent reclassés comme torpilleurs lorsque les premiers bâtiments de la tranche 1936 entrèrent en service. La Reichsmarine comptait aussi 37 dragueurs de mines (M-klasse) datant de la fin de la guerre (1917-19), les autres étant ferraillés ou revendus. Il n'y avait pas de limitation à ce niveau, les dragueurs de mines étant considérés comme des bâtiments "passifs", non offensifs. Quand aux submersibles, interdits, ils obligèrent leurs partisans à la recherche clandestine. A partir de 1926, c'est en secret et à l'étranger que les ingénieurs Allemands mirent au point des bâtiments destinés à l'export : Pour la suède, la Norvège, l'URSS, l'Espagne, la Finlande, la Turquie. Une expérience précieuse qui sera mise à profit à partir de 1937 pour un plan d'envergure...

Le réarmement (1930-43)

A la fin des années 30, la Reichsmarine était mise à mal par l'"affaire Phoebus" (détournements de fonds et de comptes fictifs) du nom du contractant qui fournissait les artsenaux. Paul Benkhe, discrédité, fut remplacé par un jeune officier dynamique et autoritaire, Erich Raeder. Ancien second de Von Trotha était l'auteur d'un livre sur les opérations des corsaires de surface allemands durant la dernière guerre et dont il souhaitait tirer les leçons pour la nouvelle Reichsmarine. Un programme ambitieux de renouvellement de la flotte dans les limites du traité fur lançé. Le premier concept issu de ses idées fut le "panzerschiff", (les "cuirassés de Poche" de la classe Deustchland). Le reichstag ne les approuva qu'en 1932 et 1933. En fait ces bâtiments étaient d'un tonnage inférieur à 10 000 tonnes (la limite supérieur de tonnage imposée par les traités) tout en disposant d'une puissance de feu digne d'un cuirassé (6 pièces de 280 mm). Son plan de réarmement pour les tranches 1930 à 1936, et un autre plus secret en 1936-43 (bien plus ambitueux), furent établis, des recherches spécifiques étant confiées à des ingénieurs expatriés à l'étranger, comme en Suède, avec un budget imposant et la couverture de sociétés écran sur le sol Suédois.

Le traité de désarmement de Genève (1932) aquel participa l'Allemagne fut son dernier geste de bonne volonté, car l'année suivante le NSDAP d'Adolf Hitler gagnait les élections. Il n'avait jamais fait mystère de sa volonté de s'affranchir du traité honni de Versailles, soutenu dans cette cause par la quasi totalité des officiers de l'armée régulière, mais le plan progressif non agressif Raeder fut maintenu pour ne pas provoquer de réaction de la part des alliés. En 1935, l'accord naval Anglo-Allemand autorise le troisième Reich à posséder un confortable équivalent de 35% du tonnage de la Royal Navy. Un geste d'apaisement, car on considérait en Grande-Bretagne, la marge suffisante. L'accord sera répudié en 1939 pour faire place nette au plan de construction naval (secret) de Rader, portant sur les tranches 1940-1946. La composition et le réalisme imposé par les délais devaient faire de cette future kriegsmarine l'outil idéal pour une massive guerre de corsaire. En effet, les Scharnhorst étaient déjà plus proches de croiseurs de bataille que de cuirassés, quand au Bismarck et ses sister-ships, ils devaient suclasser n'importe quel bâtiment de la Royal Navy. Son tonnage réel fut soigneusement caché aux alliés...

La Kriegsmarine en 1939

Navires de ligne:

Les deux vieux pré-dreadnoughts étant relégués à des rôles inférieurs, le plan de construction de navires de ligne de Raeder incluait des navires destinés à mener une guerre de corsaire, la tranche 1944-46 devant porter sur suffisamment de nouveaux cuirassés pour jouer à égalité avec la Royal Navy. En 1929 ce sont les trois "panzerschiff" (cuirassés de poche) de la classe Deustchland qui forment le fer de lance de la Reichsmarine. Le Deutschland ("Allemagne") est mis en service en 1933, et ses jumeaux, Admiral Scheer et Graf Spee, en 1934 et 1936. Ce sont des bâtiments rapides (autant que des croiseurs et plus que les cuirassés de l'époque) avec une puissante artillerie : Le principe est le même que pour les croiseurs de bataille : terrasser les croiseurs et échapper aux cuirassés. En conséquence de quoi ils ne sont protégés que contre l'artillerie des croiseurs (obus de 152 et 203 mm). Ils deviaient être engagés comme corsaires durant la guerre. La seconde génération de navires de ligne (après l'arrivée d'Hitler au pouvoir) sont classés comme croiseurs de bataille aux critères de l'époque. Ce sont donc des unités rapides et très bien armées mais faiblement protégées (mieux toutefois que les trois "panzerschiff"). Le Scharnhorst et du Gneisenau datent de l'accord naval anglo-allemand de 1935 (tonnage supérieur à 10 000 tonnes) et entreront en service en 1938 et 1939. Le Bismarck et sister-ships les dépasseront de loin sur tous les plans...

Cette troisième et dernière génération de navires de ligne de la Kriegsmarine passe outre le traité de washington, de versailles et même l'accord naval anglo-Allemand de 1935: La classe Bismarck était conçue pour surclasser n'importe quel navire de guerre à flot. Leur tonnage "officiel" restait dans la limite du traité de Washington (35 000 tonnes) mais leur tonnage officieux réel (plus de 50 000) était en effet supérieur à tous. Bien qe conçus initialement pour être mis en oeuvre dans une guerre de corsaire étendu, ils devaient faire face à tous leurs adversaires et représentaient l'avant-garde de bâtiments plus nombreux et encore plus massifs, la "nouvelle flotte" chère à Hitler, équivalente à la Royal Navy. Leur artillerie principale (8 pièces de 380 mm) bien que plus faible que le calibre maximal utilisé (406 mm) masquait en fait une portée et précision de tir redoutables, dont la démonstration fut évidente avec "l'affaire du Bismarck" en 1941. Le Bismarck sera mis en service en 1940 et son sister-ship le Tirpitz en 1941.

Le "plan Z": Etabli par Raeder et approuvé par Hitler (qui ne s'y connaissait guère en navires), devait faire de la Kriegsmarine en 1946, l'équivalente de la Royal Navy, avec pas moins de 13 cuirassés (dont les deux "Bismarck"), 4 porte-avions (le premier fut le "Graf Zeppelin"), 15 "panzerschiff" pour la guerre de course, 23 croiseurs lourds, et 23 croiseurs légers du type "Spähkreuzer" (en fait des "super-destroyers"). Avec les destroyers, submersibles, muilleurs et drageurs de mines, ravitailleurs et navires d'entraînement et de servitude, cela faisait un total de 800 bâtiments qui auraient mobilisé 200 000 hommes avec un budget pharaonique de 33 milliards de Reichsmarks.

Le plan Z, pour sa tranche finale de 1941 à 1946 incluait les six cuirassés de la classe H (62 000 tonnes à pleine charge contre) avec cette fois 8 pièces de 406 mm. (Tranche prévue pour une mise en service en 43), les premiers étant entamés en juillet-août 1939. Pour épauler et succéder aux Scharnhorst, plus légers, on prévoyait aussi de bâtir les trois "croiseurs de bataille" de la classe P, et armés de 6 pièces de 380 mm (100 mm d'augmentation du calibre). Aucun de ces bâtiments ne fut achevé, les hostilités détournant toujours plus de matériaux et de main-doeuvre sur d'autres priorités. Mais ces projets n'étaient qu'un avant-goût du plan des tranches 1946-50 qui était "wagnérien" dans l'idée d'Hitler : Des cuirassés géants de 80 000 tonnes armés de pièces de 457 mm (ce calibre fut utilisé naguère par les croiseurs de bataille de la classe Furious).

Croiseurs:

Outre le croiseur léger Emden, la Kriegsmarine en 1933 était une force navale réduite à une poignée de bâtiments trop légers et obsolètes pour entrer dans cette catégorie. Affectés à des rôles subalternes, notamment l'entraînement, le mouillage de mines, servir de dépôt ou même de réserve de pièces pour maintenir les autres en service, ces bâtiments désuets ne pouvaient rester sans remplaçants. Le plan de Raeder incluait des dessins radicalement nouveaux, et ainsi furent lancés les trois Köln en 1927-28, puis le Leipzig en 1929 et enfin le Nürnberg en 1934. Tous avaient en commun une artillerie répartie en trois tourelles triples dont une seule était à l'avant. Une classe supplémentaire de 6 autres croiseurs légers (la classe M) était programmée pour 1941-42, pour le plan Z, dont aucun ne fut jamais lancé. Les croiseurs lourds Allemands par contre, de type "traité" (de Washington) 10 000 tonnes et 8 pièces de 203 mm, étaient d'un tonnage supérieur à la moyenne : La première classe Hipper (Hipper et Blücher) déplacaient 18 200 tonnes à pleine charge (14 000 à vide) ce qui était déjà bien au-delà de la norme, et la classe Seydlitz, 19 000 tonnes. Seul le Prinz Eugen futterminé, le Lützow et le Seydlitz restèrent inachevés. Ces trois croiseurs n'eurent pratiquement jamais l'occasion de se confronter à leurs homologues. En terme de protection et de puissance de feu, il les auraient probablement surclassés. Leurs grandes dimensions avaient également été envisagées pour la guerre de course lointaine, ils avaient une grande autonomie.

Destroyers et torpilleurs:

La reichsmarine partaient avec 12 torpilleurs et 12 destroyers de modèles anciens, qui avec le développement du plan de Raeder furent reclassés vers le rang inférieur (les destroyers devenant des torpilleurs) tandis que les anciens "torpilleurs", maintenant impropres au service, étaient rayés des listes. Ainsi, la Kriegsmarine, succédant à la Reichsmarine, se rééquipa avec les torpilleurs de la tranche 1935 (lancés en 1938-1939) de 12 unités, avec une coque "flush-deck" (continue) économique, mais bien plus marins. Les séries suivantes en en furent dérivées, la construction de torpilleurs prenant fin au début de la guerre. Le nouveau plan de réarmement naval de Raeder incluait surtout de "véritables" destroyers, avec un gaillard d'avant haut et large, à l'instar des grands D106 de 1918. La première série de 1934, fut suivie par 5 autres. leur construction prenant fin vers 1944. Tous étaient nommés par un "Z" chiffré pour "Zestorer" (destroyer), suivi d'un nom d'une personnalité politique le plus souvent. Le Z1 Leberecht Maas, lançé en 1935, fut suivi de 3 sister-ships qui servirent de prototypes pour tous les autres. La tranche 1934A comprenait 12 unités, la tranche 1936, 6 unités, et la tranche 1936A 8 unités, d'autres suivant. Tous avaient un puissant armement, une excellente vitesse et des capacités de robustesse bien adaptées à la mer du nord.

Submersibles:

Les premiers vrais "sous-marins" Allemands n'entreront en service qu'en 1944, il s'agissait des types XXI et XXIII. Les U-Boote furent un de atouts de la Kriegsmarine en 1936 : Sous couverts de firmes et de commandes étrangères, les tests et les recherches sur les submersibles n'avaient pas attendus d'éventuels assouplissements des alliés. Dès l'accord Anglo-Allemand de 1935, il était clair que des submersibles côtiers comme ceux de la série II étaient à présent tolérés. Mais d'autres bâtiments océaniques furent très vite produits et des séries déjà bien au point mises sur plied. Les submersibles Allemands dérivaient en droite ligne de ceux de 1918-19. La technique restait la même : il s'agissait de bâtiments de surface marchant au diesel, pouvant plonger et ensuite naviguer quelques temps à basse vitesse sur moteuirs électriques. L'amiral Raeder avait envisagé des les utiliser en masse pour une guerre de corsaire assez semblable à celle utilisée en 1917, et qui avait donné de bons résultats. Un ancien officier de submersible, Karl Dönitz, avait de son côté des vues sur des tactiques nouvelles pour l'usage de ces submersibles. Devant l'échec de la flotte de surface, son destin sera de succéder à Raeder, et même de devenir l'ultime chef du IIIe Reich...

Le Japon fur le premier pays à bénéficier de l'expertise des ingénieurs Allemands travaillant sous couvert de sociétés étrangères. Un 1922, un bureau d'ingénieurs était monté à la Hague (Hollande), sous les ordres des officiers Blum et Techel, avec pour mission de dessiner de nouveaux modèles, développement des types UBIII et UCIII côtiers pour l'exportation. En 1926 la Turquie, puis la Finlande en 1930, et enfin l'Espagne monarchiste commandaient ces bâtiments officiellement "Hollandais". La Finlande commanda par la suite deux modèles améliorés, précurseurs du type IIA. En 1933n le traité de Versailles fut battu en brêche, mais sans pour autant lancer un programme officiel de submersibles, pour ne pas entraîner de provocation vis à vis de la France et de l'Angleterre. Les forces Allemandes étaient encore trop faibles pour se le permettre. Outre les deux unités océaniques type IA annoncés comme des prototypes, et la série des submersibles côtiers du type IIA et IIB, le type VIIA qui sortit peu après 1936 (au moment de l'assouplissement accordé par le traité naval Anglo-Allemand) annonçait une formidable série de nouveaux submersibles cocéaniques moyens arrivés à maturité. Cette série à l'entrée en guerre du IIIe Reich, ajouté aux autres modèles se montaient à 72 unités : Les U25 et U26 (série IA), 6 côtièrs de la série IIA (1935), 19 série IIB (1936), 7 du type IIC (1938) et 15 type IID (1940), 11 océaniques type VIIA, et quelques unités de la série VIIB, ainsi que 7 grands océaniques de la classe IXA (1938): Un total de 47 submersibles côtiers et 25 océaniques, dont certains en période d'essais. Les classiques submersibles océaniques moyens du types VII qui deviendront légendaires étaient adaptés aux croisières de 30 jours dans l'atlantique, tandis que les immenses types IX avaient un rayon d'action très supérieur, bien adapté à une guerre de course sur les sept mers (comme les anciens croiseurs submersibles de 1918).

Divers:

La Kriegsmarine était bien organisée sur le plan logistique, avait ajouté de nouvelles unités à ses nombreuses existantes, héritées de la flotte de Weimar. Les dix escorteurs F1 à 10 (1935) destiné à des actions de police, protection des zones de pêche, patrouille et escorte, 47 dragueurs de mines datant de 1919-22 et de nouvelles unités de la classe 1935. Il s'agissait aussi du bâtiment d'entraînement des canonniers Bremse (1931), Brummer, (navire école mouilleur de mines - 1935), les ravitailleurs de U-Boote de la classe Saar (1935), les ravitailleurs de S-Boote Tsingtau, Tanga, et enfin du Yacht de l'amirauté Grille (1934), une tradition régalienne, et qui servait aux jubilees, revues navales, et voyages officiels du gouvernement. La Kriegsmarine désirant opposer une guerre du faible au fort (la Royal Navy), crut aux vedettes lance-torpilles, les fameus S-Boote (tout le monde se souvenait du torpillage du cuirassé Autrichien Viribus Unitis par une MAS Italienne en 1918...). Les S-Boote étaient produites par Lürssen, à Vegesack, dont la tradition allait se perpétuer après la guerre. Le traité de Versailles étant littéralement muet au sujet des vedettes lance-torpille, la Kriegsmarine put lancer son programme au grand jour: Outre les unités datant de la grande guerre, celles achetées à Vosper Thornycroft (Grande-Bretagne) seront étudiées soigneusement et donneront les prototypes Lür et Narwhal, dérivées de la commande privée d'un client Américain. Les S1, S2 à S5, S6, S10, S14, et S18 seront transférées à l'Espagne nationaliste en 1938. Par la suite de très grandes séries de S-Boote furent lancés et engagés durant la guerre sur de nombreux fronts en tant que torpilleurs. Enfin, Les R-Boote (dragueurs de mines rapides) faiblement armés, apparurent en 1929, environ 40 étaient en service en 1939 et leur production de masse était entamée.

La Kriegsmarine comprenait enfin une dizaine de navires civils officieusement dénommés "croiseurs auxiliaires", les fameux "cargos corsaires", partie prenante de la stratégie de guerre de course de l'amiral Raeder. Transformés (panneaux amovibles, équipements de visée masqués), équipés de canons datant de la grande guerre (150 mm) et de DCA, de mines, torpilles et même parfois avions de reconnaissance, ou même des micro-vedettes armées de torpilles d'aviation (LS1 et 2). Ils étaient prêts juste avant le déclenchement des hostilités, et affecté des postes stratégiques. L'Orion, L'Atlantis, Widder, Thor, Pinguin, Stier, Komet, Michel, Kormoran, et Coronel allaient devenir des hantises pour l'amirauté Britannique. Rois du déguisement, ils pouvaient changer d'apparence, de nom et de nationalité.

  • Navires de ligne: 7 (avec le vieux Schelswig-Holstein)
  • Croiseurs: 8
  • Destroyers: 22
  • Torpilleurs: 24 (sans compter les S-Boote, classés en "divers")
  • Submersibles: 72
  • Divers: 142
Les effectifs de la Kriegsmarine en 1939 : Une force encore loin d'égaler la Royal Navy, qui ne devait dans un premier temps qu'assurer une guerre de course. Le plan Z était entamé, mais ne devait prendre sa pleine mesure qu'en 1942-43. Or le personnel et les matériaux nécéssaires furent détournés vers d'autres priorités et ce plan ne vit jamais le jour. Sur le plan opérationnel, l'échec de la flotte de surface Allemande allaient focaliser les efforts de production pour la marine vers sur les submersibles.
Sources : Conways fightning ships 1921-1947.

Constructions navales durant la guerre (1939-1945)

A droite : Le porte-avions Graf Zeppelin. Premier du plan Z, inclus très tôt au programme des arsenaux (1938), il fut lancé au début du conflit, mais jamais achevé, victime du recentrage des priorités industrielle de l'effort de guerre Allemand. S'il avait été construit, il aurait disposé de plus de 70 appareils, versions navalisées du bombardier Ju87 Stuka et du chasseur Me 109. Dans un scénario "what if..." il aurait sans doute constitué le centre d'une task force bien redoutable pour la Royal Navy dans la guerre au commerce comme pour un affronrtement naval de grande ampleur.

Avec la mobilisation le plan Z de l'amiral Raeder fut tout simplement suspendu en attendant une victoire hypothétique sur tous les fronts. La construction du porte-avions Graf Zeppelin, par exemple, fut suspendue à plusieurs reprises avant d'être annulée tout comme les croiseurs lourds Seydlitz et Lützow. La priorité absolue fut donnée aux submersibles, en particulier après la défaite de la France et l'obtention d'une niouvelle façade océanique sur l'Atlantique et la mer du nord, ainsi qu'aux S-Boote et R-Boote. Les deux cuirassés de la classe Bismarck furent en fait les seuls navires de ligne du plan Z achevés... La production d'unités légères, plus facile à maintenir, produisit encore plusieurs classes de destroyers.

Destroyers

Ainsi virent le jour les navires du type 1936A, 1936A Mob (Mobilisation), et ceux de la classe 1936B, entrés en service en 1942-44 (la moitié des 8 unités prévues au programme). Les bâtiments qui étaient en cours de construction furent démolis après l'armistice, comme les destroyers du type 1936C, les Z51, Z52 à 56 de classes 1942 et 1944. Les super-destroyers éclaireurs du type 1940 (Spährkreuzer) ne furent jamais lancés ni achevés. Durant cette période de mobilisation et durant la guerre (au moins jusqu'en 1943), des torpilleurs seront achevés, dont 9 unités type 1937, et 15 type 1939 plus importants. Les 15 suivants du type 1941 ne furent jamais achevés. Les 12 torpilleurs du type 1940 avaient un gabarit et une puissance de feu de destroyers, mais aucun ne fut achevé, mais certains furent lancés en Hollande et l'un d'eux, le T61, coulé par faits de guerre en 1944.

Le porte-avion Graf Zeppelin, prévu au plan Z. C'était la tête de série de quatre autres bâtiments. Il devait employer trois types d'appareils : 30 Messerschmitt 109 T pour la chasse, 12 Ju 87T pour le bombardement en piqué et 12 Fieseler 167 de torpillage.

Submersibles

A partir de 1943, les échecs répétés de la flotte de surface conduisirent Hitler à accorder son plein crédit à l'amiral Dönitz. Les efforts se portèrent donc sur les U-Boote pour la bataille de l'Atlantique au vu des résultats qu'ils obtenaient, loin devant les mailleurs bâtiments de surface de la flotte : La classe océanique moyenne VIIB de 20 unités fut un précurseur de la célébrissime classe VIIC, dont 593 unités (un record absolu de production pour ce type de bâtiment, jamais égalé à ce jour) furent lancées et opérées. Bien entendu cette série comprit nombre de variantes. Par la suite, se succédèrent les types VIIC/41 (70 unités entamées) et les types VIIC/42 (170 entamées, aucune terminées). Les VIID fut une variante de 5 unités mouilleuse de mines (1941), et les trois de la classe 3 VIIF, des ravitailleurs de torpilles. Les grands "croiseurs" océaniques du type IX comprirent les types IXB (13 unités), IXC (8 unités), IXC/40 (96 unités), IXD-1 (2 unités), IXD-2 et IXD/42 (28 unités), et XB (8 unités). Les type XIV (10 unités) étaient des variantes dédiée au ravitaillement des diesels (fuel et pîèces, vivres frais parfois).


Le submersibles U-234, capturé à la fin de la guerre. Pour sa première et dernière mission, ce bâtiment entrée en service en mars 1944 fit route pour rejoindre l'Empire Japonais, sur ordre de Hitler, avec les "secrets" du IIIe Reich : De l'uranium et les rapports concernant la production d'une bombre A et des dossiers ultra-secrets portant sur de nombreux prototypes. Il se rendit à l'USS Sutton (photo) le 14 mai 1945 en apprenant la capitulation Allemande. Un reportage fut tiré de cette histoire en 2001 ("Hitler's Last U-Boat").
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Mais le concept de submersible classique (lent et trop vulnérable en plongée) fut battu en brêche par la supériorité numérique des alliés à partir de 1943, et d'autres concepts devaient être développés. La nouveauté vint des types XVIIB (3 prototypes de présérie) utilisant le révolutionnaire moteur Walter, le premier Snorchel vraiment opérationnel. Ils succédaient à plusieurs prototypes, et donner un successeur au prolifique type VIIC. Hitler les mettait au même rang que ses missiles V1 et V2, la bombe nucléaire ou les bombardiers et chasseurs à réaction, cette "arme secrète" (Vergeltungswaffe - "arme de représailles") devait renverser le cours de la guerre. Le type XXI était destiné aux très grande série, produits dans Bunkers sur chaîne de montage et à partir de modules préfabriqués (Les chantiers Allemands étaient pilonnées par l'aviation alliée). Au final, 121 de ces "sous-marins", précuseurs des Sous-marins d'attaque classiques des années 50-60, furent donc lancés et achevés juste assez tôt pour entrer en service. Trop peu, trop tard. Des centaines d'autres furent capturés inachevés. Les types XXIII étaient une variante côtière disposant du même type de moteur avec des techniques de production similaires mais leur série se limita à 63 unités terminées sur les centaines entamées.

Par ailleurs, la Kriegsmarine fit appel à une cohorte de mini-submersibles légers et côtiers peu avant la fin de la guerre, destiné à remplacer les pertes par des moyens économiques. Le principe était de pouvoir transporter et envoyer une torpille rapidement sur une distance courte, avec le moins de matériel et d'équipage possible : Cela donna les prototypes Seteufel et Schwertwal, les présérie Delphin et les séries opérationelles Hecht (53 unités), Seehund (138 unités), Biber (324 unités) et Molch (393 unités), et mêmes des "kamikazes" comme les torpilles humaines Neger (100 exemplaires), Marder (500) et Hai (unique prototype d'un Marder agrandi de 36 mètres).

Divers :

En matière de bâtiments de servitude, la Kriegsmarine vit l'entrée en service des ravitailleurs de la classe Bauer (3 unités, 1940), les Lüderitz et Hela, de même que des unités capturées, ainsi que 5 cargos reconvertis. La flotte reçut également un nouveau type d'unité révolutionnaire, un navire de direction aérienne. Le cargo corsaire Coronel entièrement rebâti, connut ainsi une seconde carrière sous le nom de Togo, comme plate-forme de radars et de coordination des appareils de la Luftwaffe dans l'atlantique. Après la guerre, il fut reconverti de nouveau en cargo, sous pavillon Norvégien, et navigua encore de très nombreuses années...

205 dragueurs de mines des types 1939 (Minensuchboote) furent acceptés en service durant le conflit entre 1940 et 1943. Les S-Boote (Schnellboote) qui étaient autant de torpilleurs difficiles à détruire en raison de leur vitesse et de leur taille furent prisés notamment sur la côte Française, Norvégienne et en mer noire, et avec les deux séries de masse S38 et S100 ce furent plus de 250 unités qui furent engagées. Les R-Boote (Räumboote - dragueurs de mines légers rapides) furent également déclinés en séries R41 (88 unités), R130 (20 unités), R151 (68 unités), et R218 (63 unités), et R301, pour un grand total de plus de 250 bâtiments. L'une des hantises de la flotte était les champs de mines alliés sur les points de passe de la baltique vers l'atlantique, ou au large de la côte Norvégienne. En renfort, la flotte fit appel à des chasseurs de mines (36 "Kustenminenleger"). La Kriegsmarine mit aussi en oeuvre sept KS, vedettes légères de patrouille fluviale, principalement en Russie ainsi que de frêles embarcations très rapides destinées à servir au départ des croiseurs auxiliaires, les micro-vedettes lance-torpilles (Leichte Schnellboote) du type LS1 à LS13. Ces dernières, construites en aluminium chez Dornier embarquaient deux torpilles d'aviation et disposaient d'un moteur Daimler Benz leur donnant plus de 40 noeuds. Les séries LS14 à 34 ne furent jamais achevées. Certaines servirent effectivement sur les croiseurs auxiliaires Komet, Kormoran et Michel.

La kregsmarine pour donner un successeur aux concept des S-bootes expérimenta des hydroptères, à la fin de la guerre. Les Hydra, Kobra, Schlitten, Wal, et les séries VS et TS furent des protoypes de pré-séries servant de banc d'essais. Aucun ne déboucha sur une production opérationelle mais ils furent capturés et étudiés par les alliés après la guerre. Les Hydroptères Russes de série notamment dérivaient notamment de certains de ces prototypes. Il y eut également des concepts de hovercrafts, et des hydroptères à réaction capable d'atteindre 250 Km/h. Ce concept était si novateur qu'il peut être rangé au même niveau que les prototypes d'avions à réaction à flêche inversée ou incidence variable de 1945.

Unités capturées:

Bien que la plus belle prise d'Hitler aurait pu être la flotte de Toulon ou celles de Mers el Kébir, intactes, elle n'opéra que des bâtiments légers, destroyers et submersibles ex-hollandais, ex-Italiens, ex-Yougoslaves et ex-Roumains ou de vieux croiseurs Hollandais ou Norvégiens reconvertis en batteries flottantes. Il s'agissaient des ZH1 (ex-Callenburgh), ZF2 (ex-L'Opiniâtre, la classe Le hardi), ZG3, ex-Giorgios. Le dernier ne fut jamais totalement opérationnel. 7 destroyers ex-Italiens et Yougoslaves (TA14, 15, 31, 32, 33, 43, et 44.) fuent également opérés après 1943 en méditerrannée, de même qu'une vingtaine de torpilleurs ex-Français et Italiens, dont la DCA ne put pas grand chose contre la RAF renforcée de l'US Navy et de l'US Air Force. La Kriegsmarine utilisa également des submersibles capturés comme le UB, ex-HMS Seal, les UD1 à UD5 Hollandais, UF1 à UF3 Français, un unique UA Turc, les UC1 et UC2 Norvégiens, et très brièvement les nombreux submersibles de poche Italiens UIT-1 à UIT-25. Cela ne comprend pas l'immense cohorte de bâtiments civils armés (de simples chalutiers à des cargos) qui servirent principalement d'escorteurs et à la chasse ASM ou comme ravitailleurs.

Unités supplémentaires: (entrées en service entre septembre 1939 et septembre 1945):
  • Cuirassés: 2
  • Croiseurs: 1
  • Porte-avions: 0
  • Destroyers: 20
  • Submersibles: 1043
  • Torpilleurs et vedettes: 574
  • Divers: 220

La Marine Allemande en opérations

En 1939 les faibles moyens de la Kriegsmarine de lui permettait qu'une guerre de course. Hitler avait un temps caressé l'idée de l'emparer de la marine Français, à présent défaite, bien que cette dernière avait été laissée comme monnaie d'échange dans les pourparler d'armistice. Après Mers-el Kébir, puis Toulon, et l'immobilisation dans des ports neutres du reste de ces bâtiments, cet espoir s'envola. La tactique de Raeder, ne donna de relatifs succés que jusqu'en 1941 et ses faibles effectifs et la surveillance aérienne des alliés allaient régulièrmement la mettre en défaut. En effet à partir de 1942 Dönitz obtient la priorité et tous les moyens industriels et humains réservés de la Kriegsmarine lui sont accordés en priorité. La guerre sous-marine totale devient vite une bataille de statistiques. La tactique de meute donne tout son potentiel et les sous-mariniers connaissent jusqu'en 1943 une période "heureuse". Cependant dans le même temps à chaque perte pour les alliés une nouvelle quille mise en chantier sur la côte est Américaine. Pas seulement des cargos pour remplacer les pertes (Liberty Ships, Empire Ships et Victory Ships, près de 3000 navires neufs), mais aussi des escorteurs toujours mieux armés et équipés, des porte-avions d'escorte, et une aviation à long rayon d'action qui finit par donner sa pleine mesure en 1944. Les submersibles sont à ce moment contraints de "garder la tête sous l'eau" en permanence, et même ceux qui sont paisiblement amarrés au port périssent sous les bombes de la RAF et de l'USAF...


Les Docks-Bunkers de Saint Nazaire. Contruits entre 1942 et 1943 par Todt avec des milliers de travailleurs obligatoires fournirent aux U-Bootes une excellente couverture contre la RAF, sous quelques mètres de béton armé.

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