La Marine Soviétique en 1990

Voyenno-morskoy flot SSSR 1960-1990

Introduction

La flotte soviétique connaît un véritable bouleversement à partir de 1960. A cette date, comme pour les USA, la marine "classique" cède le pas à des unités lance-missiles beaucoup plus coûteuses. L'union soviétique se dote alors d'une formidable fotte de haute mer, part importante de sa grande puissance militaire durant la guerre froide. La transistion est très concrête: En effet, ses premiers sous-marins à propulsion nucléaire, les "November", entrent en fonction en 1960-64. Les croiseurs lance-missiles de la classe Kynda en 1962-64, les destroyers lance-missiles Krupny en 1960-61, les premiers SNLE (Hotel et Golf) en 1960-64 et les premiers SNA lance-missiles (Echo) en 1960-63...

Panorama de la flotte en 1990

Après la décennie post-1945, incluant un conflit de conception au plus haut du commandement de la flotte, entre Staline et l'amiral Kusnetsov. Ce dernier était partisan d'une flotte moderne et mesurée destinée à lutter contre l'US Navy et aider (plus tard) à s'interposer entre les forces contre-révolutionnaires (soutenues par les occidentaux) et les nouvelles démocraties populaires nées de la décolonisation. Staline de son côté en était surtout resté aux principes de la guerre navale des années 30, avec une primauté absolue accordée au cuirassé, afin de rechercher le "choc décisif" en haute mer. Il n'entendait rien au nouveau rôle du porte-avions et ne lui accordait qu'une utilité réduite, ni non plus aux nouveaux développements nés des travaux des ingénieurs Allemands, concernant les missiles et les sous-marins à Schnorchel. Après sa mort en 1954, Kusnetsov allait avoir les mains libres pour développer son plan de modernisation de la marine Russe. Les premiers résultats n'apparaîtront qu'en 1960. A partie de cette date, Kusnetsov et ses successeurs n'auront de cesse de déployer un arsenal toujours plus impressionnant de navires lance-missiles afin de contrer l'Us Navy et particulièrement destinés à frapper ses porte-avions, mais aussi à assurer la défense de ses SNLE, garantissant sa dissuasion.

La marine soviétique va développer ses efforts dans le domaine de la lutte antinavire à distance, axant résolument sa stratégie sur les missiles à longue portée, concevant des sous-marins dans ce but, ainsi que ses unités de surface. De plus, la spécialisation des unités était patente, contrairement aux américains. Ainsi, les quatre Kynda sont délibérément conçus pour couler les porte-avions américains, de même que les SNA des classes Echo, et leurs successeurs Charlie et Oscar. Ils vont donc concevoir des générations de missiles antinavires à longue portée et lourde charge (nucléaire). Ils vont aussi concevoir des unités individuellement remarquables, comme les SNLE de la classe 'Typhoon', les plus grands sous-marins jamais construits (plus de 25 000 tonnes en plongée), les plus grands SNA (Oscar II, 16 000 tonnes), les plus rapides (Alfa, 45 noeuds), les plus grands croiseurs lance-missiles de tous les temps (Kirov, 250 mètres et 30 000 tonnes) ainsi que d'inclassables hybrides, porte avions (Kiev) et porte-hélicoptères (Moskva). Elle devra attendre la fin de son règne sans partage sur un cinquième du globe, en 1991, pour disposer de son premier vrai porte-avions. C'est maintenant Vladimir Poutine et la marine Russe qui bénéficient de formidables "jouets" développés pendant l'ère soviétique.

Cette flotte de haute mer se compléta également d'une flotte amphibie, qui, si elle reste largement en deçà des moyens américains, sont tout de même la seconde force de ce type au monde, avec notamment l'emploi de navires inhabituels comme des hovercrafts, dont les énormes Pomornik. Enfin, leur force navale "côtière" va rester très offensive grâce à une collection de vedettes lance-missiles exportées avec succès (classe Osa I et II), et d'importants effectifs d'hydroptères de combat, type de navire qu'ils seront les seuls à développer de cette façon avec les Chinois, héritages de concepts de défense côtière nés avant-guerre. D'autres solutions d'avant-garde sont concernées comme les avions à effet de sol (Ekranoplanes).

Enfin, leur aviation navale pourra compter dans ses rangs d'excellents bombardiers, comme les robustes TU-142 "Bear" à turbopropulseurs à hélices contrarotatives, équivalents des Convair Peacemeaker en leur temps, ou encore les "Badger", "Blinder" bisoniques, ainsi que les remarquables "Backfire" à ailes à géométrie variable.

Petit bréviaire des sous-mariniers russes (à en perdre son cyrillique):
  • SNA: sous-marin nucléaire d'attaque
  • SA: sous-marin d'attaque (diesels-électrique)
  • SLE: sous-marin lanceur d'engins (diesel-électrique)
  • SNLE: sous-marin nucléaire lanceur d'engins balistiques
  • SNALE: sous-marin nucléaire d'attaque lanceur d'engins
  • SALE: sous-marins d'attaque (diesels-électrique) lanceurs d'engins
  • SS: sous-marin spécial (sauvetage, auxiliaire, expérimental)
  • 7 Porte-aéronefs:

    Les plus puissantes unités de la flotte soviétique furent d'étranges hybrides ne méritant pas vraiment le nom de "porte-avions", renvoyant plutôt aux expérimentations des années 1917-1922, avec les premiers navires de ce type aménagés à partir de croiseurs de bataille et autres cuirassés. Ils ne sont en tout cas, avant le Kusnetsov et le Varyag, pas comparables aux énormes porte-avions US.

    Croiseurs porte-hélicoptères classe Kiev

    Il s'agit des deux porte-hélicoptères Moskva (1965 et 1968), à l'avant de croiseur, et des quatre Kiev (1972-82), qui sont des croiseurs ASM sur leur pont avant, et des porte-avions ensuite, avec des superstructures de croiseur décalées sur le bord. Tous les six étaient en service en 1990. A cette date, le porte-avions Admiral Kuznetzov, lancé en décembre 1985, était sur le point de commencer ses essais en janvier 1991. Il s'agit du premier "pur" navire de ce type construit en URSS, doté d'appareils de combat aux capacités militaires égales à celle des forces embarquées de l'US Navy. En effet, les unités de la classe Kiev n'étaient pas capable d'opérer d'autre types d'appareils que des VSTOL (ADAC) Yak-38 Forger, médiocres copies des Harriers Britanniques et AV8 Américains. Le second porte-avions de la classe, le Varyag, est resté inachevé, ne lui manquait en effet que l'électronique, les capteurs et l'armement embarqué. Fin 1991, le gouvernement Russe déclara qu'il ne pouvait plus débloquer les 522 millions de dollars nécéssaires à son achèvement, et il fut transféré à l'Ukraine en attente d'un rachat, et à défaut de celui-ci, d'être envoyé à la casse. On parle aussi de nouveaux porte-avions de grande taille, style Nimitz, les Ulyanovsk (Projet Orel d'un porte-avions de 80 000 tonnes équipés de catapultes et abandonné en 1975). Ces bâtiments devraient atteindre 280 mètres au niveau du pont d'envol. la première unité fut mise sur cale en 1988, et la construction s'arrêta brusquement en 1991 à la suite du coup d'état. La coque a été démolie ensuite.

    59 Croiseurs

    Il n'y a pas de chapitre "navires de ligne" contrairement aux USA, lesquels ont conservé pieusement leurs quatre vétérans de la dernière guerre, les cuirassés de la classe Iowa, mais quelques unités de la flotte Russe mériteraient d'y figurer: Ce sont les Kirov, d'un tonnage hors-catégorie pour de simples croiseurs lance-missiles. (voir plus loin). Les premiers croiseurs lance-missiles, dont le potentiel repose donc principalement sur ces vecteurs et non de l'artillerie, furent les Kynda. Ces quatre bâtiments pourvus de deux rampes mobiles en affût de très puisants missiles antinavires (8 prêts au lancement et 8 en réserve) et furent de toute évidence conçus en réponse aux task-force de porte-avions US. Il est vrai qu'à l' époque, les moyens de détection et de destruction d'un missile en plein vol était encore une affaire délicate. Par la suite, ce sont les quatre de la classe Kresta I qui suivirent en 1965-67, avec un armement antiaérien plus conséquent (2 SA-N 1). Les dix Kresta II (1968-76) furent redéfinis en cours de construction comme croiseurs ASM. Les 7 Kara (1969-76) étaient un bon compromis, alliant capacités ASM, antinavires et antiaériennes. Enfin, les 4 Kirov (le premier lancé en 1977, les autres en 1981, 86, et 89, étaient non seulement des monstres dans leur catégorie,(justifiant le retour en service actif des quatre Iowa gardés en réserve, dûment modernisés pour la cause), mais ils inauguraient également une propulsion nucléaire, rare pour ce type de bâtiments de surface, mais aux avantages conséquents, un hybride composé de chaudières à haute pression et deux réacteurs. Ils répondaient également au USS Long Beach de 1962 avec quelques années de retard. Le séisme qu'il provoquèrent tombait de plus dans la période de "refroidissement" des relations entre les deux grands, l'ère Reagan.

    Croiseurs porte-hélicoptères classe Moskva

    Les derniers croiseurs furent ceux de la classe Sovremenny (une série que certains classent comme "destroyers", mais qui officiellement étaient les successeurs des "Kresta"), construits en une longue série commencée en 1976 et qui se termine en 1998 avec la réception du dernier des 19 navires de ce type (12 en 1990). A côté, on construisit également les "Udaloy" (1980), navires censés remplacer les Kara mais conçus pour répondre aux "Spruance" américains. Il y eut une série de 14 navires, le dernier étant réceptionné en 1996 (11 en 1990). A côté est apparu le successeur désigné des Kynda, les imposants Slava. Ces navires récents (1979-90), se reconnaissent par leurs rampes fixes de SS-N 12 (4 doubles par bord), et possèdent en outre des silos de missiles antiaériens, comme pour les Kirov. Des quatre unités construites, trois étaient en service en 1990. 2 sont allés à l'Ukraine en 1990 et 1995. Quand aux croiseurs conventionnels de la classe Sverdlov, 4 étaient en service, dont deux convertis en lance-missiles hybrides, le Zhdanov et le Senyavin, les deux autres servant de navires-école.

    31 Destroyers

    La disproportion du nombre de destroyers en service par rapport aux croiseurs saute aux yeux. Cependant, par le jeu des dénominations officielles de la marine Russe, pour Kreiser (Croiseur), elles sont authentiques. Ceci dit, il y eut en effet seulement deux classes de destroyers à partir de 1960, les Krupny (8 unités), 1960-61, et les Kashin (19). Ces derniers seront construits et lancés de 1963 à 1972. Toutes ces unités reçurent des armements supplémentaires, dont des missiles antinavires en rampes latérales, une piste pour hélicoptère et des canons antimissiles à tir rapide supplémentaires. Tous n'étaient pas en service en 1990, seulement 4 Krupny, et 17 Kashin. C'est un fait qu'aucun destroyer ne fut construit depuis, alors même qu'arrivaient les croiseurs des classes Udaloy et Sovremenny qui ont en quelque sorte pris la place. Il y avait également en service quelques unités de la classe Kotlin modifiée, en unités ASM ou antiaériennes, recevant divers types de missiles et parfois des pistes pour hélicoptères. Il s'agissait de 4 unités, ainsi que deux autres de la sous-classe Kildin. Tous les destroyers classiques de la série Skoryi des années 50 avait étée largement exportée et les restants désarmés dans les années 70-80.


    Cruisers classe Sovremenny

    186 Frégates

    La première classe de frégates suivant les Riga fut les Petya. Les effectifs se montèrent à 16 Petya I, 27 Petya II, soit en tout 43 unités, les Petya III étant une version d'exportation (17), mais deux servaient sous pavillon soviétique pour l'entraînement. Des Petya II seront plus tard exportés. 8 Petya I, 20 Petya II et les deux Petya III étaient actifs en 1990. la classe suivante Mirka compta 18 unités, construites entre 1964 et 1966, avec des capacités ASM supérieures. 13 en service en 1990. Mais les frégates soviétiques les plus redoutables sont celles de la classe Krivak, d'une série entamée en 1971 et terminée en 1991 avec 34 unités. Bien plus imposantes que les précédentes, avec le triple de déplacement, et une polyvalence améliorée, ces unités se scindaient en trois sous-classes, Krivak I à III, et toutes étaient en service en 1990. En parallèle, les frégates de la classe Grisha étaient les remplaçantes des corvettes ASM de la classe Poti, avec une production de masse de 97 navires, construits entre 1968 et 1982 (5 sous-classes). Enfin, les soviétiques mirent en service en 1986-90, 12 "Parchim", frégates construites en RDA. Les chantiers Russes construisirent également celles de la classe Koni pour l'exportation, très proche des Grisha, mais simplifiés.


    Frégates class Krivak

    268 Sous-marins

    La flotte soviétique disposait déjà de la première flotte de submersibles au monde en 1960. Elle allait mettre en chantier ses premiers SNA (attaque, nucléaires), et SNLE(stratégiques) rapidement afin de constituer la première flotte de sous-marins nucléaire au monde, avec un potentiel de frappe à la mesure des grandes task-force de porte-avions américains. Il s'agit d'abord des SNA classe November, construits entre 1959 et 1963. Il s'agissait de 15 unités, les premières propulsées par cette énergie, et qui "essuyèrent les plâtres" en la matière, défrichant le terrain pour les unités suivantes. Cette classe eut un taux de perte élevé: Avant 1990, 5 unités avaient eu de sévères avaries de réacteurs, dont 4 furent perdus. de 8 à 10 devaient encore être en service actif. Peu de temps après la sortie des November, les Echo, des SNA lance-missiles entrèrent en service avec un réacteur moins performant mais aussi moins complexe. Ces six premières unités se singularisaient par leurs rampes latérales. Ces dernières furent enlevées et ces navires servirent par la suite de SNA purs. Après accidents, il n'en restaient que 3 en 1990. Les Echo II, au nombre de 29 (1962-66), plus grands, conservèrent ses missiles, et 17 restaient en service en 1990. Il y eut quatre pertes suite à des avaries de réacteur.

    Les premiers sous-marins stratégiques seront à propulsion classique: Il s'agissait des 24 "Golf", basés sur la coque des "Foxtrot", et qui étaient assez fiables pour servir à tester les premiers missiles balistiques en silos montés dans le kiosque, une originalité Russe. Ils seront suivis par les 8 "Hotel", les premiers véritables SNLE établis sur la coque modifiée des November et portant trois silos de kiosque. Du fait des accords de désarmement SALT I, ils étaient inactivés dans ce rôle en 1990. Ce sont en fait les "Yankee" qui reprenaient le flambeau. Ces unités sont comparables à ce qui se faisait à l'ouest, avec 16 silos montés dans la coque. leur réacteur étit également plus fiable. 34 unités seront lancées entre 1966 et 1972. Suit aux même accords de désarmement bilatéraux, ils furent pour partie inactivés, de sorte qu'en 1990, seules 12 unités étaient conservées dans ce rôle, les autres placées en réserve ou affectés à d'autres rôles. La classe Delta qui succédait à cette série sera déclinée en quatre classes supplémentaires entre 1972 et 1992. Les Delta I, II et III variaient peu en dimensions, au contraire des derniers Delta IV (1985-92) les plus grands de tous. Le Typhoon, sorti en 1980, inaugurait un peu plus tôt une nouvelle série capable d'emporter 20 missiles intercontinentaux SSN-20 à ogives multiples (jusqu'à 20), mais aussi de pouvoir rester caché sous les glaces polaires pendant plus d'un an avant de frapper.

    Les sous-marins classiques soviétiques ne sont pas en reste, puisque furent construits les unités de la classe Foxtrot, grandes unités océaniques construites entre 1961 et 1981, en une vaste classe de 62 navires et 12 de plus pour l'exportation. Tous étaient naturellement en service en 1990, de même que les 19 "Romeo", encore plus modernes (1972-81). Leurs successeurs sont les "Kilo", 25 unités lancées avant 1990, certaines exportées. Il est à noter que les Russes expérimentèrent aussi des sous-marins d'attaque classiques lanceurs de missiles antinavires, les "Juliett", et leurs quatre rampes latérales identiques à celles des "Echo". les 16 unités furent lancées entre 1960 et 1968, 12 unités restant en service en 1990.


    Sous-marins d'attaque lanceurs d'engins antinavires class Charlie

    des SNA lanceurs de missiles continuèrent à être développés, il s'agissait des "Charlie", censés succéder aux Echo. les Charlie I (1968-73, 12 unités) furent suivis des Charlie II (1973-80, 6 unités), armés de missiles antinavires en silos. Le prototype 'Papa' (1969) annonçait les Oscar de la génération suivante. Ces derniers seront les plus puissants SNA en service dans le monde. Forts de leurs 15 à 16 000 tonnes en plongée, de leurs 24 missiles en rampes latérales quadruples, ils possèdent une largeur peu commune (18,2 m) pour des sous-marins de cette catégorie. Les 2 de la classe Oscar I (1980-82) furent suivis par les 8 Oscar II (1987-93). le Kursk, de la classe Oscar II, se rendit tristement célèbre par son tragique et récent naufrage. Après les November, peu fiables, on développa les "Victor", censés les remplacer à partir de 1967. Il y eut 15 Victor I, 7 Victor II et 26 Victor III, ces derniers entrant en service entre 1978 et 1992. Ces SNA "classiques" furent épaulés par les"Alfa", expérimentaux et très rapides, 7 navires construits entre 1972 et 1983. Les "Sierra", revinrent à des réacteurs plus classiques, mais annonçaient la future génération faisant la part belle à la chasse aux bruits de cavitation. Les Sierra furent au nombre de 2, construits entre 1984 et 1990. Ils annonçaient la nouvelle génération de SNA Russes, actuellement les derniers, la série "Akula". 16 unités sont actuellement en service, 8 en 1990, de même que les prototypes "Mike" et "Severodvinsk". D'autres unités affectés à des recherches furent lancés, prototypes uniques comme le Beluga, le Lima, les AS12, Paltus, X-Ray, et des séries comme les deux Uniform, les deux India et les quatre Bravo.

    171 Corvettes

    ces unités classées en dessous des frégates, utilisées pour l'escorte, la chasse aux sous-marins et des tâches subsidiaires, il s'agissait d'abord des navires de la classe Poti, 68 unités construites entre 1961 et 1968, dont 63 étaient en service en 1990. Très rapides, ces navires étaient les premiers à disposer d'une turbine à gaz. Ils seront épaulés par la classe Nanuchka, avec des traits caractéristiques très trapus de grosse vedette, et encore très bien armés. Ces 35 unités(1975-81) étaient en service en 1990 en quatre sous-classes (dont une d'export non comptabilisée et un ne comptant qu'un bâtiment). Les Tarantul qui suivaient étaient du même modèle, et furent construits entre 1981 et 1993 à hauteur de 65 Tarentul I et 23 Tarentul II, mais seuls les derniers étaient intégrés à la flotte, les autres étant réservés à l'export. Deux Tarentul I servaient cependant pour l'entraînement. En 1990, il y avait donc 25 Tarentul en service. Les corvettes de la classe Pauk, construites sur la même coque agrandie, servaient de patrouilleurs ASM. 45 furent construits de 1978 à 1983. 8 furent ultérieurement transférés aux pays amis, mais 43 étaient disponibles en 1990. Dans le même style, on construisit 35 patrouilleurs ASM pour les gardes-côtes, maniés par des hommes du KGB, les "Svetlyak", de 1989 à 1995, mais il semble que la série à continué. Environ 3 ou 4 étaient terminés en 1990. Les "Dergach", sont de grandes corvettes lance-missiles, dont la première unité date de 1987 et l'autre de 1991.

    VLM classe Komar (1962)

    326 Vedettes et hydroptères

    En la matière, il est incontestable que l'URSS à constitué une des forces navales les plus agressives, à l'image des flottes de S-Boote allemands. Cela commença avec les Komar, 112 unités datant des années 60 étaient les premières unités du genre au monde. 35 étaient en service en 1990. Les Chinois en construisirent 50 sous licence et 85 dérivés (classe Hoku), de même que les Nord-coréens (classe So Hung), les Egyptiens (classe 6 October). Leurs successeurs, les vedettes de la classe Osa, étaient plus grandes et emportaient quatre missiles au lieu de 2. Au grand total on en construisit 289 entre 1960 et 1970. Ce modèle connut un grand succés à l'export, les Chinois le construisant sous licence (Huangfen) ainsi que les Nord-Coréens (Soju). Suite à de nombreux transferts, les Osa I et II restant en service en 1990 étaient 46. Une version ASM modifiée, la classe Stenka, apparut peu après, construite à raison de 114 navires entre 1967 et 1971, dont 7 furent transférés à Cuba et au Kamputchéa en 1985. En 1990, 107 en service, utilisés comme garde-côtes. Une variante hydroptère des Osa fut construite expérimentalement, la classe Slepen (2 unités, 1970 et 1975). Il y eut aussi la classe de vedettes lance-torpilles Shershen, avec 123 unités qui verront le jour entre 1967 et 1970, et dont la majeure partie fut ensuite transférée aux pays amis.
    42 en service en 1990. Les "Mol" était une version simplifiée des Shershen, pour l'exportation, 36 exemplaires construits et un seul conservé pour l'entraînement sous pavillon Russe en mer noire. Les hydroptères déployés par la marine soviétiques étaient dérivés des "Osa", il s'agisait de la classe Turya, armée de canons (30 unités, 1972-76), mais après transferts, 10 en service sous pavillon Russe. La variante armée de missiles s'appelait Matka, et fut produite à raison de 16 navires entre 1977 et 1983, tous en service en 1990. Il y eut aussi les hydroptères garde-côtes de la classe Pchela (18 unités, 1964-65) utilisés par le KGB, et trois autres plus ou moins expérimentaux, l'unique "Babochka" et les deux "Mukha" spécialisés dans la lutte ASM. Le Sarancha (1977) était un autre prototype doté d'un missile en silo, trop lourd et complexe à produire en série. Les Muravey seront 16 unités (1983-89) d'hydroptères garde-côtes utilisés par le KGB, ce seront les derniers de ce type.

    Vedettes lance-missiles OSA

    182 Patrouilleurs et monitors

    Pour prendre la suite des gros Kronstadt datant de 1948, et retirés du service avant 1990, les Russes mirent en chantier entre 1956 et 1966 124 patrouilleurs plus petits, la classe SOI, dont moins de 35 se trouvaient encore en fonction en 1982. Ils furent retirés du service avant 1990. Le KGB reçut également 34 petits patrouilleurs côtiers "Poluchat" en 1955-56, mais ils furent tous transférés au pays amis et les autres retirés du service avant 1990. Les Zhuk étaient encore plus petits (50 tonnes) et remplaçant les premiers, furent construits de 1971 à 1986 à raison de 85 exemplaires, dont 7 étaient après transferts en opérations sous les couleurs Russes en 1990. Les soviétiques opérèrent également nombre de canonnières fluviales, d'abord les BK 166 (1947-52, 119 unités, tous réformés), ensuite les Shmel, des monitors fluviaux (119 unités de 1967 à 1974), en service en 1990; les "Yaz" (21, 1978-90) du même genre, les Vosh, également monitors fluviaux (1980-84, 7 unités), les patrouilleurs Piyavka (8 unités dérivées sur coque des Vosh), et 20 vedettes légères Sagyak (1986).

    203 Dragueurs de mines

    Il s'agit d'abord de la classe T58, directement issus des T43, très inspirés des dragueurs Allemands, dont 78 virent le jour avant 1962. Ils ont étés par la suite convertis à d'autres rôles. les Yurka qui ont suivi en 1962-69 (41 navires) et Natya (1963-67, 45 navires), du même type. 22 ont étés transférés, il semble qu'il y ait eu donc 64 navires en service en 1990, par la suite réformés à partir de 1994. Les Gorya, beaucoup plus grands, sont 2 chasseurs de mines (1987), Il y eut également la série de dragueurs de moines côtiers Sasha (37 exemplaires de 1960 à 1968, mais dont il est douteux que plus d'une dizaine soient encore en service en 1990; Chiffres officiels: deux en service en 1992.); mais aussi les Vanya (47 unités 1960-73), environ 40 en service en 1990. On construisit également trois Zhenya en 1969, 72 Sonya (1971-91), et 45 Yevgenya (1967-76), dragueurs légers, succédant aux séries TR40 (55 navires construits en Pologne en 1956-58, rayés des listes, et 130 K8 en 1954-59, du même constructeur). La série des yevgenya continua après 1976, mais seulement pour l'exportation. 58 Sonya et 10 Yevgenya en service en 1990, épaulés par 5 Olya (1975). On construisit également deux prototypes Andryusha en 1975, et 10 Ilyusha de série en 1966. Enfin, les effectifs comptaient les trois mouilleurs de mines de la classe Alesha (1967).

    Ivan Rogov, navire d'assaut lourd Soviétique

    249 Flotte amphibie

    C'est la seconde au monde, devant celle de la Royal Navy. Il faut noter que la présence de deux porte-hélicoptères Moskva et des quatre Kiev sont autant de plates-formes d'assaut potentielles lourdement défendues. L'URSS se dota de péniches de débarquement, la série MP2, MP4, MP6, MP8 (23, 10, 8 et 19 unités 1956-62). Ces navires ont étés retirés du service avant 1990. La classe MP10 compta environ 40 unités (chiffres inconnus), construits en 1959-62, tous retirés du service avant 1982. Ils étaient rejoints pa la version améliorée SMB-1 (1960-63), une trentaine construits et 15 en service en 1990. Les Vydra de 1967-69 ont étés 56, construits en RDA. Beaucoup ont étés revendus, 9 étaient en service en 1990. Équivalents des LCU américains de la dernière guerre (landing craft utilities), Ils ont étés remplacés par des hovercrafts. De petites unités de débarquement (LCI) ont ont été construites en masse dans les années 1954-73: Il s'agit de plusieurs centaines de "T4", tous transférés et les derniers retirés du service avant 1990. Les derniers de la seconde série (85 unités) virent 10 des leurs encore maintenus d'active sur les listes de la flotte en 1990. Les "Ondatra" étaient leur version de remplacement, mais il n'en fut produit que 49, de 1979 à 1983. 40 en service en 1990.

    Le gros de la force de débarquement est composée de bâtiments de la classe Polocny, moyens (770-1150 tonnes, de 180 à 250 tonnes de fret militaire). 51 navires construits en pologne en 1961-73, 19 transférés aux pays amis dans les années 70-80. 30 en service en 1990. Ils sont lourdement armés. Les grands LST modernes sont les "Ropucha" (3200 tonnes), également construits en Pologne, à Gdansk. Lourdement armés, capacité 450 tonnes de fret, matériel et troupes (230 hommes). Mais ils n'arrivent qu'à 75% des grands LST américains contemporains. 28 unités construites de 1970 à 1978, dont trois Ropucha II, 25 en service en 1990.

    Les premiers LST construits en URSS (Kaliningrad), sont les "Alligators". Ces grands navires (4700 tonnes), armés de missiles, lance-roquettes et de DCA, seront lancés entre 1962 et 1967 à raison de 13 unités, capables d'embarquer 25 à 30 blindés, ou 1500 tonnes de matériels. Ils étaient en service en 1990, mais rayés de listes depuis. Les plus grands navires de débarquement da la flotte soviétiques sont les fameux Ivan Rogov (3 navires, lancés en 1978, 82, 89), jaugeant 13 000 tonnes à pleine charge. Ils sont également en service en 1990. Ils embarquent un bataillon complet avec 10 chars T72 et 30 véhicules légers, et peuvent mettre en action 4 hélicoptères d'assault (Mi-8 ou/et Mi-24) bien que leur dotation normale soit de 4 Ka-25 Hormone ou Ka-32 Helix pour la patrouille ASM, et deux hovercrafts de la classe Lebed.

    L'une des originalités de la flotte amphibie soviétique est sont emploi de nombreux hovercrafts d'assault. Ces navires ont deux avantages certains par rapports à leurs équivalents classiques, péniches ou chalands: Ils sont très rapides (55-75 noeuds), capables d'aborder profondément la terre ferme, mais en revanche ont l'énorme inconvénient d'une consommation record, et donc d'une autonomie limitée. Il en existe 2 classes de grosses unités autonomes, les Aist (19 navires-1970-85), et Pomornik (13 navires- 1987-90). Tous sont en service en 1990. Plus petits, les hovercrafts embarqués sont de 5 classes différentes, les "Gus", "Lebed", "Pelikan", "Tsaplya", et "Utenok" (40, 20, 3, 8, 2). Les Pelikan sont des Lebed spécialisés dans les contre-mesures électroniques, les Tsaplya sont des hovercrafts fluviaux. Tous sauf deux 'Gus' étaient en service en 1990.
    Sputnik News - Lebed
    Lebed - AIST Classe - Profil

    L'autre originalité de la flotte soviétique était son emploi d'engins à effet de sol, les fameux "ekranoplanes" dont le prototype fut l'énorme Spasatel, le "monstre de la caspienne", tel que l'on surnommé les services de l'OTAN. Trois protoypes furent construits pour évaluer les possibilités de ces appareils (voir fiche). Les seules classes opérationnelles étaient celle des "Lun" (3 unités, lance-missiles antinavires), et des Orlan (5 unités, pour le débarquement). Ces navires ont étés retirés du service après 1990 du fait de leurs problèmes récurrents de corrosion (l'eau de mer est redoutable pour la structure de ces hybrides, plus proche d'avions que de navires), et de défaut de rayon d'action trop faible, ainsi que de capacité d'emport limitée.

    L'aéronavale soviétique

    Elle comptait plusieurs centaines d'appareils, dont des bombardiers à long rayon d'action modernes, comme les Tu-22 "Backfire". Il y avait les chasseurs-bombardiers embarqués Sukhoi Su-27K et Su-33 "Flanker" (25 appareils), jamais pleinement opérationnels sur le Kuznetsov; 60 bombardiers d'assaut embarqués Su-25 "Frogfoot" (idem), 65 bombardiers navals moyens Su-24 'fencer-D', 30 bombardiers moyens Tupolev Tu-16 'Badger' (approchant de la retraite), 20 bombardier lourds Tu-22 'Blinder' supersoniques, 130 Tu-22M 'Backfire', 75 Tu-95/142 "Bear", à turbopropulseurs, équivalents des B-52 mais spécialisés dans la lutte ASM et antinavire, 80 hydravions Beriev Be-12 "mail" (lutte ASM, reconnaissance et sauvetage), 45 patrouilleurs ASM Lliouchine LL-38 "May", ainsi que des hélicoptères embarqués, 65 Kamov Ka-25 Hormone, 170 Ka-27/32 "Helix" qui les ont progressivement remplacés, ainsi que 105 Mil Mi-14 Haze A/B.

    L'Ekranoplane "Kaspian Monster" img. Wiki licence GNU
    La Flotte Soviétique en Détail

    Croiseurs porte-aéronefs Soviétiques

    Classe Kiev
    Porte-aéronefs classe Kiev Techniquement, l'aéronavale Soviétique existait depuis les années 20, mais la Marine n'éprouva jamais le besoin de disposer d'un porte-avions, même après la seconde guerre mondiale alors qu'il semblait qu'il s'agissait du nouveau capital-ship. Cela tient surtout aux particularités de l'"Empire Soviétique", l'immensité de son territoire qui lui permet de disposer de bases de bombardiers à long rayon d'action couvrant l'essentiel du globe, tandis que les USA ont toujours besoin de forces de projection. On assiste à un lent changement de mentalités dans les années 80. Les quatre Kiev sont alors en service, mais leur seul parc aérien constitué d'avions ADAC de type Yak-42 "Forger" est loin d'égaler les prouesses du Harrier II de l'OTAN, et moins encore les appareils "classiques" de l'aéronavale Américaine, comme le F-18 Hornet. Qui plus est, le Kiev sont toujours désignés comme "croiseurs lance missiles", bâtiments hybrides, certes dotés d'un parc aérien bien plus conséquent que les Moskva de la fin des années 60. Les choses changent lorsqu'un design plus proche de ce que l'on reconnais comme un porte-avions émerge dans les années 80, comme remplacement des Moskva. Mais sur le papier il s'agit toujours d'un Tyazholyy Avianesushchiy Kreyser (TAVKR) – "croiseur porte-aéronefs lourd" – préu pour le support stratégique des SNLE, navires de surfaces et l'aviation navale de longue portée. Concept très différent du centre d'une Task-Force polyvalente tel qu'envisagé par les Stratèges Américains. Ainsi est née le 3 Mars 1981 la classe Kuznetsov, ordonnée à Nikolayev. La fin de l'URSS fait que le bâtiment, lancé en 1985, ne sera accepté en service officiel qu'en Décembre 1990, et plein service en 1995. Il sort donc un peu de ce chapitre.

    PA classe Kusnetsov (1985-88)

    Tbilissi

    Après les Kiev et les Kirov, l'URSS avait les moyens techniques de construire des unités de gros tonnage, utilisant une propulsion nucléaire combinée avec des propulseurs classiques. La doctrine soviétique avait conduit l'amirauté à définir uniquement des croiseurs, capables éventuellement d'embarquer et opérer des appareils de combat, comme dans le cas des Kiev. Mais les Yak-38 constituaient de piètres intercepteurs et dans ce rôle il n'était pas sûr que les Yak-41 alors à l'étude soient meilleurs. Aussi, il fut développé une plate-forme capable de mettre en oeuvre des intercepteurs à décollage classiques, mais navalisés, ce qui permettait de convertir les excellents Mig-29 et Su-27 pour tenir ce rôle, à l'instar des F14 "Tomcat" et F18 "Hornet" de l'US Navy. Mais son rôle restait celui d'un soutien aux SNLE soviétiques et non du pivot de futurs task-forces, contrairement à la doctrine américaine,explicité par son appelation officielle de tyazholiy avianesushchiy kreyser.

    Le projet 1143.5, appelé aussi "Kremlin" ou "Kreml" fut donc défini dès 1979. Pour l'OTAN, il était le "Black com 2" ( combattant de la mer noire ). Il fut renommé en cours de construction, laquelle commença en 1983 à Nikolayev, sous le nom de Riga, puis renommé Brezhnev, et lancé en tant que tel en décembre 1985, et suite à la dénonciation de Gorbatchev, au moment de son achêvement, Tbilissi. C'est sous ce nouveau nom qu'après le 21 janvier 1991 il entama une série d'essais. La géorgie connaissait alors de graves troubles politiques, accompagnés de violences, et après la chute communiste, le porte-avions fut nommé "Grand amiral de la flotte Russe Kusnetsov", réduit en "Kusnetsov".

    Le Port-avionsKuznetsov, ex-Tbilissi, en manoeuvres en 1990. Le Kusnetsov est singulier sur bien des points: Déplaçant 67 000 tonnes à pleine charge, c'est de loin de plus grand navire de guerre Russe jamais construit, s'il on excepte les cuirassés avortés de 1939. Long de 300 mètres tout juste, il possède en outre un très vaste pont d'envol, large de 37,8 mètres. De plus, sa passerelle, bien que massive, est reportée sur le côté et relativement modeste. Le pont d'envo, contrairement aux Kiev et Moskva, mixtes, est en effet entier et continu. Par contre une rampe de lancement remplace des catapultes. Ceci à pour effet de limiter la charge offensive des intercepteurs, et de les cantonner à un rôle de patrouille, mais en aucun cas d'appui au sol. Les Russes auraient pourtant essayé de recopier les catapultes ( d'origine Britannique ) du porte-avions Indien Vikrant, sans succés.

    SU-33 aéronavale russe Pour autant dans la désignation Russe, il s'agit d'un "croiseur porte-avions". Comme tout croiseur, il possède donc un puissant armement propre, bien supérieur à celui des porte-avions américains: Il consiste en 24 missiles antinavires en silos, 8 rampes lance-missiles antiaériennes, et 8 batteries de missiles multirôles à courte portée, mais aussi 2 lance-roquettes ASM et 6 canons antimissiles Gatling de 30 mm. Le groupe embarqué se compose de deux escadrons, comprenant au total 12 hélicoptères Kamov Ka 32 "Helix" et 18 appareils du type Mig-29K "Fulcrum" ( opérationnels seulement en 1995 ), ou de 24 intercepteurs lourds Su-27 "Flanker" avec 6 hélicoptères "Helix". Paradoxalement, le manque de catapules n'a pas empêché la groupe aérien de comprendre également des Sukhoi su-25UT "Frogfoot-B" navalisés, dans des rôles de patrouilleurs un peu similaires aux vieux "Intruder" américains. Antonov aurait, sur fond privé, étudié et proposé une version embarquée de veille lointaine de son An-72 "Madcap", pour faire le pendant au "Hawkeye" dont disposent Américains et Français, mais aucun n'a jamais été accepté en service.

    Kuznetsov 2012Le Jumeau du Kusnetsov, mis en chantier à Nikolayev en 1985, juste après le lancement de son sister-ship, fut pour sa part nommé Riga et lancé sous ce nom en décembre 1988. Mais au moment de son achêvement, l'URSS avait implosée et des troubles en Lettonie avaient motivé son changement de nom pour Varyag. Cependant les fonds pour son achêvement manquaient ( électronique et amement ). Le navire était terminé à 70% et son achêvement complet aurait coûté 500 milions de dollars. Le gouvernement Russe étudia la possibilité de le vendre pour démolition en 1992, afin de presser d'éventuels acheteurs. Les Indiens et les Chinois semblaient interéssés, mais c'est finalement l'Ukraine qui le réceptionna. Manquant également de fonds, elle se vit constrainte en 1994 de vendre le navire pour la démolition car aucun n'acheteur de s'était présenté. En 1997, les équipements du Varyag avaient atteint leur limite d'âge: Il devenait impérieux de le vendre à bas prix. Finalement, une compagnie touristique de Macao le racheta en 1998, afin de le terminer comme casino et hôtel flottant, pour seulement 20 millions de dollars.

    Mais un autre problème se présenta en 2000: Le refus systématique du gouvernement Turc d'autoriser le Varyag à passer le détroit du Bosphore, notamment en raison de l'mmobilisation du trafic qui en résulterait, du danger d'échouage, et de la violation du traité de Montreux qui définissait en 1920 le trafic maritime, notamment militaire, dans le détroit. Finalement un accord fut trouvé entre les repreneurs Chinois et le gouvernement Turc. Le Varyag, après avoir été ancré au large de la côte Bulgare, assisté par un remorqueur Chinois, passa enfin le détroit en octobre 2001, et rallia le port Chinois de Dalian pour sa reconversion, avant de rejoindre Macau en 2004.

    Quand au Kusnetsov, dont le nom est un hommage au grand-amiral de la flotte qui pendant 30 ans s'échina à donner à la marine soviétique son statut de puissante flotte de haute mer, il reste le seul porte-avions de la marine Russe, les Kiev ayant cessé de servir. Ancré en mer noire, il a effectué diverses croisières en méditerranée, et en 1996, il fut repris en main pour une refonte de deux ans. Sorti en 1998, il prit part aux opérations de sauvegarde du Kursk, puis retourna au port pour d'autres opératins d'entretien. Actuellement son parc aérien ne comprend que des Sukhoi Su33 "Flanker", reconnaissables à leurs plans canard. Mais faute de catapulte, ils ne peuvent embarquer assez de kérosène pour de spatrouilles armées, ni assez de missiles AA, ni même des missiles à longue portée. Leurs capacités trop limitées ont conduit le bureau à définir un intercepteur naval spécifique, mais ces coûteuses études ont étés rapidement abandonnées. Son parc aérien ne se justifie que pour maintenir la pratique et l'écolage de pilotes embarqués. Tout a été fait pour que le Kusnetsov dispose de budgets de fonctionnement. Il est donc d'active, et en 2004 il prit part à une "croisière amicale" d'un groupe de combat comprenant autour du Kusnetsov, les croiseurs Petr Veliky (Cl. Kirov), Marshal Ustinov (Cl. Slava), le destroyer Admiral Ushakov, deux pétroliers et deux navires-ateliers. Une nouvelle croisière commença à l'automne 2005.

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 60 000t, 67 000t PC; 300 x 37,8 (72 m PE) x ,11 m
    Propulsion 4 hélices, 4 turbines VHP, 200 000 cv. et 30 Noeuds max.
    Equipage 380
    Electronique Radars 2 Palm Front, Top Sail, Top steer, 2 Head Light, 2 Pop group, 2 Owl Screech, 2 bass Tilt, 1 Trap Door. 1 Sonar de proue, 1 SPV, 8 CME Side Globes, 12 Bell, 4 Rum Tub, 2x2 Lance leurres.
    Armement 24 miss. SSN19, 8x4 miss. SAN9 (32), 8 LM CADS N1, 6 canons de AM 30 mm Gatling, 2 LR RBU 1200, av. 12 SU33, 6 Ka 32.

    Croiseurs PA classe Kiev (1972-82)

    Le Kiev en 1982 avec ses Yak-38 Forger à bord, piètres copies des Harriers de l'Otan.

    Le Kiev après son transfert au gouvernement Chinois, transformé en musée. Avec les 4 Kiev, on entame l'un des morceaux de bravoure de la marine soviétique, symbolique de sa spécificité et de sa capacité à être présente sur toutes les mers, en bonne rivale de l'US Navy. Les Kiev, Minsk, Novorossiysk et Admiral Gorshkov, lancés en 1972, 75, 78 et 1982, et achevés en 1975, 78, 82 et 87 furent définis en tant que "gardiens" des SNLE type Delta, partant en mission à partir des bases de la flotte du Nord (Arctique), leur garantissant la destruction des moyens ASM lancés contre eux par l'OTAN en cas de conflit. Ils devaient, à l'instar des Moskva, opérer un certain nombre d'hélicoptères, et également mettre en oeuvre les intercepteurs et leur puissant armement propre leurs permettant de détruire les patrouilleurs alliés (Type Breguet Atlantic, Lockheed P3 Orion, ou Bae Nimrod).

    Car contrairement aux porte-avions Américains, ces bâtiments soviétiques ne sont pas des croiseurs purs, ni non plus d'authentiques porte-avions, mais bien des hybrides. Avions obligent, leur pont d'envol se différencie des Moskva en étant latéral, la superstructure s'étalant sur son long. Toute la partie avant de la coque en revanche est celle d'un croiseur, avec une panoplie complète afin de répondre à tous les besoins: Missiles antinavires longue portée, antiaériens moyenne et courte portée, tubes lance-torpilles, canons AA et AM, et 3 lance-roquettes ASM, avec en complément 31 appareils comprenant 12 Yak et 18/19 Kamov "Hormone". Ces derniers peuvent mettre en oeuvre des missiles antinavires légers et des grenades ASM à tête nucléaire tactique contre les SNA.

    Ces impressionnants bâtiments étaient cependant handicapés par un emport trop faible d'intercepteurs de mauvaise qualité. Les Yak-38 "Forger" (code Otan), étaient de l'avis de tous les experts, et des soviétiques eux-mêmes (les pilotes entre autres), dee pâle copies des Harriers Britanniques, dépourvus de radars de surface, lents, peu maniables, avec un emporte de charge très limité, eun rayon d'action faible, et un fonctionnement des tuyères orientables sujet à controverse: Il y eut probablement des accidents jamais officiellement révélés, mais le "Forger" gagna vite une réputation d'avion dangereux. En 1991, xeux qui étaient encore maintenus en service avaient étés purement et simplement envoyés à la casse. Leurs remplaçants, les Yak-141 "Freehand", supersoniques et dotés de meileures caractéristiques étaient alors phase de tests lorsque l'Union Soviétique connut ses coupes sombres budgétaires. Le Yak 141 ne fut ainsi jamais opérationnel et sombra dans l'oubli.

    Les 4 Kiev étaient maintenus en service en 1992, mais les deux de la flotte du pacifique sont en rade depuis leurs accidents de propulseurs respectifs en 1994, faute de fonds pour des réparations, et les deux de la flotte du Nord ont subi un sort peu enviable: Afin de maintenir le Gorshkov en service, on cannibalisa le Kiev, à quai désormais, désarmé et servant de réserve de pièces. Le Gorshkov est actuellement le seul en activité, mais souvent à quai faute de fonds pour son entretien. Quand au Kiev, son état général est plus proche de celui d'une épave. La marine Russe actuelle à donné la priorité au Tbilissi.

    specifications
    Déplacement & Dimensions 36 000t, 42 000t PC; 275 x 32,7(47,2 PE) x 8,2m
    Propulsion 4 hélices, 4 turbines VHP, 140 000 cv. et 32 Noeuds max.
    Equipage 380
    Electronique Radars 2 Palm Front, Top Sail, Top steer, 2 Head Light, 2 Pop group, 2 Owl Screech, 2 bass Tilt, 1 Trap Door. 1 Sonar de proue, 1 SPV, 8 CME Side Globes, 12 Bell, 4 Rum Tub, 2x2 Lance leurres.
    Armement 4x2 miss. SSN14 (24), 2x2 miss. SAN3 72), 2x2 miss. SAN4 (40), 4 canons de 76 mm (2x2), 8 canons AM 30 mm Gatling, 10 TLT 533 mm (2x5), 1x2 LR SUW1, 2 RBU 6000 (2x12), 12 Yak-38, 19 hélicos ASM Kamov Ka-25B/C Hormone.

    Croiseurs PH classe Moskva (1965-68)

    Le Moskva en 1985.

    Le Moskva et le Leningrad furent les premiers porte-aéronefs produits par l'Union Soviétique. C'était des hybrides parfaits, combinant la puissance de feu d'un croiseur à l'avant et un pont d'envol arrière, configuration assez courante à l'époque, puisque les Italiens avaient fait de même pour leurs Doria, et plus tard leurs Veneto, ou les Japonais avec leurs Haruna. Ils s'agisaient de navires spécialisés pour la lutte ASM, spécifiquement dédiés à la destruction des SNLE Américains et Britanniques. Ils devaient donc pouvoir mettre en ouvre de gros hélicoptères de patrouille et de lutte ASM, ayant un meailleur rayon d'action comme les Mil-Mi14 "Haze". Leur emport oscillait entre 20 et 12 hélicoptères, deux devant toujours être en vol de patrouille pour une efficacité maximale.

    Le Leningrad en 1978L'amiral Gorshkov parapha la spécification en 1959, mais ce dernier insistait pour la coque la plus étroite possible (pour la vitesse), le bureau lui répondant que cela poserait d'insolubles problèmes de stabilité, capitaux pour ce type de bâtiments (Gorshkov proposa un moment la reconversion d'une des coques de croiseurs de masse de la classe Sverdlov). Le cahierdes charges fut définitivement adopté en 1960, optant pour un grand bâtiment large, très puissamment armé pour sa défense propre, notamment ASM. mais ls études continuèrent et ce fut le 23e projet qui fut définitivement adopté en 1961. Ce dernier permettait au navire d'opérer 14 voilures tournantes, dont une majorité de Kamov Ka-25 et des Mi-14, par une mer de force 6-7. Ils étaient logés dans un hangar situé entre les deux conduits de cheminée, et le grand hangar inférieur, y accédant par deux ascenceurs. Il y avait quatre spots.

    Entre-temps, la porté des missiles Polaris des SNLE de l'Otan avait doublée, obligeant Krouchtchev à revoir la défense ASM soviétique: Le Rayon d'action du navire et de ses appareils embarqués devait augmenter. 26 autres modifications furent apportées aux plans avant que le Moskva soit mis sur cale à Nikolayev en décembre 1962. Il fut lancé en janvier 1965, achevé en décembre 1967, les essais ayant officiellement débuté en août 1967. Le Leningrad le re^mplaça dans la darse le 15 janvier 1965, fut lancé en juillet 1968 et achevé en 1969. Ils inauguraient les turbines à gaz adoptées plus tard, mais connurent nombre de problèmes techniques plus ou moins graves ( jusqu'à l'incendie du Moskva en 1973 ). Ils pouvaient soutenir 24 noeuds pendant 3 heures, mais risquaient gros à tenter des pointes à 30 noeuds ( vitese qui ne furent atteintes qu'aux essais ). Par ailleurs, leur coque était finalement assez fine, grâce à la forme en "Y" de leurs sections, ce qui leur permettaint un bon hydrodynamisme, mais la stabilité dans le gros temps fut à revoir. De ce fait, leurs tubes lance-torpilles furent retirés en 1974-75.

    Ils furent basés tous deux dans la flotte du Nord, mais ils effectuèrent des "croisières" également dans les autre flottes. Relativement imités à cause de laeur parc aérien, leurs défauts furent pris en compte pour les nouveaux Kiev en 1968. Ils servirent jusqu'en 1990. En 1991, le Leningrad était retiré du service et rayé des listes, le Moskva restant d'active en 1995.


    Déplacement & Dimensions 11 200t, 17 500t PC; 189 x 23 x 8,5 m
    Propulsion 2 hélices, 2 turbines VHP, 4 chau HP, 100 000 cv. et 31 Noeuds max.
    Equipage 850
    Electronique Radars Top Sail, 2 Head Light, Head net-C, 2 Muff Cob, 2 Don-2, 1 Sonar de proue Moose Jaw, 1 SPV Mare tail, 8 CME Side Globes, 8 Bell, 2x2 Lance leurres.
    Armement 2x2 miss. SAN3 (44), 4 (2x2) de 57 mm, 1x2 miss. SUW-N1 (12 miss.), 2 LR RBU 6000, 10 TLT 533 mm, 12-14 Helicoptères.

    Croiseurs lance-missiles Soviétiques de la guerre froide

    Croiseurs Lance-Missiles classe Kirov (1977-90)

    Le Kirov en 1988

    Les Kirov sont comme les Kiev une autre des originalités de la marine soviétique. Sans équivalents dans le monde, ces quatre unités sont actuellement les plus puissantes unités de surface jamais construites. On peut évidemment leur opposer la force de frappe aérienne des porte-avions, mais même dans ce cas, un Kirov à été conçu pour des tirs massifs, de saturation. Contrairement aux cuirassés de Jadis, les croiseurs lance-missiles n'ont aucun protection active, si ce n'est un compartimentage sous la ligne de flottaison. Pire encore, leurs délicats équipements électroniques succomberaient à un impact même de petit calibre. Mais la protection d'un Kirov est avant tout active: Repérage, missiles destinés aux porteurs de vecteurs, avec deux cercles de protection sur longue et moyenne portée, puis des antimissiles, ECM et puissants instruments de brouillage à courte portée, destinés aux vecteurs lancés contre lui. Le Kirov possède toute la panoplie actuelle d'un croiseur lance-missile, mais à une échelle gargantuesque. Mis sur le fait accompli, l'OTAN dût constater l'existence de ces navires pour lesquels le qualificatif de "croiseur" semblait innaproprié: Tout de suite, la plupart des experts se sont entendus sur celui de "battlecruiser", "croiseur de bataille", une catégorie que l'on croyait éteinte depuis la bataille de Jutland en 1916... En effet, les points communs sont évidents: Dotés d'une très grande puissance de feu, de "navire de ligne", une catégorie disparue, ils n'ont aucune protection, aucun blindage, et comptent sur la portée et la variété de leur arsenal pour faire face à toutes les menaces. Beaucoup d'experts ont souligné le caractère "invulnérable" de facto, de ce navire de supériorité navale.

    Lorsque le second bâtiment, le Frunze, fut accepté en service en 1984, l'US navy, sous l'administration Reagan, avait renoncé à construire des unités équivalentes: Elle trouva une solution de compromis assez surprenante: la remise en service des quatre vétérans de la seconde guerre mondiale, en réserve à ce moment, les cuirassés de la classe Iowa. Ces derniers furent entièrement refondus et modernisés, et armés de missiles de croisières et d'équipements derniers cri. Ce choix peut paraître surpenant, mais fut jugé très rationnel: Remis au goût du jour, les Iowa ont presque la panoplie d'une croiseur lance-missile moderne. par ailleurs, ils sont rapides, dotés d'un blindage propres à les rendres invulnérables aux missiles, et surtout une batterie de 9 pièces de 406 mm portant à 40 000 mètres, et qui ne craignent ni les brouillages, leurres, missiles antimissiles, ni même les tirs à fragmentation. En somme, les Kirov, qui seront quatre unités en fin de compte ( avec le Kalinin -1988, et le Yuri Andropov -1990 ), ont trouvé là leurs plus sérieux antagonistes...
    Frunze
    Les Kirov, outre leur batterie de missiles impressionnante, la plupart en silos à l'avant, faisaient appel à une propulsion mixte NVC ( Nucléaire et vapeur combinés ), avec deux réacteurs nucléaires, une solution que l'US Navy avait étudié un temps et rejetée du fait de sa complexité. Sur les réacteurs seuls, les Kirov filent 24 noeuds, 30 en combinant leur énergie avec celle des turbines haute pression. L'idée de croiseurs à propulsion nucléaire remontait à 1968. Le design des Kirov fut approuvé finalement en 1971, et le premier fut entamé en 1974, suivi par les trois autres, dans la même forme des chantiers la Baltique à Leningrad. L'équipe dirigée par l'amiral Gorshkov plancha sur un design de navire ( nom russe Orlan ) de 8000 tonnes au plus. Ces études débouchèrent finalement selon de nouvelles normes plus réalistes, sur 20 000 tonnes. Le Kirov et ses semblables furent conçus, notamment grâce à leurs dimensions hors-normes comme des bâtiments de commandement des flottes, avec les équipements ad hoc. L'un d'eux devait être affecté à la Baltique, un autre à la flotte du Nord, un autre en mer noire et le dernier à la flotte du Pacifique.

    Bien que non cuirassés, ces navires possédaient un léger blindage: 100 mm au dessus des réacteurs, et de 35 à 75 mm ailleurs. Ils différaient entre eux concernant leurs équipements électroniques, et des détails de superstructure. Une cinquième unité, le Dzerzhinsky avait été prévue pour 1995, et mise en chantier en 1989, mais la commande fut annulée et sa structure entamée démontée. Actuellement ces quatre unités sont toujours sur les listes de la marine Russe. Elles en sont incontestablement le fleuron. Avec la chute de l'URSS, ces navires ont étés renommés Admiral Ushakov, Lazarev, Nakhimov, et Petr Velikiy (Pierre le Grand). Mais leur situation n'est guère brillante: Les deux premiers ont étés provisoirement retirés du service faute de carburant et d'entretien. Le Nakhimov à souffert d'un accident de réacteur en méditerranée en 1990, ses turbines déposées, et les réparations depuis s'éternisent.

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 24 000t, 28 000t PC; 248 x 28 x 7,5m
    Propulsion 2 hélices, 2 turbines NVC, 150 000 cv. et 32-34 Noeuds max.
    Equipage 800
    Electronique Radars 2 Palm Front, Top Sail, Top steer, 2 Head Light, 2 Top Dome, 2 Pop group, 2 Eye bowl, 4 bass Tilt, 1 Punch bowl. 2 Sonars Horse Tail et Horse Jaw (SPV), 8 CME Side Globes, 10 Bell, 4 Rum Tub, 2x2 Lance leurres.
    Armement 20 miss. SSN19, 1x2 SSN14 (16), 12 miss. SAN6 (96), 2x2 miss. SAN4 (40), 4 canons de 100 mm (2x2), 8 canons AM 30 mm Gatling, 8 TLT 533 mm (2x4), 2x6 LR RBU1000, 3 hélicos ASM Kamov Ka-32 Helix.

    Croiseurs LM classe Kynda (1961-63)

    Le Grozny en 1970

    Les quatre unités de la classe Kynda furent les premiers croiseurs lance-missiles soviétiques. Ils furent dès le départ ( 1956 ) conçus pour répondre aux porte-avions américains par un autre moyen plus moderne que celui jusqu'ici maintenu par Staline, une flotte de ligne. Par ailleurs, ils inauguraient un système de lancement d'une "volée" de 8 missiles de croisière longue portée ( 250 milles nautiques ) SS-N-3 "Shaddock", avec recharge de 8 autres vecteurs stockés dans des conteneurs juste derrière, dans la superstructure. Cependant, ces opérations de rechargement étaient longues et délicates, exigeant en outre des conditions de mer acceptables.

    Ces vecteurs SS-N-3, capables de mettre en ouvre une ogive nucléaire tactique ou classique, mais étaient tributaires d'un guidage en cours de route et final par des Tupolev Tu-95 "Bear-D". Cet armement se complétait par un lanc-missile SA-N-1 "Goa" à courte et moyenne portée, avec un stock réduit ( 16 vecteurs ) et une efficacité toute relative. Cette panoplie se complétait par deux canons AA et quatre à tir rapide antimissiles. La défense ASM se composait de deux bancs triples de tubes-lance-torpilles acoustiques, et 2 lance-roquettes du type RBU 6000 à 12 vecteurs chacun, et rechargement vertical. Chaque roquette était dotée d'une charge HE de 75 Kgs. réglables automatiquement et explosant par proximité magnétique, les calculs de coordonnées étaient entièrement gérés par une console électronique prenant ses informations au sonar de coque. Cette défense ASM se complétait par un hélicoptère Kamov Ka-25 "Hormone", disposant d'un sport d'appontage à la poupe, mais pas de hangar, ce qui était un problème majeur en mission.

    Un bâtiment de la classe Kynda. La photo permet de voir les énormes rampes de missiles antinavires et leurs hangar de rechargement dont les trappes sont visibles derrière. La couleur rouge-orangé du pont et des superstructures est une livrée remontant aux années quarante, à la fois rappel des traditionnels ponts de bois et de la couleur rouge des soviets. (img wiki DP). Enfin la propulsion se faisait par un nouveau système (comme les Kashin contemporains) de turbines actionnées par qutre chaudières à surcompression. Du fait d'une taille de coque réduite, cet appareil propulsif était capable de leur donner une vitesse de 34 noeuds. Malgrés ces dimensions réduites, les quatre Kynda, entamés à Zhdanov en 1960-61 et achevés en 1962-65 furent classés comme croiseurs lance-missiles ( RKR ). Classe: Grozny, Admiral Fokin, Admiral Golovko, Varyag. Le Varyag servait en baltique, le Golovko mer noire, et les deux autres dans le pacifique. En 1990, tous les quatre étaient d'active: Ils furent retirés du service en 1990, 1991, et 1993.

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 4400t, 5600t PC; 141,7 x 16,8 x 5,30m
    Propulsion 2 hélices, 2 turbines, 4 chau HP., 100 000 cv. et 34 Noeuds max.
    Equipage 390
    Electronique Radars: 2 Don-2, 2 Head-net A/C, 2 Scoop Pair, Peel group, Owl Screech, 2 Plinth net, sonar Herkules, 3 CME Bell, 4 Top hat.
    Armement 2x4 LM SSN3 (16), 1x2 LM SAN1 (16), 4 canons de 76 mm (2x2), 6 TLT 533 mm (2x3), 2 LR ASM RBU 6000 (24).

    Croiseurs LM classe Kresta I (1965)

    Le Vitze-admiral Drozd en 1976.

    Les Croiseurs lance-missiles de la classe Kresta I ( Projet 1134 ) étaient 4 bâtiments originellement antinavires (construits 1964-69), destinés à succéder aux Kynda. Ils furent reclassés très tôt comme croiseurs ASM, tout en conservant leurs missiles antinavires prévus. Ils étaient en tout cas plus aptes à survivre que les Kynda grâce à leur armement secondaire d'autodéfense plus que doublé.Les missiles prévus, du type SSN-12 étaient encore au stade des développements en 1964, aussi ce furent les vieux SSN-3 qui les remplacèrent en série. par ailleurs les Kresta I furent les premiers navires soviétiques à disposer d'un hangar pour hélicoptère - pour un unique Ka-25 "Hormone".

    Un bâtiment de la classe Kresta I en mer blanche en mars 1970. Classe: Admiral Zozulya, Vitze-Admiral Drozd, Vladivostock, Sevastopol. Ils servaient en mer noire, le Drozd étant pourvu de quatre canons antimissiles à tir rapides Gatling derrière les rampes SSN-3, le Zozulya étant modifié de même en 1990. En 1990, tous les quattes étaient d'active: mais ce fut leur retrait du service, pour le Drozd et le Sevastopel et 1991 pour le Vladivostock. Le plus ancien, le Drozd, resta en service actif jusqu'en 1996. mais son état général était si mauvais qu'il ne prit plus jamais la mer et fut rayé des listes.

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 6000t, 7500t PC; 155 x 17 x 5,50m
    Propulsion 2 hélices, 2 turbines DGC, 4 chau., 100 000 cv. et 34 Noeuds max.
    Equipage 380
    Electronique Radars 2 Don Kay,Big Net, Don-2, Head-net C, 2 Plinth net, 2 Peel group, 2 Muff cob, 2 bass tilt. Sonar Herkules, 8 CME Side Globes, 4 Bell.
    Armement 2x2 LM. SSN3, 2x2 LM. SAN1 (44), 4 canons de 57 mm (2x2), 10 TLT 533 mm (2x5), 2 LR ASM RBU 6000, 2 RBU 1000, 1 hélico ASM Kamov Ka-25 Hormone.

    Croiseurs LM classe Kresta II (1968-76)

    L'Admiral Yumashev en 1976.

    Les Croiseurs lance-missiles de la classe Kresta II (Projet 1134A, ou Berkut A) furent comme les Kresta I des bâtiments antinavires réévalués comme croiseurs ASM en cours de conception. Leur armement, pour se différencier des premiers, était de 8 nouveaux missiles antinavires à courte portée SSN-9. Mais ce qui était prévu ne fut pas réalisé faute de maturité technique, et ils furent remplacés par 8 SSN-14 "Silex" ASM (avec en option une tête nucléaire tactique de 10 Kt).

    Ils avaient en outre un nouveau sonar de proue. Enfin, leurs rampes LM antiaériennes étaient les plus modernes SA-N-3 "Goblet", pouvant recevoir une tête nucléaire tactique (de 27 Kt). par ailleurs, quatre canons Gatling Antimissiles furent adoptés dès le départ. Ils eurent un meilleur radar 3D en adoptant le nouveau Top Sail, plus efficace que la combinaison Head Net-C/Big Net du Kresta I. Leur coque était plus étroite, plus longue, moins profonde, moins lourde de 1000 tonnes. Par contre leur configuration générale n'était guère différente et les Kresta I et II sont souvent assimilés comme une seule classe. Ils étaient faits pour opérer avec une unité "leader" Kresta I, possédant ses vecteurs à longue portée SSN-3 "Styx" à têtes nucléaires.

    Classe: Kronstatdt, Admiral Isakov, Admiral Nakhimov, Admiral Makaorov, Admiral Voroshilov, Admiral Oktyabr'skiy, Admiral Isachenko, Admiral Timoshenko, Vasily Chapayev, Admiral Yumashev. Ils étaient distribués en Baltique (2), en Arctique (5), et dans le pacifique (3). En 1990, tous les dix étaient d'active: Ils furent retirés du service en 1991, 1992, et 1993. Un bâtiment de la classe Kresta II, l'amiral Yumashev, en janvier 1982.

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 5600t, 6556t PC; 159 x 16,8 x 5,32m
    Propulsion 2 hélices, 2 turbines DGC, 4 chau., 91 000 cv. et 32 Noeuds max.
    Equipage 343
    Electronique Radars 2 Don Kay, Don-2, Head-net C, Top Sail, 2 Head Lights, 2 Peel group, 2 Muff cob, 2 bass tilt. Sonar Bul Nose, 8 CME Side Globes, 7 Bell Series.
    Armement 2x4 LM SSN14, 2x2 LM SAN3 (48), 4 canons de 57 mm ( 2x2 ), 10 TLT 533 mm ( 2x5 ), 2 LR ASM RBU 6000 (144), 2 RBU 1000 (60), 1 hélico ASM Kamov Ka-25 Hormone.

    Croiseurs LM classe Kara (1969)

    Classe Kara

    Les Croiseurs lance-missiles de la classe Kara étaient 10 bâtiments assez polyvalents (1969-76), destinés à succéder aux Kresta I et Kresta II. Ils avaient une capacité antinavire tactique avec leurs missiles SSN-14 à charge classique ou nucléaire, une bonne capacité antiaérienne à courte portée avec leurs deux rampes lance-missiles SAN-3 et 4, (72 et 40 vecteurs), leurs 4 lance-roquettes RBU 6000 et 4000 (144 et 60 vecteurs) et leurs tubes lance-torpilles. Les turbines à gaz combinées avec les diesels étaient un ensemble plus silencieux et générant moins de vibrations que sur les Kresta. Le dernier de ces navires, le Vladivostock (ex-Tallin), construit comme les autres à Nikolayev, fut opérationnel en 1980. Classe: Nikolayev, Ochakov, Kerch, Azov, Petropavlovsk, Tashkent, Vladivostock. Ils servaient en mer noire, croisant en méditerranée, mais deux, le Petropavlovsk et le Tashkent, furent envoyés dans la flotte du pacifique dès 1979. Le Nikolayev et le Tashkent furent rayés des listes et gardés en réserve en 1992. Les autres étaient en service en 1997.
    Le Kerch de la classe Kara en 1984
    Specifications
    Déplacement & Dimensions 6700-7630t, 8565t PC; 173,5 x 18,50 x 5,32m
    Propulsion 2 hélices, 4 turbines DGC, 120 000 cv. et 32 Noeuds max.
    Equipage 380
    Electronique Radars 2 Don Kay, 1 Don 2, 1 Top Sail, Head-net C, 2 Head Light, 2 Pop group, 2 Owl Screech, 2 bass tilt. Sonar Blue Nose, Mare Tail, 8 CME Side Globes, 2/4 Rum Tub.
    Armement 2x4 miss. SSN14, 2x2 miss. SAN3, 2x2 miss. SAN4, 4 canons de 76 mm (2x2), 4 canons AM 30 mm Gatling, 10 TLT 533 mm (2x5), 2 LR ASM RBU 6000, 2 RBU 1000, 1 hélicoptère ASM Kamov Ka-25 Hormone.

    Croiseurs LM classe Slava (1979-90)

    Le Marshal Ustinov en 1990.

    Les Croiseurs lance-missiles de la classe Slava (Projet 1164, pour l'Otan au début Black Com-2, puis Krasina) furent des unités antinavires suceptibles de remplacer les quatre Kynda ayant atteint leur limite d'âge. cependant, issus de l'expérience passée, ils étaint nettement plus imposants ( 12 500 tonnes à pleine charge contre 5 600 pour les premiers ). De plus, il disposaient tous leurs missiles de croisière non en batteries orientables avec recharges, mais en rampes latérales, fixes et indépendantes. Ces SS-N-12 bazalt (Sandbox) étaient supersoniques (mach 2,5) et communs également aux quatre Kiev. Ils disposaient d'une tête nucléaire de 350 Kt ou d'un charge creuse classique de 1 tonne. Ils en pesaient 5, longs de 11,70 mètres et larges de 2,60 m, ave une portée de 550 Km. Ce système se complétait par deux rampes antiaériennes, à moyenne ( SA-N-6 ) et courte portée ( SA-N-4 ). Ces derniers étaient tous en silos derrière la cheminée, 8 silos pour les SA-N-6 et 2 lanceurs avec 20 missiles chaque pour les SA-N-4. Les premiers ont, comme les torpilles, une tête nuclaire tactique alternative.

    Les Slava furent six navires programmés au départ, mais suite aux évênements politiques survenus en URSS en 1990, seuls les quatre premiers furent opérationnels, respectivement en 1982, 86, 89 et 93. Les trois premiers étaient donc en service en 1990. Les trois autres, l'Admiral Lobov ( entamé en 1984, lancé en 1990 et prévu pour achêvement en 1993 ) fut transféré à l'Ukraine et renommé Vilna Ukraina mais il lui manquait encore des éqiupements pour être plaienement opérationnel; l'Ukraine n'ayant pas les moyens de mener à bien ces travaux. De ce fait, par une contrat visant à vendre des destroyers de la classe Sovremenny aux Chinois, les fonds arrivèrent et l'Ukraina fut achevé définitivement en 2001; le Rossiya et l'Admiral Gorshkov ne furent même pas entamés et rayés des listes. Tous étaient construits à Nikolayev, sur des plans modifés des Kara. les noms originaux des trois premiers ( renommés après 1990 ) étaient Slava, Marshal Ustinov et Chervonia Ukraina.
    Le Moskva ex-Slava à Naples en 2005
    Classe ( renommée ): Moskva, Admiral Isakov, Admiral Ustinov, Varyag, Vilna Ukrayina. Ils semblent officier dans la flotte du Nord ( l'Ustinov ), et en mer noire ( l'Ukrayina, le Moskva ), et en baltique ( le Lobov ). Le Moskva ( ex-Slava ) fut envoyé pour modernisation à Nikolayev en 1990 et y resta jusqu'en 2000, tant les fonds pour y procéder étaient insuffisants.

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 10 000t,12 500t PC; 187 x 20,8 x 7,5 m
    Propulsion 2 hélices, 2 turbines DGC, 125 000 cv. et 34 Noeuds max.
    Equipage 600
    Electronique Radars 2 Top Pair, Top Steer, 3 Palm Front, 1 Top Dome, 2 Pop Group, 1 Kite Screech, 1 Front Piece, 3 Bass Tilt. Sonar LF, 1 SPV, 8 CME Side Globes, 1 satcom Punch Bowl.
    Armement 16 SSN12, 8 LM SAN6, 2 SAN4 (40), 2 canons de 130 mm ( 1x2 ), 10 TLT 533 mm ( 2x5 ), 6 de 30 mm Gatliing AM, 2 LR ASM RBU 6000 (144), 1 hélico ASM Kamov Ka-25 Hormone-B. http://www.fr.naval-encyclopedia.com/guerre_froide/pages/urss/flotte_sovietique90.html

    Destroyer lance-missiles Soviétiques de la guerre froide

    Destroyers lance-missiles classe Krupny (1959)

    Gremyashchiy en 1962.

    Les Krupny, projet 57B, étaient de nouveaux destroyers, issus des standards Kotlin mais dotés de lance-missiles. Ils furent parmi les premier de ce type au monde, définis dès 1955, projet modifié ensuite jusqu'en 1958, date de la construction du premier. La coque était celle des Kotlin agrandie, mais avec un traitement spécial NBC. Mis leur principale diférence résidait dans leur armement, un lance-missiles doubles antinavires avec 12 vecteurs en réserve, KSShch ( SS-N-1 ), qui fut rapidement décevant. Ils embarquaient également un hélicoptère Kamov Ka-15 "Hen" d'observation sur leur piste arrière, mais sans hangar pour l'héberger. Les tubes lance-torpilles ASM étaient triples et reportés sur les côtés. Dès 1965, il fut question de les modifier en destroyers ASM ( conversions "Kanin" ). Dans cette nouvelle configuration, ils reçurent un nouveau banc quintuple de tubes ASM en position centrale ( projet 57PLO ), avec également 2 lance-roquettes ASM RBU 6000 avec 213 vecteurs en réserve, un hélicoptère Ka-25PLO doté de trois torpilles acoustiques AT-1 ou bien de 12, 24 ou 144 grenades ASM PLAB de types différents, capable de mettre en oeuvre 72 bouées standards, et 30 de relais radars et marqueurs. Ces Kanin étaient aussi nantis d'une rampe lance-missile double SA-N-1 avec 32 vecteurs en réserve, à la place de leurs missiles SS-N-1. Ces modifications s'étendaient aussi à la propulsion avec de nouveaux diesels plus puissants, la coque modifiée pour améliorer son acoustique, allongée à 140 mètres, le déplacement passant à 3700 tonnes standard et 4500 tonnes PC.

    Ces 8 "Kanin", ex-Krupny, lancés en 1959-61, achevés en 1960-61 et modifiés en 1956-67, étaient encoe en service en 1987. Cette année, les deux premiers fut retirés du service, suivi par deux autres en 1988, les quatre restants étant d'active en 1990. Cette même année, l'un d'entre eux fut rayé des listes, suivi par un en 1991 et les deux derniers en 1993.

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 3500-4192t PC; 139 x 14,84 x 4,20 m Propulsion 2 hélices, 2 turbines, 4 chau., 72 000 cv. et 34,5 Noeuds max. Equipage 310 Electronique Radars Head Net, contrôle de tir Zalph Schch, Système de navigation Neptun, Sonar Pegas-2b. Armement 2 LM SSN1 (16), 16 de 45 (4x4), 6 TLT 533 mm ASM (2x5), 2 LR RBU2500 (128).

    Destroyers lance-missiles classe Kashin (1964)



    Ces bâtiments furent les destroyers standards soviétiques des années 60-70. Polyvalents, avec une coque toujours à pont continu, et désignés dès 1956 pour remplacer les Kotlin et les frégates de la classe Riga. Ils s'agissaient d'un nouveau genre d'escorteur capable de faire face aux sous-marins et jets modernes volant au ras des vagues et offrir un parapluie contre les missiles antinavires. Ils furent les premiers grands navires soviétiques ( et au monde ) à utiliser la technologie des turbines à gaz. Leur design fut finalisé et approuvé par le grand amiral Gorshkov fin 1957 mais la construction du premier de fut entamée qu'en 1962 à Zhdanov. Les autres seront construits pour partie à Nikolayev.

    Il s'agissait d'un design si novateur que tout leur équipement et armement dût être repensé et adapté, et des 3200 tonnes prévus, on passa à 3400. Leurs turbines à gaz furent un succés notable, leur permettant de franches montées en régime, que les turbines à haute pression classiques ne parvenaient pas à obtenir, avaient une plus longue durée de vie, généraient plus d'électricité. de plus on avait soigné la signature thermique en mélangeant à l'extration des cheminées les émanations "coupées" par de l'air froid ventilé. Cependant, une des unités concernées, le Komsomolets Ukrainy, premier de la classe, reçut pour des tests la nouvelle turbines classique M3, et parvint aux essais à atteindre 35,5 noeuds. Plus tard, le Prozorlivy réussit à atteindre 39,75 noeuds.

    Kashin Octobre 1985 Un Kashin en octobre 1985. (Img Wiki DP)

    Un des paradoxes de ces nouvelles turbines à gaz étaient leur poids et leur encombrement réduit, ce qui obligea à repenser la stabilité, à cause du poids dans les hauts: Les superstructures furent plus ramassées, aussi pour un souci de signature radar plus discrète. Les Kashin furent aussi les premiers navires soviétiques à être équipés pour survivre à une explosion nucléaire (relativement lointaine); ils disposaient d'un compartimentage avec des locaux à parois spéciales anti-radiations, y compris pour la passerelle.

    Le Zderzhanny, dernier des 20 Kashin construits, fut achevé en 1973 sur un design différent, et 5 autres (les premiers Kashin) furent modernisés selon son nouveau standard: Canons gatling de 30 mm, nouveaux radars, ECM, 4x16 lance-leurres Wympel, 4 missiles de croisière SSN-2c Styx en rampes simples, nouveau sonar, un sonar à profondeur variable en poupe, des superstructures agrandies, et une piste d'appontage pour hélicoptères à l'arrière. (mais pas de hangar). l'addition de poids était comprensée par l'ajout d'un ballastage solide de 100 tonnes et de citernes additionelles remplies en permanence. (4907 tonnes PC). Le Provornyy testa en 1974-76 le nouveau lance-missile SAN-7. Il resta le seul avec cette configuration.

    D'autres Kashin furent construits ultérieurement, pour l'Inde, 5 en tout (classe Rajput) entre 1978 et 1985. Il sont toujours en service actuellement. Il y eut deux pertes au sein de la classe: Une par accident, l'Orel, ex-Otvazhnyy, en 1974, et le Smelyy, transféré en 1987 à la Pologne. Peu avant 1990, la carrière des Kashin prenait fin: Radiations en 1989: Ognevoy. En 1990: Oldarennyy, Provornyy et Stroynyy. 1991: Slavnyy, Komsomolets Ukraini. 1992: Sobrazitelnyy, Sposobny. 1993: Obraztsovyy, Steregushchiy, Smyshlennyy, Stroigiy. En 1995, il en restait toujours 5 en service, les derniers construits: Krasny Kavkaz, Reshitelnyy, Smetlivyy, Krasny Krim, Skoryy, Sderzhannyy. Ces derniers ont étés mis en réserve, mais leur état général s'est dégradé.

    Un bâtiment de la classe Kashin en méditerranée



    Specifications
    Déplacement & Dimensions 6700-7630t, 8565t PC; 173,5 x 18,50 x 5,32m Propulsion 2 hélices, 4 turbines DGC, 120 000 cv. et 32 Noeuds max. Equipage 380 Electronique Radars 2 Don Kay, 1 Don 2, 1 Top Sail, Head-net C, 2 Head Light, 2 Pop group, 2 Owl Screech, 2 bass tilt. Sonar Blue Nose, Mare Tail, 8 CME Side Globes, 2/4 Rum Tub. Armement 2x4 miss. SSN14, 2x2 miss. SAN3, 2x2 miss. SAN4, 4 canons de 76 mm (2x2), 4 canons AM 30 mm Gatling, 10 TLT 533 mm (2x5), 2 LR ASM RBU 6000, 2 RBU 1000, 1 hélico ASM Kamov Ka-25 Hormone.

    Destroyers Lance-missiles classe Udaloy (1979-1998)

    2-vues

    Les Destroyers lance-missiles de la classe Udaloy (Projet 956, Sarych) ont été conçus comme des remplaçants des Kotlin, et malgré des dimensions de croiseur et une construction dans les chantiers des Kresta, étaient classe ED par les Russes (Destroyers lance-missiles). seon certaines sources en effet il sont classés comme croiseurs, mais ce serait penser que la construction de destroyers en URSS s'est arrêtée avec le dernier Kashin, en 1973. Le problème est le même avec les Udaloy. Ce sont des navires qui par allieurs portent des noms de destroyers, et non de personnages célèbres et de grands amiraux ou maréchaux. Enfin ils correspondent dans l'esprit aux nouveaux standards en la matière développés également par les américains avec les Spruance et les Ticonderoga. Les Sovremennyy ont tous en effet etés construits à Zhdanov, dès que les cales ont étés libérées en 1976 par le Yumashev (Kresta II). Ils avaient d'ailleurs la même coque et des propulseurs identiques. Ils étaient ensuite classés comme bâtiments ASM. Le bureau d'étude (TTZ) qui plancha sur le projet en 1970-71 définit un navire de 5000 tonnes armé d'un canon AA unique, de missiles AA SA-N-4 et de missiles ASM en rampes, capables le cas échéant de mener des opérations d'appui feu, associés avec les Ivan Rogov grâce à leurs canons de 130 mm aptes au bombardement côtier. Mais le projet fut encore remanié et suite à des restrictions budgétaires, pencha vers un navire de grande série franchement multirôles, du type "AEGIS", comme dans l'US Navy. Ils devaient êtres complémentaires des Udaloy ASM.
    L'Admiral Panteleyev en 1990
    Le fait est que jusqu'en 1990, il y eut 12 unités construites, plus une qui ne fut jamais achevée et une autre cette même année 1990. Il y en aura d'autres encore: 6 unités en 1991-97, mais les deux dernières, Vazhnyy et Nevskiy furent inachevées pendant des années avant de trouver acquéreur (la Chine) en 2000. Au total 17 destroyers de catte classe sont d'active dans les quatre flottes. Il n'est pas impossible que d'autres soient vendues à l'étranger (projet 956E), à l'Inde par exemple, ou à la Corée du Nord.

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 6200t,7800t PC; 156 x 17,3 x 6,5 m
    Propulsion 2 hélices, 2 turbines DGC, 4 chau HP, 100 000 cv. et 35 Noeuds max.
    Equipage 380
    Electronique Radars: Top Steer, 3 Palm Front, 6 Front Dome, 1 Kite Screech, 2 Bass Tilt. Sonar LF, 8 CME Bell, 2 LL.
    Armement 8 SSN-22 (2x4), 8 LM SAN-7 (48), 4 canons de 130 mm (2x2), 4 TLT 533 mm (2x2), 4 de 30 mm Gatliing AM, 2 LR ASM RBU 1000 (12), 1 hélico ASM Kamov Ka-27 Helix.

    Destroyers lance-missiles classe Sovremennyy (1978-2000)

    Sovremenny

    Les Destroyers lance-missiles de la classe Sovremennyy ( Projet 956, Sarych ) ont été conçus comme des remplaçants des Kotlin, et malgré des dimensions de croiseur et une construction dans les chantiers des Kresta, étaient classe ED par les Russes ( Destroyers lance-missiles ). seon certaines sources en effet il sont classés comme croiseurs, mais ce serait penser que la construction de destroyers en URSS s'est arrêtée avec le dernier Kashin, en 1973. Le problème est le même avec les Udaloy. Ce sont des navires qui par allieurs portent des noms de destroyers, et non de personnages célèbres et de grands amiraux ou maréchaux. Enfin ils correspondent dans l'esprit aux nouveaux standards en la matière développés également par les américains avec les Spruance et les Ticonderoga.

    Les Sovremennyy ont tous en effet etés construits à Zhdanov, dès que les cales ont étés libérées en 1976 par le Yumashev ( Kresta II ). Ils avaient d'ailleurs la même coque et des propulseurs identiques. Ils étaient ensuite classés comme bâtiments ASM. Le bureau d'étude (TTZ) qui plancha sur le projet en 1970-71 définit un navire de 5000 tonnes armé d'un canon AA unique, de missiles AA SA-N-4 et de missiles ASM en rampes, capables le cas échéant de mener des opérations d'appui feu, associés avec les Ivan Rogov grâce à leurs canons de 130 mm aptes au bombardement côtier. Mais le projet fut encore remanié et suite à des restrictions budgétaires, pencha vers un navire de grande série franchement multirôles, du type "AEGIS", comme dans l'US Navy.. Ils devaient êtres complémentaires des Udaloy ASM.

    Le fait est que jusqu'en 1990, il y eut 12 unités construites, plus une qui ne fut jamais achevée et une autre cette même année 1990. Il y en aura d'autres encore: 6 unités en 1991-97, mais les deux dernières, Vazhnyy et Nevskiy furent inachevées pendant des années avant de trouver acquéreur (la Chine) en 2000. Au total 17 destroyers de catte classe sont d'active dans les quatre flottes. Il n'est pas impossible que d'autres soient vendues à l'étranger (projet 956E), à l'Inde par exemple, ou à la Corée du Nord.
    Sovremenny
    Specifications
    Déplacement & Dimensions 6200t,7800t PC; 156 x 17,3 x 6,5 m
    Propulsion 2 hélices, 2 turbines DGC, 4 chau HP, 100 000 cv. et 35 Noeuds max.
    Equipage 380
    Electronique Radars: Top Steer, 3 Palm Front, 6 Front Dome, 1 Kite Screech, 2 Bass Tilt. Sonar LF, 8 CME Bell, 2 LL.
    Armement 8 SSN-22 (2x4), 8 LM SAN-7 (48), 4 canons de 130 mm (2x2), 4 TLT 533 mm (2x2), 4 de 30 mm Gatliing AM, 2 LR ASM RBU 1000 (12), 1 hélico ASM Kamov Ka-27 Helix. -----------------------------------------

    Project 23560 Lider (2019)

    Lider class destroyer 2015

    Quoique hors-cadre puisque développé par un nouveau pays et régime, la Russie moderne, la classe "Lider" est présentée ici en attendant la création d'une page pour la marine Russie moderne. Ce destroyer à changé d'apparence et évolué au fil du temps pour être moins ambiteux mais remplacer à la fois les destroyers et croiseurs lance-missiles en service, ainsi que constituer le centre de task-forces centrées autour de nouveaux porte-avions (classe Shtorm). Un changement majeur de paradygme. La seconde version des Lider semble être une simple frégate agrandie, mais la version la plus connue en revanche est la première de 2015, longue de 185 mètres et arborant une mâture furtive de hauteur impressionnante.

    Apparence en 2016
    Modele 2 en 2016
    Lider class destroyer

    Specifications (2015)
    Déplacement & Dimensions 17,500t,? PC; 186 x 22 x 7.5 m
    Propulsion 2 hélices, 4 turbines DGC prop Nuc, ? chau HP, ? cv. et 32 Noeuds max.
    Electronique ?
    Armement: -64x Kalibr-NK MAS croisière, Oniks MAS croisière supersoniques, Tsirkon (Hypersoniques)
    56x S-500 MAA Long RA, 16x Redut MAA moyens, 3 × Pantsir-M canons AM, 1 canon A-192M Armat 130 mm
    2 × 6 Paket-NK Torpilles anti-torpilles/antinavires/anti SM

    Frégates lance-missiles Soviétiques

    Frégates classe Petya (1961-82)

    Petya

    Désignés projet 159 et dérivés, les Petya sont les frégates ASM standard des années 60-80. 37 bâtiments furent construits entre 1960 et 1982 (quatre versions modifiées). Les premiers furent les Petya I ( achevés en 1961-64 ), 16 navires, puis une petite série de 4 Petya I modifiés en 1973-82 (Projet 159M). Ce furent aussi les Petya II ( projet 159A ), terminés en 1964-69, 27 unités, et enfin 19 Petya III, terminées en 1968-77 pour l'inde (10), l'Ethiopie (2), la Syrie (2), le Viet-nâm (3). Les deux derniers serviront de navires-école au sein de la marine Russe. Ce furent les premières frégates ASM, et les premiers navires russes à utiliser des turbines à gaz et diesels combinés (CODAG). Leur armement et leurs capteurs variaient selon les types ( Petya I et II modernisés ou modifiés ). Les petya II possédaient par exemple 2 lance-roquettes RBU 6000 et deux bancs quintuples de TLT ASM. L'un d'entre eux testa un lance-missile ASM SUW-N-1 et deux autres des sonars à profondeur variable. Cinq Petya II furent par la suite exporté ( Vietnam, Etrhiopie ). En 1987-88, 3 ont étés retirés du service et mis en réserve, suivis par 8 en 1988-90 et 5 en 1990-91.

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 950, 1150t PC; 82,5 x 9,2 x 2,9 m.
    Propulsion 2 hélices, 2 mot. CODAG, 36 000 cv, 32 Noeuds max.
    Equipage 90.
    Electronique Radar Don-2, Slim Net, Hawk Screech, sonar Herkules, sonar hélico., 2 LL ECM Watch Dog.
    Armement 4 canons 76 mm AA (2x2), 2 LR RBU 2500, 2 bancs grenades ASM, 1x5 TLT 406 mm ASM.

    Frégates classe Mirka (1964-66)

    Mirka

    Désignés projet 35 et 35M, les Mirka sont de modestes frégates ASM, développées autour des lance-roquettes RBU. Ils en possèdent 4, du modèle 6000, avec 12 tubes chacun et 240 roquettes en réserve. Chacune est dotée d'une charge de profondeur réglable à distance. Cet armement se complète avec un banc de charges ASM à la poupe (pour certains des Mirka I), et un banc quintuple de tubes lance-torpilles acoustiques, ou bien deux triples et seulement deux lance-roquettes RBU à l'arrière (Mirka II, projet 35M). Le modernisation des Mirka II ft place à la pose d'un sonar à profondeur variable (SPV) à la place de ses bancs de grenades ASM à la poupe. Au total 18 bâtiments seront construits, qui serviront jsqu'en 1989-90. 5 furent retirés du service cette année, et encore 3 en 1991. Les autres ont suivi dans le courant 1995-98.

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 950, 1150t PC; 82,5 x 9,2 x 2,9 m.
    Propulsion 2 hélices, 2 mot. CODAG, 30+12 000 cv, 32 Noeuds max.
    Equipage 30.
    Electronique Radar Don-2, Slim Net, Hawk Screech, sonar Herkules, SPV ( Mirka II ), 2 LL ECM Watch Dog.
    Armement 4 canons 76 mm AA (2x2), 4 LR RBU 6000, 1 banc grenades ASM, 1x5 TLT 406 mm ASM.

    Corvettes classe Krivak (1971)

    Krivak I

    Les frégates de la classe Krivak ont été le nouveau standard de frégates soviétiques en 1970: Ils s'agissait des premières frégate lance-missiles Russes. Dès 1956, on commençait à recherche un successeur aux "Petya". Il s'agissait au départ d'une unité pourvues de canons AA de 76 et 57 mm, et de bancs de TLT, mais le design évolua. En 1963, on rechercha un navire lance-missile à moyenne et courte portée destinées aux flottes de la baltique et de la mer noire. Le premier projet 935 spécifiait deux rampes triples SA-N-4 à l'avant. Il évolua vers un rôle également ASM et devint le projet 1135, avec une rampe unique de SS-N-14 "Silex" ASM/AN.

    C'est ainsi que débuta la classe Krivak, de loin la plus ambitieuse conçues jusqu'alors. Les Krivak I (1971-82; 13 navires) avaient en standard l'armement décrit ci-dessous dans le tables. Les Kivak II (11 navires) étaient une sous-classe ultérieure comprenant un sonar à profondeur variable logé à la poupe, et deux canons simples de 100 mm remplaçant les 76 mm. Elle apparut en 1978. Les Krivak III (1984-90) sont une version redessinée pour accueillir les nouveaux missiles SS-N-15. Ces 10 navires furent aussi utilisés par le KGB. Enfin les Krivak IV ne sont pas une sous-classe officielle mais un ensemble de modifications et de modernisations s'appliquant à 5 unités Krivak I. Le Zarkiy et le Komsomolec reçurent en 1988-91 un nouveau sonar de coque et leurs lace-roquettes RBU 6000 furent remplacés par 8 rampes simples SS-N-25. Total: 34 unités dont la dernière fut lancée en 1990 et opérationelle en 1991. En 1990 donc, il y en avait 33 en service.

    Leurs machines à turbines hautes pression CODAG (Turbines à gaz et diesels combinés) donnaient 32 noeuds, contrairement aux premières supputations de l'ouest, parlant de 38 noeuds... Le 9 novembre 1975, une muninrie éclata sur le Storozhevoi. Le commissaire politique du bord parvint à entraîner le reste de l'équipage dans une "visite de protestations" à Leningrad, dénonçant la corruption du régime communiste. La frégate fut interceptée en cours de route par des bombardiers et des bâtiments de guerre et contrainte d'obtempérer sous la menace. Le sort du commissaire politique fait peu de doute et le reste de l'équipage fut ventilé entre diverses unités, la mutinerie étant longtemps cachée à l'Ouest...

    Actuellement, les Krivak en service le sont aussi en Ukraine (2 unités achevées en 1991), deux autres retirées du service en 1992, trois désarmées en 1994, et un autre en réserve.

    Une frégate du type

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 3300t, 3575t PC 123,5 x 14,1 x 4,6 m
    Propulsion 2 hélices, 2 turbines CODAG, 72 000 cv. et 32 Noeuds max.
    Equipage 200
    Electronique Radars Don-2, Don Kay, Spin Through Net C, 2 Eye Bowl, Kite Screech, 2 Pop group, Sonars Bull nose, Mare tail SPV, 2 CME Bell Shroud, 2 Bell Squat, 4x16 LL.
    Armement 1x4 LM SSN14, 2x2 LM SN4 (silos, 40), 4 canons de 76 (2x2), 2 LR ASM RBU 6000, 8 TLT 533 mm (2x4) ASM, 20 mines.

    Corvettes classe Parchim II (1985-1989)

    Parchim

    Il est rare que les transferts de navires de guerre se fasse dans le sens contraire auprès de grand frère Russe. Ce fut le cas pour les frégates de la RDA classe Parchim, acceptées par l'URSS comme un retour en nature de ses aides. (le "plan marshall" de l'est). Les "Parchim" est-Allemands, navires multirôles, furent 24 , construits à Peenewerft, dont 16 utilisés par la marine Est-Allemande et transférés la marine Indonésienne et 8 Parchim II au sein de la flotte Russe de la Baltique. Ils sont encore en service.

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 800, 950t PC; 72,5 x 9,4 x 4,6 m.
    Propulsion 2 hélices, 2 diesels M504, 14 200 cv, 28 Noeuds max.
    Equipage 60.
    Electronique Radar Positive E, Spin Through, Bass Tilt, Sonar MF et SPV MF, 1 CME Watch Dog.
    Armement 1 canon 76 mm AA, 2x4 SA-N-8, 4 TLT 533 mm ASM, 1 de 30 mm Gatling AM, 2 LR RBU 6000 (144), 2 racks Grenades ASM.

    Sous-marins Soviétiques

    SLE classe "Golf I" (1958) et mod. "Golf II" (1966)

    Golf class

    Ces exemples uniques ( mais pas chez les Russes ) de sous-marins stratégiques lanceurs de missiles balistiques à propulsion classique ( diesel-électrique ), avait permis de donner une longueur d'avance aux Russes dans la dissuasion nucléaire: Les SNLE Américains ne seront opérationnels qu'en 1969, presque 10 ans plus tard. Dès les années 50, nombre de sous-marins d'attaque conventionnels avaient ainsi étés convertis dans ce but. La série des Golf s'était basée sur les travaux menés avec les petites séries de Whiskey, et surtout de Zulu convertis. Pas moins de 25 unités du type Golf, furent conçus sur des coques dérivées de celles des Zulu, mais bien plus grandes. Leurs principales caractéristiques était leur long kiosque aménagé pour trois silos pour des SS-N-4 ( et au départ des R11 Scud ). La série commencera avec les Golf I, tirant leurs missiles en surface, puis les 18 Golf II ( comprenant des unités converties après-coup ), capables de les tirer submergés. Ils furent construits à Severodvinsk et Komsomolsk. Il y eut aussi un unique Golf III, pour tester le SS-N-8 à plus longue portée, un Golf IV, pour le SS-N-6, et un Golf V, pour le SS-N-20 en 1978.
    Golf Diagram
    Les Golf (projet 628 et dérivés 629A -Golf II -, 601, 605, 629R, 629I) connurent aussi des transformations pour tests en navires de relais de transmission, de guidage missile, de mouilleurs de mines. Ils avaient une bonne autonomie (70 jours de mer) mais étaient lents et bruyants. Ils formèrent un banc-test très profitable pour les Hotel et les SNLE à venir dans la marine soviétique. Lancés en 1958-62, ils servirent jusque dans les années 80-90, mais beaucoup avaient étés transformés pour servir de banc de tests, et 14 sous le nom de "Golf II" furent convertis aux missiles R21 en 1966-72. Les premiers à partir à la retraite le firent en 1987, et rapidement tous les autres, à l'exception des trois Golf de transmission (OTAN SSQ), qui furent rayés des listes en 1995. Un Golf supplémentaire fut achevé en Chine.

    L'un des Golf, le K-102, fut le premier au monde à faire un lancement de missile balistique sous l'eau, en 1962, et un autre, le K-129 fut perdu dans le pacifique central le 11 avril 1968 et justifia un intérêt tout particulier de la part de la CIA. Le Glomar Explorer, énorme navire de sauvetage construit par la Hugues Company afin (officiellement) de collecter les nodules polymétalliques le long des failles océaniques, fut dépêché dans le plus grand secret sur les lieux dans le but de ramener des abysses le sous-marin, mais qui ne remonta de 6700 mètres de fond que sa section avant, contenant, outre 8 matelots noyés défigurés par la pression, deux torpilles nucléaires et des indications intéressantes sur les sonars de cette époque. Mais l'opération de remontage, qui était connue des soviétiques, lesquels qui ne tentèrent rien, avait surtout pour but la section centrale du sous-marin, comprenant, outre les missiles, des informations confidentielles, comme des codes de tir, des codes de décryptages des messages, d'une importance capitale. Sur cette "opération Jennifer" top secrète, voyez: http://w3.the-kgb.com/dante/military/mission.html, ou bien http://www.fas.org/irp/program/collect/jennifer.htm, ou en Français http://mapage.noos.fr/sub-scope/artjennnn.htm.
    Un Golf II en mer


    Specifications
    Déplacement & Dimensions 2500t, 2900t PC_99 x 8 x 6,6 m
    Propulsion 3 hélices, 3 DE, 6000 cv. et 20/12 Noeuds Surf./plong. Plongée 300 m max
    Equipage 72
    Armement 3 miss. SSN-4, 10 TLT 533 mm 6 proue et 4 poupe, 16 torpilles.

    SNLE classe "Hotel" (1959)

    Hotel class

    Les 8 "Hotel" construits en 1958-64, (projet 658), semblaient inspirés des "Golf" avec leurs silos à missiles derrière le kiosque, mais ils étaient réalisés sur la même coque que les SNA de la classe "November". Il s'agissait donc des premiers SNLE soviétiques, mais pas des premiers SNLE au monde: Le premier des Georges Washington sortit sur le fil, cette même année 1958. Mais ces Hotel n'avaient pas résolus le système des silos dans la coque, et s'inspirèrent fortement des unités américaines avec leurs "Yankee" suivants. On peut donc considérer les "Hotel" comme une classe de Transition. Ayant la même coque et les mêmes propulseurs - et réacteurs - que les "November", les "Hotel" eurent rapidement une sinistre réputation au sein des matelots Russes: Le K-19, tête de série, fut même longtemps appelé "Hiroshima"... Il fut en effet victime d'un accident de réacteur le 4 juin 1961, qui coûta la vie à dix matelots, et malchanceux, tamponna en 1969 le USS Gato en mer blanche, puis un autre navire en 1972, perdant 29 hommes. Appelé également "faiseur de veuves" à cause de sa réputation ( accidents fatals lors de sa construction, accidents lors d'essais, bouteille de baptême non cassée au lancement... ), il justifia un film en 2002 (K19, le "piège des profondeur").

    Les "Hotel" avaient des missiles SS-N-5 tirés sous l'eau et 2 tubes de 406 mm arrières défensifs; ils étaient nettement plus rapides que les "Golf". Il y eut une unique variante-test, un "Hotel III", qui testa le SS-N-8 avec une coque portée à 130 mètres et un déplacement de 6500 tonnes en plongée. Au terme de l'accord SALT, ce navire fut désarmé, et en 1989, tous les autres. Deux devinrent des navires de relais de communication, les autres étant démolis au cours des années 90.
    Un Hotel II en surface. Noter la coque dont la proue diffère des November
    Specifications
    Déplacement & Dimensions 5000t, 6000t PC_115 x 9 x 7 m
    Propulsion 2 hélices, 1 RN, 30 000 cv. et 20/25 Noeuds Surf./plong. Plongée 400 m max
    Equipage 72
    Armement 3 miss. SSN-5, 6 TLT 533 mm (proue) et 2 TLT 406 mm poupe, 16 torpilles.

    SNLE classe "Yankee" (1966)

    Yankee

    Les SNLE de la classe "Yankee" (projet 667A) furent les premiers SNLE modernes en Union Soviétique. Issus de la longue expérience glanée avec les "Hotel" et "Golf", ils disposaient d'une batterie de missiles en silos reportés en 16 tubes derrière le kiosque, et ménagés dans une "bosse" caractéristique qui sera la marque de fabrique des SNLE suivants, les "Delta". Une configuration semblable à celle des SNLE contemporains de la classe Georges Washington puis Lafayette. La majorité fut construit à Severodvinsk, et d'autres à Komsomolsk sous les noms de projets respectifs de Navaga et Nalim. Enfin, ils avaient une nouvelle coque du type "cigare", offrant une résistance minimale à l'eau.

    C'est la firme Rubin, qui en 1962-1963 dessina ces unités, sous l'autorité successive de Kassatsiyer puis de Kovalev. La nouveauté consistait en ces missiles ballistiques en tubes verticaux par paires enchâssés dans la coque et tirés submergés à faible profondeur, contrairement aux Hotel et Golf. Ces missiles devaient êtres des Bazalt, mais le projet 668 ne fut pas prêt à temps et l'on dût se rabattre provisoirement en 1959 sur les SS-N-3 qui eux ne pouvaient pas êtres lancés submergés. Ce sont des SS-N-6 qui furent choisis, après une brêve étude pour l'emport de 12 SS-N-5 en tubes inclinés. Ces missiles étaient intégrés dans la double coque pressurisée et de ce fait accessibles directement par les techniciens en plongée. Cette capacité nucléaire se doublait de 4 tubes de 533 mm d'attaque et 2 de 406 mm de défense, tous en poupe et le guidage consistait en plusieurs antennes et deux radars.

    L'automatisation avait atteint un niveau considérable, avec un ordinateur central réglant les paramètres de tir et le prélancement. Ils avaient en outre un système de repérage par satellite. Leur réacteur VM-4 était semblable à celui des Victor et Charlie I. Il pouvait générer 72 mégawatts et son coeur avait une durée de vie de 5 ans ( bien que changé tous les 3 ans en pratique ). 34 unités seront construites au total, la dernière ( K430 ) étant lancée en 1972. Ils formeront la base des SNLE soviétiques à venir à savoir la série des Delta jusqu'à ces dernières années.
    Un Yankee (K219) endommagé après l'explosion d'un missile ballistique en octobre 1986. Il coulait dans l'Atantique nord trois jours après. img wiki DP


    Les "Yankee" ont reçu pour 4 d'entre eux une refonte en 1984, pour un nouveau type appelé "Yankee notch". Les Yankee avaient en effet à la suite des accords SALT mettant à la retraite progressive des Yankee à partir de 1980, et le projet 667AT Grusha, consistait à leur permettre de mettre en oeuvre les nouveaux missiles SS-N-21 antinavires, à raison de 40 répartis dans leurs tubes segmentés. Leur kiosque fut à cet effet agrandi pour accueillir le nouveau radar-bouée dédié. IIs étaient opérationnels en 1988 et le restèrent jusqu'en 1994 ( Le K446 de la flotte du Pacifique ).

    Le K140, victime d'un accident sérieux de réacteur en 1968 dans la mer de Kara servit de son côté de 1982 à 1988 de plate-forme d'essai pour les SS-NX-24 ou P31 à carburant solide tirables depuis 50 m de profondeur ( projet 667AM Yankee II ). En 1984, une autre unité, le K403 fut reconstruite, ( appelée "Yankee Pod" ) et servit de banc d'essai à un sonar et à deux antennes remorquées. Enfin en 1990, le K411, "Yankee stretch", fut rallongé à 160 mètres pour servir de navire-mère à des sous-marins de sauvetage du type S, PL ou pour ravitailler des sous-marins de recherche type AS. Il est à noter que le K219 souffrit d'un accident de lancement de missiles en 1973, et un autre du même genre provoqua sa perte définitive en 1986. Les Yankee furent progressivement retirés du service: Dès 1980 en tant que SNLE, ils étaient retirés du service actif en partie et gardés en réserve et certains reconstruits pour tester des systèmes ( ci-dessus ). Il en restait 12 opérationnels ( 6 dans la flotte du Nord et 6 dans le pacifique) en tant que SNLE en 1991, mais dès 1987, ils avaient cessé leurs patrouilles le long des côtes Américaines.

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 8000t, 9600t PC_130 x 12 x 8.8m
    Propulsion 1 RN, 2 turbines , 6 chaudières , 50 000 cv. et 27 Noeuds max.
    Equipage 120
    Armement 16 SSN-6, 4 TLT 533, 2 406 mm (proue 12+8 torpilles).
    Capteurs Radars Snoop Tray, Shark Teeth.

    SNA classe "delta I" (1972-77)

    Delta I

    Les SNLE de la classe "Delta I" furent les premiers de cette longue série identifiables à leur haut double bossage à silos proéminent derrière le kiosque. Dessiné par le célèbre bureau d'étude Rubin, ils dérivaient directement des "Yankee", avec la même coque allongée, le même kiosque et les mêmes équipements, mais embarquant 12 missiles à plus longue portée. Ces missiles avaient pour but de permettre à ces unités de rester en deçà des barrières sonar érigées par l'OTAN et de rester en alerte opérationnelle dans des "bastions" protégés par le reste de flotte soviétique. Le projet officiellement était dénommé 667B Murena, simple version dérivée du 667A "Yankee". Ce fut aussi le premier SNLE soviétique à bénéficier d'une système de contrôle et de tir automatisé par ordinateur, une fois les données entrées manuellement.

    Ces SNLE furent au nombre de 18, de la loin la classe de Delta la plus importante. Ils furent répartis également entre la flotte du pacifique et la flotte du Nord -(9 et 9). Il semblerait qu'en 1977 le K-171 ait été victime d'une accident de réacteur, mais les sources ne sont pas toutes positives. Ils étaient tous en service en 1990, et en 1994, les retraits de service commencèrent. Au terme de l'accord START II anticipé, en 1997 il était prévu que toutes les unités soient retirées du service. Ils sont actuellement gardés en réserve, mais leur état de délabrement leur interdiraient de reprendre la mer en cas de conflit. A l'heure actuelle, il est question d'une vague de démolitions, qui à commencé et se poursuit. A terme ( 2008 ), grâce aux fonds internationaux alloués, ils devraient tous avoir étés proprement recyclés.
    Un Delta I croisant en surface. Noter la double dénivellation à l'arrière de la bosse à silos.
    Specifications
    Déplacement & Dimensions 9000t, 11 750t PC_140 x 12 x 8.7m
    Propulsion 2 hélices, 2 turbines 1 RN, 50 000 cv. et 25 Noeuds s/p.
    Équipage 120
    Armement 12 SSN-8, 4 TLT 533 mm (proue 12 torpilles), 2 de 406 mm (Proue , 6 torpilles).
    Capteurs Radar Snoop Tray, Sonar Shark Teeth

    SNA classe "delta II" (1973-75)

    Delta II

    Apparus en 1973, en parallèle des Delta I, les Les SNLE de la classe "Delta II" étaient nettement plus grands et lourds, afin de pouvoir embarquer quatre missiles supplémentaires. Le nom officiel alloué par Rubin pour le projet était 667BD (D pour "allongé" en russe), Murena-M. 4 bâtiments seulement furent construits. Ils testèrent en fait la réalisation des Delta III suivants qui embarquaient d'office 16 missiles SSN-18. La coque fut également amélioré au niveau de l'isolation et de la signature acoustique. Ils furent tous les quatre basés dans la flotte du Nord, dans la baie de Yagyelnaya. Construits à Severodvinsk, ils employaient le nouveau sonar Rubikon. Ils étaient tous opérationnels en 1990, mais au terme de START I, ils furent tous retirés du service avant 2000, et sont actuellement en voie de démolition.
    Un Delta II. Noter la coque très allongée à l'arrière
    Specifications
    Déplacement & Dimensions 10 000t, 12 750t PC_155 x 12 x 8.8m
    Propulsion 2 hélices, 2 turbines 1 RN, 50 000 cv. et 25 Noeuds s/p.
    Equipage 126
    Armement 16 SSN-8, 4 TLT 533 mm ( proue 12 torpilles ), 2 de 406 mm ( Proue , 6 torpilles ).
    Capteurs Radar Snoop Tray, Sonar Rubikon

    SNA classe "delta III" (1976-81)

    Delta III

    Les Delta III sont fondamentalement une version améliorée des Delta II, portant des nouveaux missiles SS-N-18 à bien plus longue portée et ogives multiples ( de 3 à 7 MIRV ), avec un système leur permettant de tirer plus de 4 missiles en une seule salve. Leur système d'armement était géré par un ordinateur à plate-forme Almaz BDR et possédaient le nouveau système inertiel Tobol M2 et du système de localisation hydroacoustique Bumblebee leur permettant de se frayer un chemin à travers les barrages de bouées acoustiques de l'OTAN. Dénommés projet 677 BDR Kalmar et conçus par le bureau d'étude Rubin, ces 14 unités furent construites à Severodvinsk entre 1974 et 1982. Ils étaient capables notamment de plonger à 580 mètres en urgence, la profondeur opérationnelle restant à 350 mètres. Ces 14 monstres d'acier ( à l'époque les Redoutable Français déplaçaient 8900 tonnes et les plus vieux Lafayette 8500 tonnes. ) étaient basés dans la flotte du Nord et le Pacifique, ventilés à raison de 5 et 9 unités pour chacune. Depuis les accords START I signé en 1991, un unique Delta III a été mis à la retraite en 1994, mais restaient 13 opérationnels en 2000. A partir du K44 Ryazan, l'usage de donner un nom à l'un de ces SNLE en échange d'un sponsoring se répand comme solution au manque de fonds de la flotte. En 2004, il n'en restait que 7 en service.
    Un Delta III. Noter la hauteur des silos
    Specifications
    Déplacement & Dimensions 10 500t, 13 250t PC_155 x 12 x 8.8m
    Propulsion 2 hélices, 2 turbines 1 RN, 50 000 cv. et 25 Noeuds s/p.
    Equipage 126
    Armement 16 SSN-18, 4 TLT 533 mm ( proue 12 torpilles ), 2 de 406 mm ( Proue , 6 torpilles ).
    Capteurs Radar Snoop Tray, Sonar Rubikon

    SNA classe "delta IV" (1985)

    Delta IV

    Les SNLE de la classe "Delta IV" furent les derniers de cette série prolifique avec ses 43 unités depuis 1973, le fer de lance de la composante maritime de la dissuasion nucléaire soviétique. Ils en représentaient l'ultime aboutissement avec une certaine ressemblance aux Delta III, notamment avec leur caractéristique "bosse" à silos. Par ailleurs, ils disposaient d'un nouveau sonar Skat-2, et trois antennes sont embarquées (dont une de flanc, une de poupe et une remorquée), notamment la MK200 pour le guidage des torpilles d'autodéfense de 533 mm. La proue était retravaillée et ressemblait à celle de Oscar. Enfin et surtout ils mettaient en oeuvre les nouveaux vecteurs SS-N-23 à têtes multiples (4 Mirv de 100 kt chacune). La première de ces grandes unités construite à Severodvinsk (13 500 tonnes à pleine charge - soit le poids d'un grand croiseur lourd - contre 11 750 sur les Delta I mais également 164 mètres contre 140), fut mise sur cale en 1984, lancée en 1985 et achevée en 1985. Elle fut suivie de six autres. Le K117, le K18 et le K407 n'étaient pas encore en service en 1990. (Ils le furent en 1990, 91 et 92). Le K114 et les K64, 84 et 51 étaient d'active. Le lancement du K51 fut fêté comme il se devait car il était le millième sous-marin Russe. 5 autres unités furent mises en chantier sur le même modèle mais furent rayés et démolis avant lancement en 1991. Le nom officiel de cette classe en URSS était "Delfin" (Dauphin).

    Avec une forme de poupe modifiée à la façon des Oscar, et toute l'électronique et les capteurs issus des SNA Victor III. Le 7 décembre 1989, un exercice de tir de missiles en mer blanche tourna au drame: L'un des engins du K89 ne parvint pas à décoller et explosa dans son silo. Le sous-marin survécut à cette grave avarie mais 30 hommes furent tués. En mars 1993, le vieux jeu du chat et de la souris pratiqué entre sous-marins Russes et Américains dégénéra: L'une de ces unités fut "tamponnée" de plein fouet par l'USS Grayling en mars 1993. il est possible que c'et l'un de ces "jeux" ou une méprise qui ait également provoquée la destruction du Koursk. (Voir "Oscar"). Les Delta IV actuellement en service sont au nom de 5: Le K64 à été ferraillé (après 16 ans de service), le K51 à été mis en réserve pour modernisation en 1993, et n'en est pas ressorti depuis. Quant au K84, son état général est si désastreux faute d'entretien qu'il n'est maintenu d'active que sur le papier.
    Delta IV
    Specifications
    Déplacement & Dimensions 11 800t, 13 500t PC_164 x 12 x 8.7m
    Propulsion 2 hélices, 2 turbines 1 RN, ? cv. et 25 Noeuds s/p.
    Equipage 130
    Armement 16 SSN-23, 6 TLT 533 mm (proue 18 torpilles).
    Capteurs -

    SNA classe "Typhoon" (1980-88)

    Typhoon

    Les SNLE de la classe "Typhoon" furent les derniers des Léviathans de l'ère de la guerre froide. Ce sont incontestablement les plus gros, les plus célèbres et les plus puissants sous-marins du monde. Ils incarnent à eux seuls toute l'ambition démesurée de l'URSS pour faire face à un géant comme les USA. Ils sont aussi les premiers et derniers sous-marins conçus dans un but stratégique post-nucléaire. Dans le scénario défini par le Kremlin, une frappe nucléaire américaine par surprise aurait détruit toutes les grandes installations de tir terrestre et les ports stratégiques, anéantissant toute capacité de riposte à priori. A priori seulement, car d'énormes cigares noirs de 20 000 tonnes attendraient la fin de l'hiver nucléaire bien à l'abri sous les glaces du cap Nord, posés au fond de l'eau, pour émerger et frapper, et ainsi garantir la riposte soviétique finale.

    De ce fait, les Typhoon sont conçus pour rester un an en mer. Leur habitabilité est extraordinaire, et à ce titre, ils disposent d'installations extravagantes pour tout autre sous-marin, comme un sauna, une piscine, un grand salon capitonné avec boiseries et meubles de style et même une ...volière. Le stock de vivre était suffisant sans rationnement pour les trois repas quotidiens des 150 hommes d'équipage durant plus d'un an. Le sous-marin renouvelait l'air grâce à un long tube de schnorchel, perçant la glace polaire grâce à son énorme kiosque renforcé. Parmi les nombreuses spécificités de sa conception figurent une double coque en titane/acier, qui lui donnent une largeur considérable selon le principe du catamaran, les deux réacteurs étant logés dans chaque coque, de même que les puits pour les nouveaux missiles SS-N-20 (R39) à vecteurs multiples ( jusqu'à 10 MIRV de 200 KT chacune, celle d'Hiroshima faisait 70 KT, ce qui représente pour chaque Typhoon 200 têtes, soit 571 fois Hiroshima...). Ils ont 8300 km de portée.
    Un bâtiment de la classe Typhoon en haute mer (Img copyright Bellona Foundation.)


    Par ailleurs ces unités étudiés par Rubin sous le nom official de projet 941 Akula ( "Requin" ), fut connu des occidentaux dès 1974, suite à une indiscrétion personnelle de Leonid Brezhnev au président Ford, menaçant de mettre lancer ses "typhons" ( Tayfun, le premier nom russe officiel de ce projet ) si les USA persistaient avec le Trident. Le projet fut approuvé en fait dès 1972. Sa signature acoustique fut particulièrement soignée et largement inférieure à celle de ses antécédents. De même sa manoeuvrabilité était excellente, et il disposait d'un nouveau système informatisé de traitement des données. Il possédait aussi une capacité de lancer des missiles antinavires grâce à ses tubes agrandis. 6 unités furent construite à Severodvinsk, opérationnelles entre 1981 et 1989. Elles étaient ventilées comme d'habitude entre la flotte du pacifique et celle du Nord. Ce sous-marin fit si grande impression sur les occidentaux que les services de renseignements affirmèrent avoir vu en construction deux autres unités, ce qui était vrai, la première n'étant jamais achevée ( mise en service probable 1991 ).

    Des rumeurs sous l'ère Reagan et Bush enflèrent concernant un nouveau dérivé de cette classe, un hypothétique Projet 941 D "Typhoon II". L'écrivain américain Tom Clancy en fit un long et étoffé roman porté à l'écran en 1992 ( "Octobre rouge" ). En définitive, la fin de la guerre froide et la mise en application de START I et II signaient leur arrêt de mort programmé: Ils avaient une durée de vie de 20 à 30 ans mais avec des révisions et un grand carénage tout les 7-8 ans. Le manque de moyens de la Russe à partir de 1991 allait les condamner à l'inaction. En 1997, 2 unités avaient été mises à la retraite anticipée faute d'entretien. Les autres devaient suivre cette voie, mais au moins deux sont maintenus en activité, notamment pour embarquer les nouveaux missiles SS-N-28 Bars. Les Russes en sont particulièrement fiers, à juste titre, tant les "typhons" ( nom désormais adopté aussi par les Russes ), cumulent les records et sont devenus presque une "attraction touristique" à Arkhangelsk. Il y a de très forte probabilité pour l'un d'entre eux soit conservé comme musée, et dans le futur, comme témoin de la guerre froide...



    Specifications
    Déplacement & Dimensions 28 500t, 25 000t PC_171,5 x 22,8 x 12,2m
    Propulsion 2 hélices, 2 turbines 1 RN, 90 000 cv. et 25/27 Noeuds s/p.
    Equipage 150
    Armement 20 SSN-20, 2 TLT 533 mm, 4 de 650 mm ( proue, 36 torpilles et missiles SS-N-15 ou 16. ).

    SNA classe Echo I (1958) et Echo II (1962)

    K45, Echo I, 1962
    K259, Echo I, 1975
    Echo II, 1970

    Les sous-marins d'attaque de la classe "Echo" (ou Chaika) ont étés les premiers SNALE ( sous-marins nucléaires d'attaque lance-missiles ) au monde. Les "Echo I" furent lancés à Komosmolsk en 1959-61, et opérationnels en 1961-62. Ils étaient dotés du réacteur des "Hotels", et disposaient de 8 rampes orientables latérales pour missiles SSN-3, capables d'êtres dotés d'une charge nucléaire tactique, dans le but de faire de ces 5 unités de parfaits destructeurs de porte-avions. Cependant ils ne disposaient pas d'un radar de conduite de ces missiles. On décida de les convertir en 1970-72 en SNA purs, sans leurs rampes. Trois ont soufferts d'accidents, dont deux d'incendies graves. En 1990, il n'en restait que 4 en service.

    Echo II

    Les sous-marins d'attaque de la classe "Echo II" furent les successeurs des Echo I en 1962-67. Les premiers avaient servi de prototypes, mettant en évidence les faiblesses de leur réacteur. Ils furent 29, construits à Severodvinsk et Komsomolsk. Ils étaient allongés de 5 mètres pour aménager un radar de guidage des missiles antinavires. Leur réacteur était peu ou prou du même type que celui des Echo I, avec toutefois quelques améliorations de détail. Ceci n'empêcha pas le nombre considérable d'accidents enregistrés: 6 du fait des réacteurs, 4 par collisions et 2 pour d'autres causes, et tous graves: L'un d'eux fut même perdu en 1968 dans le Golfe de Kola. A la suite de ces avaries, il fut décidé en 1990 de retirer graduellement toutes les unités dotées des réacteurs de la première génération.Toutefois, les "Echo II" grâce à leur radar, puis plus tard à la conversion de 14 unités au nouveau standard pour emporter des missiles SSN-12 Bazalt, conserveront leurs rampes de missiles. Trois seront encore plus tard convertis au guidage missile par satellite. En 1990 toutefois, il n'y en avait plus que 27 en service, et avant la fin de l'année 1991, 16. Les Echo I restés aux anciens missiles SSN-3 furent désactivés en 1993 et les derniers en 1994.

    Specifications

    Caractéristiques (origine, Echo I)
    Déplacement & Dimensions 4500t Surface, 5500t Plongée; 110 x 9,1 x 7.5m
    Propulsion 2 turbines, 1 réacteur, 24 000 cv. et 20/25 surface/plongée.
    Equipage 75
    Armement 8 rampes SSN-3, 6 TLT 533 mm (proue), 4 TLT 406 mm latéraux.

    Caractéristiques (Echo II):
    Déplacement & Dimensions 5000t Surface, 6000t Plongée; 115 x 9 x 7.5m
    Propulsion 2 turbines, 1 réacteur, 24 000 cv. et 20/23 surface/plongée.
    Equipage 90
    Armement 8 rampes SSN-3, 6 TLT 533 mm (proue), 2 TLT 406 mm latéraux.

    SNA classe "Charlie" (1968-73)

    Charlie I

    Les sous-marins nucléaires d'attaque lance-missiles de la classe "Charlie" succédaient aux "Echo", avec des conteneurs en silos très semblables à ceux des SNLE classe papa définis en même temps. Sous le nom officiel de Skat, 12 unités entrèrent en service entre 1968 et 1973. Il devait s'agir au départ d'un sous-marin nucléaire assez simple pour être produit en grande série. Mais leurs réacteurs souffraient de quelques pannes et leurs missiles antinavires se révélèrent décevants, du fait de l'abandon de l'utilisation des P50 Ametyst initiaux, non prêts à temps. On se replia sur des adaptations des vieux SS-N-2 "Styx", les SS-N-7 "Starbright". En 1973, cette série fut suivie par celle des "Charlie II", 6 unités de plus gros tonnage. Un des "Charlie I" fut loué en 1988 à la flotte Indienne durant 3 ans, prenant le nom de Chakra, mais les Indiens le renvoyèrent sans renouveler le bail: Ils n'avaient ni le droit d'accéder à la salle des silos ni au poste de commande de tir, pour des raison de sécurité. La marine soviétique le récupéra dans un si mauvais état qu'il fut rayé des listes peu après; Beaucoup de "Charlie I" ont ainsi étés retirés du service entre 1992, 1993. Deux seraient restés en service en 1994 au sein de la flotte du pacifique. Certains sont actuellement en rade, faute de crédits pour les opérer, leur entretien laissant à désirer, et les autres ont étés démolis.

    Les sous-marins nucléaires d'attaque lance-missiles de la classe "Charlie II" ( projet 670M, Skat M ) succédaient aux "Echo", et étaient dérivés des Charlie I. Leur coque était nettement plus spacieuse, passant à 103 mètres de long pour 400-500 tonnes de plus. Comme les Charlie I, il s'agissait d'une version réduite et moins onéreuse du prototype "Papa"; contrairement aux Echo, leurs missiles étaient lancés submergés, et ils ne disposaient que d'un seul réacteur nucléaire couplé à une unique turbine. Leur vitesse limitée ne leur permettait pas de suivre des Task-Forces américaines; le guidage des missiles se faisait par satellite. Les SS-N-9 embarqués ( SS-N-7 pour les Charlie I, version améliorée des SS-N-2 "Styx" ) avaient un plus court rayon d'action que les anciens SS-N-3 des Echo, mais leur temps d'exposition à une contre-mesure ou à la destruction en vol étaient d'autant réduites. Le sous-marin ne les guidait pas et était moins vulnérable, selon le principe des intercepteurs, le "fire and forget". Ces missiles avaient cependant le double de rayon d'action ( 60 miles, 111 Km ). Ils embarquaient également un panachage de torpilles à charge classique ou nucléaire tactique et des missiles encapsulés à courte portée SS-N-15 Starfish.

    La série des "Charlie" laissa l'amirauté insatisfaite et ne se poursuivit pas; en définitive, on décida de choisir la solution d'une masse offensive de missiles quadruple sur un unique porteur, et ce fut le projet 949 Antey, plus connu sous le nom de code "Oscar". En 1985, le k314 subit une grave avarie de réacteur, et le K429 coula en 1983 au large de Petropavlovsk, fut renfloué et coula de nouveau à quai en 1985, fut une nouvelle fois renfloué ( et son commandant emprisonné pour négligences graves ) mais condamné à devenir navire-école, ancré définitivement. En 1990, les 6 Charlie II et les 11 Charlie I étaient opérationnels mais en 1994, ils avaient tous étaient retirés du service. Les démolitions commencèrent peu après.

    Specifications Charlie I
    Déplacement & Dimensions 4000t, 4900t PC 79 x 10 x 8 m
    Propulsion 1 turbine, 1 réacteur, 15 000 cv. et 24 Noeuds Sub. Plongée 600 m max
    Équipage 100
    Armement 4 TLT 533 mm proue, 2TLT 406 mm poupe, 8 missiles SS-N 7.

    Specifications Charlie I
    Déplacement & Dimensions 4500t, 5400t PC_103 x 10 x 8m
    Propulsion 1 turbine, 1 réacteur, 15 000 cv. et 24 Noeuds Sub. Plongée 600 m max
    Equipage 100
    Armement 6 TLT 533 mm proue, 8 missiles SS-N 9 siren, 12 torp/12 mis. SS-N-15 starfish.

    SNLEA classe "Papa" (1968)

    Le K-222,

    l'unique "Papa", du projet 661 Anchar était conçu comme le pendant lance-missiles des "Alfa" à coque en titane. Il devait pouvoir plonger à plus de 400 mètres, être très maniable et filer plus de 38 noeuds. Les études commencèrent dès 1959, et ce projet de SNA de "seconde génération" fut particulièrement long car tous les systèmes envisagés étaient radicalement nouveaux: Double coque en titane de très grande dimension, combinaison missiles/torpilles, nouveau système Sonar, navigation, batteries, air conditionné, nouveau système hydraulique à très haute pression, et combiner les deux propulseurs en réduisant la signature acoustique. Les 10 missiles à longue portée étaient stockés en rampes simples inclinées dans les flancs avant de la coque. Sur le plan de la vitesse pure, le "papa" ( K-222 ) fut en effet d'office dans le Guinness des records en atteignant en marche forcée 44,7 noeuds, ce qui reste exceptionnel, et pour l'instant tient toujours; Mais la vitesse maximale admissible, de 42 noeuds, était en pratique diminuée à 35 du fait de vibrations exceptionnellement fortes se produisant au-delà de ce palier: Durant les essais à très haute vitesse, une porte du kiosque se décrocha, trois volets et la trappe de l'éjecteur de bouées furent déformés et sortirent de leurs gonds.

    Ce simple fait, qui signifiait une durée de vie des équipements limités et un bruit inadmissible en plongée, ajouté à une complexité, un coût et un temps de construction trop long ( le K-222 fut entamé en 1963 et achevé en 1969, mais ses essais durèrent encore 2 ans ), conduisirent le bureau à émettre un rapport négatif quand à la poursuite du projet... Le K-222 est actuellement stocké depuis 1995 à Severodvinsk en attente de démolition, rayé des listes en 1991.

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 4000t, 4900t PC 79 x 10 x 8m
    Propulsion 1 turbine, 1 réacteur, 15 000 cv. et 24 Noeuds Sub plongée 600 m max
    Équipage 100
    Armement 4 TLT 533 mm proue, 2TLT 406 mm poupe, 8 missiles SS-N 7.

    SNA classe "Oscar" I et II (1978-1986)

    Oscar I et II

    Les SNA de la classe "Oscar I" (projet 949 Granit) et "Oscar II" ( projet 949A Bazalt) ( projet "Antey" selon d'autres sources ) sont doublement célèbres: D'abord par le fait qu'ils sont ( et sans doute seront pour longtemps ) les plus grands sous-marins d'attaque jamais construits ( 14 600 tonnes, le poids d'un petit porte-avions ), mais aussi par la tragédie très médiatisée ( et controversée ) du dixième et dernier de la série, le Koursk.

    Tout commence par l'étude par Rubin à Severodvinsk dans les années 70 d'un remplacement pour les SNLEA ( Sous-marins nucléaires d'attaque lanceurs d'engins, ou SSGN en Anglais ) de la classe Echo II. Le pivot de ces recherches est le dernier missile antinavire à tête nucléaire tactique en développement, le SS-N-19 Chelomey Granit supersonique ( mach 1,6 ), lancé sans faire surface, contrairement à ceux des Echo. Ces missiles devaient en outre être guidés par satellite, mais ce système ne fut pas adopté et ce rôle revint aux radars de l'Oscar. Les silos, inspirés de ceux testé sur l'unique "Papa", étaient par paires, inclinés à 40° entre la coque interne et la coque externe. Ce système à le défaut d'une habitabilité en retrait, mais l'avantage d'une meilleure isolation phonique et d'une survivabilité plus grande en cas d'impact d'une torpille conventionnelle.

    Les Oscar sont lents à plonger et peu manoeuvrants mais rapides en plongée ( 30 noeuds ). Leur arsenal de 24 missiles de croisière antinavires, d'une portée de 550 Km, avec une tête nucléaire de 100 kt. ou classique de 750 Kgs. en font des SNA sans équivalents dans le monde, conçus toujours en réponse aux Etats-Unis, comme des "tueurs de porte-avions". Les Oscar II ont été allongés de 10 mètres, dotés d'une nouvelle électronique, et d'une meilleure signature acoustique, notamment grâce à des hélices à 7 pales, entraînant moins de cavitation et les rendant plus manoeuvrants. Ils disposent aussi d'un panachage de torpilles de 533 et de 610 mm pour lancer des missiles encapsulés SS-N-15 Starfish et SS-N-16 Stallion ( 45 et 100 km de portée ). Enfin, les Oscar ont en commun avec les "Typhoon" deux petites capsules ( pour tout l'équipage ) d'évacuation en urgence située derrière le kiosque.

    Les 2 Oscar I, K208 et le K523, furent lancés en 1980 et 1982. Les 11 ( ou 12? ) Oscar II, en 1986, 87, 88, 90, et 92 et 97 pour le dernier. Il y en avait donc 4 en service dans la marine soviétique en 1990. Aujourd'hui ces unités sont le fer de lance des SNA lance-missiles russes et sont toutes ( sauf le Koursk, disparu et les deux Oscar I, mis en réserve en 1996 ) en service en 2005. Ils ont tous étés renommés. ( Les sources diffèrent sur les dénominations, attribuées de façon obscure par le commandement Soviétique, mais s'accordent la construction de 10 unités au moins de la classe Oscar II . ). Les attributions par flottes sont également variables selon les sources, mais les Oscar sont en majorité basés dans le Pacifique et les autres dans la flotte du Nord. Actuellement, on fait état de 7 SNA dans la flotte du Pacifique et 4 pour l'Arctique.

    Les Oscar I ( K 252 et K206, Arkhangelsk et Murmansk selon certaines sources ) auraient étés démolis par Sevmash en janvier 2004, démantèlement financé par un fonds Européen pour la réduction des menaces nucléaires. L'entretien des Oscar II n'étant pas reluisant, le 26 janvier 1998, l'une de ces unités, pourtant pratiquement neuve, subit un grave accident interne dû à une fuite de nitrogène liquide et d'ammoniac lors d'un test de routine. Il y eut 5 intoxiqués et un mort. Il s'agirait du K-512 ( Tomsk ), accepté en service en 1997 malgré de nombreux problème récurrents de ce type aux essais. En septembre 1994, un autre se prit dans les filets du chalutier Espagnol Jose maria Pastor. Il y resta bloqué une heure avant de s'en échapper... L'histoire ne dit rien du remboursement des dégâts causé par ses 16 000 tonnes dans ledit filet. Une vieille tradition Russe consistant à se prendre pour une ablette afin de mieux espionner les méthodes de pêche capitalistes...
    Classe Oscar

    La tragédie du Koursk

    Mais l'anecdote la plus tristement célèbre concernant ces unités fut probablement celle survenue au "Koursk", K-141, qui coula à 100 milles nautiques de Mourmansk dans l'Arctique en mer de Barentz. Le 12 août 2000, il participait à un de ces exercices annuels de grande ampleur auxquels se livrent chaque flotte, comme ici celle de l'Arctique. Enfonçons le clou: L'histoire ne dit pas officiellement si un ou des SNA Américains y participaient secrètement comme jadis pour s'informer des méthodes tactiques Russes... Mais factuellement, le Koursk coula très rapidement ( sans envoyer de balise de détresse ), pour des raisons qui sont restées obscures; Il n'embarquait pas d'armes nucléaires et ses réacteurs ne présentaient pas de risque autre que celui d'un incendie à priori. L'une des hypothèses officielles adoptées qui est de mise actuellement chez les Russes, concerne un cas de collision fatale avec un "objet sous-marin particulièrement massif", d'après des résultats d'expertise, dont un morceau de coque retrouvée non loin du lieu du naufrage et non identifié comme faisant partie du Koursk...

    D'autre part, le commandement soviétique s'est contredit dans une suite d'hypothèses sujettes à caution. Le président Vladimir Poutine, retranché dans un mutisme de plusieurs jours s'est d'ailleurs opposé à toute ingérence immédiate en refusant l'aide des occidentaux alors qu'il y avait encore un espoir de sauver les sous-mariniers encore vivants restés à bord. pendant une semaine, aucune aide ne put être apportée aux survivants. De plus, le croiseur Pierre le Grand ( ex-Kirov ), au lieu de cingler vers le lieu du drame s'en écarta à toute vapeur... Le 14, soit deux jours après la catastrophe, une dépêche plus tard démentie notait que le sous-marin de sauvetage Kolokol avait ravitaillé en air et en énergie le Koursk et qu'une communication radio aurait été établie avec son commandant Gennadi Lyachin. Les rapports étaient peu optimistes alors sur les chances de sauver au moins une partie de l'équipage: Les conditions météo s'étaient dégradées, le courant trop fort, la visibilité nulle, et le Koursk étant immergé seulement à 170 mètres de profondeur. Leur meilleure chance aurait été les deux "India" spécialisés dans ce rôle, mais ils furent rayés des listes en 1995 pour faire des économies budgétaires. Lorsque l'équipe Norvégienne arriva sur les lieux et finalement débloqua le sas arrière, ce ne fut que pour constater que tout l'intérieur du sous-marin était submergé. Il y eut finalement 118 victimes...

    L'une de ces hypothèses russes fait état d'une explosion d'une mine datant de la seconde guerre mondiale... Hypothèse peu crédible s'il en est vu la probabilité faible d'en rencontrer encore fonctionnelles après 60 ans, et surtout capable de provoquer de tels dégâts... Par ailleurs deux autres hypothèses persistantes et nettement plus crédibles, mais rejetée par le commandement Russe qui tente de sauvegarder la crédibilité de ses forces, font état de l'explosion d'une torpille, ou de l'impact d'un engin ASM lancé par le croiseur Pierre le Grand. En effet, des sismologues Norvégiens ont bien enregistrés un mini-séisme dans la zone du naufrage, deux secousses qui auraient pu être provoquées par l'explosion du moteur à peroxyde d'hydrogène d'une de ces torpilles, puis du stock entier, à deux minutes d'intervalle, de 1,5 et 3,5 sur l'échelle de Richter. Les pays de l'OTAN sont partisans de cette hypothèse, qui de surcroît arrange l'US Navy sur qui les soupçons pèsent encore, malgré ses dénégations. Mais elle pourrait bien se retourner contre eux. En effet le Koursk fut renfloué par les Hollandais ( Mammoet ) pour enquête d'août à octobre. On y mit en évidence l'énorme ouverture qui avait été provoquée par une explosion interne.

    Oscar 2 K190

    Selon la thèse sensationnaliste de Jean-Pierre Petit ( à prendre au second degré!!!, http://www.jp-petit.com/Koursk/Koursk1.htm ), le koursk aurait été "tamponné" et torpillé intentionnellement par un SNA de la classe Los Angeles, le USS Toledo. Ce dernier fut en effet reporté en réparations de sa proue en Norvège, toujours ce mois d'août. Il est dit aussi que le Koursk aurait subi des modifications par l'ajout d'un nouveau tube destiné aux lancement de torpilles de nouvelle génération, thermodynamique et capable de filer à 200 noeuds et plus... Que l'une d'elles aurait explosé et que pour protéger ce secret, il y ait eu le black-out et le refus de toute ingérence, jusqu'à ce que les témoins du drame disparaissent. Il est aussi question d'un torpillage délibéré du Koursk par ce SNA mystère, ce dernier aurait-il répliqué avec bien peu de sang-froid à l'ouverture des tubes du Koursk pour essai? Il est question aussi d'un torpillage délibéré pour éviter la vente de cette torpille aux Chinois... On parle enfin d'une mutinerie ( un officier repêché avec une balle dans la tête ), et de trois noyés étranges, un général Chinois et deux clients arabes... L'hypothèse de Jean-Michel Carré ( film diffusé sur Fr3 en 2003 ), sur lequel se base l'article de Petit, reste la plus romanesque entre toutes: Le Koursk devait faire la démonstration de ses nouvelles torpilles spéciales à très haute vitesse à des observateurs étrangers ( et clients pour la marine Russe qui en à grandement besoin ), et aurait été abordé délibérément par non pas un mais deux SNA Américains, et torpillé "coque contre coque". La confusion qui aurait suivi aurait permis d'étouffer conjointement l'affaire à la Maison-Blanche et au Kremlin. Cet incident aurait été aussi grave, sinon plus, que l'affaire des fusées de Cuba en 1962... Enfin, il faut que les capsules de sauvetage et les deux issues de secours eussent été bloquées au même moment, ce qui reste mystérieux. On ne sait toujours pas du reste quelle portion de l'équipage avait pu survivre suite à ces deux explosions, bien que les hommes de l'équipe technique des réacteurs se soient réfugiés dans le seul compartiment étanche de l'arrière...

    Il y a également une autre hypothèse qui fait état d'une erreur de tir du Pierre-le-Grand. C'est ce dernier qui était le plus proche du Koursk et ce peut-il que, conformément aux exercices navals, il ait tiré un missile ASM devenu incontrôlable? Le Koursk était-il délibérément visé et devait-il y opposer ses équipement de contre-mesure ou la solidité de sa double-coque? Cela paraît plus que douteux qu'un tel risque soit pris avec un submersible moderne et aussi coûteux ( ... ). Mais le Pierre le Grand ignorait peut-être la présence du Koursk, censé le "surprendre"... Le Pierre le Grand effectuait donc des exercices de tir réels tout comme le Koursk. On sait maintenant que le Koursk se trouvait en immersion périscopique ( à 18 mètres de la surface ) lorsque la première explosion survint dans le compartiment des torpilles. Celle-ci, déjà forte, -moins d'une tonne de TNT- réussit à provoquer une grande brèche dans la double coque, suffisante pour que les premiers compartiments se remplissent et entraînent la "chute" du sous-marin vers le fond, ce qui expliquerait le second impact enregistré, beaucoup plus violent, résultant sans doute de l'explosion des torpilles chargées dans les tubes lorsque sa proue heurta le fond. C'est cette seconde explosion qui ouvrit tout l'avant du Koursk et acheva de le remplir en un temps record. Quant à l'origine de la première explosion... Il est possible aussi que le Koursk ait été frappé par sa propre torpille à haute vitesse. Une chose est certaine: Ces exercices du Koursk étaient très importants et pas moins de 11 officiers observateurs se trouvaient sur la liste des personnes embarquées le jour du drame.

    Un témoignage recueilli dans la poche de l'uniforme du lieutenant de vaisseau Dmitri Kolesnikov, l'un des noyés: "13.15. Les membres d'équipage des compartiments 6, 7 et 8 sont passés dans le compartiment 9. Nous sommes ici 23 personnes. Nous avons pris cette décision à la suite de l'accident. Personne ne peut sortir du sous-marin", et plus loin : "13, 5... j'écris dans le noir...".

    ( v. par exemple l'article du monde diplomatique http://www.monde-diplomatique.fr/2005/01/RADVANYI/11870 ). Voir aussi: http://www.janes.com/defence/naval_forces/news/jfs/jfs000814_2_n.shtml http://www.net4war.com/e-revue/dossiers/marine/koursk/koursk.html

    Specifications (OSCAR I)
    Déplacement & Dimensions 12 500t, 14 600t surf/plong. 143 x 18,2 x 9 m
    Propulsion 2 RN, 2 turbines , 90 000 cv. et 30-33 Noeuds max.
    Equipage 130
    Armement 24 SS-N-19, 2 TLT 533, 4 TLT 650 mm ( proue 24 torpilles/miss. ).
    Capteurs Antennes Rim Hat, sonar ?.

    Specifications (OSCAR II)
    Déplacement & Dimensions 13 900t, 18 300t surf/plong. 154 x 18,2 x 9m
    Propulsion 1 RN, 2 turbines , 30 000 cv. et 30 Noeuds max.
    Equipage 136
    Armement 24 SS-N-19, 2 TLT 533, 4 TLT 650 mm (proue 24 torpilles/miss)
    Capteurs Antenne Rim Hat.

    SLEA classe Juliett (1962)

    JULIET

    Typiques de la prolifération des modèles destinés à contrer les Task-Forces Américaines, les Juliett ( Code Otan J ) sont aussi des "tueurs de porte-avions", conçus sur le même modèle que les Echo, mais sans propulsion nucléaire, et avec un armement moindre. Nettement plus économiques, ils pouvaient mettre en oeuvre également le SS-N 3 en version à tête nucléaire tactique. Conçus pour la mer noire et la flotte du Nord ( Arctique ), certains furent transférés en baltique en 1981. Ces 16 unités, achevées entre 1963 et 1968 commencèrent à être retirées du service en 1988: Deux, suivis de deux autres fin 1989. Ils furent ensuite graduellement envoyés à la casse: 4 en 1991, un autre fut démoli suite à un état déplorable ( il coula à quai ), un autre encore en 1992. Deux étaient encore en service en juin 1994.
    Un Juliett en surface -img Wiki DP
    Specifications
    Déplacement & Dimensions 3000t, 3750t PC; 90 x 10 x 7m
    Propulsion 2 hélices, 2 turbines DE, 5000 cv. et 16 Noeuds max.
    Equipage, plongée Equipage 78, 300 max.
    Electronique Radars Front Door/Front Piece, Snoop Slab, Sonar Artktika, Feniks M, Herkules.
    Armement 4 miss. AN SSN3, 6 TLT 533 mm ( proue,16 rés. ), 4 TLT 406 mm ( lat., 12 rés. ).

    SNA classe "November" (1966)

    Le K-3, qui fit une course remarquée avec le USS Enterprise en 1968.
    November class

    Les SNA de la classe "November" (projet 627 Kit) furent les premiers sous-marins nucléaires et les premiers SNA en Union Soviétique. avec une coque dérivée de celle des Zulu (non encore en forme de cigare), et un nouveau kiosque profilé, ils étaient nettement plus grands ( 110 mètres, 4500 tonnes ) pour recevoir le réacteur 70MW qui fit beaucoup parler de lui: Jamais l'union soviétique n'avait tenté de concevoir un réacteur suffisamment petit pour s'intégrer dans un sous-marin. Il ne fut pas une réussite de fiabilité par ailleurs, au vu des pertes que subirent les 15 unités de cette classe, et ce malgré des performances exceptionnelles, les meilleures de l'époque. Au sein même de la marine Russe, on en parlait comme le "faiseur de veuves". Toutefois, bien que funestes, ces accidents à répétitions permirent de dégager une expérience profitable pour les nouvelles générations de SNA. Le K-3 sera le premier engin Russe à faire surface au pôle nord en 1962, quatre ans après le USS Nautilus.

    Les "November" dérivaient d'un premier projet en 1952, destiné à lancer des torpilles à tête nucléaire faute de missile balistique: Les énormes torpilles T15 ( 24 mètres de long par 1,55 mètre de diamètre ) étaient censées suppléer à l'absence de missiles balistiques embarqués à ce moment. Ce projet fut annulé, puis dériva jusqu'en 1955 sur un projet de SNA plus conventionnel. Le prototype, le K-3 ( Leninsky Komsomol ), fut conçu par le bureau SKB143, celui-là même qui avait adapté le brevet Walter ( le système révolutionnaire de propulsion développé par les Allemands mais jamais opérationnel en 1945 ). Le fameux réacteur 70MW entraînait deux groupes de turbines et était couplé à un diesel ( pour naviguer en surface ). Il était performant, donnant 30 noeuds sous l'eau et d'avantage aux essais effectués à partir du 4 juillet 1958 à 10h03 du matin et s'achevèrent le 1er décembre 1958, 3 ans après ceux du USS Nautilus. Le K-3 fit forte impression sur les américains en suivant à 31 noeuds le USS Enterprise, le 17 janvier 1968, à tel point que cet épisode abondamment relayé par la presse permit au Pentagone de presser le Sénat pour le vote du budget concernant les nouveaux SNA rapides classe Los Angeles.

    La production fut lancé avec le K14, puis le "prototype de série", le K5. Le K27, lancé en 1962 expérimentait de son côté un réacteur à refroidissement par métal liquide. Il ne fut opérationel qu'en 1964 et fit deux croisières avant d'être définitivement rayé des listes suite à un accident de groupe propulseur et démoli en 1969. Le k-42 fut le dernier de la série, en 1963. Par la suite, le K-8 fut perdu corps et biens devant le cap du Finisterre en avril 1970 ( accident de réacteur et incendie ), le K3 subit le même sort en 1967 ( 39 morts directs, bien d'autres irradiés ) mais fut sauvé. Le K11 et le K5 eurent ausi de graves avaries de réacteurs. Tous les SNA de cette classe furent retirés du service dans les années 88-92: Il en restait un, le K159, rayé des listes depuis 1988, et qui fut tracté pour démolition le 30 août 2003 et coula avec les 9 matelots qui étaient à bord. cette autre tragédie après celle du Koursk passa plus inaperçue, mais le président Putine promit une enquête, dont les conclusions ont exclues d'emblée toute implication du nucléaire: Les réacteurs étaient désactivés depuis 1988. Cependant l'Amiral Suchkov fut mis en cause et un procès s'ouvrit, mais ce termina par un non-lieu, les responsabilités n'étant pas directement imputables dans ce qui à été classée comme un accident causé par une erreur d'origine humaine.

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 4500t, 5300t PC_110 x 9 x 7.7m
    Propulsion 1 RN, 2 turbines , 30 000 cv. et 30 Noeuds max.
    Equipage 80
    Armement 8 TLT 533 (proue 24 torpilles).
    Capteurs Antennes Park Lamp, sonar Arktika, Mars 16KP.

    SNA classe "Victor I" (1965), Victor II (1972), Victor III (1977)

    Un Victor III - The blueprint

    Les SNA de la classe "Victor" ( projet 671 Ersh ) furent les premiers SNA "purs" en Union Soviétique ( PLA, Podvodnaya Lodka Atomnaya ) depuis les sinistres November, les "faiseurs de veuves" qui avaient servis de bancs d'essais pour de développement de surgénérateurs nucléaires afin d'en faire des "intercepteurs sous-marins". Finalement les "Alfa" bénéficieront de ces études. Les "Victor" étaient plus conventionnels, avec une coque parfaitement cylindrique, et non plus encore ovale comme sur les November, un kiosque réduit, et un bossage caractéristique à la proue. Ils furent étudiés dès 1958, et très inspirés par les SNA Américains en particulier le USS Tullibee. Le cahier des charges incluait 4 TLT et 8 torpilles en réserve, une vitesse submergée de 30 noeuds, un sonar plus puissant, une capacité d'immersion opérationnelle de 300 mètres, le tout ne dépassant pas 2000 tonnes.

    Ils devaient êtres assez polyvalents, chasseurs de navires de surface et attaque de Task-forces, chasse aux SNA ennemis en protégeant les SNLE, et escorte de convois. Ils adoptaient un double réacteur monté côte à côte, du même type que celui des Yankee et Delta, avec une unique turbine et arbre d'hélice, et possédaient deux petits propulseurs d'ailerons pour les manoeuvres. Ils disposaient de 7 compartiments, et subirent quelques modifications dans les années 70 pour rester de nouvelles torpilles guidées, avec le système Kolos. 15 unités furent construites à Leningrad au régime d'une unité par an, jusqu'en 1971.De manière traditionnelle, ils étaient certes rapides, mais bruyant, un défaut qui ne fut réglé qu'avec les Victor III. Ils reçurent également les nouveaux missiles antinavires SS-N-15, ce qui nécessita l'adaptation de leurs tubes lance-torpilles, montés d'ailleurs dans une configuration en ligne qui laissait plus de place à l'imposant sonar.

    Ces 15 unités servirent jusqu'en 1990. A partir de là, les mises à la retraite allaient commencer. Il faut noter que le K-314 connut une grave avarie suite à la dépose de l'un de ses réacteurs lors de son grand carénage en 1985: La grue qui le manipulait vit son câble céder, le réacteur chuter sur quai entraînant une surpression immédiate qui le fit exploser. Il y eut officiellement 10 morts dans l'instant, et encore 50 autres plus tard par des niveaux de radiation plus ou moins importants. Il fut rayé des listes de la flotte du pacifique. Les Victor I commencèrent à quitter le service actif en 1991, et en 1996, ils étaient tous en réserve. Les démolitions ont commencé en 2000.
    Un Victor III en mer (img wiki DP)
    Les 7 unités de la classe Victor II ( projet 671RT ) n'étaient en somme que des Victor I agrandis, redéfinis autour des nouveaux missiles encapsulés SS-N-16, nécessitant des tubes spéciaux réalésés à 650 mm. Ils avaient une recharge, deux en temps,de guerre. Leurs tubes lance-torpilles de 533 mm pouvaient lancer des leurres MG 74 Korun ou mettre en ouvre le système Shkval. Leur vitesse et leur maniabilité étaient en retrait, bien que la suppression de leur disgracieuse "bosse" de proue ait amélioré sensiblement l'hydrodynamique. Ces Victor III, lancés et achevés en 1977 et 1978 pour les derniers, étaient tous opérationnels en 1990. En 1994 par contre, 4 avaient étés mis en réserve pour concentrer les moyens sur les 3 autres. Actuellement, ils sont tous en phase de démolition.

    Les 26 unités du type Victor III constituaient la dernière et ultime variation sur cette classe prolifique de SNA "purs".Il s'agissait du projet 671 RTM, M pour modernisé, avec un nouvel ensemble sonar, 4 tubes lance-missiles encapsulés de 650 mm au lieu de 2, une nouvelle machine et un système propulsif silencieux. Plus grands, ils avaient en outre un nouveau système informatisé de gestion centrale, dit "second capitaine". Un peu plus tard, les services de renseignements mirent en évidence l'apparition d'une nouvelle sous-classe, le projet 671 RTMK avec un nouveau système Viking de navigation apparemment copié sur celui des Ula Norvégiens. Ils étaient plus grands pour loger ce système. Une unité , le K-292 servit à tester le SS-N-21. Ils pouvaient descendre à 400 mètres et étaient équipés d'un système d'hélices en tandem anti-cavitations. Ces unités , dont la dernière fut opérationnelle en 1991 étaient bien entendu le fer de lance de la force de SNA soviétiques en 1990. Ils furent cependant graduellement mis à la retraite. A l'heure actuelle, il y aurait une dizaine de Victor III opérationnels.

    Specifications VICTOR I
    Déplacement & Dimensions 4300t, 5100t PC 95 x 10 x 7m
    Propulsion 1 hélice, 2 RN, 1 turbine , 30 000 cv. et 30 Noeuds max.
    Armement 6 TLT 533, ( proue, 18 torpilles, miss. AN SSN15 ).
    Capteurs Radars Snoop Tray, Sonar Shark Teeth.
    Équipage 94

    Specifications VICTOR II
    Déplacement & Dimensions 4500t, 5700t PC 102 x 10 x 7m
    Propulsion 1 hélice, 2 RN, 1 turbine, 30 000 cv. et 28 Noeuds max.
    Armement 4 TLT 533, 2 TLT 650 mm (proue, 18 torpilles, miss. AN SSN15).
    Capteurs Radars Snoop Tray, Sonar Shark Teeth.
    Équipage 100

    Specifications VICTOR III
    Déplacement & Dimensions 4900t, 6000t PC 104 x 10 x 7m
    Propulsion 1 hélice, 2 RN, 1 turbine , 30 000 cv. et 28 Noeuds max.
    Armement 4 TLT 533, 4 TLT 650 mm ( proue, 20 torpilles, miss. AN SSN15 ).
    Capteurs Radar Snoop Tray, Sonar Skat KM.
    Équipage 100

    SNA classe "Alfa" (1967)

    Alfa

    Les sous-marins d'attaque de la classe "Alfa", ou "Alpha" (projet 705 Lira), constituent un tout nouveau concept d'intercepteur sous-marin destiné à prendre largement l'avantage sur les forces de l'OTAN en matière notamment de vitesse et de profondeur de plongée, notamment à partir de l'idée émise dès 1957 d'un sous-marin en mesure de ratrapper les task-forces naviguant à 30 noeuds et d'échapper à leur escorte. Les November devaient initialement répondre à cette demande mais connurent une série de drames consécutifs à leur avance technologique mal maîtrisée. Les Alfa étaient censés marquer un nouveau jalon avec l'avance technique acquise, notament l'étude émanant du professeur A. B. Petrov du bureau d'étude Malakhit. Ce dernier proposa une solution révolutionnaire combinant une coque interne en titane plus légère couplée avec une coque externe de taile réduite et particulièrement travaillée, avec un tout nouveau réacteur expérimental entièrement automatisé afin de simplifier l'entretien de ces unités.

    La coque de Titane était déjà un premier défi, étant très chère et complexe à usiner mais bien plus résistante et légère que l'acier. De plus ce réacteur, effectivement très en avance (avec cependant la technologie encore simple et rudimentaire de l'époque) sur les standards de son temps mettait en oeuvre du plomb liquide pour son refroidissement, et capables tout en étant très copacts de délivrer 155 MW, ce qui combiné à la petite taille des Alfa devait leur donner la vitesse requise. Il y eut sept unités construites, dont le nom officiel est "Lira". Le premier fut lancé en 1967 mais entra en service seulement en 1972. Mais ce navire eut une courte carrière: Le système de refroidissement de son réacteur laissait à désirer, car ce plomb liquide se congelait. Il fut démoli en 1974. Modifiés, d'autres furent lancés, en 1974, 1976, 1978, 1980 et 1981. L'un des exemplaires, construit à Severodvinsk et lancé en 1977, était semble-t'il une variante, nommée du nom de code Otan "Mike". Il subit une grave avarie suite à une défaillance de son réacteur, et entama une refonte de 9 ans, à l'issue de laquelle il reçut le nouveau réacteur pressurisé par eau.

    Les "Alfa", malgré leur ennuis récurrents de réacteur, brillaient effectivement par leurs performances: Leur vitesse de pointe aux essais frisait les 46 noeuds (73 Km/h!), record absolu de la catégorie, encore inégalé. Mais en service, elle ne dépassait que rarement les 42 noeuds. De plus leur profondeur opérationnelle maximale était de 800 mètres, alors qu'il était prévu plus de 1000 mètres. Deux unités au moins ont reçus un réacteur plus standard que leur système initial de deux réacteurs au Lead-Bismuth, coupés à deux groupes turboélectriques. Trois avaient des coques tout-acier et non en Titane. Le premier de ces sous-marin, le K377, fut retiré du service de la flotte du Nord (où ils étaient tous basés) dès 1974, le K463 en 1986 et démoli en 1988, les autres ont étés retirés du service entre 1993 et 1997. Il y en aurait encore quatre actuellement en réserve.
    Alfa - L'hydrodynamique à été particulièrement soignée sur des unités, qui ont flirté avec les 73 Km/h aux essais...
    Specifications
    Déplacement & Dimensions 2800t, 3680t PC_81,4 x 9,5 x 7m
    Propulsion 1 turbine, 2 réacteurs refroidis par métal liquide, 45 000 cv. et 43/45 noeuds sub. Plongee 800 m max
    Équipage 31
    Armement 6 TLT 533 mm, 36 Mines ou 16 SS-N 15 encap.

    SNA classe "Sierra" (1982)

    Sierra

    Les "Sierra" furent définis en même temps que les Akula, pour prendre la succession des "November" et épauler les "Victor". Le projet 945 Barrakuda s'inscrivait en droite ligne des Victor III. Les services de renseignement de l'OTAN parlèrent un temps d'un "Victor IV". Ils avaient une nouvelle coque très fluide entièrement en titane, comme celle des Alfa, leur donnant une profondeur supérieure à 1000 mètres, chose rare pour un sous-marin militaire. Ils disposaient du même système sonar que les Victor III tout en adoptant le nouveau réacteur Arktika particulièrement fiable et silencieux. Ils avaient un système d'écoute non acoustique, environnemental, antennes fixées derrière le kiosque. La taille du sonar de poupe, formant une sphère, déplaçaient les tubes lance-torpilles de chaque bord.

    Ils pouvaient embarquer 40 vecteurs (torpilles à charges classiques et nucléaires, missiles de croisière encapsulés Granat ASM/AN, ou mines), disposaient de système de contre-mesure sonique et d'un revêtement de coque composé de sortes d'"écailles de requin", formant une couverture anéchoïque parfaite. Meilleurs que les derniers "Los Angeles" américains, ils disposaient en outre d'une capsule de sauvetage ( pour quatre hommes ) située au centre de leur kiosque.

    Un bâtiment de la classe Sierra I. img Wikipedia DPIl y eut en tout quatre unités, toutes construites à Gorky: Les Sierra I, nommés Barrakuda et Kondor, entrés en service en 1983 et 1985, et les deux Sierra II, K-239 et 276, en 1989 et 1992. ( trois donc en service en 1990 ). Ces Sierra II, projet 945B, étaient plus longs de 5 mètres, leur kiosque allongé de 6 mètres, et élargi afin de loger sur bâbord les mâts et périscopes, et à tribord deux capsules de sauvetage. Le ministère de la défense Russe rapportera plus tard la construction finalement annulée de trois autres unités: Le bureau TsKb 112 Lazurit, chargé de sa construction, se vit gratifier de cette annulation en fonction du rapport de coût des Sierra, nettement plus onéreux que les Akula en acier. Ces derniers furent préférés et la série s'arrêta. Les Quatre Sierra ne sont pas actuellement tous en service: Le K239 ( Sierra II ) entra en collision avec un SNA du type Los Angeles, le USS Bâton Rouge en février 1992 près de l'île de Kildin ( au large de la presqu'île de Kola ) et dût rentrer à sa base, puis à Severodvinsk pour de longues réparations. Le manque de fonds à condamné à la réserve les deux premiers Sierra semble t'il, mais les deux Sierra II sont actuellement opérationnels.

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 7100t, 7900t surf/plong. 107 x 12 x 8,8 m
    Propulsion 1 hélice, 1 RN, 1 turbine , 43 000 cv. et 18/35 Noeuds surf./plong..
    Equipage 60
    Armement 2 TLT 533, 4 TLT 650 mm (proue 40 torpilles/miss.).
    Capteurs Antennes ?, sonar Arktika-M.

    SNA Mike ()



    Pas encore fait

    Specifications

    SNA classe Akula (1990)

    Akula

    Les sous-marins d'attaque de la classe "Akula" succèdent aux "Sierra" de 1983-85. Leur nom véritable est "Bars" (ours), celui de la première unité de cette classe, et "Akula" siginifie "requin" et sont censés répondre aux Los Angeles américains. Les différentes unités de la première série sont au nombre de neuf, dont les Pantera, Volk', Leopard, Tigr, Rys', Vepr', Yaguar et Drakon. La série s'est poursuivie avec au total 13 unités. Les huitièmes et neuvièmes ont étés terminés en 1996 et 1997. Toutes ces unités sont le fer de lance de la flotte de SNA Russes, inspirées des révolutionnaires "Alfa" mais considérés comme des versions fiabilisées, à l'acoustique encore réduite: Ces bâtiments constituent aussi un progrès économique par rapport aux "Sierra" car leur coque est en acier, pour la grande série. Ils sont aussi plus lourds (1600 tonnes de plus), et plus spacieux. Leur niveau acoustique à faible vitesse est réputé inférieur aux Los Angeles de la dernière génération. Ils étaient destiné à mettre en oeuvre les nouveaux missiles mer-mer encapsulés du type SS-N 21, et furent dotés officieusement de torpilles dont le son imitait la signature de sous-marins, ce qui pouvait induire en erreur un sous-marin adverse et endormir sa réaction. Touts ces unités ont étées transférées dans la flotte du Pacifique, basés à Vladivostok. Les autorités soviétiques en 1992 avaient annoncé leur intention de démolir les six unités supplémentaires du programme.

    Akula

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 7500t, 9100t PC 115 x 14 x 10,4m
    Propulsion 1 turbine , 1 réacteur OK-650B, hélice à 7 pales, 43 000 cv. et 20/35 Noeuds Sub. Plongee 900 m max
    Equipage 65
    Armement 4 TLT 533 mm, 4 TLT 650 mm - 12 SS-N 21 encapsulés.

    SNA classe "Roméo" (1958-1962)

    Le K204 en pleine mer. crédits: img wiki DP

    Les 21 sous-marins d'attaque classiques de la classe "Roméo" ( projet 633 ) étaient des "Whiskey" améliorés, avec une coque plus solide leur permettant de plonger plus profond et plus spacieuse afin d'améliorer l'autonomie. Ils faisaient appel à une nouvelle antenne passive ( Feniks M ); un sonar Arktika, et un téléphone sous-marin type "fez" ' ( Code OTAN ). Ils avaient enfin deux tubes lance-torpilles supplémentaires. Mais le projet ne se poursuivit pas, les recherches se faisaient sur une nouvelle génération ( Les Foxtrot ). Des versions 'long bin" dotées de missiles ne verront jamais le jour, et une unité, le S188, servira de banc de test pour des missiles encapsulés de 650 mm jusqu'en 1989. La plupart des "Romeo" furent vendus ou transférés: 2 à l'Algérie, 4 à la Bulgarie, 3 à la Syrie, 6 à l'Egypte, et 12 à la Corée du Nord, la chine récupérant les licences et le matériel de fabrication pour continuer la série: 35 Romeo Chinois verront ainsi le jour, dont 7 seront ensuite vendus à la Corée du Nord. Les survivants Russes seront rayés des listes en 1987.

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 1330-1700 t Surf./plong. ; 77 x 6,7 x 4,9 m
    Propulsion 2 diesel, 4 générateurs élect., 8000 cv. et 15,5/13 Noeuds Surf/Sub. Plongée 300 m max
    Equipage ?
    Armement 8 TLT 533 mm 6 proue 2 poupe ( 14 torpilles , 28 mines ).
    Capteurs Radar Snoop Plate, Sonar Herkules, antenne passive Fenika, CME Stop Light.

    SA classe "Foxtrot" (1960)

    Foxtrot profil

    Les sous-marins d'attaque de la classe "Foxtrot" ( Code OTAN F ), furent les plus connus et les plus répandus des sous-marines conventionnels soviétiques durant la seconde partie de la guerre froide. Ils étaient encore en service en 1990. 62 exemplaires furent construits juqu'en 1983, les 12 derniers supplémentaires étant destinés à l'export: Cuba, Inde, Lybie, Pologne. Les Foxtrot furent aussi construits sous licence en Chine.

    Ils auraient dû être mentionnés dans la partie "1960" de la marine soviétique, car le B94, prototype de série, fut entamé en octobre 1957, lancé en décembre 1957 et achevé en 1958. Les Foxtrot possédaient la même électronique embarquée que les Tango. Ils étaient développés en parallèle, avec le même schnorchel, mais possédaient un nouveau système de conduite de tir pour les torpilles. Plus lourds que les Zulu, auxquels ils succédaient, ils possédaient une meilleure autonomie ( 90 jours contre 60 ) et plongeaient plus profond ( 280 mètres max. ), ce au prix d'un renforcement de la coque, se traduisant en 150 tonnes supplémentaires, et une baisse de vitesse en plongée comme en surface. Les Foxtrot étaient prévus pour une durée de vie opérationnelle de 27 ans: En 1987 le premier fut rayé des listes, suivi par quatre autres jusqu'en 1988. En 1989, 20 au total avait étés retirés du service. Il en restait donc 42 en janvier 1990. Le B-475, mis à la retraite en 1994, fut racheté pour être exposé à Londres. Actuellement manquant cruellement d'entretien, ils sont tous en réserve, beaucoup sont incapables de prendre la mer.
    Un Foxtrot Cubain en 1987. Noter les marquages de sas de sauvetage rouges et blancs. (img Wiki DP)


    Specifications
    Déplacement & Dimensions 1957t, 2484t PC.; 91,3 x 7.5 x 6 m
    Propulsion 3 hélices, 3 diesels, 6000 cv. et 16,6/15,9 Noeuds max. surface/plongée (250-280 m)
    Equipage 75
    Electronique Radar Nakat M, Sonar Feniks M, Artika, hercules, sonar intercepteur
    Armement 10 TLT 533 mm ( 6 proue, 4 poupe ).

    SA classe "Tango" (1972)

    Tango illustration

    Les 18 sous-marins d'attaque classiques de la classe "Tango" ( nom de code soviétique projekt 641 "Som" BUKI ) succédaient aux Foxtrot de grande série. Ils constituaient un nouveau jalon dans l'évolution des sous-marins d'attaque grâce à la technologie BUKI ( En Russe: "Nouvel armement - Elargissement- Nouveau système de commandement - Design d'urgence". En même temps, ils possédaient un coque relativement conventionnelle, inspirée de précédentes: Les "Kilos" seront en cela plus révolutionnaires. Ils furent construits rapidement en utilisant des sections inachevées de SALE classe Juliett et d'éléments nombreux provenant des "Foxtrot". ( Ces sections permirent de "gonfler" le volume interne de 7,8 à 9 mètres ).

    L'espace supplémentaire fut utilisé pour aménager un nouveau sonar de grande taille, des équipements de guidage pour les missiles SSN-15 lancés par les tubes lance-torpilles, trois types de sonars étant présents. Le premier de ces "Tango" fut opérationnel en 1973 et présenté lors de la revue navale de la mer noire à Sébastopol, mais ils furent tous affecté à la fotte du Nord, traquant les SNA Américains. Ils étaient également associés aux Delta, afin de protéger leurs flancs lors des sorties en haute mer. Les derniers de cette classe furent lancés en 1981 et opérationnels en 1982. Leurs tubes ont étés originellement définis pour être capables de lancer missiles SS-N 15 encapsulés. Ils étaient opérationnels en 1990, mais ont été mis hors service entre cette date et 1995 pour l'essentiel: En 2000, il y en avait 4 dans la flotte du Nord, à quai, dans un état général excluant une sortie opérationnelle, et 6 autres en réserve. Les Kilos beaucoup plus modernes les ont aisément supplantés.

    Un sous-marin de la classe Tango (img wikipedia Creative Commons)

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 3100t, 3900t PC 91,5 x 9 x 7 m
    Propulsion 3 hélices, 3 DE, 6000 cv. et 20/16 Noeuds Surf./plong.
    Equipage, plongée 72 - 300 m max
    Armement 6 TLT 533 mm proue, 24 torpilles ou mines.

    SA classe Kilo (1980)

    Kilo

    Ces submersibles d'attaque classiques ( projet 877 ) introduisent un style et une philosophie radicalement différente des Tango, les derniers conventionnels construits en 1972-81. Ils furent conçus par le vénérable bureau d'étude de Rubin, le grand spécialiste des sous-marins soviétiques, connus sous le nom de code OTAN "Kilo" ( projet Granay, et projet Warshavyanka pour l'exportation ), avec 24 unités produites pour la marine soviétique, puis Russe, de 1980 à 1992, et 29 pour l'exportation. (Iran, Inde, Chine, Algérie, Pologne, Roumanie). La série continue sous licence en Chine, comme les "Foxtrot" naguère.

    En apparence, les Kilo sont massifs et courts, très différents des anciennes unités océaniques, plus sveltes. Mais les Kilo sont surtout des sous-marins côtiers spécifiquement conçus autour d'un système informatique de gestion des tirs et des contrôle des organes en poste central. La plupart des fonctions étaient en effet automatisées. La gain de place par rapport à l'ancien système se traduit par une diminution drastique du tonnage. Par ailleurs, les "Kilo" ont une signature acoustique et magnétique incomparablement réduite grâce au système UEP, avec une suppression des ouvertures de ballasts, des diesels-électriques suspendus, une coque peinte et traité avec une structure anéchoïque. Enfin, la coque était traitée au nouveau standard "Albacore", lui donnant de bien meilleures performances sous l'eau et en corollaire une vitesse réduite en surface. Contrairement aux anciens "Foxtrot" et"Tango", rapides et optimisés pour naviguer l'essentiel en surface, les "Kilo" sont de véritables "sous-marins", peut-être les plus fidèles héritiers des U-Boote Type XXI de la dernière guerre mondiale...

    Par ailleurs cette optimisation des formes était dicté pour la première fois de manière beaucoup plu évidente pour l'exportation et répondait au souci de satisfaire les demandes de la plupart des clients potentiel et habituels de l'URSS. Malgré les dimensions plus courtes, le volume interne était bien supérieur (notamment avec deux ponts complets) que les anciens "Foxtrot". Ces dimensions résultent aussi d'économies d'espace faites par l'adoption d'un premier véritable système diesel-électrique. Enfin et surtout les "Kilo" se distinguent par leur rampe lance-missile AA, avec un SA-N-5 "Arrow" ou SA-N-8, avec 16 vecteurs en réserve, et 6 tubes de proue dont deux spéciaux pour torpilles guidées. Une nouvelle version légèrement allongée serait actuellement en construction pour l'export, une manne non négligeable pour l'État Russe, à 250 millions de dollars l'unités pour les derniers projet 877 KEM (E pour export)...

    KILO

    Les derniers "Kilo" conçus sont du type 636: Ils sont plus longs de 2 mètres, plus lourds de 55 tonnes. C'est la Rosvoorouzhenie, société d'état, qui a pris en charge ce nouveau design spécifiquement pour la vente à l'étranger. "Jumboisés" par l'ajout d'une courte section d' 1,20 mètres, ces nouveaux "Kilo" ont de plus puissants diesels-électriques, améliorant la vitesse et l'autonomie, et une meilleure suspension, pour diminuer encore l'acoustique. Extérieurement le gouvernail inversé en "Y" est une autre originalité. Ses 6 TLT de proue sont en mesure de "mouiller" 24 mines. Les opérations de rechargement étant automatisées, il suffit de 15 secondes grâce au système informatisé pour recharger les tubes. 30 "Kilo" des modèles 877K et 877M et 636, dont 15 exemplaires de ce dernier modèles sont actuellement en service dans la marine Russe. Cette classe existe actuellement à raison de 14 actifs et 7 en réserve.

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 2325t, 3076t PC; 72,6 x 9,9 x 6,2m
    Propulsion 2 hélices, 2 D, 3650 cv, 1 Mot. elect. 5790 cv et 10/17 Noeuds max. surf. plong.
    Equipage, plongée Equipage 53, 300 m max.
    Electronique Sonar MGK 400 "Shark Teeth".
    Armement 1 silo 16 miss. SAN-5, 6 TLT 533 mm (proue,18 rés.).

    SS Cl. Bravo





    Specifications

    SS Cl. India





    Specifications

    SS Cl. Lima





    Specifications

    SS Cl. Uniform





    Specifications

    Divers Types de sous-marins expérimentaux





    Specifications

    Corvettes lance-missiles Soviétiques

    Corvettes classe Poti (1961-68)

    Poti

    Consruit à Khabarovsk, Zelenodolsk et Kerch, ces 69 unités ( projet 204 ) étaient spécialisées dans la lutte ASM côtière et meilleur marché que les frégates classe Petya ou Mirka. Ils avaient de nouvelles turbines à gaz M2, leurs donnant 38 noeuds, la meilleure vitesse jamais enregistrée par un navire soviétique de ce type. Les aérations de ces turbines dépassaient de la structure de poupe abritant également deux casiers à grenades ASM. Les premières unités ( il n'y a pas de Poti I ou Poti II ) furent dotés de la version ouverte du bitube de 57 mm AA, et de deux Lance-roquettes ASM du type RBU 2500. Ils avaient aussi 4 tubes lance-torpilles fixes ASM de 406 mm, remplacés sur les trois unités livrées en 1937 à la Roumanie par des TLT de 533 mm antinavires. Trois autres unités furent livrées à la Bulgarie en 1973.

    Les informations précises sur le sort de ces navires sont rares, mais il semble que toutes les unités ( sauf celles transférées ) étaient en service en 1980. En 1990, cela semble être plus de la moitié. Sur le site de la flotte de la mer noire par exemple, http://flot.sevastopol.info/eng/ship/aswcorvettes/, il apparaît que 17 unités étaient en service en 1981-90, ( dont une jusqu'en 1975 ), et de ce fait, il n'y en avait que 12 en service en 1990, et seulement 2 en 1998. Il n'en existe plus aucune actuellement.

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 500, 580t PC; 59,4 x 7,9 x 2 m.
    Propulsion 2 hélices, 2 turbines CODAG, 30 000 cv, 2 diesels 8000 cv, 38 Noeuds max.
    Equipage 80.
    Electronique Radar Strut Curve, Muff Cob, Spin Through, sonar Herkules, 2 CME Watch Dog.
    Armement 2 canons 57 mm DE (1x2), 2 LR RBU 6000, 2 bancs grenades ASM (12), 4 TLT 406 mm ASM.

    Corvettes classe Nanuchka (1968-75)

    Nanuchka

    Construits à Ulis ( Vladivostok ) et Petrovsky ( Leningrad ), ce furent 35 corvettes multirôles ( 17 Nanuchka I et 17 Nanuchka III ), sans compter les Nanuchka II d'exportation ( 7 pour la Libye et l'Algérie ), mais l'unique prototype Nanuchka IV en 1976. Ces unités, du projet 1234 Ovod, étaient classées comme des navires côtiers apparentés à des vedettes lance-missiles massives ( 500 tonnes ). Ils en avaient d'ailleurs l'allure. Mais par ailleurs ils disposaient d'un arsenal propre à des navires d'un tonnage bien supérieur, avec des capacités antinavires ( 6 SS-N-9 ), antiaériennes ( SA-N-4 en silo, canons de 57 ou 76 mm, Gatling antimissile de 30 mm ), mais pas ASM.

    Il s'agissait également de navires à grand rayon d'action, puisque ceux de la mer noire furent fréquemment observés en méditerranée. Le missile SS-N-9 était nouveau et encore secret, de sorte que les versions exportées n'avaient à la place que des SS-N-2C et le radar adapté, le nouveau Square Tail. Les nanuchka III diffèrent des Nanuchka I par l'adoption d'un canon unique de 75 mm AA et d'un Gatling antimissiles de 30 mm, avec un radar de tir Bass Tilt. Le Nanuchka IV avait deux rampes sextuples de SS-N-25 dans des conteneurs spéciaux.

    De manière générale, les Nanuchka présentèrent de graves défauts: Bien que stables car larges, ils étaient soumis à un tangage excessif, car trop chargés dans les hauts et avec une proue basse, et leurs premiers diesels M503s ne donnèrent pas satisfaction et se dégradèrent vite. Néanmoins ces unités restèrent en service jusqu'en 1990. Un certain nombre sont encore d'active actuellement.

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 560, 660t PC; 59,3 x 12,6 x 2,4 m.
    Propulsion 3 hélices, 2 diesels, 30 000 cv, 30 Noeuds max.
    Equipage Equipage 60.
    Electronique Radar Band Stand, Peel pair, Pop Group, Bass Tilt, 2 antennes CME passives, 2x16 LL.
    Armement 1 canon 76 mm AA, 6 (2x3) SS-N-9 AN, 1x2 SA-N 4 (20), 1 de 30 mm Gatling AM.

    Corvettes classe Tarantul (1981-1996)

    Tarantul illustration

    Construits à Volodarsky à Rybinsk, Petrovsky à Leningrad, Srednyy Neva à Kolpino, et Ulis ( Valdivostock ), ce furent 45 corvettes multirôles ( Raketny Kater, ou KR ), construits depuis 1981, de 1981 à 1986 pour les Tarantul II, 23 navires, et plus de 20 pour l'exportation ( Tarantul I ). Les Tarantul III sont une version ultérieure destinée à la flotte soviétique. Le bureau d'étude d'Almaz commença à plancher sur ces navires dès 1970. Il s'agissait à l'époque d'étudier un remplacement aux Osa et Komar. On demandait plus de capacités marines, d'autonomie, et surtout d'armement, et la quadrature du cercle ne pouvait être résolue que par une extension des dimensions et du tonnage. De ce fait, les Tarantul ( projet 1241 ) sont passées du statut de vedettes à celui de corvettes.

    Ces études ont mené à la conception d'un navire lanceur autour des nouveaux missiles antinavires SS-N-22, développés en parrallèle pour les Sovremennyy. Mais ce dernier ne fut prêt que pour les Tarantul III en 1985. Les premiers Tarantul II et I d'export durent se contenter d'une version améliorée du SS-N-2C 'Styx". En tant que navires intermédiaires entre des vedettes et de petites corvettes, les tarantul disposent d'une coque spécialement dessinée pour les grandes vitesses, ni manoeuvrable, ni spacieuse, et le manque de mazout embarqué en limitait l'autonomie aux côtes.

    En théorie son énorme machinerie CODAG lui permettait d'atteindre 43 noeuds (largement franchis aux essais), mais la vitesse "normale" de pointe en condition habituelle était de 41 noeuds. Les diesels permettaient de lui rendre une certaine autonomie. En 1990, il y avait donc eu environ 45 unités produites, qui restèrent en service jusqu'en 1990; plusieurs furent cédées à l'étranger ( Inde (7), RDA (5), Pologne (7), Yémen (2). L'Inde à par la suite acquis la licence de construction et entamé une série de 23 unités. En 1994, les Tarantul IV leur ont succédé, dotés de nouveaux système antimissiles du type CADS N-1, et de missiles SS-N-25, plus efficaces et à portée plus longue que les "Styx". Ils ne sont actuellement plus en production, mais ont inspirés les Pauk. En 1994, ces 25 navires étaient en service (23 Tarantul II et 2 Tarantul I conservés comme navires-école), mais en 2000, il n'en restait plus que 18, et 23 Tarantul III. Actuellement ne resteraient que 5 Tarantul II et 1 Tarantul I, et 20 Tarantul III.

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 480, 540t PC; 56 x 10,5 x 2,5 m.
    Propulsion 2 hélices, 2 turbines CODAG, 12 000+8000 cv, 41 Noeuds max.
    Equipage 50.
    Electronique Radar Sprin Through, Bass Tilt, 1 radar de ciblage, 4 antennes CME passives, 2x16 LL.
    Armement 1 canon 76 mm AA, 4 (2x3) SS-N-2 C, 1x4 SA-N 5 (8), 2 canons de 30 mm Gatling AM.

    Corvettes classe Pauk (1977-1982)

    Pauk

    Construits à Yaraslavl et Ulis ( Vladivostok ), ce furent 45 corvettes ASM (projet 1241.2 Molnya-2, ou Malyy Protivolodochnyy Korabl' MPK), rapidement conçues sur la coque des Tarantul. L'armement comprenait notamment 4 tubes lance-torpilles ASM et des grenades, ainsi qu'un lanceur quadruple SA-N-5 ou 8 à courte portée. Ce sont des navires à autonomie limitée, côtiers, légers car leur coque est faite d'acier mais leurs superstructures d'aluminium. Il y eut quelques différences ( mais pas de Pauk II ) officiellement, les derniers aperçus ayant une superstructure de passerelle modifiée. Ces navires furent définis autour des sonars de coque et de poupe Bronza et mirent en oeuvre un SPV d'hélicoptère en bordure de poupe. Le KGB réceptionna bon nombre de ces unités, et d'autres furent exportées: un à Cuba et à la Libye en 1990, 2 à la Bulgarie, 4 à l'Inde, laquelle en a acquis la licence de fabrication. elles se distinguent par leurs deux TLT de 533 mm, et un radar Cross Round. En 1990 il y en avait donc encore 37 en service. Les chiffres pour 2005 sont inconnus.

    Specifications
    Déplacement & Taille 399, 495t PC; 57 x 10,2 x 2,5 m.
    Propulsion 2 hélices, 2 diesels, 20 000 cv, 35 Noeuds max.
    Equipage 36.
    Electronique Radar Spin Through, Bass Tilt, 1 radar air-surface, 4 antennes CME passives, 2x16 LL.
    Armement 1 canon 76 mm AA, 1x4 SA-N-8, 4 TLT 406 mm ASM, 1 de 30 mm Gatling AM, 2 LR RBU1200 (25), 2 racks Grenades ASM.

    Corvettes Classe Svetlyak ()





    Specifications

    Corvettes Classe Dergach ()





    Specifications

    Bâtiments Soviétiques divers

    VLT classe Shershen (1960)

    Shershen

    Développées sur la base des Komsomolec de 1945 et des projets 185 de 1947-50. Étudié en 1953 pour la première fois, ce projet incluait de nouveaux équipements électroniques et une coque standard ( celle qui servira aussi aux Osa, Mol, Bogomol, et hovercrafts Matka et Turya ). Leur gros point fort, grâce notamment à leur construction partiellement en aluminium, était leur exceptionnelle vélocité: Plus de 48 noeuds aux essais. L'Union Soviétique gardait la haute main en matière de vedettes lance-torpilles, un domaine dans laquelle elle était passée maître. Les premiers sortirent des chantiers de Iaroslavl, Zelenodolsk et les autres de Leningrad et Vladivostok. La principale différence avec les anciens "Komsomolec"était leur conduite radar pour les torpilles et les canons multitubes rapides de 30 mm, et ces derniers, remplaçant avantageusement les affûts de 25 mm AA. Leur autonomie était loin d'être risible, puisque à 35 noeuds, ils pouvaient parcourir 1000 nautiques. Au total, 87 furent construits de 1960 à 1970, beaucoup exportés rapidement : 4 pour l'Angola en 1977, 6 pour la Bulgarie en 1970, 2 pour le Cap-vert en 1979, 3 pour le Congo en 1979, 6 pour l'Égypte en 1967, 18 pour la RDA en 1968, 3 pour la Guinée en 1978, 2 pour la Guinée-Bissau, 4 pour la Corée du Nord en 1970, 14 pour le Vietnam entre 1979 et 1983, et 2 puis 13 autres à la Yougoslavie, 10 étant construits localement sous licence. Tous les Shershen survivants en URSS ont maintenant été revendus ou démolis.

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 220t, 250t PC; 39,6 x 7,6 x 1,8 m.
    Propulsion 3 hélices, 3 mot. diesels M503, 15 000 cv, 45 Noeuds max.
    Équipage 30.
    Électronique Radar OTA 53-206.
    Armement 4 TLT 533 mm, 2 canons AM Gatling de 30 mm.

    VLM classe Osa (1959)

    OSA 2

    Les Osa ( projet 205 ) étaient les vedettes initialement prévues pour emporter les missiles antinavires SSN-2 "Styx". Par ailleurs, sa coque était prévue pour également servir de base aux nouvelles vedettes lance-torpilles du prolifique projet 206 (qui donnera les "Shershen", versions d'export Mol et ses dérivés ASM Bogomol et les hydroptères Matka et Turya.). Le missile P15 (SSN-2) était alors en cours d'amélioration, le P15M, version à rayon d'action de 80 km au lieu de 40, et qui donnera les Osa II (projet 205 ).

    Les Osa I étaient donc équipés de la version "courte portée" de ces missiles et les Osa II des "longue portée". Ils se différenciaient par leurs containers et de menus détails. Les deux versions étaient entièrement conçues aux normes NBC, avec une protection complète des canons. Leur coque renforcée leur permettaient de tirer leurs vecteurs à 30 noeuds dans une mer de force 5. Leurs diesels compacts, relativement légers, délivraient jusqu'à 5000 cv, mais avaient tendance à chauffer excessivement au-delà de 1500 tours/min., et étaient particulièrement bruyants. Les diesels des Osa II étaient les M53B, développant plus de puissance et permettant à ces navires de filer 40 noeuds. De nombreuses pannes leur sont imputables à haut régime. Néammoins, sur le plan général, les Osa I (produites à hauteur de 175 exemplaires) jusqu'en 1966 et les Osa II de 1966 à 1970 à hauteur de 114. La Chine en construisit 125 sous licence (les Huangfeng). Un grand nombre furent transférés à l'étranger dans les années 60-80. Il y en avait encore 22 et 24 en service dans la marine soviétique en 1990. Il doit encore en rester une petite dizaine actuellement.

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 172t, 209t PC; 37,5 x 7,74 x 3,8 m
    Propulsion 3 hélices, 3 mot. diesels M53A, 12 500 cv, 38,5 Noeuds max.
    Equipage 26.
    Electronique Radar type inconnu.
    Armement 4 miss. SSN-2, 4 canons AM Gatling de 30 mm.

    Patrouilleurs Classe Stenka ()





    Specifications

    Patrouilleurs Classe Mol/Bogomol ()





    Specifications

    Hydroptères Lance-torpilles classe Turya (1979-1998)

    BTK - Turya

    Elaborés comme des dérivés du projet 555, utilisant la même coque, ces hydroptères (projet 206M, Shtorm) étaient armés de torpilles. Stable, le prototype pouvait filer à plus de 40 noeuds par mer de force 4 et 35 par mer formée de force 5. Srednyy Neva à Kolpino et Ulis à Vladivostok se chargèrent de réaliser les trente exemplaires de série. Ils disposaient d'un sonar embarqué remorqué du type hélicopptère à babord, et reçurent des équipements CME en 1990. A partir de cette date, on enleva les "foils" de certaines unités. 5 sont encore en service en caspienne et en mer noire.

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 250 T PC; 38.6 x 7.6 x 3.24 m
    Propulsion 3 diesels M-504 , 3 hélices, 15,000 cv, 37 noeuds
    Equipage 8
    Electronique Sonar Uzh/Rat
    Armement 4 torpilles 53-56B et K ASM/AN, 1x2 57 mm DP, 1 Gatling 30 mm AA/AM.

    HLM classe Matka (1978)

    Matka

    Les soviétiques sont les seuls à avoir développé et rendu militairement opérationnel des engins technologiquement originaux et novateurs: Les hovecrafts, les avions à effet de sol et les hydroptères. Dans ce domaine elle avait une supériorité écrasante sur le reste du monde. l'US navy, qui voyait dans cette "poussière navale" des gadgets incompatibles avec sa conception stratégique, ne tenta que deux prototypes. Peu de pays s'engagèrent aussi résolument dans une floraison de modèles d'hydroptères spécialisés. Le cas Russe est unique. Les Matka, définis avec une coque commune aux vedettes lance-missiles du type Osa et aux vedettes lance-torpilles du type Shershen, des vedettes ASM du type Bogomol, avaient étés précédés par les hydroptères du type Turya, basés sur cette même coque standard.

    Mais les Turya étaient des lance-torpilles. Les Matka ( projet 206MR, "Vikhr" ) passaient donc sur cette même base au stade supérieur, avec une question technique épineuse: Quid de la réaction de l'hydroptère en pleine vitesse ( 46 noeuds, soit 73 Km/h ) au moment d'un tir de missile? La question fut résolue par une batterie d'essais qui prouvèrent la viabilité de ce nouveau type d'hydroptères de combat. Toutefois en tant que gallop d'essai, les Matka ne furent que 16 exemplaires, construits à Kolpino et Leningrad en 1977-83. Les Bogomol en sont une version ASM sans les moignons d'ailes. Les Matka sont semble t'il encore en service actuellement dansa la flotte Russe.

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 220t, 250t PC; 39,6 x 7,6 ( 12,5 foils déployés ) x 1,8 m ( 4 m foils déployés ).
    Propulsion 3 hélices, 3 mot. diesels M503, 15 000 cv, 46 Noeuds max.
    Équipage 30.
    Électronique Radar type inconnu.
    Armement 2 miss. SSN-2, 2 canons 76 mm AA, 2 canons AM Gatling de 30 mm.

    HLM classe Pchela ()





    Specifications

    HLM cl. Muravey ()





    Specifications

    HLM Sarancha ()





    Specifications

    HLM cl. Mukha ()





    Specifications

    DM classe T58 ()





    Specifications

    Dragueurs de mines classe Yurka/Natya (1960-1973)

    Yurka

    Ces 87 dragueurs de mines océaniques étaient séparés entre la série des Yurka ( projet 266, 1962 ) et les Natya ( projet 266M, 1970 ). Ils furent opérationnels entre 1963 et 1982. On travailla dès 1857 sur deux pistes, l'une consistant à réduire leur signature acoustique et magnétique, et l'autre sur leur résistance aux exposions de mines provoquées ( le bois était donc rejeté pour cette raison ). Leur coque avait des installation de dégaussement spéciales et les machines installées sur des systèmes à suspensions. Leurs systèmes de détection utilisaient un panel de bouées et une télévision, des voyants électro-optiques ( sur les Natya, version améliorée ). Les Yurka commencèrent à être retirés du service dans les années 1991. Un avait été perdu en mer noire suite à une explosion de mine en 1989, 6 vendus à l'Egypte et Vietnam. 17 étaient d'active en 1995, il n'en reste plus actuellement. Les 35 Natya eurent une carrière plus longue, mais 22 unités furent revendues ou transférées en 1978-86, à des pays comme la Libye, l'Inde, l Syrie, le Yémen. Les retraits d'active commencèrent en 1995. Actuellement il en resterait environ une dizaine.

    Specifications
    Yurka

    Déplacement & Dimensions 520t, 560t PC; 52 x 9,4 x 2,6 m
    Propulsion 2 hélices, 2 diesels, 5000 cv. et 16 Noeuds max.
    Équipage 45
    Électronique Radars: Don-2
    Armement 4 de 30 mm Gatling AM, 2 LR RBU-2500 ASM.

    Chasseurs de Mines classe Gorya ()





    Specifications

    Dragueurs de mines classe Vanya (1960-1973)

    Vanya

    Les 43 "Vanya" furent construites entre 1960 et 1973 à Kolpino et Vladivostok. Appelés aussi projet 257D, et dérivés DM et DT, et 699B (Vanya II). Un effort tout particulier avait été déployé pour en faire des chasseurs de mines, avec une signature acoustique, magnétique et hydrodynamique réduites. A la base, les versions 257DM faisaient appel au bois dans leur construction et les 257T avaient une coque à signature magnétique faible. Finalement, le bois fut retenu pour toute la série. Ils constituaient un vrai progrès par rapport aux Sasha de 1954. Les quelques 699 produits étaient plus longs d'un mètres, équipés de deux diesels de 2500 cv et d'un affût double de 25 mm AA. 9 unités des premières séries furent revendus à deux pays amis (Bulgarie et Syrie). En 1990, ils étaient tous en service, mais en 1995, il n'en restait plus que 30.

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 200t,260t PC; 40,2 x 7,9 x 1,7 m
    Propulsion 2 hélices, 2 diesels, 2200 cv. et 16 Noeuds max.
    Équipage 30
    Électronique Radars: Don-2
    Armement 2 de 30 mm Gatling AM, 6-12 mines.

    DMC cl. Zhenya ()





    Specifications

    Dragueurs de mines classe Sonya (1971-1990)

    Sonya

    Appelés Sonya ou Sonja, ces dragueurs de mines côtiers ( projet 1260 Yakhut ) étaient conçus pour la lutte antimines avec un appareil propulsif commandé à distance et largement automatisé. L'essentiel de l'équipage état donc hébergé dans la salle de contrôle et protégé d'une éventuelle explosion. Ils possédaient également un nouveau système de contre-mesures antimines et un système de communication sous-marin. 72 unités furent construites au total, les dernières en 1991, et 12 seront ensuite exportés. Environ la moitié sont en service actuellement.

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 450t,490t PC; 48,8 x 8,8 x 2,1 m
    Propulsion 2 hélices, 2 diesels, 2400 cv. et 15 Noeuds max.
    Équipage 43
    Électronique Radars: Spin Through.
    Armement 2 de 30 mm Gatling AM, 2 x 25 mm AA.

    DMP Cl. Yevgenya ()





    Specifications

    MM cl. Alesha ()





    Specifications

    Monitors fluviaux ()





    Specifications

    Ekranoplanes

    Ekranoplane "KM" (1975)

    Ekranoplane KM

    KM2

    Le "monstre de la caspienne", était un prototype à bien des égards extraordinaire. Rares sont les sites qui font mention de cet engin hors normes, qui est suffisamment intringuant pour mériter toute notre attention. Les ekranoplanes Russes, dûs aux premières recherces de l'ingénieur Russe d'origine Italienne Bartini, ont étés rendus opérationnels en version militaire par R. Alekseyev. Le principe consiste à reproduire l'effet de sol qui se produit sous les ailes et la coque d'un hydravion sur le point de se poser à grande vitesse, rasant l'eau, en combinant l'effet de sol donné par les larges moignons d'ailes sous lequels soufflent les réacteurs avant, et les saumons d'extrémités d'ailes imposants qui créent un vortex porteur.

    Plusieurs articles lui ont étés consacrés, dont un de science et vie, sur les Ekranoplanes en général, et sur le web, plusieurs sites en font mention

    Théoriquement il était possible d'envisager des engins n'ayant en outre pas les contraintes de structure propres aux avion normaux, volant à haute altitude, et donc de pouvoir concevoir des appareils véritablement énormes. Le "Monstre de la mer caspienne" est de ceux-là. Si on le considère comme un (hydr)avion, alors c'est le plus grand ayant jamais été contruit de la main de l'homme. Avec 100 mètres de long et 450 tonnes, il était capable de filer à 550 Km/h grâce à sa débauche de turboréacteurs. Cependant, il est dénommé officiellement "Ekranoplane KM", KM pour "modèle de navire". Il est d'ailleurs rattaché à la marine soviétique, mais n'a jamais opéré qu'en mer Caspienne. Il fut détruit en 1960 lors d'un grave accident résultant d'une erreur de pilotage.

    Specifications
    Voir notamment:
    (en Français):
    http://jpcolliat.free.fr/ekra/ekraA.html
    http://perso.wanadoo.fr/fcapoulade/ekrano.htm
    (en Anglais):
    http://www.se-technology.com/wig/index.php
    http://www.fas.org/man/dod-101/sys/ship/row/rus/903.htm
    http://members.lycos.co.uk/aerospace21/ekranoplans/
    http://www.aerospaceweb.org/question/aerodynamics/q0130.shtml
    http://www.att-nn.com/ENGL/85yaers.htm

    Caractéristiques:
    Déplacement & Dimensions 550t PC_100 x 36 x 9,20m
    Propulsion 10 turboréacteurs, ? cv. et 550 Km/h max.
    Equipage 6

    Lun (1987-95)

    Lun

    Lun

    Dérivé du célèbre "Ekranoplane KM", le monstre de la Caspienne, plus proche d'un hydravion que d'un navire, le Lun ( projet 902 ) est son dérivé opérationnel militaire. Il ne s'est composé que de trois unités, le MD160 (1987), le S-31 (1993) et le Spasatel' (1995). Conçus par l'ingéneur Alexeïev, le père du KM, et construits à Nijni Novgorod ces Lun sont porteurs de lourds missiles de crosière à ogive nucléaire, dérivés des "Mosquit" terrestres, (SS-N-22 "Sunburn"), et ont l'avantage d'êtres bien plus rapides que n'importe quel navire: 550 Km/h. Par ailleurs ils sont très économiques en kérosène précisément grâce à leur effet de sol, et peuvent ainsi croiser en mer 5 jours de suite, ou sur 3000 Km, ce qu'aucun avion comparable n'a jamais atteint. Plus longs qu'un Boeing 747, ils font partie des plus lourds "avions" ayant jamais "volé" (400 tonnes standard), comparés aux 590 tonnes de l'A380... En revanche leur manoeuvrabilité est médiocre et les performances de leurs capteurs altérées par les embruns. De plus ils ne peuvent opérer au-delà d'une mer de force 6. Ils diffèrent entre eux: Le MD160 est un transport de troupes (150) et le Spasatel' avec 6 réacteurs, un avion de sauvetage ( 19 sauveteurs, 500 rescapés max ) reconverti ultérieurement après la perte du SNA "Komsomolets" en 1989. Il ne joua par de rôle mémorable dans celui du Koursk, n'étant pas équipé pour ce type de sauvetage. (on n'adapta jamais de DSRV à sa coque).

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 550t PC_73,8 x 44 x 19,20m
    Propulsion 8 turboréacteurs NK93 de 13 000 Kgp, 60 000 cv. et 550 Km/h max.
    Equipage 9
    Armement 6 SS-N-22/ 80 Mosquit, 1x2 canon 23 mm en queue.
    Senseurs ?

    Ekranoplanes classe A90 Orlan "Orlyonok" (1975)

    A90 Orlan Orlyonok

    La classe Orlan ou A90 est mieux connue sous le nom de son prototype de série, "Orlyonok" ou "petit aigle". Il s'agit d'un autre développement de cette formule d'avion à effet de surface. Selon l'ingénieur en chef du bureau d'étude des chantiers de la Volga, Rostislav Alekseyev , géniteur du "kaspian monster" aussi bien que des Lun pour la marine, créa un appareil aux potentialités d'usage comme bâtiment de débarquement amphibie, avec l'avantage d'une vitesse et d'un rayon d'action bien supérieur aux classiques hovercrafts de la marine Russe. Le premier prototype, Dubl', fut construit en grandeur réelle en 1972 et intensivement testé avant d'être entièrement démonté et rapatrié pour servir de base de pré-production. Les essais ayant étés concluants, l'engin pouvait atteindre 400 km/h et pénétrer profondément à l'intérieur des terres, la pré-série commença avec le prototype civil Orlyonok, qui entama des batteries d'essais en 1975. L'ingénieur le fit notamment débarquer sur la terre ferme plusieurs fois, mais les impacts de pierres et la structure fragile du fuselage (alliage d'aluminium-magnésium) entraîna des lésions et des failles qui aboutirent, lors d'un essai en pleine mer dans le gros temps, à la déchirure et à la chute de toute la dérive arrière, moteur et ailerons compris. Ce n'est que grâce au sang-froid d'Alexseyev, assis à côté du pilote et qui repris le contrôle, faisant passer le régime des souffleurs avant en croisière, que l'appareil ne fut pas déstabilisé et rentra à bon port. Cet essai fut toutefois vu comme un échec et l'ingénieur, dont le caractère indépendant ne plaisait pas à sa hiérarchie, fut rétrogradé.

    La marine s'intéressait cependant à l'appareil et commanda 120 unités dérivées du prototype. Finalement, seules trois unités de présérie furent bâties, les S21, 25 et 26, lancés en 1978, 79 et 1980, et utilisés intensivement par la marine pour des essais amphibies jusqu'en 1990 et sont depuis en réserve du fait de restrictions budgétaires. La série fut annulée à la suite du départ à la retraite du principal promoteur du projet, le maréchal Ustinov. Le nouveau ministre des armées Sokolov préféra consacrer les fonds dédiés à la construction de nouveaux sous-marins.

    Orlyonok

    Specifications
    Déplacement & Dimensions 140 t en charge
    Dimensions Long. 58m x Env. 31,5m x hauteur 16,3 m
    Propulsion 1 turboprop NK12 MK de 15 200 cv, 2 turbojets NK8-4K de 10 300 cv.
    Charge utile 150 hommes armés et 30 tonnes
    Vitesse 400 km/h max.
    Rayon d'action 1500 km
    Equipage 6
    Armement 2 canons de 20 mm (1x2)

    Aéronavale Soviétique (1990)

    Le Kamov Ka-25 Hormone, cheval de trait de l'aéronavale embarquée. http://www.tayyareci.com

    Force indépendante à partir des années 60, l'Aviatsiya Moenno-flota (l'aéronavale Soviétique) est une force aussi autonome, puissante et organisée que l'aéronavale Américaine. A bien des égards, elle met en oeuvre des appareils plus impressionnants que leurs antagonistes, mais comprenant une grande variété d'appareils basés à terre, destinés en partie à la lutte antinavire et à la patrouille ASM, à long rayon d'action. Le but ci est non de faire l'héxégèse de l'aviation soviétique mais de souligner certains faits, notament celui-ci: Considérée depuis les années 40 comme "en retard" technologiquement, mauvaise copieuse de modèles occidentaux (comme le Tu-4 "Bull", réplique de Tupolev au Boeing B29, dont certains exemplaires revenant de mission au-dessus du Japon avaient été internés en 1945 suite à un atterrissage forcé ), une réputation qui ne prenait pas en compte toutefois les prouesses de Yakovlev et de Mikoyan, et plus tard Sukhoi qui définirent d'excellent appareils, notamment le redoutable Lliouchine Stormovik, terreur des Panzers. Cela nous amène à un autre cliché, la robustesse légendaire des avions Russes.

    Le climat continental rude y participe certainement. Le pragmatisme aussi, et la qualité de fabrication, quoiqu'en disent les occidentaux fut également au rendez-vous: Il n'y a qu'a comparer la durée de vie des appareils soviétiques les plus anciens (années 50-60, toujours en état de vol jusqu'à ce que les budgets ne les condamnent ), avec celle des appareils occidentaux comparables. Pour exemple, les Tupolev TU-95 et 142, rivaux à l'époque du B-52 mais dotés par contre de turbopropulseurs à hélices contrarotatives, une solution originale et novatrice, sont encore les patrouilleurs ASM standard de l'aéronavale russe actuelle.

    La variété des appareils déployés par l'URSS est le reflet des dimensions du continent, de ses différentes facades maritimes et océaniques et des besoins de ses flottes: Le gros de ses forces est constitué par de l'aviation basée à terre, des gros patrouilleurs ASM d'une part, à savoir les Myasichtchev M4 "Bison", autrefois bombardiers stratégiques répondant au Boeing Peacemaker, et depuis les années 60 comme avion de reconnaisance navale ( Bison-C et Bison-D ). Le Tu-95 et le Tu142 sont respectivement, la version antinavire et la version ASM du Tu-20 "Bear" standard de bombardement. C'est le seul appareil à hélices au monde capable de frôler la vitesse du son. Mais le fer de lance de l'aviatsiya Moenno Flota est inconstestablement le Tupolev Tu-26 "Backfire", succédant au Tu-22 "Blinder". Il s'agit d'un bombardier stratégique/tactique, et utilisé comme appareil antinavire, à ailes à géométrie variable, et bisonique. Il remplace aussi en partie les Tupolev Tu-16 "Badger-c" déployés pour la lutte antinavire jusqu'à récemment.

    Mais l'aviation navale soviétique dispose aussi de deux patrouilleurs ASM bien particuliers, à hélices: L'Hydravion Beriev Be12 Tchaïka "Mail", très performant dans son domaine car issu d'une série à succés, et le patrouilleur quadrimoteur Lliouchine ll-38 "May", qui n'a rien à envier au Lockheed P3 Orion, son inspirateur.

    TU-142 Bear escorté par un Tomcat F-14 dans l'Atlantique Nord en 1980 (img wiki DP)

    L'aéronavale embarquée est surtout, du fait de la nature de la flotte Russe, dépourvue de véritables porte-avions, mais compte un grand nombre de voilures tournantes. Les modèles les plus utilisés sont ceux de Kamov, les révolutionnaires Kamov Ka-25 et Ka-32 (noms de code "Hormone" et "Helix"), particulièrement adaptés à l'embarquement grâce à leurs dimensions réduites et à leur capacité de charge impressionnantes: Kamov est le seul constructeur à avoir rendu opérationnel le principe de la double voilure tournante contrarotative, expérimentée déjà dans les années 30 avec certains autogyres, et qui permettaient de supprimer l'hélice stabilisatrice arrière. Ces hélicoptères compacts équipent tous les bâtiments de la marine soviétique. A leur côté, une variante maritime de l'hélicoptère d'assaut de grande série Mil-Mi-8 "Hip", le Mi-14 "Haze", est également utilisé, comme hélicoptère de surveillance et de lutte ASM, mais aussi de transport. Il n'est en principe pas embarqué, sauf sur de grosses plates-formes comme les Kiev, les Moskva, ou le Tbilissi. Comparable au Sea King ou au Super-Frelon des alliés, il est robuste, amphibie, et possdède une bonne autonomie.

    Pour finir, l'arrivée dans les années 75-85 des quatre Kiev, grands croiseurs hybrides, permettaient l'adoption pour la première fois au sein de la marine Russe d'avions de combat. Il s'agissait, eu égard aux dimensions de ces navires et à l'espace libéré pour l'envol, d'ADAC-V (intercepteurs à décollage et atterrissage verticaux), les Yak-38 "Forger", très inspirés par les Harriers Britanniques, diffusé ensuite aux USA, à l'Italie et à l'Espagne. Il ne resta pas en service très longtemps cependant, eu égard à ses performances générales et à son comportement en vol déplorables. Les premiers avions de combat embarqués "classiques" furent ceux du porte-avions Tbilissi (Kusnetsov). Premier porte-avions véritable de l'Union Soviétique, il était en effet capable de mettre en oeuvre des intercepteurs terestres comparables aux F-14 Tomcat ou F-18 Hornet Américains: Il s'agit des intercepteurs Mig-29 "Fulcrum", Sukhoi Su-27 ou Su-32 "Flanker", et les avions d'assaut navalisés Su-25 "Frogfoot".

    Tupolev Tu-95/142 "Bear"

    Tu-142 Bear-F en 1985 (1/144)



    Specifications
    Dimensions et poids L. 49,50, Env. 41,11 m. PAV: 130, Max. 188 Tonnes
    Propulsion 4 hélices contrarotatives, 4 Turboprop. Kousnetsov 12M de 14 795 cv.
    Equipage 7
    Performances Vitesse max. 925 Km/h, Rayon d'action 16 570 Km.
    Armement 2 canons de 23 mm queue, 10 tonnes charge offensive: torpilles, charges ASM C/N. ou BA

    Myasichtchev M-4 "Bison-C"

    Bison-C en 1978 (1/144)

    Dimensions et poids L. 47,20, Env. 50,48 m. PAV:, Max. - Tonnes
    Propulsion 4 Turboréac. Mikouline AM3D de 9500 Kgp.
    Equipage 8
    Performances Vitesse max. 990 Km/h, Rayon d'action 10 600 Km.
    Armement 10 canons de 23 mm tourelles et queue, 9 tonnes CO: torpilles, charges ASM C/N. ou BA.

    Specifications

    Tupolev Tu-26 "Backfire"

    Tu-26 Backfire-B en 1990 (1/144)



    Specifications
    Dimensions et poids L. 42, Env. 34,45/26,2 m. PAV: 110, Max. 150 Tonnes
    Propulsion 4 Turboréac. DF Kousnetsov de 20 000 kgp.
    Equipage 6
    Performances Vitesse max. mach 2, Rayon d'action 5500 Km.
    Armement 2 canons de 23 mm queue, 12 tonnes CO (missiles antinavires).

    Mikoyan-Gurevitch MiG-29-K "Fulcrum"

    Mig-29K en 1998, PA Kusnetsov (1/72)



    Specifications
    Dimensions et poids L. 17,32, Env. 11,36 m. PAV: 15, Max. 18 Tonnes
    Propulsion 2 Turboréac. Tumansky R33D de 8300 Kgp.
    Equipage 1
    Performances Vitesse max. mach 2,3, Rayon d'action 2300 Km.
    Armement 2 canons de 30 mm, 4 tonnes charge offensive (4-6 missiles AA).

    Sukhoi Su-25 "Frogfoot"

    Su-25 Frogfoot standard de l'armée soviétique (1/72)



    Specifications
    Dimensions et poids L. 14,50, Env. 15,50 m. PAV: 12, Max. 19,2 Tonnes
    Propulsion 2 Turboréac. Tumansky R13-300 de 5100 Kgp.
    Equipage 1
    Performances Vitesse max. mach 880 Km/h, Rayon d'action 1100 Km.
    Armement 1 canon rotatif de 30 mm, 4,5 tonnes charge offensive ( bombes, missiles, charges ASM ).

    Mil Mi-14 "Haze"

    Haze de la flotte du Nord, 1992 (1/72)



    Specifications
    Dimensions et poids L. 25,30, rotor 21,29 m. PAV: 8, Max. 12 Tonnes
    Propulsion 2 Turboprop. Isotov TV3-117A de 2200 cv.
    Equipage 2
    Performances Vitesse max. 260 Km/h, Rayon d'action 500 Km.
    Armement 2 tonnes charge offensive: Torpilles autoguidées, charges ASM nuc. tac., MA, BA.

    Bâtiments Amphibies Soviétiques

    BDL cl. T4





    Specifications

    BDL cl. Ondatra





    Specifications

    HDL cl. Gus





    Specifications

    HDL cl. Lebed





    Specifications

    HDL cl. Utenok





    Specifications

    HCME cl. Pelikan





    Specifications

    HDLF cl. Tsaplya





    Specifications

    HDM cl. Aist





    Specifications

    HDL cl. Pomornik





    Specifications

    BDM cl. MP 10





    Specifications

    BDM cl. Polocny





    Specifications

    BDL cl. Ropucha





    Specifications

    BDL cl. Alligator





    Specifications

    NA cl. Ivan Rogov





    Specifications