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La Marine Belge (1990) :

La marine Belge (cliquez p. agrandir)

La marine Belge, spécialiste de la guerre des mines :

La marine Belge tendrait à faire sourire les esprits Français mal informés. Pourtant celle-ci descend de la flotte Hollandaise, celle des Provinces-Unies, qui parvint à se hisser au rang de première puissance navale Européenne durant la Renaissance. Une puissance navale sans pareille, et qui inspira la Royal navy d'abord comme adversaire; L'idée d'une prospérité économique appuyée sur un vaste empire commercial et protégé par une fleet in beeing est d'obédience Batave, reprise des tentatives Espagnoles et Portugaises. Indépendante depuis 1830, la petite Monarchie Belge avait disposé de quelques unités mineures de haute mer et de quelques canonnières fluviales pour ses possessions outre-mer. En 1939, son plus gros navire était le garde-pêche Artevelde. Après 1947, et le début de la guerre froide, la marine Belge fut naturellement intégrée dans l'OTAN. Mais ses effectifs, avec l'Artevelde dans des conditions techniques désastreuses, et le vieux ( 30 ans ) Jan Breydel, récupéré par les Allemands et devenu la célèbre batterie flottante Barbara, n'était pas plus capable de prendre la mer. Les USA livrèrent alors une frégate de la classe Tacoma, qui prit son service sous le nom de Luitenenant ter Zee Victor Billet. Par la suite, la RN livra 6 dragueurs de mines classe Algerine qui donnèrent enfin à la marine belge en cours de reconstitution les moyens de rendre sûrs les abords des côtes flamandes, encore infestées de mines Allemandes. Contrairement à la flotte Française, la marine belge n'avait pas les moyens d'une indépendance tactique et stratégique. Elle était donc étroitement intégré au dispositif de défense maritime de l'OTAN, avec en responsabilité la sûreté des communications entre la mer du nord, la manche, et ce qui s'appellent encore les "Western approach".

Par l'intermédiaire du MDAP, versant militaire du plan Marshall, la belgique reçut 47 dragueurs de mines jusqu'en 1960, sans autre navire escorteur outre le Victor Billet, ce qui acheva d'en faire une force anti-mines spécialisée. Les Algerine supplémentaires ( 8 au total de 1949 à 1959 ) furent utilisés également comme patrouilleurs et escorteurs ASM à leurs côtés. Entre 1956 et 1966, ce furent encore 7 dragueurs de mines océaniques de la classe Agile ( Classe Artevelde ), 26 côtiers en bois de la classe Adjutant ( Classe Lier ), en 1953-55, dont 8 construits localement, et enfin 20 du type "Ham" amélioré, ou classe Herstal, également côtiers et en bois, légers, en 1956-58. Mais le manque de défense propre, assurée jusqu'ici par des bâtiments Français ou Anglais, amena à étudier un design de frégate capable d'assurer la protection de ces dragueurs de mines. C'est ainsi que furent étudiés, puis lancés les quatre Wielingen, les plus ambitieux navires jamais commissionnés par la marine Belge. Les chantiers Belges n'ayant pas les moyens techniques de les construire, ils furent délégués aux chantiers Cockerill et Boëlwelf, repectivement à Hoboken et Temse en Hollande, sur plans et expertise Belge. Ils furent lancés en 1975-76 et donnèrent jusqu'en 1990 cette capacité d'escorte avancée et de projection demandée, devenant les meilleurs ambassadeurs de la flotte Brabançonne.

Par ailleurs l'imposante flotte de Dragueurs de mines demanda rapidement des navires de soutien, et deux furent construits spécialement, le Godetia en 1965 et le Zinnia en 1967. Le remplacement de cette flotte considérable de dragueurs commença en 1983 avec le projet commun Franco-Italo-Belge "Tripartite" de chasseur de mines aux nouveaux standards OTAN. 10 furent construits aux chantiers Béliard à Ostende entre 1984 et 1990, désignés comme la classe Aster. Actuellement, la marine Belge est comme bien d'autres, en voie de réduction drastique. Il n'y aurait plus que deux frégates en service, une autre mise en réserve prolongée et une vendue, et la force de dragueurs de mines ne comprenant que les 20 petits dragueurs classe Herstal et les 10 "Tripartite".

Le pavillon de marine Traditionnel Belge- on y retrouve la vieille croix Espagnole.

Bilan pour 1990:

-4 Frégates:
De la classe Wielingen. Bâtiments lance-missiles assez polyvalents et à long rayon d'action.

-63 Dragueurs de mines.
Une force considérable, sans doute la plus vaste de ce type alors alignée en Europe à cette date. Elle comprenait les chasseurs de mines ultramodernes classe Aster, les océaniques anciens classe Agile d'origine Américaine, les côtiers classe Adjutant, et les petits Herstal fluviaux et côtiers.

-2 Navires de soutien:
Le Godetia et le Zinnia apportaient leurs capacités à maintenir opérationnelles ces flottilles depuis les années 60.
Fiches disponibles:


-Frégates Wielingen
-Frégate Luitenant ter Zee Victor Billet
-Dragueurs de mines classe Gerlache (Algerine)
-Dragueurs de mines classe Artevelde (Agile)
-Dragueurs de mines côtiers classe Lier (Adjutant)
-Dragueurs de mines côtiers/fluviaux classe Herstal
-Chasseurs de mines classe Aster
-Navire de soutien Godetia
-Navire de soutien Zinnia

-Frégates classe Wielingen (1976)

Les études conçernant ces navires (E71) à commençèrent dès 1969. Les capacités limitées des chantiers Belges firent qu'ils furent un moment pressentis pour êtres construits en Hollande, mais ils furent finalement construits localement, à Boëwerf et Cockerill, chantiers de la Temse et Hoboken. Ils procédaient d'un design plutôt Batave, mais avec des équipements Français, et étaiet étudiés pour les rudes conditions de la mer du nord. Leur équipement était pleinement compatible avec les dernières normes de l'OTAN, en accord avec l'intégration totale de la modeste marine Belge dans le dispositif de défense de l'OTAN.

Le Wielingen, le Westdiep, le Wandelaar et le Westhinder furent achevés par paires en janvier et novembre 1978. Ils disposaient d'un central opération situé entre deux ponts, équipé NBC. Ils ne furent que graduellement modernisés. Actuellement, seuls les deux premiers sont d'active, le Westhinder ayant été retiré suite à une fortune de mer et jamais réparé. Le Wandelaar à été placé en réserve.

 

Déplacement : 1880-2283 tonnes PC.
Dimensions : 106,4 x 12,3 x 5,3 m.
Propulsion : 2 hélices, 2 CODOG, 1 turb. Olympus, 28 000 cv et 25 noeuds max., 2 diesels Cockerill V12 donnant 6000 cv et 20 noeuds.
Armement : 4 MM 38 Exocet, 1 MA Sea Sparrow octuple, 1 canon de 100 mm DP, 1 LR ASM Bofors 375 mm, 2 LT L5.
Electronique : Radars DA-05, WM-25, Sonar SQS-505A, 2 lances-leurres Corvus.
Equipage : 160

 

 

 

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