Navis19e, le site encyclopédique des navires du XIXe siècle: L'époque de Jules Vernes à étée celle de bouleversements industriels concernant des navires qui ont remanié la géopolitique mondiale.

"L'imperium vient de la mer"

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Soyons clairs: Nul ne saurait et pourrait épuiser un sujet tel que celui-ci, car couvrant une période incluant des navires construits dela toute fin de XVIIIe siècle au début du XXe siècle ( pas exactement en 1900 mais en 1905, année précédant la délivrance du Dreadnought. ). Si ce site se concentre sur les marines de 1870, 1890, et 1905, c'est pour pouvoir y classer de nombreux navires construits, puis coulés ou démolis entre deux périodes. En fait, selon les épisodes historiques considérés, il sera aussi question ponctuellement de marines particulières à une date particulière:

1850 est la première date importante, car si les navires civils mixtes et à vapeur existent déjà depuis longtemps, les stratèges de la marine n'y voient encore aucune application militaire sérieuse. Ainsi Seuls des navires légers, canonnières, avisos et porteurs de dépêches pour les besoins de la flotte ont une quelcoque utilité. Depuis 1830, des vapeurs armés sont présents au sein des flottes. Mais le gros des effectifs est constitué par des vaisseaux à voile seule et ponts multiples, tradition oblige.

1954 est la mise en commun des forces Britanniques et Françaises contre la Russie en Crimée. Le vaisseau mixte Napoléon faire faire la démonstration de l'utilité de sa propulsion et convertir les Britanniques qui à leur tour font passer en chantier leurs vieux bâtiments de ligne et en convertissent d'autres en cours de construction à ce moment.

1861 est une autre date à considérer puisqu'elle nous emmène au début de la guerre de cécession, qui dure jusqu'en 1865 et voit s'affronter nombre de navires révolutionnaires. Mais c'est aussi en Europe la mise en service des premiers cuirassés Britanniques en réponse au Gloire français de 1899. Ces nouveaux rois des mers s'imposent.

1870 C'est la guerre Franco-Prussienne: Les cuirassés sont désormais en tête de liste des flottes, secondés par de nombreux vaisseaux mixtes. Si la guerre en elle-même est terrestre, le panorama qu'offre cette année sur les flottes du monde est intérressant.

1890 au moment de la crise de Fachoda, les flottes ont bien changé: Plusieurs nouveaux venus ont fait leur apparition dans ce jeu de grandes puissances coloniales et maritime que sont la France et la Grande Bretagne: L'Allemagne unifiée, l'Italie, l'Autriche-Hongrie, sont en mesure de mettre en en scène un potentiel impressionnant, qui annoncent déjà les nouveaux équilibres qui prévaudront en 1914. La Russie atteindra bientôt le faîte de sa puissance, tandis qu'en embuscade se tiennent les flottes Américaines remises de leur saignée de 5 ans, et le Japon, sorti du féodalisme pour entrer résolument dans la course industrielle avec les empires de ce monde. La voile se meurt, mais la torpille et la mine sont les nouveaux ennemis sournois. Changement d'époque. L'esprit chevalersque cède place à la froide réalité mécanique.

1894 c'est la première illustration de cette nouvelle époque: Le Japon attaque la Chine, encore partiellement aux mains des comptoirs occidentaux, et c'est avant tout une confrontation de technologies et de tactiques d'officiers occidentaux par l'intermédiaire de flottes asiatiques.

1898 c'est la dernière guerre "romanesque", celle que livre la flotte du vieil empire espagnol contre la jeune Amérique.

1905: C'est un ultime panorama avant les changements qui surviennent pour bouleverser les équilibres navals en 1914. L'ultime prologue sera la guerre Sino-Japonaise de 1905. L'année suivante, c'est la sortie du HMS Dreadnought et du croiseur de bataille qui font encore évoluer les concepts maritimes. Pour plus de précisions, voir "batailles"

Typologie:

	Le Cuirassé: Incontestablement le nouveau Roi des mers, il naît sur un navire paradoxalement peu armé, la frégate Gloire, dotée d'un seul pont complet d'artillerie. Mais l'infériorité en bouches à feu est contrebalancée par son invulnérabilité aux boulets de l'époque. D'abord mixte, le cuirassé perd progressivement ses voiles au cours de la décénnie 1878-1888. En 1900, la cuirassé à unifomisé son artillerie en une hiérarchie complexe afin de répondre à toutes les menaces de son temps.
	Le Croiseur: A rapprocher de la frégate dont il n'est que la continuation. Ce terme apparaît vers 1870, alors même que l'on parle de la Gloire comme d'une "frégate cuirassée". Le vaisseau de ligne de deux, trois ou quatre ponts n'a plus de sens, et l'on utilise désormais le terme de "croiseur" pour marquer la rupture avec cet ancienne catégorie. Naissent successivement les croiseurs cuirassés, protégés, et légers. D'autres types naîtront au XXe siècle.
	La Corvette: Ce type de navire léger possède le rôle d'escorteur pour les convois marchands, et ce depuis l'époque de la marine en bois où il est le plus souvent gréé en trois-mâts. C'est alors une version très légère de la frégate, pourvue d'un seul pont complet d'artillerie. Cette catégorie disparaît presque du vocabulaire ensuite, les Français utilisant le terme d'"aviso", et les Anglais celui de "Sloop", et le croiseur léger remplissant ce rôle. Le terme réapparait un peu avant la guerre de 1939-45.
	La Canonnière: Navire très ancien, descendant possible des "bombardes" de la renaissance. Destiné la plupart du temps à détruire des forts à terre, la canonnière va se muer en "croiseur du pauvre", peu rapide mais bien armé, utile partout ou la présence du drapeau est nécéssaire. Accessoire indispensable là ou les grosses unités ne peuvent assurer de service, ils sont propres aux régimes coloniaux et ont donné la fameuse "politique de la canonnière".
	Le Torpilleur: Apparenté au début aux chaloupes porteuses de "torpilles" ( charges explosives à contact ), portés par un espar, ces dernières ne parviennent à maturité qu'en 1875 avec les torpilles autonomes de Luppis et Whitehead, et les propulsions à turbines dont Parsons fut l'initiateur. Devant ces nouveaux adversaires de peite taille, les cuirassés et les croiseurs s'offrent des filets de protection et une artillerie à tir rapide dédiée. On met au point dans la foulée de petits bâtiments destinés à les neutraliser, futurs "destroyers".
	Le Sous-marin: D'origine lointaine, ce dernier n'est vraiment opérationnel que vers 1905, et encore parle- t'on de "submersible". Jusqu'ici une poignée est employée par quelques flottes, mais il s'agit encore d'un domaine de pionniers et d'expérimentation, n'en déplaise à Jules Vernes.
	Le Bélier: Catégorie réservée à peu d'unités, et relativement éphémère, il connaît une vogue vers 1875-85. C'est un cuirassé assez rapide conçu dans un unique but: Déchirer la coque du bâtiment ennemi grâce à son éperon. C'est la remise au goût du jour d'une antique technique de combat pratiquée par les Grecs du Ve aux IIe siècles avant J.C....
	Le Monitor: Assimilé au cuirassé et sub-distingués entre bâtiments fluviaux, côtiers et de haute mer, il est le précurseur des cuirassés à vapeur seule. Tout repose sur une coque basse sur l'eau, un blindage épais et une puissante artillerie. Le "Monitor" de John Ericsson qui équipera la flotte Nordiste en 1862 est à l'origine d'une lignée dont les descendants sont encore actifs en 1940.