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La marine Russe ( 1914 )


En 1905, la Flotte Russe se classait troisième au tonnage mondial, devant la Hochseeflotte, juste après la marine française, et en compétition avec l'US Navy. Elle était toutefois séparée entre trois bases, trois flottes d'importance: La marine de la Baltique à Saint-petersburg ( et une partie dans la flotte du Nord, à Polyarni ), la flotte de la Mer noire à Odessa, et la flotte du pacifique à Port Arthur. L'attaque Japonaise de ce port coûta aux Russe la flotte entière du Pacifique. Afin de faire face à la maîtrise de la mer par l'empire Nippon, la flotte de la baltique fut forcée d'accomplir une grande traversée afin de rejoindre le pacifique oriental, et d'y subir la plus sévère et la plus humiliante défaite de son histoire à Tsushima. Le peuple Russe fut frappé de sturpeur et le ressentiment suite à cet épisode dramatique allait conduire à une véritable révolte, noyée d'abord dans le sang selon les vieilles méthodes féodales du Tsar ( comme le dimanche sanglant de Saint petersburg en 1905 ), et avec des crises très sérieuses comme la tentative de soulèvement de la flotte de la mer noire à la suite de la mutinerie du Potemkine.

Puis le Tsar tenta d'amadouer la population en effectuant quelques réformes comme la création d'une constitution démocratique et la fondation du parlement Russe élu, la Douma. On facilita ainsi la création de ligues politiques non censurées et de syndicats ouvriers. Néammoins, il restait encore pas mal d'autocratie dans le comportement du Tsar, phénomène indissociable de la puissante bureaucratie ancienne toujours en place. A partir de 1909, dles efforts considérables furent faits pour passer d'un pays profondément agricole en une puissance industrielle. La Russie connut un boom économique jusqu'en 1913. On développa aussi considérablement les chemins de fer tandis que la productivité agricole fut également augmentée. Avec 169 millions d'habitants pour un immense territoire, le plus vaste du monde, la Russie n'était qu'un colosse aux pieds d'argile. Seuls 15% de cette population était constituées d'ouvriers et d'urbins en général, et la desserte du pays était encore très mauvaise, constituées de pistes à la merci des intempéries.

On commença péniblement à reconstituer les trois flottes après le désastre de 1905. Tombée au sixième rang mondiale, la flotte Russe ne pouvait plus compter que sur les restes de la flotte de la Baltique et sur la fotte de la mer noire. En 1907 un ambitieux programme de réarmement fut entrepris par le Tsar. Entre-temps le HMS Dreadnought avait fait son entrée sur la scène et de nouveaux concepts de guerre navale apparaissaient. Un ministère de la marine fut institué pour l'occasion, et un nouvel état-major fut établi. Dans un premier temps, les amiraux demandèrent le recosntitution d'une flotte du pacifique en vue d'une nouvelle guerre contre le Japon qui leur paraissait inévitable. De même, devant la menace de la Hochseeflotte, une flotte de la baltique était également indispensable. Ce plan faisait état de deux escadres pour ces deux flottes, celle de la mer noire restant inchangée. ( La flotte Turque désuette et immobilisée ne constituait plus de menace ).

Ce premier plan naval prévoyait naturellement l'intégration de cuirassés Dreadnoughts, mais aussi de croiseurs de bataille, ce qui devait faire de la Russie le troisième pays à en disposer après les flottes Britanniques et Allemandes, et alors que le Japon se préparait à faire de même. Chaque escadre devait compter pas moins de 8 dreadnoughts, 4 croiseurs de bataille, 9 croiseurs et 36 destroyers, mais le projet, soumis au vote de la Douma, fut néammoins restreint à une unique escadre pour la Baltique qui au final ne vota pas la loi de financement subséquente. Par ailleurs, le second plan de 1908 ramenait ces effectifs à 4 dreadnoughts et 3 submersibles pour la baltique, et 14 destroyers et 3 submersibles pour la mer noire. Ce nouveau projet ne reçut pas l'aval de la Duma. La crise Bosniaque permit cependant au Tsat de faire lever un budget de 12 millions de roubles pour ce programme, mais on renonçait à renforcer la faible escadre du pacifique pour se concentrer sur la menace Allemande et des empires Centraux. Une guerre contre une flotte Japonaise désormais presque deux fois plus puissante qu'en 1905 aurait étée désastreuse.

On lança en parallèle un grand plan public de renforcement des capacités de construction des chantiers navals, notamment pour faire face à la construction des dreadnoughts et croiseurs de bataille prévus en urgence, mais l'inertie de la bureaucratie fit que la construction s'étala dans le temps et coûta une fortune, alors que des chantiers privés auraient étés plus à même de construire des bâtiments efficacement. L'aide de l'étranger dans la reconstitution de la flotte fut importante par ailleurs. On voulant constituer un bloc des pays des Balkans tourné contre l'empire Austro-Hongrois, la Russie se heurta à l'empire Ottoman qui annonça le renforcement considérable de sa flotte, en comandant notamment le cuirassé Britannique ( ex-Rio de janeiro brésilien, futur Agincourt ). Le gouvernement Russe négocia un temps l'achat au Brésil de ses deux dreadnoughts, mais à cette époque le plan de renforcement de la flotte de la mer noire fut enfin voté, et 3 dreadnoughts entamés.

En 1911, devant le refroidissement des relations diplomatiques avec l'Allemagne, l'amirauté fit passer un projet de renforcement de la baltique avec trois escadre, mais ne reçut de la Duma que l'autorisation de procéder à la construction de 4 croiseurs de bataille, 4 croiseurs, 36 destroyers, 12 submersibles. L'escadre du pacifique serait renforcée de 2 croiseurs et 6 submersibles. A défaut d'une flotte renforcé, on décida de verrouiller la ligne Reval-Porkkala avec des mines et des batteries côtières. En fin de compte, 4 dreadnoughts furent mis en chantier en juin 1909, 3 en octobre 1911, et un plus tardivement en janvier 1915. 4 croiseurs de batailles ambitieux furent également ordonnés en décembre 1913, et 8 croiseurs dont 2 en Allemagne. Au final, les croiseurs de bataille de la classe Borodino ne furent jamais achevés, de même que le cuirassé Imperator Nikolai I, et trois croiseurs, tandis que deux autres de la classe Amurski commandés en Allemagne furent réquisitionnés en 1914 et intégrés à la Hochseeflotte. Par contre le nouveau standard de destroyer défini en 1911 avec le lancement du Novik allait faire de la Russie la détentrice des meilleurs bâtiments de ce type au monde.

En 1914 les effectifs de la flotte comprenaient:

-14 navires de ligne: ( aucun dreadnought ne sera achevé avant décembre 1914). -2 Cuirassés classe Imperator Pavel I, 2 classe Ioann Slaloust, le Slava, le Rostislav, le Tsesarevitch, le Pantelimon ( ex-Potemkine ), le Tri Svititelia, le Dvienadsat Apostolov, l'Imperator Alexander II, 2 garde-côtes cuirassés classe Sinop et le Petr Veliky.

-19 Croiseurs: Les 2 croiseurs-cuirassés classe Rossia, les 3 classe Bayan, le Rurik, les deux croiseurs mouilleurs de mines classe General Admiral, le Minin, le croiseur-école Pamiat Azova, les 2 croiseurs classe Pallada, les 4 classe Bogatyr, l'Askold, l'Almaz et le Zhemtchug.

-103 destroyers: Il s'agit d'abord et avant tout des 10 excellents de la classe Novik et Bespokoiny, le premier lancé en 1911 et les autres construits en 1912-14 et flambants neuf au début de la guerre. Une quarantaine d'autres allaient suivre pendant la guerre. Il s'agissait aussi des 17 Pruitki, 3 Beztrashni, 4 Boiki, 2 Grozni, 9 Zadorni, 5 Tverdi, 11 Lovki, 10 Bditelni, 8 Storozhevoi, 8 ukraina, 4 bukharski, 4 Gaidamak, 4 Kondratenko, et 4 Shestakov.


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