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La marine Grecque ( 1914-18 )

Face à son vieil ennemi la flotte Ottomane, la flotte Grecque était de peu de poids. Trop faible en 1821-29, elle l'était encore en 1866-68, et lors de la première crise des Balkans en 1885. En 1897 lors de la guerre de Thessalie, elle avai étée renforcée et bénéficiait maintenant de l'atout du canal de Corinthe, tranchée cyclopéenne taillée à même la roche, inauguré en 1893. La marine Turque cette fois n'intervint pas, son état de délabrement la condamnant à l'inaction. Avec l'aide des Européens, la flotte Grecque se renforca un peu en 1906, la France envisageant son rééquipement aidé. A partir de 1911, des consultants étrangers furent employés par le ministère public, et les Anglais eurent la préférence pour la marine.

La marine se renforca ainsi considérablement à mesure que les tensions dans les Balkans devenaient plus vives. Ainsi ce fut le millionaire Giogios Averoff qui en achetant un bâtiment puissant à l'Italie pour le compte de la marine, lui donna un atout sérieux contre ses adversaires potentiels. Et tandis que les trois garde-côtes cuirassés classe Hydra étaient réarmés, 6 destroyers étaient acquis, 2 submersibles et 6 torpilleurs mis en chantier, tandis que l'on convertissait en croiseurs auxiliaires 9 cargos. Lors de la première guerre de balkans, l'amiral Kondouriotis se vit dans l'obligation de mener une défense active dirigée contre les Dardanelles, et de soutenir les troupes combattant les Turcs en Epire. Une autre escadre commandée par Damianos tentait un débarquement dirigé contre les forts de Preveza dans le golfe d'Arta. Le 21 octobre 1912 la flotte de Kondouriotis investissait l'île de Lemnos, commandant l'entrée du défilé des Dardanelles. D'autres îles de la mer égée étaient ainsi occupées sans opposition de la part des Turcs.

Les Grecs transportèrent notamment les troupes de leurs alliés Bulgares en Thrace et les appuyèrent, mais l'armistice du 3 décembre avec la Bulgarie et les autres états des Balkans permit à la Turquie de concerntrer ses forces au détroit. Une rencontre eut lieu qui dura 40 minutes mais fut indécisive. D'autres rencontres eurent lieu sans résultats probants ( voir "la guerre des Balkans". ). Un ambitieux programme, avec l'ordre de construction aux chantiers Vulkan d'un dreadnought de 20 000 tonnes, le Salamis, mais aussi 2 autres cuirassés ( finalement achetés aux USA ) et deus jumeaux à l'Averoff fut entamé, mais l'armistice de mai 1913 mit fin à ses développements. Le chef de la mission navale Britannique devint le directeur de l'état-major de la marine Grecque, sir Mark Kerr, et définit un nouveau plan comprenant 3 croiseurs légers, 34 destroyers, 20 submersibles, 2 dirigeables, 12 hydravions et des navires de soutien. Avec les nouvelles ambitions turques et l'achat du Rio aux Brésiliens alors en construction, un nouveau plan d'urgence à la veille de la guerre comprenait deux aytres dreadnoughts de 23 000 tonnes, 1 croiseur, 4 destroyers et un submersible.

Finalement, pour gagner du temps, le gouvernement Grec commanda une unité du type de la Provence en France, un croiseur acheté aux USA et une option sur deux autres. Finalement, deux cuirassés furent achetés aux USA en juin 1914, donnant à la Grèce une supériorité navale complète en méditerranée orientale, notamment face à la flotte Turque. En 1914, ses effectifs étaient donc importants. En voici le détail:

5 Cuirassés: 2 classe Kilkis ( 1905, achetés aux USA en juin 1914 ), et trois gardes-côtes cuirassés classe Hydra ( 1889 ). Projet: Dreadnought Salamis commandé en Allemagne en 1913, lancé en novembre 1914, mais dont la construction fut stoppée en décembre 1914 du fait d'incessants changements de design de ses commanditaires. Il ne fut jamais achevé et démoli en 1932 après un long procès.

3 Croiseurs: Le croiseur-cuirassé Giorgios Averof ( 1910 ), le croiseur Helle ( 1913 ), et le vieux Nauarchos Miaoulis ( 1879 ). En 1914 il servait de navire-école des canonniers.

14 Destroyers: 4 classe Niki ( 1906 ), 4 classe Thyella ( 1906 ), 4 classe Aetos ( 1911 ), 2 classe Keravnos ( acheté aux Allemands 1912 ).

11 Torpilleurs: 6 modernes classe Aigli ( Const. Allemande, 1912 ), 5 classe NF11 ( 1885 ).

20 Divers: 2 submersibles classe Delfin ( France, 1911 ), Mouilleurs de mines: Tenedos ( 1906 ), 3 classe Aigialeia ( 1881 ). 4 Canonnières classe Achelaos ( 1884 ), 2 classe Ambrakia ( 1881 ), 2 classe Kissa ( 1884 ), 3 classe Alfa ( 1880 ), 2 classe Plixavra ( 1858 ), navire-école Basilissa Olga.

Prévus: cuirassés dreadnought Salamis, Basileus Konstantinos, croiseurs classe Katsonis.

Tonnage 1914:

 Cuirassés

6

 Croiseurs

3

 Destroyers

14

 Divers

31

La marine Grecque durant la première guerre mondiale:

Avec le début de la guerre en août 1914, il devenait évident que les dreadnoughts entamés en Allemagne et en France ne verraient jamais le jour en temps utile. Le gouvernement, par la voix du inistre de la marine Sir Mark Kerr, tenta d'obtenir des Anglais le financement d'un cuirassé du type Valiant, et d'un croiseur type Southampton, avec un paiement différé à la fin de la guerre, sans succés. Restée neutre au début de la grande guerre, la Grèce fut constemment sollicitée par Churcill pour assister la Royal Navy et la marine Française, et ce alors même que la Bulgarie était de son côté, contre la flotte Tuque afin d'ouvrir aux dardanelles le second front attendu. Mais des troubles politiques internes entre une faction pro-Allemande au sein de la cour de Constantin Ier et les sympathisants de la cause alliée aboutirent à un forcing des Français qui sans ménagements saisirent l'intégralité de la flotte Grecque le 19 octobre 1916. les unités légèrent passaient sous pavillon et con trôle Français tandis que les unités lourdes voyaient leur équipage réduit à peu de chose.

Après le débarquement des troupes Françaises à Salonique et aidé par une frange de la population hostile à la Monarchie, un gouvernement provisoire fut établi, et les troubles intérieurs aidés par l'armée alliée firent quitter son trône à Alexandre Ier, abdiquant au profit de son fils Georges II. Le 2 juillet 1917, la Grèce entrait en guerre contre la triple alliance, prêtant ses ports aux navires alliés. Avec la capitulation de la Turquie en 1918, le gouvernement Grec vit le moyen de s'approprier sans riques des parcelles importantes de l'empire Ottoman. Le 15 mai 1919, la flotte se déploya et des troupes Grecques débarquèrent en asie mineure, s'emparant de l'Anatolie occidentale et d'Izmir. Le traité de Sèvres en 1920 entérina les possession acquises en mer Egée, mais la contre-offensive Turque força finalement les Grecs à quitter la Turquie fin 1922.


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