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Croiseurs de bataille classe Lion ( 1910 )

Le Croiseur de bataille HMS Queen Mary en 1916. (Cliquer p. agrandir.)

Le Lion et le Princess Royal, de même que le Queen mary lancé en 1912, étaient trois bâtiments d'un nouveau standard, suivant les Invincible et Indefatigable. Bien plus grands, ils optaient pour un calibre 343 mm, celui des Orion, devenant de fait de redoutables navires de ligne, plus rapides que des cuirassés, mais à même de les pilonnant durement tout en restant hors de portée. Ils incarnaient parfaitement l'essence même du concept de croiseur de bataille. La coque était immense, l'artillerie répartie en utilisant une tourelle cenrale comme sur les Orion, et la puissance était augmentée de 150% par rapport à celle des Orion. Malgré un poids de 29 700 tonnes à plaine charge contre 25 900, la gain de vitesse n'était que de l'ordre de 6 noeuds.

De plus ces navires souffraient de défauts de coception assez importants: La tourelle centrale était en soit une erreur, s'intercalant avec son appareillage de munitions et soutes, entre les chaudières avant et arrières, la coque était fragile et vibrait, mais de plus très impartfaitement protégée par endroits, alors même que la presse parlait à leur endroit de "capital ship", de "cuirassé rapide", ce qui était parfaitement faux. De plus le poste de direction de tir placé très près de la cheminée de tête était une prison pour ses servants car le mât qui permettait d'y accéder était rendu si chaud qu'il en était impraticable. Malgré cela, les trois Lion, construits à Devonport, Vickers et Palmers, lancés en 1910, 1911 et 1912, achevés en 1912 et 1913 étaient à leur sortie les plus grands navires de guerre du monde et faisaient la fierté de la Royal Navy.

Cette fierté relayée par propagande dans la presse exagérait leurs chiffres de vitesse atteinte ou dépassée aux essais, avec des pointes à 34 noeuds alors qu'en réalité en portant au rouge leurs chaudières ( pour plus de 90 000 cv ) cette vitesse restait figée sous les 28,1 noeuds. Ces "splendides chats" adulés par la Presse furent en tout cas malgré leurs défauts de jeunesse toujours naturellement à la pointe de l'action en 1914-18. Ils reçurent pensant la guerre de l'artillerie AA, leur mât devenait tripode et le centre de tir agrandis tandis que l'on retirait les filets antitorpilles.

Le Lion faisait partie de la première escadre de croiseurs de bataille du contre-amiral Beatty en 1914. Il participa à l'acion de la baie d'héligoland en août 1914, puis à la bataile du Dogger bank en 1915, revendiquant trois coups au but mais encaissant trois coups au but avec de graves conséquences: Quasi immobilisé après ses machines arrêtées ( turbines bâbord noyées ) Il dût être remorqué jusqu'à Rosyth par l'Indomitable. Réparé, il fut ensuite le navire-amiral de l'escadre et connut son heure de vérité à Jutland en 1916. Il subit pas moins de 13 coups au but de la part du Lützow. Le croiseur de bataille échappa à la destruction certaine par l'explosion de ses soutes en feu grâce au cran du seul officier survivant sur place, gravement blessé et brûlé, qui commanda à l'interphone l'ordre de noyer la soute où il se trouvait. Le Lion fut une nouvelle fois conduit à grand-peine à Rosyth et réparé une nouvelle fois. Il reprit la mer en septembre. Il effectua ensuite de nombreuses sorties juqu'à l'armistice sous les ordres du contre-amiral Packenham. Il fut finalement désarmé en 1924 suite au traité de Washington.

Le Princess Royal était l'autre fer de lance de la 1ere escadre de croiseurs de bataille en 1914. Il combattit à Heligoland, fut envoyé en extrême-Orient pour intercepter l'escadre de Von Spee, puis au Dogger bank sans enregistrer de dommages, ce qui n'était plus le cas au Jutland où, pris à partie par les tirs des Derrflinger, Markgraf et Posen, encaissa 8 coups au but et dût noyer ses soutes pour éviter l"explosions suite aux incendies. Malgré cela le navire était opérationnel et le resta jusqu'à la fin de la bataille avec une partie de son artillerie hors d'usage. Sorti de Rosyth, il effectua encore nombre de sorties avant un désarmement en 1922.

Le Queen Mary différait des deux premiers par quelques détails: Il était légèrement plus rapide, plus grand et plus lourd. son achèvement tardif ( août 1913 ) était dû à des grèves et à des trouvles sociaux aux chantiers. Néammoins, il passa ses essais avec succés, et rejoignait la 1ere escadre de Beatty pour la durée de la guerre. Il participa à l'action d'Héligoland mais pas au Dogger bank car en refonte à ce moment. La bataile du Jutland lui fut en revanche fatale: Après avoir tiré 150 obus et atteint le Seydlitz, il fut pris à partie par le Derrflinger. Ce dernier mit hors de combat par un coup dans la troisième tourelle l'une des deux pièces. Un autre obus tomba ensuite sur cette même tourelle, la faisant sauter alors même qu'un second se frayait un passage jusqu'aux soutes à munitions des tourelles avant. S'ensuivit une terrifiante explosion qui vaporisa toute la partie avant, passerelle comprise. La navire coula lentement par l'avant tout en brûlant de l'intérieur, avec de nouvelles explosions avant de sombrer avec presque tout son équipage 38 minutes après le début de la bataille.

Caractéristiques ( Lion ):

 Déplacement & Dimensions

26 270 t, 29 690 T. PC. 213,4 x 27 x 8,4 m

 Propulsion 4 hélices, 4 turbines Parsons, 42 chaudières Yarrow, 70 000 cv. et 27 n. max.
 Blindage Ceinture 230, Batterie 230, Barbettes 230, tourelles 250, blockhaus 250mm, ponts 65 mm.
 Armement 8 canons de 343 (4x2), 16 canons de 102, 4 de 37, 2 TLT de 533 mm ( SM latéraux ).
 Equipage 997



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