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La marine Française ( fin )

Constructions de guerre:

Comme il a déjà été signalé, la France avait choisi de dégarnir ses chantiers et d'envoyer ses ouvriers en première ligne. L'activité ne s'arrêta pas cependant, et les constructions en cours ou prévues continuèrent à faible rythme, cédant souvent la place à des canons et des munitions pour le front.

Les constructions du plan de 1912 les plus ambitieuses continuèrent, et ainsi les 3 Bretagne furent lancés en 1915 et 1916. Les cinq Normandie seront bien avancés en 1918 et c'est le traité de Washington et sa limitation à 175 000 tonnes pour la France qui les condamna. On aurait pu choisir de mettre en réserve les quatre Courbet désormais complètement désuets pour ainsi faire la place aux Normandie, mais tels ne furent pas les choix opérés, et le plus avancé de tous, le Béarn sera reconverti en porte-avions. Il devaient êtres suivis de la classe Lyon ( 16 pièces de 340 mm en tourelles quadruples ), encore plus impressionnants. Voir aussi les projets de croiseurs de bataille, comme celui de l'ingénieur Gilles en 1913, prévus pour 1914, ou encore ceux de Durand-Viel, prévus pour 1915-16 mais restés dans leurs cartons à dessin.

Les croiseurs Français étaient déjà dépassés en 1914. Aucune construction neuve dans ce domaine n'avait été entreprise depuis 1903, et le plan de 1912 prévoyait 12 "éclaireurs", conformes à ce que les autres marines, renonçant aux lents et inefficaces croiseurs-cuirassés, construisaient. Le prototype de la classe, le Lamotte-Picquet, devait être mis en chantier en 1915, mais l'ordre n'arriva jamais. Du coup, le nom fut repris pour trois croiseurs légers de 1922-23.

En matière de destroyers, les chantiers délivrèrent encore les deux Enseigne Roux, l'Enseigne Gabolde. Mais le manque d'effectifs conduisit la France à acheter au Japon 12 destroyers de la classe Kaba, les Arabe, prêts en 1917. Par contre, la construction de submersibles se construisit sur un rythme bien meilleur, avec la sortie des 6 Amphitrite ( 1915-16 ), des 3 Bellone ( 1915-17 ), des 2 Dupuy de lôme ( 1915-16 ), des 2 Diane ( 1915), des 2 Joessel ( 1915 ), des 4 Lagrange ( 1917 ), des 3 Armide ( 1916 ), et après l'armistice, des 3 O'Byrne ( 1919 ), du Maurice Callot ( 1921 ) et du Pierre Chailley ( 1921 ).

En revanche, la construction d'unités d'escorte pouvait être confiée à des chantiers civils privés, et ces derniers délivrèrent un certain nombre de navires de faible tonnage, mais aussi les arsenaux traditionnels, dont Lorient, Cherbourg, Rochefort, la Seyne à Toulon, etc... Ainsi, sont entrées en service durant la guerre les 6 corvettes de la classe Marne (1916-17), les 30 Amiens (1916-17), les 2 Ailette, les 3 Scarpe, les 6 Dubourdieu, et le Flamant (1917-18); mais aussi des canonnières, les 23 Ardent (1916-17), les 9 Luronne/Friponne (1917-18), les 2 Vaillante (1918). On construisit aussi des dragueurs de mines, les classes Herse, Granit et Albâtre (16 unités), 17 chasseurs de sous-marins classe C101 ont étés construits à la fin de la guerre en 1918-19, en complément de ceux envoyés des USA, ainsi que de nombreux patrouilleurs, lents, de type remorqueurs, chalutiers ou caboteurs, les Navarin (12), Bouvines (8), Jacques Coeur (10), Gardon (9), Barbeau (8), Mauviette (30), Hippopotame (4), Pluvier (15), Aurochs (4), Clameur (6), Athlete (3), et Crabe (12). Tous retournèrent à un service civil en 1919-1920, mais certains se trouvaient encore dans les effectifs de la marine Française en 1939. On construisit également la canonnière fluviale Balny, du même type que le Doudart de la Grée, ainsi que 73 vedettes ASM entre 1916 et 1918, construites soit aux USA ( V1), soit en France (V41 et V54).

constructions:

 Navires de ligne

3

 Croiseurs

-

 Destroyers

3

 Torpilleurs

-

 Submersibles
18
 Divers
257

La marine Française en opérations:

Loin d'être aussi mobile que les flottes Britanniques et Allemandes, rivalisant en Manche avec leurs croiseurs de bataille, on croit généralement que la flotte Française ne s'est pas ou peu illustrée en 1914-18. En fait, elle à surtout opéré sur le théâtre qui correspondait le mieux à la composition de sa flotte, en méditerranée. Certes, elle n'a jamais participé à de grande batailles du fait notamment du poids additionnel conséquent des flottes Italiennes et Françaises, opposées à la flotte Austro-Hongroise, qui fut incroyablement attentiste, bien à l'abri de la rade de Pola. Cependant les Français participèrent activement aux bombardements des Dardanelles, et y perdit plusieurs navires, notamment du fait des U-Bootes.

Le Jurien de la Gravière et le Jeanne d'Arc en 1912. La livrée classique, Coque noire, superstructures blanches et chamois ( ou toile manillée ) sont un héritage de la marine en bois. En 1914, on optera pour le gris moyen uniforme, et certains navires Français seront camouflés.


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